Quelle est la contribution des milieux semi-naturels - Les thèses en ...
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Influ<strong>en</strong>ce du milieu, <strong>des</strong> conditions locales et du paysage sur les Carabidae hivernantsUn faible contraste <strong>en</strong>tre <strong>la</strong> répartition spatiale <strong>des</strong> Carabidae hivernants vs.circu<strong>la</strong>ntsUn autre résultat surpr<strong>en</strong>ant <strong>est</strong> <strong>la</strong> ressemb<strong>la</strong>nce très forte <strong>en</strong>tre les assemb<strong>la</strong>ges deCarabidae hivernants et circu<strong>la</strong>nts. Toutes les espèces et tous les types d'espèces t<strong>est</strong>ésont <strong>en</strong> effet montré qu'ils circu<strong>la</strong>i<strong>en</strong>t et hivernai<strong>en</strong>t dans les mêmes <strong>milieux</strong>, et lesév<strong>en</strong>tuelles différ<strong>en</strong>ces notées n'étai<strong>en</strong>t pas significative du fait d'une grande variabilité<strong>en</strong>tre les points d'échantillonnage d'un même milieu ou concernai<strong>en</strong>t de faibles nombresd'individus. Ce résultat va à l'<strong>en</strong>contre de résultats précéd<strong>en</strong>ts qui ont montré que <strong>des</strong>espèces de Carabidae de milieu ouvert hivernant sous forme adulte, comme Anchom<strong>en</strong>usdorsalis, Demetrias atricapillus et Metallina <strong>la</strong>mpros se trouvai<strong>en</strong>t à <strong>la</strong> fin de l'hiver dansles seuls accotem<strong>en</strong>ts <strong>des</strong> cultures mais étai<strong>en</strong>t abs<strong>en</strong>ts <strong>des</strong> cultures elles‐mêmes, ycompris à seulem<strong>en</strong>t 5 m de <strong>la</strong> bordure, et que les individus migrai<strong>en</strong>t <strong>en</strong>suite dans lescultures au cours du printemps (Coombes et Sotherton, 1986). Nous pouvions <strong>en</strong> effetp<strong>en</strong>ser que les espèces se trouvant dans le dernier stade <strong>la</strong>rvaire ou au stade nymphallors du travail du sol sont les plus s<strong>en</strong>sibles à l'int<strong>en</strong>sité <strong>des</strong> perturbations dans lescultures, comme ce<strong>la</strong> a été montré pour Pterostichus me<strong>la</strong>narius, une espèce hivernantsous forme <strong>la</strong>rvaire et fortem<strong>en</strong>t défavorisée par le travail du sol au printemps (Purviset Fadl, 1996). Ici, les espèces hivernant sous forme adulte n'ont montré qu'une légèret<strong>en</strong>dance à circuler davantage dans les cultures qu'à y hiverner.De <strong>la</strong> même manière, les grosses espèces sont les plus touchées par l'int<strong>en</strong>sificationagricole et <strong>la</strong> raison invoquée pour expliquer cette observation <strong>est</strong> l'impossibilité pourelles d'accomplir leur cycle de vie dans les <strong>milieux</strong> perturbés que sont les cultures (Coleet al., 2002) mais nous n'avons pas observé de déficit d'hivernation <strong>des</strong> plus grossesespèces dans les cultures par rapport à ce qu'elles y circul<strong>en</strong>t, bi<strong>en</strong> que nous l'ayonsobservé pour les espèces de taille moy<strong>en</strong>ne, pour lesquelles ce déficit d’hivernation dansles cultures était comp<strong>en</strong>sé par un surcroît d'hivernation dans les haies.Il était égalem<strong>en</strong>t att<strong>en</strong>du que le statut macroptère pouvait être associé à une stratégied'hivernation dans les <strong>milieux</strong> <strong>semi</strong>‐<strong>naturels</strong> suivie d'une recolonisation <strong>des</strong> cultures auprintemps. Ce<strong>la</strong> n'a pas été observé et ce sont au contraire les espèces aptères quisuiv<strong>en</strong>t une t<strong>en</strong>dance de ce type.La sélection de <strong>milieux</strong> <strong>semi</strong>‐<strong>naturels</strong> pour l'hivernation <strong>des</strong> espèces actives dans lescultures <strong>est</strong> souv<strong>en</strong>t interprétée notamm<strong>en</strong>t comme une manière pour ces espèces detrouver <strong>des</strong> ressources alim<strong>en</strong>taires p<strong>en</strong>dant <strong>la</strong> période où les cultures <strong>en</strong> sontre<strong>la</strong>tivem<strong>en</strong>t dépourvues (Lee et Landis, 2002; Bianchi et van der Werf, 2004). Ici, nousn'avons pas observé de telle t<strong>en</strong>dance, quel que soit le régime alim<strong>en</strong>taire <strong>des</strong> espèces.Une stratégie d’utilisation différ<strong>en</strong>tielle <strong>des</strong> cultures et <strong>des</strong> haies pour l’hivernationde Demetrias atricapillus?L'analyse de <strong>la</strong> phénologie d'émerg<strong>en</strong>ce <strong>des</strong> espèces a révélé pour D. atricapillusl'exist<strong>en</strong>ce d'un pic d'émerg<strong>en</strong>ce printanier dans les haies suivi d'un pic dans les cultures97