c) La gestion <strong>des</strong> <strong>informations</strong> au Niveau C<strong>en</strong>tralDes propos de <strong>la</strong> majeure partie <strong>des</strong> personnes interrogées au Niveau C<strong>en</strong>tral, on peut ret<strong>en</strong>ir que leMinistère de <strong>la</strong> Santé a mis <strong>en</strong> p<strong>la</strong>ce un circuit <strong>pour</strong> le partage et l’utilisation de l’information selonune périodicité. Le niveau périphérique (poste de <strong>santé</strong>) <strong>en</strong>voie tous les mois un rapport qui décritl’<strong>en</strong>semble <strong>des</strong> activités m<strong>en</strong>ées durant <strong>la</strong> période. Ce rapport est <strong>en</strong>voyé au superviseur <strong>des</strong> soins de<strong>santé</strong> primaires, qui fait tous les trimestres un rapport <strong>en</strong> intégrant les données du c<strong>en</strong>tre de <strong>santé</strong>. Cerapport trimestriel est <strong>en</strong>voyé à <strong>la</strong> région médicale qui, à son tour, consolide les données de tous sesdistricts par semestre. Le niveau national, sur <strong>la</strong> base <strong>des</strong> données acheminées par les régionsmédicales et celles issues <strong>des</strong> programmes prioritaires, é<strong>la</strong>bore un rapport annuel. Le Ministère de <strong>la</strong>Santé et de <strong>la</strong> Prév<strong>en</strong>tion dispose d’un site Web qui permet de r<strong>en</strong>seigner sur ses principales activitéset sur les docum<strong>en</strong>ts de référ<strong>en</strong>ce, les différ<strong>en</strong>ts programmes de <strong>santé</strong>, les textes et lois, etc.Cep<strong>en</strong>dant, sa mise à jour ne se fait pas de manière régulière. Les affirmations ci-après tirées <strong>des</strong>réponses <strong>des</strong> informateurs clés décriv<strong>en</strong>t ce circuit de l’information et les autres stratégies de partage<strong>des</strong> <strong>informations</strong> :« La majeure partie <strong>des</strong> <strong>informations</strong> collectées sont remontées par voie hiérarchique. […] Lesrapports d’activités sont validés par le responsable au niveau de chaque structure sanitaire quil’<strong>en</strong>voie <strong>en</strong>suite à son supérieur jusqu’au niveau de SNIS : Case – Poste de <strong>santé</strong> – District – RégionMédicale et niveau national. Désormais, <strong>la</strong> remontée se fait par courrier électronique. »— Un gestionnaire de programme, MSP« Les <strong>informations</strong> sont partagées <strong>en</strong> atelier et par email. Dans le but d’accélérer les OMD 4 et 5,nous avons un p<strong>la</strong>n d’opérationnalisation <strong>des</strong> interv<strong>en</strong>tions à haut impact. Certaines interv<strong>en</strong>tions ontété id<strong>en</strong>tifiées et vont passer rapidem<strong>en</strong>t à l’échelle. Les <strong>informations</strong> ont été <strong>en</strong>voyées par email auniveau <strong>des</strong> régions. »— Un gestionnaire de programme, MSP« Nous avons une unité suivi et évaluation qui est chargé de collecter, d’organiser et de sauvegardertout ce qui est information du CNLS. N’empêche, nous sommes dans un système nationaled’information sanitaire qui est très reconnu au Sénégal. Nous travaillons <strong>en</strong> étroite col<strong>la</strong>boration avecle niveau national. »— Un gestionnaire de programme, MSP« Nous avons <strong>des</strong> mécanismes de partage, tels que les coordinations qui se font chaque semaine, et ces<strong>informations</strong>-là sont transmises au SNIS. […] Nous utilisons égalem<strong>en</strong>t très souv<strong>en</strong>t le téléphone,ainsi que le courrier électronique. »— Une autorité, Ministère de <strong>la</strong> SantéPar ailleurs, selon les propos de <strong>la</strong> plupart <strong>des</strong> personnes interrogées, les décisions stratégiques etprogrammatiques sont prises <strong>en</strong> référ<strong>en</strong>ce aux gran<strong>des</strong> ori<strong>en</strong>tations définies par le Ministère de <strong>la</strong>Santé. Les gestionnaires du système de <strong>santé</strong> s’appui<strong>en</strong>t sur les données <strong>des</strong> EnquêtesDémographiques et de Santé (EDS) et les <strong>informations</strong> sur les pratiques ayant été fournies par lespart<strong>en</strong>aires du système <strong>des</strong> Nations Unies (OMS, UNICEF, etc.) D’autres <strong>informations</strong> provi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t dusystème d’information mis <strong>en</strong> p<strong>la</strong>ce par le Ministère de <strong>la</strong> Santé.18
