LG 184

FÉVRIER
2016 N°184
WWW.GEMENGEN.LU
ERNEST PIRSCH
PRÉSIDENT
FEGARLUX
ED GOEDERT
PRÉSIDENT
ADAL
LE FESTIVAL AUTOMOBILE
RESPECTUEUX DE NOTRE PLANÈTE
ETIENNE SCHNEIDER
UNE ANNÉE DE TRAVAIL
CHARLES MARGUE
«NI RIRE, NI PLEURER MAIS COMPRENDRE»

• Mécanique générale et mécanique de précision
• Constructions métalliques pour l‘industrie, le
commerce, l‘agriculture et le sport
• Atelier pour la fabrication de pièces en inox
• Transports et locations de grues
• Montage et maintenance pour industrie et
administrations
• Vente, montage et réparation de glissières de
sécurité
www.ameco.lu

Autofestival Page 14
EDITO
LETZEBUERGER GEMENGEN
Publication éditée par Euro-Editions S.A.
www.gemengen.lu
L’imprévisible réveil iranien
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Les prix figurant dans cette revue sont indicatifs et peuvent être sujets à des variations dont
l’éditeur ne pourrait nullement être tenu pour responsable.
«C’est une page dorée dans l’histoire du
pays», a déclaré le président Hassan Rohani.
Samedi 16 janvier, l’accord sur le nucléaire
passé six mois plus tôt entre l'Iran et six
grandes puissances mondiales est appliqué,
entrainant la levée de l’embargo international.
La plupart des sanctions économiques
qui touchent la République islamiste depuis
une dizaine d’année sont résiliées. Ce pays
de 80 millions d’ habitants dont le taux de chômage
tourne autour des 30% accueille la
nouvelle avec optimisme. Abandonné le statut
de paria de la communauté internationale,
l’Iran redevient fréquentable et entame
sa course à la relance économique.
Il commence à pomper, autant que possible,
aussi vite que possible. Le pays dispose de la
4 e réserve de pétrole au monde, c’est quasiment
son unique source d’argent. Cependant,
cette reprise intervient alors que les prix sont au
plus bas. On paie moins de 30 dollars pour un
baril aujourd’hui. Dérisoire. Alors que les exportations
iraniennes devraient rapporter 10 à 13
milliards de dollars par an, la surenchèrede l’offrerisque
de plomber davantage le marché (qui
adéjà chuté de 30% ces derniers mois) et d’attiser
les tensions avec les autres producteurs de
la région, notamment l’Arabie Saoudite.
Riche en hydrocarbure, l’Iran a tout de même
besoin d’investissements étrangers, notamment
pour moderniser ses champs d’exploitations.
Mais c’est loin d’être le seul secteur en mal de
capitaux: santé, transport, automobile, banque,
télécommunications,… Tout reste à faire
et ce ne sont pas les grandes entreprises occidentales
qui passeront à côté de ces opportunités.
La lutte va être rude entre les multinationales
pour saisir ces marchés prometteurs.
D’ailleurs, le Luxembourg n’a pas tardé à montrer
son intérêt. «Nous devons veiller à ce que
ces nouveaux liens soient établis dans une perspective
de long terme et de manière durable»,
adéclaré Mars Di Bartolomeo, président de la
Chambre, en visite à Téhéran fin janvier.
Hassan Rohani a lui commenté que le
Luxembourg, avec sa place financière, pouvait
être un partenaire intéressant.
L’ouverture économique remplit d’espoir la
population qui a soif d’une meilleurequalité de
vie. Cependant, il faudra des mois pour que le
quidam en sentent les effets sur son quotidien.
Sans parler de l’impact politique de ce retour
sur l’échiquier mondial, aucunement prévisible.
Rien ne garantit au président Rohani de remporter
les élections du 26 février, un scrutin crucial
où il espère obtenir une majorité d’élus
réformateurs face aux conservateurs qui
contrôlent le Parlement. La récupération des
32 milliards de dollars d’avoirs gelés dans les
banques internationales jouera cependant
probablement en sa faveur.
SoM

Yves Piron 8 Nancy Thomas 12 Nico Binsfeld 32
SOMMAIRE
SOCIÉTÉ
22 Bob Walté –LeasePlan
Roulez tranquille
8 Yves Piron – OLAI
Luxembourg ou le repos des incertitudes?
24 Jacques Wagner –Etoile Garage
Le concessionnaire aux chevrons
10 Le monde du travail comme agent de changement
28 Paul Kauten –Eida
12 Nancy Thomas –IMS
Le coach en énergie
L’inspiration durable
30 Frédéric Salzmann –Fujitsu Luxembourg
L’enjeu Clima-IT-que
COVERSTORY
14 Ed Goedert, Adal et Ernest Pirsch, Fergalux
FORMATION
Le festival automobile respectueux de notre planète
32 Nico Binsfeld –House of Training
Apprendre tout au long de la vie
DÉVELOPPEMENT DURABLE
professionnelle
18 François Bausch, ministre du Développement
durable et des Infrastructures
Discours de lancement de l’Autofestival
34 Carlo Frising –Chambre des salariés
LLLC, pour une formation continue de qualité
en phase avec les besoins sociétaux

Etienne Schneider 42 Marc Hansen 52 Charles Margue 72
ECONOMIE & FINANCE
PORTRAIT DU MOIS
42 Etienne Schneider, vice-Premier ministre
Une année de travail
72 Charles Margue
«Ni rire, ni pleurer mais comprendre»
48 Luxembourg for Finance
Trailblazing spouses
PARTENAIRES COMMERCIAUX
PwC Luxembourg, Deloitte Luxembourg, ImmoDA,
HABITAT & CONSTRUCTION
Art Thermic, Eida, Fonds du Logement, administration
communale de Walferdange, Etoile Garage, LeasePlan
52 Marc Hansen, ministre du Logement
Dans les méandres du logement
luxembourgeois
Luxembourg, Tralux Construction, Ferroknepper
Buderus, ThyssenKrupp ascenseurs Luxembourg,
Alliance des Artisans, Garage Losch, Voyages
Flammang, Chambre des salariés, Ameco, Fujitsu
54 Franck Becherel –Tralux
Technology Solutions
Tralux, résolument humaine et moderne
56 Pierre Hurt –OAI
25 ans au service de la promotion
du savoir-faire de ses membres,
de la culture du bâti et de la qualité de vie
ERRATUM
Une erreur s’est malencontreusement
glissée dans notre édition de
janvier. Dans l’article «Le Rail de
demain», il ne s’agissait pas d’Alex
Kremer sur la photographie mais de
Marc Wengler, directeur des CFL.

Index - Décideurs politiques & économiques
Yves
Piron 8
Directeur
OLAI
Nancy
Thomas 12
Directrice
IMS Luxembourg
Ed
Goedert 14
Président
ADAL
Ernest
Pirsch 14
Président
Fegarlux
7-9, av. Victor Hugo,
L-1750 Luxembourg
info@imslux.lu
B.P. 2085
L-1020 Luxembourg
7, rue Alcide de Gasperi
L-1615 Luxembourg-Kirchberg
2, Circuit de La Foire Internationale
L-1347 Luxembourg
François
Bausch 18
Ministre du Développement durable
et des Infrastructures
Bob
Walté 22
Directeur général
LeasePlan Luxembourg
Jacques
Wagner 24
Directeur
Etoile Garage
DS Store Luxembourg
Clément
Wampach 26
Directeur
Thyssenkrupp
4, Place de l’Europe
L-1499 Luxembourg
Z.A. Am Bann
7,rue Nicolas Brosius
L-3372 Leudelange
5, rue Robert Stumper
L-2557 Luxembourg
22, rue Edmond Reuter
z.i. Weiergewan
L-5326 Luxembourg
Paul
Kauten 28
Directeur
Eida s.a.
Frédéric
Salzmann 30
Pre-Sales consultant
Fujitsu Technology Solutions Luxembourg
Nico
Binsfeld 32
CEO
House of Training
Carlo
Frising 34
Chargé de direction
LLLC
info@eida.lu
6, Jos Seylerstrooss
L-8522 Beckerich
Parc d’Activités Capellen
89 C, rue de Pafebruch
L-8308 Capellen
7, rue Alcide de Gasperi
L-2981 Luxembourg
13, rue de Bragance
L-1255 Luxembourg
Etienne
Schneider 42
Vice-Premier ministre,
ministre de l’Economie,
de la Sécurité Intérieure et de la Défense
Marc
Hansen 52
Ministre du Logement et ministre délégué
àl’Enseignement supérieur
et à la Recherche
Franck
Becherel 54
Directeur général
Tralux Construction
Charles
Margue 72
Directeur de recherches
TNS Ilres
19-21, Boulevard Royal
L-2449 Luxembourg
4, place de l’Europe
L-1499 Luxembourg
156, route de Luxembourg
L-3254 Bettembourg
46, rue du Cimetière
L-1338 Luxembourg

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Société
Luxembourg
ou le repos des incertitudes?
Après avoir fui ses terres, traversé la Méditerranée puis l’Europe, un migrant est accueilli
au Luxembourg dans un centre de primo-accueil avant d’être dirigé vers un foyer.
En attendant que le ministère des Affaires étrangères statue sur son sort, c’est l’Office
Luxembourgeois de l’Accueil et de l’Intégration qui dépend du ministère de la Famille et de
l’Intégration qui est en charge de l’accueillir. Rencontre avec Yves Piron, directeur de l’OLAI.
“
Il y a eu 2.500 demandes
de protection internationale
en 2015 auprès de la
direction de l’immigration
du Ministère des Affaires
étrangères
”
Comment se passe votre direction de
l’OLAI?
Cela fait un an que je dirige cette administration
et le grand chalenge a été l’arrivée massive
des migrants depuis cet été. C’est un
défi pour tout le pays et notamment pour
l’OLAI qui était alors une petite structure
inadaptée à un tel afflux. En concertation
avec le ministère de la Famille et de
l’Intégration, nous avons convenu qu’il fallait
augmenter nos capacités en ressources
humaines mais aussi en compétences. Cette
année, nous avons doublé le nombre de lits
afin d’assurer l’accueil des Demandeurs de
Protection Internationale (DPI).
Arrivez-vous à gérer cet accueil convenablement?
peuvent accueillir 600 lits, cependant, ils ne
seront exploités pleinement qu’en cas de
force majeure. Le Luxembourg compte
aujourd’hui un total de 4.000 lits.
L’accueil est-il adapté?
L’OLAI est responsable de l’accueil, ce qui
implique l’hébergement, les vêtements, la
nourriture mais aussi le suivi médical.
Un bilan de santé est réalisé dans les six mois
et s’il y a des besoins spécifiques, notamment
des traumatismes psychologiques,
nous les orientons vers les structures adaptées.
La trop grande promiscuité et l’entassement
sous les tentes favorisent les tensions.
Il en va de la qualité de l’accueil des arrivants
et donc de l’harmonie et de la sécurité des
foyers.
Nous le gérons bien car nos coopérations
avec des partenaires comme Caritas, la Croix
Rouge et l’Asti – qui eux-aussi ont augmenté
leurs capacités – ont été renforcées.
Aujourd’hui 2.000 lits sont répartis dans
70 petits et moyens foyers à travers le pays
(des foyers aux capacités de 40 à 60 lits
maximum). Il existe aussi deux grands foyers
qui ont une capacité d’environ 200 lits.
Depuis septembre et l’afflux massif des
migrants, cinq foyers de primo-accueil
Pouvez-vous nous faire un état des
lieux de la situation actuelle?
Il y a eu 2.500 demandes de protection internationale
en 2015 auprès de la direction de
l’immigration du ministère des Affaires
étrangères contre 1.091 en 2014. C’est une
augmentation de 150% en un an, d’où la
mise en place de moyens importants pour
répondre à cet afflux.
8
LG - Février 2016

Sur les 2.500 DPI, combien bénéficient
de la protection internationale?
Les BPI représentaient 15% des demandes
en 2014 cependant, la plupart d’entre elles
concernaient alors des personnes venant des
pays des Balkans. La conjoncture de 2015
est différentes car aujourd’hui, en plus de
l’Afghanistan, le gros du flux est lié au
conflit syrien. Cela représente presque la
totalité des demandes au Luxembourg et
d’après les dernières statistiques européennes,
85% des demandeurs répondent au
droit d’asile. On peut donc supposer que
le taux d’acceptation en 2016 sera entre
70 et 85%.
Vous êtes également en charge de
l’intégration; que préconisez-vous
pour la rendre possible ou du moins,
la faciliter?
Les contacts entre la société civile et les
réfugiés sont primordiaux car il en va du
vivre ensemble. Se connaître, c’est éviter
la peur de l’autre et nous faisons tout
pour.
Tout d’abord les enfants sont scolarisés dès
leur arrivée en foyers. Ensuite, nous avons
développé avec l’Education nationale un programme
pour que les adultes apprennent les
langues dans les foyers. Nous voulons aussi
les intégrer par le travail et une loi a été votée
en décembre 2015 afin de réduire de neuf à
six mois le temps d’attente pour accéder à ce
droit. Une autre loi engage l’Etat à examiner
la procédure administrative dans les six mois.
Le Luxembourg bénéficie d’une situation
un peu extraordinaire en Europe
dans le sens où 75% de sa population
se dit favorable à l’accueil des réfugiés.
Comment l’expliquez-vous?
Il faut souligner le rôle des médias et de l’administration
dans le travail d’information.
Les médias ont fait preuve de professionnalisme
en donnant une image réaliste des
migrants. L’OLAI comme d’autres administrations,
a dès le début coopéré avec la
société civile pour connaître l’avis de la
population sur ses actions. La transparence
de nos démarches a aidé à ce que la population
soit favorable à l’accueil.
Yves Piron
Il ne faut pas non plus oublier que le
Luxembourg a une longue tradition d’intégration,
ses institutions sont donc adaptées.
Ainsi, l’Education nationale a l’habitude d’intégrer
les étrangers dans son système.
Depuis quelques semaines, il existe une
”Hotline“ pour que la population propose
ses idées et ses services. Et je peux vous assurer
que nous avons toujours plus de bénévoles;
l’élan de générosité de la population résidente
au Luxembourg est très fort.
Et quant aux retours aux frontières…
Les migrants qui ne répondent pas au statut de
réfugié tel que défini par la convention de
Genève que nous appliquons, devront être
déboutés et donc quitter le territoire. Accueillis
dans nos foyers, l’OLAI ne saurait faire de différence
entre les statuts. Ces retours sont gérés
par la direction de l’immigration du ministère
des Affaires étrangères. Il faut savoir que
beaucoup de ces retours (notamment dans les
Balkans) sont volontaires. Cela représente 500
à600 retours volontaires par an mais bien évidemment,
il y a aussi des retours forcés qui restent
minoritaires.
JuB
LG - Février 2016
9

Société
Le monde du travail
comme agent de changement
La question LGTBI - Lesbien, Gay, Bi, Transgenre, Intersexe - est-elle passée sous silence
dans le monde entrepreneurial grand-ducal? Telle est l’interrogation autour de laquelle
s’est articulée la conférence du 12 janvier dernier sur l’inclusion des personnes LGTBI
sur le lieu de travail. Organisé par l’IMS Luxembourg en collaboration avec BGL BNP Paribas,
cet événement a tracé des pistes d’amélioration en matière de gestion de la diversité
sexuelle grâce à différents témoignages dont celui d’Etienne Schneider, vice-Premier ministre.
Fabienne Dasnoy
David Pollard
Bruce Hedgcock
Vinay Kapoor
Fabienne Dasnoy, Head of Diversity & Inclusion
chez BGL BNP Paribas, a accueilli un auditoire
d’un peu plus de 160 personnes au sein du bâtiment
du groupe luxembourgeois. Dans son mot
de bienvenue, elle décrit les premières réactions
des personnes conviées à cette conférence.
«J’ai reçu de très nombreux mails en réponse à
mon invitation. Qu’est-ce que c’est que ce
thème?», m’a-t-on dit. L’inclusion des LGBTI ici, au
Luxembourg, ne pose pas de problème!», relatet-elle.
«Pourtant, le simple fait que des non-
LGTBI supposent d’autorité que l’intégration de
ces personnes se fait sans souci au Grand-Duché,
est en lui-même un souci. Bien entendu, notre
environnement est très positif à ce niveau. Mais
cela ne veut pas dire que rien n’est à améliorer.
Il y a encore du chemin à faire, surtout en matière
de conscientisation», a-t-elle déclaré.
Le vice-Premier ministre, Etienne Schneider, a
poursuivi sur cette lancée. «Dans un pays
comme le nôtre, où le Premier ministreet le vice-
Premier ministre sont ouvertement homosexuels,
pourquoi discuter de la question?»,
s’est-il interrogé rhétoriquement. Pourtant, les
chiffres sont éloquents: 69% des personnes
LGBTI au Luxembourg ne divulguent leur orientation
sexuelle ni à leur supérieur hiérarchique, ni
àleurs collègues de travail (Enquête LGBT UE
2012 –FRA). La peur d’un impact négatif sur leur
carrière les pousse souvent à cacher cet aspect
de leur vie pour mieux correspondre à leur
entourage de bureau. «Une peur qui bien
souvent paralyse», commente Etienne
Schneider, «alors que le monde du travail devrait
refléter la diversité de l’environnement du pays».
Il illustre ses propos par sa propre expérience.
Dans sa jeunesse politique, certains de ses rivaux
ont essayé d’utiliser son orientation sexuelle
toute récemment dévoilée, afin de le contrer.
«Un comportement choquant, mais qui à l’époque
ne m’a pas empêché de presque doubler
mon score», sourit-il.
L’orientation sexuelle n’est-elle pas de toute
manière une affaire privée qui ne doit pas être
discutée en milieu professionnel? Loin de là,
selon les experts David Pollard, Vinay Kapoor et
Bruce Hedgcock. Ils ont présenté des solutions à
instaurer en entreprise pour une meilleure intégration,
en débattant du Business case suivant:
ne pas aborder la question LGBTI sur le lieu de travail
représenterait 200 milliards d’euros de perte
de productivité par an dans l’Union européenne.
Prendre des engagements
David Pollard, directeur de Workplace Pride
-un réseau inter-entreprise néerlandais – déclare
que les personnes LGTBI sont présentes dans
tous les secteurs. «Il peut s’agir de votre collègue,
votre patron, votre conducteur de bus,
votre vieil ami,… Si vous pensez que vous n’en
connaissez pas, vous vous trompez probablement».
Il ajoute: «Or,tout le monde parle de sa
10
LG - Février 2016

“
69% des personnes
LGBTI au Luxembourg ne
divulguent pas leur orientation
sexuelle à leur
supérieur hiérarchique
”
Etienne Schneider
vie privée au boulot. On discute du restaurant
où on a été la veille en famille, ou du film qu’on
ira voir en couple en soirée. Mais lorsqu’un
employé n’ose pas direque la personne qui partage
sa vie est du même sexe que le sien, il est
dans une situation très inconfortable. Avoir la
possibilité d’être honnête et authentique au travail
le rendrait plus serein. Au final, il serait même
plus innovateur et créatif, donc plus productif
pour sa société», explique-t-il.
«En outre, l’exclusion doit être combattue.
Les exemples d’after work d’hommes hétéros
auxquels ne sont pas conviés les gays de
l’entreprise sont trop nombreux. Les managers
doivent veiller à ce que tout le monde se
sente inclus, même après les heures de travail.
Essayez de vous mettre dans la peau de
l’autre dans une telle situation. L’empathie
doit régner», affirme-t-il.
Ces groupements augmentent leur visibilité
et sensibilisent les autres collaborateurs à la
question, ce qui diminue les biais inconscients.
Cette politique instaurée en France et
au Royaume-Uni chez BNP Paribas est très
efficace puisque le groupe est classé
deuxième au Workplace Pride Global
Benchmark 2015, le classement des entreprises
"gay-friendly".
Son conseil est assez simple: il faut que les sociétés
abordent le sujet. Selon lui, cette thématique
doit être prise en compte et discutée à tous les
échelons d’une organisation. «Heureusement»,
commente-t-il, «les directions ne sont pas seules
face à cette question. Beaucoup d’associations
existent pour les épauler». De cette façon, les
décideurs font de leur compagnie un endroit où
chacun peut être soi-même et créent un environnement
de travail agréable pour les personnes
LGTBI.
Un soutien des responsables et managers
Vinay Kapoor travaille pour BNP Paribas au
Royaume-Uni en tant que Head of Diversity &
Inclusion. Pour lui, le souci principal des personnes
homosexuelles en milieu professionnel est
l’absence de modèle d’identification. Il déclare
que les individus haut placés gays ont une responsabilité:
s’affirmer afin de montrer l’exemple.
Sensibiliser et impliquer des salariés
Le porte-parole du réseau Pride France,
Bruce Hedgcock, a lui aussi raconté son
expérience personnelle. «Dans le passé,
j’ai été viré d’un cabinet d’avocats car
j’étais homosexuel. Je ne le souhaite à personne».
Cet homme engagé travaille
actuellement au sein du groupe BNP
Paribas en France. «Lorsque nous avons
désiré importer à Paris le modèle de réseau
interne LGTBI déjà instauré aux Etats-Unis,
il y a eu une controverse. Des collaborateurs
étaient sceptiques sur la nécessité
d’avoir une telle cellule dans l’espace de
travail, voire carrément mécontents.
Heureusement, notre responsable de la
diversité et de l’inclusion a tenu bon», ditil.
Créer un réseau interne permet de faire du
bureau une "safe place" pour les LGTBI.
Un atout économique
Vinay Kapoor a également exprimé sa pensée
en termes d’impact économique.
«Dirigeants, pensez-y: en moyenne 10% de
vos clients sont homosexuels. La communauté
LGTBI représente un pouvoir d’achat
d’un total de 3,7 milliards de dollars par an.
Définir une politique d’intégration explicite
peut vous rapprocher de ces consommateurs».
Il ajoute: «Et le mécanisme est le
même en ce qui concerne la force de travail
et le recrutement». En effet, leur montrer
qu’ils sont pris en considération va attirer les
talents LGTBI vers une entreprise engagée
clairement envers la diversité.
Voilà un argument de rentabilité non négligeable
qui aura le mérite de faire réfléchir
ceux qui n’étaient pas encore convaincus par
l’impact social positif en matière de bien-être
des administrés.
SoM
LG - Février 2016
11

