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les<br />
GUIDES<br />
<strong>social</strong><br />
ACTUALITÉ<br />
AU 1 ER JANVIER<br />
2 019
NOUVEAUTÉS - EN BREF<br />
Mémo<br />
DADS 2 018<br />
Certains employeurs sont tenus de transmettre cette année une<br />
DADS à l’administration fiscale : il s’agit des employeurs qui ont<br />
déclaré en appel chiffré à partir des Déclarations Trimestrielles des<br />
Salariés (DTS) leurs salariés sur toute l’année 2018.<br />
Pour les employeurs qui ont déclaréen DSN, vous ne devez plus<br />
pro<strong>du</strong>ire de DADS en <strong>janvier</strong> <strong>2019</strong> concernant vos salaires 2018.<br />
PRÉLÈVEMENT A LA SOURCE DE L’IMPÔT<br />
SUR LE REVENU<br />
0809 401 401<br />
L’impôt sur le revenu sera prélevé à la source à partir<br />
<strong>du</strong> <strong>1er</strong> Janvier <strong>2019</strong>.<br />
Il s’adaptera <strong>au</strong>tomatiquement et immédiatement à<br />
vos revenus.<br />
Que vous soyez salarié(e) ou indépendant(e), actif<br />
(ve) ou retraité (e), ce mode de prélèvement des revenus<br />
vous concerne.<br />
SOMMAIRE<br />
NOUVEAUTÉS<br />
2 En bref<br />
4 Loi « portant mesures d’urgence économiques et <strong>social</strong>es »<br />
<strong>du</strong> 24 décembre 2018 (prime exceptionnelle pouvoir<br />
d’achat, heures supplémentaires défiscalisées...)<br />
6 TESA : ce qui change en <strong>2019</strong><br />
7 Loi pour la libertéde choisir son avenir professionnel<br />
(réforme formation professionnelle, apprentissage)<br />
8 La retraite complémentaire AGIRC ARRCO<br />
10 Loi de financement de la sécurité <strong>social</strong>e pour <strong>2019</strong><br />
PAIES ET COTISATIONS<br />
12 Eléments de paie spécifiques à l’apprenti<br />
13 Bulletin clarifié<br />
14 Détail des cotisations des salariés non cadres<br />
16 Détail des cotisations des salariés cadres<br />
18 Prélèvement à la source :<br />
Rappel des missions de l’employeur, t<strong>au</strong>x neutre<br />
et dispositif d’appel de t<strong>au</strong>x « TOPAZE »<br />
21 Allègement des charges patronales<br />
24 Cotisations Anips Groupama – Retenue à la source<br />
25 Saisie des rémunérations<br />
RAPPEL<br />
CHIFFRES CLÉS<br />
SMIC : 10,03 € brut/h<br />
(nive<strong>au</strong> A, échelon 1)<br />
MINIMUM GARANTI (MG) : 3,62 €<br />
PLAFOND MENSUEL<br />
DE SÉCURITÉ SOCIALE : 3 377 €<br />
26 AMC et versement santé<br />
Côté employeur : Vous n’êtes en <strong>au</strong>cun cas responsable<br />
<strong>du</strong> t<strong>au</strong>x de prélèvement appliqué sur le bulletin<br />
de salaire. Votre salarié est le seul à pouvoir gérer<br />
ses options de prélèvement en se connectant sur son<br />
espace personnel https://www.impots.gouv.fr ou en<br />
composant le numéro dédié à compter <strong>du</strong> <strong>1er</strong> Janvier<br />
<strong>2019</strong> : 0 809 401 401.<br />
FUSION DES RÉGIMES AGIRC ET ARRCO<br />
À compter <strong>du</strong> <strong>1er</strong> <strong>janvier</strong> <strong>2019</strong>, les régimes AGIRC<br />
et ARRCO fusionnent en un seul régime. Le nouve<strong>au</strong><br />
régime AGIRC-ARRCO ne fait <strong>au</strong>cune référence<br />
catégorielle (cadre/non-cadre). Il s’articule entre 2<br />
tranches de cotisations. 2 nouvelles contributions<br />
voient le jour, la GMP, l’AGFF et la CET disparaissent<br />
(voir notre article page 8)<br />
CICE<br />
Transformation <strong>du</strong> CICE en ré<strong>du</strong>ction de la cotisation<br />
patronale maladie. Le t<strong>au</strong>x de la cotisation patronale<br />
maladie sera ré<strong>du</strong>it de 6 points soit un t<strong>au</strong>x de 7 % (<strong>au</strong><br />
lieu de 13 %) pour les rémunérations ne dépassant<br />
pas 2,5 fois le SMIC annuel.<br />
PRIME EXCEPTIONNELLE DE POUVOIR D’ACHAT<br />
<strong>Les</strong> employeurs qui le souhaitent peuvent mettre en<br />
place une prime exceptionnelle de pouvoir d’achat.<br />
Cette prime exceptionnelle sera exonérée, dans la limite<br />
de 1 000 € :<br />
- d’impôt sur le revenu ;<br />
- de toutes les cotisations et contributions <strong>social</strong>es<br />
d’origine légale ou conventionnelle (cotisations <strong>social</strong>es,<br />
CSG/CRDS, AGIRC ARRCO, assurance chômage…)<br />
;<br />
- de la participation à l’effort de construction, de la<br />
taxe d’apprentissage, des contributions à la formation<br />
professionnelle.<br />
Cette exonération ne peut s’appliquer qu’<strong>au</strong>x primes<br />
versées <strong>au</strong>x salariés dont la rémunération 2018 est<br />
2 | LES GUIDES DU <strong>SGV</strong>
inférieure à 53 944,80 € (3 fois le SMIC annuel, calculé<br />
pour un an sur la base de la <strong>du</strong>rée légale <strong>du</strong> travail soit : 3 x<br />
valeur mensuelle <strong>du</strong> SMIC 2018 x 12).<br />
L’exonération bénéficie <strong>au</strong>x seuls salariés liés par un contrat<br />
de travail <strong>au</strong> 31 décembre 2018, ce qui exclut donc les salariés<br />
emb<strong>au</strong>chés après cette date.<br />
La prime devra être versée entre le 11 décembre 2018 et<br />
<strong>au</strong> plus tard le 31 mars <strong>2019</strong> et peut être mise en place de<br />
deux manières :<br />
- soit par décision unilatérale de l’employeur <strong>au</strong> plus tard le<br />
31 Janvier <strong>2019</strong> ;<br />
- soit par accord d’entreprise.<br />
EXONÉRATION DES COTISATIONS SALARIALES SUR<br />
LES HEURES SUPPLÉMENTAIRES<br />
Atten<strong>du</strong>e àl’origine pour le <strong>1er</strong> septembre <strong>2019</strong>, la mesure<br />
s’appliquera <strong>au</strong>x heures réalisées dès le <strong>1er</strong> <strong>janvier</strong> <strong>2019</strong>.<br />
La ré<strong>du</strong>ction de cotisation couvrira les cotisations salariales<br />
d’assurance vieillesse, mais pas la CSG ni la CRDS,<br />
et sera applicable à la rémunération de l’heure supplémentaire<br />
ou complémentaire, ainsi qu’à la majoration de salaire<br />
qui y est attachée. Par ailleurs, en plus de cette ré<strong>du</strong>ction<br />
de cotisations salariales, les rémunérations en c<strong>au</strong>se seront<br />
<strong>au</strong>ssi exonérées d’impôt sur le revenu dans une limite annuelle<br />
de 5000 €.<br />
COMPTE PERSONNEL DE FORMATION<br />
A compter <strong>du</strong> <strong>1er</strong> Janvier <strong>2019</strong>, les heures acquises <strong>au</strong><br />
31 décembre 2018 dans le cadre <strong>du</strong> CPF doivent être<br />
converties en euros àraison de 15 euros par heure.<br />
A noter : Le montant <strong>du</strong> crédit annuel de base pour un salariéàtemps<br />
plein sera fixé à 500 € (dans la limite d’un plafond de 5000 €).<br />
LETTRE RECOMMANDÉE ÉLECTRONIQUE<br />
A compter <strong>du</strong> <strong>1er</strong> Janvier <strong>2019</strong>, les procédés de notification<br />
de la LRE sont simplifiés et offriront des garanties supplémentaires<br />
pour l’expéditeur :<br />
- L’expéditeur n’<strong>au</strong>ra plus àobtenir l’accord préalable <strong>du</strong><br />
destinataire non professionnel ; en revanche, la procé<strong>du</strong>re<br />
d’acheminement reste la même (envoi d’un courrier électronique<br />
informant le destinataire, délai de 15 jours pour<br />
accepter ou refuser la LRE) ;<br />
- L’expéditeur n’<strong>au</strong>ra plus besoin d’opter pour l’avis de réception<br />
pour être informéde la date et de l’heure de l’envoi<br />
électronique et obtiendra la preuve <strong>du</strong> refus (date et heure<br />
<strong>du</strong> refus) ou de la non-réclamation de la LRE par le destinataire.<br />
ÉPARGNE SALARIALE<br />
Afin de développer l’épargne salariale dans les PME, le projet<br />
de loi PACTE supprime notamment le forfait <strong>social</strong> pour<br />
les entreprises de moins de 50 salariés sur la participation,<br />
l’intéressement et les versements des employeurs sur les<br />
plans d’épargne salariale.<br />
SEUILS D’EFFECTIF<br />
Le projet de loi PACTE relève certains seuils d’effectif,<br />
aligne les modalités de calcul de nombreux seuils d’effectif<br />
sur celles définies par le code de la sécurité <strong>social</strong>e et diminue<br />
les effets de seuils en fixant une période de 5 ans pour<br />
que le franchissement d’un seuil d’effectif pro<strong>du</strong>ise effet.<br />
CONTRATS D’APPRENTISSAGE ET<br />
PROFESSIONNALISATION<br />
<strong>Les</strong> exonérations de cotisations patronales sont remplacées<br />
à compter <strong>du</strong> <strong>1er</strong> Janvier <strong>2019</strong> par l’application d’un<br />
allègement général qui englobera la cotisation patronale<br />
chômage dès le <strong>1er</strong> Janvier <strong>2019</strong>.<br />
Pour les contrats d’apprentissage, le calcul des cotisations<br />
s’effectuera sur la rémunération réelle (et non plus sur une<br />
assiette forfaitiare) et les apprentis seront exonérés de<br />
cotisations salariales dans une certaine limite (voir article<br />
page 12 –«Eléments de paie spécifiques àl’apprenti »).<br />
ACTUALITÉ SOCIALE - 1 ER JANVIER <strong>2019</strong> I 3
NOUVEAUTÉS<br />
LOI « PORTANT MESURES D’URGENCE ÉCONOMIQUES ET SOCIALES »<br />
DU 24 DÉCEMBRE 2018<br />
Suite <strong>au</strong>x annonces <strong>du</strong> président de la République le 10 décembre 2018, les partenaires soci<strong>au</strong>x ont été<br />
consultés sur un avant-projet de loi le 17 décembre. Puis, le 19 décembre, c’est <strong>au</strong> conseil des ministres<br />
que cet avant-projet a été présenté, avant d’être déposé à l’Assemblée nationale le jour même. C’est<br />
le 24 décembre dernier que le texte définitif a été voté, puis publié <strong>au</strong> journal officiel le 26 décembre<br />
- d’application immédiate. Ce dispositif législatif porte notamment sur les modalités de versement d’une prime<br />
exceptionnelle et sur la « défiscalisation & dé<strong>social</strong>isation » des heures supplémentaires et complémentaires.<br />
Prime de fin d’année exonérée de cotisations et d’impôts<br />
TEXTE DÉFINITIF - PRÉCISIONS<br />
Exonération de toutes<br />
cotisations <strong>social</strong>es,<br />
contributions <strong>social</strong>es<br />
et impôt sur le revenu<br />
Limite de rémunération<br />
des bénéficiaires<br />
Salariés concernés<br />
Condition de présence<br />
dans l’entreprise<br />
Forme de la prime<br />
Non-substitution<br />
Date de versement<br />
Sous réserve de ne pas excéder la valeur de 1 000 €, la prime bénéficie d’un régime<br />
d’exonération de cotisations <strong>social</strong>es ET contributions <strong>social</strong>es ET impôt sur le revenu.<br />
A l’inverse, en cas d’attribution supérieure à cette valeur, la fraction excédentaire<br />
sera soumise à cotisations, contributions, impôt.<br />
La prime n’entre pas en compte dans le calcul d’<strong>au</strong>cune <strong>au</strong>tre exonération de cotisations <strong>social</strong>es.<br />
Cette exonération ne pourra s’appliquer qu’<strong>au</strong>x primes versées <strong>au</strong>x salariés dont la rémunération<br />
2018 est inférieure à 3 SMIC annuel (soit 53 944.80 € brut pour un salarié à temps plein en 2018).<br />
L’exonération ne pourra concerner que des salariés apprentis. <strong>Les</strong> mandataires soci<strong>au</strong>x avec contrat<br />
de travail. En revanche les mandataires soci<strong>au</strong>x sans contrat et les stagiaires sont exclus.<br />
L’exonération bénéficiera <strong>au</strong>x seuls salariés présents <strong>au</strong> 31 décembre 2018 ou à la date de<br />
versement de la prime si antérieure <strong>au</strong> 31.12.2018 => cela exclue donc les salariés emb<strong>au</strong>chés<br />
en <strong>2019</strong>.<br />
Cette prime n’est pas une obligation. Elle ne sera versée que de façon volontaire<br />
et <strong>au</strong>cune contrainte ne pourra peser sur les employeurs.<br />
Elle pourra varier (son montant) en fonction <strong>du</strong> nive<strong>au</strong> de rémunération des bénéficiaires, le<br />
nive<strong>au</strong> de classification, de la <strong>du</strong>rée <strong>du</strong> travail ou de la présence effective dans l’entreprise<br />
pendant l’année 2018.<br />
Tout <strong>au</strong>tre critère de mo<strong>du</strong>lation, comme l’ancienneté par exemple, serait en revanche exclu.<br />
Précision : les congés maternité, paternité, d’adoption sont assimilés à des périodes de<br />
présence effectives.<br />
Cette prime ne doit en <strong>au</strong>cun cas se substituer <strong>au</strong>x primes conventionnelles<br />
ou contractuelles existantes, ou à des <strong>au</strong>gmentations de salaire.<br />
(Dispositif « anti-<strong>au</strong>baine » prévu dans le texte).<br />
Pour bénéficier des mesures d’exonération décrites supra, cette prime devra être versée<br />
entre le 11/12/2018 et le 31/03/<strong>2019</strong>.<br />
Prise de décision L’employeur qui accorde cette prime pourra :<br />
- Soit procéder par décision unilatérale avant le 31.01.<strong>2019</strong> en précisant les modalités de la prime.<br />
Information des représentants <strong>du</strong> personnel avant le 31 mars <strong>2019</strong> si présents dans l’entreprise.<br />
- Soit conclure un accord d’entreprise.<br />
L’accord ou la décision unilatérale doivent fixer : le montant de la prime, le plafond limitant<br />
le champ des bénéficiaires et la mo<strong>du</strong>lation entre les bénéficiaires (cf modèle de rédaction<br />
infra). L’exonération concernant les salariés, apprentis. <strong>Les</strong> mandataires soci<strong>au</strong>x avec contrat<br />
de travail. En revanches, les mandataires soci<strong>au</strong>x sans contrat et les stagiaires sont exclus.<br />
Déclaratif<br />
Le versement de la prime exceptionnelle doit obligatoirement apparaître sur une ligne<br />
<strong>du</strong> bulletin de paie (si possible spécifique en raison des exonérations associées).<br />
La prime doit être déclarée en DSN. Une récente information <strong>du</strong> GIP-DSN (maître d’oeuvre<br />
de la DSN) pose les codifications à suivre pour déclarer cette prime : se rapprocher de son<br />
interlocuter paie.<br />
4 | LES GUIDES DU <strong>SGV</strong>
DÉCLARATION DE STOCK<br />
Exemple de rédaction d’une décision unilatérale de l’employeur<br />
« Madame, Monsieur,<br />
Pour améliorer le pouvoir d’achat de ses salariés, l’entreprise a décidé d’utiliser<br />
