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Le coup d’envoi<br />
de la 30 e saison<br />
de Dyckman aura<br />
lieu en juin.<br />
d’elles, certains soirs, un conducteur du<br />
métro de la ligne 1 qui passe au-dessus du<br />
terrain s’attardait à la station Dyckman<br />
Street pour pouvoir mater le match en<br />
cours, puis repartait dans la nuit après un<br />
coup d’avertisseur, comme une dédicace<br />
aux joueurs.<br />
On ne sait jamais qui viendra.<br />
C’est la première chose à<br />
savoir au sujet des matches à<br />
Dyckman. En 2011, quand le<br />
milliardaire Mark Cuban, propriétaire des<br />
Mavericks de Dallas, vient en spectateur<br />
(ce qui n’a pas manqué de provoquer des<br />
remous dans la foule), personne ne prend<br />
la peine de prévenir Sharon Bond, la<br />
vice-présidente marketing de Dyckman.<br />
Pareil pour l’apparition du boxeur Floyd<br />
Mayweather l’été dernier. Idem avec les<br />
mégastars comme Kevin Durant, qui a<br />
participé à un match en 2011 et est<br />
revenu en spectateur en 2016 et en 2018.<br />
« On ne sait jamais qui va venir, insiste<br />
Bond. Il faut juste être là. Nous étions<br />
viraux avant que le mot “viral” n’existe. »<br />
La deuxième chose, c’est que personne<br />
autour de Dyckman ne se soucie de savoir<br />
quel VIP pourrait se présenter un soir de<br />
match. Ils iront au parc de toute façon.<br />
« Ceux qui rendent cela réellement, concrètement<br />
possible, ce sont les membres de<br />
la communauté, développe Bond. Ils<br />
viennent tous les jours, ils apportent leur<br />
énergie, c’est comme un ciment qui nous<br />
tient. Les joueurs de NBA et les rappeurs se<br />
réunissent ici à cause de cette énergie. »<br />
Lorsqu’il passe dans le coin, la saison<br />
terminée, Stevens est ravi de constater<br />
que personne n’a vandalisé le terrain, les<br />
gradins ni les lumières comme dans les<br />
années 80. Pour les enfants qui grandissent<br />
dans le quartier aujourd’hui, ce<br />
serait comme souiller les murs de leur<br />
propre chambre. « Si vous vivez à<br />
Washington Heights ou à Inwood, c’est<br />
un tournoi auquel vous aspirez, explique<br />
Garcia. Les enfants du coin ne rêvent pas<br />
de devenir assez bons pour jouer en NBA,<br />
ils rêvent de devenir assez bons pour<br />
jouer à Dyckman. »<br />
Et pour ceux qui ne possèdent pas les<br />
compétences de l’élite, il existe d’autres<br />
points d’entrée. Chaque été, quelque<br />
125 jeunes obtiennent un emploi d’été<br />
rémunéré auprès de la ligue en collaboration<br />
avec un programme municipal.<br />
D’autres jeunes s’impliquent de différentes<br />
façons, certains en participant au<br />
programme d’entraînement tout au long<br />
de l’année.<br />
Tout cela est l’une des réalisations<br />
dont Stevens est le plus fier en tant que<br />
directeur exécutif des opérations de<br />
Dyckman Basketball. « L’inspiration que<br />
nous procurent les visages de ces enfants,<br />
sachant qu’ils n’ont nulle part où aller –<br />
ils sont là tous les étés – est inestimable »,<br />
souligne-t-il.<br />
62 THE RED BULLETIN