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Revue Communale de Bertrix n° 97

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Exercice «Ray’Hure»Cela faisait longtemps que le Régiment <strong>de</strong> Chasseurs Ar<strong>de</strong>nnaisn’était plus sorti en régiment constitué. Initialement prévu au camp<strong>de</strong> La Courtine(France), <strong>de</strong>s raisonsbudgétaires nousrapprochaient <strong>de</strong> notreville <strong>de</strong> garnison et nousautorisaient une pério<strong>de</strong><strong>de</strong> manœuvre dansnotre belle province.Que soit béni cetterestriction. LeComman<strong>de</strong>ment voitdans cette opportunité, l’occasion <strong>de</strong> se rapprocher encore plus <strong>de</strong> sesvilles marraines. Un exercice gran<strong>de</strong>ur nature est planifié dans un paysimaginaire dont les villes principales sont Marche-en-Famenne, Saint-Hubert, Vielsalm et <strong>Bertrix</strong>. L’idée a germé, il faut l’amener à maturité.C’est le travail <strong>de</strong> l’Officier chargé <strong>de</strong>s Opérations et <strong>de</strong> l’Entraînement,aidé <strong>de</strong> ses adjoints, d’apporter tous les éléments nécessaires à la bonnefloraison. Le projet est présenté aux autorités communales <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong><strong>Bertrix</strong> qui, en bons Bau<strong>de</strong>ts, ont tout <strong>de</strong> suite mis le pied à l’étrier. Toutesles facilités et plus encore nous sont octroyées.Le 15 septembre, la 3 èmeCompagnie du Régiment <strong>de</strong>Chasseurs Ar<strong>de</strong>nnais installe toutnaturellement ses quartiers surl’aérodrome <strong>de</strong> Jéhonville,quartier militaire jouxtant la 260Compagnie Munitions. Ce campservira <strong>de</strong> base pour les <strong>de</strong>uxsemaines à venir. Le thème général <strong>de</strong> l’exercice est la lutte contre leterrorisme. Ne disposant pas <strong>de</strong> plaine <strong>de</strong> manoeuvre, c’est dans la ville<strong>de</strong> <strong>Bertrix</strong> et ses villages avoisinants que nos soldats sont appelés àtravailler. La recherche <strong>de</strong> suspects, la reconnaissance <strong>de</strong> pointssensibles et les patrouilles sont les tâches principales <strong>de</strong> ce débutd’exercice. Pour <strong>de</strong>s raisons légales, certaines actions sont menées enpartenariat avec la Police Locale. Différents contrôles routiers, à touteheure du jour et <strong>de</strong> la nuit, sont exécutés sur les axes bertrigeois. Lapopulation se prête volontiers au jeu et, malgré les désagréments quecela peut causer, donne <strong>de</strong> son temps pour permettre à nos soldatsd’effectuer une fouille approfondie du véhicule.Qui dit terrorisme, dit attentat. Nos soldats sont aussi amenés à évacuerrapi<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>s bâtiments pouvant être la cible <strong>de</strong>s «révolutionnaires».Pour cette phase d’exercice, ce sont les écoles communales <strong>de</strong>s villagesavoisinants qui se prêtent au jeu. La population <strong>de</strong> ces écoles représenteun nombre raisonnable nous permettant <strong>de</strong> ne pas plonger dans ladémesure et <strong>de</strong> travailler correctement sans trop perturber la quiétu<strong>de</strong><strong>de</strong>s villageois. Nos plus anciens retrouvent <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> travail déjàutilisées lors <strong>de</strong> leurs différentes missions opérationnelles effectuées enEx-Yougoslavie, en Afghanistan ou encore au Liban. Les plus jeunes lesdécouvrent. La plupart <strong>de</strong>s actions entreprises le sont à partir <strong>de</strong>renseignements collectés. C’est sur base <strong>de</strong> ces renseignements qu’uneopération <strong>de</strong> fouilles est menée sur le site <strong>de</strong> la mine <strong>de</strong> la Morépire dontles galeries ont été mises à disposition pour permettre la prise d’unecache d’armes. C’est entre <strong>de</strong>ux visites guidées, et plongée dans le noir,qu’une section <strong>de</strong> la 3ème Compagnie met la main sur le butin.La présence <strong>de</strong> la 3 ème Compagnie dans sa ville marraine est égalementl’occasion d’inaugurer une stèle érigée à la mémoire <strong>de</strong>s anciensChasseurs Ar<strong>de</strong>nnais. Comme le soulignait Monsieur Boclinville,Bourgmestre <strong>de</strong> la ville, ce monument n’aurait sans doute jamais vu lejour sans la volonté du Docteur Pierret, fervent défenseur <strong>de</strong> l’histoire <strong>de</strong>notre Régiment.Son discours, tenu <strong>de</strong>vant le public nombreux donne encore plus <strong>de</strong> fiertéaux Chasseurs Ar<strong>de</strong>nnais présents.La cérémonie terminée, nos soldatsendossent à nouveau leur tenued’exercice et se replongent dans le«tableau». Quand il n’y a pasd’action spéciale à faire, ce sont lespatrouilles dites «sociales» quireprennent. Ces patrouilles sontaxées sur les lieux d’affluence. Le marché <strong>de</strong> <strong>Bertrix</strong> s’y prête bien.Au milieu <strong>de</strong> la foule, les organisateurs y ont glissé quelques personnesrecherchées. Le travail <strong>de</strong> nos sections n’est pas si simple que cela. Ellesdoivent se montrer rassurantes vis-à-vis <strong>de</strong> la population et, malgré toutvigilantes. L’arrestation d’un quidam et les renseignements obtenus,permettront à la 3 ème Compagnie, d’effectuer une escorte <strong>de</strong> convoi. Unvéhicule <strong>de</strong> la Brinks Belgium et son équipage nous ont rejoints pour unetournée fictive <strong>de</strong> ramassage <strong>de</strong> fonds effectuée dans les différentesentreprises bertrigeoises. Cette opération, gran<strong>de</strong>ur nature, réunit laBrinks Belgium, la Police Locale, la Police Militaire, le peloton du PremierSergent Michaux et <strong>de</strong>ux hélicoptères <strong>de</strong> combat. Tout cela au milieu <strong>de</strong>la population, surprise, se <strong>de</strong>mandant si c’est un jeu ou la réalité.Le week-end arrive mais n’est pas synonyme <strong>de</strong> repos. Le doyen et lesfidèles <strong>de</strong> la paroisse <strong>de</strong> <strong>Bertrix</strong> sont mis à contribution. Le parvis <strong>de</strong>l’église Saint-Etienne <strong>de</strong> <strong>Bertrix</strong> sert <strong>de</strong> théâtre pour une mission <strong>de</strong>contrôle <strong>de</strong> foule, foule venue manifester à la sortie <strong>de</strong> la messedominicale. Les membres <strong>de</strong> la Fraternelle <strong>de</strong>s Chasseurs Ar<strong>de</strong>nnais,section <strong>de</strong> <strong>Bertrix</strong>, sont venus prêter main-forte aux soldats amenés àjouer le rôle <strong>de</strong>s méchants.Ils jouent tellement bien leurrôle que nos Chasseurs sontincapables <strong>de</strong> faire ladifférence entre les acteurset les paroissiens désireux<strong>de</strong> se rendre à l’office. Uneintervention, un peumusclée, permet à l’un <strong>de</strong>snôtres <strong>de</strong> se rendre compte<strong>de</strong> la confusion et nous profitons <strong>de</strong> cet article pour présenter nosexcuses à cette personne. Ce même jour, c’est au magasin <strong>de</strong> meublesLambermont, qu’un activiste déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> se transformer en bombehumaine. Très vite sur place, le peloton du Sous-lieutenant Puffet installeun périmètre <strong>de</strong> sécurité, tandis qu’une section effectue l’évacuation dumagasin. Cela représente une cinquantaine <strong>de</strong> personnes, clients etemployés confondus qui, au détriment d’une bonne affaire, se sont pliésaux injonctions <strong>de</strong> leur protecteur d’un jour. Le travail <strong>de</strong> négociationentrepris par le chef <strong>de</strong> peloton réussit à faire sortir le forcené. L’exercicemonte en puissance et notre séjour chez les bau<strong>de</strong>ts se clôture par uneattaque sur le site désaffecté <strong>de</strong>s ateliers <strong>de</strong> la SNCB.Après une <strong>de</strong>rnière évacuation d’écoles, le temps est venu pour la 3èmeCompagnie <strong>de</strong> prendre congé <strong>de</strong> sa ville marraine.Via ce bulletin communal, nous voulons remercier Mr Boclinville et MrGruselin pour leur ai<strong>de</strong> précieuse sur le territoire <strong>de</strong> la commune, la PoliceLocale pour sa collaboration, les différents commerçants, industriels etpropriétaires qui nous ont autorisé à utiliser leurs installations, lesinstituteurs et les enfants <strong>de</strong>s écoles communales pour leur participation,les membres <strong>de</strong> la Fraternelle <strong>de</strong>s Chasseurs Ar<strong>de</strong>nnais - section <strong>de</strong><strong>Bertrix</strong> - , pour leur participation active à l’exercice. Un merci toutparticulier à Monsieur le Docteur Pierret pour sa fidélité au Régiment, età vous, population bertrigeoise, qui par votre accueil, nous avez prouvéque votre parrainage n’est pas qu’une charte exposée à la maisoncommunale.Daniel RICHARDAdjudantNovembre - Décembre 2008 • n° <strong>97</strong> — page n° 6

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