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Histoire de la Mauritanie: - accueil

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s’occupait <strong>de</strong> <strong>la</strong> délégation ou ministère <strong>de</strong> l’enseignement. Le nom arabe <strong>de</strong> cette délégationappelée Majlis Al ilm (littéralement assemblée du savoir) fut, par <strong>la</strong> suite, employé pour<strong>de</strong>signer <strong>la</strong> famille, les <strong>de</strong>scendants et les disciples du Maître omeyya<strong>de</strong>. C’est d’ailleurs cenom que porte, jusqu’à nos jours, <strong>la</strong> tribu maraboutique <strong>de</strong>s Medlich <strong>la</strong>quelle a, joué un rôlefondateur dans l’établissement <strong>de</strong>s traditions <strong>de</strong> spécialisation religieuse et scientifique <strong>de</strong>stribus Sanhadja. Ce rôle fondateur continue, jusqu’à nos jours, <strong>de</strong> s’exprimer à travers ledicton , bien connu <strong>de</strong>s milieux traditionnels lettrés , selon lequel : «Les Medlich sontl’origine <strong>de</strong>s Zawiyas»Dés ses premiers débuts, le projet almoravi<strong>de</strong> a c<strong>la</strong>irement opté pour l’ancrage du ritemalikite. Dans ce domaine, <strong>la</strong> tache <strong>de</strong>s prédicateurs fut d’autant plus aisée que les gens duSahara acceptèrent, visiblement, sans aucune difficulté l’introduction du malikisme qu’ilsont, <strong>de</strong>puis lors, définitivement adopté.Grâce à un sucées aussi rapi<strong>de</strong> qu’inattendu, les Almoravi<strong>de</strong>s ont ainsi posé les fon<strong>de</strong>mentsd’une unité spirituelle en propageant d’une manière ferme l’enseignement malikite.L’ancrage précoce <strong>de</strong> ce rite ,dont <strong>la</strong> capacité d’adaptation aux problématiques soulevées parles réalités locales, fut à l’origine d’une unité spirituelle <strong>la</strong>quelle a été, sans cesse, revendiquéeet défendue contre les tendances ’’réformistes’’ et ’’fondamentalistes’’, par toutes lesgénérations <strong>de</strong> jurisconsultes postérieures aux Almoravi<strong>de</strong>s.La cohésion spirituelleIl semble que <strong>la</strong> faiblesse du niveau d’instruction <strong>de</strong>s popu<strong>la</strong>tions visées par l’is<strong>la</strong>misationalmoravi<strong>de</strong> qui a été déterminante dans l’occultation <strong>de</strong> <strong>la</strong> pensée ascharite a, par contre,contribué à l’essor du malikisme dans le Sahara.Les prédicateurs du mouvement n’ont pas manqué <strong>de</strong> prendre prétexte <strong>de</strong> cette faiblessepour se contenter d’un enseignement du figh malikite et, pour <strong>la</strong> même raison, mettre engar<strong>de</strong> contre <strong>la</strong> vulgarisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> parole dialectique censée égarer le commun <strong>de</strong>s croyants.Ce n’est qu’à partir du XVIéme siècle, avec le développement <strong>de</strong> <strong>la</strong> culture arabe, que leKa<strong>la</strong>m ascharite a été introduit dans les programmes didactiques <strong>de</strong>s Mahdras.Cet attachement au malikisme dans sa rigueur ’’sa<strong>la</strong>fite’’ correspondrait à <strong>la</strong> <strong>de</strong>scription faitepar Ibnou Khaldoun pour lequel « La bédouinité était un trait marquant <strong>de</strong> <strong>la</strong> culture <strong>de</strong>sMaghrébins, <strong>de</strong>s Andalous et autres gens du Sahara), qui étaient plus influencés par lesusages et coutumes du Hijaz que par <strong>la</strong> civilisation irakienne, c’est pourquoi, ils ont gardé unrite malikite pur qui, contrairement aux autres rites, n’a pas été affecté par les mutationssurvenues ailleurs ».En fait, <strong>la</strong> spécificité du rite malikite semble avoir attiré les noma<strong>de</strong>s Sanhadja qui onttrouvé dans les principes et les métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> ce rite <strong>de</strong>s idées adaptables aussi bien à <strong>la</strong>rigueur qu’à <strong>la</strong> simplicité <strong>de</strong> leur mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> vie saharien.Dans son application almoravi<strong>de</strong>, ce rite a conservé son caractère idéal par le biais d’unesobriété qui a été simplement exprimée ainsi que par une piété qui s’est traduite par le respectscrupuleux <strong>de</strong>s normes contraignantes.Néanmoins, ce rigorisme al<strong>la</strong>it <strong>de</strong> pair, toujours conformément à l’esprit du rite, avec unefaculté d’adaptation aux réalités qui permet <strong>de</strong> faire face aux Nawazil (cas réellementsurvenus) lesquels sont , ainsi, résolues en référence aux Massa’il (cas d’espèces) répertoriésdans <strong>la</strong> célèbre Moudawana <strong>de</strong> L’imam Malik..Au niveau politique et social, ce rigorisme almoravi<strong>de</strong> à instauré <strong>la</strong> tradition <strong>de</strong> l’autoritéis<strong>la</strong>mique et s’est traduit par une conception du pouvoir dont <strong>la</strong> légalité se fon<strong>de</strong> sur leconsentement ainsi que sur l’allégeance <strong>de</strong>s musulmans. Le modèle <strong>de</strong> l’idéal almoravi<strong>de</strong>,

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