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La scène suisse dans tous ses éclats - Mouvement

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Véronique Ferrero Delacoste, plein far°Danseuse de formation, née en 1968, Véronique FerreroDelacoste s’est tournée très vite du côté de l’organisationd’événements, réalisant divers mandats pour des compagniesindépendantes et pour l’ADC – Association pour la <strong>dans</strong>econtemporaine avec qui elle met en place un festival de vidéo<strong>dans</strong>e. Durant l’été 1995, elle s’occupe des rencontres publicartistedu far° festival des arts vivants à Nyon. Ariane Karcher,alors directrice, lui propose la programmation de la <strong>dans</strong>e et de laperformance. C’est le début de plusieurs années de collaborationau sein de ce festival interdisciplinaire dont elle reprend la directionfin 2009. En parallèle, de 1995 à 2005, elle dirige <strong>La</strong> Bavette au P’titthéâtre de la Vièze à Monthey, un théâtre pour le jeune public, etassure la programmation de la <strong>dans</strong>e à <strong>La</strong> Bâtie – Festival deGenève, de 2002 à 2005.Directrice aujourd’hui à part entière du far°, Véronique FerreroDelacoste envisage le festival non seulement en terme deproduction et d’accueil, mais initie des opportunités et denombreu<strong>ses</strong> rencontres : résidence de jeunes artistes WATCH &TALK, projets de médiation et artistique avec des associationslocales et en lien avec le territoire et <strong>ses</strong> habitants, résidenced’écriture critique, édition de diver<strong>ses</strong> publications, présentation deprojets de recherche en lien avec la Haute école de théâtre deSuisse romande. Parmi les artistes fidèles à ce rendez-vous du moisd'août, citons YoungSoon Cho Jaquet, François Gremaud, AntoniaBaehr, l’Alakran, Gilles Jobin, Philippe Quesne, Grand Magasin,Eszter Salamon, Jérôme Bel, <strong>La</strong>ura Kalauz, Martin Schick, RaimundHoghe et Massimo Furlan. A.-P. M.direct avec les spectateurs. En plus, j'étais un plasticien trop sérieux,et me mettre à la performance m'a permis de puiser <strong>dans</strong> l'humour. »Le chorégraphe Gilles Jobin, proche du Live Art quand il vivaità Londres, au début de sa carrière (4) , pense que la performance estparticulièrement difficile à définir. Selon lui, de l'acte éphémère nonreproductible qu'elle était à <strong>ses</strong> débuts, la notion a évolué avecl'apparition du Live Art, qui se définit non pas comme un genreobéissant à des règles, mais comme une stratégie culturelle pour inclurede nouvelles formes et pratiques expérimentales exclues desprogrammations traditionnelles. Il s'avoue fasciné par le geste de l'artisteperformeur, orienté vers l'efficacité picturale. « C'est l'opposé du gestethéâtral, qui vise un certain effet, une esthétique. Pour moi, l'interprétationest un faux problème. Sur scène, je veux des <strong>dans</strong>eurs qui soient concentréssur l'acte, sur les tâches à accomplir. »Cette exigence physique – de précision, de concentration,à ne pas confondre avec la virtuosité – fait souvent défaut, même<strong>dans</strong> les rangs de la performance. Assistante au sein de l'optionart/action de la Haute école d'art et de design de Genève (HEAD),un enseignement initié en 2004 par Yan Duyvendak et <strong>La</strong> Ribot,Jeanne Macheret se souvient du jour où elle allait présenter, en tantqu'étudiante de la même filière, une performance pour son jury de find'année : « Le conseil de <strong>La</strong> Ribot était de faire chaque geste avec amour,Les frontièresentre les domaines,heureusement,restent floues.façon très heureuse d'inciter à être précis et concentré, et mêmeun peu plus. »En 2004, avant d'intégrer la HEAD, Jeanne Macheret avait créé un soloremarqué aux Printemps de Sévelin, festival de <strong>dans</strong>e contemporaineà <strong>La</strong>usanne. « A l'époque, j'étais très attirée par ce qu'on appelait la non<strong>dans</strong>e,par le retour réflexif qu'elle mettait en avant. Lorsque j'ai monté monsolo, je ne pensais pas faire une performance, mais on pourrait tout à faitl'appeler ainsi. Certaines problématiques perdurent, en particulier l'espace,le temps, la présence. » <strong>La</strong> difficulté de définir précisément ce qu'est laperformance ? « Il est important de continuer à proposer des définitionssur un mode positif », répond-elle. Même si l'enseignement en art/actionne se pense pas comme un lieu disciplinaire, soumis à un médium ouscène <strong>suisse</strong> / 34

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