L'architecture de la grande échelle - Ministère du Développement ...
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Dessin H&R. Vallée <strong>de</strong> l’Huveaune, mise en p<strong>la</strong>ce d’une trame écossaise combinant une trame verte qui donne un <strong>de</strong>stin urbain au fleuveet à ses berges oubliées et une trame active qui apprivoise le renouvellement économique <strong>de</strong> <strong>la</strong> vallée.dép<strong>la</strong>cement, quelles stratégies pourraient êtremises en œuvre alors dans une telle fabriqueurbaine, et quel rôle peut jouer l’architecte ausein d’une interdisciplinarité impérative ?La communauté urbaine Marseille ProvenceMétropole, avec <strong>la</strong> contribution active <strong>de</strong> <strong>la</strong> villeet <strong>de</strong>s autres collectivités territoriales, donneun cadre <strong>de</strong> compétences administratives ettechniques fragmentées qui con<strong>du</strong>it à “hachermenu“ le territoire périurbain marseil<strong>la</strong>is.Pour avancer sur <strong>la</strong> problématique <strong>du</strong> projetd’infrastructure urbaine, nous avons proposé <strong>de</strong>revisiter le travail <strong>de</strong> notre groupement <strong>de</strong>concepteurs (architecte, urbaniste, paysagiste etingénieur) mené sur ce territoire. Au fil <strong>de</strong> septannées d’un marché à bon <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>, nousavons développé une stratégie <strong>de</strong> projet qui,parce que les réussites ont été plus nombreusesque les échecs, pose, aujourd’hui, quelquesjalons. Cette stratégie dite <strong>du</strong> projet INTEGRA-TEUR – préféré au premier terme “d’in<strong>du</strong>ctif“ –a souvent permis au groupement <strong>de</strong> positiverl’histoire et les contradictions <strong>du</strong> territoire périurbainmarseil<strong>la</strong>is, mais aussi <strong>de</strong> développer unecohérence transversale entre les acteurs institutionnels,au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> <strong>la</strong> division administrative et<strong>de</strong> <strong>la</strong> fragmentation <strong>de</strong> leurs services, et ceci àpartir <strong>du</strong> plus technique d’entre eux, <strong>la</strong> direction<strong>de</strong>s infrastructures.Mais <strong>la</strong> conviction <strong>de</strong>s acteurs que noussommes ne fait pas preuve. Aussi, un gros travail<strong>de</strong> c<strong>la</strong>rification – sur <strong>la</strong> pertinence <strong>de</strong>s résultats,le rôle <strong>de</strong>s acteurs, les limites contextuelles etconceptuelles – reste à mener sur cette stratégie<strong>de</strong> projet. Pour ce faire, <strong>la</strong> métho<strong>de</strong> <strong>de</strong>recherche que l’équipe met en œuvre s’appuiesur une analyse <strong>de</strong> quatre cas tirés <strong>du</strong> lotd’étu<strong>de</strong>s réalisées par le groupement. Ces étu<strong>de</strong>s sont choisiespour leur capacité à caractériser les pratiques <strong>du</strong> projet intégrateur.De plus, pour éviter une endogamie entre praticiens et chercheurs,l’équipe intègre <strong>de</strong>s membres extérieurs au groupementqui ont le <strong>de</strong>voir d’une lecture critique et contradictoire <strong>de</strong> <strong>la</strong> pro<strong>du</strong>ctionanalysée. Ceci – <strong>la</strong> double position <strong>de</strong> praticien/réflexifversus chercheur/acteur – constitue néanmoins une ambiguïtéépistémologique dont il faudra mesurer l’inci<strong>de</strong>nce sur les résultats<strong>de</strong> <strong>la</strong> recherche.L’intérêt <strong>de</strong> <strong>la</strong> c<strong>la</strong>rification <strong>de</strong> cette stratégie, pour le mon<strong>de</strong>professionnel, sera <strong>la</strong> reconnaissance d’un nouveau terrain <strong>de</strong>pratique <strong>de</strong> projet, souvent réservé aux seuls bureaux d’étu<strong>de</strong>stechniques. Il l’est aussi pour l’institution qui pourra énoncer lesrègles d’un nouveau jeu à pratiquer avec <strong>de</strong> nouvelles compétences.Mais cette c<strong>la</strong>rification a encore un autre intérêt, celui <strong>de</strong> pouvoirintro<strong>du</strong>ire un enseignement nouveau à l’école d’architecture<strong>de</strong> Marseille. Nous avons donc engagé une première expérienceen testant <strong>de</strong>ux conditions qui nous semb<strong>la</strong>ient nécessaires à <strong>la</strong>mise en jeu pédagogique <strong>de</strong> <strong>la</strong> stratégie <strong>du</strong> projet intégrateur.La première a été <strong>de</strong> créer une situation d’acteurs entre <strong>de</strong>s étudiants<strong>de</strong> niveaux différents, sans pour autant créer un jeu <strong>de</strong> rôlefactice puisque nous avons intro<strong>du</strong>it aussi <strong>de</strong>s acteurs réels. Cecia été réalisé dans le cadre d’un atelier intensif (workshop) sur l’architecture<strong>de</strong> <strong>la</strong> mobilité en quatrième année, workshop dont leprogramme a été é<strong>la</strong>boré dans un enseignement d’assistance à <strong>la</strong>maîtrise d’ouvrage (AMO) <strong>de</strong> cinquième année. La secon<strong>de</strong> conditiona été <strong>de</strong> mettre les étudiants <strong>de</strong> cinquième année dans l’obligationd’une attitu<strong>de</strong> réflexive pour créer un retour d’expérienceet donner une part active à <strong>la</strong> pédagogie dans <strong>la</strong> recherche. Pource faire, nous avons articulé à l’enseignement d’AMO un “parcoursrecherche“ se concluant par un Projet <strong>de</strong> Fin d’Étu<strong>de</strong> (PFE)mention recherche. La mise en p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> cette COOPERATION d’enseignementsa d’ores et déjà donné <strong>de</strong>s résultats inespérés dès <strong>la</strong>fin <strong>de</strong> ce premier semestre. Il reste maintenant à les confronteravec les conclusions <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> cas.35