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de l'acoustique des eglises en suisse - une approche pluridisciplinaire

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De l’acoustique <strong>de</strong>s églises <strong>en</strong> Suisse – Une <strong>approche</strong> <strong>pluridisciplinaire</strong>rubriciste <strong>en</strong>tre tous, les yeux <strong>de</strong>s évêques ne quittant guère les f<strong>en</strong>êtres <strong>de</strong> laCongrégation <strong>de</strong>s rites". Les protestants imit<strong>en</strong>t alors le mouvem<strong>en</strong>t introduit par lescatholiques et construis<strong>en</strong>t à leur tour <strong>de</strong>s édifices dont le style traditionnel, souhaitécomme plus auth<strong>en</strong>tiquem<strong>en</strong>t chréti<strong>en</strong>, t<strong>en</strong>d à imiter celui du XIII e siècle, perçucomme le "siècle <strong>de</strong> la foi" (cf. Figure 29).Figure 28 Eglises néogothiques Ste-Elisabeth <strong>de</strong> Bâle (1864) et Sts-Pierre-et-Paul <strong>de</strong>Leuggern (1853) [15]La musique, et <strong>en</strong> particulier l'orgue, pr<strong>en</strong>d <strong>une</strong> gran<strong>de</strong> place dans le culte et <strong>de</strong>nombreux temples se transform<strong>en</strong>t <strong>en</strong> véritables "salles <strong>de</strong> concert" (cf. Figure 29).Le chant <strong>de</strong> l'assemblée permet heureusem<strong>en</strong>t à celle-ci <strong>de</strong> conserver <strong>une</strong> "partactive dans le culte" 126 . Le XIX e siècle fut marqué par le romantisme, "<strong>une</strong> s<strong>en</strong>sibiliténouvelle qui se veut personnelle, s'affirme. Le culte <strong>de</strong> l'Antiquité, qui prévalut lors<strong>de</strong> la R<strong>en</strong>aissance, fait place aux lég<strong>en</strong><strong>de</strong>s du Moy<strong>en</strong> Âge (...). Le compositeurexprime son s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>t personnel, avec audace, sinon avec quelque inconv<strong>en</strong>ance:toute lic<strong>en</strong>ce lui est acquise pour amplifier ses émotions et ses passions" [44].Nietzsche constate à cette époque que "la musique offre aux passions le moy<strong>en</strong> <strong>de</strong>jouir d'elles-mêmes" [66]. Ces excès <strong>de</strong> la musique romantique conduis<strong>en</strong>t pour finirà exalter plus le s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>t <strong>de</strong> l'homme que la gloire <strong>de</strong> Dieu. Les rares œuvresreligieuses <strong>de</strong>s romantiques 127 , qui accor<strong>de</strong>nt donc la prédominance à l'expression<strong>de</strong> l'émotion, nécessit<strong>en</strong>t pour leur plein épanouissem<strong>en</strong>t et la fusion <strong>de</strong>s timbres<strong>de</strong>s acoustiques généreuses. Comme le décrit Forsyth [27], "l'effet <strong>de</strong> mélange dû àla réverbérance fonctionne comme <strong>de</strong>s coups <strong>de</strong> brosse d'un peintreimpressionniste estompant le sujet, si bi<strong>en</strong> que l'auditeur est invité à projeter ses126 A. Vinet affirma que "le chant est plus ess<strong>en</strong>tiel qu'on le croit ordinairem<strong>en</strong>t. C'est un langage queDieu a donné à l'homme pour exprimer <strong>de</strong>s p<strong>en</strong>sées que ne peut exprimer le langage ordinaire (...).C'est l'acte qui réunit la communauté qui donne aux fidèles <strong>une</strong> part active dans le culte et dans lequelleur liberté est plus <strong>en</strong>tière" [37].127 Par exemple Brahms, Berlioz, Bruckner, Liszt.Page 38

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