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Bulletin num. 19 du 16-12-2009 - Institut des Amériques

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TransaméricainesPage 9 of 71Ecole doctorale : Ecole Doctorale Montaigne-HumanitésFormation doctorale : Master Mention LC Spécialité Etu<strong>des</strong> Méditerranéennes - EspagnolEquipe de recherche : Amérique latine, pays ibériques : poétiques et politiquesMembres <strong>du</strong> jury :Mme Maria Concepcion Bravo Guerreira, Professeur (université étrangère)UniversiteComplutense MadridM. Jean-Paul Deler, Directeur de recherche CNRS, Université de Bordeaux 3M. Bernard Lavalle, Professeur <strong>des</strong> Universités, Université Sorbonne Nouvelle Paris IIIM. Joseph Perez, Professeur émérite, Université Bordeaux 3Mme Isabelle Tauzin Castellanos, Professuer <strong>des</strong> Universités, Université Bordeaux 3M. Bernard Traimond, Professeur émérite, Université bordeaux 2M. Nathan Wachtel, Professeur honoraire, invité, Collège de FranceHeure - Lieu : 14h, Salle <strong>des</strong> thèses (bâtiment accueil <strong>des</strong> étudiants - 2ème étage)Résumé :Depuis la deuxième moitié <strong>du</strong> XXème siècle, les Indiens d'Otavalo, qui habitent leshautes terres <strong>des</strong> An<strong>des</strong> septentrionales équatoriales, une région froide délimitée pardeux vallées encaissées au climat tropical, se trouvent au coeur d'un phénomènetouristique d'une ampleur étonnante, nourri de l'image idyllique d'une ethnie hors norme,prospère et autonome. Ce mythe récent qui présuppose une paradoxale originalitéotavalo, a au moins l'intérêt, dans une optique scientifique, d'attirer l'attention sur unpeuplement historique et un territoire andin peu étudiés.Que savons-nous de ces groupes ethniques à l'époque <strong>du</strong> Contact, quand les Espagnolsfont irruption dans une contrée constituant l'avancée maximale septentrionale del'Empire inca? Dans quelle mesure est-il possible d'écrire l'ethnohistoire <strong>des</strong> habitantsautochtones <strong>des</strong> An<strong>des</strong> <strong>du</strong> Nord, de définir les traits spécifiques de leur société et lesmécanismes concrets et symboliques qui assurent son fonctionnement? Le choix de cecadre chronologique nous place au plus près <strong>des</strong> sociétés pré-hispaniques, quand ladocumentation issue <strong>des</strong> premiers écrits de témoins et acteurs de la conquête et de lacolonisation hispaniques est riche d'informations inédites. Mais ces sources historiques,presque univoques, dont une lecture critique doit impérativement déterminer autant leslimites que les qualités, offrent une vision partiale <strong>des</strong> sociétés américaines, forcémentbornée par les représentations culturelles <strong>des</strong> Espagnols <strong>du</strong> XVIème siècle. Le deuxièmeécueil à prendre en compte dérive <strong>du</strong> proc! essus de transformations immédiates <strong>des</strong>cultures autochtones au contact d'une culture allogène - une évolution mal saisie par lestémoignages historiques - qui reflète la grande vitalité <strong>des</strong> sociétés conquises maisoblitère les caractéristiques originelles <strong>du</strong> peuplement local.Le recours aux apports de la géographie, de l'archéologie, de l'ethnographie, complète etnuance le corpus strictement historique. La démarche pluridisciplinaire est égalementrequise par une problématique propre au travail ethnohistorique: cette recherche, qui apour finalité la délimitation et la définition d'un groupe ethnique précis, aborde lesquestions que posent, dans <strong>des</strong> contextes chronologiques différents, l'anthropologie oul'archéologie.Chapitre 1 : A la recherche de l'ethnie: approches <strong>du</strong> groupe otavalo.Pour cerner la réalité historique <strong>du</strong> groupe otavalo, et pour dégager les éléments quiassurent la cohésion d'un groupe humain et sont porteurs d'identité partagée, j'ai choisicomme point de départ l'analyse <strong>des</strong> désignations les plus anciennes <strong>du</strong>es auxconquérants espagnols, et <strong>du</strong> découpage colonial en repartimientos attribués enencomiendas. Les conquérants n'appliquent que le seul critère politique, en repérantl'autorité ethnique la plus visible, et en assumant qu'une ethnie se résume à un seigneuret à son peuple: le groupe otavalo tire ainsi son étiquette coloniale <strong>du</strong> nom de son chefen 1534.L'étude <strong>des</strong> différentes catégories d'encadrement colonial (fiscal, ecclésiastique,judiciaire) démontre qu'aucune d'elles n'épouse fidèlement la carte ethnique. C'est en sepenchant sur chaque cas que l'on met à jour un panorama ethnique multiforme et une<strong>16</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong>

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