13.07.2015 Views

Télécharger la thèse ( 2449Kb) - EDF R&D

Télécharger la thèse ( 2449Kb) - EDF R&D

Télécharger la thèse ( 2449Kb) - EDF R&D

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

0.2. LES LECTURES ESSENTIELLES 19décrire les interactions organisationnelles qui sont à l’oeuvre dans <strong>la</strong> fiabilité desorganisations.Notre démarche est assez proche de celle des auteurs cités. Au fur et à mesuredes quatre terrains d’enquête, elle a évolué d’un positionnement de type ActionSituée (observations très fines initialement centrées sur <strong>la</strong> salle de commande) a unpérimètre plus proche de celui de <strong>la</strong> sociologie des organisations (de l’opérateur audirecteur de centrale). Nous avons réajusté fréquemment <strong>la</strong> focale de l’observation,en fonction des résultats et de l’évolution de <strong>la</strong> problématique.Nous sommes assez proche des travaux de Benoît Journé dans <strong>la</strong> mesure oùnous avons essayé de comprendre au mieux les enjeux techniques dont il étaitquestion en situation, ainsi que de les présenter de façon suffisamment simple pourêtre compréhensible par le lecteur non-initié, et suffisamment complexe pour éviterde trop trahir le réel. Journé aborde d’ailleurs ce point spécifique dans un articlepostérieur (2006). Nous avons également retrouvé sur nos terrains un thème decet auteur, celui de <strong>la</strong> prise de décision. Nous préciserons au chapitre concernénos similitudes sur cette question. Benoît Journé formalise très c<strong>la</strong>irement le sujetd’étude de notre problématique, à l’aide du terme « risque bureaucratique » (2001)Concernant le travail de Mathilde Bourrier, nous avons été tout à fait intéressépar <strong>la</strong> problématique qu’elle soulève dans son livre (Bourrier, 1999) et qu’elleétend par <strong>la</strong> suite dans un débat dans <strong>la</strong> Revue Française de Sociologie (Bourrier,2005a). Il s’agit de savoir si <strong>la</strong> gestion des risques est une question culturelle ouorganisationnelle. Bourrier répond, après avoir analysé en détail deux centralesfrançaises et deux centrales américaines, que ce sont les variables organisationnellesqui sont les plus importantes, et de loin. Typiquement, les contournements de règlessont beaucoup moins fréquents dans les organisations où il a été prévu que lesexécutants puissent modifier d’eux-mêmes les procédures. De <strong>la</strong> même manière,<strong>la</strong> question du contournement des règles se pose beaucoup moins fréquemmentdans les centrales où les préparateurs sont nombreux et efficaces, car les règlesarrivent aux exécutants formulées de manière tout à fait opératoire et opérante. Iln’est donc plus nécessaire de les contourner. Et ceci est vrai que l’on se trouve enFrance ou aux Etats-Unis. Ces données empiriques donnent ensuite à Bourrier desarguments à opposer à Philippe d’Iribarne, qui défend pour sa part une approcheculturelle.Cette problématique de l’organisationnel ou du culturel a été présente à notreesprit lors de nos recherches car le management des centrales est très friand des explicationsculturalistes. Incités à changer de centrale à chaque prise d’un nouveauposte, ils notent des différences de « comportement » entre les régions du Nord etdu Sud notamment (le Nord étant c<strong>la</strong>ssiquement plus organisé et rigoureux quele Sud). Pour répondre à cette question de <strong>la</strong> part du culturel dans <strong>la</strong> problématiquedu rapport à <strong>la</strong> règle, il aurait fallu procéder à une enquête comparativecomme celle de Bourrier. Bien que ce<strong>la</strong> fût évoqué, ce<strong>la</strong> n’a pas pu être possible.Néanmoins, nous chercherons quand même à nous positionner sur cette question,

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!