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AANGLO-AMERICAN/DE BEERS:LE PILIER FINANCIER DU REGIMEEn détenant 60 % de la Bourse de Johannesburgl'AAC (Anglo American)se postitionne en maître de l'économiesud-africaine.AAC,c'est <strong>le</strong> premier groupe minierd'Afrique <strong>du</strong> Sud, avec plus d'unmilliard de dollars de bénéfices en88, soit 50 070 de plus en un an. AAC etDe Beers s'autocontrô<strong>le</strong>nt en participationcroisée, l'un possédant de 30 à 40 % de l'autreet vice versa. Les deux tiennent Micorco(2 milliards de dollars d'actifs) et CharterConsolidated, deux autres mammouths <strong>du</strong>secteur minier international.« L'Anglo » c'est 80 % de la pro<strong>du</strong>ctionmondia<strong>le</strong> de diamants non taillés et la plusgrosse part de sa commercialisation par <strong>le</strong>biais de la Central Selling Organization(CSO). Au total, à travers <strong>le</strong> monde, el<strong>le</strong>contrô<strong>le</strong>rait 600 entreprises et 800 000 salariés.Ses sièges successifs ou simultanés se42trouvent en Zambie, à Johannesburg, auLuxembourg et aux Bermudes.Le manitou de l' Anglo American, Oppenheimern'hésite pas à afficher des idées antiapartheid.Il n'a pas hésité non plus à lockouter40 000 ouvriers grévistes en 1987. Nepas confondre principes moraux et principesgestionnaires. L'Anglo pro<strong>du</strong>it, il est vrai, unquart de l'or mondial, beaucoup de charbon(par sa filia<strong>le</strong> Amcoal). Il est <strong>le</strong> premier pro<strong>du</strong>cteurmondial d'explosifs (AECI) et au toutpremier rang pour des minéraux stratégiques... Il travail<strong>le</strong> avec Renault et Peugeot enAfrique <strong>du</strong> Sud et s'intéresse au sucre, au vin,au blé ...Pilier de l'économie sud-africaine, l'Anglo estaussi une force de frappe financière considérab<strong>le</strong>.L'AAC a pris notamment <strong>le</strong> contrô<strong>le</strong>de nombreuses compagnies américaines etcanadiennes comme l'Engelhend Corporation(pierres précieuses, é<strong>le</strong>ctronique), la NewmontMining (pétro<strong>le</strong>, uranium, zinc et ciment), laNational Mine Service, la Phildro-Salomon(immobilier). Aux Etats-Unis, l'Anglo Americanregroupe 106 entreprises dans 32 Etats,autant de brèches dans <strong>le</strong> boycott. El<strong>le</strong> n'estpas seu<strong>le</strong>.Depuis 1980, <strong>le</strong>s capitaux sud-africains ont acquis20 % de Space Research Corporation,un des piliers de l'in<strong>du</strong>strie militaire américaine,ce qui permet d'envisager pour l'Afrique<strong>du</strong> Sud d'intéressantes retombées technologiquesdans <strong>le</strong> domaine militaire.Idem en Europe avec plusieurs dizaines demilliards de dollars d'investissements sudafricainsdont 50 % en Grande-Bretagne. Ony retrouve l'Anglo mais aussi Richemont,Cartier-Monde, Dunhill, Yves Saint Laurent...Enfin, l'Anglo possède, via MedisonResources, 33 % d'Arcata Corporation, lapremière maison d'édition de livres aux Etats­Unis, mais aussi la troisième pour <strong>le</strong>s revues.Time, Newsweek, US News, and World ReporIet <strong>le</strong> Reader Digest font partie desmrub~.•R. F.L'EMBARGO MILITAIREEn 1962, l'Assemblée généra<strong>le</strong>de l'ONU vote un embargo militairesur l'Afrique <strong>du</strong> Sud. En1963, <strong>le</strong> Conseil de sécurité onusienprend la même décision.e fait, <strong>le</strong>s décisions del'ONU ont obligé <strong>le</strong>s gouvernementscollaborant avecl'apartheid àplus de discrétion,mais <strong>le</strong>s contacts, <strong>le</strong>sventes, <strong>le</strong>s échanges et <strong>le</strong>s fournitures de technologien'ont jamais été interrompus.Ainsi, des hélicoptères français de type 320 Pumaou 321 Super Frelon, britanniques (WaspHas MK1) ont-ils été ven<strong>du</strong>s. Au début des années70, trois sous-marins français de la classeDaphné ont été livrés et réaménagés en 1982et 83 grâce aux informations techniques françaises.Des techniciens sud-africains ont, notamment,été formés à Toulon (1).Livraison de matériel militaire classique donc,mais aussi importante participation occidenta<strong>le</strong>dans <strong>le</strong> programme nucléaire. En Afrique<strong>du</strong> Sud (comme ail<strong>le</strong>urs), il n'y a pas de distinctionréel<strong>le</strong> entre civil et militaire en ce domaine.La bombe atomique de Pretoria est,en partie, française.L'Afrique <strong>du</strong> Sud disposait déjà de ressourcesimportantes en uranium, « quant ausa<strong>voir</strong>-faire technologique et scientifique, il résultepour l'essentiel <strong>du</strong> maintien <strong>voir</strong>e del'élargissement malgré <strong>le</strong>s embargos, de la coopération<strong>du</strong>rant <strong>le</strong>s années 60 et 70 avec <strong>le</strong>spays occidentaux et <strong>du</strong> développement deséchanges avec Israël, après 1975, mais aussiavec Taiwan» (2).Sur <strong>le</strong> site de Koeberg, notamment et dans <strong>le</strong>susines de Pelindaba, et de Yalindaba (

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