Société
L’inspiration durable
Le lancement en début de ce mois de leur propre magazine, "Sustainability", est
l’occasion idéale pour mettre en lumière l’IMS et ses activités. La parution traite de
sujets liés à la RSE et tend à diffuser les bonnes idées et pratiques au sein du réseau
de sa centaine de membres. Rencontre avec Nancy Thomas, directrice.
«Les trois lettes de notre nom, "IMS", désignait
auparavant l’"Institut pour le
Mouvement Sociétal". Toujours dans le même
esprit, mais de façon un peu plus moderne,
nous avons récemment décidé d’embrasser
notre slogan "Inspiring More Sustainability" et
d’en faire notre dénomination», explique la
directrice Nancy Thomas. Pas de doute, cette
ASBL indépendante souhaite prôner le développement
durable à travers les entreprises et
organisations. Elle rassemble les sociétés qui
œuvrent pour instaurer plus de Responsabilité
Sociétale des Entreprises – ou RSE – en leurs
murs. Elle les accompagne, les assiste et les
encadre grâce à son réseau de partage,
d’échange et de travail.
«Née en 2007, l’IMS est le résultat de l’initiative
de cinq entreprises privées, sur base d’un
modèle qui existait déjà ailleurs en Europe»,
explique-t-elle. «L’idée des fondateurs était
de sensibiliser les autres compagnies aux
enjeux de la RSE».
Mode d’emploi
L’IMS est un organe très polyvalent.
«D’abord, nous apportons aides et connaissances
aux entreprises. Nous réfléchissons
avec elles à leur stratégie RSE et leur faisons
des recommandations. Elles bénéficient d’ailleurs
de nos différentes publications thématiques»,
décrit-elle. Deuxièmement, l’IMS a un
rôle de sensibilisation, d’information par le
biais de workshops, formations, conférences
ou campagnes; «comme la journée nationale
de la diversité, qui aura lieu le 12 mai»,
précise Nacy Thomas. Ensuite, l’organe vise à
proposer des solutions concrètes aux sociétés
grâce notamment à une boite à outils pratiques
ou l’accent est mis sur la mutualisation
des moyens. Enfin, l’IMS prône les échanges
et partenariats à travers son réseau.
Mais cette ASBL se définit surtout via
ses grands projets transversaux.
«2016 va être une année extrêmement chargée
pour nous, car elle sera marquée par "The
Third Industrial Revolution Strategy", basée
sur la pensée de l’économiste Jeremy Rifkin»,
déclare-t-elle. Cette initiative a pour objectif
de rendre pour les générations futures le
modèle économique existant plus durable et
interconnecté en s’appuyant notamment sur
la convergence des TIC, de l’énergie et des
transports. C’est un challenge sans précédent
que l’IMS met en place avec le ministère de
l’Economie et la Chambre de Commerce.
Mais il est bien loin d’être le seul…
Part&Act se définit par la rencontre de sociétés
et d’associations. Loin de la simple philanthropie,
le projet a comme objectif de rendre les
entreprises plus actives localement, en donnant
non pas de l’argent, mais du temps de
travail de leurs collaborateurs. «Par exemple,
une agence de communication rénove le site
web d’un organisme, ou bien les employés
d’une compagnie repeignent les locaux d’une
ASBL. En 2014, 104 partenariats sont ainsi
nés», commente la directrice. Mécénat de
compétences ou volontariat plus classique, ces
dons doivent se faire sous forme de troc.
Suivant cette logique, l’IMS n’a pas de
bureau. «Nous sommes hébergés chaque
année par l’un des membres de l’association.
Nous venons d’emménager chez Post.
Précédemment nous étions chez
ArcelorMittal. Nous sommes une petite
équipe de sept salariés et, heureusement,
nous n’avons jamais été sans bureau fixe»,
sourit-elle.
Le principe de l’économie circulaire se reflète
surtout au sein du projet Territoire. Son but
est de rassembler les acteurs locaux afin de
créer des dynamiques, dialogues et partenariats.
«A Bourmicht, par exemple, les problèmes
de mobilités étaient nombreux», explique-t-elle,
«à la suite de concertations des
différentes parties prenantes, ont émergé les
lignes de bus 26 et 27». La zone du
Kirchberg est également le centre d’une telle
attention. Au programme: mobilité, mutualisation
des déchets, partage de cantines et
développement d’applications.
«Pour notre projet Achats Durables, nous
avons travaillé durant deux années sur tout
ce qui touche à l’alimentaire responsable.
Au sein d’un ouvrage, véritable guide pratique,
nous avons repris les idées et solutions
pour manger plus local, de saison et en produisant
moins de déchets», raconte-elle.
Cette dynamique porte aujourd'hui sur le
thème de la papeterie et de la communication;
les différents ateliers aboutiront euxaussi
à une publication, reprenant des sujets
tels l’organisation d'un événement durable,
la dématérialisation ou le choix de fournisseurs.
12
LG - Février 2016

“
Les entreprises
qui refusent de changer
leur modèle économique
risquent de rater des
opportunités
”
Engager diversifié
La Charte de la diversité quant à elle est un
projet qui date de 2012 et qui rassemble
aujourd’hui 157 signataires, organisations et
entreprises confondues. Un accomplissement
énorme dont l’IMS peut être fier et que
la directrice décrit ainsi: «En Europe, c’est le
neuvième texte du genre. Cet engagement
peut être – à la différence de nos autres activités
– validé par toute entreprise ou organisation
qui souhaite dépasser le cadre légal en
matière de gestion de la diversité». Elle
ajoute: «L’organisme signataire s’analyse.
Emploie-t-il des personnes handicapées? La
parité entre hommes et femmes est-elle respectée?
Quel âge ont ses employés? De
quelles nationalités sont-ils? Une fois le diagnostic
des pratiques RH posé, un plan d’action
est établi en fonction des problèmes rencontrés
et du type de business». Le but bien
entendu est que la population de l’entreprise
soit diversifiée, mais aussi que les individus
s’y sentent bien, intégrés avec leur différence.
Le 12 mai prochain, à l’occasion de la
deuxième édition de la Journée Nationale de
la diversité, l’IMS invitera les organismes qui
le souhaitent à une nouvelle session de
signatures. L’an passé, l’événement avait
mobilisé plus de 70 organisations, soit environ
100.000 collaborateurs: un beau succès
que l’équipe espère renouveler cette année.
«Au Luxembourg, les entreprises nous sollicitent
tout particulièrement sur le sujet du
handicap. Elles n’ont souvent pas ce type de
personne au sein de leur personnel et ne
savent pas comment recruter. En réaction,
en partenariat avec l’ADEM et le ministère
de la Famille et de l’Intégration nous avons
établi un projet de Café pour l’Emploi où se
rencontrent des demandeurs d’emploi avec
handicap et des employeurs», raconte-telle.
Le souci de tous
Devenir membre n’est pas une charge lourde
pour l’entreprise. Lors d’une première réunion,
l’IMS dresse avec la société un diagnostic
pragmatique de ce qui est à améliorer,
changer ou renforcer. «L’important est que
ce ne soit pas la volonté d’un seul, mais que
tous soit impliqués», commente-elle. Une
société membre paie une cotisation annuelle,
calculée en fonction du nombre de ses collaborateurs.
Elle peut alors bénéficier de tous
les services de l’IMS et assister à ses activités,
conférences et événements. «Aujourd’hui,
Nancy Thomas
nous comptons 102 membres. En considérant
également les signataires de la Charte
de la Diversité, nous touchons à peu près
20% de la masse salariale du pays».
Nancy Thomas ajoute: «Au sein des membres
de l’IMS nous avons de grandes compagnies
mais aussi des PME et PPE. Tout le
monde est concerné car chacun peut s’impliquer
en matière de RSE et y trouver une
source d’opportunités». Au-delà de la philosophie
durable et du bien-être qui en résulte,
implémenter une stratégie RSE est aussi
important au niveau de la compétitivité. La
directrice conclut: «Les entreprises qui refusent
de changer leur modèle économique risquent
de rater des opportunités. La façon de
faire du business change. Les modèles économiques
plus anciens ne sont plus attractifs
ni pour les clients, ni pour d’éventuels
talents. Il est important de proposer des
valeurs à la jeune génération si l’on souhaite
engager des profils intéressants». SoM
LG - Février 2016
13

Coverstory
Ed Goedert
Le festival automobile
respectueux de notre planète
Le 52 e “Autofestival“ de Luxembourg s’est tenu du 23 janvier au 1 er février chez tous
les garagistes et concessionnaires du pays. Cette grande messe automobile a été
l’occasion de faire de bonnes affaires, tant pour les clients que pour les vendeurs.
Interview croisée d’Ernest Pirsch et de Ed Goedert, présidents respectifs de Fegarlux et de l’Adal.
“
Un intérêt avant
le festival est toujours le
signe d’un bon cru
”
Comment se porte le marché de l’Automobile
au Luxembourg?
EP: On peut dire que le marché ne se porte
pas trop mal; contrairement à d’autres pays
où les courbes annuelles chutent pour reprendre
légèrement à la hausse, la nôtre reste
linéaire. L’année passée, les ventes aux particuliers
ont chuté de 6,75% suite à l’augmentation
de la TVA mais le parc de voitures de
sociétés a quant à lui augmenté et sauvé le
marché.
EG: La bonne nouvelle de 2016, c’est que les
résultats sont positifs et qu’il y a beaucoup d’intérêts,
de fréquentation et donc de contrats déjà
signés. Il existe une règle dans notre métier: ce qui
ne se vend pas avant le festival, ne se rattrapera
pas à la fin de l’année. Et on peut d’ores et déjà
annoncer que nous avons bien commencé 2016.
14
LG - Février 2016

Ernest Pirsch
Quelles ont été vos attentes pour cet
“Autofestival“?
EG: C’est la 52 e édition que nous organisons
et nous savons qu’un intérêt avant le festival
est toujours le signe d’un bon cru. C’est positif
pour les concessionnaires qui y réalisent
un tiers de leurs ventes annuelles mais aussi
pour l’économie nationale en général. Les
citadines, break, monospaces et SUV ont été
les grosses attractions de cette année.
Un mot à propos du projet gouvernemental
sur l’imposition des véhicules de sociétés…
EP: Les voitures de société sont une stabilité
pour le marché car elles sont renouvelées
tous les 18 mois. Un particulier garde en
moyenne son véhicule durant 7,5 ans contre
3,5 ans pour les voitures de sociétés. Une
imposition serait un désavantage et l’employé
préfèrerait récupérer la différence sur
son salaire. Dans ce cas, ce sont tous les
frontaliers qui bénéficient de voitures de
sociétés qui achèteront leurs véhicules dans
leurs pays de résidence. Ventes, entretiens,
pneumatiques ne seront plus réalisés au
Luxembourg et ce serait une perte pour les
concessionnaires, pour les emplois, pour
l’Etat mais aussi pour l’écologie car plus un
véhicule vieillit, plus il pollue.
Néanmoins, après l’annonce de la ministre
de l’Ecologie, à laquelle vous faites allusion,
François Bausch et Pierre Gramegna nous
ont affirmé que la «composante écologique»
serait introduite «sans casser le marché». Les
ventes de véhicules neufs représentent 1,8
milliards d’euros et c’est sans compter les
services connexes tels que les assurances et
les financements. Nous parlons d’un chiffre
d’affaire de 400 millions d’euros et de 1.200
à1.300 emplois en jeu. Il ne s’agit pas seulement
de faire peur car les études réalisées
prouvent ces chiffres!
EG: Je pense que nos politiques sont bien
conscients qu’ils ne peuvent pas mettre en jeu
ce volume énorme de services, d’emplois, de
chiffre d’affaires et donc de recettes pour
l’Etat. Les concessionnaires ont beaucoup à
perdre et pourtant nous n’avons aucune
influence sur la propreté des véhicules. Nous
vendons ce que les constructeurs nous donnent
et c’est aux politiques de poser les conditions
adéquates à Bruxelles, à un niveau européen.
Derrière ce bruit de couloir, n’y va-t-il
selon vous d’une opposition de nature
entre votre activité principale qui est la
vente de véhicules et la politique de
transport en commun du gouvernement?
EG: Non car il faut rester réaliste, nous représentons
85% de la mobilité du pays. À terme
un ratio de 70-25% est réaliste mais on
représente et continuera à représenter la
mobilité. On voit des changements s’opérer
LG - Février 2016
15

Coverstory
“
Il faut une cohabitation
entre les différents
modes de transports
”
mais ce n’est pas forcément contre l’automobile.
Conduire une voiture dans les bouchons
n’est pas intéressant.
Fut un temps où il fallait cinq heures en train
pour aller à Paris mais depuis les deux heures
en TGV, il n’est plus intéressant de prendre
sa voiture. Les voyageurs n’ont pas vendu
leur voiture pour autant; ils adaptent leur
mode de transport en fonction de leur destination.
Ce n’est pas au détriment de la voiture
mais au profit de la mobilité générale.
Il faudra bientôt compter avec des évolutions
technologiques comme la voiture autonome
qui est à l’heure actuelle en test chez presque
tous les constructeurs et nous vivrons une autre
ère de la mobilité. Et puisque les gens voudront
garder la liberté et l’autonomie de la mobilité, il
faudra aussi compter avec la location qui permettra
de choisir une citadine électrique pour
se déplacer au Luxembourg, une berline pour
les vacances et un cabriolet pour se faire plaisir.
EP: Les constructeurs s’adaptent à leur époque
et tendent vers l’émission zéro mais sans
le plaisir de rouler, cela n’a plus de sens. Il
faut une cohabitation entre les différents
modes de transports.
Le gouvernement campe sur 10% de
véhicules électriques, d’ici 2020 est-ce
réaliste quand on connait les prix élevés
du marché?
EP: L’idée que les luxembourgeois ne roulent
pas beaucoup est liée à notre petit territoire
mais c’est faux. Les résidents roulent énormément,
notamment les weekends et la voiture
électrique offre une autonomie kilométrique
limitée. Ce chiffre est d’autant plus
utopique quand on sait que les professionnels
pensent à 2,5% d’ici 2020 et ce, uniquement
si l’Etat s’en donne les moyens. Car
au nord de l’Europe, les incitatifs étatiques
sont importants, ils subventionnent l’achat
des véhicules électriques, ce que nous ne faisons
plus et ils donnent la possibilité aux
conducteurs d’emprunter les voies de bus et
de se garer gratuitement en ville.
Les recherches qui ont été très chères et la production
limitée font monter les prix de vente et
l’électrique ne représente aujourd’hui que
0,2% du parc automobile luxembourgeois.
EG: Nous aurons les 800 bornes mais pas les
10%. À terme la voiture électrique trouvera
sa place dans les transports. Je prends pour
exemple, la Chine qui offre un observatoire
intéressant sur l’impressionnante augmentation
de l’électrique sur le marché. Les technologies
évoluent et rendent les batteries
plus performantes mais il faut de la patience.
Concernant les moteurs traditionnels, il y a
des évolutions fulgurantes! Il y a quinze ans,
il fallait à un moteur V8, 25 litres d’essence
pour parcourir les cent kilomètres. Il y a quatre
ans, c’était 14L/100, aujourd’hui, un
moteur V8 consomme 8L/100.
L’automobile comme beaucoup d’autres
métiers manuels, connait des problèmes
de recrutement au Luxembourg…
EP: Je pense que ce problème de recrutement
repose sur un problème d’image. «Si tu n’améliores
pas tes notes, tu iras au technique»,
disent encore trop souvent les parents mais
c’est sans connaître les métiers de l’artisanat.
Si les mécaniciens doivent être agréés par les
marques qui les engagent et suivent de nombreuses
formations, leur apprentissage reste
d’une importance capitale. Le métier de
mécanicien n’est plus le même qu’il y a 20
ans et il existe une possibilité d’évolution de
carrière qui peut aller jusqu’à la reprise de
l’entreprise. Il faut pousser les jeunes à
découvrir et essayer nos métiers.
EG: Les concessionnaires et les différentes
chambres ont également une responsabilité
quant à la revalorisation du métier.
En France, il existe des marques telles que
“Meilleur Ouvrier de France“, cela offre une
tribune que nous pouvons faire chez nous
afin de vendre différemment notre métier en
insistant sur la possibilité d’évolution et la
fierté du travail accompli.
JuB
16
LG - Février 2016

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Développement durable
Discours de François Bausch
lors du lancement de l'Autofestival
«Dir Häre Presidenten, Vizepresidenten, léif
Membere vun Adal a Fegarlux, léif Éieregäscht
an Invitéen, léif Vertrieder vun der
Press, dir Dammen an dir Hären,
Fir d’éischt emol wéilt ech dem Här Pirsch an
dem Här Goedert e Merci ausspriechen fir
déi gutt a richteg Erklärungen zum Réckgang
vun den constatéierten 6,75% vun den
Autosventen. Natierlech muss een dës
Zuelen an e richteg Kontext setzen: dee vun
der TVA-Erhéijung, déi mat sech bruecht
huet, datt vill Autoskeef sech nach virun Enn
2014 gemaach hunn, also en Deel vun der
Vente vun 2015 anticipéiert ginn ass. Dat
zweet ass, datt mer musse kucken, vu wou
mer hei ausginn: wann ee proportional
kuckt, wat zu Lëtzebuerg par rapport zu de
Nopeschlänner verkaf gëtt, da leien
d‘Venten hei zu Lëtzebuerg nach op engem
extrem héije Niveau.
An da soen ech: et bleift awer, datt de ganze
Mobilitéitssecteur an engem Wandel ass an dee
Wandel sech an de nächste Joren nach wäert
verstäerken. Dee Wandel huet och näischt ze
dinn mat enger reng Lëtzebuerger politescher
Decisioun, mee mat Entscheedungen, déi international
geholl ginn. Ee Punkt ass, datt et am
Dezember z.B. op der COP21 zu engem
Ofschloss komm ass, an deem den
Transportsecteur eng besonnesch Roll spillt, well
den Transportsecteur weltwäit deen eenzegen
ass, an deem an de leschten 20 Joer CO 2
Emissioune net ofgeholl mee konstant zougeholl
huet.
Deen zweete Punkt ass dee vun der
Loftqualitéit respektiv der Pollutioun, an
zwar net nëmmen a China an an Indien, mee
och bei eis. Iwwerall musse Mesure getraff
ginn an a grousse Ballungsgebitter esou guer
drakonescher.
Den drëtte Punkt ass d’Congestionnement
haaptsächlech an den urbanen Zentren, d.h.
ëmmer méi Leit liewen a schaffen an de
Stied. Wann een also do alles op den
Individualverkéier opbaut, féiert dat onweigerlech
zu grousse Problemer am
Individualverkéier, besonnesch zu
Lëtzebuerg, wou mer ëmmer nach eng
rasant Entwécklung ze verzeechnen hunn.
De véierte Punkt ass, dat d’Leit, a virum
allem déi jonk Generatioun, e ganz anert
Verhältnis zur Mobilitéit hunn. Si wëllen haut
Mobilitéit kafe goen.
Dowéinst mengen ech, wéi den Här Goedert
dat och schonn a senger Ried betount huet,
datt d’Garagisten hei zu Lëtzebuergformidabel
Points de Venten hunn, mee hire
Verkafsmodell musse changéieren: si mussen
an Zukunft méi Gesamtmobilitéit verkafen.
Dat ass a mengen Aen den A an den O fir
sech weider ze développéieren. Dat ass och
eng Fro vu Marché: de Marché wäert dat an
Zukunft esou diktéieren.
An de leschte Punkt, dee mat deene vu
virdrun zesummenhänkt: mir gi méi séier
wéi een dat hätt kënne virausgesinn, an
d’ Richtung vum selbstfuerenden Auto.
An de selbstfuerenden Auto wäert
d’Mobilitéitsdenken definitiv komplett revolutionéieren.
Natierlech dréckt d’IT-Branche
mat an déi Richtung. Et gëtt vill investéiert,
et gi vill nei Aarbechtsplaze geschaf an den
ekonomesche Wuesstem hannendrun wäert
enorm ginn. Duerch deen Drock wäert de
selbstfuerenden Auto méi séier kommen, wéi
een dat den Ament nach kéint mengen.
D’Technologien sinn haut schonn do; et ass
alles just nach eng Fro vu juristeschen
Aspekter, et stellen sech besonnesch nach
Froen zum Dateschutz, déi nach net gekläert
sinn.
An deem Kontext soen ech och, datt den
Individualverkéier an den Auto e ganz wichteg
Facteur an der Mobilitéit bleiwen. Ech
behaapten esou guer, dass den
Individualverkéier duerch de selbstfuerenden
Auto nach méi e grousse Stellewäert kritt.
Awer e ganz anere wéi haut. Eng interessant
Lektür zu deem Thema ass d’Buch:
“Driverless car revolution: buy mobility, not
metal” vum Rutt Bridges. Den Titel alleng
seet schonn alles aus: an Zukunft geet et
drëm, en Auto sur Demande ze hunn. Keng
Parkplazproblemer méi ze hunn. Manner
Käschten ze hunn. Den Auto och als
Zoubrénger zum ëffentlechen Transport
anzesetzen. Nei Perspektivë fir z.B. Leit, déi
vläicht ab engem gewëssen Alter Angscht
virum Fueren hunn, well si an Zukunft
gefouert ginn. An duerfir muss een sech
bewosst sinn, datt mer en engem gigantesche
Wandlungsprozess sinn an datt
d’Garagisten enorm Perspektivë kënnen
hunn, wann si sech drop astellen an e ganze
Pak vu Service-Leeschtunge ronderëm
d’Mobilitéit opbauen. An deem Kontext
gesinn ech besonnesch d’Leasingsfirmen als
Virreider, well natierlech den Aspekt vum
Carsharing eng grouss Roll wäert spillen.
Leasingsfirmë kënnen awer och e wichteg
Partner an der ganzer Diskussioun ronderëm
d’Loftqualitéit sinn, ënner Conditioun datt
mer de richtege finanziellen Ureiz schafen.
Et geet drëm, datt e Maximum un Autoen,
déi am Leasings-Beräich verkaf ginn, an dat
sinn der vill, wéi den Här Pirsch a senger Ried
scho betount huet, mat ëmweltfrëndlech
Motoren, am Hybrid-oder Elektro-Beräich
équipéiert sinn, an domat en ëmweltfrëndleche
Fuerpark geschaf gëtt.
Dat bréngt mech dann zum Saz vu menger
Kollegin Carole Dieschbourg, dee jo fir vill
18
LG - Février 2016

