13.07.2015 Views

Quelle est la contribution des milieux semi-naturels - Les thèses en ...

Quelle est la contribution des milieux semi-naturels - Les thèses en ...

Quelle est la contribution des milieux semi-naturels - Les thèses en ...

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Discussion généralePuisque les marges <strong>des</strong> cultures conc<strong>en</strong>tr<strong>en</strong>t <strong>des</strong> d<strong>en</strong>sités importantes de Carabidae etd'autres auxiliaires, il semble ess<strong>en</strong>tiel de limiter voire d'éliminer tout traitem<strong>en</strong>t à basede p<strong>est</strong>icide <strong>des</strong> marges <strong>des</strong> cultures afin d'<strong>en</strong> préserver le pot<strong>en</strong>tiel <strong>en</strong> termes decontrôle biologique. En effet, les insectes auxiliaires <strong>des</strong> cultures et les Carabidae <strong>en</strong>particulier sont très négativem<strong>en</strong>t affectés par les insectici<strong>des</strong>, qui ont <strong>des</strong> effets létauxou sublétaux (Theiling et Croft, 1988), mais égalem<strong>en</strong>t par les herbici<strong>des</strong>, qui détruis<strong>en</strong>t<strong>des</strong> micro‐habitats favorisant <strong>la</strong> ponte ou <strong>la</strong> survie <strong>la</strong>rvaire (Powell et al., 1985; Brust,1990) et qui sont égalem<strong>en</strong>t plus ou moins toxiques pour les prédateurs et lesparasitoï<strong>des</strong>, comme le sont aussi les acarici<strong>des</strong> et les fongici<strong>des</strong> (Theiling et Croft,1988). Une telle mesure a été t<strong>est</strong>ée, et ses résultats sont convaincants (de Snoo, 1999).D'une part, <strong>la</strong> contamination <strong>des</strong> accotem<strong>en</strong>ts par les p<strong>est</strong>ici<strong>des</strong> <strong>est</strong> réduite de 95% parle non‐traitem<strong>en</strong>t d'une bande de culture de trois mètres de <strong>la</strong>rge le long <strong>des</strong> bordures,ce qui a <strong>des</strong> conséqu<strong>en</strong>ces <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tales positives bi<strong>en</strong> plus <strong>la</strong>rge que <strong>la</strong> seulepréservation d’un pot<strong>en</strong>tiel de contrôle biologique. D'autre part, l'abondance et <strong>la</strong>richesse spécifique <strong>des</strong> invertébrés, et notamm<strong>en</strong>t <strong>des</strong> Carabidae, sont supérieures dansles marges de cultures non traitées par rapport à celles subissant le même traitem<strong>en</strong>tque le r<strong>est</strong>e de <strong>la</strong> culture. Enfin, <strong>la</strong> perte de r<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> blé d'hiver dans les marges decultures non traitées, de 10 à 20% par rapport aux marges traitées, était <strong>en</strong> majeurepartie financièrem<strong>en</strong>t comp<strong>en</strong>sée par les économies réalisées <strong>en</strong> produitsphytosanitaires. De plus, cette mesure <strong>est</strong> égalem<strong>en</strong>t positive pour d'autres groupespuisque les marges non traitées étai<strong>en</strong>t plus riches <strong>en</strong> adv<strong>en</strong>tices et plus favorables auxoiseaux insectivores, ceci pouvant donc avoir une incid<strong>en</strong>ce positive sur <strong>des</strong> espècesm<strong>en</strong>acées.7.5.2. Nécessité d’étudier d’autres groupes d’auxiliaires<strong>Les</strong> résultats prés<strong>en</strong>tés ici et les conclusions qui <strong>en</strong> découl<strong>en</strong>t sont cep<strong>en</strong>dant à nuancerde par le fait qu'une seule famille d'arthropo<strong>des</strong> a été étudiée. Des travaux ont <strong>en</strong> effetmontré que différ<strong>en</strong>ts groupes taxonomiques, même parmi les arthropo<strong>des</strong> épigés,peuv<strong>en</strong>t répondre différemm<strong>en</strong>t aux mêmes contraintes <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tales (Weibull etal., 2003; Jeanneret et al., 2003b; Dauber et al., 2005) et que <strong>la</strong> richesse et <strong>la</strong> diversitéspécifiques <strong>des</strong> insectes épigés, dont les Carabidae, <strong>est</strong> peu corrélée à celles del'<strong>en</strong>semble <strong>des</strong> insectes (Duelli et Obrist, 1998).Il serait donc bi<strong>en</strong>v<strong>en</strong>u de compléter cette étude avec d'autres groupes d'arthropo<strong>des</strong>épigés et non épigés impliqués dans le contrôle biologique <strong>des</strong> ravageurs et notamm<strong>en</strong>t<strong>des</strong> prédateurs plus spécialistes ou <strong>des</strong> parasitoï<strong>des</strong>, afin de voir si les re<strong>la</strong>tions que nousavons établies <strong>en</strong>tre le type de milieu, les conditions locales ainsi que le paysage d'unepart et <strong>la</strong> prés<strong>en</strong>ce <strong>des</strong> Carabidae d'autre part se vérifi<strong>en</strong>t ou non. Enfin, d’autresgroupes taxonomiques offrant d’autres services écosystémiques utiles aux culturescomme <strong>la</strong> pollinisation ou le recyc<strong>la</strong>ge <strong>des</strong> nutrim<strong>en</strong>ts doiv<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>t êtreconsidérés.133

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!