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VOL. 65, NO. 2 Mars – March 2006 - AAFI-AFICS, Geneva - UNOG

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Vingt ans de vie en plus sont une chance à saisirLe problème est simple. Grâce aux progrès de la médecine, nous allons vivre très longtemps. Jusqu’à 80-90ans disent les statistiques. Estimation faible puisque nous continuons à engranger un an de vie en plus tousles quatre ans. Imaginez : la France qui comptait 200 centenaires en 1950 en aura 750.000 en 2050. Cebébé tout neuf qui vous sourit : il verra l’an 2100 !Est-ce un cadeau ? Pas forcément. Cette longévité extraordinaire, jamais vue dans l’histoire de l’humanité,pose déjà de terribles problèmes. Or notre société, malgré de multiples avertissements, n’a pas su sepréparer à cet étonnant glissement des âges qui va allonger notre vie de vingt à trente années.Alors, que faire ? Nous adapter pour éviter de gâcher ce supplément de vie qui est accordé. Pour resterjeune dans son corps et dans sa tête. Jeune, c’est à dire actif, en bonne santé, curieux, inséré dans lasociété. Jeune ! C’est un devoir civique.Ce ne sera pas facile. Il faudra changer nos habitudes et nos mentalités, accepter d’autres règles de vie.Revoir la place et la pratique de la médecine dans notre société. Mais quel bénéfice ! Vingt ans d’amour, deplaisir, et d’activité. Vingt ans de découvertes, de passions, de lecture, de musique. Vingt ans de vie en plus.Utopie ? Non, nous y sommes déjà. Aujourd’hui 90% des Françaises et des Français disent profiterpleinement de la vie à un âge où leurs parents étaient morts et enterrés. A 77 ans, Jeanne Moreau émeuttoujours ; à 92 ans, l’égyptologue Christine Desroches-Noblecourt publie encore des livres. Ce n’est pas lavieillesse qui recule, c’est la jeunesse qui avance. Ces vingt ans de vie en plus sont une chance à saisir.Mais une chance qui se mérite. La bonne santé se prépare très tôt et s’entretient sans cesse, vous diront leshommes de l’art. Pour repérer les pièges du vieillissement et connaître les recettes de la bonne forme, nousavons interrogé les plus hautes autorités scientifiques. Ils font pour nous le point des avancées de lascience. Nous passons aussi au crible les nouvelles manières de rester vif et vive, beau et belle, parce queles plaisirs du corps et de l’esprit sont le meilleur moyen d’augmenter notre espérance de vie.Colette disait : « L’ennui quand on vieillit, c’est qu’on reste jeune ! » Faut-il craindre que dans un avenirlointain, rester jeune trop longtemps ne devienne ennuyeux ? Pas si nous savons donner un sens à cenouvel âge qui s’offre et gagner le pari de la longévité.Josette Alia © <strong>2006</strong>avec l’accord gracieux duNouvel ObservateurQu’en pense Yolaine Nouguier,présidente de l’Association des anciens fonctionnaires de l’Unesco ?Look sportif, allure tonique, Yolaine Nouguier a quitté son poste de cadre à l’Unesco il y a plus de … vingtcinq ans mais elle porte toujours son badge autour du cou ! Nostalgie ? Pas du tout. Yolaine est seulementhyperactive. Retraité super-occupé … voilà une case que devraient inventer les statisticiens pour elle et sessemblables. Yolaine est depuis deux ans présidente de l’association des retraités de l’Unesco. Rien à voiravec un titre honorifique. A raison de trois permanences par semaine, elle aide et assiste ses ancienscollègues installés en France ou à l’étranger dans leurs démarches post-professionnelles. « C’est trèsintéressant, mais très prenant. Et puis j’ai dû me mettre à l’informatique » raconte-t-elle.Installée dans un village de l’Essonne, à 75 km de Paris, elle se dit « un peu fatiguée » par les trajets. Celane l’empêche pas de participer un soir par semaine à un atelier théâtre avec des collègues. Tous retraités ?« Heureusement non, car pour jouer les jeunes premiers, ça poserait un problème ! » L’an dernier la troupea monté « Le Silence » de Nathalie Sarraute. Autres activités hebdomadaires : l’aquagym, qu’elle pratiquedepuis huit ans, et les mots croisés. « Je mets parfois une semaine à faire ceux de Jacques Drillon, de« l’Obs », mais j’y arrive ! » Et tous les jours télévision, lecture de journaux et de livres (« J’adore tout ce quitouche à l’histoire, surtout l’Egypte ancienne »), jardinage, câlins à ses trois chats, sans oublier lesdéjeuners avec ses amis (« Je suis déchirée entre mon village et Paris : mes amis du coin se plaignent de4

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