“
De ganze Mobilitéitssecteur
ass an engem
gigantesche Wandel
”
Opreegung gesuergt huet. Eigentlech huet
si jo näischt anescht gesot wéi datt
d’Besteierung vu Leasingsautoen natierlech
och en Thema ass an der Steierreform.
Do konnt ee villes dran deiten, och
Negatives, mee et konnt een et och positiv
gesinn: datt d’Regierung wëll e konstruktive
Wee goen an driwwer wëll nodenken
fir am positive Sënne Ënnerscheeder ze
maachen tëschent méi a manner ëmweltfrëndlechen
Autoen a wéi ee kann
ëmweltfrëndlech Autoen a steierlecher
Hisiicht bevirdeelegen, fir méi séier en
ëmweltfrëndleche Fuerpark zu Lëtzebuerg
ze kréien. Dat ass jo och dat, wat ech am
Dezember bei de Feierlechkeeten vu
link2fleet gesot hunn. Deemools hunn ech
och gesot, datt ech am Januar eng
Reunioun mam ganze Secteur zesumme
géif aberuffen, an wann ech eppes soen,
da stinn ech och dozou.
François Bausch
Komme elo nach zum d’Reform vum
Contrôle technique. Ech hat versprach déi
Reform am Laf vun 2015 ofzeschléissen. Dat
ass geschitt, d’Gesetz ass Enn 2015 gestëmmt
ginn, et hunn nach 4 Avisen vum
Staatsrot zu den règlements grand-ducaux
gefeelt. 3 Stéck hunn ech entretemps, dee 4.
kënnt am Laf vum Januar. Soubal deen do
ass, gëtt d’Gesetz am Memorial publizéiert
an trëtt a Kraaft. Mir maachen alles dofir,
datt d’Gesetz den 1. Februar kann a Kraaft
trieden.
Déi Reform bedeit eng wesentlech
Vereinfachung fir är Clienten, well dann beispillsweis
d’Umellung vun engem Neiwon
komplett ewechfält; d’Immatriculatioun
mécht sech ech iwwer Courrier oder Mail bei
der SNCA. Dat bedeit eng enorm
Diminutioun vun de Vehicullen, déi zu
Sandweiler passéieren.
D’ Kontroll vun engem Occasiounsauto steet
dann eréischt no 4 amplaz 3,5 Joer an dann
nëmmen all 2 amplaz vun all Joer un.
Dat bedeit alleng bei de Neiween
eng essentiell Reduktioun op de
Kontrollpisten, wat d’Fluxen an
d’Waardezäiten bedeitend wäert reduzéieren.
Dës Weidere gëtt de Contrôle
technique fir kleng Remorquen ënner
750 kg suppriméiert abei Camionë souwéi
Bussen geet den Délai vu 6 Méint op
1 Joer erop, ausser fir schwaarz Schof,
déi hiren Délai erëm op 1 Joer eropgesat
kënne kréien.
Da gëtt et nach en 2. Volet vun der Reform:
d’Ouverture vum Contrôle technique à la
Concurrence.
Den Auto bleift e wichtegen Bestanddeel
vun der Mobilitéitsketten. D’Mobilitéit ass
am Wandel a wa mir alleguer dëse Wandel
zesumme positiv uginn, kënn mir nach laang
positiv Festivale feieren.
An deem Sënn wënschen ech Iech, léif
Membere vun Adal a Fegarlux, vill Erfolleg
am Festival an ech garantéieren Iech weiderhin
meng Ënnerstëtzung an déi vun menger
Équipe am Ministère. Merci.»
LG - Février 2016
19

Autofestival 2016
Un succès anticipé
L’Adal et Fergalux ont organisé une conférence de presse le 11 janvier à la Chambre de Commerce
à propos de la 52 e édition de l’Autofestival. Le ministre du Développement durable et
des Infrastructures François Bausch, le président de Fergalux Ernest Pirsch ou encore celui de l’Adal
Ed Goedert et le directeur de la SNCA Serge Muller sont venus à la tribune rappeler les enjeux cette
grande messe automobile qui s’est déroulée du 23 janvier au 1 er février inclus.
1
2
3
4
1. François Bausch, ministre du Développement durable et des Infrastructures
2. Ernest Pirsch, président Fergalux
3. Ed Goedert, président Adal
4. Serge Muller, directeur de production de la Société Nationale de la Circulation Automobile

One size
does not fit all
En matière de gestion de flotte, tout est question
de mobilité. Et encore plus quand il s’agit
d’utilitaires légers. LeasePlan va plus loin qu’une
société de leasing moyenne, car le leasing ne
se limite pas aux voitures, et votre entreprise
a des besoins de transport spécifiques. Et parce que
votre véhicule utilitaire est votre outil de travail,
vous profitez de normes de restitution allégées
chez LeasePlan. Parce que: One size does not fit all!
Recevez désormais votre pack utilitaire gratuit!
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Développement durable
Roulez tranquille
C’est après une longue expérience dans le secteur bancaire que Bob Walté devient
le directeur général de LeasePlan Luxembourg en 1992. De 6 employés à son arrivée,
ils sont 75 aujourd’hui: «Un développement considérable sur un marché porteur».
Prix du meilleur loueur 2015, LeasePlan, ce n’est pas moins de 8.900 véhicules et un
actif de 154 millions d’euros. Interview.
“
Nous sommes
le gestionnaire du véhicule
et cela nous pousse à
mériter la confiance de
nos clients
”
Pouvez-vous nous rappeler les avantages
du leasing opérationnel?
Le premier avantage est que les grandes entreprises
du pays, mais aussi les PME et les administrations
publiques, maîtrisent mieux la gestion
de leur parc automobile et leur budget.
En passant au leasing opérationnel, les sociétés
n’ont plus besoin de s’occuper de l’immatriculation,
de la revente ou des taxes de leurs véhicules,
car le loueur s’occupe de tout. Ils sont
aussi protégés des coûts cachés liés à l’immobilisation
d’un véhicule, à un accident ou un sinistre.
Le leasing opérationnel permet ainsi une
bien meilleure maîtrise des coûts globaux, carburants
et pneumatiques compris. Tous les services
sont inclus et grâce à nos outils en ligne
et à nos équipes spécialisées en assurances,
entretiens ou revente, nous facilitons la vie des
gestionnaires de parcs automobiles. Je prends
pour exemple notre département “First“ qui
est joignable tous les jours, de 8h à 18h, et qui
s’occupe des soucis quotidiens du conducteur.
Avec les économies réalisées, une entreprise ou
une administration peut alors consacrer ses investissements
dans les secteurs en relation avec son
objet social. À quoi bon acquérir un véhicule, le
payer – avec les deniers publics pour les administrations
– pendant dix ans et gérer l’accumulation
des problèmes qui y sont greffés alors que nous
proposons un loyer mensuel fixe, calculé sur trois
ou quatre ans, sans dépenses aléatoires?
Participez-vous au renouvellement du
parc automobile luxembourgeois?
Le gouvernement souhaite que le parc automobile
national soit plus respectueux de l’environnement.
Passer de la propriété d’un
véhicule à son utilisation réelle permettrait
de réduire la durée d’utilisation des véhicules
àdes cycles plus courts, de trois à quatre ans.
De plus, le renouvellement des véhicules se
fait au profit de moteurs plus écologiques:
les voitures neuves rejettent moins de CO 2 et
donc polluent moins! Il en va en outre de la
responsabilité sociétale et environnementale
des entreprises. Faire le choix du leasing,
c’est faire le choix de l’économie, de la sérénité,
mais aussi de l’écologie.
Au Luxembourg, la durée moyenne d’un
véhicule (privés et entreprises) est de 7,1 an.
C’est la moyenne la plus jeune d’Europe et le
marché de la location, qui contribue à ce
rajeunissement, prend une dimension de plus
en plus importante. Aujourd’hui, 25% du parc
luxembourgeois est occupé par les professions
libérales, les entreprises et les administrations
publiques; cela représente 100.000 véhicules.
Je suis persuadé que d’ici deux à cinq ans, le
secteur de la location inondera le marché
privé. L‘obsession de la possession est dépassée;
avec l’augmentation des coûts des
transports en commun, les privés eux-aussi
loueront bientôt leur véhicule.
22
LG - Février 2016

Et pour l’entretien…
Nous sommes à la fois les contrôleurs et les
financiers des entretiens et des réparations.
Nous détenons les informations précises du
véhicule et s’il faut changer les pneus, effectuer
une révision, ou toute autre intervention
technique, c’est LeasePlan qui va analyser et
contrôler les besoins. Nos garages partenaires
ne peuvent pas travailler sur les véhicules
sans l’aval de notre personnel expert, qui
vérifie si une action doit être menée et
contrôle également les factures.
Nous sommes le gestionnaire du véhicule et cela
nous pousse à mériter la confiance de nos clients.
Et pour ce qui est des véhicules utilitaires…
LeasePlan sait qu’un véhicule utilitaire n’est
pas un simple véhicule, c’est un outil de
travail. C’est pour cela que nous avons
mis en place une équipe de spécialistes
entièrement dédiée à ce domaine car il
requiert une expertise technique spécifique.
Nous pouvons conseiller nos clients sur les
véhicules les plus adaptés à leurs activités.
Ce sont des véhicules fonctionnels qui ont
en général plusieurs chauffeurs et qui sont
amenés à rouler sur des chantiers. Nous
sommes conscients que ce sont des véhicules
qui “souffrent“, que l’usure est donc
plus rapide et les réparations plus fréquentes.
C’est pourquoi LeasePlan allège ses
conditions de restitution et élargit son seuil
de tolérance. Et parce qu’un professionnel
ne peut pas se permettre d’arrêter son activité,
on lui garantit sa mobilité et une réactivité
immédiate en cas de problème ou
d’immobilisation: nous proposons en effet
des véhicules utilitaires comme véhicules de
remplacement.
Les véhicules utilitaires sont des signes qui ne
mentent pas: lorsque les immatriculations
augmentent, c’est le signe d’une économie
qui se porte bien. D’après le Statec, il existe
30.000 véhicules utilitaires au Luxembourg.
Est-il possible de réserver un véhicule
via une application?
Bob Walté
Très prochainement oui! Le groupe
LeasePlan vient de lancer « SwopCar », une
solution de car-sharing, et le Luxembourgest
précurseur dans le groupe puisque nous finalisons
la phase de test avec un client de
renom. Grâce à cette solution, les employés
d’une même société partagent un véhicule,
réservent une plage horaire et y accèdent
grâce à l’application (la clé virtuelle de la voiture).
Très puissant, le système permet de
faire un suivi précis du kilométrage, de la
durée et du carburant. Nous apportons ainsi
une réelle solution au besoin de mobilité des
employés ne disposant pas de véhicule sur
leur lieu de travail.
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LG - Février 2016
23

Développement durable
Le concessionnaire aux chevrons
Cela fait plus de soixante ans que la marque aux chevrons est présente au Luxembourg.
En 1989, Etoile Garage inaugura ses nouveaux locaux à la Cloche d’Or. Depuis, les soucis
d’innovation et de modernité n’ont jamais quitté les murs, en témoigne le chantier qui
accueillera très bientôt la boulangerie PAUL. Interview de Jacques Wagner, directeur de
Citroën et du DS Store Luxembourg.
“
Au regard des faibles
kilomètres parcourus par
leurs véhicules au quotidien,
le Berlingo électrique
s’impose comme un choix
judicieux pour les communes
”
Pouvez-vous nous rappeler la différence
entre Citroën et DS?
Selon les mots du directeur général de DS
monde: «DS incarne l’esprit avant-gardiste».
Nous y retrouvons le raffinement, l’expérience
et le luxe à la française. C’est notamment la
raison pour laquelle le logo aux chevrons disparût.
Cela fait maintenant six ans que DS est
présent au Luxembourg mais depuis 2014 ces
deux lettres sont devenues une marque à part
entière d’où les DS Store. Nous constatons une
réelle demande en constante augmentation
car nous connaissons aussi un renouvellement
de la gamme avec la nouvelle DS4 ainsi que la
DS4 Crossback (véhicule surélevé), la DS5 qui
est le fleuron de la gamme et qui a été présentée
au salon de Genève. Mais aussi la DS3 qui
avec sa nouvelle face avant devrait connaître
un beau succès dès l’ouverture du festival de
l’automobile cette année.
DS est une marque premium qui compte
aujourd’hui quatre produits (DS3 et DS3
Cabriolet, DS4 et DS5). Citroën s’est agrandie
avec 8 modèles et une très large gamme d’utilitaires.
gamme avec de nouvelles boites automatiques
et de nouvelles motorisations qui répondent
aux dernières normes écologiques antipollution
(Euro 6). C’est ce qui différencie Citroën
de ses concurrentes: l’innovation, la créativité
et la technologie.
Dans nos grands succès de l’année on peut
citer la C4 PICASSO qui est très demandée.
C’est un véhicule fiable, bien équipé et à un
prix intéressant.
Avez-vous redouté que le scandale
Volkswagen éclabousse tous les
constructeurs automobiles?
Non, nous recevons régulièrement des rapports
indépendants sur la pollution de nos
moteurs. Les luxembourgeois sont très attentifs
à l’environnement et souhaitent acheter
des véhicules propres. Nous constatons que
Citroën a encore réussi à baisser ses émissions
de CO 2 et PSA est connu pour la propreté de
ses moteurs. Ils sont peut-êtremoins puissants
que ceux de nos concurrents mais ils sont indéniablement
plus respectueux de l’environnement.
Citroën ne serait plus dans le vent?
Plus que jamais, si! Citroën, c’est la création et
la technologie. Je me rappelle de notre présentation
de la C4 Cactus, tous les visiteurs voulaient
toucher les “airbump“ (Citroën Cactus
est le premier véhicule à intégrer des systèmes
de protections extérieures visibles).
Citroën connait aussi un renouvellement de sa
Et l’électrique?
Nous proposons aux professionnels une version
Berlingo électrique totalement adaptée au
marché. Les batteries étant intégrées sous le
plancher, le Berlingo offre une grande capacité
de stockage, trois places à l’avant et un chargement
pouvant aller jusqu’à 695 kg.
24
LG - Février 2016

Jacques Wagner
Le Berlingo - dont la réputation n’est plus à
faire auprès des professionnels - est dans sa
version électrique vraiment intéressante pour
les communes. En effet, soucieuses de leur
impact environnemental et au regard des faibles
kilomètres que leurs véhicules font au
quotidien, l’utilitaire électrique est un choix
judicieux. Quatre de nos vendeurs ont pour
mission de la faire connaître à travers le pays!
À destination des particuliers nous aurons
bientôt la e-Méhari. Une version revisitée,
moderne et électrique de la voiture des gendarmes
de St-Tropez!
Et la gamme utilitaire?
En plus de notre Berlingo électrique nous en
proposons une gamme très importante puisque
plus de 120 combinaisons sont possibles
en fonction des besoins de nos clients.
Ce large choix, combiné à la robustesse de nos
produits, fait que nous sommes parmi les trois
premiers sur le marché luxembourgeois en termes
d’immatriculations de véhicules professionnels.
Vos services ne sont donc pas uniquement
destinés aux particuliers, quel est
le plus d’Etoile Garage?
Il est vrai que les communes, les professionnels
et les entreprises peuvent trouver tout ce dont
ils ont besoin pour mener à bien leurs activités.
Je prends pour exemple les communes et les
entreprises qui voudraient enrichir leur parc de
véhicules de fonction; avec notre gamme DS,
ils feront le bonheur de leurs collaborateurs.
Etoile Garage c’est aussi 100 personnes au service
de la clientèle. Onze vendeurs dont trois
pour les véhicules d’occasion et quatre en
charge des entreprises ou professionnels.
Nous avons aussi vingt mécaniciens et autant
de carrossiers et proposons tous les mardis de
réaliser le contrôle technique de vos véhicules.
Après votre prise de rendez-vous au service
après-vente, vous le déposez le matin convenu
et nous nous engageons à vous le rendre en
fin de journée.
De plus la boulangerie Paul étant en pleine installation
dans nos locaux, les conducteurs
pourront y patienter dans un cadre cosy en
attendant que leur véhicule soit prêt.
Etoile Garage
5, rue Robert Stumper
L-2557 Luxembourg
Tél.: 40 22 66
Fax: 40 28 98
www.etoilegarage.lu
LG - Février 2016
25

Développement durable
Une mobilité douce…
àbicyclette
Cette nouvelle année 2016 sera l’occasion pour ThyssenKrupp Ascenseurs de fêter ses
30 ans de présence commerciale au Luxembourg. Spécialiste mondialement reconnu
dans les ascenseurs et leader du marché luxembourgeois des produits à destination des
personnes à mobilité réduite, c’est toujours dans un souci d’innovation que l’entreprise
propose aujourd’hui le “Bikesafe“. «Une solution qui s’intègre parfaitement dans la
politique environnementale de notre entreprise», nous assure Clément Wampach,
directeur de ThyssenKrupp Ascenseurs.
“Bikesafe“
Imaginez un frontalier qui travaille en ville,
descendre de son train en gare de
Luxembourg, se diriger vers l’entrée d’une
tour et passer un badge sur la serrure électronique.
Là, une trappe s’ouvre et lui donne
accès à son vélo personnel. Cette tour a été
imaginée et pensée pour des villes qui souhaitent
utiliser la bicyclette comme un
moyen alternatif à l’utilisation des énergies
fossiles. Aux embouteillages, nuisances
sonores, gaz d’échappement et autres pollutions
quotidiennes, le vélo favorise la mobilité
douce puisqu’il est parfaitement adapté
aux zones urbaines.
Encore faut-il lui consacrer des infrastructures
spécifiques qui ne se pensent pas uniquement
en termes de voies de circulation.
Avec son partenaire Wöhr – reconnu depuis des
décennies comme le spécialiste mondial dans la
transformation de nos places de stationnement
traditionnelles – ThyssenKrupp Ascenseurs propose
à nos villes luxembourgeoises, des tours de
rangement automatisées dans lesquelles les
vélos seront à l’abri des intempéries, du vandalisme
et des vols. Installées dans des lieux stratégiques
comme les gares ou les grandes stations
de bus, ces tours de stationnement contribuent
à une éco-mobilité urbaine.
Les tours s’intègrent parfaitement dans les
architectures mais peuvent également être
installées telles des puits, encastrés dans le
sol. Un gain de place non négligeable dans
nos villes qui connaîtront dans les années à
venir, de vrais défis en la matière. L’accès est
garanti par un badge et aucune pénétration
dans le lieu de stockage n’est nécessaire
puisque la distribution est entièrement automatisée
via un bras articulé.
L’Allemagne et les Pays-Bas – deux nations où
l’utilisation des vélos est très répandue – sont
toutes indiquées pour accueillir le “Bikesafe“
qui pourrait également changer les habitudes
luxembourgeoises. Puisque nos villes sont
confrontées à un défi de poids qui est de continuer
leur développement tout en répondant à
des enjeux environnementaux de plus en plus
importants et d’assurer à ses citoyens, une certaine
qualité de vie. «Cela ne saurait se réaliser
sans favoriser la mobilité douce et le parking
vert - d’une capacité de 128 vélos par site -
répond parfaitement à cette ambition».
26
LG - Février 2016

Clément Wampach
Wöhr
L’entreprise allemande existe depuis plus
d’un siècle mais c’est en 1974 qu’elle s’intéresse
aux systèmes de parking pour devenir
au fil des décennies, le spécialiste mondial
en la matière. En 2012, elle a réalisé un total
de 400.000 places de stationnements dans
le monde dont 30.000 rien qu’en Asie.
Wöhr propose une large gamme de parking
ascenseurs pour voitures ou utilitaires, pour
particuliers ou professionnels et ce, de deux
voitures superposées à plus de 1.000 véhicules.
C’est dans ce souci de qualité, de professionnalisme
et de savoir-faire que ThyssenKrupp
Ascenseurs a tenu à s’associer avec le leadeur
mondial de l’optimisation des places de
stationnements pour distribuer le “Bikesafe“.
Le leader luxembourgeois
Trentenaire innovant et responsable,
ThyssenKrupp Ascenseurs s’est fait un nom
dans la vente, le montage et le service aprèsvente
d’ascenseurs, de monte-charges, de
monte-plats, d’escaliers et de tapis roulants.
La robustesse et la qualité des produits n’est
plus à citer, ni même son engagement RSE
qui est certifié ISO9001, VCA et ISO14001.
Depuis plusieurs années, ils sont également
devenus les leaders des produits pour personnes
à mobilité réduite en proposant des
monte-escaliers et des plateformes inclinées
avec un service assistance 24h/24 et 7j/7.
“
Le Bikesafe s’intègre
dans la politique environnementale
de l’entreprise
”
Pour plus d’informations et des vidéos explicatives
sur le “Bikesafe“ et les parkings mécaniques,
rendez-vous sur: www.woehr.de
ThyssenKrupp Ascenseurs Luxembourg sàrl
Tél.: +352 40 08 96
luxembourg@thyssenkrupp.com
LG - Février 2016
27