la faculté offerte par la loi « portant mesures d’urgence économiques et<br />
<strong>social</strong>es » <strong>du</strong> 24 décembre 2018, de verser une prime exceptionnelle exonérée de<br />
toutes charges <strong>social</strong>es et non soumise à l’impôt sur le revenu. Parce que notre<br />
entreprise n’a, à ce jour, <strong>au</strong>cun usage en place, ni <strong>au</strong>cun engagement contractuel<br />
concernant le versement d’une quelconque prime exceptionnelle de fin d’année.<br />
J’ai décidé le versement d’une prime exceptionnelle de ….€ * à chaque salarié*<br />
*présent <strong>au</strong> 31 décembre 2018.<br />
La valeur de cette prime sera ré<strong>du</strong>ite à juste proportion pour les salariés entrés<br />
en cours d’année 2018.<br />
Comme le précisent les dispositions législatives en vigueur, et à condition que<br />
votre rémunération brute totale annuelle 2018 ne dépasse pas le plafond annuel<br />
de 53 944,80€, cette prime n’est soumise ni à charges, ni à l’impôt sur le revenu.<br />
Cette prime sera versée avec la paie de……..***<br />
*dans la limite de 1 000€ pour bénéficier des exonérations,<br />
**mo<strong>du</strong>lable conformément <strong>au</strong>x précisions ci-dessus<br />
***à verser <strong>au</strong> plus tard le 31 mars <strong>2019</strong>.<br />
Ce qui précède reste un modèle dont vous pouvez vous inspirer,<br />
en fonction des choix que vous avez pris en tant qu’employeur.<br />
Toutefois, nous vous invitons à bien insister sur trois<br />
points essentiels :<br />
1. Le caractère exceptionnel de la prime (ce versement ne doit<br />
pas devenir un usage, se répéter chaque année) ;<br />
2. Le fait de verser cette prime ne compense absolument <strong>au</strong>cun<br />
élément de rémunération qui <strong>au</strong>rait pu être prévu dans le<br />
contrat de travail, dans un accord d’entreprise, ou encore dans<br />
un usage en place dans l’entreprise ;<br />
3. Ne pas oublier de préciser la cible des salariés concernés<br />
par le versement de cette prime. Précisez également la date<br />
et la signature de cette décision. Celle-ci doit intervenir avant<br />
le 31 <strong>janvier</strong> <strong>2019</strong>.<br />
Voir modèle de décision<br />
unilatérale plus détaillé sur le site<br />
<strong>du</strong> <strong>SGV</strong> : www.sgv-champagne.fr,<br />
rubrique employeurs<br />
Heures supplémentaires défiscalisées et dé<strong>social</strong>isées<br />
Date d’entrée en vigueur<br />
Heures concernées<br />
<strong>Les</strong> cotisations <strong>social</strong>es<br />
exonérées<br />
Exonération d’impôts<br />
Eviter les effets<br />
d’<strong>au</strong>baine<br />
Atten<strong>du</strong>e à l’origine pour le <strong>1er</strong> septembre <strong>2019</strong>, la mesure s’applique dès<br />
le <strong>1er</strong> <strong>janvier</strong> <strong>2019</strong>.<br />
Heures supplémentaires ou complémentaires, ainsi que la majoration<br />
de salaire qui y est attachée.<br />
La ré<strong>du</strong>ction de cotisations couvre les cotisations salariales d’assurance<br />
vieillesse, mais pas la CSG ni la CRDS<br />
Exonération dans la limite de 5 000€ / an<br />
<strong>Les</strong> heures supplémentaires ou complémentaires qui <strong>au</strong>raient remplacé<br />
d’<strong>au</strong>tres éléments de rémunération (comme une prime) ne pourront pas<br />
bénéficier de ces exonérations.<br />
ACTUALITÉ SOCIALE - 1 ER JANVIER <strong>2019</strong> I 5
NOUVEAUTÉS<br />
TESA - CE QUI CHANGE EN <strong>2019</strong><br />
- Le nouve<strong>au</strong> TESA proposé par la MSA change de nom et devient le « TESA + »<br />
- Le TESA web évolue et devient le « TESA SIMPLIFIÉ »<br />
Le nouve<strong>au</strong> TESA renommé « TESA + » propose <strong>au</strong>x employeurs une solution pour répondre à<br />
leurs obligations déclaratives.<br />
Le TESA web actuel devient le « TESA Simplifié » et va continuer à proposer <strong>au</strong>x employeurs<br />
qui emploient des salariés en CDD de moins de 3 mois une solution pour répondre à leurs<br />
obligations déclaratives, y compris la mise en œuvre <strong>du</strong> prélèvement à la source.<br />
« TESA + »<br />
Désormais déployée de manière générale, la Déclaration<br />
Sociale Nominative est devenue le mode de déclaration<br />
des données <strong>social</strong>es pour tous les employeurs équipés<br />
d’un logiciel de paie ou ayant recours à un tiers déclarant.<br />
Le TESA + devient accessible et permet une utilisation<br />
effective à compter <strong>du</strong> <strong>1er</strong> Janvier <strong>2019</strong>.<br />
<strong>Les</strong> employeurs pourront choisir d’utiliser le TESA + pour<br />
la gestion de la totalité de leurs salariés (voir liste d’exclusion<br />
<strong>au</strong>près de la MSA).<br />
Le TESA Web actuel devient<br />
le « TESA Simplifié »<br />
Il va continuer à proposer <strong>au</strong>x employeurs qui emploient des<br />
salariés en CDD de moins de 3 mois une solution pour répondre<br />
à leurs obligations déclaratives, y compris la mise en<br />
œuvre <strong>du</strong> prélèvement à la source.<br />
<strong>Les</strong> employeurs pourront également opter pour une solution<br />
mixte leur permettant de gérer leur CDD de courte <strong>du</strong>rée<br />
(moins de 3 mois) en TESA simplifié et leur CDI et CDD de plus<br />
de 3 mois via un <strong>au</strong>tre outil (logiciel de paie ou tiers déclarant).<br />
PLUSIEURS SOLUTIONS POSSIBLES<br />
SELON LE PROFIL DE L’EMPLOYEUR<br />
Profil employeur<br />
CDI (voir catégories exclues)<br />
CDD de plus de 3 mois<br />
CDD de moins de 3 mois<br />
Choix possible<br />
TESA + ou DSN<br />
TESA + ou DSN<br />
TESA Simplifié<br />
Qu’est ce qui change avec le TESA + ?<br />
Le TESA + permet de :<br />
- Déclarer les emb<strong>au</strong>ches et les évolutions <strong>du</strong> contrat de<br />
travail de vos salariés ;<br />
- Recueillir et transmettre les données DSN obligatoires ;<br />
- Recueillir et transmettre les données <strong>du</strong> prélèvement à<br />
la source ;<br />
- Réaliser les bulletins de paie et les documents tels que le<br />
certificat de travail et le registre <strong>du</strong> personnel.<br />
Si le TESA + permet d’effectuer les paies des salariés, certaines<br />
données devront être validées par l’employeur et intégrées<br />
manuellement dans l’outil.<br />
Cela sera le cas <strong>du</strong> calcul des primes ou des indemnités <strong>du</strong>es<br />
<strong>au</strong> moment de la prise des congés payés.<br />
Le TESA + repose sur le principe déclaratif qui régit <strong>au</strong>jourd’hui<br />
l’utilisation d’un logiciel de paie ou le recours à<br />
un tiers déclarant : l’employeur sera responsable des éléments<br />
déclarés, les cotisations seront appelées sur la base<br />
de ces éléments et ne seront plus calculées par la caisse.<br />
En raison de l’application de ce principe déclaratif, les bulletins<br />
de salaires calculés avec l’outil seront soumis à une<br />
validation qui ne pourra pas intervenir avant le lendemain<br />
de la saisie des données : le bulletin de paie sera donc éditable<br />
dans sa version définitive à J + 1.<br />
La saisie des heures dans l’outil devra avoir lieu jusqu’<strong>au</strong> 3<br />
<strong>du</strong> mois suivant.<br />
Prélèvement à la Source et TESA<br />
La MSA sera en charge de collecter le PAS pour les offres<br />
TESA (TESA + et TESA Simplifié).<br />
Pour toutes questions relatives à l’utilisation <strong>du</strong> TESA+<br />
et TESA Simplifié, nous vous invitons à vous rapprocher<br />
directement des caisses MSA dont vous relevez.<br />
Mixité<br />
CDI et CDD de moins de 3 mois<br />
CDI et CDD de plus de 3 mois<br />
DSN + TESA Simplifié<br />
TESA + ou DSN<br />
Important<br />
Il ne sera pas possible d’opter<br />
pour une solution mixte :<br />
TESA + / TESA simplifié<br />
TESA+ / DSN<br />
6 | LES GUIDES DU <strong>SGV</strong>
DÉCLARATION DE STOCK<br />
LOI POUR LA LIBERTÉ DE CHOISIR SON AVENIR PROFESSIONNEL<br />
La loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel modifie en profondeur le système et la gouvernance<br />
de la formation professionnelle. Publiés <strong>au</strong> Journal officiel le 6 septembre 2018, une cinquantaine de<br />
décrets d’application sont parus en fin d’année 2018, pour des changements opérationnels <strong>au</strong> 1 er <strong>janvier</strong><br />
<strong>2019</strong>. Sont évoqués ici les princip<strong>au</strong>x changements apportés par cette réforme.<br />
Le Compte Personnel<br />
de Formation (CPF)<br />
Un CPF alimenté en euros et non plus en heures<br />
Le CPF qui permet à chacun de se former<br />
tout <strong>au</strong> long de sa carrière est désormais<br />
alimenté en euros et non plus en heures.<br />
<strong>Les</strong> heures inscrites sur le compte personnel<br />
de formation et les heures acquises<br />
<strong>au</strong> titre <strong>du</strong> droit indivi<strong>du</strong>el à la formation<br />
<strong>au</strong> 31 décembre 2018 sont converties en<br />
euros à raison de 15 euros par heure. Il en<br />
sera de même des heures acquises <strong>au</strong> titre<br />
<strong>du</strong> DIF <strong>au</strong> 31 décembre 2018 (à savoir que<br />
ces heures acquises <strong>au</strong> titre <strong>du</strong> DIF peuvent<br />
être utilisées jusqu’<strong>au</strong> <strong>1er</strong> <strong>janvier</strong> 2021).<br />
Chaque année, le CPF sera crédité de 500 €<br />
pour les salariés à temps plein dans la limite<br />
de 5 000 € et de 800 € par an pour les salariés<br />
non qualifiés, dans la limite de 8 000 €.<br />
Des abondements supplémentaires seront<br />
possibles notamment un abondement en<br />
droits supplémentaires en application d’un<br />
accord collectif d’entreprise ou de branche<br />
prévoyant des dispositions plus favorables<br />
que la loi en matière d’alimentation <strong>du</strong> CPF.<br />
Ce nouve<strong>au</strong> mode d’alimentation à l’avantage<br />
d’être plus lisible et plus facile à mobiliser,<br />
les heures ne permettant en effet<br />
pas d’avoir une connaissance précise de la<br />
valeur des droits acquis et de la formation<br />
pouvant être financée. À l’<strong>au</strong>tomne <strong>2019</strong>,<br />
une application mobile permettant de<br />
gérer son CPF (droits acquis, formations<br />
éligibles, inscription et paiement direct des<br />
organismes de formation) devrait même<br />
être créée.<br />
Disparition <strong>du</strong> CIF<br />
Paralèllement, le congé indivi<strong>du</strong>el de formation<br />
(CIF) permettant <strong>au</strong> salarié de s’absenter<br />
de son poste pour suivre une formation<br />
longue afin de se reconvertir ou d’acquérir<br />
de nouvelles compétences est supprimé<br />
et remplacé par le CPF de transition professionnelle<br />
intervenant en complément<br />
de la mobilisation <strong>du</strong> CPF <strong>du</strong> bénéficiaire.<br />
Communiquer sur la formation<br />
La « loi Avenir » impose à l’employeur à<br />
compter <strong>du</strong> <strong>1er</strong> <strong>janvier</strong> <strong>2019</strong> de communiquer<br />
sur la formation professionnelle. Ainsi,<br />
dans le cadre de l’entretien professionnel<br />
(à organiser tous les deux ans), l’employeur<br />
doit désormais exposer <strong>au</strong> salarié les informations<br />
relatives à l’activation de son<br />
compte personnel de formation (sur le site<br />
www.moncompteformation.gouv.fr), <strong>au</strong>x<br />
abondements de ce compte qu’il est susceptible<br />
de financer, ainsi que de la possibilité<br />
de bénéficier d’un Conseil en Evolution<br />
Professionnel (CEP) tout <strong>au</strong> long de sa vie<br />
professionnelle.<br />
Contrat d’apprentissage<br />
Conclusion <strong>du</strong> contrat d’apprentissage<br />
À compter <strong>du</strong> <strong>1er</strong> <strong>janvier</strong> 2020, les contrats<br />
d’apprentissage seront déposés <strong>au</strong>près des<br />
opérateurs de compétences (OPCO).<br />
Concernant les apprentis eux-mêmes, les<br />
emb<strong>au</strong>ches peuvent désormais avoir lieu<br />
à tout moment de l’année et non pas seulement<br />
en fonction <strong>du</strong> calendrier scolaire et la<br />
limite d’âge pour conclure un contrat d’apprentissage<br />
est portée à 29 ans révolus. La<br />
<strong>du</strong>rée minimale <strong>du</strong> contrat d’apprentissage<br />
ou de la période d’apprentissage est ramenée<br />
de un an à six mois. La rémunération<br />
des apprentis de plus de 26 ans doit être <strong>au</strong><br />
moins égale <strong>au</strong> SMIC et une aide <strong>au</strong> permis<br />
de con<strong>du</strong>ire de 500 € est mise en place<br />
pour les apprentis entrant en formation.<br />
Qualifications <strong>du</strong> maître d’apprentissage<br />
Il est désormais prévu que les conditions<br />
de compétence exigées, seront pour les<br />
contrats conclus à partir <strong>du</strong> <strong>1er</strong> <strong>janvier</strong><br />
<strong>2019</strong>, déterminées par convention ou accord<br />
collectif de branche. A déf<strong>au</strong>t, elles le<br />
seront par voie réglementaire.<br />
Ainsi, à déf<strong>au</strong>t d’accord de branche, sont réputées<br />
remplir la condition de compétence<br />
exigée pour être maître d’ apprentissage :<br />
- les personnes titulaires d’un diplôme ou<br />
d’un titre relevant <strong>du</strong> domaine professionnel<br />
correspondant à la finalité <strong>du</strong> diplôme<br />
ou <strong>du</strong> titre préparé par l’apprenti, justifiant<br />
d’une année d’exercice d’une activité professionnelle<br />
en rapport avec la qualification<br />
préparée<br />
- les personnes justifiant de 2 années<br />
d’exercice d’une activité professionnelle en<br />
rapport avec la qualification préparée par<br />
l’apprenti.<br />
Également, à titre expérimental sur une<br />
période de 3 ans, les groupements d’employeurs<br />
peuvent désormais dispenser la formation<br />
pratique d’un apprenti chez 3 de leurs<br />
membres, le suivi de l’apprentissage s’effectuant<br />
sous la tutelle d’une tierce personne<br />
appartenant <strong>au</strong> groupement d’employeurs.<br />
Aide financière<br />
Une aide unique <strong>au</strong>x employeurs d’apprentis<br />
est créée et attribuée pour les contrats<br />
