Echo de la Réhab - N°14 - Décembre 2014

A l'heure de la transparence, la question du mensonge
continue à se poser.
Peut-on faire l'éloge du mensonge alors que les médias montrent du doigt le mensonge de certains
hommes politiques à droite comme à gauche?
Qu'en est-il du mensonge dans la vie quotidienne ?
Ici, on pense que parfois, on peut se sentir obligé de mentir, pour protéger ceux qu'on aime ou pour se
protéger. Ce serait plutôt garder certaines choses pour soi, mentir par omission en voulant cacher une
vérité trop crue.
La majorité des gens mentent quotidiennement. Il y aurait les gros mensonges et les petits mensonges... Se
mentir à soi-même, prêcher le faux pour savoir le vrai. Mentir pour arrondir les angles, pour préserver le
lien à l'autre .
Peut-on tout dire ?
Comment faire quand on détient une vérité difficile à dire ?
Y a t-il des choses impossibles à dire ? Qu'est ce que « dire la vérité » ? On dit qu'il n'y a pas de vérité en
soi, que chacun a sa vérité... la Vérité nous transcende-t-elle ?
Le mensonge en politique peut il être parfois obligatoire pour que la société continue à fonctionner ?
Doit-on tout savoir ? Doit-on tout dire ?
On n'est pas loin du Big Brother de George Orwell avec les caméras de surveillance à « tous les coins de
rue », les cartes bleues, internet qui renseignent sur nos habitudes de consommation. Ce pistage rassure et
inquiète à la fois.
Nathalie J., James F., Patrick A., Marie-Agnès C., Claude S., Daniel P., Anne-Marie G.
le secret est-il nécessaire en
politique ?
S’il n’est pas inhérent à l’essence de la politique,
doit-on pour autant éradiquer tout secret en
politique ou existe-t-il des secrets légitimes en
politique ?
Nous pouvons définir le secret comme un savoir
qui est tenu caché et réservé aux initiés.
Dans le champ politique, ces initiés ne seraient-ils
pas les hommes qui possèdent le pouvoir, en
d’autres termes, les hommes politiques ?
La maîtrise de l’art de gouverner nécessite-t-elle un
savoir secret que l’on ne peut se permettre de
révéler à tous au risque de perdre la possession du
pouvoir ?
Le secret en politique comporte-t-il un fondement
de droit pour le légitimer ?
Par ailleurs, dans la mesure où le processus de
démocratisation qui caractérise l’ère moderne est
censé conférer au démos, c’est-à-dire au peuple
dans son ensemble, le pouvoir, la connaissance de
certaines informations qui étaient exclusivement
réservées à certains auparavant dans les régimes
aristocratiques et monarchiques ne doit-elle pas être
mise à la disposition de tous ?
Cela signifie-t-il que le processus de
démocratisation est corrélé à un processus
d’extension de la publicité et de la transparence ?
Toutefois, transparence et démocratie marchentelles
toujours de pair ?
Une société où règne l’idéologie de la transparence
absolue est-elle vraiment un idéal soutenable ?
Quels sont les risques et perversions qui peuvent
résulter de l’usage de la transparence absolue ? Dès
lors, comment repenser la place du curseur entre
secret et transparence en politique dans une société
fidèle à l’idéal démocratique ?
ameliepinset.wordpress.com/2009/.../le-secret-estil-necessaire-en-politiq...