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Extrait du Feuillet rapide fiscal social - janviers 2016

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Guide pratique<br />

Guide pratique<br />

IMPOT SUR LE REVENU<br />

.........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................I<br />

Dégrèvement prononcé le 15 janvier <strong>2016</strong> :<br />

300 3.<br />

Base d’impôt sur le revenu corrigée : 1 200 3.<br />

Acompte <strong>du</strong> 15 février <strong>2016</strong> corrigé : 400 3.<br />

Acompte <strong>du</strong> 17 mai <strong>2016</strong> corrigé : 400 3.<br />

Si le dégrèvement intervient entre le<br />

1 er février et le 30 avril <strong>2016</strong>, le contribuable<br />

peut demander qu’il en soit tenu<br />

compte à l’occasion <strong>du</strong> versement <strong>du</strong><br />

second acompte. Deux cas doivent alors<br />

être distingués :<br />

– si le dégrèvement obtenu a pour effet<br />

de ré<strong>du</strong>ire l’imposition de 2015 à un<br />

montant inférieur au seuil d’assujettissement<br />

aux acomptes (n o 1), l’obligation au<br />

paiement des acomptes disparaît. Le<br />

second acompte n’aura pas à être versé ;<br />

– si ce dégrèvement maintient l’imposition<br />

de 2015 à un montant supérieur au<br />

seuil d’assujettissement aux acomptes, le<br />

montant des acomptes est recalculé,<br />

compte tenu de ce dégrèvement : au titre<br />

<strong>du</strong> second acompte, le contribuable ne<br />

sera alors tenu de verser qu’une somme<br />

égale à la différence entre le montant total<br />

des deux acomptes rectifiés et la somme<br />

versée au titre <strong>du</strong> premier acompte.<br />

Exemple<br />

Impôt sur le revenu dû en 2015 : 1 500 3.<br />

Acompte versé le 15 février <strong>2016</strong> : 500 3.<br />

Dégrèvement prononcé le 15 mars <strong>2016</strong> :<br />

300 3.<br />

Base d’impôt sur le revenu corrigée pour le<br />

second acompte : 1 200 3.<br />

Acomptes exigibles en <strong>2016</strong> : 2 Z 400 3,<br />

soit 800 3.<br />

Versement à effectuer au titre <strong>du</strong> second<br />

acompte le 17 mai <strong>2016</strong> :<br />

800 3 500 3 = 300 3.<br />

Dispense ou ré<strong>du</strong>ction<br />

de l’acompte<br />

5 Les contribuables qui estiment que la<br />

cotisation dont ils seront redevables<br />

sur la base de leurs revenus de 2015 sera<br />

inférieure à celle sur laquelle sont<br />

calculés les deux acomptes de <strong>2016</strong><br />

(c’est-à-dire la cotisation mise en recouvrement<br />

en 2015 sur la base des revenus<br />

de 2014) peuvent recalculer leurs acomptes<br />

en fonction <strong>du</strong> montant présumé de<br />

la cotisation qui sera mise en recouvrement<br />

en <strong>2016</strong>.<br />

Sont notamment concernés les contribuables<br />

dont le revenu a diminué ou<br />

dont le quotient familial a augmenté.<br />

Modalités<br />

6 Le contribuable peut ré<strong>du</strong>ire ses<br />

versements de manière à n’acquitter que<br />

les 2/3 de l’impôt futur. A cet égard,<br />

il peut limiter le montant de chacun des<br />

acomptes au 1/3 de l’impôt présumé.<br />

Cette solution constitue le minimum<br />

admis : le versement de février ne peut<br />

pas être inférieur (sous réserve toutefois<br />

de la marge d’erreur <strong>du</strong> dixième exposée<br />

ci-après n o 7) au 1/3 de l’impôt présumé.<br />

C’est la solution la plus intéressante mais<br />

elle comporte des risques, notamment<br />

pour l’acompte de février qui doit être<br />

versé à une date où le montant des<br />

revenus n’est pas nécessairement connu<br />

avec précision. Pour éviter la sanction<br />

applicable en cas d’insuffisance de versement,<br />

le contribuable peut ré<strong>du</strong>ire<br />

l’acompte de février en évaluant assez<br />

largement le montant de l’impôt futur ; il<br />

peut aussi, plus simplement, verser<br />

l’acompte « normal » calculé sur la base<br />

de la cotisation mise en recouvrement<br />

l’année précédente. S’il apparaît, lorsque<br />

le montant des revenus est connu, que<br />

l’acompte de février était supérieur au 1/3<br />

de l’impôt présumé, le contribuable peut<br />

limiter l’acompte <strong>du</strong> 17 mai <strong>2016</strong> à la<br />

différence entre les 2/3 de l’impôt présumé<br />

et le montant <strong>du</strong> premier acompte<br />

(si cette différence est nulle, il peut se<br />

dispenser <strong>du</strong> second acompte).<br />

Remarques : a) Les contribuables qui estiment<br />

que leur imposition à venir sera<br />

nulle ou inférieure au seuil d’assujettissement<br />

aux acomptes provisionnels (n o 1)<br />

peuvent se dispenser <strong>du</strong> paiement des<br />