d’apprentissage visant un diplôme ou un<br />
titre à finalité professionnelle dont le nive<strong>au</strong><br />
ne dépasse celui <strong>du</strong> baccal<strong>au</strong>réat.<br />
L’aide est attribuée à h<strong>au</strong>teur de 4 125 €<br />
maximum pour la première année d’exécution<br />
<strong>du</strong> contrat d’apprentissage, 2 000 €<br />
maximum pour la deuxième année et<br />
1 200 € maximum pour la troisième année.<br />
Rupture <strong>du</strong> contrat d’apprentissage<br />
<strong>Les</strong> conditions de rupture <strong>du</strong> contrat<br />
d’apprentissage sont assouplies pour les<br />
contrats conclus à partir <strong>du</strong> 1 er <strong>janvier</strong><br />
<strong>2019</strong>. À l’échéance des 45 jours premiers<br />
jours, consécutifs ou non, de formation pratique<br />
en entreprise, la rupture <strong>du</strong> contrat<br />
d’apprentissage peut intervenir à l’initiative<br />
de l’apprenti et après respect d’un<br />
préavis. L’apprenti doit cependant, <strong>au</strong> préalable,<br />
solliciter le médiateur désigné par les<br />
chambres consulaires.<br />
Enfin, le contrat d’apprentissage peut désormais<br />
être rompus en cas de décès de<br />
l’employeur maître d’apprentissage dans le<br />
cadre d’une entreprise unipersonnelle.<br />
Le financement et la<br />
gouvernance de la formation<br />
Contribution unique<br />
La « loi Avenir » crée une contribution<br />
unique à la formation et à l’alternance dite<br />
CUFPA comprenant d’une part la taxe<br />
d’apprentissage (pour les employeurs employant<br />
des apprentis et dont la base d’imposition<br />
dépasse 6 fois le SMIC annuel) et<br />
d’<strong>au</strong>tre part, les contributions à la formation<br />
professionnelle), cependant les t<strong>au</strong>x<br />
en eux-mêmes ne sont pas modifiés.<br />
Également, changement <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> des<br />
collecteurs de contributions relatives à<br />
la formation professionnelle. Ce sont les<br />
URSSAF (ou la MSA) et non plus les OPCA<br />
qui vont recueillir ces contributions. Toutefois,<br />
une période transitoire est mise en<br />
œuvre et, dans un premier temps, la collecte,<br />
notamment pour <strong>2019</strong> sera assurée<br />
par les mêmes organismes.<br />
Création de France compétences<br />
<strong>Les</strong> fonds recouvrés sont désormais reversés<br />
à France compétences qui, entre <strong>au</strong>tres,<br />
opère la répartition des fonds et veille à ce<br />
que tous les organismes dispensant des<br />
formations soient bien certifiés. <strong>Les</strong> OPCA<br />
sont quant à eux, transformés en opérateurs<br />
de compétences (OPCO). Ils continueront<br />
à assurer certains financements<br />
dont celui des contrats d’apprentissage et<br />
de professionnalisation. Également, ils seront<br />
chargés de réfléchir à l’émergence de<br />
nouve<strong>au</strong>x métiers et compétences et d’accompagner<br />
les TPE-PME dans la mise en<br />
place de leur plan de formation.<br />
ACTUALITÉ SOCIALE - 1 ER JANVIER <strong>2019</strong> I 7
NOUVEAUTÉS<br />
LA RETRAITE COMPLÉMENTAIRE AGIRC ARRCO<br />
Jusqu’<strong>au</strong> 31 décembre 2018, les cotisations pour la retraite complémentaire obligatoire étaient gérées par<br />
l’ARRCO (Association pour le régime de retraite complémentaire des salariés) et par l’AGIRC (Association<br />
générale des institutions de retraite des cadres) de la manière suivante :<br />
- <strong>Les</strong> salariés non-cadres cotisaient à l’ARRCO.<br />
- <strong>Les</strong> salariés cadres cotisaient à l’ARRCO et à l’AGIRC.<br />
Au <strong>1er</strong> <strong>janvier</strong> <strong>2019</strong>, les régimes de retraite complémentaire fusionnent<br />
en un seul régime : le régime Agirc-Arrco<br />
Le régime unifié Agirc-Arrco conserve les mêmes principes de fonctionnement que ceux de l’Agirc et de l’Arrco : un régime<br />
piloté et géré par les partenaires soci<strong>au</strong>x, fonctionnant selon le principe de la répartition et des droits exprimés en points.<br />
LES NOUVELLES COTISATIONS AU 1ER JANVIER <strong>2019</strong><br />
- Le régime Agirc-Arrco unifié ne distingue plus les cadres<br />
des non-cadres ; seul le montant de la rémunération est<br />
pris en compte pour calculer les contributions de retraite.<br />
- <strong>Les</strong> cotisations de retraite complémentaire varient sur<br />
deux tranches de rémunération uniquement.<br />
COTISATIONS AU 1ER JANVIER <strong>2019</strong><br />
TRANCHE 1<br />
(jusqu’à 1 fois le PMSS)<br />
TRANCHE 2<br />
(entre 1 et 8 fois le PMSS)<br />
entre 0 et 3 377 € entre 3 377 € et 27 016 €<br />
- <strong>Les</strong> cotisations AGFF, GMP et CET ne sont pas recon<strong>du</strong>ites<br />
dans le régime Agirc-Arrco unifié et prennent donc<br />
fin <strong>au</strong> 31 décembre 2018. Quant à la cotisation APEC, elle<br />
reste <strong>du</strong>e dans les mêmes conditions qu’<strong>au</strong>paravant.<br />
- De nouve<strong>au</strong>x t<strong>au</strong>x de cotisations sont applicables et deux<br />
nouvelles contributions sont créées. Une « Contribution<br />
d’Equilibre Général » (CEG) destinée à financer le coût <strong>du</strong><br />
départ anticipé à la retraite dès 62 ans sous réserve <strong>du</strong> t<strong>au</strong>x<br />
plein, et une « Contribution d’Equilibre Technique » (CET)<br />
réservée <strong>au</strong>x salariés dont la rémunération dépasse le plafond<br />
mensuel de sécurité <strong>social</strong>e.<br />
SYNTHÈSE<br />
ASSIETTE<br />
TAUX DE COTISATION<br />
Part salariale Part patronale Total<br />
Tranche 1 : Salaire jusqu’<strong>au</strong> plafond de la sécurité <strong>social</strong>e<br />
Retraite complémentaire « non cadre » 3,930 % 3,940 % 7,870 %<br />
Retraite complémentaire « cadre » 3,86 % 6,30 % 10,16 %<br />
Contribution d’équilibre général (CEG) 0,860 % 1,290 % 2,150 %<br />
Tranche 2 : Salaire compris entre 1 et 8 fois le plafond de la sécurité <strong>social</strong>e<br />
Retraite complémentaire « non cadre » 10,790 % 10,800 % 21,590 %<br />
Retraite complémentaire « cadre » 8,640 % 12,950 % 21,590 %<br />
Contribution d’équilibre général (CEG) 1,080 % 1,620 % 2,700 %<br />
Tranche 1 + 2 : Salariés rémunérés <strong>au</strong>-delà <strong>du</strong> PMSS<br />
Contribution d’équilibre technique (CET) 0,140 % 0,210 % 0,350 %<br />
La répartition des cotisations est de 50/50 : 50 % part employeur, 50 % part salariale (accord de branche de 1993)*.<br />
Pour la Tranche 2, la répartition est ramenée à 60 % pour l’employeur et 40 % pour le salarié.<br />
* Dérogatoire pour la branche professionnelle agricole.<br />
8 | LES GUIDES DU <strong>SGV</strong>
DÉCLARATION DE STOCK<br />
LES MODIFICATIONS EN MATIÈRE DE PRESTATIONS<br />
Le nombre et la valeur des points<br />
Chaque année, les cotisations sont transformées en points<br />
de retraite qui alimentent un compte ouvert <strong>au</strong> nom de<br />
chaque salarié. <strong>Les</strong> salariés se constituent ainsi des droits<br />
futurs à retraite.<br />
Pour connaître le montant de sa retraite, il suffit de multiplier<br />
son nombre de points par la valeur de ce point fixée<br />
tous les ans. Pour 80 % des assurés (qui cotisent uniquement<br />
à l’Arrco), le nouve<strong>au</strong> régime Agirc-Arrco ne change<br />
rien. En effet, c’est la valeur <strong>du</strong> point Arrco qui a été retenue<br />
comme valeur <strong>du</strong> régime Agirc-Arrco selon la règle<br />
suivante :<br />
1 point Arrco = 1 point Agirc-Arrco<br />
Pour les 20 % de salariés qui cotisaient à l’Agirc en plus de<br />
l’Arrco, il est effectué une conversion de leurs points Agirc<br />
en points Agirc-Arrco. L’opération de conversion leur garantit<br />
une stricte équivalence de leurs droits. Et pour que<br />
cette opération de conversion soit entièrement transparente,<br />
les documents d’information retraite <strong>au</strong>ront un<br />
double affichage : d’un côté, ils indiqueront les points Arrco<br />
et les points Agirc, et de l’<strong>au</strong>tre, leur équivalent dans le régime<br />
unifié.<br />
<strong>Les</strong> conditions de départ à la retraite changent<br />
Un coefficient de solidarité ou un coefficient majorant<br />
pourront être appliqués <strong>au</strong>x retraites des personnes nés à<br />
partir de 1957.<br />
Bon à savoir<br />
Une calculette de conversion<br />
des points Agirc-Arrco est mise<br />
à disposition sur le site<br />
www.agirc-arrco.fr<br />
En effet, pour inciter les salariés à travailler plus longtemps,<br />
le régime unifié inst<strong>au</strong>re un système de décote pour les<br />
salariés nés à partir de 1957 qui liquideront leur pension<br />
de retraite avant 67 ans (l’âge <strong>du</strong> t<strong>au</strong>x plein <strong>au</strong>tomatique).<br />
Même si ils ont le nombre de trimestres requis pour bénéficier<br />
d’une pension à t<strong>au</strong>x plein (166 trimestres pour la génération<br />
1957), ils se verront appliquer une décote de 10 %<br />
pendant les 3 premières années de retraite, et <strong>au</strong> maximum<br />
jusqu’à 67 ans.<br />
Au contraire, les salariés qui décaleront la liquidation de<br />
leur retraite complémentaire d’<strong>au</strong> moins 8 trimestres calendaires<br />
(2 ans) <strong>au</strong>-delà de la date à laquelle ils rempliront<br />
les conditions <strong>du</strong> t<strong>au</strong>x plein dans le régime de base<br />
bénéficieront d’une majoration (bonus) de leur pension<br />
de retraite complémentaire de 10 % pendant 1 an. S’ils retardent<br />
leur départ en retraite de 12 trimestres (3 ans), le<br />
coefficient passera à 20 %, et à 30 % avec un départ décalé<br />
de 16 trimestres (4 ans).<br />
NOUVEL INTITULÉ ET CHANGEMENT D’ADRESSE<br />
DES CAISSES DE RETRAITE<br />
Indépendamment des cotisations qui seront applicables <strong>au</strong> <strong>1er</strong> <strong>janvier</strong> <strong>2019</strong>, on peut d’ores et déjà mentionner qu’il<br />
convient d’informer les salariés et d’adapter les mentions des contrats de travail relatives <strong>au</strong>x caisses de retraite complémentaire<br />
des salariés de la pro<strong>du</strong>ction agricole. Dans les contrats à <strong>du</strong>rée déterminée (CDD), ces mentions sont obligatoires.<br />
Pour les salariés non-cadres, leur caisse de retraite complémentaire<br />
ARRCO est :<br />
Alliance professionnelle Retraite Arrco section AGRICA<br />
Pour les salariés cadres, il f<strong>au</strong>t faire mention en sus de la<br />
caisse ARRCO de :<br />
Alliance professionnelle Retraite Agirc section AGRICA<br />
Ces deux caisses se substituent à celles connues jusque-là<br />
CAMARCA et Agrica Retraite Agric (ex-CRCCA).<br />
L’adresse des deux caisses à mentionner sur les contrats de<br />
travail est désormais la suivante :<br />
7 rue <strong>du</strong> Regard – 75 006 Paris<br />
Pour tout savoir<br />
Sur la mise en place <strong>du</strong> régime unifié<br />
Agirc-Arrco, connectez-vous sur le site<br />
internet agirc-arrco.fr.<br />
Vous y trouverez des documents<br />
téléchargeables, des FAQ,<br />
des vidéos…<br />
ACTUALITÉ SOCIALE - 1 ER JANVIER <strong>2019</strong> I 9
NOUVEAUTÉS<br />
LOI DE FINANCEMENT DE LA SÉCURITÉ SOCIALE POUR <strong>2019</strong><br />
LES DISPOSITIONS INTÉRESSANT LES TPE-PME/<br />
EMPLOYEURS DE MAIN-D’ŒUVRE AU 1ER JANVIER<br />
Outre les dispositions concernant l’extension <strong>du</strong> champ de la ré<strong>du</strong>ction générale de charges (ancienne<br />
Ré<strong>du</strong>ction Fillon – RFI) et les dispositifs d’exonération réaménagés ou supprimés (anciennement TO-<br />
DE, apprentissage et contrat de professionnalisation) qui feront l’objet de plus amples développements<br />
à part, la Loi de Financement de la Sécurité Sociale pour <strong>2019</strong> prévoit :<br />
Exemption de forfait <strong>social</strong><br />
(entreprises de moins de 50 salariés)<br />
en matière d’épargne salariale<br />
Cette mesure figurait initialement dans le projet de loi<br />
PACTE (1) . Mais l’adoption définitive de cette loi ne devant<br />
intervenir qu’<strong>au</strong> printemps prochain, le gouvernement a<br />
souhaité reprendre ces dispositions dans la loi de financement<br />
de la sécurité <strong>social</strong>e pour <strong>2019</strong>, pour permettre une<br />
entrée en vigueur <strong>au</strong> <strong>1er</strong> <strong>janvier</strong> <strong>2019</strong>.<br />
Ainsi, les entreprises de moins de 50 salariés, non soumises<br />
à l’obligation légale de mettre en place la participation des<br />
salariés <strong>au</strong>x résultats de l’entreprise, sont désormais exonérées<br />
de forfait <strong>social</strong> sur les sommes versées <strong>au</strong> titre de<br />
la participation <strong>au</strong>x résultats de l’entreprise et de l’intéressement,<br />
ainsi que les versements sur un plan d’épargne<br />
salariale (PEE, PEI et PERCO), quel que soit le support sur<br />
lequel ces sommes sont investies.<br />
La couverture frais de santé doit<br />
inclure de nouvelles dépenses<br />
pour ouvrir droit à exonération<br />
Autrement appelé « reste à charge 0 », pour bénéficier <strong>du</strong><br />
régime <strong>social</strong> de faveur, les contrats frais de santé conclus<br />
ou renouvelés à compter <strong>du</strong> <strong>1er</strong> <strong>janvier</strong> 2020 devront couvrir<br />
certaines dépenses d’optique médicale, de prothèses<br />
dentaires et d’aides <strong>au</strong>ditives.<br />
L’exonération plafonnée de cotisations de sécurité <strong>social</strong>e<br />
est réservée, en matière de couverture frais de santé, <strong>au</strong>x<br />
contributions patronales versées à un régime respectant<br />
les exigences des contrats dits « responsables ». Parmi ces<br />
exigences, figure la prise en charge d’un panier minimal<br />
de soins. La loi étend la couverture minimale des contrats<br />
responsables à certaines dépenses d’optique médicale, de<br />
prothèses dentaires et d’aides <strong>au</strong>ditives. Cet engagement<br />
se tra<strong>du</strong>it pas la mise en place d’offres dites « 100 % santé »<br />
donnant lieu à la prise en charge renforcée par l’assurance<br />
maladie obligatoire et les couvertures complémentaires<br />
frais de santé. En l’état actuel de nos informations, localement,<br />
