2 kg (-7% / 2012) de leur poids carcasse ramené <strong>à</strong> 25,4 kg. En avril, <strong>la</strong> production britannique de viande ovine atteignaitainsi 23 900 téc, soit 4% de plus qu’en 2012.Les importations britanniques de viande ovine restent très au-<strong>des</strong>sus de leur niveau de 2012, surtout en provenance deNouvelle-Zé<strong>la</strong>nde: el<strong>les</strong> s’élevaient en mars <strong>à</strong> 12 800 tonnes, soit 34% de plus qu’un an auparavant. Les douanesnéozé<strong>la</strong>ndaises font par ailleurs état d’envois vers le Royaume-Uni en progression de 43% en mars et de 33% en avril.Après environ 6 semaines de transport, ces marchandises sont venues abonder le marché britannique en avril et enmai.Cet important essor <strong>des</strong> disponibilités au Royaume-Uni couvre <strong>à</strong> peine le dynamisme de <strong>la</strong> consommation britanniquequi tire <strong>les</strong> prix <strong>à</strong> <strong>la</strong> production vers le haut et continue de limiter <strong>les</strong> volumes disponib<strong>les</strong> pour l’export. A 8 600 tonnesen mars, <strong>les</strong> envois britanniques de viande ovine affichaient ainsi un recul de 2% par rapport <strong>à</strong> 2012. Boostés par <strong>la</strong>progression <strong>des</strong> expéditions vers <strong>les</strong> pays tiers, ils restent néanmoins 4% au <strong>des</strong>sus de leur niveau de 2012 en cumul sur<strong>les</strong> trois premiers mois de l’année. A 3 000 tonnes au premier trimestre, <strong>les</strong> envois vers Hong Kong ont en effetquasiment quadruplé par rapport <strong>à</strong> 2012 et absorbent aujourd’hui 13% <strong>des</strong> exportations britanniques contre 4% l’annéedernière.Vers un allégement <strong>des</strong> marchés au second semestreLes conditions climatiques extrêmes de ces derniers mois dans <strong>les</strong> grands pays exportateurs ont fortement affecté leursecteur ovin, ce qui devrait aboutir <strong>à</strong> un tassement de leurs disponibilités au second semestre 2013.En Océanie, <strong>la</strong> sécheresse estivale s’est traduite <strong>à</strong> <strong>la</strong> fois par <strong>la</strong> diminution du nombre de femel<strong>les</strong> conservées pour <strong>la</strong>reproduction (taux de réforme élevé) et par <strong>la</strong> dégradation de leurs performances de reproduction. Le nombre denaissances devrait donc être limité lors de <strong>la</strong> nouvelle campagne. En outre, <strong>les</strong> sorties d’agneaux ont été avancées enraison <strong>des</strong> faib<strong>les</strong> ressources fourragères et il reste aujourd’hui moins d’animaux <strong>des</strong>tinés <strong>à</strong> l’abattage dans <strong>les</strong>élevages.Même constat au Royaume-Uni et en Ir<strong>la</strong>nde, où <strong>les</strong> mauvaises conditions climatiques de ces derniers mois ont <strong>à</strong> <strong>la</strong> foisentraîné l’accélération <strong>des</strong> sorties de « hoggets » sur <strong>les</strong> premiers mois de l’année et affecté le nombre de naissancesd’agneaux de <strong>la</strong> nouvelle saison. Les chiffres provisoires publiés par AHDB et Bord Bia suggèrent que ce déficit deproduction s’est manifesté dès <strong>la</strong> mi-mai dans ces deux pays.Groupe Economie du Bétail (GEB) (Institut de l'Elevage)
Lait de chèvre, collecte en berneLa collecte a poursuivi sa chute durant <strong>les</strong> cinq premiers mois de l’année. L’activité industrielle est affectée et <strong>les</strong>tockage de report pour <strong>la</strong> régu<strong>la</strong>tion saisonnière <strong>des</strong> fabrications n’est pas assuré.La chute de <strong>la</strong> collecte se confirmeLes volumes collectés de <strong>la</strong>it de chèvre ont chuté de 14% au premier trimestre par rapport <strong>à</strong> 2012 selon l’enquêtemensuelle de <strong>France</strong>AgriMer. Le recul s’est poursuivi depuis, certes un peu moins prononcé, mais qui s'ajoute <strong>à</strong> unebaisse importanteau printemps 2012. En avril et mai, <strong>la</strong> baisse <strong>des</strong> volumes a été de 8% en moyenne, selon l’enquêtehebdomadaire de <strong>France</strong>AgriMer, portant sur plus de 80% de <strong>la</strong> collecte.Le