Fig. 3 :Application de l’élastographie dans le cadre d’un bilan de masse pancréatique;les zones bleues correspondent à du tissu plus rigide faisant suspecter le diagnosticd’adénocarcinome.insérée via un canal opérateur <strong>et</strong> ressortde l’endoscope juste à côté de la sonde d’écho.Bénéficiant de c<strong>et</strong>te proximité, la PAFvia l’échoendoscope perm<strong>et</strong> le ciblage delésions ≥ à 5 mm de diamètre, situées àproximité <strong>et</strong> jusqu’à 6 à 7 cm des parois dutube digestif supérieur ou du rectum. Parexemple, la réalisation de PAF <strong>et</strong> d’EE dansle cadre de masse pancréatique perm<strong>et</strong> deréorienter le diagnostic <strong>et</strong> le traitement dansplus de 2/3 des cas. On considère actuellementque l’EE associée à la PAF est la techniquela plus sensible <strong>et</strong> la plus spécifique (1)pour le diagnostic des adénocarcinomes pancréatiques.Outre son intérêt dans le bilande tumeurs œsophagiennes, l’EE trans-œsophagienne,associée à la PAF, perm<strong>et</strong> également,de manière relativement peu invasive,d’explorer le médiastin <strong>et</strong> de préciser lanature de masses ou d’adénopathies (ADP)médiastinales afin de différencier unemaladie inflammatoire d’une maladie métastatique(2) . La PAF ne comportant que trèspeu de complications (≤ à 1%), il est actuellementreconnu que la découverte d’unelésion métastatique hépatique lors d’unexamen endoscopique de bilan justifie laréalisation de sa ponction par voie échoendoscopique.Dans le domaine diagnostique, l’applicationde techniques développées en échographiestandard à l’EE fait entrevoir de nouvellespossibilités pour affiner son rendement.Ainsi l’élastographie, qui perm<strong>et</strong> d’évaluerpar ultrason la rigidité d’un tissu, <strong>et</strong> l’utilisationde micro-bulles comme produit decontraste, pourraient perm<strong>et</strong>tre d’augmenterles valeurs prédictives de l’EE.Des premiers résultats encourageants ontété obtenus dans le contexte de masses pancréatiques<strong>et</strong> d’ADP suspectes.Enfin l’apparition des sondes linéaires a favoriséle développement toujours croissantdes indications de l’EE thérapeutique. Laréalisation d’une neurolyse coeliaque à viséeantalgique est une indication bien reconnue<strong>et</strong> pourrait être supérieure à la voie transcutanéesous contrôle CT (3) . L’EE perm<strong>et</strong>également un repérage aisé des structurescanalaires dilatées comme les voies biliairesou le canal pancréatique. Leur proximité avecla cavité gastrique perm<strong>et</strong> la mise en placede système de drainage par ponction transéchoendoscopique,quand l’accès par la voi<strong>et</strong>ranspapillaire est impossible. Enfin, destechniques d’injection locorégionale desubstances antitumorales (cytotoxique,adénovirus) <strong>et</strong> de mise en place de sondesde radiofréquence ou de photothérapiespar EE sont en cours d’évaluation (4) .“Il est également possible,de manière relativement peuinvasive, d’explorer le médiastin<strong>et</strong> de préciser la nature demasses ou d’adénopathiesmédiastinales”En résumé, l’EE a acquis ses l<strong>et</strong>tres de noblesseces 20 dernières années. Elle reste unstandard de bilan indispensable en oncologiedigestive <strong>et</strong> thoracique <strong>et</strong> offre desperspectives prom<strong>et</strong>teuses de thérapielocorégionale.■Références1. Agarwal <strong>et</strong> al. Am J Gastroenterol.2004 May; 99(5):844-50.2. Larsen SS <strong>et</strong> al., Thorax. 2002 Feb; 57(2):98-103.3. Gress F <strong>et</strong> al., Am J Gastroenterol.1999 Apr; 94(4): 900-5.4. Fritscher-Ravens A & Swain P.,Gastrointest Endosc Clin N Am. 2005 Jan;15(1): 1 89-208.6 JOURNAL DU RÉSEAU CANCER DE L’UNIVERSITÉ LIBRE DE BRUXELLES N°3 – SEPTEMBRE 2005ABORDET-IRIS — ERASME — WLLONIE — RESEAU CANCER
ABORDET-IRIS — ERASME — WSERVICE D’ONCOLOGIE MÉDICALELe nouvel hôpital de jour de l’hôpital ErasmeClaire Nouwynck, Clinique d’Oncologie Médicale, Hôpital Erasmecnouwynck@ulb.ac.beEn novembre 2004 s’ouvrait à Erasmeun Hôpital de jour où se trouvent rassembléesdiverses activités tant chirurgicalesque médicales, précédemment éparsesdans le bâtiment principal, s’adressantà des patients en ambulatoire. C’est à l’occasiondu transfert de l’Unité de ChimiothérapieAmbulatoire dans c<strong>et</strong>te structure quede nouveaux progrès dans la prise en chargedes patients cancéreux ont pu être réalisés.L’originalité du secteur d’Oncologie du nouvelhôpital de jour réside dans le regroupementdes consultations d’oncologues desdivers services, d’hématologues, de plusieursdisciplines paramédicales (psychologie, diététique,…), d’un centre de prélèvement, d’uneunité de préparation de médicaments cytotoxiques,de l’unité de traitement <strong>et</strong> duCMETD (Centre Médical d’Évaluation <strong>et</strong> deTraitement de la Douleur).C<strong>et</strong>te unité de lieu favorise l’approche pluridisciplinaireen épargnant aux patientsde nombreux déplacements, <strong>et</strong> en favorisantles interactions entre les membresdes diverses équipes.L’unité de chimiothérapie ambulatoire,ouverte en 1992 comptait 11 fauteuils, sonactivité avait triplé en 10 ans. Actuellementles patients sont accueillis dans une unité d<strong>et</strong>raitement comprenant 16 fauteuils <strong>et</strong> 16lits. La multiplication par trois de la capacitéd’accueil devrait perm<strong>et</strong>tre de faire face àl’accroissement d’activité consécutif à l’augmentationde l’incidence globale du cancer.Les 16 lits, équipés de monitorings répartisdans des chambres de 1 à 4 lits perm<strong>et</strong>tentd’accueillir des patients qui doivent y recevoirun traitement plus lourd ou plus prolongéou pour lesquels un acte techniquede brève durée doit être réalisé.Grâce aux progrès liés au développementdes nouvelles thérapies ciblées, plus demalades atteints d’un cancer localisé pourrontêtre guéris <strong>et</strong> ceux atteints d’une maladiemétastatique auront une survie prolongée.Par le coût des médicaments <strong>et</strong> ladurée des traitements, la prise en charge ducancer deviendra de plus en plus coûteuse.L’intérêt des hôpitaux de jour cancérologiquesest de réduire les coûts en évitantles hospitalisations classiques tout enaméliorant la qualité de vie des patients.L’équipe de l’hôpital de jouravec le Dr Claire Nouwynck.L’hôpital de jour, Erasme.CONCOURS PHOTO “HÔPITAL INSOLITE”“Aliens” © Delhalle Pascal & Rousseau ChristianJOURNAL DU RÉSEAU CANCER DE L’UNIVERSITÉ LIBRE DE BRUXELLES N°3 – SEPTEMBRE 20057LLONIE — RESEAU CANCER