L'architecture de la grande échelle - Ministère du Développement ...

l’expression des différentes strates spatialeset fonctionnelles qui cohabitent ense superposant, elle permet surtout decomprendre le passage constant entre lededans et le dehors où se fabrique l’espacede la ville. Il s’agit de pouvoir échapper àune vision objectale du projet urbain enrevenant à la centralité de l’architecture.Il s'agit, par cette “vision en coupe” demettre en évidence la capacité de certainsdispositifs spatiaux à conjuguer, entrelacer,superposer une pluralité de qualités de lavie urbaine. On attend de ce mode dereprésentations qu'il permette de se saisirde cette complexité.Anne Lacaton et Jean-Philippe Vassal, Projet pour Dublin, 2005.À partir d’un échantillonnage desituations concrètes et de propositionsprojectuelles (pédagogiques, réelles), ils’agit d’organiser d’une part une taxinomiedes “matériaux de projet” etd’autre part, d’élaborer une série derègles opératives d’agencement, afin deconstituer le cadre théorique et pratiqued’une démarche de projet où domine lavision en coupe, soit un projet adaptéà la conception de la ville par strates.La recherche vise en parallèle deux situationsurbaines “en projet” Paris et sa premièrecouronne, Buenos Aires et le Rio dela Plata. La mise en parallèle de deuxprojets inachevés de “la ville par strates”définit les limites de notre terrain d’investigation: Paris et les bâtiments enhauteur dans sa première couronne (propositiond’A. Lacaton & J.-P. Vassal pourParis) , Buenos Aires et les strates naturellesdu Rio de la Plata.La participation à cette recherche d’Anne Lacaton etde Jean Philippe Vassal (Grand Prix d’Architecture 2008)est déterminante. Il s’agit de trouver dans la démarched’une certaine maîtrise d’œuvre une potentialité deconnaissance à approfondir. En effet, on assiste cesdernières années à l’émergence dans le domaine de lamaîtrise d’œuvre, d’une production architecturale eturbaine riche en innovations et à la création des nouvellesspatialités. Or si le discours théorique a du mal àen rendre compte, autrement que par la diffusion“médiatique”, on aurait tort de réduire cette productionà un phénomène purement “stylistique”, il s’agit de bienplus que cela. Produite dans les langages les plus divers,une certaine production d’architecture contemporaine(Koolhaas, Herzog et de Meuron, Cero9) et en France(Lacaton et Vassal) est en train de formuler une nouvellepensée “en” architecture qui n’a pas trouvé encore sonexpression dans le discours théorique “sur” l’architecture.Projet Isla Marchi, Buenos Aires, workshop“Buenos Aires et le Rio de la Plata”, ENSAV-FADU/UBA,2007 (direction : A. Rivkin, R. Rouyer).27