« C’est <strong>la</strong> mission du superviseur. Chaque fin du mois, on fait l’économie de tous les rapports, […] eton <strong>en</strong> tire les conclusions nécessaires. Sinon, chaque mois nous t<strong>en</strong>ons <strong>des</strong> réunions de coordinationau niveau du district. »— Un prestataire, District de Dakar« Les superviseurs EPS, SSP, SR, PEV, l’assistante sociale, et même le médecin — chacun <strong>en</strong> ce qui leconcerne — se charge de <strong>la</strong> collecte et du partage d’information….Quand il s’agit d’un programme,<strong>en</strong> réunion de coordination on fait <strong>la</strong> situation sur les points positifs, le point négatif et ce qu’il fautaméliorer. »— Un superviseur EPS, District de Dakar« Les données collectées sont analysées par l’Equipe Cadre du District, superviseurs, MCD, MCDadjoint. L’analyse se fait <strong>en</strong> équipe avant de transmettre les données au niveau supérieur (RégionMédicale). Tous les trimestres, on le fait <strong>en</strong>semble. […] C’est le superviseur SSP qui est chargé <strong>des</strong>données. »— Un prestataire, District de Dakar« Concernant <strong>la</strong> SR, […] je pr<strong>en</strong>ds dans ses données tout ce qui est SR <strong>pour</strong> remplir <strong>la</strong> maquette SR,qui conti<strong>en</strong>t toutes les activités re<strong>la</strong>tivem<strong>en</strong>t à <strong>la</strong> SR. Donc, c’est moi qui gère les données de <strong>la</strong> SR. »— Une coordinatrice SR, District de DakarSelon <strong>la</strong> plupart <strong>des</strong> personnes interrogées, les principales difficultés r<strong>en</strong>contrées dans le partage <strong>des</strong><strong>informations</strong> sont re<strong>la</strong>tives au retard dans leur disponibilité, leur complétude et l’insuffisance de <strong>la</strong>formation du personnel dans l’utilisation et le partage de l’information. La plupart <strong>des</strong> personnesinterrogées et préposées à <strong>la</strong> gestion <strong>des</strong> données affirm<strong>en</strong>t cet état de fait, que les citations ci-aprèsillustr<strong>en</strong>t parfaitem<strong>en</strong>t :« D’abord, il y a un obstacle majeur <strong>pour</strong> avoir une collecte complète. … Il y a <strong>des</strong> problèmesd’é<strong>la</strong>boration, il y a aussi <strong>des</strong> retards <strong>pour</strong> <strong>la</strong> remise <strong>des</strong> rapports. C’est un obstacle ».— Une coordinatrice SR, District de DakarIl est à noter que, quelque soit <strong>la</strong> zone de l’<strong>en</strong>quête, les personnes interrogées considèr<strong>en</strong>t les réunionsde coordination <strong>en</strong> face-à-face comme l’instance privilégiée de partage <strong>des</strong> <strong>informations</strong>, même sil’usage de l’internet devi<strong>en</strong>t une pratique <strong>pour</strong> certains informateurs clés. Les propos ci-après illustr<strong>en</strong>tcette situation :« Nous avons <strong>des</strong> mécanismes de partage, tels que les coordinations qui se font chaque semaine. […]Nous utilisons égalem<strong>en</strong>t très souv<strong>en</strong>t le téléphone, ainsi que le courrier électronique. »— Une autorité, MSP« Nous allons sur le terrain tous les trimestres. [On] r<strong>en</strong>contre les responsables <strong>des</strong> districts, on leurdemande d’apporter les données. »— Un gestionnaire de programme, MSP« On ti<strong>en</strong>t régulièrem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> réunions de staff et, lors de celles-ci, les différ<strong>en</strong>ts programmes departage. […] C’est un premier système de partage de l’information. On a aussi le site […] qui permetde partager avec un év<strong>en</strong>tail d’acteurs plus <strong>la</strong>rge. Il y a aussi l’intranet — c’est un système interne departage de l’information. »— Un responsable d’ONG, au niveau national).« C’est par les réunions, c’est par les mails, le site — c’est surtout <strong>pour</strong> <strong>la</strong> communication externe de<strong>la</strong> division. En interne, nous avons un intranet où les docum<strong>en</strong>ts circul<strong>en</strong>t, nous avons le mail. »— Un gestionnaire de programme, MSP20