acomptes. En dehors de ce cas précis, il<br />

n’est pas possible de se dispenser de payer<br />

le premier tiers provisionnel.<br />

b) Les contribuables ont la possibilité de<br />

limiter leurs versements – non pas aux 2/3<br />

– mais au montant de l’impôt présumé,ce<br />

qui les dispense <strong>du</strong> paiement <strong>du</strong> solde.<br />

L’intérêt de ce système est limité ; nous ne<br />

le prendrons donc pas en considération<br />

dans les explications qui suivent.<br />

Insuffisance de versement<br />

7 En cas de ré<strong>du</strong>ction des acomptes,<br />

les insuffisances de versement sont sanctionnées<br />

par l’application de la majoration<br />

de 10 % selon le mécanisme<br />

exposé ci-après.<br />

a) Cas où, conformément aux prévisions<br />

<strong>du</strong> contribuable, l’impôt définitif de<br />

<strong>2016</strong> se révèle inférieur à l’impôt de<br />

l’année précédente.<br />

Pour déterminer si la majoration de 10 %<br />

est applicable, l’administration recalcule,<br />

en fonction de la cotisation définitive (cotisation<br />

mise en recouvrement en <strong>2016</strong><br />

sur les revenus de 2015), la somme que le<br />

contribuable aurait dû verser au titre de<br />

chaque acompte. Si les versements réellement<br />

effectués sont inférieurs à cette<br />

somme, la majoration est appliquée. L’administration<br />

tolère toutefois une marge<br />

d’erreur <strong>du</strong> 1/10 (lorsque cette marge<br />

n’est pas dépassée, la majoration de 10 %<br />

n’est pas appliquée).<br />

Dans le cas où le contribuable limite le<br />

montant de chacun de ses acomptes au<br />

1/3 de l’impôt futur et que la marge <strong>du</strong><br />

1/10 est dépassée, la majoration sera<br />

calculée, pour chacun des acomptes, sur<br />

la différence entre le tiers de l’impôt qui<br />

sera effectivement mis en recouvrement<br />

et le montant des versements effectués<br />

au titre de l’acompte considéré dans les<br />

délais légaux. Il en résulte que, compte<br />

tenu de la marge d’erreur admise, la<br />

majoration de 10 % n’est pas liquidée si<br />

le contribuable a versé, dans les délais<br />

légaux, au titre de chacun des acomptes,<br />

une somme au moins égale aux 3/10 de<br />

l’impôt mis en recouvrement.<br />

Exemple<br />

Impôt sur les revenus de 2014 mis en<br />

recouvrement en 2015 : 6 000 3.<br />

Acompte appelé pour le 15 février <strong>2016</strong> :<br />

2 000 3.<br />

Acompte appelé pour le 17 mai <strong>2016</strong> : 2 000 3.<br />

Impôt mis en recouvrement en <strong>2016</strong> : 4 200 3.<br />

Calcul de la marge d’erreur d’un dixième en<br />

fonction de l’impôt dû : 1 400 3 (soit<br />

4 200 3 /3)/10=1403.<br />

Somme minimale à verser, pour chaque<br />

acompte, pour éviter la majoration :<br />

1 400 3 140 3 = 1 260 3<br />

Si le contribuable a versé, pour chaque<br />

acompte, une somme de 1 300 3, la<br />

majoration de 10 % n’est pas applicable.<br />

Si, au contraire, il n’a versé que 1 200 3, la<br />

majoration de 10 % est <strong>du</strong>e pour chacun des<br />

acomptes. Elle se calcule, pour chacun d’eux,<br />

sur la différence entre le versement effectué<br />

(1 200 3) et le tiers de l’impôt mis en<br />

recouvrement en <strong>2016</strong> (1 400 3), soit :<br />

200 3 Z 10%=203.<br />

On relèvera que les personnes qui, par<br />

suite d’une estimation inexacte de l’impôt<br />

mis en recouvrement en <strong>2016</strong>, auraient<br />

effectué pour l’acompte de février <strong>2016</strong><br />

un versement insuffisant, supporteraient<br />

la majoration de 10 % pour l’insuffisance<br />

constatée au titre de cet acompte (dès<br />

lors, bien enten<strong>du</strong>, que la marge d’erreur<br />

<strong>du</strong> dixième est dépassée) alors même<br />

qu’elles compenseraient, lors <strong>du</strong> paiement<br />

de l’acompte de mai, cette insuffisance<br />

pour obtenir un versement total<br />

égal aux 2/3 de l’impôt mis en recouvrement<br />

en <strong>2016</strong> (ou, plus exactement,<br />

égal aux 6/10 de cet impôt compte tenu<br />

de la tolérance de 1/10).<br />

b) Cas où l’impôt définitif de <strong>2016</strong> se<br />

révèle, contrairement aux estimations <strong>du</strong><br />

contribuable, égal ou supérieur à<br />

l’impôt de l’année précédente. Dans<br />

ce cas, la majoration de 10 % est calculée,<br />

pour chaque acompte, sur la différence<br />

entre le montant de l’acompte appelé<br />

(c’est-à-dire l’acompte que le contribuable<br />

aurait dû verser sur la base de l’impôt<br />

33<br />

/ Editions Francis Lefebvre e FR 4/16

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