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Revue Technica, année 1930, numéro 261 - Histoire de l'École ...

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Ecole Centrale <strong>de</strong> LyonBibliothèque Michel SerresAssociation <strong>de</strong>s Centraliens <strong>de</strong> LyonN° <strong>261</strong> —- :2:1 — Décembre <strong>1930</strong>pour sa ville d'un ordre tout particulier, les impressions <strong>de</strong> jeunesse prennentun caractère beaucoup plus amplifié, cela finit par être une maladie.Toutes les fois qu'on voit quelque chose qui atteint la cité à laquelle ons'est attaché, on en est affecté et déprimé. Quand on voit, au contraire,quelque chose qui la rehausse, fait ressortir sa gloire, alors, je ne diraispas qu'on donnerait l'accola<strong>de</strong> à tous ceux qui en parlent, mais on seraittenté <strong>de</strong> le faire. Vous voyez, Messieurs, que c'est un état morbi<strong>de</strong> dû àla longueur d'une vie municipale. La Faculté <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine va peut-êtreme faire les gros yeux, mais je crois qu'on pourrait appeler cette maladiela Municipalose. Je suis un peu atteint <strong>de</strong> cette maladie, mais elle n'est,je crois, pas très contagieuse.Messieurs, je m'excuse d'avoir parlé longtemps <strong>de</strong> moi-même, sansvouloir prendre un mandat que je m'ai pas, qui serait celui <strong>de</strong> parler aunom <strong>de</strong> toute la population lyonnaise ; qu'il me soit permis et en celaje suis sûr <strong>de</strong> ne pas être contredit par eux — d'exprimer, au nom d'ungrand nombre <strong>de</strong> mes concitoyens et au mien toute l'admiration que nousavons pour votre Ecole et votre Association et tout l'espoir que nous mettonsen elles. Messieurs, je le dis très simplement, on vous aime.. On vousaime pour <strong>de</strong>s raisons très diverses. Vous aiment ceux qui, chef i d'industrieou <strong>de</strong> commerceront le souci d'être aidés dans leurs tâches souvent lour<strong>de</strong>s ;ils savent quels collaborateurs ils trouvent parmi vous. Vous aiment tousceux qui, connaissant votre Ecole, connaissent en même temps son administrationet sa direction auprès <strong>de</strong>squelles on trouve toujours un accueilsi empreint <strong>de</strong> cordialité et <strong>de</strong> bienveillance. Vous aiment tous ceux quiaffectionnent leur ville et qui sont contents <strong>de</strong> voir la part considérableque vous apportez à son actif intellectuel, scientifique et moral.Messieurs, <strong>de</strong> tout ceci je vous remercie.Je ne voudrais pas, dans une fête comme celle-ci, apporter une notetriste, mais vous n'êtes pas <strong>de</strong>s gens qui pratiquez la politique <strong>de</strong> l'autruche,vous êtes habitués à vous mettre en présence <strong>de</strong>s réalités. Eh bien, tousici, <strong>de</strong> tout notre cœur, nous vouions la paix, nous la désirons <strong>de</strong> toutesnos forces, nous y travaillons <strong>de</strong> toute notre âme, Mais nous ne pouvonsmoins faire que <strong>de</strong> lever les yeux quelquefois sur l'horizon, et voir s'il nes'élèvepas un nuage noir quelconque, à ce moment nous pensons que peutêtre,comme cela iest ;arrivé déjà, nous pouvons être en présence <strong>de</strong> l'obligation<strong>de</strong> nous défendre, parce que nous ne voulons pas que nos foyerssoient violés et que la France soit détruite. Et alors, s'il y avait une guerre,puisqu'il faut prononcer ce mot, une guerre où il y aurait <strong>de</strong>s Joffre, <strong>de</strong>sPétain, <strong>de</strong>s Foch, qui serait une guerre industrielle et scientifique, alorsMessieurs, les yeux se tournent vers vous. Ne serait-ce pas <strong>de</strong> vos rangs,que sortiraient <strong>de</strong>s idées géniales, terribles quelquefois, peut-être un peunuageuses au début, mais dangereuses aussi .comme les brouillards <strong>de</strong>Belgique, qui mises au .point sous la pression <strong>de</strong>s besoins <strong>de</strong> la DéfenseNationale donneront <strong>de</strong>s résultats tels qu'ils contribueront à sauver notrepays. Jugez alors, quand on a cette pensée, quel espoir vous représentez.Messieurs, je m'excuse <strong>de</strong> vous apporter <strong>de</strong>s idées tristes, mais, je vousl'ai dit, vous êtes <strong>de</strong>s hommes que n'effraie pas la réalité.Je m'excuse aussi <strong>de</strong> vous avoir retenu si longtemps, et <strong>de</strong> vous avoirimposé l'obligation <strong>de</strong> m'entendre. Aussi, je vais tourner court, et faire.ce >que l'on fait en pareil cas, porter un toast. Ce toast est extrêmementsimple, en tout cas il sera dit <strong>de</strong> tout mon cœur : je lève mon verre à vossantés à tous, à la prospérité et à l'union toujours si gran<strong>de</strong>s et si fécon<strong>de</strong>sque vous trouvez dans votre Association et je souhaite que l'éclat <strong>de</strong> larenommée <strong>de</strong> votre Ecole soit toujours plus vif et plus brillant.M. le Golonel GROLLEMUND, directeur <strong>de</strong> la Préparation Militairesupérieure, prononce l'allocution suivante :http://histoire.ec-lyon.frhttp://bibli.ec-lyon.frhttp://www.centraliens-lyon.net

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