« Le mom<strong>en</strong>t de partage idéal, c’est tous les trois mois. On peut égalem<strong>en</strong>t utiliser le Net, qui estaccessible à tout le monde maint<strong>en</strong>ant — [et] un réseau intranet, mais qui n’est pas accessible à toutle monde. »— Un part<strong>en</strong>aire technique et financier, District de Dakar« Quand on fait <strong>la</strong> synthèse au niveau du district, on convoque les sages-femmes et infirmières, on lesprés<strong>en</strong>te les rapports. […] On utilise les emails, on communique — mais pas tout le monde. »— Une coordinatrice SR, District de Dakar« On a une réunion de coordination m<strong>en</strong>suelle. […] C’est un district urbain ; on a quelques postesruraux, mais dans tous les cas tous les ICP sont conviées aux réunions de coordination au niveau dudistrict. »— Un superviseur Soins de Santé Primaires (SSP), District de Kao<strong>la</strong>ck« Il y a <strong>des</strong> réunions périodiques qui se ti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t au niveau de tous les districts de <strong>santé</strong> ; il y a <strong>des</strong>réunions <strong>des</strong> cadres du district. […] Il y a <strong>des</strong> réunions de coordination m<strong>en</strong>suelle avec les ICP et <strong>des</strong>réunions avec les c<strong>en</strong>tres de <strong>santé</strong>. C’est au cours de ces réunions que nous partageons ces<strong>informations</strong>. »— Une autorité sanitaire, District de Kao<strong>la</strong>ck« Au niveau du district, on organise <strong>des</strong> réunions de diffusion <strong>des</strong> <strong>informations</strong> et, dans les postes, il ya un re<strong>la</strong>i à qui on transmet les <strong>informations</strong>, qu’il se charge de partager avec les autres re<strong>la</strong>is. »— Un prestataire, District Saint-Louis« Au niveau <strong>des</strong> postes de <strong>santé</strong>, on ti<strong>en</strong>t souv<strong>en</strong>t <strong>des</strong> supervisions formatives. […] Il se ti<strong>en</strong>t aussi <strong>des</strong>réunions de coordination m<strong>en</strong>suelles et <strong>pour</strong> ceux qui dispos<strong>en</strong>t d’internet, on peut <strong>en</strong>voyer lesdocum<strong>en</strong>ts électroniques. Les docum<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> papier sont copiés et distribués à tous les col<strong>la</strong>borateurs. »— Une autorité sanitaire, District de Saint-Louis« C’est <strong>en</strong> réunion ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t que les <strong>informations</strong> sont partagées. On utilise aussi les emails<strong>pour</strong> convoquer les réunions ou <strong>pour</strong> transmettre certains docum<strong>en</strong>ts (comme les procès verbaux <strong>des</strong>dernières réunions). Le téléphone sert ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t à convoquer aux réunions. »— Un élu local, District de Saint-Louis2. Besoinsa) Les <strong>besoins</strong> <strong>en</strong> <strong>informations</strong> sur <strong>la</strong> <strong>santé</strong> <strong>des</strong> différ<strong>en</strong>tes ciblesLes propos recueillis ont <strong>la</strong>issé apparaître une multitude de <strong>besoins</strong> tout aussi diversifiés. En effet,outre les <strong>informations</strong> utiles sur les meilleures pratiques et les données statistiques qui sembl<strong>en</strong>t êtretrès sollicitées, les <strong>en</strong>quêtés ont aussi besoin d’<strong>informations</strong> techniques dans les différ<strong>en</strong>ts domaines de<strong>la</strong> <strong>santé</strong>. En matière de PF cep<strong>en</strong>dant, loin de <strong>la</strong> technologie qui est prés<strong>en</strong>te, selon certainsinterviewés, il s’agit surtout d’avoir, à travers <strong>la</strong> recherche, <strong>des</strong> <strong>informations</strong> qui se rapport<strong>en</strong>t auxmotivations <strong>pour</strong> effectuer <strong>des</strong> changem<strong>en</strong>ts de comportem<strong>en</strong>t ainsi que <strong>des</strong> <strong>informations</strong> sur lesnormes culturelles. Les <strong>besoins</strong> évoqués par <strong>la</strong> plupart <strong>des</strong> personnes interrogées ont trait nonseulem<strong>en</strong>t à <strong>la</strong> docum<strong>en</strong>tation de bonnes pratiques, que ce soit dans le domaine de <strong>la</strong> prise <strong>en</strong> charge,de <strong>la</strong> prév<strong>en</strong>tion et même au niveau communautaire, mais aussi aux déterminants socioculturels quiinflu<strong>en</strong>t sur <strong>la</strong> perception de <strong>la</strong> PF et sur <strong>la</strong> volonté <strong>des</strong> popu<strong>la</strong>tions d’adhérer aux différ<strong>en</strong>tesmétho<strong>des</strong>. Les propos ci-après, illustr<strong>en</strong>t ainsi cet état de fait :« Si on compr<strong>en</strong>ait <strong>pour</strong>quoi les choses sont comme elles sont, on serait mieux armés <strong>pour</strong> pouvoirdiscuter avec les g<strong>en</strong>s et trouver <strong>des</strong> choses culturelles qui les touch<strong>en</strong>t au même niveau ou aussi fort...Ce n’est pas sur le p<strong>la</strong>n technique qu’on a besoin d’<strong>informations</strong>, c’est sur le p<strong>la</strong>n anthropologique,21