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Revue Technica, année 1930, numéro 261 - Histoire de l'École ...

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Ecole Centrale <strong>de</strong> LyonBibliothèque Michel SerresAssociation <strong>de</strong>s Centraliens <strong>de</strong> LyonN° <strong>261</strong> — 25 — Décembre <strong>1930</strong>ès-sciences, et je voyais notre distingué directeur, M. RIGOXLOT, -SOUS ses<strong>de</strong>ux aspects <strong>de</strong> professeur à la Faculté <strong>de</strong>s Sciences et professeur àPEcoleCentrale. Mes qualités <strong>de</strong> vitesse n'étaient pas suffisantes pour, poursuivant<strong>de</strong>ux lièvres à la fois, les atteindre tous les <strong>de</strong>ux. Il y en a un dontje n'atteignis qu'une patte. J'écoutais donc avec mélancolfe les débats <strong>de</strong>tout à l'heure, et j'étais bien près <strong>de</strong> me lever pour plai<strong>de</strong>r la cause <strong>de</strong>sélèves qui ne terminent pas très brillamment leurs étu<strong>de</strong>s. On ne sait jamaisce que l'avenir réserve, et il faut penser que ceux d'entre vous,qui inclinentà l'indulgence — quelles que soient les raisons excellentes qui pourraientlimiter l'admission dans vos cadres — ne sont pas dépourvus <strong>de</strong> bon sens.Il ne m!appartient pas <strong>de</strong> renouveler cette interpellation dont je parlaistout à l'heure. Je n'apporte ici que la voix <strong>de</strong> l'humour, cette manièred'exprimer plaisamment <strong>de</strong>s vérités qui seraient.dangereuses si on les exprimaitavec gravité.Vous avez évoqué ici les .noms d'illustres confrères : Maurice DONNAY,PRÉVOST, <strong>de</strong> polytechniciens dont la formation scientifique n'aipas empêchéla réalisation d'une magnifique carrière littéraire. On les cite toujourstous <strong>de</strong>ux parce qu'on ;pense tout naturellement à ces <strong>de</strong>ux-là, c ? est d'ailleursla rapidité avec laquelle les noms viennent à l'esprit qui constitueun <strong>de</strong>s critères <strong>de</strong> ce qu'on appelle la gloire.Dans le livre spirituel que Maurice DONNAY a consacré à son Ecole,il rappelle qu'il était, dans son jeune temps, assez peu doué pour les sciencesexactes, que ses occupations favorites l'orientaient plutôt du côté dupoème, ce qui lui attirait <strong>de</strong>s observations assez vives <strong>de</strong> ses maîtres. Pourmoi, je n'en dirai pas autant, car, lorsque j'étais à Centrale Lyonnaise,je vous jure que je n'ai jamais écrit ni un vers ni un conte, rien qui ressemblâtà la littérature. Je faisais assez consciencieusement mes étu<strong>de</strong>s<strong>de</strong> sciences, je n'avais pas la moindre idée qu'un jour, c'est en qualité d'écrivainque1vous|m'honoreriez ici.jLajVocation, puisque vocation il va, me vinttrès tardivement, et, chose assez curieuse, au régiment. C'est au régiment,dans un fort aux environs <strong>de</strong> Besançon, que je trouvais mon chemin <strong>de</strong> Damas.Je vous donne .cet épiso<strong>de</strong> <strong>de</strong> mon existence pour ce qu'il vaut.Cela prouve qu'on ne sait pas très bien, lorsqu'on (est à l'adolescence, versquelles <strong>de</strong>stinées on sera entraîné.A l'Ecole Centrale, j'ai surtout témoigné d'une chose, l'application,mais j'étais d'une maladresse extraordinaire. J'avais pour les mathématiquesune prédilection, une espèce, d'attirance philosophique. J'aimaisles mathématiques en elles-mêmes, et c'est pourquoi j'écoutais avec uncertain plaisir ce que disait tout à l'heure M. LEMAIRE dans son discoursqui mérite d'être lu très attentivement. J'avais, dis-je, pour les mathématiquesune espèce d'attirance <strong>de</strong> pensée, mais aucune qualité pour leurapplication et, j'étais d'une maladresse invraisemblable pour tous lestravaux pratiques. Je l'avoue à ma honte, mon diplôme <strong>de</strong> secon<strong>de</strong> zonene me laisse pas la possibilité <strong>de</strong> réparer convenablement une sonnetteélectrique.Et maintenant, j'en viens à un autre aspect <strong>de</strong> ce petit speech. Commeà Paris, le camara<strong>de</strong> qui a reçu la plaquette n'a pas été invité à prononcerun discours, je ne pensais pas qu'ici j'aurais à prendre la parole. Je me suisdonc borné à jeter quelques notes sur le papier, en écoutant mes prédécesseurs.La formation que j'ai acquise à l'Ecole Centrale est encore assezprésente en moi pour que je sente toute l'utilité qu'elle a eue, malgré certainesapparences dans ma vie <strong>de</strong>puis vingt-cinq ans.Elle m'a servi dans mon existence <strong>de</strong> fonctionnaire au Ministère <strong>de</strong>sFinances. Elle m'a servi dans ma carrière d'écrivain, soit comme publicistefinancier, soit comme écrivain économique, soit même comme auteurdramatique. Le théâtre est un art <strong>de</strong> synthèse et <strong>de</strong> simplification, et à cetitre, la formation que j'ai reçue à l'Ecole Centrale m'a été précieuse. Ellem'a permis d'écrire avec un certain succès un genre <strong>de</strong> théâtre que je suishttp://histoire.ec-lyon.frhttp://bibli.ec-lyon.frhttp://www.centraliens-lyon.net

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