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1615 juin 2005 : Stratégies des constructeurs automobiles, Europe et innovation. Marine Moguen-Toursel(EHESS), avec la participation de Christian Casper (PSA).
172. Résultats et conclusions2.1 Une politique scientifique proactive ?Comment organiser la recherche dans un domaine aussi vaste, aussi important,aussi hybride que la sécurité routière ? Comment définir les problèmesfuturs et mobiliser ensuite les équipes, les disciplines, les méthodes les pluspropres à résoudre ces problèmes ? Comment donner de la fluidité à un domaineà la fois très diffus et marqués par de longues habitudes ?Tel est le problème que nous devons aborder en tant que spécialistes de politiquesscientifiques. On nous a demandé, pour faire simple, d’imaginer unepolitique scientifique à long terme proactive dans un domaine particulièrementsensible aux contraintes du court terme, de l’affichage politique et del’application pratique. Autant le problème serait faisable dans un domainescientifique très fondamental —les chercheurs les plus pointus ayant généralementune assez bonne vision périphérique sur ce qu’il faudrait aborder ensuite—,autant il s’agit d’un casse tête dans un ensemble aussi complexe quitient à la fois aux sciences camérales, à l’administration, au droit, aux sciencesde l’ingénieur, à la gestion, à l’urbanisme, à la psychosociologie, bref à presquetoutes les disciplines et, surtout, à tous les niveaux depuis le très long terme(les véhicules de l’avenir) au plus urgent (la dimension des ceintures).Pour tenter de poser ces questions deux voies s’offrent aux experts de politiquescientifique que nous sommes. La première consiste à décrire, après uneenquête, le système actuel de la recherche en sécurité routière françaised’abord, européenne et mondiale ensuite. L’application de méthodes quantitatives–scientométrie- devrait le permettre assez rapidement.Ce travail doit être effectué mais il ne permet évidemment pas de prévoir etencore moins de piloter des transformations dans le système de recherche. Ilne peut que décrire l’état actuel de ce qui se fait sous l’étiquette –elle mêmepeut-être discutable de ‘sécurité routière’. L’avantage d’une telle étude sciento-
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