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Histoire de la Mauritanie: - accueil

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Les Haratines : «couche» dont les membres ont une couleur qui à tendance au brun foncévoire à <strong>la</strong> noirceur. Les Haratines font partie <strong>de</strong> <strong>la</strong> société beydane arabe comptent , dansleurs rangs, <strong>de</strong> nombreux Mawalis ou affranchis . Le concept Haratine dérive <strong>de</strong> l’expression«Ahardhan» qui qualifie un métissage produit <strong>de</strong> <strong>la</strong> liaison entre un berbère et une négresse.Les vrais ancêtres <strong>de</strong>s Ha ratines sont les habitants <strong>de</strong>s anciennes oasis. Ce sont <strong>de</strong>s berbèresliés aux Noirs qui appartiennent au peuple <strong>de</strong>s Gara mantes ( Agh Roumman) et qui vécurentdans <strong>la</strong> Libye romaine avant <strong>de</strong> se disperser dans le Sahara pour échapper à <strong>la</strong> pression <strong>de</strong>sRomains ou pour se rapprocher <strong>de</strong>s mines d’or . Une partie <strong>de</strong>s «nouveaux» haratines estissu <strong>de</strong>s collectivités négro-africaines qui se sont arabisées et ont intégré <strong>la</strong> société beydanearabe, à l’instar <strong>de</strong>s berbères arabisés.Les Abid (ou esc<strong>la</strong>ves), issus <strong>de</strong> <strong>la</strong> traite négrière transaharienne qui faisait partie ducommerce caravanier et qui s’est accentuée durant les guerres menées au XIXeme siècle parAl Haj Omar Al Fouty contre les Royaumes Bambaras païens ainsi que d’autrescollectivités soudanaises.A elle, seule cette organisation sociale <strong>de</strong>s Maures, dont les séquelles sont encore vives,renseigne sur <strong>la</strong> constitution <strong>de</strong> <strong>la</strong> société mauritanienne qui s’est réalisée à partir d’uneantique structure autochtone. Des mutations profon<strong>de</strong>s ont façonné cette structure,particulièrement, durant le temps <strong>de</strong>s Almoravi<strong>de</strong>s et celui <strong>de</strong>s Hassanes.Les autochtonesParmi les habitants du pays, les plus célèbres, les tribus Sanhadja ont envahi, dés le IIIemesiècle <strong>de</strong> l’ère chrétienne, le territoire avec d’autres tribus berbères en provenance <strong>de</strong>l’Afrique du Nord. Ces tribus ont, donc, occupé le Sahara suite à une migration dont lesdébuts remontent aux anciens temps, bien avant ère chrétienne L’avancée <strong>de</strong>s Sanhadja arepoussé d’autres collectivités ayant <strong>de</strong>s liens avec celles du néolithique. Le <strong>de</strong>ssèchementprogressif <strong>de</strong>s <strong>la</strong>cs avait conduit ces collectivités à se réfugier dans hautes et basses vallées<strong>de</strong>s étendues aquatiques ainsi que dans celles <strong>de</strong>s oueds <strong>de</strong>s régions montagneuses.La disette <strong>de</strong>vait, par <strong>la</strong> suite, contraindre ces anciens habitants à s’organiser dans <strong>de</strong>svil<strong>la</strong>ges dont les activités se sont multipliées avec l’arrivée <strong>de</strong>s nouvelles collectivités.L’origine <strong>de</strong>s Maures IVême Partie)Au cours du premier millénaire qui a précédé l’ère chrétienne, les berbères ont, totalement,envahi le territoire <strong>de</strong> l’actuelle <strong>Mauritanie</strong>.. Les gravures rupestres attestant leur présence<strong>de</strong>puis cette époque se sont superposées à celles <strong>de</strong> leurs prédécesseurs. Il semble que, parrapport aux popu<strong>la</strong>tions vil<strong>la</strong>geoises du proche néolithique, ces générations <strong>de</strong> berbèress’adaptaient mieux à <strong>la</strong> sécheresse engendrée par les nouvelles conditions climatiques. Lesgisements <strong>de</strong> Fer et du cuivre ont, par ailleurs, <strong>la</strong>rgement, contribué à l’adaptation <strong>de</strong>snouveaux arrivants qui ont vécu dans les vil<strong>la</strong>ges, progressivement, dépeuplés par leurshabitants.Les berbères ont, sans doute, favorisé ce dépeuplement dans <strong>la</strong> mesure où leur arrivée a,profondément bouleversé les équilibres culturel et démographique et a provoqué, sous <strong>la</strong>contrainte, un exo<strong>de</strong> <strong>de</strong>s popu<strong>la</strong>tions vil<strong>la</strong>geoises précitées.Néanmoins, il convient <strong>de</strong> souligner que <strong>la</strong> preuve <strong>de</strong> cette contrainte n’a, jamais, étéapportée. A ce sujet, une discussion approfondie (colloque <strong>de</strong> Dakar 1976) a porté sur <strong>la</strong>véritable i<strong>de</strong>ntité <strong>de</strong>s popu<strong>la</strong>tions appartenant à <strong>la</strong> race éthiopienne dont <strong>la</strong> présence au grandSahara a été évoquée par Hérodote. On sait juste que pour désigner les habitants <strong>de</strong> cetespace, l’historien grec avait employé l’expression ’’les gens aux visages brûlés’’. Mais <strong>la</strong>portée réelle <strong>de</strong> cette expression n’a pas été, jusqu’à présent, éc<strong>la</strong>ircie.

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