Dans le souci d’optimiser l’utilisation du téléphone portable et d’améliorer d’avantage le transfert <strong>des</strong><strong>informations</strong> de <strong>santé</strong>, le Ministère de <strong>la</strong> Santé et de <strong>la</strong> Prév<strong>en</strong>tion, <strong>en</strong> part<strong>en</strong>ariat avec quelquesorganisations, est <strong>en</strong> train de mettre <strong>en</strong> p<strong>la</strong>ce un projet pilote au moy<strong>en</strong> d’un logiciel, celui du « op<strong>en</strong>source ». 8 Il s’agit d’un projet pilote qui permet <strong>la</strong> remontée <strong>des</strong> données re<strong>la</strong>tives au monitoring, <strong>des</strong> postesde <strong>santé</strong> vers le District. Ces données seront <strong>en</strong>suite <strong>en</strong>voyées à <strong>la</strong> Région Médicale et au SNIS.Par ailleurs, <strong>en</strong> matière de transfert et de partage <strong>des</strong> <strong>informations</strong> de <strong>santé</strong>, surtout <strong>en</strong> temps réel, l’internetet le courrier électronique sont désormais incontournables. Ce sont les technologies les plus utilisées, et ce<strong>la</strong>aussi bi<strong>en</strong> à Dakar que dans les autres régions ciblées. Bi<strong>en</strong> que l’accès à ces technologies soit <strong>en</strong>core limitédans certaines zones, il faut reconnaître qu’il s’est beaucoup amélioré.En effet aujourd’hui, beaucoup d’efforts ont été fait au Sénégal dans ce s<strong>en</strong>s. Au niveau <strong>des</strong> districtssanitaires, <strong>la</strong> plupart <strong>des</strong> c<strong>en</strong>tres de <strong>santé</strong> dispos<strong>en</strong>t d’ordinateurs et d’une connexion à l’internet, de mêmeque quelques postes de <strong>santé</strong> (même s’ils ne sont pas <strong>en</strong>core nombreux). Certains ont même le WIFI. Parcontre, c’est au niveau communautaire que l’accès à ces technologies est quasim<strong>en</strong>t inexistant. Le manqued’accès aux technologies et aux outils n’est pas toujours lié à leur manque de disponibilité, il est parfois lerésultat d’une abs<strong>en</strong>ce/insuffisance de maîtrise de ces derniers (compét<strong>en</strong>ces techniques nécessaires à leurutilisation).Actuellem<strong>en</strong>t, les cours <strong>en</strong> ligne (formations virtuelles) sont <strong>en</strong> phase expérim<strong>en</strong>tale au niveau de certainesstructures sanitaires. 9 Ce qui n’est pas <strong>en</strong>core bi<strong>en</strong> exploité, c’est <strong>la</strong> téléconfér<strong>en</strong>ce, qui demeure <strong>en</strong>core sousutilisée. En effet, seules certaines organisations (surtout internationales) dispos<strong>en</strong>t de « smartphones » leurpermettant d’organiser <strong>des</strong> « live meetings » avec leur siège ou avec leurs part<strong>en</strong>aires.Le fax est apparu comme un outil pouvant jouer un rôle important dans <strong>la</strong> mise à jour <strong>des</strong> <strong>informations</strong> de<strong>santé</strong>. A ce titre, il est beaucoup utilisé <strong>pour</strong> l’<strong>en</strong>voi <strong>des</strong> rapports <strong>en</strong> raison de sa rapidité. A l’heure actuelle,le système de l’intranet est bi<strong>en</strong> imp<strong>la</strong>nté au niveau de beaucoup de structures, notamm<strong>en</strong>t dans lesorganisations internationales, qui l’utilis<strong>en</strong>t énormém<strong>en</strong>t <strong>pour</strong> le partage de docum<strong>en</strong>ts.b) Mécanismes c<strong>la</strong>ssiques de partage <strong>des</strong> connaissancesTraditionnellem<strong>en</strong>t, les informateurs utilis<strong>en</strong>t les réunions de coordination <strong>pour</strong> le transfert et le partage <strong>des</strong><strong>informations</strong>, surtout au niveau <strong>des</strong> districts sanitaires, de même que dans les gran<strong>des</strong> villes.Pour beaucoup, les meilleurs canaux de communication sont de loin les communications interpersonnelles,<strong>en</strong> particulier le face-à-face, qui est jugé beaucoup plus riche parce qu’il permet de compr<strong>en</strong>dre le contexte,de poser <strong>des</strong> questions et d’avoir <strong>des</strong> explications instantaném<strong>en</strong>t.« J’aime beaucoup le face-à-face, <strong>la</strong> dynamique qu’il y a à échanger et <strong>la</strong> possibilité de poser <strong>des</strong> questions,de confronter les idées. »— Un informateur clé, ONG, part<strong>en</strong>aire au développem<strong>en</strong>t« Je préfère le face-à-face, car si c’est au téléphone, il y a <strong>des</strong> détails que tu ne peux pas avoir. Et il y a <strong>des</strong>mom<strong>en</strong>ts où nous, nous avons besoin <strong>des</strong> détails <strong>pour</strong> compr<strong>en</strong>dre ce qu’il y a et voir quelles sont lessolutions les mieux adaptées. »— Un informateur clé, autorité ministérielle8 C’est un système initié <strong>en</strong> part<strong>en</strong>ariat avec <strong>la</strong> DSR, le RAES et INTRAH qui permet <strong>la</strong> remontée <strong>des</strong> données du niveau le plus basau niveau le plus haut avec un téléphone portable. Actuellem<strong>en</strong>t, ils <strong>en</strong> sont à <strong>la</strong> phase de compatibilité <strong>en</strong>tre le mobile et le site Webqui assurera le traitem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> données. Il reste <strong>la</strong> phase opérationnelle, concernant <strong>la</strong> transmission <strong>des</strong> données.9 La Clinique de Gynécologie Obstétrique (CGO) est <strong>en</strong> train d’expérim<strong>en</strong>ter un certain nombre de formations <strong>en</strong> ligne qui consist<strong>en</strong>tà former sur p<strong>la</strong>ce <strong>des</strong> médecins à travers l’internet.36
Les docum<strong>en</strong>ts imprimés constitu<strong>en</strong>t par ailleurs d’importants canaux de communication, surtout dans leszones où l’accès aux Nouvelles Technologies de l’Information et <strong>des</strong> Communications (NTIC) poseproblème, mais <strong>pour</strong> beaucoup d’acteurs interv<strong>en</strong>ant dans le domaine de <strong>la</strong> <strong>santé</strong>, cette docum<strong>en</strong>tation écritetoute seule n’est pas suffisante. Il faut qu’elle soit suivie par un dialogue et par un échange. De plus, <strong>la</strong>disponibilité d’une imprimante relève de l’exception au niveau de certaines structures, notamm<strong>en</strong>t dans lespostes de <strong>santé</strong> et dans certains groupes de presse.Au niveau communautaire surtout, <strong>la</strong> télévision et <strong>la</strong> radio constitu<strong>en</strong>t <strong>des</strong> moy<strong>en</strong>s de communication assezappréciés par les ag<strong>en</strong>ts de <strong>santé</strong>, <strong>en</strong> raison <strong>des</strong> possibilités offertes par ces supports d’être rapidem<strong>en</strong>tinformés d’une situation <strong>en</strong> matière de <strong>santé</strong>, mais aussi de pouvoir participer à <strong>des</strong> émissions interactives.« Nous avons reçu l’information sur l’épidémie de <strong>la</strong> grippe A H1N1 à <strong>la</strong> radio par le Ministre avant mêmeque le médecin nous <strong>en</strong> a parlé. » — ASC, District Sanitaire de Kao<strong>la</strong>ck37
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