le contrat collectif de complémentaire frais de santé<br />
en place depuis 2009 dans les exploitations relevant de la<br />
Convention Collective des Exploitations Viticoles (CCEV)<br />
de la champagne délimitée ne devrait pas être impacté par<br />
la mise en place de ce nouve<strong>au</strong> dispositif.<br />
<strong>Les</strong> mises en demeure de l’Urssaf ou<br />
de la MSA peuvent être dématérialisées<br />
Toute action de recouvrement contre un cotisant est précédée<br />
d’une mise en demeure adressée jusqu’à présent uniquement<br />
par lettre recommandée. La loi de financement de<br />
la sécurité <strong>social</strong>e pour <strong>2019</strong>, permet désormais l’envoi<br />
de cette mise en demeure par tout moyen donnant date<br />
certaine à sa réception par l’employeur ou le travailleur indépendant.<br />
Cette nouvelle possibilité entre en vigueur <strong>au</strong><br />
<strong>1er</strong> <strong>janvier</strong> <strong>2019</strong>. Elle concerne donc toutes les mises en<br />
demeure envoyées à compter de cette date (2) . La dématérialisation<br />
des mises en demeure sera précédée de l’obtention<br />
de l’accord préalable <strong>du</strong> cotisant (lequel pourra choisir<br />
la modalité de diffusion dématérialisée qu’il préfère). La<br />
mise en demeure sera toujours présentée sous format PDF,<br />
non modifiable, présentant toutes les informations nécessaires<br />
à sa validité.<br />
Conservation des pièces à fournir<br />
en cas de contrôle pendant 6 années<br />
La loi institue une obligation de conserver <strong>au</strong> moins 6 ans<br />
les documents ou pièces justificatives nécessaires à l’établissement<br />
de l’assiette ou <strong>au</strong> contrôle des cotisations et<br />
contributions <strong>social</strong>es. Ce délai court à compter de la date<br />
à laquelle ces documents ou pièces ont été établis ou reçus.<br />
Lorsque ceux-ci sont établis ou reçus sur support papier,<br />
ils peuvent être conservés sur un support informatique.<br />
<strong>Les</strong> modalités de numérisation de ces pièces et documents<br />
seront fixées par arrêté <strong>du</strong> ministre chargé de la sécurité<br />
<strong>social</strong>e (non paru à ce jour).<br />
Le régime <strong>du</strong> temps partiel<br />
thérapeutique simplifié<br />
Afin d’inciter le recours <strong>au</strong> temps partiel thérapeutique et<br />
d’éviter l’éloignement des salariés malades <strong>du</strong> monde <strong>du</strong><br />
travail, la loi simplifie, sur 2 points, le dispositif qui, rappelons-le,<br />
permet <strong>au</strong>x intéressés de cumuler leur salaire (en<br />
fonction de la quotité de travail) et les indemnités journalières,<br />
sous réserves de remplir les conditions requises. Sa<br />
mise en place est décidée par le médecin-conseil sur proposition<br />
<strong>du</strong> médecin traitant lorsqu’une activité professionnelle<br />
est reconnue comme étant de nature à favoriser<br />
l’amélioration de l’état de santé de l’assuré. La LFSS <strong>2019</strong><br />
simplifie l’accès <strong>au</strong> dispositif en supprimant, dans tous les<br />
cas, l’obligation d’être en arrêt de travail indemnisé à temps<br />
complet pour pouvoir prétendre à un temps partiel thérapeutique.<br />
Ainsi, désormais, tout salarié en activité peut<br />
se voir prescrire un temps partiel thérapeutique en cas de<br />
maladie, ce qui, jusqu’à présent, n’était possible que pour<br />
les victimes d’un accident <strong>du</strong> travail, ou d’une maladie professionnelle,<br />
dans certaines conditions, et pour les patients<br />
atteints d’une affection de longue <strong>du</strong>rée. <strong>Les</strong> modalités de<br />
calcul et <strong>du</strong>rée de versement des IJ doivent être fixées par<br />
décret à paraître. Cette disposition <strong>au</strong>rait pour but de clarifier<br />
ces règles et d’en assurer une application homogène<br />
par les caisses.<br />
10 | LES GUIDES DU <strong>SGV</strong>
DÉCLARATION DE STOCK<br />
Vers une dématérialisation<br />
des arrêts de travail<br />
Outre les documents nécessaires à la prise en charge des<br />
frais de santé par le régime de base (feuilles de soins notamment),<br />
les professionnels de santé devront, à terme, prescrire<br />
des arrêts de travail de manière informatisée, par le<br />
biais d’un service mis à leur disposition par les organismes<br />
d’assurance maladie. Il en résulte que le salarié n’<strong>au</strong>ra plus<br />
à envoyer, dans le délai de 48h, à sa caisse, l’arrêt de travail<br />
en question. L’organisme <strong>social</strong> sera informé en temps réel.<br />
En revanche, se pose la question de savoir si le salarié devra<br />
toujours adresser un tel avis à son employeur. A ce jour<br />
cette obligation est toujours de mise même si les débats<br />
parlementaires ont donné lieu à des discussions <strong>au</strong>tour <strong>du</strong><br />
développement d’un mo<strong>du</strong>le applicatif permettant d’informer<br />
par mail l’employeur de la prescription d’un arrêt.<br />
Une mise en œuvre progressive de cette obligation dans un<br />
cadre conventionnel est prévue. Pour le régime général &<br />
agricole, <strong>au</strong> plus tard le 31 décembre 2021.<br />
La loi adapte certaines sanctions<br />
<strong>du</strong> travail dissimulé à la gravité<br />
et à l’importance financière<br />
<strong>du</strong> manquement constaté<br />
En cas de constat d’une infraction de travail dissimulé, marchandage,<br />
prêt de main d’œuvre illicite ou emploi d’un étranger<br />
non <strong>au</strong>torisé à travailler, l’une des sanctions applicables<br />
consiste à supprimer le bénéfice de toute mesure de ré<strong>du</strong>ction<br />
ou d’exonération, totale ou partielle, de cotisations de sécurité<br />
<strong>social</strong>e ou de contributions <strong>du</strong>es <strong>au</strong>x organismes de sécurité<br />
<strong>social</strong>e. La loi étend cette suppression <strong>au</strong>x allègements des<br />
cotisations <strong>du</strong>es <strong>au</strong> titre des régimes de retraite complémentaires<br />
obligatoires, <strong>au</strong>x contributions d’assurance chômage,<br />
FNAL et solidarité <strong>au</strong>tonomie qui rentrent dans le périmètre<br />
<strong>du</strong> nouve<strong>au</strong> dispositif de la ré<strong>du</strong>ction générale de cotisations<br />
et contributions <strong>social</strong>es à la charge de l’employeur général de<br />
charges (développements infra).<br />
Une dérogation possible à la suppression totale des allègements<br />
est intro<strong>du</strong>ite lorsque la dissimulation d’emploi<br />
ou d’activité résulte, soit, uniquement d’un cas de requalification<br />
de la prestation de service à un donneur d’ordre<br />
en relation salariée. Soit, représente une proportion limitée<br />
de l’activité. (<strong>Les</strong> conditions dans lesquelles la dissimulation<br />
peut être considérée comme limitée seront déterminées<br />
par décret, sans que la proportion de l’activité dissimulée<br />
puisse excéder 10 % de l’activité totale). L’annulation des<br />
ré<strong>du</strong>ctions et exonérations de cotisations/contributions est<br />
alors partielle. Cette dérogation ne s’appliquera pas en cas<br />
de travail dissimulé concernant les mineurs, des personnes<br />
vulnérables ou commis en bande organisée.<br />
Majorations de redressement<br />
ré<strong>du</strong>ites ou accrues<br />
En principe, en cas de constat de travail dissimulé révélé à<br />
l’issue d’un contrôle de cotisations, le montant <strong>du</strong> redressement<br />
de cotisations et contributions mises en recouvrement<br />
est majoré de 25 %. La majoration est portée à 40 %<br />
en cas de travail dissimulé concernant des mineurs, des personnes<br />
vulnérables ou commis en bande organisée.<br />
La personne contrôlée peut désormais bénéficier d’une ré<strong>du</strong>ction<br />
de 10 points <strong>du</strong> t<strong>au</strong>x de ces majorations de redressement,<br />
si, dans le délai de 30 jours à compter de la notification<br />
de la mise en demeure :<br />
- elle procède <strong>au</strong> règlement intégral des cotisations, pénalités<br />
et majorations de retard notifiées ;<br />
- ou si elle présente un plan d’échelonnement <strong>du</strong> paiement<br />
<strong>au</strong> directeur de l’organisme et que ce dernier l’accepte.<br />
Parallèlement, les majorations sont accrues en cas de récidive.<br />
En cas de nouvelle constatation pour travail dissimulé<br />
dans les 5 ans à compter de la notification d’une première<br />
constatation ayant donné lieu à redressement. Alors la majoration<br />
passe à 45 % (lorsque la majoration de redressement<br />
était à 25 % la première fois. A 60 % lorsqu’elle était à<br />
40 % la première fois). Deux situations de réitérations possibles.<br />
La première : « la réitération par la personne contrôlée<br />
» = > cela concerne la même entité juridique employeur.<br />
Peu importe si le dirigeant a changé entre temps. La deuxième<br />
: « la réitération d’un même dirigeant dans le cadre de<br />
la gestion de deux sociétés différentes ».<br />
Cotisation assurance maladie ré<strong>du</strong>ite<br />
de 6 points<br />
Ré<strong>du</strong>ction forfaitaire de 6 points de la cotisation d’assurance<br />
maladie pour les salaires < = à 2,5 SMIC (t<strong>au</strong>x de 7 %<br />
si salaire < = à 2,5 SMIC et 13 % <strong>au</strong>-délà).<br />
Allongement <strong>du</strong> congé de paternité<br />
en cas d’hospitalisation <strong>du</strong> nouve<strong>au</strong>-né<br />
Le congé de paternité et d’accueil de l’enfant est normalement<br />
d’une <strong>du</strong>rée de 11 jours calendaires consécutifs (18<br />
jours en cas de naissances multiples). Ce congé doit débuter<br />
dans les 4 mois de la naissance de l’enfant et le bénéficiaire<br />
avertit son employeur des dates de congés 1 mois à<br />
l’avance.<br />
Par dérogation à ce qui précède (et sous couvert d’un décret<br />
d’application à paraître), <strong>au</strong> plus tard à partir <strong>du</strong> <strong>1er</strong> juillet<br />
prochain, si l’état de santé <strong>du</strong> nourrisson nécessite son hospitalisation<br />
immédiate après la naissance dans une unité de<br />
soins spécialisée, le congé est de droit pendant cette période<br />
d’hospitalisation dans la limite d’un mois.<br />
(1) Projet de loi relatif à la croissance et à la transformation<br />
des entreprises.<br />
(2) Articles L 244-2 CSS et L 725-3 code rural et de la<br />
pêche maritime.<br />
ACTUALITÉ SOCIALE - 1 ER JANVIER <strong>2019</strong> I 11
PAIES ET COTISATIONS<br />
ÉLÉMENTS DE PAIE SPÉCIFIQUES À L’APPRENTI<br />
La loi avenir professionnel retouche fortement les règles de l’apprentissage. <strong>Les</strong> nouve<strong>au</strong>tés les plus<br />
importantes concernent les formalités de conclusion <strong>du</strong> contrat d’apprentissage, sa rupture, les aides<br />
financières associées ainsi que les éléments de rémunération (salaire, assiette de cotisations, exonérations<br />
de cotisations).<br />
Le salaire mensuel de base<br />
<strong>Les</strong> apprentis perçoivent un salaire qui ne peut pas être inférieur à un montant<br />
déterminé en pourcentage <strong>du</strong> SMIC. Ces pourcentages sont modifiés pour les<br />
apprentis âgés de 16 à 20 ans ayant signé leur contrat d’apprentissage à compter<br />
<strong>du</strong> <strong>1er</strong> <strong>janvier</strong> <strong>2019</strong>. La rémunération des apprentis est exonérée de cotisations<br />
salariales mais cette exonération est limitée à 79 % <strong>du</strong> SMIC.<br />
POUR LES CONTRATS SIGNÉS AVANT LE 1ER JANVIER <strong>2019</strong><br />
et s<strong>au</strong>f dispositions conventionnelles ou contractuelles plus favorables,<br />
ces pourcentages sont fixés, par tranche d’âge, de la manière suivante<br />
AGE DE L’APPRENTI<br />
1 re année<br />
<strong>du</strong> contrat<br />
Paies et cotisations<br />
L’assiette de calcul des cotisations <strong>social</strong>es<br />
Pour les périodes courant à partir <strong>du</strong> <strong>1er</strong> <strong>janvier</strong> <strong>2019</strong>, le calcul des cotisations<br />
des apprentis sera effectué sur la rémunération réelle (et non plus sur une<br />
assiette forfaitaire).<br />
Le t<strong>au</strong>x des cotisations <strong>social</strong>es<br />
2 e année année<br />
<strong>du</strong> contrat<br />
3 e année année<br />
<strong>du</strong> contrat<br />
< 18 ans 25 % <strong>du</strong> SMIC 37 % <strong>du</strong> SMIC 53 % <strong>du</strong> SMIC<br />
18 à 20 ans 41 % <strong>du</strong> SMIC 49 % <strong>du</strong> SMIC 65 % <strong>du</strong> SMIC<br />
21 ans et + 53 % 61 % 78 %<br />
(*) ou <strong>du</strong> salaire minimum conventionnel correspondant à l’emploi occupé<br />
si plus favorable à l’apprenti.<br />
POUR LES CONTRATS SIGNÉS À COMPTER DU 1ER JANVIER <strong>2019</strong><br />
et s<strong>au</strong>f dispositions conventionnelles ou contractuelles plus favorables, les pourcentages<br />
<strong>du</strong> SMIC à appliquer pour obtenir la rémunération minimale sont les suivants<br />
AGE DE L’APPRENTI<br />
1 re année<br />
<strong>du</strong> contrat<br />
2 e année année<br />
<strong>du</strong> contrat<br />
3 e année année<br />
<strong>du</strong> contrat<br />
16 à 17 ans 27 % <strong>du</strong> SMIC 39 % <strong>du</strong> SMIC 55 % <strong>du</strong> SMIC<br />
18 à 20 ans 43 % <strong>du</strong> SMIC 51 % <strong>du</strong> SMIC 67 % <strong>du</strong> SMIC<br />
21 ans à 25 ans 53 % <strong>du</strong> SMIC 61 % <strong>du</strong> SMIC 78 % <strong>du</strong> SMIC<br />
26 ans et +<br />
100 % <strong>du</strong> smic ou, s’il est supérieur, <strong>du</strong> salaire minimum<br />
conventionnel correspondant à l’emploi occupé<br />
pendant la <strong>du</strong>rée de l’exécution <strong>du</strong> contrat d’apprentissage<br />
Pour les périodes courant à partir <strong>du</strong> <strong>1er</strong> <strong>janvier</strong> <strong>2019</strong>, les exonérations de cotisations<br />
patronales sont remplacées par l’application d’un allègement général<br />
en périmètre complet (càd éten<strong>du</strong>e à la retraite complémentaire et à l’assurance<br />
chômage dès le mois de <strong>janvier</strong> <strong>2019</strong>).<br />
