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VOL. 65, NO. 2 Mars – March 2006 - AAFI-AFICS, Geneva - UNOG

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Héritage du passéTrès longtemps, en effet, le dollar a été la seulemonnaie reconnue par les statuts de la Caissepour le calcul des retraites, et cela jusqu'à ce quela stabilité de cette monnaie ait été ébranlée, audébut des années 70.L'évolution économique et monétaire du monde,peu à peu constatée, comprise et admise à partirde cette époque par les organes du système, aconduit à repenser celui-ci et à y introduire unnouveau concept.Quelle était en effet la vision du monde qui s'étaitimposée au moment de la création de la Caisse ?Au plan monétaire et financier, c'était un mondeque nous appellerions aujourd'hui unipolaire: ledollar était le pivot du système; la valeur de toutes(ou presque toutes) les autres monnaies étaitdéfinie avec précision par rapport à lui pourassurer l'harmonie et la cohésion du système; dans lenouveau départ donné par la fin de la DeuxièmeGuerre Mondiale, toutes les économies allaientprogresser en parallèle; une retraite de 1000 dollarsconférerait, partout dans le monde, un pouvoir d'achatidentique, même après conversion en monnaie locale.C'était évidemment un belle construction abstraite,propre à faire apparaître l'avenir sous les plus riantsauspices, et il faut admettre que pendant quelquesannées l'illusion s'est prolongée car les distorsions quisont apparues peu à peu dans la réalité n'étaient pas,au début, d'une ampleur suffisante pour la dissiperentièrement. A quoi il convient d'ajouter que la Caissedes pensions de l'ONU avait de plus en plus departicipants mais encore relativement peu deprestataires et que le bruit de leurs protestationscontre la lente érosion du système était à peineaudible.MutationAprès vingt-cinq années de bons services, cesystème monétaire, dit de Bretton Woods,trahissait une certaine fatigue; le maintien desparités définies à l'origine imposait des tensionscroissantes et celles-ci affectaient principalementla base même du système, le dollar, qui en vint en1971 à renoncer à son rôle de référenceimmuable et à participer à la dérive générale dusystème qui devient alors celui des "changesflottants".Dans la réalité, cela se traduisait par le fait quedésormais, dans certains pays, 1 000 dollars deretraite, convertis en monnaie locale, n'avaientplus du tout le même pouvoir d'achat qu'à New-York et que la différence prenait peu à peu uneampleur catastrophique.Après quelques années d'immobilisme puisd'âpres discussions, la nécessité d'adapter lesystème à la réalité s'est imposée. Mais sansdoute faut-il toujours, dans un domaine commecelui-là qui touche à la politique, sauver lesapparences.L'idole Dollar a donc été maintenue, telle un veau d'orau milieu du temple, mais un esprit subtil s'est insinuédans sa cervelle creuse sous la forme d'un conceptnouveau: le revenu de remplacement.Au lieu de laisser le pilotage du système de pension àdes valeurs numériques évidentes (un montant endollars, résultat de l'application de quelques formulesarithmétiques, et, aux risques et périls du retraité, lestaux de change, résultats de l'action de la maininvisible sur le marché des devises), on décide enfinque ce qui importe c'est d'assurer la protection etl'équivalence partout dans le monde du pouvoird'achat représenté à New-York par la pensionstatutaire en dollars. A cet effet, on complète laformule de calcul de la pension en y introduisant lesautres monnaies et un facteur qui tienne compte de ladifférence entre le coût de la vie à New York et le coûtde la vie au lieu de résidence du retraité.Mécanismes de baseRappelons quels sont les éléments du délicatdispositif ainsi mis en place.Au premier stade du calcul de la pension, on seréfère à une entité abstraite qui est la"rémunération soumise à retenue pour pension",plus simplement dénommée "rémunérationpensionnable", qui est déterminée pourl'ensemble du système des Nations Unies par laCommission de la Fonction publique internationale àpartir des barèmes de rémunération et des tauxd'imposition pratiqués dans les pays où l'Organisationa ses principaux sièges.En utilisant la rémunération pensionnable moyennedes trente-six derniers mois de la carrière du retraité,14

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