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Cancers familiaux et cancers héréditaires - Institut Jules Bordet ...

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Fig. 3Dans l’ensemble, ces vaccins ont montré uneactivité antitumorale certaine, mais limitée.Des régressions de lésions métastatiques ontété observées chez 10-20% des maladesvaccinés. Ce chiffre est significatif, la fréquencede régressions spontanées dans lemélanome métastatique étant estimée àmoins de 0,5%. Ces régressions impliquentle plus souvent des métastases cutanées ouganglionnaires. Elles s’observent surtout chezdes malades pas trop avancés dans leurmaladie métastatique. Elles peuvent apparaîtr<strong>et</strong>ardivement après le début des vaccinations,parfois après des mois de traitement,<strong>et</strong> peuvent être lentes à se dérouler. Lesrégressions de nodules cutanés ne s’accompagnentquasi pas de signes inflammatoires.Il peut y avoir une réponse mixte ou dissociée: certaines lésions régressent tandis qued’autres augmentent en taille (Figure 3). L<strong>et</strong>aux de réponses objectives (complètes oupartielles) selon les critères officiels WHO ouRECIST avoisine les 5% des malades vaccinésseulement (4, 5) .Un effort important de notre laboratoire aconsisté à développer des méthodes performantesperm<strong>et</strong>tant de détecter <strong>et</strong> de quantifierles réponses immunitaires dirigéescontre les antigènes vaccinaux. Une méthoderécente, basée sur la technique des tétramèresHLA,a permis de m<strong>et</strong>tre en évidence, dansle sang, d’un p<strong>et</strong>it nombre de patients vaccinés,une réponse CTL dirigée contre certainsantigènes vaccinaux. Ces réponses CTL sedétectent plus souvent chez les patients quiont montré des régressions tumorales. Laplupart des réponses CTL observées sont faibles,ce qui indique que les vaccins testés sontpeu immunogéniques. Des réponses plus fortesont été observées avec les vaccins baséssur les cellules dendritiques <strong>et</strong>, plus récemment,avec des peptides mélangés à l’adjuvantMontanide ISA51. L’efficacité antitumoralede ces deux types de vaccin reste àinvestiguer sur un plus grand nombre depatients. Une autre approche qui fait l’obj<strong>et</strong>d’essais en cours est la combinaison, dans unmême vaccin, de plusieurs peptides antigéniques,dans le but d’induire des réponsesCTL contre de multiples antigènes présentssur la tumeur. Nous testons également unnouvel adjuvant immunologique prom<strong>et</strong>teur,CpG7909. Il s’agit d’un oligonucléotidecomprenant des dinucléotides CG non méthylés,qui activent le système immunitaireinné <strong>et</strong> sont capables secondairement depotentialiser une réponse immunitairespécifique.Outre le développement de vaccins plusimmunogéniques, notre effort se porte surla compréhension des mécanismes immunologiquesde la régression de certainestumeurs. Les progrès récents indiquentque la plupart des patients atteints demélanome métastatique, si pas tous, présententdes réponses CTL spontanées, dirigéescontre certains antigènes présents surleur tumeur. Des CTL antitumoraux sontprésents dans leur sang, mais aussi dansleur tumeur, avant toute vaccination. Ils sonttoutefois incapables d’enrayer la progressiondes métastases. In vitro, ces CTL récupèrentleur capacité de lyse tumorale, indiquantque leur inaction in vivo est induitepar l’environnement tumoral (1) . Une meilleureconnaissance de ces phénomènesd’inhibition par la tumeur, de son rej<strong>et</strong> parles CTL <strong>et</strong> la mise au point de méthodesperm<strong>et</strong>tant de les contrer devraient perm<strong>et</strong>tred’améliorer les résultats de la vaccinationantitumorale.■Références1. Germeau, C., <strong>et</strong> al., J Exp Med, 2005, 201(2) :241-248.2. Kruit, W. H., <strong>et</strong> al., Int J Cancer, 2005, in press3. Lurquin, C., <strong>et</strong> al., J Exp Med, 2005, 201(2) :249-257.4. Marchand, <strong>et</strong> al., Eur J Cancer, 2003, 39(1): 70-775. Marchand, <strong>et</strong> al., Int J Cancer, 1999, 80(2) :219-230.6. Van den Eynde, <strong>et</strong> al., Curr Opin Immunol,1997, 9(5): 684-93.7. Van Baren, N., <strong>et</strong> al., J Clin Oncol, 2005, in press.10 JOURNAL DU RÉSEAU CANCER DE L’UNIVERSITÉ LIBRE DE BRUXELLES N°3 – SEPTEMBRE 2005ABORDET-IRIS — ERASME — WLLONIE — RESEAU CANCER

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