Développement durable
Le coach en énergie
Le fournisseur vert Eida fête cette année son dixième anniversaire, dix années d’existence
marquées par une philosophie sans concession: le caractère écologique de l’entreprise
et de ses produits - électricité, gaz et chaleur - mais aussi la volonté mordante de proposer
des services inédits. «Notre voie est celle de la transition énergétique», commente Paul
Kauten, directeur.
Depuis la libéralisation du marché et la naissance
d’Eida en 2006, la société propose de
l’électricité provenant exclusivement de
sources renouvelables. «Une offre de chaleur
verte est venue s’y ajouter l’an passé»,
raconte le directeur.
«Mais ce n’est pas tout. Cette année, nous
nous lançons sur le marché du gaz». Cette
énergie fossile est-elle compatible avec la
philosophie durable d’Eida? Evidemment,
explique-t-il, mais cela nécessite quelques
adaptations: «Le gaz est une parfaite énergie
de transition car elle est efficiente et produit
un peu moins d’émissions. De plus, nous
proposons un gaz naturel 100% neutre en
émission de CO 2 grâce à un système de
compensation», selon le plus haut standard
de qualité du secteur. Ceci garantit le financement
d’actions de développement durable
ailleurs dans le monde.
Des services énergétiques innovants
«Nos activités ne concernent pas seulement
la fourniture pure et simple d’énergie. Très
vite, nous avons multiplié les initiatives pour
accompagner nos clients vers une diminution
générale de leur consommation», décrit-il.
En effet, l’entreprise s’est érigée en véritable
coach énergétique.
«Je peux citer l’offre de carsharing que nous
mettons en place avec la commune de
Beckerich», dit Paul Kauten. «Nous avons
constaté que les véhicules communaux et
nos voitures d’entreprise étaient disponibles
en dehors des heures de travail. Nous proposons
donc leur emploi en soirée et les weekends;
à ceux qui n’ont pas les moyens de se
payer une voiture individuelle ou à ceux qui
utilisent les transports en commun en journée».
Petites voitures électriques ou camionnettes
seront donc bientôt mises à disposition
des habitants.
Eida est capable d’offrir bien d’autres services
aux communes. «D’une part, nous réalisons
des audits énergétiques. De l’autre,
nous les aidons dans leur démarche suite à
l’adhésion au Pacte Climat. Par ailleurs,
nous avons lancé en juillet dernier des partenariats
sous forme de "contrats de performance
énergétique" afin de financer
leurs mesures d’économie». En effet,
lorsqu’un organe souhaite se lancer dans
un projet d’énergie durable, mais ne dispose
pas de moyens, Eida se charge alors
de la mise en place, du financement et de
l’exploitation de cette initiative. C’est ainsi
que le partenariat avec la commune
d’Useldange a abouti à un système de
chauffage à copeaux de bois citoyen très
performant.
Une autre occurrence est le service nommé
forfait Chaleur. «Si un particulier ou une
commune désire remplacer sa chaudière à
mazout ou à gaz pour un chauffage à pellets,
nous allons prendre soin de la qualité du
matériel. Nous apporterons des pellets dont
le bois provient de l’exploitation d’une forêt
locale, séchés en partie grâce à de l’énergie
provenant de la revalorisation de boues
d’épuration», décrit-il.
Les valeurs, jusqu’au bout des réalisations
Le durable n’est pas le seul leitmotiv d’Eida.
Une autre facette de leur philosophie est le travail
en réseau. Paul Kauten explique: «Nous
faisons partie d’un groupement d’entreprises –
le ClimEEC – régional et artisanal, au sein
duquel le secteur de la construction est fortement
représenté». Ce foyer d’innovations et de
créativité regroupe des experts en écoconstruction
et en énergie renouvelable. «L’économie
circulaire et locale nous tient également à
cœur», ajoute-t-il. «Afin de financer différents
projets, nous avons créé une coopérative:
Energy Revolt. Ainsi, les citoyens qui le désirent
peuvent participer à ces élans verts et profiter
des plus-values économiques qui en résultent».
La centrale biomasse d’Useldange citée plus
haut en est le parfait exemple puisque le combustible
utilisé provient de la région et les profits
iront aux habitants du coin, investisseurs.
Toujours dans l’optique d’inciter une participation
citoyenne locale, Eida travaille sur le projet
d’une nouvelle résidence à Beckerich. «Nous
allons y mettre en place une installation photovoltaïque
ainsi qu’un système de stockage en
batterie. Le but: 60% des besoins en énergie
du bâtiment couvert sur place, selon un modèle
de production et consommation décentralisé»,
déclare-t-il. Ce bâtiment passif et presque
autonome énergiquement sera ainsi un bel
exemple de transition possible vers le solaire
combiné à des systèmes de stockage.
Actuellement en phase de construction, cette
résidence composée de quatre unités d’habitation
sera opérationnelle à l’entrée de l’été.
28
LG - Février 2016

“
La qualité écologique
ne coûte pas forcément
plus cher
”
En outre, Eida soutient l’ASBL Orang Utan
Help Lëtzebuerg. Pour chaque nouveau
client, la compagnie finance 10 m 2
de forêt
tropicale en Indonésie afin de sauvegarder
leur milieu de vie.
Des clients à leur image
«Nos clients de prédilection sont les particuliers,
entreprises ou institutions qui partagent
nos valeurs», déclare Paul Kauten. Au sein
de cette clientèle étendue sur tout le territoire
grand-ducal, on retrouve notamment
deux lycées et dix communes. «Le centre
commercial du Pall Center, ou encore la
société des peintures Robin qui remporte un
grand succès avec sa gamme biosourcée,
comptent parmi les compagnies que nous
fournissons et rejoignent parfaitement notre
philosophie durable et régionale», commente-il.
«Il est essentiel de mentionner que
la qualité écologique ne leur coûte pas forcément
plus cher! Nos offres tarifaires sont plus
que compétitives car leur but est que tout le
monde y gagne», précise-il. Grâce à sa petite
structure très réactive, Eida répond à toutes
les demandes dans des délais très courts.
La révolution verte loin d’être terminée
En 2006, Eida était tout-à-fait précurseur en tant
que fournisseur proposant uniquement de l’énergie
verte. Petit à petit, d’autres ont suivi le mouvement
et ont instauré des offres plus durables.
Cependant, la compagnie basée à Beckerich
se différencie encore profondément de ces
acteurs plus conventionnels par son ancrage
idéologique très fort. «Le durable ne se réalisera
qu’en respectant d’autres principes: la
décentralisation que nous prônons par le
solaire, la participation des citoyens que nous
incitons via notre coopérative, ou encore la
logique de réseaux qui nous instaurons dans
notre dialogue constant avec les organes
locaux et de la Grande Région», conclut Paul
Kauten.
«La source de nos idées ne se tarit pas et
nous travaillons déjà sur une autre initiative:
un système de gestion énergétique de maison
privée. Après une analyse de la situation
de particuliers, nous définirons des mesures
d’économie ainsi que des investissements à
réaliser. Ensuite, nous leur proposerons une
surveillance en temps réel de leur consommation,
le tout depuis leur smartphone ou
Paul Kauten
tablette, en toute confidentialité quant à
leurs données personnelles. Ils commanderont
tous les éléments de leur habitat à distance,
comme la température par exemple,
ou les installations de sécurité». En phase
d’élaboration, ce projet n’est que l’un des
nombreux qui aboutiront au cours de 2016.
«En effet», déclare Paul Kauten, «Le fournisseur
couronné de succès de demain ne fera
pas que vendre l’énergie. Ce sera celui qui
offrira des services axés sur les économies.
Et nous sommes prêts pour aller dans cette
direction».
Eida s.a.
6 Jos Seylerstrooss
L-8522 Beckerich
Tél.: 26 47 47 • Fax: 26 88 19
info@eida.lu • www.eida.lu
LG - Février 2016
29

Développement durable
L’enjeu Clima-IT-que
Très récemment, la COP 21 nous a rappelé l’importance que nous devions attacher à
l’enjeu d’un monde climatiquement viable pour l’avenir. Cette conférence des Nations unies
sur les changements climatiques s’est conclue par l’adoption de l’Accord de Paris, fixant pour
objectif de contenir la hausse des températures bien en deçà de 2°C, voir de la limiter à 1,5°C.
Interview avec Frédéric Salzmann, Pre-Sales consultant chez Fujitsu Luxembourg.
“
Nous étions les premiers
en Europe au début des
années 1990 à voir nos
produits récompensés par
les certifications extrêmement
strictes en termes
d’écologie
”
Comment le secteur de l’ICT peut-il
encore d’avantage améliorer les bilans
climatiques?
L’accroissement des technologies mobiles, le
développement rapide d’IoT (Internet des
Objets) mais aussi l’explosion des volumes
de données dans les réseaux sociaux, ont
obligé tout le secteur à optimiser ses bilans
énergétiques.
Comment contribue Fujitsu à la mise
en place des résolutions?
Au contraire de bon nombre de fournisseurs
d’infrastructure ICT, Fujitsu ne fait pas soustraiter
sa fabrication mais opère ses propres
unités de production en Allemagne et au
Japon, permettant ainsi d’optimiser et de
garantir la vision à moyen terme du groupe
en matière de responsabilité écologique par
un engagement fort de réduction de 30 millions
de Tonnes de CO 2 par an.
Dans les faits comment cela est-il réalisable?
L’approche Green IT est profondément
ancrée dans l’identité germano-nipponne de
l’entreprise. Nous étions les premiers en
Europe au début des années 1990 à voir nos
produits récompensés par les certifications
extrêmement strictes en termes d’écologie,
notamment Nordic Swan, Blauer Engel ou
bien encore Energy Star. Près d’une décennie
plus tard, des directives européennes telles
que RoHS et WEEE ont standardisé des critères
comparables à l’échelle de l’industrie ICT
dans son ensemble.
Le site de production à Augsbourg au cœur
de l’Europe a été constamment modernisé au
cours des dernières années afin de desservir
les marchés européens avec une logistique
courte et donc moins polluante pour l’environnement.
L’engineering in-house permet d’une part de
concevoir des produits ICT avec un taux de
composants recyclables élevé (> 90%) mais
également de développer de nouvelles technologies
autorisant des niveaux de consommations
énergétiques réduits sur l’ensemble
du portfolio, comme par exemple le premier
véritable 0 Watt PC en mode Off avec des
blocs d‘alimentation intelligents ou bien
encore des modes ECO sur l’ensemble de la
gamme de Fujitsu stockage ETERNUS qui
réduisent de façon importante la consommation
électrique moyenne du système.
Les serveurs X86 de la gamme Fujitsu PRI-
MERGY sont conçus pour supporter la production
sans dégradation de performances
dans un environnement thermique pouvant
atteindre 45°C! Ce qui permet d’augmenter
la température moyenne de 5°C dans les centre
de calculs afin diminuer les contraintes de
refroidissement et par conséquent de réaliser
des économies substantielles (jusqu’à 27%)
LG - Février 2016

sur les coûts d’exploitation des systèmes de
climatisation. Avec un impact direct sur la
consommation électrique et donc sur les
émissions de CO 2.
Que nous réserve le futur?
Nous avons récemment introduit sur les serveurs
de type Scale Out (environnements
High Performance Computing ou encore
Cloud) une option de refroidissement
liquide, permettant d’une part d’atteindre
une densité extrême de capacité de calcul au
mètre carré, et autorisant d’autre part une
récupération de la chaleur émise afin d’alimenter
par exemple les circuits de chauffage
d’un bâtiment et de réduire à la fois le gaspillage
énergétique, l’impact sur l’environnement
et de diminuer les coûts opérationnels
de fonctionnement d’un centre de données.
Nos ingénieurs s’investissent également dans
le développement de solutions d’avenir. Un
des exemples qui me vient à l’esprit concerne
une suite logicielle autour de la thématique
des "Smart Cities", les cités intelligentes.
Fujitsu Spatiowl, une solution Big Data dans
le Cloud, analyse les données de mobilité des
utilisateurs collectées en temps réel et
orchestre la gestion du trafic urbain afin
d’optimiser les temps de parcours en agglomération
et de contribuer à réduire l’empreinte
CO 2. Cette solution est déjà en phase
de test au Japon avec des résultats déjà très
impressionnants.
En conclusion, je suis convaincu que notre
approche citoyenne "Human Centric
Innovation" illustre de façon très concrète
notre engagement fort dans le domaine climatique
et écologique et assure à nos clients
l’accès à des technologique ICT de pointe
développées et optimisées pour préserver
l’environnement.
Frédéric Salzmann
Fujitsu Technology Solutions Luxembourg
Parc d’Activités Capellen
89 C, rue Pafebruch
L-8308 Capellen
Tél.: 26 099-1
LG - Février 2016

Formation
Apprendre tout au long
de la vie professionnelle
Ingénieur spécialisé dans les télécommunications et avec un MBA en poche, il est le
président de la Commission d’examen des électriciens et électroniciens et le responsable
de la formation ICT Luxembourg. Il réalise d’ailleurs une thèse doctorale sur l’environnement
ICT au Luxembourg et donne des cours à l’Université allemande de sciences appliquées
de la Chambre de Commerce Eufom. Nico Binsfeld était comme tout indiqué à prendre la
première direction de la “House of Training“ mise en place par la Chambre de Commerce
et l’ABBL. Créée en 2015, elle ambitionne de devenir la référence luxembourgeoise pour
les formations professionnelles continues.
“
Le manque de
ressources naturelles et
l’abandon des avantages
fiscaux nous obligent à miser
sur le capital humain
”
D’où vient l’idée de la “House of
Training“?
La Chambre de Commerce et l’ABBL avaient
décidé dès 2015, d’unir les offres de formation
professionnelle continue de leurs organismes
de formation respectifs, à savoir la
LSC (Luxembourg School for Commerce) et
l’IFBL (Institut de Formation Bancaire
Luxembourgeois) au sein d’une même fondation.
La “House of Training“ se met ainsi
au service des entreprises en ciblant pour sa
première année de fonctionnement, 22.500
inscriptions, avec 500 formateurs et une
offre couvrant près de 800 formations.
En tant que fondation, notre vocation première
est de proposer une offre de formation
continue de très grande qualité pour les
entreprises luxembourgeoises, indépendamment
de leur domaine d’activité. Et parce
que nous avons l’ambition de devenir la maison
de formation du patronat, nos portes
sont ouvertes à d’autres acteurs qui pourraient
rejoindre notre structure pour compléter
encore davantage l’offre de formation à
l’intention de l’économie luxembourgeoise.
Dans cette optique, nous nous sommes associé
dès le départ avec l’ATTF (Agence de
Transfert de Technologies Financières) qui a
pour mission d’exporter les connaissances
financières luxembourgeoises vers des pays
ciblés. Nous avons aussi intégré dans notre
offre, les formations du LIST (Luxembourg
Institute of Science and Technology) et nous
collaborons avec l’OAI (Ordre des
Architectes et Ingénieurs) et l’energieagence
dans le but d’étoffer l’offre de formation
professionnelle continue à l’intention des
entreprises du domaine de la construction.
L’offre de formation est alors très large…
Nous proposons en effet une offre de formation
extrêmement variée. Pour être plus lisible,
notre offre est présentée par secteur
d’activités mais comprend également des
domaines de compétences transversales qui
s’appliquent à tous les secteurs, comme par
exemple les ressources humaines, la comptabilité,
le droit ou la fiscalité. De L’Horesca, en
passant par les banques et la finance jusqu’à
l’ICT, nous couvrons déjà de nombreux secteurs
mais notre objectif est bien entendu
d’élargir encore cette offre avec nos partenaires
qui sont la Chambre de Commerce,
32
LG - Février 2016

l’ABBL, et les différentes fédérations et associations
professionnelles. Les formations proposées
dans notre catalogue peuvent également
être organisées au sein des entreprises
mêmes, en adaptant le programme aux
besoins ciblés de nos clients. Nos formations
ne sont pas statiques mais sont régulièrement
mises à jour et adaptées aux besoins du terrain.
Notre rapidité d’adaptation et notre agilité
sont les forces de la “House of Training“.
On dit souvent de la France ou du moins
de son économie que c’est une vieille
dame qui n’aime pas être secouée; peuton
dire de Luxembourg qu’il est jeune,
innovant et qu’il se réinvente?
Le Luxembourg est petit et ses acteurs économiques
se connaissent bien et discutent
entre eux. Ils se retrouvent régulièrement
autour d’une même table, ce qui facilite largement
le dialogue et raccourcit les délais
pour réaliser des projets. Nous avons vécu
cette volonté de “faire bouger les choses“
dans le cadre de la création de la House of
Training qui, en un peu plus d’un an, est
passé de l’état de projet à la réalité.
Au Luxembourg, le manque de ressources
naturelles et l’abandon des avantages fiscaux
nous obligent à miser sur le capital humain.
Les efforts déployés au niveau de l’éducation
scolaire et universitaire ne suffisent plus, le
“lifelong learning“ fait désormais partie intégrante
du cursus de tout adulte durant sa vie
professionnelle. Et c’est justement ici que la
“House of Training“ peut pleinement jouer
son rôle.
Un mot sur l’ITC…
C’est un peu mon cheval de bataille. Les
sociétés concernées son concurrentes afin
d’attirer les profils recherchés. Une fois
dans l’entreprise, faut-il encore retenir
ces jeunes talents en leur offrant les meilleures
formations à travers la planète.
Nous souhaitons attirer des formateurs
internationaux à Luxembourg et les sociétés
spécialisées dans le domaine sont évidemment
très intéressées. Le but est de
fédérer tous les acteurs qui ont besoin
d’ICT.
De plus, l’Institut Supérieur de l’Economie
vient d’introduire sa demande d’accrédita-
Nico Binsfeld
tion en tant qu’institut supérieur spécialisé;
un terme qui véhicule pour nous le concept
de la “Fachhochschule“ allemande. Elle donnera
des cours du soir dans les sciences appliquées
et offrira des formations diplômantes
très proches du terrain.
Il fut-un temps où un diplôme vous
ouvrait les portes d’une activité professionnelle
que l’on gardait à vie, ce
temps-là est-il révolu?
Personnellement, je suis à mon quatrième
emploi et déjà à mon époque, on devait faire
des formations pour mettre à jour ses
connaissances et compétences. De nos jours,
la mobilité et l’employabilité sont devenues
des notions clés, chacun doit prendre ses
propres responsabilités et veiller à ce qu’il
évolue au rythme des exigences de son travail.
Aujourd’hui, le marché exige de plus en plus
de qualifications, d’où notre mission d’accompagnement.
Nous donnons les moyens,
les outils et l’environnement propice à l’acquisition
de connaissances et de compétences
à ceux qui souhaitent évoluer.
LG - Février 2016 33

Formation
Carlo Frising, chargé de direction du LLLC et conseiller de direction de la Chambre des salariés
LLLC, pour une formation
continue de qualité en phase
avec les besoins sociétaux
Pour la Chambre des salariés (CSL) la formation continue est à considérer dans une
perspective large, c’est-à-dire non seulement comme un outil au service de l’économie
et du marché du travail mais également, et surtout, comme un soutien à la citoyenneté
et au développement de l’Homme. Lorsqu’elle est correctement mise en œuvre,
la formation continue peut contribuer de manière significative à favoriser le
développement personnel des salariés et leur permettre de rester actifs ainsi que
d’acquérir les savoir-faire et les compétences nécessaires pour faire face à des
changements économiques éventuels.
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LG - Février 2016

©Chambre des Salariés
La formation continue est une nécessité non
seulement pour favoriser la croissance économique
mais également pour soutenir le progrès
social. C’est dans cette optique que le
Luxembourg Lifelong Learning Center, le centre
de formation continue pour adultes de la CSL,
se positionne comme un des majeurs offreurs
de formation continue au Luxembourg.
Un panel d’offres étendu
Le LLLC offre 190 modules de cours du soir,
180 séminaires, 13 programmes universitaires,
10 formations spécialisées, 1 formation pour
accéder à des études universitaires, des cours
de formation sur mesure en langue luxembourgeoise
ainsi que des certifications informatiques,
bancaires, en gestion de projet et
autres. A quelques exceptions près (séminaires,
cours de luxembourgeois,…) les formations
offertes par le LLLC sont diplômantes.
Certains modules des cours du soir ont été
récemment reconnus par des établissements
d’enseignement supérieur et font désormais
partie intégrante de cursus universitaires de
niveau licence. Ceci constitue une belle
reconnaissance vis-à-vis de la qualité des formations
proposées et valorise encore davantage
les candidats ayant réussi leurs examens
en cours du soir.
En constante mutation
En concertation avec ses organismes partenaires
(instituts de formation, universités,
établissements d’enseignement supérieur,
…), avec des experts de terrain et avec ses
intervenants praticiens, le LLLC adapte et
actualise continuellement son offre de formation
et le contenu de ses cours afin de
donner satisfaction pour autant que possible
aux demandes des apprenants.
D’ores et déjà, il propose des formations en
horaire aménagé afin de permettre à ses participants
de concilier au mieux travail, famille
et formation continue.
Avec 7.000 inscrits par année le Luxembourg
Lifelong Learning Center se doit d’optimiser
ses services en permanence. Epaulé par des
intervenants munis de compétences ad hoc
et actualisées, il a entamé de nouveaux projets
afin de garantir aux intéressées des formations
axées sur l’avenir au sein du marché
du travail et de la société.
Chambre des salariés
Luxembourg Lifelong Learning Center
13, rue de Bragance • L-1255 Luxembourg
Tel.: 27 494 600 • Fax.: 27 494 650
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LG - Février 2016 35

