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Revue Technica, année 1930, numéro 261 - Histoire de l'École ...

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Ecole Centrale <strong>de</strong> LyonBibliothèque Michel SerresAssociation <strong>de</strong>s Centraliens <strong>de</strong> LyonN° <strong>261</strong> — 24 — Décembre <strong>1930</strong>Quand une promotion était tellement enthousiaste du cours d'un professeurqu'elle dominait la voix <strong>de</strong> ce professeur, il me fallait intervenir: pour,suivant l'expression à la mo<strong>de</strong>, essayer d'abaisser la température <strong>de</strong> lapromotion et la ramener à la température normale; j'arrivais dans- la salle<strong>de</strong> cours et je m'efforçais- <strong>de</strong>. rétablir le calme. Seulement, en moi-même,je me voyais, un peu morose, d'un côté <strong>de</strong> la barrica<strong>de</strong> qui, en; l'espèce,était la table du professeur, et <strong>de</strong> l'autre côté,, je sentais une jeunesse qui;tout en m'écoutant religieusement, n'avait pas l'air <strong>de</strong> regretter son exubéranceet s'amusait follement, quant à moi,, je ne m'amusais pas du tout.Eh bien! j'aurais préféré être <strong>de</strong> l'autre côté <strong>de</strong> la. barrica<strong>de</strong>,, c'eût étébeaucoup plus gai. Je ne pouvais pas alors vous dire cela, mais, maintenant,il n'y a plus d'inconvénient. Ainsi vous voyez combien l'empreinte: persiste.Je souhaite, mes amis, que les jeunes générations conservent la mentalitéqu'elles avaient à l'Ecole et que les plus anciennes*, laissant <strong>de</strong> côtéles préoccupations journalières, se mettent à l'unisson <strong>de</strong>s nouvelles.Votre Association reste jeune par l'apport, chaque-année-, <strong>de</strong> la promomotionsortante et elle s'achemine vers un succès toujours plus grand;Je lève mon verre, au -, développement <strong>de</strong> votre Association; à vous tous-,mes amis, et à vos familles.Un triple ban est exécuté, et notre camara<strong>de</strong> Henri CLERC se lève etprononce le discours-suivant :MES CHERS CAMARADES, MESSIEURS,Les ovations prolongées que vous venez d'entendre ont salué, selon leurmérite, les orateurs qui m'ont précédé.Je m'efforcerai, en apportant à mon allocution <strong>de</strong>s développements trèslimités, <strong>de</strong> rendre bientôt la liberté à nos jeunes camara<strong>de</strong>s qui 1 pourraientnous trouver trop prolixes. J'entendais tout à l'heure dire, quasi prophétiser,qu'il me serait donné un jour <strong>de</strong> prononcer un discours <strong>de</strong> réceptionà l'Académie française. Je crois, pour toute espèce <strong>de</strong> raisons, qu'il seraittrop long <strong>de</strong> développer, que cette prévision ne se réalisera pas, mais ceque je sais, c'est que j'ai entendu tout à l'heure prononcer par M. LEMAIRE,avec une psychologie subtile, avec une science profon<strong>de</strong> et beaucoup <strong>de</strong>clairvoyance, un magnifique discours <strong>de</strong> réception à l'Académie <strong>de</strong>s Sciences.Messieurs, j'ai été profondément ému lorsque j'ai entendu tout à l'heure,vos applaudissements s'adresser à ma personne et qui étaient, bien peumérités. J'avais été touché déjà profondément par les passages <strong>de</strong> votreBulletin mentionnant quelques épiso<strong>de</strong>s <strong>de</strong> ma carrière d'écrivain, et je l'aiété au <strong>de</strong>là <strong>de</strong> toute expression lorsque j'ai reçu vos lettres m'annonçantque cette année vous m'aviez choisi pour être un <strong>de</strong>s détenteurs <strong>de</strong> votreplaquette. Cela me paraissait, <strong>de</strong> votre part, une attitu<strong>de</strong> particulièrementoriginale et élégante, celle <strong>de</strong> gens couronnant la carrière d'un pseudo­Ingres qui aurait abandonné la peinture pour pratiquer le violon.Je vous remercie donc très vivement <strong>de</strong> cette amabilité à mon égard,trop heureux si la faible notoriété que j'ai acquise vous paraît <strong>de</strong> natureà ajouter à l'histoire, si intéressante par ailleurs, <strong>de</strong> votre Ecole.Tout à l'heure, une Assemblée générale s'est déroulée avant ce déjeuner,et,, à ma vive surprise, cette Assemblée générale a été assez animée. J'aimême, Dieu me damne, constaté que le cabinet au pouvoir subissait unemanière d'interpellation. Je n'ai pas voulu ajouter à ces attaques par uneremarque qui m'est venue soudainement lorsque j'entendais que <strong>de</strong>s règlementsdésormais étroits, presque draconiens, régleraient l'entrée future<strong>de</strong>s anciens élèves dans votre AssociatioR. Je ne pouvais m'empêcher <strong>de</strong>'penser que si ces règlements avaient existé <strong>de</strong> mon temps, je n'aurais paseu le grand honneur d'être <strong>de</strong>s vôtres aujourd'hui,, puisque, hélas, je nesuis qu'un diplômé <strong>de</strong> secon<strong>de</strong> zone. J'avais, à ce moment-là, poursuivi<strong>de</strong>ux lièvres à la fois, le diplôme d'Ingénieur E.C.L. et celui <strong>de</strong> licenciéhttp://histoire.ec-lyon.frhttp://bibli.ec-lyon.frhttp://www.centraliens-lyon.net

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