lemonde - Chambre de Métiers et de l'Artisanat des Bouches-du ...

Savoir-faire Bouches-du-RhôneParole d’élu,Philippe Nembi : « Le temps,il faut savoir le gérer »Parole d’apprentiMarc Nazarethian, apprenticoiffeur : « l’apprentissageen famille »« J’ai su très vite que je voulais devenircoiffeur ; ce qui me plaisaitdans ce métier c’était être aucontact des gens,rendre service…l’esprit d’équipe aussi.Tout ça nes’apprend pas qu’à l’école et la formulede l’apprentissage,avec l’alternancede cours en CFA et de pratiqueen entreprise,me convenaittrès bien.J’ai eu la chance de tombersur un patron cool qui m’a bienformé sur les coupes hommes commesur les coupes femmes.La clientèle aussi était sympa avec « l’apprenti».J’ai maintenant mon CAP mais il y a toujours de nouvelles chosesà apprendre : nouvelles techniques de mèche,nouveaux produits etmatériels,nouveaux gestes.Il y a toujours du renouveau ! Plus je travailleet mieux je me sens : je connais bien la clientèle et puis j’évolue,j’ai décidé de me spécialiser dans les coupes homme.J’envisaged’ailleurs de passer mon brevet professionnel et,à terme,avec un peuplus de maturité,d’expérience et de budget,d’ouvrir mon salon.Commemon frère jumeau fait le même métier et que ma sœur veut faire unapprentissage en esthétique,on fera peut-être ça en famille ! »«Spécialiste de la menuiseriealuminium, j’aimonté ma propre entreprise,Nad,entendez:Nouveaux ateliers de décoration,en 1994. J’aime monmétier : installation de portes,fenêtres, vérandas, protectionssolaires… Il s’agitd’un travail d’ajustage et deprécision pour la plus grandesatisfaction de ma clientèle.Passionné de créationcontemporaine et de design,j’ai rapidement fait évoluermon savoir-faire vers de ladécoration intérieure.J’ai diversifiémon activité pourlaisser parler mes rêves. Jecrée des éléments de décorationou d’architecture intérieure,desagencements desalle de bain ou de cuisine,des sculptures ou des luminairesoriginaux de grandesdimensions… au grè d’uneinspiration qui allie le métal,le verre et le bois.Et je donneun nom à chacune de mesréalisations,telle une touchede mystère ou d’exotisme,pour leur donner sens et vie.Tout cela nécessite dutemps pour créer mais aussipour promouvoir. Je suisheureux d’avoir ouvert monmétier d’artisan à des ciblesplus larges et de voir ou desavoir certaines de mes œuvresà Marseille,Paris ou encoreà Ryad !La vie est courte alors autantbien la remplir.Chantiers etinstants créatifs ne m’empêchentpas d’assumer mesresponsabilités pour la défensede l’artisanat. Je pensebien évidemment aux artisansdu bâtiment, en tantque président de la section« Menuiserie aluminium » dela Capeb.Mais je parle ausside tous les artisans, touscorps de métiers confondus,par mes fonctions, depuis2005, d’élu et de présidentde la « commission communication» de la chambre demétiers et de l’artisanat desBouches-du-Rhône.Le temps,on en trouve toujours,ilsuffit de savoir le gérer.Ilfaut savoir garder le petitcreux dans son emploi dutemps,pour s’informer et seformer, pour s’impliquer etse responsabiliser.Une règled’or pour évoluer ! »Parole d’artisan Cécile Petit, artisan fleuriste : « Nous avonsjoué à fond la carte formation »« Quand nous avons ouvert L’Atelier Fleuri, il ya deux ans, nous savions, mon associéeRoxanne Farrugia et moi, que nous étionshyper complémentaires : Roxanne avait quatreannées de métier mais peu de formation,et moi j’avais un bac Action commerciale…mais aucune expérience de terrain !Pour nous donner toutes les chances de réussir,nous avons joué à fond la carte formationpendant la première année d’activité :Roxanne s’est formée un peu à la bureautiqueet j’ai enchaîné les stages. À la chambrede métiers, j’ai suivi quatre formationsprofessionnelles de très bon niveau : développeret conserver sa clientèle ; développerson chiffre d’affaires ; créer, animer et motiverson équipe ; créer son site web commercial.Moi, la formation, j’adore : on apprendplein de choses et surtout on rencontre desgens dans notre secteur ou en dehors. Nousnous sommes aussi formées toutes les deuxà un logiciel de comptabilité pour pouvoirassurer l’une ou l’autre cette obligation. Êtredeux est d’ailleurs un sacré plus : on se remplace,on peut assurer une permanence pluslongue au magasin et offrir plus de servicesaux clients comme le déplacement à domicile.Et en cas de besoin, on se soutient ! »39LE MONDE DES ARTISANS / JANVIER-FÉVRIER 2007