2016 Benchmark des KPI des services clients
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« Le stakhanovisme <strong>des</strong><br />
<strong>services</strong> <strong>clients</strong> est un<br />
incroyable gâchis ! »<br />
je le vois trop souvent, pour en déduire un fallacieux taux de<br />
satisfaction : on récupère les notes obtenues ici et là, on les<br />
compile et on se félicite d’avoir 85% de <strong>clients</strong> « satisfaits »,<br />
sans se préoccuper <strong>des</strong> 15% qui ne le sont pas. On oublie<br />
juste que ces 15 % d’insatisfaits sont <strong>des</strong> <strong>clients</strong> que l’on<br />
risque de perdre, d’où l’importance d’identifier et corriger les<br />
causes de leur insatisfaction.<br />
Que faut-il mettre en place pour bien utiliser ces outils<br />
d’écoute ?<br />
Entretien avec Christian Barbaray<br />
PDG d’INIT<br />
auteur du blog Sat & Fid<br />
Les enquêtes de satisfaction « post contact » se généralisent<br />
dans les <strong>services</strong> <strong>clients</strong>. Est-ce une bonne nouvelle ?<br />
Ces enquêtes à chaud, sous forme de mini questionnaires,<br />
sont un bon moyen de savoir si le client est satisfait de la<br />
réponse que lui a apporté le service client. Mais ce ne sont<br />
pas <strong>des</strong> outils de mesure scientifiques comme peuvent l’être<br />
les enquêtes à froid qui vont porter sur la totalité du parcours<br />
client. D’autre part, la facilité de réalisation <strong>des</strong> enquêtes à<br />
chaud fait qu’elles explosent : tout le monde en fait parce que<br />
c’est facile, au risque de lasser les <strong>clients</strong> qui, en recevant de<br />
plus en plus, y répondre de moins en moins… C’est extrêmement<br />
dommage parce que ce sont d’excellents outils d’écoute<br />
et de customer care : elles permettent de faire remonter très<br />
rapidement tous les irritants et incidents rencontrés par les<br />
<strong>clients</strong>. C’est dans ce sens qu’il faut les utiliser et non, comme<br />
<strong>Benchmark</strong> <strong>des</strong> <strong>KPI</strong> <strong>des</strong> Services <strong>clients</strong><br />
C’est en travaillant sur ce qui ne va pas qu’on avance : il<br />
faut rappeler systématiquement les <strong>clients</strong> qui expriment un<br />
mécontentement, une irritation, une déception. Il faut donc<br />
coupler le dispositif d’enquête à chaud à un dispositif d’alerte.<br />
Chez Norauto, par exemple, chaque patron de concession reçoit<br />
les alertes de la veille pour action : il rappelle chaque<br />
client pour écouter ce qu’il a dire, s’excuser et, le cas échéant,<br />
faire un geste commercial. Cette démarche provoque généralement<br />
chez le client un étonnement positif qui, dans la<br />
plupart <strong>des</strong> cas, lui fait oublier son insatisfaction.<br />
C’est un premier niveau d’action qui sécurise le client individuellement.<br />
Mais cela ne suffit pas : il faut remonter à la<br />
cause <strong>des</strong> problèmes et <strong>des</strong> dysfonctionnements pour les corriger.<br />
Pour cela, les feedbacks et les verbatims <strong>des</strong> <strong>clients</strong><br />
que vous récupérez à travers ces outils d’écoute sont une<br />
mine d’or. Des logiciels de text mining très accessibles permettent<br />
d’analyser ces informations pour comprendre ce que<br />
vous disent réellement vos <strong>clients</strong> et où vous devez agir pour<br />
améliorer leur expérience.<br />
A partir de là, vous pouvez faire deux choses : <strong>des</strong> correctifs<br />
rapi<strong>des</strong> pour éliminer certains irritants, et <strong>des</strong> projets d’amélioration<br />
à plus long terme, plus compliquées à mettre en<br />
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