Revue Technica, année 1930, numéro 261 - Histoire de l'École ...

Ecole Centrale de LyonBibliothèque Michel SerresAssociation des Centraliens de LyonN° 261 — 57 — Décembre 1930Tous nos camarades du Groupe nord-africain auraient voulu se trouverréunis autour de vous, mais des empêchements familiaux pour certainset la trop grande distance pour d'autres ont fait échouer ces projets.Avec les félicitations des absents, je vous présente les excuses de noscamarades BOUTIÉ, MAILLARD, RICARD, d'Oran, JANIN, GAUTHIER, BER-NARDO, d'Alger.Avec nous ils auraient été heureux d'applaudir à la décision du|Conseil.Nous sommes ici bien placés pour comprendre combien ce choix estjustifié puisque c'est? près de nous, sur le réseau algérien des Chemins deFer P.-L.-M. que vous mettez en œuvre les qualités de votre esprit réalisateurdans l'exécution de travaux admirés des connaisseurs.Mon cher M. ELLIA, au risque d'être indiscret, et dût votre modestiese récrier, il me faut aujourd'hui, pour l'édification de tous, essayer detracer, en quelques lignes, le graphique d'ascension rapide qui décrit votrebrillante carrière.Permettez-le-moi !Le rappel de vos années d'études, d'abord à la Martinière, de 1889 à 1892,puis à l'Ecole Centrale, évoque en nous le souvenir de cette petite patrielyonnaise à laquelle nous restons si attachés et à laquelle nous pensons parfoisdans notre éloignement.Et dans la réunion d'aujourd'hui, nous lui accordons une pensée plusparticulièrement émue.Sorti deuxième de Centrale, en 1895, vous optez immédiatement pourla grande famille des Chemins de Fer, à laquelle vous deviez apporter parla suite une collaboration ininterrompue.Les services de la voie de la Compagnie P.-L.-M. vous ouvrent leursportes et bénéficient de l'enthousiasme de votre jeune activité : dessinateur,conducteur de la voie, puis très rapidement conducteur des travaux,vous donnez, en 1910, à l'occasion des grands travaux de la gare des Brotteaux,la mesure d'une haute compétence technique et d'une conscienceprofessionnelle allant parfois jusqu'au sacrifice de votre santé.Les étapes se succèdent ensuite rapides dans l'estime de vos chefs etl'affection de vos subordonnés : sous-chef de section à Ambérieu, chef desection à Pontarlier, à Bourg, puis chef de section principal à Lyon.Le quatrième Arrondissement de la voie à Lyon vous retrouve à nouveaucomme ingénieur adjoint.Mais une tâche plus lourde et nouvelle vous était réservée sur la terrede la France d'Afrique, et bientôt, la Direction générale de la CompagnieP.-L.-M. vous affectait à la Direction du réseau algérien pour y remplir,en 1923, le poste recherché d'ingénieur principal chef des Services de laVoie.Cette fonction est la plus élevée de celles occupées par les 150 E.C.L.appartenant au personnel de la Compagnie.Votre œuvre en Algérie, mon cher M. ELLIA, nous est connue et personnellementj'ai pu admirer les nombreux travaux exécutés sur votre initiativeet sous votre direction.Les besoins du réseau étaient grands, les éléments eux-mêmes compliquèrentla besogne par les inondations de 1927-1928 à Perrégaux et Ténès.Les difficultés furent nombreuses et de tous ordres : crédits à obtenir,matériel à améliorer, main-d'œuvre à recruter et diriger, routine à vaincre.Mais le résultat n'en est que plus méritoire et c'est grâce à de bons ouvrierscomme vous que le réseau P.-L.-M. Algérien est devenu en quelques annéesun organisme remarquable de sécurité, de précision et de rendement.En notre qualité de simples voyageurs, et après avoir applaudi auxrésultats acquis, nous voulons espérer qu'aux grands travaux déjà réalisés(gares de triage, dépôts, ateliers, achèvement de lignes) succéderont bientôtles doublements de voies et les rectifications de profils qui autoriseront lesvitesses accélérées que nous attendons et désirons.http://histoire.ec-lyon.frhttp://bibli.ec-lyon.frhttp://www.centraliens-lyon.net