90° anniversaire <strong>de</strong> l’armistice 1918(rappel <strong>de</strong>s 2 numéros précé<strong>de</strong>nts)C’est à cette occasion que nous avons pensé à une exposition <strong>de</strong>photos et documents divers axés sur les <strong>de</strong>ux guerres et quelquesévénements <strong>de</strong> la vie communale et paroissiale.Un carton à l’entrée <strong>de</strong> l’église précise <strong>de</strong> suite ceux et celles à quinous <strong>de</strong>vons l’aboutissement <strong>de</strong> ce travail, qui peut constamment,grâce à vous, être complété ou amendé. Il y a toujours trop pour lesuns et pas assez pour d’autresDes 16 morceaux grégoriens choisis pour illustrer la visite guidée,nous n’en avons gardé que 3 ou 4…Parmi les sujets mis en ve<strong>de</strong>tte : le rôle <strong>de</strong>s 5 institutions religieusesqui ont œuvré pendant un siècle à <strong>Bertrix</strong> et qui nous quittent sur lapointe <strong>de</strong>s pieds…Place également pour les «chapelles» et les «Paradis <strong>de</strong> l’entité»(les 10 églises du « grand <strong>Bertrix</strong> »).Merci à tous ceux et celles qui, par leur mémoire et leur bonnevolonté nous ai<strong>de</strong>ront à compléter, corriger, préciser cette expositionqui pourrait durer jusque fin décembre.En complément, le 8 décembre, une taque <strong>de</strong> Notre-Dame <strong>de</strong>Luxembourg sera bénite par Monsieur le Doyen Demaret. Elle rappellera,non seulement les pèlerinages séculaires <strong>de</strong> nos paroisses àNotre-Dame au sceptre, mais encore cette décision <strong>de</strong> la Communeet <strong>de</strong> la Paroisse, <strong>de</strong> rendre férié le 8 décembre, suite à une décisiondu Conseil Communal en 1916.Les contraintes administratives ont classé cette décision dont lesouvenir reste significatif pour <strong>Bertrix</strong>.Renseignements: Louis HOCQUET – 061 41 26 60Les jours et heures <strong>de</strong> visite sont à concilier avec les offices, dontles obsèques (meilleures heures : 15.00 h-16.00 h). Des visitesétant possibles avec <strong>de</strong>s groupes scolaires, il serait normal <strong>de</strong> s’entenir aux groupes «adultes» et groupes «stu<strong>de</strong>nts» accompagnés.Lors <strong>de</strong>s visites guidées, il sera possible aux amateurs <strong>de</strong> se procurer<strong>de</strong>s reproductions sur comman<strong>de</strong>, allant <strong>de</strong> 0,50 à 1,00 €. Lebut est double : rendre service aux intéressés et couvrir l’investissement<strong>de</strong> l’exposition.Un « VERNISSAGE » ultérieur est prévu, non encore programmé.C’est aussi le 60° anniversaire <strong>de</strong> la publication, par Le Soir, <strong>de</strong>s justificatifs<strong>de</strong> Monsieur Hubert Pierlot, dont le livre <strong>de</strong> Grosbois, letémoignage <strong>de</strong> P.H.Spaak et le monument discret <strong>de</strong> Cugnon nousportent avec confiance vers un examen serein <strong>de</strong> ce conflit <strong>de</strong><strong>de</strong>voirs qui s’est situé en mai 1940. Notre respect envers Léopold IIIet envers Hubert Pierlot n’en sortira aucunement altéré. La lettre <strong>de</strong>la Reine Elisabeth à P. Reynaud ne s’en prend aucunement au gouvernementen place. Et il faut tenir compte du magnifique témoignage<strong>de</strong> Mr le Doyen Courtoy.Dates <strong>de</strong> parution <strong>de</strong>s revues communales 2009Une partie <strong>de</strong> l’exposition date <strong>de</strong> 9 ans. Entretemps, les enfants <strong>de</strong>9 ans en sont arrivés à 18, d’où leur étonnement <strong>de</strong>vant quelquesdocuments rappelant telle rue <strong>de</strong> <strong>Bertrix</strong> etc…Bref, <strong>de</strong> quoi