<strong>Les</strong> t<strong>au</strong>x de cotisations <strong>social</strong>es patronales seront donc identiques à celle d’un<br />
salarié non cadre (voir exemple bulletin de paie page 14).<br />
Gratification<br />
<strong>du</strong> stagiaire<br />
PRINCIPE<br />
Tous les stages d’une <strong>du</strong>rée<br />
supérieure à deux mois<br />
(calendaires) consécutifs<br />
ou non mais <strong>au</strong> cours de<br />
la même année scolaire<br />
ou universitaire doivent<br />
obligatoirement être<br />
rémunérés.<br />
APPLICATION<br />
La gratification est <strong>du</strong>e<br />
à compter <strong>du</strong> premier<br />
jour <strong>du</strong> premier mois<br />
de stage et est versée<br />
mensuellement.<br />
MONTANT<br />
Le stagiaire devra<br />
percevoir <strong>au</strong> minimum<br />
15 % <strong>du</strong> plafond horaire<br />
de la sécurité<strong>social</strong>e, soit<br />
3,75 € par heure de stage<br />
effectuée <strong>au</strong> cours <strong>du</strong> mois<br />
considéré (non modifié par<br />
rapport à 2018).<br />
Dans cette limite, la gratification<br />
est exonérée de<br />
cotisations <strong>social</strong>es. En<br />
revanche, si la gratification<br />
versée dépasse le montant<br />
minimum ci-dessus<br />
indiqué, la part excédentaire<br />
devra être soumise à<br />
cotisations <strong>social</strong>es. Dans<br />
ce dernier cas, un bulletin<br />
de paie doit être établi.<br />
À noter : l’identité <strong>du</strong> stagiaire<br />
accueilli dans l’entreprise doit être<br />
mentionnée sur le registre unique<br />
<strong>du</strong> personnel, de même que les<br />
dates de début et de fin <strong>du</strong> stage,<br />
l’identité <strong>du</strong> tuteur et le lieu de<br />
présence <strong>du</strong> stagiaire.<br />
12 | LES GUIDES DU <strong>SGV</strong>
DÉCLARATION DE STOCK<br />
BULLETIN CLARIFIÉ<br />
Rappel : depuis le <strong>1er</strong> <strong>janvier</strong> 2018, la présentation <strong>du</strong> bulletin de paie a évolué.<br />
La principale modification réside dans le regroupement de cotisations sous des intitulés définis<br />
règlementairement. <strong>Les</strong> cotisations doivent être regroupées comme suit :<br />
NOUVELLE PRÉSENTATION DU BULLETIN<br />
COTISATIONS REGROUPÉES<br />
SANTE<br />
Sécurité <strong>social</strong>e - maladie, maternité, invalidité, décès<br />
Complémentaire incapacité, invalidité, décès<br />
Complémentaire Santé<br />
ACCIDENTS DU TRAVAIL – MALADIE<br />
PROFESSIONNELLES<br />
Assurance maladie<br />
Non cadre : Prévoyance décès, GIT agri-prévoyance, garantie<br />
invalidité, Assurance charges <strong>social</strong>es patronales,<br />
Cadre : CPCEA Prévoyance décès<br />
Formule socle + option d’assurance maladie complémentaire<br />
Accident <strong>du</strong> travail<br />
RETRAITE<br />
Sécurité <strong>social</strong>e plafonnée<br />
Assurance vieillesse plafonnée<br />
Sécurité <strong>social</strong>e déplafonnée<br />
Complémentaire – tranche 1<br />
Complémentaire –tranche 2<br />
Supplémentaire<br />
FAMILLE-SECURITE SOCIALE<br />
Assurance vieillesse déplafonnée<br />
Retraite complémentaire tranche 1<br />
+ CEG (nouvelle cotisation voir page 8)<br />
Retraite complémentaire tranche 2 + CEG + CET<br />
(totalité <strong>du</strong> salaire). (Nouvelles cotisations voir page 8)<br />
Retraite supplémentaire CPCEA*<br />
Allocations familiales<br />
ASSURANCE CHOMAGE<br />
Non cadre : assurance chômage + AGS<br />
Chômage*<br />
Apec*<br />
COTISATIONS STATUTAIRES OU PREVUES PAR<br />
CONVENTION COLLECTIVE<br />
Assurance chômage + AGS<br />
APECITA<br />
ANEFA, AFNCA, PROVEA,ASCPA<br />
AUTRES CONTRIBUTIONS DUES PAR<br />
L’EMPLOYEUR<br />
Logement, solidarité <strong>au</strong>tonomie, forfait <strong>social</strong>, cotisations de<br />
formation professionnelle, Contribution <strong>au</strong> dialogue <strong>social</strong>,<br />
Service Santé <strong>au</strong> travail<br />
*uniquement pour les salariés cadres<br />
ACTUALITÉ SOCIALE - 1 ER JANVIER <strong>2019</strong> I 13
PAIES ET COTISATIONS<br />
DÉTAIL DES COTISATIONS DES SALARIÉS NON CADRES<br />
PLAFOND MENSUEL : 3 377€ SALAIRE INFÉRIEUR AU PLAFOND S.S SALAIRE SUPÉRIEUR AU PLAFOND S.S<br />
COTISATIONS PRÉLEVÉES PAR LA MSA EMPLOYEUR SALARIÉ EMPLOYEUR SALARIÉ<br />
SANTÉ<br />
Assurance maladie (1) 7,00 % (1) - 7,00 % (1) -<br />
Prévoyance décès (3 plafonds) 0,129 % 0,086 % 0,129 % 0,086 %<br />
GIT agri-prévoyance (4) 0,045 % (4) 0,409 % (4) 0,045 % (4) 0,409 % (4)<br />
Garantie invalidité (4) 0,211 % (4) 0,633 % (4) 0,211 % (4) 0,633 % (4)<br />
Assurance charges <strong>social</strong>es patronales (4) 0,016 % (4) - 0,016 % (4) -<br />
ACCIDENT DU TRAVAIL (3)<br />
Accident <strong>du</strong> travail (3) 3,81 % (3) - 3,81 % (3) -<br />
RETRAITE<br />
Assurance vieillesse (plafonnée) 8,55 % 6,90 % - -<br />
Assurance vieillesse (déplafonnée) 1,90 % 0,40 % 1,90 % 0,40 %<br />
Retraite complémentaire (AGIRC/ARRCO) 3,94 % 3,93 % 10,80 % 10,79 %<br />
CEG (Contribution d’équilibre Général) 1,29 % 0,86 % 1,62 % 1,.08 %<br />
CET (5) (Contribution d’équilibre Technique) - - 0,21 % (5) 0,14 % (5)<br />
FAMILLE-SECURITE SOCIALE<br />
Allocations familiales (1) 3,45 % (1) - 3,45 % (1) -<br />
ASSURANCE CHOMAGE<br />
Assurance chômage (4 plafonds) 4,05 % - 4,05 % -<br />
AGS 0,15 % - 0,15 % -<br />
COTISATIONS STATUTAIRES<br />
ANEFA 0,01 % 0,01 % 0,01 % 0.01%<br />
AFNCA 0,05 % - 0,05 % -<br />
PROVEA 0,20 % - 0,20 % -<br />
ASCPA (4) 0,04 % (4) - 0,04 % (4) -<br />
AUTRES CONTRIBUTIONS DUES PAR L’EMPLOYEUR<br />
Formation professionnelle (2) 0,20 % (2) - 0,20 % (2) -<br />
Formation additionnelle (2) 0,35 % (2) - 0,35 % (2) -<br />
Service de santé <strong>au</strong> travail 0,42 % - - -<br />
Allocation logement 0,10 % - - -<br />
Solidarité <strong>au</strong>tonomie 0,30 % - 0,30 % -<br />
Contribution <strong>au</strong> dialogue <strong>social</strong> 0,016 % - 0,016 % -<br />
(1) T<strong>au</strong>x ré<strong>du</strong>it en fonction <strong>du</strong> salaire brut annuel voir page 22.<br />
(2) Formation à 1,55% pour les CDD.<br />
(3) T<strong>au</strong>x accident <strong>du</strong> travail administratif : 1,16 %. T<strong>au</strong>x accident <strong>du</strong> travail apprenti: 2,16%.<br />
(4) Cotisation à appeler à compter de 6 mois d’ancienneté <strong>du</strong> salarié sur l’exploitation.<br />
(5) T<strong>au</strong>x à appliquer sur la totalité <strong>du</strong> salaire brut.<br />
14 | LES GUIDES DU <strong>SGV</strong>
DÉCLARATION DE STOCK<br />
COTISATIONS DES SALARIÉS NON CADRES<br />
Nouve<strong>au</strong>x t<strong>au</strong>x glob<strong>au</strong>x <strong>au</strong> <strong>1er</strong> <strong>janvier</strong> <strong>2019</strong> *<br />
- de 6 mois<br />
d’ancienneté<br />
6 mois<br />
d’ancienneté ou +<br />
CSG - CRDS<br />
COTISATIONS<br />
PATRONALES (%)<br />
COTISATIONS<br />
SALARIALES (%)<br />
Sous plafond (inférieur ou égal à 3 377 €)<br />
35,915 % 12,186 %<br />
36,227 % 13,228 %<br />
- de 6 mois<br />
d’ancienneté<br />
6 mois<br />
d’ancienneté ou +<br />
COTISATIONS<br />
PATRONALES (%)<br />
COTISATIONS<br />
SALARIALES (%)<br />
Hors plafond (supérieur à 3 377 €)<br />
34,245 % 12,506 %<br />
34,557 % 13,548 %<br />
*après dispositifs d’allègement des charges patronales (pour la cotisation maladie d’allocation familiale)<br />
Moins de 6 mois d’ancienneté : exonération des cotisations garantie invalidité, GIT, assurance charges <strong>social</strong>es, ASCPA.<br />
6 mois d’ancienneté ou plus : assujettissement <strong>au</strong>x cotisations garantie invalidité, GIT, assurance charges <strong>social</strong>es, ASCPA.<br />
CSG DÉDUCTIBLE<br />
CSG NON DÉDUCTIBLE ET CRDS<br />
Avec complémentaire<br />
maladie<br />
Sans complémentaire<br />
maladie<br />
Avec complémentaire<br />
maladie<br />
Sans complémentaire<br />
maladie<br />
- de 6 mois<br />
d’ancienneté<br />
(SB x 0,98379<br />
+ PP AMC) x 6,80 %<br />
SB x 0,98379 x 6,80 %<br />
- de 6 mois<br />
d’ancienneté<br />
(SB x 0,98379<br />
+ PP AMC) x 2,90 %<br />
SB x 0,98379 x 2,90 %<br />
6 mois<br />
d’ancienneté<br />
ou +<br />
(SB x 0,98635<br />
+ PP AMC) x 6,80 %<br />
SB x 0,98635 x 6,80 %<br />
6 mois<br />
d’ancienneté<br />
ou +<br />
(SB x 0,98635<br />
+ PP AMC) x 2,90 %<br />
SB x 0,98635 x 2,90 %<br />
SB : salaire brut.<br />
PP AMC : part patronale assurance maladie complémentaire.<br />
Exemple : formule socle prise en charge 50 % = 20,77 €.<br />
T<strong>au</strong>x TESA<br />
Complémentaire maladie<br />
Anips-Groupama<br />
TESA<br />
Ligne E 18,876 % Ligne F 2,853 %*<br />
COMPLÉMENTAIRE MALADIE (FORMULE SOCLE)<br />
Part patronale 20,77 € Part salariale 20,77 €<br />
* Modification possible selon la participation de l’employeur <strong>au</strong> versement « santé ».<br />
Forfait <strong>social</strong> 8 %<br />
POUR LES ENTREPRISES<br />
A PARTIR DE 11 SALAIRÉS<br />
Sommes soumises<br />
<strong>au</strong> forfait <strong>social</strong><br />
Cotisations patronales de<br />
prévoyance complémentaire<br />
(GIT, assurance maladie<br />
complémentaire, prévoyance<br />
décès, prévoyance cadre<br />
CPCEA), chèque santé.<br />
T<strong>au</strong>x<br />
8 %<br />
POUR LES ENTREPRISES<br />
DE MOINS DE 50 SALARIÉS<br />
Sommes soumises <strong>au</strong> forfait <strong>social</strong><br />
- Contributions patronales <strong>au</strong><br />
régime de retraite supplémentaire.<br />
- Indemnité de rupture<br />
conventionnelle (exonérée<br />
de cotisations <strong>social</strong>es).<br />
Forfait <strong>social</strong> 20 %<br />
T<strong>au</strong>x<br />
20 %<br />
POUR LES ENTREPRISES<br />
DE 50 SALARIÉS ET PLUS<br />
Sommes soumises <strong>au</strong> forfait <strong>social</strong><br />
- Sommes versées <strong>au</strong> titre de la participation.<br />
- Abondement de l’employeur <strong>au</strong>x Plans<br />
Epargne Entreprise.<br />
- Contributions patronales <strong>au</strong> régime<br />
de retraite supplémentaire.<br />
- Indemnité de rupture conventionnelle<br />
(exonérée de cotisations <strong>social</strong>es).<br />
T<strong>au</strong>x<br />
20 %<br />
Forfait <strong>social</strong> supprimé pour les entreprises en-deça de 50 salariés sur la participation et l’intéressement<br />
ainsi que sur les versements des employeurs sur les plans d’épargne salariale (PEEE – PEI – PERCO).<br />
Exonération de forfait <strong>social</strong> pour les entreprises de 50 salariés et plus sur les sommes versées <strong>au</strong> titre<br />
de l’intéressement.<br />
ACTUALITÉ SOCIALE - 1 ER JANVIER <strong>2019</strong> I 15
PAIES ET COTISATIONS<br />
DÉTAIL DES COTISATIONS DES SALARIÉS CADRES<br />
SANTÉ<br />
PLAFOND MENSUEL : 3 377€ SALAIRE INFÉRIEUR AU PLAFOND S.S SALAIRE SUPÉRIEUR AU PLAFOND S.S<br />
COTISATIONS MSA ET CPCEA EMPLOYEUR SALARIÉ EMPLOYEUR SALARIÉ<br />
Assurance maladie (1) 7,00 % (1) - 7,00 % (1) -<br />
Prévoyance décès CPCEA (3 plafonds) 1,12 % 0,22 % 1,51 % 0,89 %<br />
ACCIDENT DU TRAVAIL (3)<br />
Accident <strong>du</strong> travail (3) 3,81 % (3) - 3,81 % (3) -<br />
RETRAITE<br />
Assurance vieillesse (plafonnée) 8,55 % 6,90 %<br />
Assurance vieillesse (déplafonnée) 1,90 % 0,40 % 1,90 % 0,40 %<br />
Retraite complémentaire (AGIRC/ARRCO) 6,30 % 3,86 % 12,95 % 8,64 %<br />
CEG (Contribution d’équilibre Général) 1,29 % 0,86 % 1,62 % 1,.08 %<br />
CET (5) (Contribution d’équilibre Technique) 0,21 % (5) 0,14 % (5)<br />
CPCEA RETRAITE (3 plafonds) 1,43 % 1,07 % 0,20 % 0,30 %<br />
FAMILLE-SECURITE SOCIALE<br />
Allocations familiales (1) 3,45 % (1) 3,45 % (1)<br />
ASSURANCE CHOMAGE<br />
Assurance chômage (4 plafonds) 4,05 % 4,05 %<br />
AGS 0,15 % 0,15 %<br />
APECITA 0,036 % 0,024 % 0,036 % 0,024%<br />
COTISATIONS STATUTAIRES<br />
ANEFA 0,01 % 0,01 % 0,01 % 0.01%<br />
AFNCA 0,05 % 0,05 %<br />
PROVEA 0,20 % 0,20 %<br />
ASCPA (4) 0,04 % (4) 0,04 % (4)<br />
AUTRES CONTRIBUTIONS DUES PAR L’EMPLOYEUR<br />
Formation professionnelle (2) 0,20 % (2) 0,20 % (2)<br />
Formation additionnelle (2) 0,35 % (2) 0,35 % (2)<br />
Service de santé <strong>au</strong> travail 0,42 %<br />
Allocation logement 0,10 %<br />
Solidarité <strong>au</strong>tonomie 0,30 % 0,30 %<br />
Contribution <strong>au</strong> dialogue <strong>social</strong> 0,016 % 0,016 %<br />
(1) T<strong>au</strong>x ré<strong>du</strong>it en fonction <strong>du</strong> salaire brut annuel (voir page 22).<br />
(2) Formation à 1,55% pour les CDD.<br />
(3) T<strong>au</strong>x accident <strong>du</strong> travail administratif : 1,16 %.<br />
(4) Cotisation à appeler à compter de 6 mois d’ancienneté <strong>du</strong> salarié sur l’exploitation.<br />
(5) T<strong>au</strong>x à appliquer sur la totalité <strong>du</strong> salaire brut.<br />
16 | LES GUIDES DU <strong>SGV</strong>
DÉCLARATION DE STOCK<br />
Assurance maladie complémentaire<br />
PART<br />
PATRONALES<br />
PART<br />
SALARIALE<br />
58,05 €/mois 58,05 €/mois<br />
CSG-CRDS<br />
Sous plafond<br />
Avec assurance maladie<br />
complémentaire<br />
(SB plafonné x 1,0038<br />
+ PP AMC) x 6,80 %<br />
CSG DÉDUCTIBLE<br />
Sans assurance maladie<br />
complémentaire<br />
SB plafonné x 1,0038<br />
x 6,80 %<br />
Attention<br />
Si vous avez souscrit une<br />
retraite supplémentaire<br />
optionnelle, veuillez ajouter<br />
à la base CSG et CSG CRDS<br />
la part patronale de cette<br />
cotisation.<br />
Hors plafond<br />
SB hors plafond x 0,9901<br />
x 6,80 %<br />
SB hors plafond x 0,9901<br />
x 6,80 %<br />
CSG NON DÉDUCTIBLE ET CRDS<br />
Sous plafond<br />
Avec assurance maladie<br />
complémentaire<br />
(SB plafonné x 1,0038<br />
+ PP AMC) x 2,90 %<br />
Sans assurance maladie<br />
complémentaire<br />
SB plafonné x 1,0038<br />
x 2,90 %<br />
Hors plafond<br />
SB hors plafond x 0,9901<br />
x 2,90 %<br />
SB hors plafond x 0,9901<br />
x 2,90 %<br />
GMP, AGFF et CET<br />
<strong>Les</strong> cotisations GMP, AGFF et CET<br />
ne sont pas recon<strong>du</strong>ites dans<br />
le régime AGIRC/ARRCO unifié<br />
et prennent donc fin<br />
<strong>au</strong> 31 décembre 2018.<br />
ACTUALITÉ SOCIALE - 1 ER JANVIER <strong>2019</strong> I 17
PAIES ET COTISATIONS<br />
PRÉLÈVEMENT À LA SOURCE : RAPPEL DES MISSIONS DE L’EMPLOYEUR,<br />
TAUX NEUTRE & DISPOSITIF D’APPEL DE TAUX « TOPAZE »<br />
3 missions pour l’employeur à compter <strong>du</strong> <strong>1er</strong> <strong>janvier</strong> <strong>2019</strong><br />
