Bulletin num. 19 du 16-12-2009 - Institut des Amériques

TransaméricainesPage 39 of 71s'affranchissent volontie! rs des schémas syntaxiques normatifs pour laisser poindre unlangage en tous points singulier. Dans son sillage, la littérature américaine - qu'elle soitrégionale, majoritaire, ou celle de ses minorités - est riche d'interrogations sur lamémoire, sa survivance ou son occultation. L'atelier de littérature américaine invite doncses participants à une large réflexion sur l'articulation entre la mémoire et l'expressiondu dicible ou de l'indicible dans toutes ses composantes.Merci d'adresser vos propositions de communication accompagnées d'un intitulé, brefrésumé et CV de 4 ou 5 lignes, à Michelle Selliez pour cet atelier de littérature américaine- Michelle.selliez@wanadoo.fr3) Histoire-civilisation américaineUne nation d'immigrants pluriethnique est naturellement confrontée à la recherche d'uneidentité collective. La mémoire en constitue un ressort essentiel, servant notamment àenraciner d'autres dimensions telles les valeurs communautaires ou la foi en l'avenir. Cesont certains moments quasi sacralisés de l'histoire nationale : l'indépendance, laconquête de l'Ouest, les guerres (que le révisionnisme ne peut jamais durablemententamer), des héros dûment commémorés ou certains lieux : musées, cimetières . avecleur inscription dans le territoire ou leur représentation symbolique (architecture,urbanisme ou monuments). En dépit de cette mémoire unitaire, l'identité peut aussi avoirune composante fortement régionale comme ce fut et reste partiellement le cas du Sud.L'atelier d'histoire/civilisation américaine s'attachera à décrypter et mettre en relationces différentes dimensions sans qu'elles soient en rien exclusives.Merci d'adresser vos propositions de communication accompagnées d'un intitulé, brefrésumé et CV de 4 ou 5 lignes, à Pierre Sicard pour cet atelier d'histoire-civilisationaméricaine - Sicard.pierre@wanadoo.fr4) Civilisation britanniquePour poursuivre la réflexion entamée l'an dernier au colloque CORPUS tenu à Amiens, onse concentrera davantage cette année sur le lien entre identité et mémoire, avec uninfléchissement particulier vers « l'insularité », qui comme on le sait a la mêmeétymologie que « l'isolement ». Et de « l'isolement », on passe aisément à la «singularité ».C'est un lieu commun que de rappeler à quel point les Britanniques sont imprégnés deleur passé. Qu'on pense au succès - et pas seulement dans les milieux « intellectuels » -de _1066 and All That_. Il ne s'agira naturellement pas de soutenir l'absurde propositionselon laquelle les Britanniques manifesteraient leur « singularité » en attachant un poidsdémesuré à leur « mémoire collective » : ils ne sont bien évidemment pas les seuls.En revanche, de nombreuses pistes restent à explorer sur le(s) lien(s) entre ce quiapparaissait jusqu'à une période fort récente (mais est-elle vraiment révolue ?) commepresque une obsession du passé : on sait que d'aucuns (y compris en Grande-Bretagne -voir notamment les travaux de K.O. Morgan) reprochent par exemple aux mediabritanniques de ressasser en permanence les souvenirs de « leur plus belle heure» (Churchill, 1940).Comment donc cultive-t-on « l'insularité » (l'identité britannique ?) à travers le « travailde mémoire » dans la Grande-Bretagne d'aujourd'hui ? Dans celle des décennies et dessiècles passés (pensons à Macaulay ou à Carlyle) ? L'atelier visera à couvrir tout cechamp, du journalisme aux essais (historiques ou autres) - sans aucunement négliger les« mémoires » qu'affectent tout particulièrement les hommes politiques britanniques.Toutes les propositions allant dans ce sens seront examinées avec le plus grand intérêt.Merci d'adresser vos propositions de communication accompagnées d'un intitulé, brefrésumé et CV de 4 ou 5 lignes, à Antoine Capet pour cet atelier de civilisation britannique- antcapet@aol.com16/12/2009