motiver<strong>de</strong>s visites guidées selon horaire à prévoir.Par sécurité, c’est seulement à cette occasion que seront montrées<strong>de</strong>s archives et documents qu’il serait téméraire <strong>de</strong> laisser en librevision. Seul, le poster <strong>de</strong> la dinan<strong>de</strong>rie <strong>de</strong> Renaumont échappera àcette décision.Numéro Date <strong>de</strong> rentrée Date <strong>de</strong><strong>de</strong> la revue <strong>de</strong>s articles parution99 Vendredi 16 janvier 2009 Vendredi 13 février 2009100 Vendredi 06 mars 2009 Vendredi 17 avril 2009101 Vendredi 22 mai 2009 Vendredi 19 juin 2009102 Vendredi 14 août 2009 Vendredi 04 septembre 2009103 Vendredi 25 septembre 2009 Vendredi 23 octobre 2009104 Vendredi 13 novembre 2009 Vendredi 11 décembre 2009sibertrix@skynet.beJanvier - Février 2009 • n° <strong>98</strong> — page n° 25
Noss Vî BertrySuite et fin <strong>de</strong>s articles parus dansnos revues précé<strong>de</strong>ntes.Le cadastre ordonné par Auguste englobait tout l’empire.Commencé vers – 25 J-C, il <strong>de</strong>manda plus d’unsiècle pour son exécution. Ses bases furent leschemins gaulois restaurés. Le but <strong>de</strong> ce travailétait double : mesurer les distances afin <strong>de</strong> percerd’autres routes qui permettraient un commerceplus intense entre provinces et recenserles domaines pour les imposer avec plus d’équité.Le domaine ou fundus <strong>de</strong>vient une réalitésensible, il reste immuable et ne se partage pas.Il porte le nom du fondateur même quand il appartient à plusieurs,mais dans ce cas, les revenus sont répartis judicieusement entreles copropriétaires.Il ne serait pas impossible que le domaine <strong>de</strong> Berticus ne se trouvâtêtre une fraction d’un domaine plus vaste encore dont Orgeo eutété pièce principale. Dans la charte <strong>de</strong> Sigebert II à Saint Remacle,la limite orientale du territoire accordé à l’église traverse la forêtactuelle <strong>de</strong> <strong>Bertrix</strong>, reprise dans la charte sous le nom <strong>de</strong> « sylviaUricensis », forêt d’Orgeo. Le roi dit « … nous donnons… en toutepropriété… notre forêt d’Orgeo… notre domaine.. ». Il dispose à saguise, il est propriétaire. Or, les souverains francs n’ont fait que succé<strong>de</strong>raux empereurs romains sur les sièges que ces <strong>de</strong>rniers occupaient,d’où ces immenses « fundis » mérovingiens et carolingiensdans notre Ar<strong>de</strong>nne à <strong>de</strong>mi désertique. On peut se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r sitoutes les forêts n’ont pas été domanialisées sous l’empire au profit<strong>de</strong> l’empereur.Le propriétaire romain vivait sur la terre et <strong>de</strong> la terre qui lui étaitéchue. Il habitait la villa, construction habile <strong>de</strong> pierres et <strong>de</strong> briques,bâtie à flanc <strong>de</strong> coteau, face au soleil. De par sa position, elle <strong>de</strong>vaitembrasser du regard une vaste étendue, bien souvent celle dudomaine tout entier. Très spacieuse avec ses annexes, elle faisaitfigure <strong>de</strong> palais à côté <strong>de</strong>s huttes en bois et en torchis <strong>de</strong>s Gaulois,ses voisins. C’était <strong>de</strong> là que partaient les ordres journaliers, dictantà chacun la tâcheà accomplir.Toute l’organisationintérieure dudomaine, le fasteaffiché par le propriétaire<strong>de</strong> la villa,aussi bien dans samaison que sur sapersonne <strong>de</strong>même que la création<strong>de</strong> voies <strong>de</strong>communicationsdont profitaient les voisins gaulois, firent gran<strong>de</strong> impression surceux-ci, misérables et arriérés. Le Romain, l’étranger ne les