Echo de la Réhab - N°14 - Décembre 2014

LE COIN DES
ARTISTES
Hôpital Silence
J'écrirais bien sur la maladie de la légèreté, le
vide total du corps et de l'esprit.
De tout.
Les abus de transparence
Le viol des enfants dans leurs écoles, leurs
familles.
Le viol des garçons.
Le viol de l'amitié dans ma vie, privée d'une
prétendue liberté.
La température qui monte,
la fonte des glaces.
Le froid qui descend,
le mercure qui monte.
Les plombs qui brûlent,
les corps qui cassent
de légèreté.
Les amies toutes ennemies,
les ennemies toutes amies.
Violer des amis,
violer par les bleus.
J'ai la langue bien pendue.
Malheureusement, je ne dis jamais ce que je
veux :
Le souffle coupé.
Cette respiration lente et modulée par un
ventre qui s’exprime de peur de
s’essouffler, où passe ces années qui
s’envolent, je cherche à m’en souvenir de
ces désirs de voyages d’adrénaline.
Le souffle coupé par le vent qui emporte
tout, qui n’a pas de regret…
J’épouse les années qui viennent mais
malgré ce rapprochement, quand vient
l’année d’après je finis par oublier.
J’attends que viennent ces petits yeux qui
vont me contempler pour qu’après je
trouve la porte de l’éternité, le souffle
coupé.
Ophélie D..
Hôpital Silence.
Serein le jour,
Sirène la nuit.
Première rive, la lumière reflète
son addition.
Première occasion d'une illusion,
Du pas dirige une sensation.
Plein de vie, aquarelle,
Revanche personnelle.
A la déraison,
Puisque tu files,
Emma R.
Serein le jour, sirène la nuit...
Puisses­tu continuer à être
Surnaturel et manifeste ?
La lune si blonde et mobile,
Sa réalité ?
Promestique la terre,
A toi de regarder en l'air.
Vous ne voudriez pas que je me
laisse aller ?
Fugitif l'arc en ciel
D'une éclipse étonnante
Et passagère d'amour.
Fraternel et réel prophète
Avec vers vous, au sentier.
Christophe M.