recul de <strong>la</strong> collecte peut ainsi être estimé <strong>à</strong> environ 10% sur <strong>les</strong> 5 premiers mois de l’année. En conséquence, <strong>la</strong>filière manque désormais de <strong>la</strong>it. Malgré <strong>la</strong> levée <strong>des</strong> restrictions sur <strong>les</strong> références attribuées aux éleveurs et <strong>des</strong>signes encourageants sur le prix du <strong>la</strong>it, <strong>la</strong> dynamique de <strong>la</strong> production <strong>la</strong>itière est rompue. Si quelques arrêtsd’éleveurs en difficulté ont produit leurs effets dans certaines régions, l’essentiel de <strong>la</strong> baisse de production estimputable aux mauvaises performances <strong>des</strong> chèvres. Comme pour <strong>les</strong> vaches, <strong>la</strong> productivité <strong>la</strong>itière pâtit de <strong>la</strong> qualitémédiocre <strong>des</strong> fourrages et du coût élevé de l’aliment. Les éleveurs ont, en outre, relâché l’effort d’amélioration <strong>des</strong>troupeaux, avec beaucoup moins de chevrettes mises en production.L’annonce par le Médiateur <strong>des</strong> re<strong>la</strong>tions commercia<strong>les</strong> agrico<strong>les</strong> d’une proposition de <strong>hausse</strong> de 60 €/1000 litres duprix du <strong>la</strong>it de chèvre, pour tenir compte de <strong>la</strong> <strong>hausse</strong> <strong>des</strong> coûts, applicable avant le 1er juillet 2013, va-t-elle changer<strong>la</strong> donne ?Peu de disponibilités sur le marché européenPour maintenir <strong>les</strong> approvisionnements, <strong>les</strong> importations de produits intermédiaires sont reparties <strong>à</strong> <strong>la</strong> <strong>hausse</strong> depuis <strong>la</strong>fin de l’année dernière. Au premier trimestre 2013, el<strong>les</strong> ont crû de 27% par rapport <strong>à</strong> 2012. Mais <strong>les</strong> volumes importésrestent mo<strong>des</strong>tes. Ils sont limités par le manque de disponibilités en Espagne et aux Pays-Bas où le prix du <strong>la</strong>it dechèvre atteint <strong>des</strong> niveaux record : par exemple, en mars, il s’affichait <strong>à</strong> 674 €/1000 litres en Castille-Leon, <strong>à</strong> 598€/1000 kg aux Pays-Bas, selon <strong>des</strong> sources loca<strong>les</strong>, contre 618 €/1000 litres en <strong>France</strong>, selon l’Institut de l’Elevage.Autre illustration de <strong>la</strong> pénurie de matière première, <strong>les</strong> stocks de produits de report n’ont jamais été aussi bas depuisle début <strong>des</strong> années 2000. Fin mars, <strong>France</strong>AgriMer mettait en évidence un niveau de sous-stock, c’est <strong>à</strong> dire demanque pour <strong>la</strong> régu<strong>la</strong>tion saisonnière, équivalent <strong>à</strong> 18 millions de litres de <strong>la</strong>it. Une situation complètement inverséepar rapport <strong>à</strong> 2012 quand le surstock équiva<strong>la</strong>it fin mars <strong>à</strong> un excès de 35 millions de litres.Recul de l’activité industrielleMalgré une <strong>hausse</strong> de 2% en mars, <strong>les</strong> fabrications industriel<strong>les</strong> de fromages ont, selon <strong>France</strong>AgriMer, régressé de 3%au premier trimestre, par rapport <strong>à</strong> 2012. Les fabrications de fromages affinés ont reculé de 4%, avec une baisse de 2%sur <strong>les</strong> bûchettes, de 4% sur <strong>les</strong> crottins et une chute de 25% sur <strong>les</strong> bûches de plus de 1 kg. A l’inverse, <strong>les</strong> fromagesfrais ont progressé de 6%. Cette baisse d’activité découle de <strong>la</strong> réduction <strong>des</strong> approvisionnements. Au p<strong>la</strong>n de <strong>la</strong>consommation, <strong>les</strong> achats de fromages de chèvre en libre-service <strong>des</strong> GMS ont, selon IRI-Cniel, constamment baissédepuis le début de l'année, sauf en février, avec un recul de 2% sur <strong>les</strong> deux dernières pério<strong>des</strong> connues jusquemi-mai. Le prix de vente moyen en GMS a aussi régulièrement baissé, sauf en dernière période où il a légèrementremonté.Groupe Economie du Bétail (GEB) (Institut de l'Elevage)