Les prix en Ir<strong>la</strong>nde suivent <strong>la</strong> même évolution, car <strong>les</strong> <strong>bovins</strong> ir<strong>la</strong>ndais sont éligib<strong>les</strong> aux schémas d’assurance qualitébritanniques. Les cotations de <strong>la</strong> génisse R et du bœuf R, qui ont gagné 14 centimes en un mois, se situaient fin mai <strong>à</strong>4,62 et 4,37 €/kg de carcasse, respectivement 12% et 9% au-<strong>des</strong>sus de leurs <strong>cours</strong> de 2012. Et ce alors que <strong>les</strong> abattagessont en <strong>hausse</strong> après une année de pénurie. D’après l’indicateur hebdomadaire de Bord Bia, <strong>les</strong> abattages de <strong>bovins</strong>sur <strong>les</strong> 8 semaines se terminant le 26 mai ont dépassé de 11% l'effectif de 2012, <strong>la</strong> <strong>hausse</strong> étant de 19% pour <strong>les</strong> bœufset de 12% pour <strong>les</strong> génisses.Groupe Economie du Bétail (GEB) (Institut de l'Elevage)
Maigre : le manque d’offre soutient le marchéL’offre réduite de broutards soutient <strong>les</strong> <strong>cours</strong> alors même que <strong>la</strong> demande patine en raison <strong>des</strong> grosses difficultésfinancières rencontrées par <strong>les</strong> opérateurs italiens.Les exportations de broutards ont chuté de 19% en mars 2013 par rapport 2012. Ce déca<strong>la</strong>ge s’explique pour partie parun effet calendrier : le mois de mars 2013 comporte 4 semaines d’activité contre 5 en 2012. Le bi<strong>la</strong>n <strong>des</strong> exportationssur l'ensemble du premier trimestre montre une baisse de 6%, soit une différence de 15 000 têtes par rapport <strong>à</strong> 2012 etde 40 000 têtes par rapport <strong>à</strong> 2011.Les envois intracommunautaires ont été <strong>les</strong> plus affectés (-8% sur le premier trimestre). Les ventes de mâ<strong>les</strong> de plus de300 kg <strong>à</strong> l’Italie ont chuté de 12% et cel<strong>les</strong> de femel<strong>les</strong> de plus de 300 kg, jusqu’alors dynamiques, ont été stabilisées(-1%). Les envois d’animaux légers (160 – 300 kg) vers l’Espagne ont quand <strong>à</strong> eux encore chuté de 17% sur le premiertrimestre (-5 000 têtes).En revanche, <strong>les</strong> expéditions vers l’Allemagne, <strong>les</strong> Pays-Bas et <strong>la</strong> Belgique ont bien progressé, mais <strong>les</strong> flux restentmarginaux et ne compensent qu’une partie de <strong>la</strong> baisse vers <strong>les</strong> clients historiques. De même, <strong>les</strong> expéditions demaigres de plus de 300 kg sont restées dynamiques vers <strong>les</strong> pays tiers. En cumul sur le premier trimestre <strong>les</strong>exportations ont plus que doublé <strong>à</strong> près de 10 000 têtes, toutes catégories confondues, grâce <strong>à</strong> une demandealgérienne régulière et <strong>à</strong> <strong>des</strong> envois ponctuels vers <strong>la</strong> Tunisie.Des disponibilités faib<strong>les</strong> qui tirent <strong>les</strong> <strong>cours</strong>L’analyse de <strong>la</strong> BDNI au 1er avril montre une baisse du nombre d’animaux mâ<strong>les</strong> de 8 <strong>à</strong> 12 mois (de -5% pour <strong>les</strong>Limousins <strong>à</strong> -10% pour <strong>les</strong> Charo<strong>la</strong>is) et de femel<strong>les</strong> (de -3% pour <strong>les</strong> Limousines <strong>à</strong> -9% pour <strong>les</strong> Charo<strong>la</strong>ises). De plus, <strong>les</strong>éleveurs ont retardé <strong>les</strong> sorties d’animaux dont <strong>la</strong> croissance a été réduite par le retard de <strong>la</strong> pousse de l’herbe de cedébut d’année, creusant ainsi <strong>les</strong> disponibilités en mai. Le manque d’offre a tiré <strong>les</strong> <strong>cours</strong>, malgré <strong>la</strong> pression <strong>des</strong>acheteurs pour limiter l’augmentation <strong>des</strong> prix.Ainsi, sur <strong>les</strong> quatre premières semaines de mai, <strong>la</strong> cotation du mâle Charo<strong>la</strong>is U de 350 kg a grimpé de 4 centimes <strong>à</strong>2,72 €/kg (-1%/2012). L’augmentation de <strong>la</strong> cotation <strong>des</strong> Limousins est plus limitée du fait <strong>des</strong> meilleures disponibilités.La cotation du mâle U de 350 kg s’est stabilisée <strong>à</strong> 2,67€/kg (-1%/2012). De même, <strong>les</strong> cotations <strong>des</strong> génisses ontp<strong>la</strong>fonné, mais <strong>à</strong> <strong>des</strong> niveaux record : 2,48 €/kg pour <strong>la</strong> Charo<strong>la</strong>ise U de 270 kg (+9%/2012) et 2,57€/kg (+8%/2012) pour<strong>la</strong> Limousine U de 270 kg. La dernière semaine de mai a été marquée par une <strong>hausse</strong> brutale <strong>des</strong> cotations. Celle-cisemble due en partie <strong>à</strong> <strong>des</strong> problèmes de cotations sur <strong>la</strong> région de Nantes. Néanmoins, l’analyse <strong>des</strong> <strong>cours</strong> dans <strong>la</strong>région de Dijon confirme une <strong>hausse</strong> marquée <strong>des</strong> <strong>cours</strong> <strong>des</strong> Charo<strong>la</strong>is mâ<strong>les</strong>.