traitaitpas en ennemis, mais en alliés et les prenait même à son service.Ainsi, peu à peu ce qui les divisait perdit <strong>de</strong> sa rigueur, s’estompaavec le temps. Des unions jadis obligatoires entre jeunes gens <strong>de</strong> lamême tribu se contractèrent entre voisins que ne séparaient plus lespréjugés. Le vocabulaire latin pénétra dans la langue gauloise. Lesclasses laborieuses égales dans le travail eurent <strong>de</strong>s rapports <strong>de</strong>plus en plus étroits, se concluant par <strong>de</strong>s alliances. Ces <strong>de</strong>rnièrescréèrent une communauté d’intérêts, une unité <strong>de</strong> langue, un mélange<strong>de</strong> races qui subsistent encore <strong>de</strong> nos jours. L’agglomérationgallo-romaine n’était plus connue à la ron<strong>de</strong> que sous le nom <strong>de</strong>Bertica… Bertiss… Bertriss…Laissons un moment Berticus et ses sujets à leurs paisibles travaux<strong>de</strong> défrichement et voyons ce qui se passe en Gaule…Jusqu’à la moitié du IIIème siècle, l’Empire romain, qui, par sonadministration, son gouvernement et ses institutions était arrivé aufaite <strong>de</strong> sa puissance vit, peu à peu, l’anarchie s’installer en son seinet sa sécurité mise en péril par l’extérieur. Le colosse s’affaissait surlui-même, lentement, inexorablement…Le sentant déca<strong>de</strong>nt, divisé, les barbares qui étaient restés sur ladéfensive pendant <strong>de</strong>s siècles vont se réveiller et tenter sans relâche<strong>de</strong>s attaques contre les postes permanents réduits déjà par crainte<strong>de</strong> mutinerie. Partout, les frontières sont violées. Francs, Goths,Alamans paraissent s’être ligués dans un but commun : user lesforces <strong>de</strong> l’adversaire par une guerre perpétuelle. Poussés par <strong>de</strong>shor<strong>de</strong>s innombrables venues du Nord et <strong>de</strong> l’est <strong>de</strong> l’Europe, lesFrancs sont acculés aux limites <strong>de</strong> l’Empire qu’ils franchissent parla force et par la ruse. Pour se débarrasser <strong>de</strong> ces envahisseurspossibles, les Romains les acceptent par tribus entières et leur assignent<strong>de</strong>s territoires déterminés parfois loin à l’intérieur. Mais telleest la vitalité <strong>de</strong> ces Germains, que les terres <strong>de</strong>venues libres sontaussi réoccupées par <strong>de</strong> nouvelles populations : c’est un fleuve quitoujours charrie <strong>de</strong> nouvelles vagues…En 260, les Francs assiègent Toul.Vers 280, Probus bat les Francs, leur reprend 60 villes et les poursuitau-<strong>de</strong>là du Rhin. Seize mille jeunes guerriers sont livrés au vainqueurqui les enrôle dans ses troupes en les dispersant.En 287-289, les Francs ayant récidivé, sont <strong>de</strong> nouveau rejetés auRhin par Constance Chlore et Maximilien. Alors, une masse <strong>de</strong> prisonniers<strong>de</strong> guerre francs sont introduits en pays trévire, à Amiens,Troyes, Langres et distribués dans les domaines manquant <strong>de</strong> bras.La guerre est une gran<strong>de</strong> mangeuse d’hommes; d’autres sont établiscomme colons sur <strong>de</strong>s terres vierges ou sur d’anciensdomaines ruinés.En 290, les Francs saliens sont autorisés à se fixer dans l’île <strong>de</strong>sBataves, d’où ils gagnent la Ménapie et la Taxandrie. Déjà, l’empireles reçoit comme soldats dans <strong>de</strong>s services auxiliaires.En 357, nouvelle ruée germaine <strong>de</strong> Cologne jusque Bâle. Julienl’Apostat les défait à Strasbourg. Mais l’empire est sur son déclin.Les longues luttes ont épuisé son armée qui fait appel aux mercenaires.Janvier - Février 2009 • n° <strong>98</strong> — page n° 26