Formation
Ouverture des portes
d’une école pour développeurs
Un endroit qui forme des développeurs opérationnels en seulement trois mois et demi: cela
semble être un rêve un peu fou. C’est pourtant la réalité de WebForce3, la nouvelle école
inaugurée le 14 janvier dernier au Technoport d’Esch-sur-Alzette, en présence de Nicolas Schmit.
Isabelle Schlesser, Nicolas Schmit et Yves Lepage
“
Les TIC sont
pourvoyeurs d’emplois et
cela va s’accentuer dans
les années futures
”
Notre ministre du Travail, de l’Emploi et de
l’Économie sociale et solidaire a assisté le
mois passé à l’inauguration d’une bien singulière
école. En une formation intensive de
490 heures, WebForce3 apprend les secrets
de la programmation à des demandeurs
d’emploi sélectionnés par l’ADEM: une première
au Grand-Duché.
Après une visite guidée des locaux, Nicolas
Schmit a rencontré la première promotion
composée de 17 demandeurs d’emploi, sur
les bancs depuis novembre. Ils sortiront de ce
programme créé par la société française
NumericALL en mars et pourront dès lors
postuler à des postes de développeur - intégrateur
junior.
L’Agence pour le développement de l’emploi
(ADEM) et la société NumericALL, qui opère
l’école WebForce3 en franchise pour le
Luxembourg, sont les deux partenaires de
cette initiative, inscrite dans la stratégie
Fit4coding du gouvernement. «Ce projet
témoigne de la volonté de ce gouvernement
d’investir dans les capacités des gens pour les
préparer à la transformation numérique.
L’investissement social devient ainsi un pilier
de la stratégie Digital Lëtzebuerg», a commenté
le ministre. En outre, des liens forts
avec des entreprises ayant besoin de ces
compétences ont déjà été tissés: Vanksen,
Kneip et PwC par exemple ont déjà montré
leur intérêt en engageant des partenariats
avec NumericALL. Il ne serait pas étonnant
de voir beaucoup d’autres acteurs économiques
du pays suivre leur exemple.
Yves Lepage, co-fondateur et gérant de
NumericALL, a présenté sa pédagogie et l’efficacité
de la méthode de l’école WebForce3,
active en France depuis deux ans déjà. La
directrice de l’ADEM, Isabelle Schlesser, a
quant à elle particulièrement insisté sur la
nécessité de développer des compétences
qui répondent au mieux aux besoins actuels
et futurs des employeurs. «Les TIC sont
pourvoyeurs d’emplois et cela va s’accentuer
dans les années futures», a-t-elle déclaré.
Une formation telle que celle dispensée par
WebForce3 s’inscrit tout à fait dans cette
logique de diminution de l’écart entre les
profils des demandeurs d’emploi et la
demande en force humaine à l’aise avec les
technologies de pointe.
La métamorphose du Luxembourg en un
centre d’excellence High Tech progresse et
l’ouverture de l’école WebForce3 est un
nouvel exemple de l’application de l’initiative
Digital Lëtzebuerg qui vise à renforcer et
consolider le positionnement du pays dans le
domaine de l’ICT.
SoM
LG - Février 2016 37

Brèves économiques
Xavier Bettel, Premier ministre, ministre d’État; S.A.R. la Grande-Duchesse;
Irina Bokova, directrice générale de l’UNESCO
What happens in Davos…
Du 20 au 23 janvier, environ 2.800 personnalités
des mondes économique et politique se
sont retrouvées dans la station de ski huppée
helvétique de Davos pour le Forum économique
mondial (WEF). Le but de l’événement:
«améliorer l’état du monde», selon les statuts
de l’organisation, mais surtout discuter et créer
des liens financiers. Le thème de ce 46 e Forum
était «la quatrième révolution industrielle», un
sujet porteur pour le Luxembourg. Présent en
Suisse accompagné par la Grande-Duchesse
Maria-Teresa, Xavier Bettel y a rencontré de
nombreux chefs d’Etat, notamment David
Cameron, son homologue britannique, avec
lequel il a abordé le sujet du Brexit en préparation
au Conseil européen du 18 février. Il a pu
également vanter les qualités du Grand-Duché
àde potentiels investisseurs. C’est la seconde
fois que Xavier Bettel se rend à cet événement,
alors que son prédécesseur l’avait systématiquement
décliné pendant ses 18 années au
pouvoir.
________________________________________
Mobilité:
le Luxembourg confirme
ses attraits
Sur le podium de l’attractivité mondiale, le
Luxembourg se classe à la troisième place,
talonnant la Suisse et Singapour. C’est ce que
relève l’étude "Indice sur la compétitivité et
les talents", publiée le 19 janvier par Insead
et le groupe suisse Adecco. Dévoilée en
amont du Forum économique mondial
(WEF) à Davos, cette analyse met l’accent
sur la flexibilité du marché du travail et la
mobilité. Un peu plus bas sur l’échelle, on
retrouve de grandes économies telles que les
États-Unis (4 e ), le Royaume-Uni (7 e ) ou
encore le Canada (9 e ).
________________________________________
EY fait son nid
au Kirchberg
Adieu Munsbach, bonjour Avenue John
F. Kennedy. Après quatre années de préparation,
l’entreprise EY (anciennement Ernst
and Young) a pris son envol et s’est posée
au cœur du quartier d’affaire du Kirchberg.
La construction de l’édifice de six étages et
d’une surface de 28.000 m 2
avait débuté
en 2013. L’objectif majeur du déménagement
est une meilleure accessibilité à la fois
pour les clients et pour le personnel. La
migration dans ce nouveau bâtiment
témoigne de la croissance du groupe et de
sa confiance en l’avenir économique
luxembourgeois; sur les six dernières
années, le nombre de collaborateurs d’EY
Luxembourg est passé de 750 à plus de
1.200 personnes.
©Service information et presse (SIP)
La liaison Bettembourg –
Zhengzhou se concrétise
François Bausch, ministre du Développement
durable et des Infrastructures s’est encorerendu
en Chine au début du mois de janvier. Son but:
la négociation avec le gouvernement de l’Empire
du Milieu de différents accords liés directement
au secteur de la logistique. Le plus impressionnant
de ces accords est relatif à l’établissement
d’une ligne ferroviaire entre la capitale de la province
du Henan – Zhengzhou – et la ville de
Bettembourg, d’une longueur d’environ 11.000
kilomètres et passant au travers neuf pays.
________________________________________
Un nouveau CEO
àla tête de nyuko
Martin Guérin était coach professionnel certifié
(plus de 200 entrepreneurs accompagnés
personnellement dont le fondateur de
Deezer), entrepreneur confirmé (trois startups
à son actif), et également enseignant à
l’ESSEC et à l’Ecole Centrale Paris. Après avoir
travaillé sur différents incubateurs parisiens,
il a pris aujourd’hui la tête du facilitateur
entrepreneurial nyuko, une référence dans
l’écosystème de l’innovation et de l’entrepreneuriat
au Luxembourg. «Il ne manque pas
grand-chose pour que le Luxembourg "Startup
Nation" prenne sa place sur l’échiquier
mondial de la course à l’innovation», a commenté
cet homme de terrain.
Photo de presse

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Brèves économiques
Fabrice Leonardi
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Buderus, vous êtes prêts pour le futur. Dans la
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éprouvées sont combinées aux techniques
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maintient son excellente qualité sur le long
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thermique, les impuretés et les résidus de
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Illustrations fournies par Buderus
Un nouveau responsable
Commerce et Industrie
chez KPMG
Fabrice Leonardi a repris les fonctions de Louis
Thomas qui prendra également de nouvelles
responsabilités au sein de la firme. Le nouveau
responsable du service Commerce et Industrie
est actuellement associé dans le service
Corporate Audit. Au cours de ses 25 ans de
carrière, il a audité de nombreuses entreprises
locales et internationales et a une grande
expérience dans la consolidation et dans les
normes IFRS pour les multinationales.
________________________________________
La Fnac arrive
dans un peu plus d’un an
Après Galeria Inno et Delhaize, c’est l’enseigne
française de distribution de biens
culturels, de loisirs et de technologies qui a
annoncé fin janvier sa présence au sein du
futur complexe du Royal-Hamilius au centre
de Luxembourg-Ville. Date d’ouverture
prévue: avril 2018. Jusqu’à présent, les plus
proches magasins de l’enseigne étaient
situés à Metz et Liège. L’inauguration du
centre commercial Royal-Hamilius en tant
que tel aura lieu en 2019, une fois les
bureaux et logements du complexe terminés.
________________________________________
Starbucks pose
ses valises au Luxembourg
Le colosse de Seattle aux 23.391 locations
dans le monde s’est installé au Grand-Duché
durant le mois de janvier. L’enseigne a
ouvert deux établissements, l’un dans l’aéroport
du Findel, et l'autre à l'aire de
Berchem. Le Luxembourg est le 24 e
pays
européen à être pénétré par cette grande
multinationale.

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Economie & finance
Une année de travail
La Présidence luxembourgeoise du Conseil de l’UE a pris fin au 31 décembre 2015.
Interview avec Étienne Schneider – Vice-Premier ministre, ministre de l’Économie,
ministre de la Sécurité intérieure et ministre de la Défense – sur l’année écoulée.
“
L’espace Schengen
n’est pas un obstacle en
matière de sécurité
”
Dans le cadre du “Digital Lëtzebuerg“,
le ministère de l’Economie a mis en
place un écosystème pour les entreprises
innovantes de l’ICT avec un fond
d’investissement de 19,2 millions
d’euros. Le Luxembourg en tant que
lieu de lancement de start-up est-il
déjà une réalité et quelles en sont les
retombées économiques pour l’économie
nationale?
La mise en place de ce “Seed Fund“ dédié au
secteur de l’ICT me tient particulièrement à
cœur car il facilite le financement de telles
entreprises en phases d’amorçage et de
démarrage. Le financement “early stage“ est
considéré comme un obstacle majeur à la
création d’entreprises innovantes. Ce fonds
aura un impact sur deux éléments stratégiques
clés de mon ministère.
Premièrement, sur le secteur ICT, qui a toujours
été au centre de la stratégie de diversification
économique nationale. De par son
caractère transversal, ce secteur est destiné à
jouer un rôle toujours plus important. Le secteur
ICT se traduit non seulement par son
poids grandissant dans l’économie nationale,
mais aussi comme réel moteur de croissance
horizontale pour d’autres domaines comme les
finances, notamment par l’essor des “FinTech”.
Deuxièmement, afin que notre pays bénéficie
de nouvelles vagues d’innovations et se positionne
de façon durable comme un centre
d’excellence international en termes d’ICT,
nous devons développer au Luxembourg un
écosystème qui fournit un encadrement propice
à la création et au développement de telles
jeunes entreprises innovantes. Cet écosystème
se développe avec l’émergence d’incubateurs
publics et privés ou avec des instruments
comme le “Seed Fund“. Un tel écosystème
est un élément central qui permettra au
Luxembourg d’attirer des start-up européennes
et internationales dans des domaines
d’avenir tels que la cyber-sécurité, le
“BigData“, les “FinTech“ ou les télécommunications
et services satellitaires.
Ce projet est un très bon exemple de partenariat
public-privé réussi. En outre, je me réjouis
du lien fort entre ce “Seed Fund“ et des
acteurs clés de la recherche publique luxembourgeoise,
comme le laboratoire SnT de
l’Université du Luxembourg. Le SnT a été
impliqué dès l’origine et cette contribution
facilite le processus de transfert de technologies
afin de valoriser au mieux les résultats de
recherche générés afin d’en garantir des
retombées économiques nationales qui sont
d’ailleurs difficilement chiffrables. En général,
le secteur ICT est l’un des principaux piliers de
l’économie luxembourgeoise et représente
près de 7% du PIB et compte à son actif non
loin de 15.000 emplois hautement qualifiés.
Depuis 2013, c’est 135 millions d’euros
qui ont été investis dans 100.000 m 2
de surfaces de logistique construites.
Est-ce là le signe que l’industrie garde
une place importante dans l’économie
nationale?
La logistique représente le deuxième secteur
après celui des TIC. En vue de le développer,
le gouvernement a défini un plan d’action
afin de positionner le Luxembourg comme
42
LG - Février 2016

plateforme logistique intercontinentale et
multimodale en Europe dans le domaine de
la logistique à valeur ajoutée.
Les atouts du Luxembourg pour y réussir
sont multiples. Et le premier d’entre eux est
sa situation géographique favorable au
milieu et à l’intersection des deux corridors
principaux de l’Europe occidentale sur les
axes nord-sud et est-ouest. S’y ajoutent de
bonnes infrastructures comme notamment le
réseau autoroutier, les connexions ferroviaires
multimodales, l’aéroport de fret et ses
multiples connexions aériennes à travers le
monde. La qualité des services des prestataires
logistiques basés à Luxembourg, ainsi
que la facilité d'accès des autorités gouvernementales
et douanières font du Grand-
Duché un point d'accès idéal aux marchés
mondiaux.
Sans «réel» marché national, la logistique
luxembourgeoise est fortement dépendante
des flux internationaux de marchandises.
Mais au milieu du réseau logistique de
l’Europe occidentale et du marché européen
de 500 millions de consommateurs, le secteur
logistique promet de générer de la croissance
économique à travers la création d’activités
logistiques à valeur ajoutée. Dans ce
contexte, il est également important de
saluer que l'Université du Luxembourg vient
d’annoncer la création d’un centrede recherche
en logistique en collaboration avec le
Massachusetts Institute of Technology
(MIT).
Afin de faciliter l’implantation d’activités logistiques
nouvelles, le plan d’actions logistiques
du gouvernement prévoit, entre autres, la
mise à disposition de surfaces foncières à des
entreprises réalisant un projet à valeur ajoutée.
Dans ce contexte, les zones d’activités
économiques “Eurohub Centre“ à Contern et
Eurohub Sud à Bettembourg/Dudelange ont
été désignées comme zones dédiées. Grâce à
sa connectivité ferroviaire aux ports européens,
son accès direct au réseau autoroutier,
la proximité du terminal pour conteneurs, le
centre de tri ferroviaire, ainsi que l’autoroute
ferroviaire, Eurohub Sud est destiné à devenir
une zone logistique de premier choix en
Europe. La surface d’entreposage totale à
potentiel logistique est de 230.000 m 2 .
Le Grand-Duché s’oriente donc progressivement
vers une diversification
de son économie?
Au fil de son histoire, le Luxembourg s’est réinventé
économiquement plusieurs fois pour
Étienne Schneider
devenir indépendant d’un secteur dominant.
L’économie était dominée par l’industrie sidérurgique
jusque dans les années 1970.
L’essor de l’industrie sidérurgique et sa primauté
dans la création de la richesse économique
avait entraîné le gouvernement luxembourgeois
de l’époque à une politique de
diversification industrielle. A partir des années
1950, le Luxembourg a ainsi pu attirer les premières
entreprises américaines comme
GoodYear ou DuPont de Nemours.
Parallèlement au déclin continu de l’industrie
sidérurgique, le secteur financier s’est développé
au cours des années 80 et 90 pour devenir
la locomotive de la croissance. Ainsi se
répétait à nouveau la dépendance nationale
par rapport àun secteur d‘activités spécifique
et la nécessité d’une diversification sectorielle
devenait évidente. Afin de se protéger contre
d’éventuels chocs extérieurs, le gouvernement
avait initié en 2004 une nouvelle politique de
diversification économique basée sur une spécialisation
multisectorielle. Il s’agit du secteur
des TIC, de la logistique, des biotechnologies
et des écotechnologies. Cette nouvelle mutation
est en cours. D’après les dernières données
disponibles, ces cinq secteurs représentent
environ 9,6% de la valeur ajoutée brute
générée au Luxembourg et près de 29.000
emplois dans plus de 2.600 entreprises.
LG - Février 2016
43

“
La logistique représente
le deuxième secteur
après celui des TIC
”
Quel bilan peut-on tirer de la
Présidence luxembourgeoise, et quel
avenir pour Schengen?
Cette Présidence a été marquée par deux
événements importants, à savoir l’attentat
déjoué dans le Thalys Amsterdam-Paris le 21
août 2015, et les attentats de Paris du 13
novembre 2015. Dans ce contexte, la pression
sur la Présidence luxembourgeoise, qui
devait parvenir à proposer des mesures
concrètes, a été extrêmement élevée.
Ainsi, en réaction à ces attaques, la Présidence
luxembourgeoise avait organisé le 20 novembre
2015 un Conseil «Justice et Affaires intérieures»
extraordinaire portant sur la lutte
contre le terrorisme. Au cours de ce dernier,
des mesures urgentes et opérationnelles ont
étés définies pour mieux combattre le terrorisme.
Ce Conseil avait rappelé sa revendication
pour l’introduction dans l’UE d’un registre
efficace de données des dossiers passagers
dénommé “Passenger Name Record“.
Proposée par la Commission européenne en
2011, la directive vise à réglementer le transfert
vers les États membres, par les compagnies
aériennes, des données PNR des passagers
des vols internationaux, ainsi que le traitement
de ces données par les autorités compétentes.
La Présidence luxembourgeoise a
dans ce contexte accordé une priorité particulière
au dossier PNR, et après des négociations
intenses, nous sommes parvenus à
obtenir avec le Parlement européen et la
Commission un accord en trilogue équilibré.
Des avancées dans la lutte contre le trafic des
armes à feu ont aussi étés réalisées, en particulier
un règlement d’exécution sur les normes
minimales pour la désactivation des armes à
feu a été poursuivie suite à la pression exercée
par le Conseil et notamment par la Présidence.
Un autre domaine en matière de lutte contre
le terrorisme concerne le renforcement des
contrôles aux frontières extérieures de
l’Union européenne. La Présidence luxembourgeoise
a plaidé pour une utilisation plus
efficace des instruments existants avant
d’envisager de nouvelles mesures. L’espace
Schengen n’est pas un obstacle en matière
de sécurité. La Présidence luxembourgeoise
aainsi tout fait pour éviter que Schengen ne
soit remis en cause.
Un autre point du programme de la
Présidence a été l’échange d’informations
entre les Etats membres et avec l’agence
Europol. Pour ce qui est de l’échange d’informations
policières et judiciaires, le message
de la Présidence envers les Etats membres a
été clair: chaque Etat membre doit apporter
sa contribution!
Il s’agit d’entrer les informations relatives aux
combattants terroristes étrangers dans le
Système Information Schengen (SIS II), et de
soutenir le travail d’Europol, notamment en
alimentant les bases de données pertinentes
de l’agence. Bien que des progrès significatifs
aient été réalisés dans le cadre de cet
échange, de nombreuses corrections doivent
encore être apportées.
En ce qui concerne le volet "sécurité intérieure",
la Présidence luxembourgeoise a
dépassé de loin ses objectifs initiaux: au
total, 40 mesures en matière de sécurité intérieure
ont pu être définies.
Ce succès tient certes au contexte général de
menace terroriste pendant le deuxième
semestre 2015, mais aussi à notre méthodologie
pour faire avancer et approuver les dossiers
améliorant la sécurité des citoyens européens
et renforçant la lutte contre le terrorisme.
Propos recueillis par JuB
44
LG - Février 2016

TRALUX a été récompensé
du Prix Luxembourgeois
de la Qualité
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dans la catégorie
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Nous remercions
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Economie & finance
Une étude publiée par l’ALFI
montre une croissance continue
des fonds immobiliers luxembourgeois
L’Association luxembourgeoise des Fonds d’Investissement (ALFI) a publié la 10 e édition
de son étude annuelle présentant le secteur des fonds immobiliers domiciliés au Luxembourg.
L’étude réalisée par EY Luxembourg analyse le développement du marché des fonds immobiliers
(Real Estate Investment Funds – REIFs) en 2014 et au cours du premier semestre 2015.
“
Bien que les investisseurs
viennent principalement
d’Europe, un nombre
significatif d’entre eux
vient des Amériques, d’Asie
et du Moyen-Orient
”
Pour la première fois, une nouvelle catégorie
de véhicule d’investissement dénommée
"Manager-Regulated AIF" a été ajoutée dans
l’étude qui, jusqu’à présent, couvrait les fonds
investissant directement dans l’immobilier
(Direct REIFs), les Sociétés d’Investissement en
Capital à Risque (SICAR) investissant en
immobilier et les fonds de fonds immobiliers.
Denise Voss, présidente de l’ALFI, commente:
«Nous réalisons notre étude sur les fonds immobiliers
luxembourgeois depuis l’année 2006, un
marché qui n’a cessé d’évoluer considérablement
depuis lors. L’objectif du Luxembourg est
de mettre à la disposition des gestionnaires d’actifs
des structures efficaces qui leur permettent
de distribuer leurs fonds à l’échelle mondiale, et
nous pensons que cette nouvelle étude confirme
que les effortsentrepris par le Luxembourg en la
matière ont été couronnés de succès».
Kai Braun, associé et Alternatives Advisory
Leader chez EY, a dit: «Les résultats de l’étude
confirment clairement la position du
Luxembourg comme domicile de premier
choix pour des fonds immobiliers créés avec
l’objectif d’investir au niveau international et
d’êtredistribués sur une base transfrontalière.
Depuis l’introduction de la Directive AIFM, la
tendance à constituer des fonds d’investissement
internationaux au Grand-Duché s’est
accélérée, les gestionnaires hors Union européenne
utilisant le Luxembourg comme leur
plateforme de distribution européenne».
Le nombre total de fonds immobiliers repris
dans l’étude a augmenté de 10% par rapport
à l’étude réalisée en 2014. Depuis 2006,
le nombre de Direct REIFs (Manager-
Regulated AIFs exclus) a affiché un taux de
croissance annuel moyen de 16,45%».
Les principaux résultats de l’étude 2014 sont
les suivants:
- Le nombre de fonds immobiliers luxembourgeois
nouvellement créés a augmenté.
-27 Direct Funds, y compris trois Manager-
Regulated AIFs ont été lancés en 2014, une
nette progression par rapport à 2013 où 18
Direct Funds, dont deux Manager-Regulated
AIFs, furent créés.
-Cinq fonds de fonds immobiliers ont été
lancés en 2014 comparativement à deux
seulement en 2013 et un seul en 2012.
-Les premiers chiffres pour le premier semestre
de l’année 2015 sont bons, avec huit nouveaux
Fonds d’Investissement Spécialisés
(FIS), trois Manager-Regulated AIFs et un
fonds créé sous la Partie II de la Loi de 2010.
46
LG - Février 2016

