ICI MAG - NOVEMBRE 2019

• Michel Dartigues à Parentis
Signe particulier : producteur de cèpes
Quand on évoque le département
des Landes en général, la première
image qui vient à l’esprit de tout un
chacun c’est des pins. Des alignements
de pins presque à perte de vue.
Plus de 900 000 ha de forêt soumis aux caprices
météorologiques.
Parentis, lassée par les destructions successives
A engendrées par les tempêtes Martin, Klaus et compagnie,
la famille Dartigues a fini par abdiquer. Mais
c’était sans compter la résilience de la nature ! « Si vous
lui foutez la paix, et que vous l’aidez un peu, elle est généreuse
», nous dit Michel Dartigues.
Partant de ce principe, il a arrêté de replanter des pins
après chaque passage de tempête et a décidé de laisser
faire, « on verra bien ce qui arrivera, et pour le coup, ce
qui a poussé, ce sont des chênes ». Au grand bonheur de
Michel, amoureux des cèpes. « Les chênes sont latents, il
de l’aventure, il travaille en collaboration avec l’INRA
afin d’étudier de plus près ces champignonnières si particulières.
« On a même installé une station météo sur
mes parcelles, qui toutes les dix minutes leur envoyait
des informations ». Des données précieuses pour mieux
comprendre la pousse, l’hygrométrie, et les conditions
de vie et de développement du champignon.
Crédits photos : Alain Guerin
Plusieurs centaines de kilos sont récoltées chaque année
à la pleine saison, sur plus de 8 ha de boletière. Une production
qui émerveille toujours autant son propriétaire et
attise de nombreuses convoitises. A tel point qu’il a récemment
placé son terrain sous vidéosurveillance pour
endiguer les vols. Indélicats, passez donc votre chemin...
Infos : Les Boletières du Balén – 05 58 78 42 50
suffit de couper les pins pour qu’ils se remettent à pousser,
surtout sur des terres qui, 100 ans en arrière étaient
agricoles, toujours labourées et toujours entretenues ».
Petit à petit, à force de travail, de balades en forêt, tête
baissée, genou à terre parfois, couteau en main, le « Boletus
edulis » s’est imposé comme maître incontesté
des parcelles familiales. Et depuis plus de
trente ans, Michel Dartigues fait pousser
des cèpes sur ses terres. « Je me suis
mis à la place d’un cèpe et je me suis
dit, bon, si j’étais cèpe, est-ce que je
pousserais là », nous raconte-t-il
dans un grand rire.
Car c’est une vraie production et
un vrai travail que de faire pousser
ce champignon recherché. Pendant
la saison, il part tous les matins
arpenter ses parcelles, « Je fais
8 kilomètres par jour à ne chercher
que des cèpes ! C’est pour ça que je
suis en bonne santé ». Dès le départ
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