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Histoire de la Mauritanie: - accueil

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Ibnou Amir que le chroniqueur considère, par erreur, comme étant l’oncle <strong>de</strong> Youssef IbnouTachfin, le roi du Maghrib.Dans <strong>la</strong> même source, il est question d’une fille d’Abou Bakr qui été donnée en mariage auroi <strong>de</strong>s Mandingues, lequel venait <strong>de</strong> se soumettre à l’Is<strong>la</strong>m. Il semble, donc, que <strong>la</strong> dynastieprincière qui fonda le Royaume du Mali se rattachait à une filiation almoravi<strong>de</strong> mais cettedynastie, qui s’est affaiblie et qui a été soumise par les Songhaï, a perdu son pouvoir et safortune.Sur cette déca<strong>de</strong>nce qui a frappé les Almoravi<strong>de</strong>s et leurs <strong>de</strong>scendants Ibnou Khaldounprécise que «Ceux d’entre eux, (les Mourabitounes) qui sont restés au Sahara ont renoué avecleur situation antérieure marquée par les divergences et les dissensions». Ils sont, à présent,poursuit-il «soumis au Rois soudanais aux quels ils payent un impôt foncier en contre partied’une protection». En apparence, ce qui semble être visé par le texte <strong>de</strong> Ibnou Khaldoun cesont les tribus Messoufa et leurs frères Touaregs qui se sont soumis au royaume du Mali, puisau royaume Songhaï qui en fut l’héritier partiel, et qui ont joué un rôle simi<strong>la</strong>ire à celui <strong>de</strong>stribus du Makhzen au Maroc. La preuve <strong>de</strong> cette conclusion découle du fait que IbnouKhaldoun connaissait parfaitement <strong>la</strong> situation <strong>de</strong> <strong>la</strong> partie Est, frontalière du Bi<strong>la</strong>d Assoudan,du territoire <strong>de</strong>s hommes voilés.La position que le grand historien occupait dans les cabinets Mérini<strong>de</strong>s et Hafsi<strong>de</strong>s luipermettait, en effet, <strong>de</strong> recueillir les renseignements sur cette partie du territoire, à partir <strong>de</strong>sdonnées fournies par les missions diplomatiques qui étaient installées au Soudan. De même,l’obtention <strong>de</strong> ces renseignements était facilitée par <strong>la</strong> fluidité du chemin qui liait le Soudanau Maghreb qui passait par <strong>la</strong> région du Touat algérien à partir <strong>de</strong> <strong>la</strong>quelle <strong>de</strong>s routessecondaires mènent à Telmçan, à l’Ifriqiya et autres régions du Nord.A <strong>la</strong> même époque, un autre chemin qui conduisait en partant <strong>de</strong> l’Est <strong>de</strong> l’actuelle <strong>Mauritanie</strong>vers le Nord en passant par l’Adrar et en direction <strong>de</strong> Wad Draa (actuel Maroc) a étéabandonné suite à l’effondrement <strong>de</strong> l’Etat Almoravi<strong>de</strong> et à l’apparition <strong>de</strong>s Arabes Maghilsur l’axe du Tafi<strong>la</strong>let-Sousse. C’est ce qui explique, en partie, le silence <strong>de</strong>s sources sur <strong>la</strong>situation <strong>de</strong> <strong>la</strong> partie Nord du territoire <strong>de</strong>s Sanhadja qui comprend les régions al<strong>la</strong>nt du WadDraa passant par <strong>la</strong> Saguia Al Hamra jusqu’aux confins sud <strong>de</strong> l’Adrar.Nous savons par Mohamed Mbarek Al Lamtouny (m.1873) qu’après <strong>la</strong> mort d’Abou Bakr,l’allégeance fut accordée à son fils Mohamed qui fut, par <strong>la</strong> suite, <strong>de</strong>stitué.Le successeur <strong>de</strong> celui-ci s’appelle Al Khadir Ibnou Youssef qui régna durant quarante ans.Puis vint le fils <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier dénommé Otba dont le règne dura soixante ans et auquel asuccédé, pour une durée <strong>de</strong> Trente ans, son fils connu par son surnom Enna. Après celui-cil’allégeance a été accordée à Mohamed Al Bambary Al <strong>la</strong>mtouny lequel, après vingt ans <strong>de</strong>règne, démissionna suite à <strong>la</strong> défaite qu’il essuya lors d’un conflit interne.Il semble que ce conflit a provoqué une division <strong>de</strong> l’Etat <strong>de</strong>s Mourabitounes entrequatre seigneurs <strong>de</strong> guerre qui sont respectivement Beylga (duquel dériverait le termehassanya Mabloug, toujours en usage et qui signifie Orgueilleux ou vaniteux), Ahmed ibnouMohamed, Amar Ibnou Bady Al Bambary et Lemrabit Achfagha Al Hachimi Al A<strong>la</strong>wi Ses<strong>de</strong>rniers noms figurent dans <strong>la</strong> généalogie <strong>de</strong> <strong>la</strong> tribu actuelle <strong>de</strong>s Lemtouna.Un certain lien avec l’ismaélisme chiiteCet éc<strong>la</strong>tement <strong>de</strong> l’Etat almoravi<strong>de</strong> porte dans ces germes <strong>la</strong> constitution <strong>de</strong>s quatre Emiratslemtouniens qui, dans un autre contexte que nous évoquerons ultérieurement, tomberont, plustard, sous les coups répétés <strong>de</strong>s Hassanes.A présent, il faudrait noter que Al mourady (Al Hadramy) qui fut le plus grand idéologue

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