13.07.2015 Views

Histoire de la Mauritanie: - accueil

Histoire de la Mauritanie: - accueil

Histoire de la Mauritanie: - accueil

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Toujours est-il que dans <strong>la</strong> secon<strong>de</strong> moitié du <strong>de</strong>uxième millénaire avant JC, <strong>de</strong>s chars à<strong>de</strong>ux roues (parfois à quatre) tirés, généralement, par <strong>de</strong>s chevaux et rarement par <strong>de</strong>s boeufs,ont envahi le Sahara.L’introduction <strong>de</strong> ce type <strong>de</strong> chars soulève une difficulté bien précise qui, <strong>de</strong>puis longtemps,suscite un débat <strong>de</strong> spécialistes. En fait, tout ce qu’on sait, à propos <strong>de</strong> <strong>la</strong> présence <strong>de</strong> cesfameux chars, se limite à leur illustration par les <strong>de</strong>ssins gravés sur <strong>de</strong>s roches. Une étu<strong>de</strong>portant surL’emp<strong>la</strong>cement <strong>de</strong> ces gravures estime qu’elles se trouvent éparpillées, à travers le GrandSahara, dans 800 localitésMais à l’exception <strong>de</strong> l’environnement rocheux dans lequel ces chars ont été immortalisés,aucune autre indication, dans l’espace concerné, ne permet d’abor<strong>de</strong>r, avec exactitu<strong>de</strong>, cesujet..Pourtant l’origine <strong>de</strong> ces chars est, on ne peut plus, c<strong>la</strong>ire. En effet, il est constamment admisque le char à <strong>de</strong>ux roues attaché à <strong>de</strong>ux ou quatre chevaux constitue un armement traditionnel<strong>de</strong> guerre bien connu dans les environs <strong>de</strong> l’Est <strong>de</strong> <strong>la</strong> méditerranée et dont <strong>la</strong> présenceremonte à plus <strong>de</strong> trois mille ans. Le char en question a été utilisé par <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s peuples<strong>de</strong> cette région et particulièrement les Romains mais aussi les Libyens, les Gara mantes et lesGétules. Les auteurs grecs notamment Hérodote, Diodore et Strabon signalent que <strong>la</strong>familiarisation <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rniers peuples avec le cheval date <strong>de</strong> <strong>la</strong> fin du <strong>de</strong>uxième millénaireavant l’ère chrétienne. Ces utiles précisions sur les chars ont été rapportées par Bowba OuldMohammed Naffee ainsi que par d’autres auteurs spécialistes <strong>de</strong> <strong>la</strong> préhistoire <strong>de</strong> <strong>la</strong><strong>Mauritanie</strong>.Les ancêtres <strong>de</strong>s berbères enturbannésSelon R. Mauny, les libyco - berbères sont les ancêtres <strong>de</strong>s Sanhadja qui étaient, <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>stemps immémoriaux, présents dans <strong>la</strong> région. Parmi ces ancêtres, le peuple <strong>de</strong>s Gara mantesest, sans doute, le plus connu.Les Gara mantes sont les anciens habitants <strong>de</strong> Fezzan (actuelle Libye) qui , semble-il, furentles fondateurs d’un Etat dont l’emprise sur les routes commerciales du Sahara était notoire.Leur capitale s’appe<strong>la</strong>it Germa..Hérodote fut le premier à les avoir cité, dans le livre IV en ces termes assez <strong>de</strong>scriptifs :«c’est là où vivent <strong>de</strong>s gens nombreux qui s’appellent les Gara mantes, qui possè<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>sboeufs et qui se dép<strong>la</strong>cent dans <strong>de</strong>s chars aux quatre chevaux»..Il importe <strong>de</strong> souligner qu’une divergence <strong>de</strong> perception se dégage <strong>de</strong>s <strong>de</strong>scriptions re<strong>la</strong>tivesà <strong>la</strong> couleur <strong>de</strong>s Gara mantes. Mais cette divergence ne concerne, visiblement, que le <strong>de</strong>gré<strong>de</strong> leur noirceur. Les Gara mantes se disaient, eux même, plutôt foncés voire foncièrementnoirs tandis que les Grecs les trouvaient justes un peu foncés..Il est, en tout cas, certain qu’ils furent le seul peuple qui avait <strong>la</strong> possibilité <strong>de</strong> traverser ledésert vers le sud. Il semble que les motifs <strong>de</strong> cette traversée tenaient, principalement, auxéchanges commerciaux ou à <strong>la</strong> chasse aux animaux tels que les éléphants, les autruches etc.A ces Gara mantes, ancêtres <strong>de</strong> <strong>la</strong> majorité <strong>de</strong>s Haratines <strong>de</strong> l’actuelle <strong>Mauritanie</strong>, certainshistoriens rattachent, également, les Touaregs dont <strong>la</strong> parenté avec les Sanhadja sera,ultérieurement, évoquée..A présent, il faudrait gar<strong>de</strong>r à l’esprit, qu’il y’a eu dans l’évolution <strong>de</strong> ce peuple libycoberbère,une pério<strong>de</strong> cruciale au cours <strong>de</strong> <strong>la</strong>quelle le Cheval s’est séparé du char pour<strong>de</strong>venir <strong>la</strong> monture qui permet l’invasion du Sahara. Cette invasion qui s’est transformée enhabitu<strong>de</strong> s’est renforcée, au début <strong>de</strong> l’ère chrétienne, avec l’arrivée du Chameau.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!