D'HANDWIERK octobre 2019
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MAGAZINE<br />
ACTUALITÉ<br />
du travail restreint, il est primordial de valoriser l’expérience<br />
professionnelle en offrant des formations permettant<br />
les adaptations et les reconversions indispensables.<br />
J’aimerais donc discuter, en partenariat avec les chambres<br />
professionnelles, dans quelle mesure il est opportun d’organiser<br />
cette évolution dans le cadre d’un dispositif légal.<br />
« J’éprouve une grande admiration et un immense respect<br />
pour ceux qui exercent un métier technique et manuel. »<br />
L’Artisanat, avec ses quelques 7.500 entreprises et 95.000<br />
collaborateurs revendique le titre inofficiel de « 1 ère Entreprise »<br />
du Luxembourg. Quelles sont vos relations avec le secteur ?<br />
Selon vous, quel sera la place de l’Artisanat dans le Luxembourg<br />
digital de demain ?<br />
Claude Meisch : Je suis persuadé que notre société aura toujours<br />
besoin d’un Artisanat fort. Le principal atout de l’Artisanat réside<br />
dans sa proximité avec les clients. L’Artisanat aura donc toujours<br />
sa place, même dans un monde de plus en plus globalisé.<br />
Des notions telles que « zero waste » ou « circular economy »<br />
contribueront au renforcement de la position de l’Artisanat.<br />
L’avenir de l’Artisanat ne me pose donc pas vraiment de souci.<br />
Ce qui me préoccupe en revanche, c’est qu’à l’heure actuelle,<br />
pas assez de jeunes ne trouvent le chemin vers l’Artisanat<br />
alors même qu’il est absolument primordial pour le secteur<br />
de disposer d’une main-d’œuvre qualifiée pour assurer<br />
le développement et la pérennité de ses entreprises.<br />
Quant à mes relations avec le secteur, elles remontent<br />
déjà à l’époque où j’étais Bourgmestre de la commune<br />
de Differdange et où j’étais particulièrement confronté<br />
au problème de la pénurie de terrains disponibles<br />
permettant le développement des entreprises locales.<br />
Aujourd’hui, en tant que Ministre, j’ai la chance de pouvoir<br />
à nouveau soutenir le secteur en posant les jalons pour<br />
une formation professionnelle attractive et de qualité.<br />
Une question plus personnelle pour clore cette interview :<br />
si vous étiez devenu artisan, pour quel métier auriez-vous opté ?<br />
Claude Meisch : Mon parcours scolaire, jalonné d’ailleurs de<br />
quelques détours, m’a permis de faire mes propres expériences<br />
et de découvrir mes propres centres d’intérêts. Pour tout<br />
vous avouer, je ne suis pas très doué, côté manuel.<br />
Dans ma jeunesse, je préférais jouer dans la vitrine de<br />
la bijouterie familiale plutôt que dans l’atelier de mon père.<br />
Si l’Artisanat n’est donc pas vraiment mon monde à moi,<br />
j’éprouve cependant une grande admiration et un immense<br />
respect pour ceux qui exercent un métier technique<br />
et manuel.<br />
/10/<strong>2019</strong><br />
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