« Des étu<strong>des</strong> faites et <strong>des</strong> expéri<strong>en</strong>ces m<strong>en</strong>ées dans le pays ont montré que les nouvelles interv<strong>en</strong>tionsde prise <strong>en</strong> charge de ces infections sont jugées efficaces. L’UNICEF et l’OMS ont recommandé auxpays de <strong>la</strong> Région Africaine de t<strong>en</strong>ter les expéri<strong>en</strong>ces qui ont réussi ailleurs. Lors <strong>des</strong> r<strong>en</strong>contres et <strong>des</strong>ateliers, ces <strong>informations</strong> sont exposées et on demande aux pays d’adapter et d’expérim<strong>en</strong>ter c<strong>en</strong>ouveau modèle. »— Un gestionnaire de programme au MSP« Nous utilisons d’abord <strong>des</strong> <strong>informations</strong> publiques (qui vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t <strong>des</strong> popu<strong>la</strong>tions et qui pr<strong>en</strong>d <strong>en</strong>compte leurs att<strong>en</strong>tes et leurs aspirations), mais aussi <strong>des</strong> <strong>informations</strong> internes au Ministère de <strong>la</strong>Santé (circuit pyramide sanitaire), parce qu’il y a <strong>des</strong> pistes d’<strong>informations</strong> qui remont<strong>en</strong>t chaque jouret qui suiv<strong>en</strong>t un circuit très bi<strong>en</strong> huilé et qui remont<strong>en</strong>t jusqu’au Niveau C<strong>en</strong>tral. Nous faisons <strong>des</strong>recoupem<strong>en</strong>ts et par rapport à ça, nous dégageons <strong>des</strong> stratégies [et nous] apportons lesréadaptations indisp<strong>en</strong>sables <strong>pour</strong> l’atteinte <strong>des</strong> objectifs. »— Un décideur politique, autorité, MSPIl est à ret<strong>en</strong>ir <strong>des</strong> propos notés par les personnes interrogées au Niveau C<strong>en</strong>tral, qu’<strong>en</strong> dehors duService National de l’Information Sanitaire (SNIS) dont les performances rest<strong>en</strong>t faibles dans <strong>la</strong>gestion de l’information, les programmes t<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t de disposer de leur propre structure. Ils sont parfoisappuyés par les part<strong>en</strong>aires techniques et financiers dans ce s<strong>en</strong>s. Le Niveau C<strong>en</strong>tral utilise <strong>la</strong>messagerie électronique <strong>pour</strong> partager <strong>des</strong> <strong>informations</strong> actuelles et pratiques avec les acteurs <strong>des</strong>différ<strong>en</strong>ts niveaux de <strong>la</strong> pyramide.« Il y a un bureau de suivi, d’évaluation et de p<strong>la</strong>nification <strong>des</strong> recherches, dont le responsable estjustem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> train de faire <strong>la</strong> revue <strong>pour</strong> les activités de SR de Dakar. Pour <strong>en</strong>courager les autres àutiliser les <strong>informations</strong>, il y a les rapports qui sont <strong>en</strong>voyés. »— Un gestionnaire de programme, MSP« Il y a surtout quelqu’un qui est chargé du suivi, mais au niveau de chaque programme il y a unecellule d’information qui travaille <strong>en</strong> rapport avec le SNIS. C’est bi<strong>en</strong> organisé, il y a unorganigramme qui est là. »— Une autorité, MSP« Avec les collègues qui sont dans les zones éloignées, nous partageons les <strong>informations</strong> par email, oulors <strong>des</strong> r<strong>en</strong>contres appelées EPU [Enseignem<strong>en</strong>t Post Universitaire]. Ce<strong>la</strong> peut être <strong>des</strong> <strong>informations</strong>de notre propre expéri<strong>en</strong>ce, c’est-à-dire ce que nous faisons dans <strong>la</strong> pratique, ou <strong>des</strong> <strong>informations</strong> surles r<strong>en</strong>contres auxquelles nous avons participées — par exemple un congrès — et on aimeraitpartager les nouveautés. »— Un prestataire, spécialiste, Niveau C<strong>en</strong>tral, Dakard) Gestion de l’information au niveau régional et du districtSelon les propos de <strong>la</strong> plupart <strong>des</strong> personnes interrogées au niveau local, les membres <strong>des</strong> EquipesCadre <strong>des</strong> Districts (ECD) et les Equipes Cadre <strong>des</strong> Régions (ECR) sont les principaux gestionnairesde l’information à ce niveau. Ils particip<strong>en</strong>t aux différ<strong>en</strong>tes instances de coordination, sont conviés àtoutes les r<strong>en</strong>contres et sessions de formation continue et reçoiv<strong>en</strong>t, sous forme de notes de serviceset/ou d’arrêtés ministériels, les <strong>informations</strong> re<strong>la</strong>tives au fonctionnem<strong>en</strong>t et/ou à <strong>la</strong> mise <strong>en</strong> œuvre <strong>des</strong>programmes. Ils sont chargés de <strong>la</strong> collecte, de l’exploitation, de l’analyse, du stockage et de <strong>la</strong>transmission au niveau supérieur. Les messages électroniques sont souv<strong>en</strong>t utilisés <strong>pour</strong> informer àtemps les équipes et surtout <strong>pour</strong> palier au retard <strong>des</strong> courriers. La plupart <strong>des</strong> personnes interrogées auniveau <strong>des</strong> districts confirm<strong>en</strong>t cet état de fait. Les extraits <strong>des</strong> propos ci-après <strong>en</strong> donn<strong>en</strong>t uneillustration :19