Kai Braun et Denise Voss
-Les fonds poursuivant une stratégie multisectorielle
(investissements dans une grande
variété de secteurs) constituent toujours l’essentiel
des fonds analysés avec une part de
61% (par rapport à 57% dans l’étude de
2014). Parmi les différents secteurs prisés, le
commerce de détail a été le secteur préféré
pour 45% des participants à l’étude, comparé
à seulement 27% l’année précédente.
-40% des fonds orientant leurs investissements
vers des régions géographiques précises
se sont concentrés sur un seul pays. Ce
pourcentage est stable par rapport à l’année
précédente, mais en nette hausse comparé
aux 27% et 35% enregistrés dans les études
réalisées par l’ALFI en 2012 et en 2013, ce
qui confirme la tendance vers la simplification.
70% des Direct Funds de l’étude investissent
exclusivement en Europe, alors que
8% investissent uniquement dans la région
Asie-Pacifique et 3% uniquement dans les
Amériques.
-Bien que les investisseurs viennent principalement
d’Europe, un nombre significatif
d’entre eux vient des Amériques, d’Asie et
du Moyen-Orient, ce qui confirme l’attrait
mondial des fonds luxembourgeois.
-Les Direct Funds et fonds de fonds immobiliers
domiciliés au Luxembourg sont surtout
utilisés par de petits groupes d’investisseurs
institutionnels, 87% de ces fonds ayant
moins de 25 investisseurs – ce qui représente
une augmentation de 3 points de pourcent
par rapport l’étude précédente.
-2% seulement des fonds immobiliers du sondage
ont déclaré avoir plus de 100 investisseurs.
-Les Direct Funds sont distribués à grande
échelle, tout en mettant l’accent sur des
régions géographiques spécifiques. 26%
seulement de ces fonds sont offerts dans un
seul pays, alors que 20% des fonds examinés
sont distribués dans plus de six pays.
Finalement, la majorité des fonds – soit 54% –
est distribuée dans deux à cinq pays.
-Bien que la structure des fonds à compartiments
multiples reste attrayante pour des
raisons pratiques et de coûts, la tendance des
années passées va plutôt vers une simplification
des structures et des stratégies, et cette
tendance se confirme dans l’étude 2015.
-Tous les fonds immobiliers (à l’exception des
Manager-Regulated AIFs) créés au cours des 30
derniers mois au Luxembourg ont été créés sous
forme de Fonds d’Investissement Spécialisé
(FIS). Le régime FIS est manifestement devenu le
régime légal de prédilection pour toute création
de fonds et fonds de fonds immobiliers réglementés
au Luxembourg. Suite à la modernisation
de la législation sur les sociétés en commandite
simple (SCS) en 2013, on observe une tendance
croissante vers l’utilisation des dites SCS et
de sociétés en commandite spéciales (SCSp).
Communiqué par l’ALFI
LG - Février 2016
47

Economie & finance
Trailblazing spouses
Trailing spouses are the unsung heroes of international relocations, playing an essential
role in the success of foreign assignments. With increased support available to cushion
change for expats, those accompanying their other half overseas can carve out new
opportunities in a supporting and nurturing environment. LFF talked to four partners of
financial sector employees who gave up their jobs to follow their spouses to
Luxembourg to find out how they have been able to reinvent their careers in Luxembourg.
Five years ago, Camilla Herlev Jensby and
her husband were juggling senior banking
jobs in Denmark with a hectic family life.
«My husband and I were coming home late
every evening, and we saw very little of our
three young children, so we were ready to
do something drastic. When my husband
was offered a high-level position with an
American bank in Luxembourg, we jumped
at the chance».
Herelev Jensby spent her first year in
Luxembourg, settling their three children
into their local school in the city. However, a
chance meeting at a pilates class with a fellow
expat mother, Mette Stadsgaard-Haun,
herself a former banker in Denmark, led to a
business partnership and the creation of
ByDK (www.bydk.lu). «We both wanted to
do something completely different, and it
felt like the right time to reinvent our
careers», explains Stadsgaard-Haun whose
husband works for a Scandanavian bank in
the financial centre. «We both loved Danish
design that by its nature is minimalist and
unique, and that was not on offer in
Luxembourg so we wanted to fill that gap».
The businesswomen set about buying their
first design collection from the annual
Copenhagen fashion and design fair, and
reached out to a group of expat women for
support. «The network we developed
through the “Nordic Women’s Club”, which
is a group of small entrepreneurs was very
important to us, as we developed our business
in Luxembourg. Just to have different
people in your life to exchange ideas with,
who you could connect with was very helpful»,
adds Herlev Jensby.
Having given up his promising career in training
and development in Vancouver,
Canadian Tim Driscoll followed his spouse to
Luxembourg twelve years ago. His French
wife had accepted a job at the Royal Bank of
Canada in Luxembourg, one of the countries
largest financial sector employers. «People
don’t know when they arrive in Luxembourg
that there is a large expat community who
can help them integrate into the country and
network with the home culture. Many
groups can help you re-establish yourself
and start assessing what the potential work
opportunities are. In fact, it was an expat
friend who told me, that because I am married
to a French citizen, I could work in
Luxembourg». In many countries, the trailing
spouse is permitted a dependent visa
that does not allow them to work. However,
EU law allowed Driscoll, as a foreign national
to work in Luxembourg, which enabled him
to bring his training skills to the marketplace.
«It is easy to find work here, it really is»,
explains Driscoll who spent his first years
offering language training. In 2008, spotting
agap in the market for a language and HR
training agency, Driscoll set up EVA Training,
now a successful enterprise in Luxembourg.
«Although the process of setting up the business
was speedy, there were rigorous checks
made about our business viability and credentials.
In Luxembourg, the government
requires that you have a requisite degree and
related experience to be permitted to set up
abusiness. My business partner has experience
of being a company director, and I also
have an educational diploma from
Cambridge University, which qualifies me to
manage a language school», adds Driscoll.
«The Luxembourg government came to our
offices to check the premises, and examined
our training material, and authorisation documents.
It was appreciated by us because we
are a legitimate company, but it did come as
asurprise, but reassuring at the same time».
Following her move to Luxembourg from
London in 2011, former Canadian nurse Tara
Donnell plunged herself into following her
passion of acting and making her dream of
producing a feature film a reality.
«Before relocating to Luxembourg, my husband,
who works as a financial controller,
was based in Germany and London. During
those years I was a stay at home mum, but
I took the opportunity to study drama»,
explains Donnell. «After we had relocated to
Luxembourg, I joined a well-established
drama society in the city and realised that
there was a clear demand for professional
coaching, so I jumped in with both feet and
the minute I started offering acting workshops,
the doors opened up, and opportunities
came by» explains Donnell who herself
has appeared in a few films already.
48
LG - Février 2016

“
Many groups
can help you re-establish
yourself and start assessing
what the potential work
opportunities are
”
«Three years ago Luxembourg received its first
Oscar, for the animated film Mr. Hublot, so the
industry is rapidly developing and is very welcoming
to new talent», points out Donnell.
«It was a challenge, at first, to relocate with
young children, and to manage acting workshops
simultaneously, but the Luxembourg
government does a wonderful job of supporting
families. Thereare registered childminders
in the city who could step in and help me
when I had to work. In total, it works out to be
around ten euros an hour for my three children
for the times they are in childcare, so the country's
subsidised child care makes working possible
for people like me in the creative sector».
Stadsgaard-Haun family
Tara Donnell
During the workshops, Donnell was inspired to
create a film project with her acting students.
The idea for her first short film, “Oleander”
which tackles the worldwide humanitarian issue
of trafficking of humans had been seeded during
aspell working as a nurse in a shelter for prostitutes
and volunteering in Central America. «The
experience of working as a nurse in a safe house,
supporting abused women never left me, and
Iwanted to bring these issues to the screen».
The Luxembourg Film Fund invests 40 million
euros annually in the industry, but as a firsttime
filmmaker, Donnell wanted to try doing
it on her own. «I raised the money through
Crowdfunding campaigns and the proceeds
of my acting workshops, but the key was the
support of Luxembourg film professionals
who believed in my vision and gave their time
to the project, many helping out for free».
Herlev Jensby family
The short film premiered at the British-Irish
Film Festival in October to rave reviews, and
Donnell is hopeful that her first film will soon
be screened in festivals around the world.
«Oleander was my first project, and we filmed
it in only three days, but the feedback I
have received has been incredible. My plan
now is to develop Oleander into a television
series, so I am in the process of submitting
my proposals to Amazon Studios, so watch
this space», concludes Donnell who is also
working as a casting director now too. GM
Source texte et photos: LuxembourgFor Finance
LG - Février 2016
49

Brèves communales et ministérielles
Ecole Internationale de Differdange
Un enseignement
multilingue et multiculturel
La loi portant sur la création de l’Ecole
Internationale à Differdange a été votée par la
Chambre des Députés au 20 janvier 2016. Le
ministre de l’Education, Claude Meisch avait
déclaré qu’«avec une population hétérogène,
un modèle unique ne suffit pas». D’où une
école publique internationale qui proposera des
cursus francophone et anglophone afin que
chaque élève, indépendamment de sa langue
maternelle, ait une chance de réussite scolaire.
________________________________________
Le bilan “Transport“
de la présidence
luxembourgeoise
Le 25 janvier 2016, le ministre du
Développement Durable François Bausch a
présenté devant le Comité Transport du
Parlement européen à Bruxelles, les travaux
réalisés par la Présidence luxembourgeoise du
Conseil de l’UE. Il a précisé que l’objectif de se
concentrer sur les dossiers prioritaires avait été
atteint.
«Justice
et Affaires intérieures»
En date du 25 janvier 2016, le Vice-Premier
ministre, ministre de la Sécurité intérieure,
Étienne Schneider, a participé au Conseil
informel dans le domaine de la Justice et des
Affaires intérieures de l’Union européenne qui
s’est tenu à Amsterdam. Les ministres ont
débattu de l’échange d’informations et de
renseignements entre les États membres et
Europol ainsi qu’avec Interpol dans le cadre de
la lutte contre le terrorisme. La lutte contre la
cybercriminalité, deuxième priorité de la
Présidence néerlandaise, a également fait
l’objet des discussions à Amsterdam.
________________________________________
Assermentations
Par arrêté grand-ducal du 11 janvier 2016,
Joëlle Elvinger a été nommée aux fonctions de
bourgmestrede la commune de Walferdange.
Par arrêté ministériel du 18 janvier 2016, Nic
Wiot a été nommé aux fonctions d’échevin de
la commune de Walferdange, Jean-Paul
Muller a été nommé aux fonctions d’échevin
de la commune de Schengen et Mario Glod a
été nommé aux fonctions d’échevin de la
commune de Troisvierges. Les intéressés ont
prêté serment devant Dan Kersch, ministre de
l’Intérieur. «Je jure fidélité au Grand-Duc,
d’observer la Constitution et les lois du pays,
et de remplir avec zèle, exactitude, intégrité et
impartialité les fonctions qui me sont
confiées».
Source: Ministère de l’Intérieur /
Direction des affaires communales
________________________________________
Esch-sur-Alzette,
àl’écoute de sa population
La ville organise une participation citoyenne
quant à sa politique d’intégration. Soutenue
par l’OLAI (Office Luxembourgeois de
l’Accueil et l’Intégration) et le SYVICOL
(Syndicats des Villes et Communes
Luxembourgeoises), l’initiative vise à favoriser
les réflexions et les échanges des citoyens résidents
sur les Terres Rouges. Rendez-vous
samedi 20 février, de 10 h à 12 h à l’Hôtel de
ville.

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Habitat & construction
Dans les méandres
du logement luxembourgeois
Selon l’Observatoire de l’Habitat, les ventes de maisons ont augmentées de 5,8% et les
appartements de 9,8% en seulement un an. Il faut compter en moyenne, 1.562 euros
pour louer un appartement en ville (6.968 euros le m 2 )et 1.045 euros à Esch-sur-Alzette
(4.280 euros le m 2 ). Avec 975.980 euros pour une maison dans la capitale contre
588.984 euros sur les Terres Rouges, les prix sont disparates en fonction des communes.
Rencontre avec Marc Hansen, ministre du Logement et ministre délégué à l’Enseignement
supérieur et à la Recherche.
Quelle est la situation du logement au
Luxembourg?
Elle est complexe et inhérente au fait que
nous sommes un petit pays à la croissance
immobilière limitée. Cependant le
Luxembourg reste très attractif; en 2013,
notre solde migratoire était de 11.000 personnes,
en y ajoutant les naissances nationales,
cela donne une augmentation de la
population de 13.000 personnes en 2013.
C’est l’équivalent de la population d’une ville
comme Bettembourg ou Hesperange. Sans
oublier que les enfants quittent de plus en
plus tôt le domicile familial. Trouver des
logements dans ces conditions n’est pas
facile et il faut tenir compte des contraintes
liées à notre patrimoine mais aussi aux zones
naturelles protégées.
Il n’existe pas une cause unique à la complexité
de la situation actuelle mais bien une
multitude de facteurs.
En 2015 le prix d’un logement à
Luxembourg a augmenté de + 4.5%,
n’est-ce pas là le problème d’une offre
toujours trop insuffisante par rapport à
la demande?
Il faut bien évidemment augmenter l’offre de
logements et de par les promoteurs publics que
sont les communes, le Fonds du logements ou
la SNHPM (Société Nationale des Habitations à
Bon Marché) qui sont sous la tutelle du ministère
du Logement. Cependant ils ne résoudront
pas à eux-seuls la problématique. Les
partenariats avec les promoteurs privés sont la
clef pour trouver des terrains constructibles.
N’y a-t-il pas un risque démocratique
dans le fait que les Luxembourgeois
soient propriétaires et que l’autre moitié
des résidents, les étrangers, soient des
locataires?
En comparaison avec la France ou
l’Allemagne où la location est plus importante
que chez nous, le Luxembourg - de par
son histoire -est un pays traditionnellement
de propriété. Néanmoins, cela est en train de
changer car la population change.
En tant que main publique, nous devons
faire en sorte qu’il y ait suffisamment de
logements. Et nous multiplions nos efforts
dans le secteur locatif qui fait défaut et
notamment dans les logements sociaux
encore trop peu nombreux.
Vous aviez déclaré que la politique du
Fonds du logement serait axée sur le
locatif, cependant la construction de
maisons entre 440.000 et 480.000
euros à Mondorf-les-Bains, destinées
àla vente privée n’est-elle pas contradictoire?
Tout dépend de la situation, s’il y a des projets
qui sont vendus aujourd’hui, c’est parce
qu’ils ont été introduits dans la procédure il
yaquelques années déjà. La nouvelle mission
du Fonds du logement est celle qui va
de pair avec le projet de loi actuellement en
procédure législative. La loi qui n’est pas
encore votée permettra d’augmenter le
nombre d’habitations, de maisons et d’appartements
sur le marché locatif.
Car subventionner - comme dans les années
passées - des habitations destinées à la vente
pour qu’elles partent à termes des obligations
sur le marché privé, ce n’est pas favoriser
le parc immobilier de l’Etat. Le secteur
de la promotion publique doit œuvrer pour
que les habitations qu’il subventionne restent
une propriété étatique afin d’en faire
profiter le plus grand nombre; d’où le choix
du locatif.
52
LG - Février 2016

Marc Hansen
“
Le secteur de la promotion
publique doit œuvrer
pour que les habitations
qu’il subventionne restent
une propriété étatique
”
La recherche connait beaucoup de liens
avec le secteur privé, est-ce également
le cas entre l’Uni.lu et les entreprises
du pays?
Il existe des centres interdisciplinaires comme
le SnT (Interdisciplinary Centre For Security,
Reliability and Trust) ou le LCSB (Luxembourg
Center for Systems Biomedicine) qui ont des
implications très profondes dans le secteur
privé mais il existe aussi des partenariats dans
d’autres domaines comme la finance ou le
monde juridique par exemple.
La recherche fondamentale d’une université
est intrinsèquement liée à la qualité et l’excellence
de l’enseignement qu’elle véhicule.
Et la réputation de l’Université de
Luxembourg en la matière est déjà assise
dans la Grande-Région et au-delà.
Néanmoins, son impact socio-économique
doit augmenter et l’Uni.lu doit s’ouvrir davantage
au secteur économique mais également
et plus largement à la société toute entière. Et
je pense que le nouveau recteur va dans ce
sens. L’Uni.lu ne doit pas devenir une tour
d’ivoire, il faut trouver le juste milieu entre
l’ouverture vers la société, vers l’économie et
donc vers les entreprises tout en gardant un
enseignement académique de qualité. JuB
LG - Février 2016
53

Habitat & construction
Tralux, résolument humaine et moderne
L’entreprise de construction installée à Bettembourg a fêté l’an passé ses 40 années
d’existence. Initialement reconnue dans le domaine des travaux publics pour ses ouvrages
d’art, Tralux Construction a étoffé au fil des ans son savoir-faire. Elle offre maintenant
une large palette de métiers et services liés à la construction d’ouvrages, de bâtiments
neufs ou en réhabilitation, en tant qu’entrepreneur de gros œuvre ou Entreprise Générale.
Franck Becherel, directeur général de l’entreprise depuis 2009, revient avec nous sur le
développement de l’entreprise et ses ambitions.
Après 40 ans d’activité, quel bilan
tirez-vous des premières décennies de
Tralux Construction?
Notre anniversaire est pour nous l’illustration
de notre pérennité au Grand-Duché de
Luxembourg. A l’image du pays qui a développé
et diversifié ses activités durant ces
quatre décennies, Tralux Construction a toujours
su être à l’écoute du marché et de ses
clients pour leur offrir les meilleurs services.
Pour cela nous avons élargi nos domaines de
compétences tant en savoir-faire manuel
qu’en management de projet. Spécialisés à la
base dans le gros-œuvre, nous intervenons
désormais aussi en Terrassement-VRD,
comme à Hellange ou nous réalisons actuellement
l’échangeur autoroutier, et possédons
par ailleurs des services dédiés aux secteurs
Résidentiel et Travaux Services Maintenance.
Ce dernier offre la particularité de proposer
des offres d’accompagnement de projet de
construction de toute taille et «à la carte» en
fonction des attentes de nos clients y compris
les missions de conception architecturale, de
bureau d’études et de contrôle technique.
Toute évolution peut changer une entreprise,
qu’en est-il de Tralux Construction?
Nous avons grandi, et notre structure évolue mais
nous veillons à conserver notre socle de valeurs.
En 1986 nous comptions 45 salariés, aujourd’hui
nous sommes plus de 330 personnes. Il est évident
que le recrutement et l’intégration de nouveaux
collaborateurs est un processus auquel
nous attachons beaucoup d’importance. Comme
ànos débuts, nous travaillons animés de valeurs
d’engagement et de respect, toujours orientés
vers la satisfaction du client. Nos équipes ont à
cœur de se dépasser en permanence pour trouver
les solutions aux besoins de nos clients.
Vous avez reçu en 2015 le Prix
Luxembourgeois de la Qualité et de
l’Excellence délivré par le MLQE, que
cela représente-t-il pour vous?
Ce prix représente d’abord une grande fierté
pour l’ensemble des collaborateurs. Il est la
récompense du travail accompli depuis tant
d’années pour viser l’excellence. La participation
àce prix impose un exercice d’auto-évaluation
très exigeant à l’image de ce que nous sommes,
mais qui a le mérite d’entretenir un état d’esprit
de remise en cause permanent de nos pratiques.
J’invite d’ailleurs les entreprises ou organismes,
tous secteurs d’activités confondus à postuler à
ce prix. Même si nous avons été évalués à un
haut niveau de qualité et d’exigence, il nous a
permis d’identifier encore d’autres sources
d’amélioration que nous nous attacherons à
mettreen œuvrecar l’amélioration continue fait
partie de notre ADN.
54
LG - Février 2016