1. Récupérer le « t<strong>au</strong>x d’imposition PAS personnalisé » de son salarié<br />
Via le « flux-retour » ou « Compte-Ren<strong>du</strong><br />
Métier » issu de la DSN. Le t<strong>au</strong>x<br />
d’imposition PAS contenu dans le<br />
CRM est valable 2 mois à compter de<br />
sa transmission par la DGFIP (Toute<br />
modification dans la situation familiale<br />
<strong>du</strong> salarié, signalée directement<br />
par ce dernier <strong>au</strong>près de la DGFIP,<br />
pourra générer une modification de<br />
son t<strong>au</strong>x d’imposition PAS dans le délai<br />
maximum de 3 mois suivant cette<br />
déclaration. Le nouve<strong>au</strong> t<strong>au</strong>x PAS sera<br />
communiqué, le cas échéant, à l’employeur<br />
via ce même CRM).<br />
TAUX PAS PERSONNALISÉ<br />
DÉPÔT DE LA DSN RETOUR CRM VALIDITÉ DU TAUX<br />
D’IMPOSITION PAS<br />
DSN Novembre 2018<br />
Déposée <strong>au</strong> plus tard<br />
le 15/12/2018<br />
DSN Janvier <strong>2019</strong><br />
Déposée <strong>au</strong> plus tard<br />
le 15/02/<strong>2019</strong><br />
Retour <strong>du</strong> CRM DGFIP<br />
contenant t<strong>au</strong>x PAS à<br />
partir <strong>du</strong> 25/12/2018<br />
Retour <strong>du</strong> CRM DGFIP<br />
contenant t<strong>au</strong>x PAS à<br />
partir <strong>du</strong> 23/02/<strong>2019</strong><br />
T<strong>au</strong>x d’imposition<br />
PAS valable jusqu’<strong>au</strong><br />
28/02/<strong>2019</strong> inclus<br />
T<strong>au</strong>x d’imposition<br />
PAS valable jusqu’<strong>au</strong><br />
30/04/<strong>2019</strong> inclus<br />
Préc<strong>au</strong>tion<br />
Nous invitons néanmoins<br />
les employeurs (qui n’ont<br />
pas délégué l’activité paie)<br />
à contrôler chaque mois la<br />
conformité <strong>du</strong> t<strong>au</strong>x d’imposition<br />
PAS contenu dans le<br />
CRM et appliqué à la rémunération<br />
nette imposable <strong>du</strong><br />
salarié.<br />
DSN Mars <strong>2019</strong><br />
Déposée <strong>au</strong> plus tard<br />
le 15/04/<strong>2019</strong><br />
DSN Mai <strong>2019</strong><br />
Déposée <strong>au</strong> plus tard<br />
le 15/06/<strong>2019</strong><br />
Retour <strong>du</strong> CRM DGFIP<br />
contenant t<strong>au</strong>x PAS à<br />
partir <strong>du</strong> 23/04/<strong>2019</strong><br />
Retour <strong>du</strong> CRM DGFIP<br />
contenant t<strong>au</strong>x PAS à<br />
partir <strong>du</strong> 23/06/<strong>2019</strong><br />
T<strong>au</strong>x d’imposition<br />
PAS valable jusqu’<strong>au</strong><br />
30/06/2018 inclus<br />
T<strong>au</strong>x d’imposition<br />
PAS valable jusqu’<strong>au</strong><br />
31/08/2018 inclus<br />
DSN Juillet <strong>2019</strong><br />
Déposée <strong>au</strong> plus tard<br />
le 15/08/<strong>2019</strong><br />
Retour <strong>du</strong> CRM DGFIP<br />
contenant t<strong>au</strong>x PAS à<br />
partir <strong>du</strong> 23/08/<strong>2019</strong><br />
T<strong>au</strong>x d’imposition<br />
PAS valable jusqu’<strong>au</strong><br />
31/10/2018 inclus<br />
DSN Septembre <strong>2019</strong><br />
Déposée <strong>au</strong> plus tard<br />
le 15/10/<strong>2019</strong><br />
Retour <strong>du</strong> CRM DGFIP<br />
contenant t<strong>au</strong>x PAS à<br />
partir <strong>du</strong> 23/10/<strong>2019</strong><br />
T<strong>au</strong>x d’imposition<br />
PAS valable jusqu’<strong>au</strong><br />
31/12/2018 inclus<br />
18 | LES GUIDES DU <strong>SGV</strong>
mai 2018 JOURNAL OFFICIEL DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE Texte 34 sur 151<br />
DÉCLARATION DE STOCK<br />
Art. 3. – A compter <strong>du</strong> 1 er <strong>janvier</strong> <strong>2019</strong>, l’arrêté <strong>du</strong> 25 février 2016 susmentionné est ainsi modifié :<br />
1 o L’article 1 er est remplacé par les dispositions suivantes :<br />
2. Appliquer le t<strong>au</strong>x d’imposition PAS personnalisé ou à déf<strong>au</strong>t le t<strong>au</strong>x neutre <strong>au</strong> salaire net imposable<br />
<strong>du</strong> salarié et collecter l’impôt<br />
« Art. 1 er . – <strong>Les</strong> informations mentionnées à l’article R. 3243-1 <strong>du</strong> code <strong>du</strong> travail sont présentées comme sui<br />
r le bulletin Conformément de paie à l’arrête mentionné <strong>du</strong> 9 mai à 2018 l’article le bulletin R. 3243-1 de paie doit <strong>du</strong> contenir même les code mentions : reprises ci-dessous :<br />
« Seuls A déf<strong>au</strong>t les bulletins de pouvoir de récupérer paie remis le t<strong>au</strong>x <strong>au</strong>x d’imposition salariés PAS affiliés personnalisé, <strong>au</strong> régime c’est le local « t<strong>au</strong>x d’assurance d’imposition non-personnalisé maladie complémentaire<br />
» ou<br />
ligatoire « neutre des » départements qui s’applique. Ci-dessous <strong>du</strong> H<strong>au</strong>t-Rhin, la grille en <strong>du</strong> vigueur Bas-Rhin pour l’année et de la en Moselle cours, conformément mentionné à la à loi l’article de Financement L. 325-1 de <strong>du</strong> la code de<br />
sécurité<br />
Sécurité<br />
<strong>social</strong>e<br />
Sociale<br />
font<br />
pour<br />
apparaître<br />
<strong>2019</strong>.<br />
les valeurs correspondant <strong>au</strong>x “T<strong>au</strong>x salarial” et “Part salarié” de la ligne<br />
écurité Sociale – Maladie maternité Invalidité Décès”.<br />
GRILLE DE TAUX «NON PERSONNALISÉ»<br />
« Seuls les bulletins de paie remis <strong>au</strong>x salariés qui relèvent des dispositions de l’article 2 de l’accord nationa<br />
terprofessionnel relatif à la prévoyance des cadres <strong>du</strong> 17 novembre 2017 font apparaître la ligne “APEC”.<br />
« Pour la composition<br />
Base mensuelle<br />
de la mention<br />
T<strong>au</strong>x<br />
“Net à payer<br />
Base mensuelle<br />
avant impôt sur le<br />
T<strong>au</strong>x<br />
revenu” et de<br />
Base<br />
la valeur<br />
mensuelle<br />
correspondant<br />
T<strong>au</strong>xà cette<br />
de prélèvement<br />
de prélèvement<br />
de prélèvement<br />
ention, il est utilisé un corps de caractère dont le nombre de points est <strong>au</strong> moins égal à une fois et demi le nombre<br />
points Inférieure <strong>du</strong> à corps 1 404 € de caractère utilisé 0 % pour ≥ à 1 la 988 composition € et < à 2 578 € des intitulés 7,5 % des ≥ <strong>au</strong>tres à 6 043 € lignes. et < à 7 780 € 20 %<br />
≥ à 1 404 € et < à 1 457 € 0,5 %<br />
« La valeur associée à la mention “dont évolution de la rémunération liée à la suppression des cotisations<br />
ômage ≥ à 1 457 et maladie” € et < à 1 551 est € égale à 1,5 la % différence ≥ à 2 797 entre € et < à : 3 067 € 10,5 % ≥ à 10 562 € et < à 14 795 € 28 %<br />
≥ à 1 551 € et < à 1 656 € 2,5 %<br />
« 1 o D’une part, la somme des montants correspondant à :<br />
≥ à 1 656 € et < à 1 769 € 3,5 %<br />
≥ à 2 578 € et < à 2 797 € 9 %<br />
≥ à 3 067 € et < à 3 452 € 12 %<br />
≥ à 3 452 € et < à 4 029 € 14 %<br />
≥ à 7 780 € et < à 10 562 € 24 %<br />
≥ à 14 795 € et < à 22 620 € 33 %<br />
≥ à 22 620 € et < à 47 715 € 38 %<br />
« a) La part de la contribution salariale prévue à l’article L. 5422-9 <strong>du</strong> code <strong>du</strong> travail donnant lieu à la prise en<br />
≥ à 1 769 € et < à 1 864 € 4,5 % ≥ à 4 029 € et < à 4 830 € 16 %<br />
arge prévue par les dispositions <strong>du</strong> VI de l’article de l’article 8 de la loi n o supérieure ou égale à 47 715 € 43 %<br />
2017-1836 <strong>du</strong> 30 décembre 2017 de<br />
ancement ≥ à 1 864 € de et < la à 1 sécurité 988 € <strong>social</strong>e 6 pour % 2018 ≥ à 4 830 ; € et < à 6 043 € 18 %<br />
« b) La cotisation d’assurance maladie, maternité, invalidité et décès qui <strong>au</strong>rait été mise à la charge <strong>du</strong> salarié<br />
lculée en application des règles et t<strong>au</strong>x applicables <strong>au</strong> 31 décembre 2017 ;<br />
ACTUALITÉ SOCIALE - 1 ER JANVIER <strong>2019</strong> I 19<br />
« 2 o D’<strong>au</strong>tre part, le montant égal à l’application d’un t<strong>au</strong>x de 1,7% à l’assiette de la contribution prévue à
PAIES ET COTISATIONS<br />
3. Déclarer et reverser le prélèvement à la source collecté<br />
Ce prélèvement est donc déclaré via la<br />
DSN pour chaque bénéficiaire de revenus.<br />
Sur la base de cette déclaration, la<br />
DGFIP complètera chaque mois les données<br />
relatives à chaque salarié <strong>du</strong> t<strong>au</strong>x de<br />
PAS correspondant.<br />
S’agissant <strong>du</strong> reversement, le seul mode<br />
possible sera le prélèvement SEPA. Le<br />
prélèvement en place pour le reversement<br />
de la TVA, par exemple, suffit. Il<br />
ne sera pas nécessaire de renouveler la<br />
démarche si ce mandat n’est pas inactif<br />
depuis 36 mois. Pour celles et ceux qui<br />
n’<strong>au</strong>raient pas SEPA en place, la démarche<br />
à réaliser, est la suivante :<br />
-Déclarer dans son espace professionnel<br />
sur « impôt.gouv.fr » les références (BIC/<br />
IBAN) <strong>du</strong> compte bancaire qui fera l’objet<br />
<strong>du</strong> prélèvement<br />
-Signer un mandat SEPA (B2B) <strong>au</strong>torisant<br />
la DGFIP à prélever sur ledit compte<br />
bancaire.<br />
Le reversement a lieu <strong>au</strong> plus tard le<br />
18 m+1. Toutefois, une tempérance à<br />
ce principe. Il est possible de reverser<br />
trimestriellement le PAS pour les employeurs<br />
de moins de 11 salariés, à l’instar<br />
<strong>du</strong> dispositif existant en matière de<br />
cotisations <strong>social</strong>es, sachant que l’option<br />
<strong>social</strong>e v<strong>au</strong>t option fiscale.<br />
Ouverture officielle <strong>du</strong> service « TOPAZE » - service appel de t<strong>au</strong>x<br />
Un nouve<strong>au</strong> service applicatif est mis à disposition sur<br />
Net-Entreprises.<br />
L’utilisation de ce service « d’appel de t<strong>au</strong>x » appelé TOPAZE<br />
n’est pas obligatoire, il s’agit d’un service mis à disposition<br />
des déclarants.<br />
Le service Topaze permet de récupérer un t<strong>au</strong>x de PAS personnalisé<br />
pour un indivi<strong>du</strong> en dehors <strong>du</strong> rythme mensuel<br />
des déclarations.<br />
Ce service n’a pas vocation à être utilisé en masse sur la totalité<br />
des salariés mais sur les cas d’indivi<strong>du</strong>s « nouve<strong>au</strong>x », à savoir<br />
les personnes non présentes les deux mois précédents pour<br />
lesquels l’entreprise ne dispose pas d’un t<strong>au</strong>x personnalisé dans<br />
sa période de validité.<br />
Son objectif :<br />
permettre de limiter <strong>au</strong> maximum<br />
l’application <strong>du</strong> t<strong>au</strong>x neutre<br />
Inscription et accès <strong>au</strong> service<br />
L’accès <strong>au</strong> service TOPAZE sera offert à tout déclarant inscrit<br />
sur le site Net-entreprises.fr.<br />
<strong>Les</strong> déclarants <strong>du</strong> régime agricole devront être inscrits sur<br />
Net-entreprises <strong>au</strong> service « DSN Régime agricole ».<br />
Pour vous inscrire, il vous suffira de vous connecter sur :<br />
www.net-entreprises.fr<br />
Sur la page d’accueil, cliquez sur « Vous inscrire sur net-entreprises.fr<br />
» et compléter les données demandées. Après quelques<br />
jours, vous recevrez par courrier une clé d’activation qui vous<br />
permettra de vous connecter et d’activer votre inscription.<br />
Une fois l’accès <strong>au</strong> service obtenu, l’employeur doit sélectionner<br />
le mode de dépôt d’une demande (« chargement d’un<br />
fichier de demandes » ou « saisie des demandes en EFI »).<br />
Mode opératoire pour accéder <strong>au</strong> service TOPAZE<br />
Etape Ecran/Rubrique Actions à réaliser<br />
1<br />
2<br />
3<br />
Page d’accueil<br />
Net-Entreprises<br />
Menu<br />
personnalisé<br />
« Vos services<br />
complémentaires»<br />
Un formulaire de saisie EFI est alors proposé. Complétez<br />
les données demandées (siret, données <strong>du</strong> salarié) puis validez<br />
votre saisie.<br />
Le bouton « Transmettre les données » entraine le dépôt <strong>du</strong><br />
fichier de demande correspondant <strong>au</strong>x éléments saisis sur<br />
le formulaire.<br />
Lors <strong>du</strong> dépôt <strong>du</strong> fichier, un premier nive<strong>au</strong> de contrôle est<br />
assuré afin de vérifier que la demande reçue est exploitable<br />
par l’application TOPAZE.<br />
Le délai de retour <strong>du</strong> CRM TOPAZE est similaire à ceux des<br />
CRM nominatifs DGFIP à savoir J + 8 maximum.<br />
Le format <strong>du</strong> CRM TOPAZE est à l’identique des CRM nominatifs<br />
DGFIP, il remonte les informations suivantes <strong>au</strong><br />
collecteur :<br />
- L’identifiant <strong>du</strong> CRM<br />
- Le t<strong>au</strong>x de PAS<br />
- <strong>Les</strong> anomalies éventuelles.<br />
Cliquez sur « Votre compte » et<br />
renseignez vos identifiants de connexion<br />
En rubrique « Vos déclarations », cliquez<br />
sur VOS SERVICES COMPLEMENTAIRES<br />
Cliquez sur « AUTRES SERVICES »<br />
4 « Autres services » Cliquez sur « TOPAZE »<br />
5 « Topaze » Cliquez sur « Dépôt d’une demande »<br />
6<br />
« Dépôt d’une<br />
demande »<br />
Cliquez sur « Saisie des demandes en EFI »<br />
GLOSSAIRE<br />
CRM : Compte-Ren<strong>du</strong> Métier<br />
Collecteur : pour les contribuables en activité/ salariés, le collecteur est l’employeur<br />
DGFIP : Direction Générale des Finances Publiques<br />
TOPAZE : dispositif d’ « appel de t<strong>au</strong>x »<br />
20 | LES GUIDES DU <strong>SGV</strong>
DÉCLARATION DE STOCK<br />
ALLÈGEMENTS DES CHARGES PATRONALES<br />
- Application de la « ré<strong>du</strong>ction générale de charges renforcée»<br />
dès le <strong>1er</strong> <strong>janvier</strong> <strong>2019</strong> en Agriculture<br />
- Le dispositif spécifique d’exonération « TO-DE » modifié<br />
La loi de Financement de la Sécurité<br />
Sociale pour 2017 avait<br />
prévu, à compter <strong>du</strong> <strong>1er</strong> <strong>janvier</strong><br />
<strong>2019</strong> :<br />
- une ré<strong>du</strong>ction de 6 points <strong>du</strong> t<strong>au</strong>x de<br />
la cotisation patronale d’assurance maladie<br />
pour les salaires dont le montant<br />
est inférieure ou égal à 2,5 smic. Cette<br />
