Quelle est la contribution des milieux semi-naturels - Les thèses en ...
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Chapitre 6émerg<strong>en</strong>ce p<strong>la</strong>cée <strong>en</strong> 2008 et 2009 dans le seul milieu commun étudié p<strong>en</strong>dant ces deuxannées, les lisières for<strong>est</strong>ières. Un groupe de cinq ou six espèces, plutôt qu'une seuleespèce, domine dans chacune <strong>des</strong> années (Figure 57). Il <strong>est</strong> constitué de quatre espècescommunes aux deux années, Pterostichus madidus, Syntomus obscuroguttatus,Anchom<strong>en</strong>us dorsalis et Carabus auratus. En 2008, Abax parallelepipedus fait égalem<strong>en</strong>tpartie du groupe <strong>des</strong> espèces dominantes, et <strong>en</strong> 2009, ce sont Diachromus germanus etParophonus m<strong>en</strong>dax qui se rajout<strong>en</strong>t au groupe précédemm<strong>en</strong>t cité.6.4. DiscussionUne forte abondance et diversité de Carabidae hivernants <strong>en</strong> lisièreNous avons trouvé <strong>des</strong> différ<strong>en</strong>ces drastiques <strong>en</strong>tre <strong>la</strong> lisière et <strong>la</strong> zone intérieure dubois concernant <strong>la</strong> d<strong>en</strong>sité et <strong>la</strong> richesse spécifique <strong>des</strong> Carabidae hivernants, avec<strong>en</strong>viron quatre à cinq fois plus de Carabidae et un nombre médian d'espèces par piègetrois fois plus élevé <strong>en</strong> lisière que dans <strong>la</strong> zone intérieure. <strong>Les</strong> résultats obt<strong>en</strong>us àl'intérieur du bois sont compatibles avec ceux trouvés par Sotherton (1984) à l'aide de <strong>la</strong>méthode <strong>des</strong> quadrats, qui avait fait état dans les bois de quelques dizaines de Carabidaepar mètre carré, mais qui ne précisait si les relevés étai<strong>en</strong>t faits <strong>en</strong> lisière ou dans <strong>la</strong> zoneintérieure. Geiger et al. (2009) n'ont <strong>en</strong> revanche trouvé aucun Carabidae hivernantdans le bois qu'ils ont échantillonné (leur étude ne précise pas non plus si leséchantillons ont été prélevés dans <strong>la</strong> lisière ou dans <strong>la</strong> zone intérieure du bois), mais <strong>la</strong>surface totale de bois échantillonnée était très faible (dix quadrats de 1/16 m² chacun).L'assemb<strong>la</strong>ge de Carabidae hivernants <strong>en</strong> lisière apparaît comme <strong>la</strong> combinaison del'assemb<strong>la</strong>ge trouvé à l'intérieur du bois et d'un <strong>en</strong>semble formé par <strong>des</strong> espècescaractéristiques <strong>des</strong> <strong>milieux</strong> ouverts adjac<strong>en</strong>ts et <strong>des</strong> espèces généralistes. Ce<strong>la</strong> va dansle s<strong>en</strong>s de nombreux résultats dans l'étude <strong>des</strong> Carabidae circu<strong>la</strong>nts <strong>en</strong> lisière for<strong>est</strong>ièreoù les assemb<strong>la</strong>ges de Carabidae sont <strong>en</strong> général décrits comme intermédiaires <strong>en</strong>tre lesassemb<strong>la</strong>ges for<strong>est</strong>iers et ceux de milieu ouvert (Heliölä et al., 2001; Taboada et al.,2004; Baker et al., 2007, voir aussi les chapitres 4 et 5). Cette grande diversité deCarabidae, notamm<strong>en</strong>t d'espèces non for<strong>est</strong>ières, hivernant <strong>en</strong> lisière comparativem<strong>en</strong>tà celle observée à l'intérieur du bois pourrait être le fait d'une grande diversité deressources alim<strong>en</strong>taires et de micro‐habitats disponibles <strong>en</strong> lisière (Niemelä et Sp<strong>en</strong>ce,1994; Forman, 1995).La d<strong>en</strong>sité supérieure <strong>des</strong> espèces for<strong>est</strong>ières dans <strong>la</strong> lisière par rapport à l'intérieur dubois peut sembler surpr<strong>en</strong>ante au premier abord mais ces espèces, si elles sont les plusfor<strong>est</strong>ières du site d'étude, ne sont pas exclusives du cœur <strong>des</strong> forêts. Au contraire, ellesse retrouv<strong>en</strong>t <strong>en</strong> abondance dans les lisières et, pour certaines d'<strong>en</strong>tre elles égalem<strong>en</strong>tdans les <strong>milieux</strong> adjac<strong>en</strong>ts à proximité <strong>des</strong> bois (voir chapitre 4). Leur hivernation <strong>en</strong>plus grande d<strong>en</strong>sité dans les lisières pourrait être due à une plus grande abondance <strong>des</strong>ressources trophiques, notamm<strong>en</strong>t dans les lisières exposées au soleil (Niemelä etSp<strong>en</strong>ce, 1994; Murcia, 1995). Cette abondance de ressources <strong>en</strong> lisière ne semble pas112