“
L’amélioration continue
fait partie de notre ADN
”
Franck Becherel
Comment l’amélioration continue prend-
Le développement durable constitue un des
Nous débutons également la construction
elle forme chez Tralux Construction?
piliers de notre société. Tous les acteurs éco-
d’un nouvel ensemble de bureaux à
nomiques ont une responsabilité. C’est la
Leudelange qui accueillera notre nouveau
Nous n’avons pas de recette miracle, nous
société civile qui contribue aux plus grandes
siège en 2017. Ce projet, pour lequel nous
pensons et agissons comme une start-up.
avancées dans ce domaine. Nous ne décou-
sommes investisseurs, illustre notre ambition
Rien n’est acquis, tout reste à prouver mais
vrons pas les enjeux et avons acquis ces
et notre confiance dans l’avenir. Nous avons
nous avons les qualités pour réussir ensem-
réflexes dans notre fonctionnement depuis
créé en 2015 Tralux Immobilier précisément
ble. Cela passe également par des processus
plusieurs années. Nous sommes labellisés
pour favoriser des partenariats dans le cadre
plus normés comme nos certifications
Entreprise Socialement Responsable par
de développement de projets immobiliers sur
ISO 9001 (qualité), ISO 14001 (environne-
l’INDR depuis 2012 et seule entreprise de
lesquels nous pouvons agir, soit comme inves-
ment) et OHSAS 18001 (sécurité), mais pas
construction de notre taille. Cet engagement
tisseur, soit comme co-promoteur-dévelop-
seulement. Nous entretenons par exemple
prend forme tant dans les domaines
peur ou comme constructeur. Notre ambition
cette culture de l’amélioration via notre pro-
Environnementaux, Santé-Sécurité que
est également de pouvoir proposer à nos
jet interne «Tralux Perform» qui est fondé sur
Sociaux. Nous avons à titre d’exemple noués
clients des offres plus globales en faisant
l’engagement et l’action de groupes de tra-
différents partenariats avec Défi-job pour la
connaître notre pôle de compétences multi-
vail transverses, ou encore par la culture de
réintégration dans le monde du travail
techniques qui s’articule autour des métiers
l’innovation récompensée lors d’un concours
d’anciens détenus, MSF, ou encore Caritas.
de l’électricité, l’HVAC, le chauffage-sanitaire
annuel. Ce dernier existe depuis cinq ans, il
Nous privilégions l’engagement de notre per-
et leur maintenance associée. Quoi qu’il en
permet de récompenser les meilleures initiati-
sonnel sur leur temps de travail au profit des
soit, nous continuerons à nous développer
ves et idées mises en œuvre dans l’entreprise.
plus fragiles ou des populations réfugiées.
avec sérieux et professionnalisme en nous
Ces dernières peuvent être très diverses
La dimension sociale des sociétés à autant
appuyant sur notre principale force, les hom-
comme par exemple des techniques de
d’importance à mes yeux que la satisfaction
mes et les femmes qui composent Tralux
management pour améliorer notre efficacité,
de leurs actionnaires. Nous travaillons pour
Construction.
la création d’outils matériels pour améliorer
servir la société et non l’inverse.
l’ergonomie des postes de travail ou des
innovations de procédés techniques améliorant
notre productivité et dont nous faisons
profiter nos clients.
Comment Tralux Construction envisage-t-elle
l’avenir?
Tralux Construction
Quel est le point de vue de Tralux
Construction en matière de développement
durable?
Nos équipes travaillent actuellement sur de
grands et beaux projets comme celui du
Royal-Hamilius ou encore celui du campus
francophone qui sont autant de défis à relever.
156, route de Luxembourg
L-3254 Bettembourg
Tél.: 52 36 80-1
Fax: 52 36 83
www.tralux.lu
Photos des réalisations ©TRALUX
LG - Février 2016
55

Habitat & construction
25 ans au service de la promotion
du savoir-faire de ses membres,
de la culture du bâti et de la qualité de vie
Définie par la loi luxembourgeoise, la mission de l’Ordre des Architectes et des
Ingénieurs-Conseils, consiste à garantir l’application des droits et des devoirs des cinq
professions OAI d’intérêt public: architecte, architecte d’intérieur, ingénieur-conseil,
urbaniste-aménageur et architecte-/ingénieur-paysagiste. Chacun de ces professionnels,
qu’il soit une personne physique ou morale, doit être inscrit au tableau de l’Ordre pour
exercer sa profession à titre d’indépendant au Grand-Duché.
©Eric CHENAL
Trois missions: légale, professionnelle,
culturelle.
Au-delà de ses missions légales, d’organisation
professionnelle ainsi que d’intérêt
public, l’OAI valorise la véritable dimension
du travail de ses membres, au niveau économique,
social, artistique et culturel, pour un
cadre de vie durable, intelligent et de qualité
L’OAI est membre de nombreuses organisations
internationales: UIA, CAE, FIDIC,
EFCA, ENACA, Euroka,…
«Life Cycle Cost» et «Economie Circulaire».
Concrètement, après la phase de conception
et d'études, et les démarches administratives
d'une complexité toujours croissante, ils
choisissent avec le maître de l'ouvrage les
entreprises et artisans. Ils suivent les travaux,
font respecter les délais, veillent à la qualité
de l'exécution sur laquelle ils engagent leur
responsabilité.
Plus-value des services des membres OAI
Pierre Hurt
“
Les membres de l’OAI
offrent au maître d'ouvrage
une forte personnalisation
de la construction
”
«Design first, then build»
Toute création, qu'elle soit artistique, architecturale,
technique ou artisanale, est rendue
plus cohérente, esthétique et durable par une
conception professionnelle, indépendante,
intégrée et détaillée. Il faut éviter que la
construction ne soit réduite à un processus
industriel et commercial, et promouvoir, dès
l'origine du projet, une conception de qualité.
Le travail des membres de l’OAI consiste
en une planification créative, fonctionnelle
et économique ainsi que dans la coordination
et la supervision de la réalisation.
Les membres de l’OAI offrent au maître
d'ouvrage, par un dialogue permanent, une
forte personnalisation de la construction et
une mise en adéquation du projet à réaliser
avec le budget à disposition, tout en étant
prêts à engager les projets selon les principes
Le regroupement des cinq professions OAI
dans une même organisation professionnelle,
revêt un caractèreassez exceptionnel et facilite
la prestation de services coordonnés: la constitution
d'équipes pluridisciplinaires de maîtrise
d'œuvreaboutit à une collaboration efficace et
synergique entre les différents concepteurs
pour mieux répondre aux exigences des maîtres
d'ouvrage quant aux garanties de qualité,
de respect des devis et des délais, et à la simplification
des relations contractuelles.
Le Luxembourg est situé au cœur de l'Europe,
au carrefour culturel et économique constitué
notamment par l'Allemagne, la Belgique et la
France; situation qui stimule les créations architecturales
et techniques de qualité, ainsi que
l'innovation par les échanges interrégionaux et
internationaux. Elle favorise également la
constitution d'équipes polyglottes et pluriculturelles.
Ces influences se traduisent par une
identité de la construction propre au pays.
56
LG - Février 2016

L'ouverture de ces professionnels sur le
monde est accentuée par le fait que le personnel
des bureaux a souvent étudié à l'étranger,
et conserve de cette expérience, outre un
enrichissement culturel personnel, une faculté
accrue d'adaptation aux marchés étrangers.
Grâce à l'implantation à Luxembourg, ces dernières
années, de grands clients internationaux,
les bureaux membres de l'OAI ont eu l'occasion
de constituer un savoir-faire et un réservoir
d'expériences utiles à leurs projets futurs.
Comment se documenter sur l’architecture,
l’ingénierie et l’urbanisme au
Luxembourg?
Comment entrer en contact avec un membre OAI?
Tous les architectes, ingénieurs-conseils, architectes
d’intérieur, urbanistes/aménageurs,
architectes-/ingénieurs-paysagistes établis
aux Luxembourg sont répertoriés sur le site
www.oai.lu dans l’annuaire des membres
OAI, outil de recherche convivial et puissant.
Brochure «Construire – de l’idée à la réalisation
avec votrearchitecte et ingénieur-conseil»
Cette brochure est disponible à la rubrique «services»
du site www.oai.lu en cliquant sur «Pourquoi
construire avec l’architecte/l’ingénieur-conseil?».
GUIDE OAI REFERENCES 2016
11e édition du Guide OAI Références 2016:
découvrez les 750 projets de 209 membres
de l’OAI! Disponible au prix de 25 euros
auprès du secrétariat de l’OAI et de nombreuses
librairies au Luxembourg. À commander
par courriel oai@oai.lu.
Livre + 25
Publié dans le cadre de son 25 e anniversaire, cet
ouvrage présente sur 25 chapitres thématiques
la variété et la multiplicité des initiatives de
l’Ordre tant au niveau légal, réglementaire,
déontologique, d’organisation professionnelle
au service de ses membres, que d'acteur culturel
agissant dans l’intérêt général. Disponible au
prix de 25 euros auprès du secrétariat de l’OAI
et de nombreuses librairies au Luxembourg.
Àcommander par courriel oai@oai.lu.
Architectour.lu
La 2 e édition du guide d'architecture contemporaine
du Luxembourg présente 14 itinéraires
à travers le Grand-Duché et vous propose
la découverte de 294 réalisations. Plus qu’un
livre, un véritable outil interactif disponible sur
www.architectour.lu. Disponible en version
imprimée à l’OAI et dans tous les bureaux
touristiques au Grand-Duché.
Bauhärepräis OAI 2012
Le livre«Bauhärepräis OAI 2012» rassemble les
224 œuvres proposées pour le Prix «Maîtres
d’ouvrage». Disponible au prix de 20 euros
auprès du secrétariat de l’OAI et de nombreuses
librairies au Luxembourg. À commander
par courriel oai@oai.lu. Les interviews filmées
des lauréats peuvent être visionnées sur le site
www.oai.lu à la rubrique «bauhärepräis 2012».
Expositions OAI
Découvrez toutes les expositions de l’OAI des dernières
années (Semaine Nationale du Logement,
Home & Living Expo, Foire de l’Etudiant,…) sous
www.oai.lu rubrique «expositions».
Recommandation OAI de contrat-type
architecte et fiche d’ouverture de dossier
La fiche d’ouverture de dossier, disponible sur
le site www.oai.lu, est destinée à faciliter et à
structurer l’entrée en relation contractuelle
avec le client. Une relation de confiance est
accompagnée par un contrat reprenant les
prestations à fournir et des clauses générales
équitables; un modèle à ce sujet est disponible
sur le site www.oai.lu. Une rémunération
adéquate et juste de l’architecte est retenue
de commun accord avec le maître d’ouvrage
au moment de la signature du contrat.
Liste CPE
Tous les architectes et ingénieurs-conseils, membres
obligatoires de l'OAI, sont habilités à établir
des certificats de performance énergétique. La
liste des membres OAI qui se sont déclarés particulièrement
intéressés dans la fourniture des
prestations de certificat de performance énergétique
surtout pour les immeubles existants et de
conseil en énergie peut êtreretrouvée en cliquant
sur «Energiepass» dans la rubrique «services»
du site www.oai.lu. Une recommandation de
contrat-type pour l’établissement de certificat de
performance énergétique pour les bâtiments
d’habitation est disponible sur le site www.oai.lu.
Documentation disponible en ligne sur le site
www.oai.lu
Les brochures «Architecte d’intérieur» et «Il
yadu Génie dans votre quartier» sont disponibles
sur le www.oai.lu, dans la rubrique
«publications grand public». Le Cycle 2015-
2016 des formations continues OAI est
consultable sous www.oai.lu/formation.
Pierre Hurt, directeur
Yann Jegu, directeur-adjoint
OAI - Forum da Vinci
6, bld G-D Charlotte • L-1330 Luxembourg
Tél (+ 352) 42 24 06
oai@oai.lu • www.oai.lu
LG - Février 2016
57

Habitat & construction
L’alliance fait la force
Couvrir tous les besoins en bâtiment en regroupant plusieurs sociétés au sein d’un
Groupement d’Intérêt Economique, c’est le parti pris par Guy Rollinger en 2006, date à
laquelle il a choisi de céder la partie artisanale de ses activités à ses collaborateurs les
plus compétents. Un mode de fonctionnement intéressant aussi bien pour les dirigeants
des entreprises membres que pour leurs clients.
“
Les clients profitent
des synergies tissées entre
les différents corps de
métier
”
Le groupe Guy Rollinger n’était au départ
qu’une petite entreprise de toiture qui
employait quatre personnes, mais il a connu,
depuis sa création en 1982, une diversification
et un développement constants de ses
activités, ce qui lui permet, trente-deux ans
plus tard, de s’inscrire parmi les plus importantes
entreprises du secteur de la construction
au Luxembourg.
2006 a été une date charnière dans l’histoire
de la société puisque c’est à la fin de cette
année qu’une restructuration a amené Guy
Rollinger à décider de céder la partie artisanale
à ses meilleurs collaborateurs, leur donnant
ainsi la possibilité de se mettre àleur
compte, tout en assurant la pérennité des
activités. C’est ainsi qu’est née l’Alliance des
Artisans, sous la forme d’un Groupement
d’Intérêt Economique.
La formule est gagnante aussi bien pour les
entrepreneurs qui en font partie que pour
leurs clients.
D’une part, chacun de ses membres bénéficie
d’une plateforme administrative mutualisée
tout en gardant une totale indépendance,
bien que le GIE soit supervisé par un comité
de direction. Ainsi, les gérants, qui sont des
experts dans leur métier et non des secrétaires,
comptables ou informaticiens, peuvent se
58
LG - Février 2016

Alain Weyrich, président du comité de direction
consacrer pleinement à l’organisation et à la
gestion de leurs chantiers au quotidien.
D’autrepart, les clients profitent des synergies
tissées entre les différents corps de métiers
représentés au sein de l’Alliance des Artisans
et ont affaire àun interlocuteur unique pour
tous leurs travaux de rénovation ou de
construction.
L’Alliance des Artisans est aujourd’hui composée
de plusieurs sociétés actives dans différents
domaines du bâtiment, qui couvrent
ensemble toutes les demandes de travaux qui
peuvent se présenter lors d’un projet de transformation,
de rénovation ou de construction.
Masterbuilders
En prenant en charge l’intégralité des projets de
construction, d’agrandissement ou de réaménagement
de ses clients, Masterbuilders leur évite
d’avoir à s’occuper eux-mêmes du recrutement
et de la coordonnation des différents intervenants
et leur fait ainsi gagner un temps précieux.
Ren-Innovations
Pose et dépose de murs (même porteurs), de
cloisons, de faux-plafonds et d’escaliers, Ren-
Innovations réalise toutes sortes de travaux de
maçonnerie et d’aménagement des alentours.
En tant que maître d’oeuvre agréé, Ren-
Innovations accompagne ses clients dans leur
projet d’amélioration de leur habitat, en leur
apportant ses conseils avisés afin que le résultat
final soit en parfaite adéquation à la fois
avec leurs attentes, leur budget et les
contraintes techniques existantes. Ren-
Innovations s’attelle à démontrer qu’on peut
fournir un travail soigné à des prix compétitifs.
Peintures & Façades
La société Peintures & Façades effectue tout
type de travaux de façades, en se concentrant
sur deux aspects primordiaux: l’esthétique
et l’efficacité énergétique.
A travers son entité Peintures & Décors,
la société est également habilitée à réaliser
dans les règles de l’art l’ensemble des techniques
de peinture intérieure (laque, peinture
LG - Février 2016 59

Habitat & construction
à l’éponge, enduits, patines, trompe-l’oeil,
etc.), mais également la pose de revêtements
muraux, la pose de sols souples et la peinture
sur meubles.
EIE-Entreprise d’Isolations et d’Etanchéités
L’entreprise EIE est spécialisée dans les travaux
d’isolations et d’étanchéités. Toitures
plates, toitures vertes, balcons, terrasses,
murs enterrés, parkings, sous-sols ou caves,
EIE réalise un barrage anti-humidité définitif,
ainsi que le drainage des installations.
La société s’occupe également de l’entretien
et de la maintenance des zones traitées.
Pro-Tec-Toit
Réalisation de tout type de charpente (charpente
traditionnelle, charpente-vue, charpente
en lamellé-collé, charpente légère, hall
en bois); toutes sortes d’isolations thermiques
(entre autres, écologique); aménagement de
greniers clé en main… et toutes sortes d’autres
travaux à la demande.
Ferblanterie zinc, cuivre, inox et aluminium,
couvertures en zinc, cuivre et inox à joint
debout; couvertures en tôles sandwich, profilés
Tout type de couvertures en ardoise, tuiles,
rénovations de toitures
Etudes de projets
60
LG - Février 2016

Toutes sortes de revêtements de façades
(bois, metal, Trespa…)
Terrasses en bois
Maisons en bois
Toutes sortes de réparations de toitures
Alliance Echafaudages
De l’échafaudage classique à la tourelle d’escalier
pour accéder à la toiture, en passant par
le recouvrement complet d’un bâtiment par
une toiture intempéries montée sur l’échafaudage,
Alliance échafaudages loue et monte le
matériel nécessaire. La société sait s’adapter
avec professionalisme aux spécificités de chaque
bâtiment, même atypiques comme un
château d’eau ou un clocher d’église. Alliance
échafaudages propose également des tribunes
pour les évènements sportifs et culturels.
La devise d’Alliance échafaudages: «échafauder
pour votre sécurité».
Lux Bâti Travaux
Lux Bâti Travaux exécute des chapes traditionnelles
associées à tous les supports courants
et destinées à recevoir tous types de
revêtement. La société se charge également
de la pose de carrelages, faïences et dalles.
Le tout assorti d’un conseil personnalisé.
SOS Techniques
SOS Techniques est une entreprise de services
à domicile. Elle effectue une multitude de
petits travaux de plomberie, détection et
réparation de fuite, déboucher un siphon,
brancher une machine à laver, électricité,
changer une ampoule, un fusible, poser un
écran plasma, installer la connectique TV ou
HIFI, installer un four, de l’électroménager,
fixer un élément encastrable, réparation en
tout genre en intérieur comme à l’extérieur,
jardinage, entretien des espaces verts, déneigement,
dépannage et remplacement de serrure,
aide au déménagement…
Alliance des Artisans – Groupe Guy Rollinger
81, route de Luxembourg
L-4391 Pontpierre
Tél.: 37 11 11 • Fax: 37 94 54
Mail: contact@alliance.lu
www.rollinger.lu • www.alliance.lu
Source photos des réalisations: Alliance des Artisans –Groupe Guy Rollinger
LG - Février 2016 61

Habitat & construction
Une entreprise passée maître
dans l’art des nouvelles
technologies énergétiques
Depuis la création d’Art Thermic en 2011 par Fabienne Costalunga et Carlos Da Costa,
les énergies renouvelables font partie de leurs spécialités. Cette entreprise est réputée
pour son savoir-faire et l’excellence de ses services dans les domaines du chauffage, du
sanitaire, de la climatisation/ventilation et des salles de bain clé en main. Energies vertes,
produits de hautes qualités et aides pour financer les projets de ses clients: voici les éléments
qui pourraient résumer la politique d’Art Thermic. C’est en regardant vers l’avenir à la
recherche de partenaires idéaux que l’entreprise satisfait ses clients avec des produits à
la pointe de la technologie et toujours plus respectueux de l’environnement.
“
Une des premières
entreprises de son secteur
àobtenir la certification
“Passivhaus“
”
Des développements innovants pour le
bonheur du client
Art Thermic est l’une des premières entreprises
de son secteur à obtenir la certification
“Passivhaus”, selon la norme ISO 7730 (avril
2015). Comme chacun le sait, dans moins de
deux ans, toute nouvelle construction devra
présenter un passeport énergie affichant un
triple A. La volonté d’anticiper cette législation
qui entrera en vigueur en 2017 a poussé
les dirigeants d’Art Thermic vers cette certification.
Après une série de tests de haut
niveau, la Chambre des Métiers a attribué
cette belle reconnaissance à la jeune compagnie,
marquant ainsi un virage décisif vers les
énergies renouvelables.
Depuis plus d’un an, la compagnie entretient
un partenariat avec le principal fournisseur
d’énergie au Luxembourg, Enovos. Art
Thermic participe ainsi au programme de subvention
Enoprimes qui récompense les économies
d’énergie engendrées par les consommateurs
en les aidant à effectuer des travaux
d’efficacité énergétique. Et ce programme
fonctionne très bien; grâce à lui, les clients
d’Art Thermic bénéficient d’une remise allant
jusqu’à 700 euros, en cas de changement
complet d’une installation chaudière detype
gaz vers un système à condensation (sous
réserve d’acceptation du dossier).
Leurs clients ont ainsi la garantie d’avoir fait le
bon choix, celui de travailler avec une entreprise
qui maîtrise pleinement toutes les techniques de
mise en œuvre spécifiques aux constructions
passives. Ils optimisent ainsi leurs chances d’obtenir
les résultats escomptés aussi bien dans le
cadre d’une nouvelle construction que dans le
cadre d’une rénovation énergétique.
Il s’agit également d’un travail de longue
haleine, mené pas à pas: «En travaillant de
manière intelligente et cohérente, une vingtaine
d’années suffisent à transformer une
maison énergivore en maison passive, voire
même en maison à énergie positive, en réalisant
différents travaux au fil des années»,
souligne Carlos Da Costa. «Investir progressivement
dans l’efficacité énergétique de sa
maison s’avèrera rapidement être bénéfique
sur le plan économique», ajoute-t-il.
62
LG - Février 2016