ré<strong>du</strong>ction pérenne de charges est la<br />
contrepartie de la conversion <strong>du</strong> CICE<br />
(dont le t<strong>au</strong>x était de 6 % en 2018) ;<br />
- une extension <strong>du</strong> champ de la ré<strong>du</strong>ction<br />
générale (anciennement dénommée<br />
Ré<strong>du</strong>ction Fillon – RFI) <strong>au</strong>x<br />
cotisations de retraite complémentaire<br />
et <strong>au</strong>x contributions d’assurance chômage.<br />
Pour rappel, le périmètre de la ré<strong>du</strong>ction<br />
générale de charges s’applique actuellement<br />
<strong>au</strong>x cotisations patronales<br />
d’assurance maladie (maladie, maternité,<br />
invalidité, vieillesse, décès), à la<br />
cotisation d’allocations familiales, <strong>au</strong>x<br />
contributions FNAL et solidarité-<strong>au</strong>tonomie,<br />
et sous certaines conditions<br />
à la cotisation d’accident <strong>du</strong> travail.<br />
La ré<strong>du</strong>ction générale de cotisations<br />
patronales est donc éten<strong>du</strong>e :<br />
- à compter <strong>du</strong> <strong>1er</strong> <strong>janvier</strong> <strong>2019</strong>, <strong>au</strong>x<br />
cotisations patronales de retraite complémentaire<br />
obligatoire ;<br />
- à compter <strong>du</strong> <strong>1er</strong> octobre <strong>2019</strong>, <strong>au</strong>x<br />
contributions patronales d’assurance<br />
chômage.<br />
PAR EXCEPTION, la loi prévoit<br />
toutefois certains cas dans<br />
lesquels les contributions<br />
d’assurance chômage intègrent<br />
le champ d’application de<br />
la ré<strong>du</strong>ction générale de<br />
cotisations patronales dès le<br />
<strong>1er</strong> <strong>janvier</strong> <strong>2019</strong>. Tel est le cas en<br />
Agriculture.<br />
<strong>Les</strong> dispositions entrent en vigueur le<br />
<strong>1er</strong> <strong>janvier</strong> <strong>2019</strong>, soit pour les périodes<br />
d’emploi courant à partir de cette date,<br />
soit <strong>au</strong>x salaires de <strong>janvier</strong> <strong>2019</strong>.<br />
Parallèlement, le législateur a prévu<br />
des dispositions spécifiques de la ré<strong>du</strong>ction<br />
générale de charges présentée<br />
ci-dessus. Le législateur a été amené<br />
à reconsidérer un certain nombre de<br />
dispositifs d’exonération ciblés de cotisations.<br />
Certains sont maintenus mais<br />
aménagés (c’est le cas <strong>du</strong> disposition<br />
« TO-DE »). D’<strong>au</strong>tres sont purement et<br />
simplement supprimés (les entreprises<br />
en bénéficiant jusqu’alors sont basculés<br />
dans le régime de droit commun des<br />
allègements génér<strong>au</strong>x. Ex : en matière<br />
d’apprentissage, contrat de professionnalisation).<br />
C’est ainsi que les employeurs de main<br />
d’œuvre occasionnelle qui actionnaient<br />
le dispositif « TO-DE » (chaque fois que<br />
les conditions étaient remplies), voient<br />
à compter <strong>du</strong> <strong>1er</strong> <strong>janvier</strong> <strong>2019</strong>, ce dispositif<br />
évoluer. Il est désormais intégré à la<br />
ré<strong>du</strong>ction générale de charges avec des<br />
règles ad hoc pour <strong>2019</strong> et 2020. En effet,<br />
pendant ces deux années, les employeurs<br />
concernés se verront appliquer une exonération<br />
de charges et contributions patronales<br />
lorsque la rémunération de leurs<br />
salariés occasionnels sera inférieure à 1,2<br />
smic. A partir de ce seuil, l’exonération<br />
devient dégressive, jusqu’à 1,6 smic. <strong>Les</strong><br />
table<strong>au</strong>x ci-dessous reprennent schématiquement<br />
ces modifications :<br />
DISPOSITIF D’EXONÉRATION<br />
DE COTISATIONS SOCIALES<br />
Bénéficiaire<br />
Tout employeur<br />
ALLÈGEMENT GÉNÉRAL <strong>2019</strong><br />
Employeur de la pro<strong>du</strong>ction<br />
agricole<br />
Employeur de saisonniers<br />
+ DE groupements employeurs<br />
Date d’application 1/10/<strong>2019</strong> 1/01/<strong>2019</strong> 1/01/<strong>2019</strong><br />
Dégressivité Dès > <strong>au</strong> smic jusqu’à 1,6 A partir de 1,20<br />
Salaire pris en compte Tout compris Hors HS* (comme dans le dispositif TO-DE)<br />
DISPOSITIF D’EXONÉRATION<br />
DE COTISATIONS SOCIALES<br />
ALLÈGEMENT GÉNÉRAL 2020<br />
Bénéficiaire Tout employeur Employeur de saisonniers + DE groupements employeurs<br />
Dégressivité Dès > <strong>au</strong> smic jusqu’à 1,6 A partir de 1,20<br />
Salaire pris en compte Tout compris Hors HS* (comme dans le dispositif TO-DE)<br />
DISPOSITIF D’EXONÉRATION<br />
DE COTISATIONS SOCIALES<br />
Bénéficiaire<br />
ALLÈGEMENT GÉNÉRAL 2021<br />
Tout employeur<br />
Dégressivité Dès > <strong>au</strong> smic jusqu’à 1,6<br />
Salaire pris en compte<br />
*HS= heures supplémentaires<br />
Tout compris<br />
ACTUALITÉ SOCIALE - 1 ER JANVIER <strong>2019</strong> I 21
PAIES ET COTISATIONS<br />
Ces évolutions des dispositifs d’exonérations de charges patronales amènent à revoir les formules de calculs des exonérations<br />
comme suit :<br />
- Le décret n°2018-1356 <strong>du</strong> 28 décembre 2018 relatif à « la mise en œuvre de la ré<strong>du</strong>ction générale de cotisations et contributions<br />
<strong>social</strong>es à la charge des employeurs » vise à préciser les modalités de calcul de la ré<strong>du</strong>ction générale de charges (hors<br />
cas spécifique des employeurs de main-d’œuvre occasionnelle).<br />
Conformément à ce texte, le paramètre de calcul est le suivant<br />
DÉTERMINATION DU COEFFICIENT DE RÉDUCTION<br />
0,3136 x (1,6 x somme des SMIC RDF-TO) – 1)<br />
0,6 Somme des REM RDF-TO)<br />
APPLICATION DU COEFFICIENT DE REDUCTION<br />
Le coefficient de ré<strong>du</strong>ction déterminé s’applique<br />
sur le salaire brut total<br />
- le décret n°2018-1357 <strong>du</strong> 28 décembre 2018 relatif <strong>au</strong>x « modalités d’application de certains dispositifs d’exonérations<br />
ciblées de cotisations <strong>social</strong>es » vise à préciser les modalités de calcul de ré<strong>du</strong>ction générale de charges renforcée AVEC la<br />
spécificité pour les employeurs de main d’œuvre occasionnelle.<br />
Conformément à ce texte, le paramètre de calcul est le suivant<br />
DÉTERMINATION DU COEFFICIENT DE RÉDUCTION<br />
APPLICATION DU COEFFICIENT DE REDUCTION<br />
1,2 x C (1) x (1,6 x SMIC RDF-TO) – 1)<br />
0,40 REM RDF-TO)<br />
(1) correspond à 0,3241. Soit la somme des cotisations employeurs exonérées<br />
Le coefficient de ré<strong>du</strong>ction déterminé s’applique sur le salaire brut<br />
total, hors heures supplémentaires et complémentaires<br />
RÉDUCTION DE COTISATIONS SPÉCIFIQUE « TRAVAILLEUR OCCASIONNEL » (<strong>2019</strong>-2020)<br />
VALEUR DU SALAIRE<br />
BRUT TOTAL<br />
TAUX SOUS PLAFOND<br />
(JUSQU’À 3 377 €)<br />
TAUX HORS PLAFOND<br />
(À PARTIR DE 3 377 €)<br />
RÉDUCTION SUPPLÉMENTAIRE<br />
APPLICABLE<br />
Inférieur ou égal à 1,2 SMIC mensuel* 4,505 % – –<br />
Supérieur à 1,2 et inférieur<br />
ou égal à 1,6 SMIC mensuel<br />
Supérieur à 1,6 mais<br />
inférieur à 2,5 SMIC mensuel<br />
36,915 % –<br />
36,915 % 35,245 %<br />
Supérieur à 2,5 SMIC mensuel 42,915 % 41,245 %<br />
Supérieur à 3,5 SMIC mensuel 44,715 % 43,045 %<br />
* La valeur <strong>du</strong> SMIC mensuel à prendre en compte est déterminée selon les règles présentées à la page 23.<br />
(1) C = somme des cotisations patronales prises en charge par l’Etat ou la MSA, soit SB x 32,41 %.<br />
1,2 x C (1) x (1,6 x SMIC RDF-TO) – 1<br />
0,40 REM TDF-TO<br />
RÉDUCTION DE COTISATION « ALLOCATIONS FAMILIALES »<br />
COTISATION ALLOCATIONS FAMILIALES PROVISOIRE<br />
Comparatif<br />
Salaire brut mensuel<br />
< 3,5 x SMIC RDF-TO <strong>du</strong> mois<br />
Salaire brut mensuel<br />
> 3,5 x SMIC RDF-TO <strong>du</strong> mois<br />
T<strong>au</strong>x<br />
3,45 % <strong>du</strong> salaire brut mensuel<br />
RÉDUCTION DE COTISATION « ASSURANCE MALADIE »<br />
Comparatif<br />
Salaire brut mensuel < 2,5 SMIC<br />
Salaire brut mensuel > 2,5 SMIC<br />
5,25 % <strong>du</strong> salaire brut mensuel<br />
T<strong>au</strong>x<br />
7 % <strong>du</strong> salaire brut mensuel<br />
13 % <strong>du</strong> salaire brut mensuel<br />
A noter La ré<strong>du</strong>ction de<br />
cotisation « allocations familiales<br />
» est une ré<strong>du</strong>ction annuelle :<br />
elle n’est définitivement acquise<br />
que si le salaire brut annuel est<br />
inférieur à 3,5 SMIC annuel.<br />
DÉDUCTION FORFAITAIRE<br />
PATRONALE SUR LES HEURES<br />
SUPPLÉMENTAIRES<br />
la dé<strong>du</strong>ction forfaitaire patronale sur<br />
les heures supplémentaires demeure pour<br />
les employeurs de moins de 20 salariés.<br />
La valeur de la dé<strong>du</strong>ction forfaitaire est<br />
inchangée: 1,50€/ heure<br />
22 | LES GUIDES DU <strong>SGV</strong>
CALCUL DU SMIC RDF-TO<br />
SALARIÉ MENSUALISÉ PRÉSENT TOUT LE MOIS<br />
DÉCLARATION DE STOCK<br />
Un outil de calcul est<br />
disponible sur le site <strong>du</strong> <strong>SGV</strong> :<br />
www.sgv-champagne.fr, rubrique<br />
employeurs<br />
EXEMPLE*<br />
Salarié à temps plein<br />
Salarié à temps partiel<br />
CDI en tâche<br />
CDI intermittent<br />
mensualisé<br />
(151,67 + heures supplémentaires)<br />
x SMIC horaire<br />
(Mensualisation + heures complémentaires)<br />
x SMIC horaire<br />
(Mensualisation y compris les 4 % et 11 %<br />
+ heures de régies non prévues <strong>au</strong> contrat<br />
+ heures supplémentaires) x SMIC horaire<br />
(Mensualisation, majorée des 4 % et 11 %<br />
+ heures supplémentaires) x SMIC horaire<br />
Un salarié à temps complet ayant effectué 20 heures<br />
supplémentaires : (151,67 + 20) x 10,03 = 1721,85 €<br />
Un salarié à temps partiel dont la mensualisation est<br />
de 104,81 heures : 104,81 x 10,03 = 1051,24 €<br />
Un salarié à tâche dont la mensualisation est<br />
de 90 heures (avec les 4 % et 11 %) : 90 x 10,03 = 902,70 €<br />
Un salarié intermittent dont la mensualisation est<br />
de 100 heures (avec les 4 % et 11 %) : 100 x 10,03 = 1 003 €<br />
SALARIÉ MENSUALISÉ ENTRÉ/SORTI EN COURS DE MOIS OU SALARIÉ<br />
DONT LE CONTRAT EST SUSPENDU (AVEC MAINTIEN PARTIEL OU NON DU SALAIRE)<br />
EXEMPLE*<br />
Salarié à temps plein<br />
Salarié à temps partiel<br />
CDI en tâche<br />
CDI intermittent<br />
mensualisé<br />
(151,67 + heures supplémentaires) x SMIC horaire x (rémunération versée/<br />
rémunération qui <strong>au</strong>rait été perçue si le mois complet avait été travaillé)<br />
(Mensualisation + heures complémentaires) x SMIC horaire x (rémunération versée/<br />
rémunération qui <strong>au</strong>rait été perçue si le mois complet avait été travaillé)<br />
(Mensualisation avec les 4 % et 11 % + heures de régies non prévues <strong>au</strong><br />
contrat + heures supplémentaires x SMIC horaire x (rémunération versée/<br />
rémunération qui <strong>au</strong>rait été perçue si le mois complet avait été travaillé)<br />
(Mensualisation y compris les 4 % et 11 % + heures de dépassements + heures<br />
supplémentaires) x SMIC horaire x (rémunération versée/rémunération qui <strong>au</strong>rait été<br />
perçue si le mois complet avait été travaillé)<br />
Un salarié à temps complet<br />
malade dont le salaire mensuel<br />
de base est de 1 804 87 €<br />
valeur de l’absence maladie<br />
582,22 €<br />
valeur <strong>du</strong> maintien de salaire<br />
346,41 €<br />
soit un salaire brut versé<br />
de 1 458,46 €.<br />
Détermination <strong>du</strong> SMIC<br />
mensuel ou SMIC RDF-TO<br />
(151,67 heures x 10,03 €)<br />
x (1458,46/1804,87) =<br />
1 229,28 €<br />
SALARIÉ NON MENSUALISÉ<br />
EXEMPLE*<br />
CDI intermittent<br />
horaire<br />
CDD saisonnier<br />
(à l’heure ou à la roie)<br />
(Nombre d’heures de travail <strong>du</strong> mois, majoré de 4 %<br />
et 11 % + heures supplémentaires) x SMIC horaire<br />
Nombre d’heures de travail <strong>du</strong> mois x SMIC horaire<br />
Un salarié effectue 85 heures de travail :<br />
(85 + 4 % et 11 %) x 10,03 = 98,12 x 10,03 = 984,14 €<br />
Un salarié est emb<strong>au</strong>ché 10 jours de travail ; il effectue<br />
70 heures de travail : 70 x 10,03 = 702,10 €<br />
Attention : seules les heures de travail normales sont prises en compte ; il ne f<strong>au</strong>t pas y inclure les indemnités<br />
de congés payés (10 %), l’indemnité éventuelle de jours fériés (4 %), et les heures supplémentaires ou complémentaires.<br />
* Selon SMIC et barème des salaires en vigueur <strong>au</strong> 1 er <strong>janvier</strong> <strong>2019</strong>.<br />
CALCUL DE LA REM RDF-TO<br />
CONTRAT<br />
MODE DE CALCUL<br />
Tous CDI<br />
CDD non saisonnier<br />
CDD saisonnier<br />
à l’heure<br />
ou à la roie<br />
REM RDF TO = Salaire brut total<br />
REM RDF TO = Salaire brut total<br />
REM RDF TO = Salaire brut total – valeur des heures supplémentaires<br />
Exemple : Un salarié saisonnier travaille un mois et effectue 150 heures normales (1504,50 €) et<br />
10 heures supplémentaires (87,78 €). Son salaire brut total est de 1 926,66 € (dont indemnité de congés<br />
payés et indemnité de fin de contrat).<br />
la REM RDF TO = 1 926,66 - 87,78 = 1 838 88 €<br />
ACTUALITÉ SOCIALE - 1 ER JANVIER <strong>2019</strong> I 23
PAIES ET COTISATIONS<br />
COTISATIONS ANIPS-GROUPAMA<br />
Salarié seul - Formule socle (1,23 % PMSS*)<br />
Cotisation totale : 41,54 €<br />
Part patronale<br />
Part salariale<br />
20,77 €<br />
20,77 €<br />
(50 %)<br />
(50 %)<br />
Salarié seul - Formule optionnelle<br />
Salarié seul - formule socle (1,23 % PMSS*)<br />
Formule optionnelle (0,91 % PMSS*)<br />
Cotisation totale : 41,54 € Cotisation : 30,73 €<br />
Part patronale Part salariale Part salariale<br />
20,77 € (50 %) 20,77 € (50 %) 30,73 € (100 %)<br />
20,77 € 51,50 €<br />
Salarié et ayant(s) droit - Formule socle<br />
Formule socle (1,23 % PMSS*)<br />
Option famille (1,56 % PMSS*)<br />
Cotisation totale : 41,54 € Cotisation : 52,68 €<br />
Part patronale Part salariale Part salariale<br />
20,77 € (50 %) 20,77 € (50 %) 52,68 € (100 %)<br />
20,77 € 73,45 €<br />
à Noter<br />
La nouvelle présentation <strong>du</strong> bulletin<br />
clarifié impose de cumuler le<br />
total dû par le salarié <strong>au</strong> titre de son<br />
assurance maladie complémentaire.<br />
Cette modification de présentation<br />