Source photos: Buderus et Art Thermic

Habitat & construction
“
Les panneaux solaires
permettent de réaliser
jusqu’à 60% d’économies
chaque année
”
Après l’isolation des murs, de la toiture et des
fenêtres, l’installation d’une nouvelle chaudière
à haut rendement adaptée aux besoins
d’une maison “eco-friendly” est une étape
incontournable. «Le client peut opter, en
fonction de ses besoins et de ses possibilités,
pour une chaudière à condensation au gaz,
au fioul, au bois ou pour une pompe à chaleur.
Nous conseillons d’y associer un ballon
tampon qui permet d’optimiser le fonctionnement
de la chaudière, mais aussi de combiner
différentes sources d’énergie. Ce qui peut
être utile si le client décide ultérieurement de
s’équiper d’un poêle à bois, à pellets ou d’un
poêle hydraulique récupérateur de chaleur
qui pourront chauffer les radiateurs via le ballon
tampon», explique Carlos Da Costa.
Art Thermic a tout récemment élargi sa
gamme de chaudières à condensation en y
adjoignant la marque Cosmogas, un fabricant
italien dont l’objectif est de répondre
aux besoins de l’utilisateur final grâce à une
gamme complète de produits de qualité et
d’un haut-niveau de technologie qui garantissent
un fonctionnement optimal, même
après plusieurs années de service.
Pionnier dans le domaine des énergies
vertes
Innovante dans les services comme dans les
produits, la société Art Thermic a compris
dès le départ que l’avenir appartient aux
énergies renouvelables. En effet, selon Carlos
Da Costa, une habitation sur quatre en est
déjà équipée au Luxembourg et cette tendance
ne fait que s’amplifier!
besoins en eau chaude pendant la saison
estivale et d’assurer efficacement son préchauffage
à la mi-saison. Avec les technologies
actuelles, les panneaux solaires permettent
de réaliser jusqu’à 60% d’économies
chaque année, y compris dans des régions
peu ensoleillées comme la nôtre.
Géothermie et aérothermie
Les pompes à chaleur, la géothermie ou l’aérothermie
qui permettent de récupérer les
calories présentes dans la terre ou dans l’air
ont également le vent en poupe. Rien
d’étonnant lorsque l’on sait qu’elles peuvent
produire à elles seules 75 à 80% de l’énergie
totale consommée en un an et que les technologies
actuelles offrent un excellent
confort thermique en recréant une atmosphère
naturelle à l’intérieur de la maison. Les
pompes à chaleur peuvent également être
réversibles et se transformer en climatisation
lorsque le besoin se fait sentir.
Poêles à pellets
Aux personnes soucieuses de respecter l’environnement,
Art Thermic propose également
une autre solution fiable, performante,
propre et qui demande un entretien minimal:
les chaudières et les poêles alimentés par des
granulés de bois composés de sciure et de
copeaux de bois compressés qui constituent
un combustible très efficace, facile à manipuler
et 100% écologique.
Avec une attention manifeste accordée au
développement durable et le souci constant
de satisfaire ses clients, l’entreprise, toujours
plus respectueuse de l’environnement, est
devenue une référence dans son secteur.
Solaire
Des panneaux solaires thermiques peuvent
être intégrés dans un système de chauffage
performant, comme solution d’appoint pour
le chauffage et comme complément pour
fournir de l’eau chaude sanitaire. L’énergie
solaire permet, via un chauffe-eau solaire
individuel, de subvenir à l’intégralité des
Art Thermic SARL
7, rue de Sanem • L-4664 Niederkorn
Tél. : 26 51 14 80 • Fax : 26 51 14 81
info@arthermic.lu • www.arthermic.lu
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LG - Février 2016

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Andalusien besticht mit zahlreichen kulturellen Attraktionen. Da wäre zum Beispiel die imposante
Alhambra in Granada mit ihren prachtvollen Holzdecken und den kostbaren Wänden bedeckt von
edlen Keramiken und Stuckarbeiten. Der mittelalterliche Königspalast Alcázar von Sevilla ist der
älteste intakte Königspalast Europas. Besonders schön sind die langen Galerien mit edlen Bodenbelägen,
prunkvollen Wandverkleidungen und Deckenverzierungen, sowie die märchenhaften Gärten
mit Springbrunnen, Statuen und Pavillons. Die faszinierende Moschee Mezquita in Cordoba, ist
geschmückt mit wunderschönen farbigen Mosaiken und einem Wald aus rund tausend steinernen
Säulen, überspannt von langen Reihen rot-weißen Bögen.

Chalkidiki
Traumhaftes Nordgriechenland
Sonderflug
mit Luxair
8 Tage: 10.05. - 17.05.2016
Entdecken Sie die zauberhafte
Halbinsel Chalkidiki, die an den
Poseidon-Dreizack erinnert und sich
südlich von Thessaloniki befindet.
Sie besteht aus den drei kleineren
Halbinselfingern Kassandra, Sithonia
und Athos, die Sie während Ihres
Aufenthaltes erkunden können.
Reiseverlauf
10.05.2016 | Luxemburg -
Thessaloniki
Zubringerdienst von Ihrem Wohnort
zum Flughafen in Luxemburg und Sonderflug
mit Luxair nach Thessaloniki.
Transfer zum Sani Beach Resort und
Zimmerbezug. (A)
11.05.2016 | Kassandra Rundfahrt
Heute unternehmen Sie halbtags eine
Fahrt entlang der Westküste. Sie starten
beim Wochenmarkt in Moudania
und entdecken nicht nur lebhafte
Feriendörfer, sondern auch traumhafte
Landschaften. Nach einem kurzen
Halt im Ort Nea Fokea, wo der Legende
nach der Heilige Pavlos aus dem
Felsen erschienen sein soll, fahren Sie
entlang der Westküste bis Nea Skioni,
zum Kirchlein der Panagia Faneromeni.
Besichtigung und Weiterfahrt. Es
geht über die Südspitze der Halbinsel
und an der Ostküste wieder hinauf.
Im malerischen Dorf Afitos haben Sie
Zeit einen Kaffee zu trinken oder einen
Bummel durch den Ort zu unternehmen.
(F,A)
12.05.2016 | Thessaloniki (fakultativ)
Auf diesem Ausflug (fakultativ) nach
Thessaloniki zeigen wir Ihnen zunächst
das Wahrzeichen der Stadt, den Weiβen
Turm. Am Messegelände entlang geht
es durch das Universitätsviertel hinauf
zur venezianischen Zitadelle und der
alten Stadtmauer. Von dort haben Sie
einen herrlichen Blick über ganz Thessaloniki.
Anschließend besichtigen Sie
die Kirche Agios Dimitrios, die zu den
ältesten Griechenlands gehört. Zum
Schluss fahren Sie zur Rotonda. Wie
der Name schon sagt, handelt es sich
um einen römischen Rundbau, der
vermutlich als Mausoleum für Galerius
gedacht war. Ganz in der Nähe befinden
sich die Einkaufsstraßen von Thessaloniki.
Hier können Sie nach Lust und
Laune bummeln. (F,A)
13.05.2016 | Sithonia Rundfahrt
Heute unternehmen Sie einen Tagesausflug
zum mittleren Finger der
Chalkidiki. Erster Halt ist in Olynthos.
Die Stadt war einst das bedeutendste
Zentrum der Chalkidiki. Besuch der
Ausgrabung. Anschließend Weiterfahrt
zur mittleren Halbinsel. Mitten durch
die bizarre Landschaft urzeitlich anmutender
Felsformationen, Olivenhainen
und blühenden Sträuchern führt die
Straße an der Westküste bis nach Neos
Marmaras. Weiterfahrt zur Südspitze
zum Naturhafen Porto Koufo. An der
Ostküste hinauf umrunden Sie die Sithonia
und genießen einen traumhaften
Blick auf den gegenüberliegenden
Berg Athos. Nächster Halt ist Sarti. Auf
der Rückfahrt halten Sie in Nikiti, dem
bekannten„Honigdorf“. (F,M,A)
14.05.2016 | Ausflug Land & Leute
(fakultativ)
Die Panoramafahrt führt (fakultativ)
durch dichte Wälder, vorbei an kühlen
Bächen, durch traditionelle Bergdörfer,
wo aromatischer Honig und bunte
Handarbeiten hergestellt werden. Über
Pirgadikta, ein kleiner traditioneller
Fischerhafen, geht es hinauf in den
White Tower Saloniki
Holomondas. Eines der Highlights ist
Arnea mit seinen engen Gassen und
traditioneller Architektur. Weiterfahrt
nach Agios Prodromos. Zum Mittagessen
können Sie die typischen Fleischspiesschen
probieren. Anschließend
Rückfahrt zum Hotel. (F,A)
15.05.2016 | Berg Athos (fakultativ)
Hute haben Sie die Gelegenheit (fakultativ)
an einen Ausflug nach Athos
teilzunehmen. Der östlichste der drei
Finger, die von der Chalkidiki in die
Ägäis ragen, ist mittlerweile sehr vielen
ein Begriff. Auf ihm befindet sich eine
für Europa einmalige Mönchsrepublik,
der Berg Athos, oder auch der „Heilige
Berg“. Schon seit seiner Gründung
ist jedem weiblichen Wesen –egal ob
Mensch oder Tier – der Zutritt verboten.
Auf einer Kreuzfahrt entlang der
Küste gelingt es, den Zauber dieser
einzigartigen Landschaft zu erleben.
Vom Schiff aus hat man einen prächtigen
Blick auf die kühn in die Felsen
gebauten Klöster, wo heute noch ca
1.700 Mönche leben. Im schön gelegenen
“Tor” zum Berg Athos, dem kleinen
Städtchen Ouranoupolis, werden
Sie die Mittagspause verbringen, es
bleibt Zeit zum Essen oder Bummeln.
Anschließend geht es wieder zurück
zum Ausgangshafen und Fahrt zum
Hotel. (F,A)
Kanal von Potidea

Sani Marina
Ouranoupolis
Kloster auf Athos
Sani Beach Hotel
Sani Beach Hotel ★★★★★
Lage: Das Sani Beach Hotel liegt auf dem Kap Sani über dem azurblauen
Wasser der Ägäis neben dem byzantinischen Turm, in einer natürlichen Umgebung
und mit malerischen Ausblicken auf die Ägäis und den Olymp. Das
Sani Resort mit seinen Hotels und dem Yachthafen liegt in einer etwa 400 ha
großen Ferienanlage inmitten eines Naturschutzgebietes mit Pinienwäldern
und einem einzigartigen Vogelbiotop. Kilometerlange Sandstrände und kristallklares
Meerwasser umrahmen dieses Paradies.
Zimmer: Die Zimmer verfügen über Dusche, WC, Sat-TV, Minibar, Kaffee-/Teezubereiter,
Fön und Balkon oder Terrasse. Die Juniorsuiten sind etwas größer
und verfügen über ein kombiniertes Wohn-/Schlafzimmer. Die Familiensuiten
bieten auf 50m² mit je einem Schlaf- und Wohnzimmer einen außerordentlich
komfortablen Aufenthalt.
Ausstattung: Zu den Einrichtungen gehören Restaurants, Bars, Minimarkt,
Spa, Friseur und ein Swimming Pool mit Sonnenterrasse. Liegen und Schirme
sind am Pool und am Strand erhältlich. Der malerische Hafen Sani Marina bietet
zudem Cafés, Tavernen und Shops.
16.05.2016 | Wanderung entlang
der Steilküste von Sani nach Siviri
(fakultativ)
Heute haben Sie die Möglichkeit (fakultativ)
an einer Küstenwanderung
teilzunehmen. Die Wanderung führt
einige Kilometer an der Westküste der
Kassandra Halbinsel entlang. Sie beginnt
am Kap Sani, führt durch schattige
Wälder, über hohe Sandsteinklippen
und entlang an traumhaften Stränden.
Unterwegs haben Sie immer wieder
einen wunderschönen Blick auf den
gegenüberliegenden Olymp. (F,A)
Länge: ca.12km, Dauer: ca. 4 Std.,
Höhenmeter: Aufstieg ca. 350m, Abstieg
ca. 350m
17.05.2016 | Thessaloniki -
Luxemburg
Transfer zum Flughafen Thessaloniki
und Sonderflug mit Luxair nach Luxemburg.
Zubringerdienst zu Ihrem
Wohnort. (F)
F = Frühstück / M = Mittagessen / A = Abendessen
Sani Beach Club ★★★★★
Lage: Der Sani Beach Club liegt oberhalb eines Flach abfallenden Sandstrands
mit Blick auf das Meer. Die Anlage besteht aus einem Hauptgebäude und
mehreren bungalowähnlichen Nebengebäuden welche in die Gartenanlage
eingebettet sind.
Zimmer: Die Zimmer verfügen über Bad/WC, Föhn, Telefon, Sat-TV, Minibar,
Kaffee./Teezubereiter, Safe, Klimaanlage und Balkon oder Terrasse. Die Juniorsuiten
sind etwas größer und haben eine Terrasse mit privatem Gartenteil.
Ausstattung: Zu den Einrichtungen gehören Restaurant, Bars, Swimming
Pool, Fitnessraum und SPA.
Unsere Leistungen
◆ Zubringerdienst ab/bis Wohnort
◆ Sonderflug mit Luxair Luxemburg -
Thessaloniki - Luxemburg
(Economy Class)
◆ Flughafengebühren und Kerosin
(Stand August 2015)
◆ Transfer Flughafen - Hotel - Flughafen
◆ 7 Übernachtungen im gebuchten
Hotel inklusive Halbpension
◆ Halbtagesausflug Kassandra
◆ Tagesausflug Sithonia
◆ Lokale deutschsprachige
Reiseleitung
◆ ULT-Reisebegleitung
(Mindestteilnehmerzahl)
Preis pro Person
Sani Beach Hotel*****
Doppelzimmer Meerblick 1225 €
EZ-Zuschlag 420 €
Juniorsuite Meerblick 1295 €
Familiensuite Meerblick 1655 €
Sani Beach Club*****
Doppelzimmer Meerblick 1225 €
EZ-Zuschlag 420 €
Junior Suite Meerblick 1340 €
Fakultativ zubuchbar*
Tagesausflug Thessaloniki 50 €
Tagesausflug Land & Leute
inkl. Mittagessen 60 €
Schiffsausflug Berg Athos 55 €
Wanderung nach Siviri 45 €
*Mindestteilnehmerzahl erforderlich
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Portrait du mois
«Ni rire, ni pleurer mais comprendre»
L’homme est souriant, joueur et ne cache pas son franc-parler. Des qualités qui peuvent
irriter et pourtant, politiques, directeurs d’institutions ou entrepreneurs font régulièrement
appel à lui pour sonder l’opinion. Une plongée dans l’itinéraire de Charles Margue,
directeur de recherches de l’institut de sondage, TNS Ilres.
“
La statistique n’existe
pas pour elle-même, elle
est utile et nécessaire à
la compréhension. Je me
refuse d’être un fétichiste
du chiffre.
”
«30 ans de formation et 30 ans d’activité
professionnelle et 30 ans…»
En espérant que le troisième tiers soit tout
aussi long et enrichissant que les deux premiers,
voici comment il résume son parcours.
L’enfant d’Hollerich né en 1956 se dit très lié
au vieux quartier de la ville. Les clubs de football,
de basket, de tennis de table, de gymnastique
et l’école rassemblent alors toutes
les classes sociales de la population; enfants
de la bourgeoisie, de l’artisanat ou des classes
ouvrières s’y côtoient et Charles Margue est
frappé très jeune par les différences sociales.
Avec un grand-père ministre, une mère, fille de
notable rural et un père avocat, député et échevin,
l’héritage familial est résolument politisé et
étiqueté chrétien-social. Les convictions de la
droite conservatrice des années soixante se
heurtent aux aspirations de la jeunesse contemporaine
sur le ring des libertés sociétales. Les
parents ont connu et apprécié le Concile Vatican
II, mais ne comprennent pas les aspirations libérales
de la jeunesse. Sur les bancs jésuites à la
JEC, Charles Margue est formé par des aumôniers
trentenaires qui contaminés par le virus de
mai 68, véhiculent une idéologie emprunte de
la gauche humaniste; «donnez un sens à votre
présence dans votre lycée» est alors un moteur
pour beaucoup d’élèves.
De l’Athénée au Michel-Rodange…
Après l’Athénée, «établissement poussiéreux»,
il passe au Lycée Michel Rodange. Les classes
sont mixtes est les jeunes stagiaires comme
Marie Delvaux (ancienne ministre des gouvernements
Junker-Poos), Charles Berg (professeur
émérite de l’Uni.lu), Gast Mannes (bibliothécaire
à la Cour grand-ducale) ou encore Nicole
Metzler (épouse de l’archéologue et conservateur
honoraire du Centre national de recherche
archéologique) sont des précurseurs. Ces postsoixante-huitards
enseignent différemment et
laissent place à la pensée des élèves. Ces professeurs
sont sous la direction respectée de Pierre
Goedert, grand homme de dialogue qui fait des
remontrances aussi bien aux élèves qu’aux professeurs,
«c’était le genre de directeur à s’assoir
discrètement au fond de la salle pour suivre les
cours pour observer enseignants et élèves».
Le lycéen chine les savoirs et lit des ouvrages
comme “Ce que je crois“ de Roger Garaudy,
«avant qu’il ne dégénère» souligne-t-il en
souriant. À quinze ou seize ans, Charles
prend une certaine indépendance à l’égard
de ses parents et se reconnait dans la quête
de liberté de l’époque - allant jusqu’à cacher
le disque de la comédie musicale “Hair“ sous
son lit, «Nous avions besoin d’ouvrir les portes
pour nous échapper des archaïsmes».
Son père n’est cependant pas aussi conservateur
dans sa vie privée que dans sa vie politique.
Indépendant et marginal dans son propre
parti, il prône l’accueil des vagues migratoires
espagnoles et italiennes. Celui qui vote
contre toutes les réformes libertaires, de la
contraception à la libéralisation du divorce
voit son fils partir six semaines durant, dans
un voyage humanitaire au Bénin avec l’ASTM
en compagnie de huit jeunes en 1975. Une
expérience qui marque le jeune homme et le
pousse à épouser les sciences sociales.

Charles Margue

«Un référendum, ça se prépare»
C’est ce qu’il a dit au Premier ministre. Il est
conscient que le peuple n’a pas toujours raison
sur les questions sociales. Se rappelant
surement que les français en 1981 étaient
majoritairement pour la peine de mort ou
qu’Hitler est arrivé démocratiquement au
pouvoir en 1933. Il assure néanmoins l’utilité
des instituts de sondage dans leur rôle d’information.
Un Paris bouillonnant
Il obtient une licence en Sociologie en 1980;
alors en plein giscardisme, il suit l’affaire des diamants
de Bokassa et voit la jeunesse française
gronder. Il décroche une maîtrise en sciences
politiques en 1981; la même année de l’élection
de François Mitterrand à l’Elysée. Au 10 mai, il
se trouve à Paris chez des copains avec entre
autres Alex Bodry (président du LSAP) encore
étudiant en droit à la Sorbonne qui «explose de
joie» lorsque le crâne du nouveau président de
la république se dévoile à la télévision.
Les années 60 étaient un lieu d’oppositions
entre anciens et progressistes. 1975: La
Chute de Saigon au Vietnam, la Révolution
des Œillets et le combat de libération des
colonies portugaises. Il n’est pas si loin le
temps où il distribuait des tracts lors de la
“Schlussprozessioun“ de l’Octave sous la
menace d’ouvriers portugais infiltrés par PIDE
(services secrets), souvent d’anciens soldats
des colonies de Salazar. Il se souvient aussi de
la visite de la sureté de l’Etat le lendemain.
Il passe un DESS en démographie en 1983 et
se reconnait dans la démarche sociologique
bourdieusienne, celle d’une sociologie engagée
qui produit un discours inscrit dans la
pratique. En 1985, il décroche un DESS en
gestion des services de santé.
«La statistique n’existe pas pour elle-même;
elle ne sert qu’à la compréhension», nous
explique-t-il. Et d’ajouter «je me refuse d’être
un fétichiste du chiffre». Il définit les sondages
d’opinion comme un éclairage à l’opinion
publique sur ce qu’elle pense elle-même et dit
du statisticien, qu’il est un éclaireur.
En première ligne lors du référendum (peutêtre
même celui qui était au plus proche des
mouvances du vote) il nous explique qu’un an
avant les résultats, les deux tiers des jeunes
étaient pour le vote des étrangers. Au résultat
final, ils n’étaient même plus qu’un tiers.
«Notre mission, c’est de chercher ce chiffre qui
pose plus de questions qu’il n’en explique»; il
défend la thèse que les jeunes, n’ayant pas de
réelle formation civique, ont été influencés par
leurs parents. Le doute semé par les anciennes
générations ont fait plier leur générosité. La
moyenne d’âge des électeurs luxembourgeois
est au-delà de cinquante ans (53 selon le
Statec); leur pragmatisme a fait le reste.
Depuis 2000, la Ville de Luxembourg a
connu une augmentation de 18% de sa
population avec essentiellement des étrangers;
le visage du quartier de Hollerich est
inéluctablement différent de celui qu’il a
connu enfant. Et c’est à l’image du pays tout
entier.
Veuf depuis huit ans et père de trois enfants
(21, 23 et 28 ans), il se veut optimiste pour
leur avenir, une solide formation étant la
base. Il garde cependant des réserves quant
au vivre ensemble luxembourgeois. Dans le
Grand-Duché de demain, les luxembourgeois
seront minoritaires comme c’est déjà le
cas dans la capitale (deux tiers de nonluxembourgeois).
Propriétaires de terres,
d’immeubles et dépositaires de la citoyenneté
luxembourgeoise, ils choisiront les politiques
de demain. Alors que les résidents
étrangers, les locataires, ceux dont les
enfants ont le plus de problèmes à l’école, à
la fois main-d’œuvre et décideurs économiques
du pays ne l’auront pas.
Charles Margue dénonce un problème
démocratique malsain qui en s’accentuant,
renforcera la situation perverse actuelle, à
savoir qu’il faut la contribution de trois générations
pour être propriétaire (la durée d’endettement
est doublée de 20 à 40 ans). La
préservation de l’acquis semble être pour
Charles Margue le plus grand obstacle au
vivre ensemble du Luxembourg. JuB
74
LG - Février 2016

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