ne modifie pas le traitement<br />
différencié de la formule socle et de<br />
l’option en paie.<br />
Salarié et ayant(s) droit - Formule optionnelle<br />
Formule socle (1,23 % PMSS*) Option famille (1,56 % PMSS*) Formule optionnelle (1,27 % PMSS*)<br />
Cotisation totale : 41,54€ Cotisation : 52,68 € Cotisation : 42,89 €<br />
Part patronale Part salariale Part salariale<br />
20,77 € (50 %) 20,77 € (50 %) 95,57 € (100 %)<br />
20,77 € 116,34 €<br />
*PMSS <strong>2019</strong> : 3 377 €<br />
RETENUE À LA SOURCE<br />
Une retenue à la source doit être<br />
opérée et versée <strong>au</strong> Trésor public sur<br />
les salaires rémunérant une activité<br />
exercée en France et versés à des<br />
personnes qui ne sont pas fiscalement<br />
domiciliées en France.<br />
Cette retenue, calculée suivant un<br />
barème spécifique, doit être faite directement<br />
sur la fiche de paie <strong>du</strong> salarié<br />
concerné dès lors que le montant de<br />
l’impôt est supérieur à 8 €.<br />
L’employeur doit ensuite verser cette<br />
retenue à la recette des impôts (<strong>du</strong> lieu<br />
de son domicile ou <strong>du</strong> siège de l’établissement),<br />
accompagnée de la déclaration<br />
n° 2494 en double exemplaire <strong>au</strong><br />
plus tard le 10 <strong>du</strong> second mois <strong>du</strong> trimestre<br />
qui suit celui <strong>du</strong> paiement des<br />
salaires. Ce paiement est spécifique <strong>au</strong><br />
secteur agricole.<br />
BOI-IR-DOMIC-10-20-20-10-20181228.<br />
Date de publication : 28 décembre 2018.<br />
Un outil de calcul est<br />
disponible sur le site <strong>du</strong> <strong>SGV</strong> :<br />
www.sgv-champagne.fr, rubrique<br />
employeurs<br />
Rappel<br />
- Pour être reconnu avoir son<br />
domicile fiscal en France, il f<strong>au</strong>t<br />
avoir résidé 183 jours et plus sur le<br />
sol français <strong>au</strong> cours de l’année civile.<br />
- <strong>Les</strong> étudiants étrangers scolarisés<br />
en France ne sont pas redevables<br />
de l’impôt sur le revenu.<br />
Barème de l’impôt sur le revenu pour les salariés domiciliés<br />
fiscalement à l’étranger<br />
TAUX DE L’IMPôT<br />
Salaires nets soumis à retenue selon la période à laquelle se rapportent les paiements<br />
Mois Semaine Jour<br />
0 % < 1 237 € < 285 € < 48 €<br />
12 % de 1 237 à 3 587 € de 285 à 828 € de 48 à 138 €<br />
20 % > 3 587 € > 828 € > 138 €<br />
24 | LES GUIDES DU <strong>SGV</strong>
DÉCLARATION DE STOCK<br />
SAISIE DES RÉMUNÉRATIONS<br />
PRINCIPE<br />
Un employeur peut être saisi par un créancier muni d’un « titre exécutoire » constatant une créance<br />
à l’égard d’un salarié. Dans ce cas, l’employeur doit verser chaque mois une somme retenue sur le<br />
salaire.<br />
Compte tenu de son caractère alimentaire,<br />
le salaire fait l’objet d’une<br />
protection contre les saisies et certaines<br />
règles sont à respecter.<br />
La rémunération est découpée en<br />
trois fractions :<br />
// Une fraction absolument<br />
insaisissable<br />
Elle correspond <strong>au</strong> montant <strong>du</strong> RSA*<br />
fixé pour un foyer composé d’une<br />
personne seule à 550,93 € depuis le<br />
1 er <strong>janvier</strong> <strong>2019</strong>.<br />
// Une fraction relativement<br />
insaisissable<br />
S<strong>au</strong>f pour les créanciers d’aliments<br />
(pension alimentaire par exemple).<br />
Ces créances s’imputent en priorité<br />
sur cette fraction et si elle ne suffit<br />
pas, le solde est recouvré sur la fraction<br />
saisissable.<br />
// Une fraction saisissable<br />
Au profit de tout créancier dans la<br />
proportion selon le barème ci-dessous.<br />
* RSA : revenu de solidarité active.<br />
Barème <strong>au</strong> 1 er <strong>janvier</strong> <strong>2019</strong><br />
(en €)<br />
Sans personne<br />
à charge<br />
Portion<br />
Maxi.<br />
retenu<br />
Portion<br />
1 personne<br />
à charge<br />
Maxi.<br />
retenu<br />
2 personnes<br />
à charge<br />
Portion<br />
Maxi.<br />
retenu<br />
3 personnes<br />
à charge<br />
Portion<br />
Maxi.<br />
retenu<br />
4 personnes<br />
à charge<br />
Portion<br />
Maxi.<br />
retenu<br />
1/20 e jusqu’à 319,17 15,96 441,67 21,96 564,17 27,96 686,67 33,96 809,17 39,96<br />
1/10 e de<br />
à<br />
319,18<br />
623,33<br />
30,41<br />
441,68<br />
745,83<br />
30,41<br />
564,18<br />
868,33<br />
30,41<br />
686,68<br />
990,83<br />
30,41<br />
809,18<br />
1 113,33<br />
30,41<br />
1/5 e de<br />
à<br />
623,34<br />
929,17<br />
61,17<br />
745,84<br />
1 051,67<br />
61,17<br />
868,34<br />
1 174,17<br />
61,17<br />
990,34<br />
1 296,67<br />
61,17<br />
1 113,34<br />
1 419,17<br />
61,17<br />
1/4 de<br />
à<br />
929,18<br />
1 233,33<br />
76,04<br />
1 051,68<br />
1 355,83<br />
76,04<br />
1 174,18<br />
1 478,33<br />
76,04<br />
1 296,68<br />
1 600,83<br />
76,04<br />
1 419,18<br />
1 723,33<br />
76,04<br />
1/3 de<br />
à<br />
1 233,34<br />
1 537,50<br />
101,39<br />
1 355,84<br />
1 660,00<br />
101,39<br />
1 478,34<br />
1 782,50<br />
101,39<br />
1 600,84<br />
1 905,00<br />
101,39<br />
1 723,34<br />
2 027,50<br />
101,39<br />
2/3 de<br />
à<br />
1 537,51<br />
1 847,50<br />
206,66<br />
1 660,01<br />
1 970,00<br />
206,66<br />
1 782,51<br />
2 092,50<br />
206,66<br />
1 905,01<br />
2 215,00<br />
206,66<br />
2 027,51<br />
2 337,50<br />
206,66<br />
Totalité<br />
à partir de<br />
1 847,51 Totalité 1 970,01 Totalité 2 092,51 Totalité 2 215,01 Totalité 2 337,51 totalité<br />
– Le salarié saisi doit conserver<br />
<strong>au</strong> minimum une somme égale<br />
<strong>au</strong> montant <strong>du</strong> RSA fixé pour<br />
un foyer composé d’une personne<br />
seule, soit 550,93 € <strong>au</strong><br />
1 er <strong>janvier</strong> <strong>2019</strong>, quelle que soit la<br />
composition <strong>du</strong> foyer <strong>du</strong> salarié<br />
concerné par la saisie.<br />
– Pour cinq personnes à charge et<br />
<strong>au</strong>-delà, il f<strong>au</strong>t ajouter 122,50 € à<br />
chaque tranche mensuelle.<br />
// Sont considérés à charge<br />
– le conjoint, le concubin ou le partenaire<br />
lié par un PACS <strong>du</strong> débiteur,<br />
dont les ressources personnelles<br />
sont inférieures <strong>au</strong> montant RSA<br />
fixé pour un foyer composé d’une<br />
personne seule ;<br />
– tout enfant ouvrant droit <strong>au</strong>x prestations<br />
familiales et se trouvant à la<br />
charge effective et permanente <strong>du</strong><br />
débiteur et tout enfant percevant<br />
une pension alimentaire ;<br />
– l’ascendant dont les ressources<br />
personnelles sont inférieures <strong>au</strong><br />
RSA fixé pour un foyer composé<br />
d’une seule personne et qui, soit habite<br />
avec le débiteur, soit reçoit de lui<br />
une pension alimentaire.<br />
ACTUALITÉ SOCIALE - 1 ER JANVIER <strong>2019</strong> I 25
RAPPEL<br />
ALLÈGEMENT DES FORMALITÉS LIÉES À L’ASSURANCE MALADIE<br />
COMPLÉMENTAIRE DES SALARIÉS EMBAUCHÉS POUR DES CONTRATS<br />
COURTS<br />
Depuis l’avenant 203 à la Convention Collective des Exploitations Viticoles de la Champagne qui<br />
révise totalement l’accord <strong>du</strong> 8 juillet 2009 inst<strong>au</strong>rant un régime d’assurance complémentaire frais<br />
de santé <strong>au</strong> bénéfice des salariés non cadres des exploitations viticoles, les formalités à effectuer<br />
en cas d’emb<strong>au</strong>che d’un salarié pour un contrat de travail d’une <strong>du</strong>rée inférieure ou égale à 3 mois ou pour<br />
une <strong>du</strong>rée hebdomadaire de travail inférieure ou égale à 15 heures ont été allégées.<br />
En effet, <strong>au</strong>jourd’hui, l’accord collectif exclut les salariés<br />
emb<strong>au</strong>chés pour une <strong>du</strong>rée contractuelle inférieure ou<br />
égale à 3 mois et les salariés dont la <strong>du</strong>rée hebdomadaire<br />
de travail est inférieure à 15 heures (y compris lorsqu’ils<br />
sont emb<strong>au</strong>chés en CDI) <strong>du</strong> contrat collectif de l’entreprise,<br />
sans qu’il ne soit nécessaire de mettre en place une<br />
décision unilatérale, comme c’était le cas <strong>au</strong>paravant. Ces<br />
salariés ne peuvent donc plus demander le bénéfice <strong>du</strong><br />
contrat collectif de l’entreprise.<br />
Pour ces salariés, l’accord prévoit une obligation de souscrire<br />
personnellement à un contrat complémentaire santé<br />
« solidaire » et « responsable » s’ils souhaitent bénéficier<br />
d’une couverture frais de santé. Une fois cette assurance<br />
personnelle souscrite, ils pourront demander à bénéficier<br />
<strong>du</strong> versement santé.<br />
Pour mémoire, le versement santé ne peut être accordé<br />
qu’<strong>au</strong>x seuls salariés bénéficiant d’une couverture santé<br />
indivi<strong>du</strong>elle : sont donc exclus <strong>du</strong> dispositif les salariés<br />
bénéficiant de la CMU-C, d’une aide à l’acquisition de la<br />
complémentaire frais de santé, d’une couverture obligatoire<br />
y compris en tant qu’ayant droit ou d’une couverture<br />
complémentaire donnant lieu à la participation financière<br />
d’une collectivité publique.<br />
SALARIÉ EMBAUCHÉ POUR<br />
UNE DURÉE INFÉRIEURE OU ÉGALE À 3 MOIS<br />
OU<br />
SALARIÉ DONT LA DURÉE HEBDOMADAIRE DE<br />
TRAVAIL EST INFÉRIEURE À 15 HEURES<br />
Le salarié veut bénéficier<br />
d’une couverture santé<br />
Souscription personnelle<br />
d’un contrat complémentaire<br />
« santé » présentant un caractère<br />
« solidaire » et responsable<br />
»<br />
Le salarié ne veut pas<br />
bénéficier d’une couverture<br />
santé<br />
Aucune formalité à accomplir<br />
Rappel<br />
Pour les CDD et les<br />
contrats d’apprentissage<br />
dont la <strong>du</strong>rée est comprise<br />
entre 3 et 12 mois,<br />
l’ancien accord permettait<br />
à ces salariés d’être<br />
dispensés de l’affiliation<br />
<strong>au</strong> contrat collectif de<br />
l’entreprise en raison de<br />
la <strong>du</strong>rée de leur contrat<br />
de travail. Aujourd’hui,<br />
ces salariés doivent justifier<br />
de la souscription<br />
d’une couverture indivi<strong>du</strong>elle<br />
pour le même<br />
type de garanties pour<br />
demander une dispense<br />
d’affiliation.<br />
Demande à son employeur de<br />
bénéficier <strong>du</strong> chèque santé<br />
26 | LES GUIDES DU <strong>SGV</strong>
DÉCLARATION DE STOCK<br />
FONCTIONNEMENT DU VERSEMENT SANTÉ<br />
Demande <strong>du</strong> salarié<br />
Le salarié doit avoir expressément demandé à bénéficier de ce dispositif pour qu’il s’applique. Un modèle de courrier est<br />
disponible sur le site <strong>SGV</strong>/Employeurs/rubrique Assurance maladie complémentaire. Il doit avoir pro<strong>du</strong>it les pièces justificatives<br />
(attestation d’adhésion à une complémentaire santé responsable, ou copie de la carte de tiers payant en attendant<br />
de fournir l’attestation dans un délai de 21 jours ou à l’échéance <strong>du</strong> contrat de travail si sa <strong>du</strong>rée est inférieure à 21 jours).<br />
Calcul <strong>du</strong> montant <strong>du</strong> versement santé<br />
Le montant <strong>du</strong> versement santé est calculé à partir de la part patronale conventionnelle <strong>du</strong>e <strong>au</strong> titre de l’assurance maladie<br />
complémentaire (part patronale formule socle ANIPS GROUAPAMA), soit 20,77 € pour <strong>2019</strong>, majorée de 125 %<br />
ou 105 % selon le bénéficiaire <strong>du</strong> versement.<br />
TAUX DE MAJORATION MONTANT MENSUEL 2 019<br />
CDD D’UNE DURÉE ≤ À TROIS MOIS 125 % 25,96 €<br />
TEMPS PARTIEL ≤ 15 HEURES HEBDO 105 % 21,81 €<br />
Pour les salariés qui ne sont pas présents sur la totalité <strong>du</strong> mois, un prorata <strong>du</strong> montant à verser doit être effectué.<br />
Exemple pour un CDD présent une semaine, soit 35 heures de travail : 25,96 x 35/151,67 = 5,99 €<br />
Régime <strong>social</strong> et fiscal <strong>du</strong> versement santé<br />
Le versement santé suit le même régime que la participation<br />
patronale d’assurance maladie complémentaire.<br />
Il est donc :<br />
- Exonéré de cotisations <strong>social</strong>es dans les limites règlementaires,<br />
- Soumis à CSG RDS<br />
- Intégré <strong>au</strong> net imposable <strong>du</strong> salarié<br />
- Soumis <strong>au</strong> forfait <strong>social</strong> de 8 % (pour les employeurs de 11<br />
salariés et plus)<br />
RÈGLES D’AFFILIATION APPLICABLES<br />
AUX SALARIÉS EN<br />
CDD > À 3 MOIS OU EN CDI<br />
<strong>Les</strong> informations et documents liés<br />
à l’assurance maladie<br />
complémentaire sont sur le site<br />
<strong>SGV</strong>/Employeurs/ rubrique assurance<br />
maladie complémentaire.<br />
Celles-ci sont inchangées depuis les dernières modifications <strong>du</strong> 1 er <strong>janvier</strong> 2016.<br />
À savoir : principe d’affiliation obligatoire dès le premier jour de l’emb<strong>au</strong>che.<br />
Je pose la question à mon salarié <strong>au</strong> moment de l’emb<strong>au</strong>che :<br />
Avez-vous une assurance maladie complémentaire ?<br />
OUI<br />
DISPENSE D’AFFILIATION<br />
À condition que le salarié rentre dans un cas<br />
de dispense, <strong>au</strong> moins, <strong>au</strong> titre :<br />
- de son statut/de son contrat ;<br />
- de sa situation familiale ;<br />
- d’un cumul d’activités ;<br />
- d’une pluralité d’employeurs ;<br />
ET<br />
NON<br />
AFFILIATION<br />
Si le salarié ne rentre pas dans l’un des cas<br />
de dispense limitativement prévu :<br />
- bulletin d’affiliation à remplir et à adresser à l’assureur ;<br />
- table<strong>au</strong> des garanties à disposition <strong>du</strong> salarié ;<br />
- penser à gérer l’AMC en cas de suspension<br />
ou rupture <strong>du</strong> contrat de travail.<br />
À condition de signer une dispense<br />
annuelle d’affiliation (en double exemplaire,<br />
pour chacune des parties)<br />
Dispense annuelle<br />
(reconsidérer la situation<br />
<strong>du</strong> salarié chaque année)<br />
ACTUALITÉ SOCIALE - 1 ER JANVIER <strong>2019</strong> I 27
les GUIDES DU <strong>SGV</strong> | <strong>janvier</strong> <strong>2019</strong><br />
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Conception : La Champagne Viticole - Impression : Paginove, Reims