Production Maintenance n° 68
Le Printemps de la maintenance du futur
Le Printemps de la maintenance du futur
Transformez vos PDF en papier électronique et augmentez vos revenus !
Optimisez vos papiers électroniques pour le SEO, utilisez des backlinks puissants et du contenu multimédia pour maximiser votre visibilité et vos ventes.
DOSSIER 16
Global Industrie, CFIA…
Le printemps de la
Maintenance du futur
ENQUÊTE
Exclusif !
Les chiffres du marché
de la maintenance
industrielle 2019
MAINTENANCE EN
PRODUCTION
Le secteur
agroalimentaire à
l’honneur à Rennes
N° 68 | janvier-février-mars 2020 | Trimestriel | 20€
10 32 50 62
MANAGEMENT
Télémaintenance,
analyse de données et
GMAO comme clefs de
réussite
MAINTENANCE
MÉCANIQUE
Pharmacosmetech, le
salon des industries de
process de retour en avril
NOUVEAU !
Brevet 2019
Caméra de détection de contours
pour la localisation de zones
anormalement chaudes ou froides
CONTOUR DETECTION CAMERA
T°SHOOTER ®
TS1000
Plus d’interprétation d’image thermique
2 caméras :
image réelle
+ thermique
Vue thermique avec contours
Image réelle avec contours
des zones présentant des défauts
IR + V
T°MAX
T°MIN
1 à 6 zones avec
contours par scène
2 modes de déclenchement :
Températures
supérieures
à la valeur de
référence
Températures
inférieures à la
valeur de référence
Vibreur embarqué
Un défaut,
l’appareil vibre
Demandez une démonstration :
au 03 89 08 32 72 ou à
info@synergys-technologies.com
Quartier Plessier - 39 avenue du 8e Régiment de Hussards
BP30109 - 68132 ALTKIRCH Cedex - FRANCE
site: www.synergys-technologies.com
ÉDITORIAL
Un langage commun entre les hommes
pour faire dialoguer les machines
Un peu comme au moment du massage de la charrette à l’automobile il y a plus de 120
ans, deux métiers qui jadis s’ignoraient entraient alors en contact direct. D’un côté les
concepteurs de moteur à explosion, de l’autre les fabricants de voitures (tirées par des
chevaux bien sûr !). Plus exactement, ces deux domaines d’activités, l’un ayant plusieurs
milliers d’années d’existence, l’autre encore embryonnaire, travaillaient chacun de son
côté avant de passer à l’intégration des deux éléments.
Olivier Guillon
Rédacteur en chef
Mais lorsque, très vite, il a fallu
prendre en compte l’aérodynamisme,
le design et la propulsion, ils ont
bien dû commencer à travailler
ensemble, main dans la main,
avant d’unir véritablement leurs
forces et leurs savoir-faire pour enfin
créer l’automobile que l’on connaît
aujourd’hui.
« Les métiers de l’IT viennent à la
rencontre de ceux de la production et
de la maintenance ; encore faut-il leur
faire adopter un langage commun pour
qu’ils se comprennent… »
Actuellement, nous vivons la même histoire dans l’industrie, à peu de choses près. Sauf
qu’ici, ce sont les métiers de l’IT qui viennent à la rencontre de ceux de la production et
de la maintenance. Il n’est donc pas difficile d’imaginer que, dans un contexte accéléré
de transformation digitale des entreprises industrielles, bon nombre d’opérateurs, de
techniciens et de responsables maintenance ont du mal à s’imprégner des technologies
(même si beaucoup sont utilisées quotidiennement) et du vocabulaire employé par le
service informatique. Le vocabulaire étant à cet effet le principal frein à la mise en place
de l’industrie du futur. Dans cette démarche, il est indispensable de trouver un meneur,
un chef de projet capable de faire communiquer ces deux mondes pour qu’enfin les
machines puissent un jour se parler entre elles… ●
Envie de réagir ?
@productionmaint
ÉDITEUR
MRJ Informatique
Le Trèfle
22, boulevard Gambetta
92130 Issy-les-Moulineaux
Tel : 01 73 79 35 67
Fax : 01 34 29 61 02
/Facebook.com/
productionmaint
/@productionmaint
Direction :
Michaël Lévy
Directeur de publication :
Jérémie Roboh
Rédacteur en chef :
Olivier Guillon
o.guillon@mrj-corp.fr
COMMERCIALISATION
Publicité :
Sonia Cheniti
s.cheniti@mrj-corp.fr
Diffusion et Abonnements :
vad.mrj-presse.fr
Prix au numéro :
20 €
Abonnement 1 an :
85 € / 4 numéros
Étranger :
100 €
Règlement par chèque
bancaire à l’ordre de MRJ
RÉALISATION
Conception graphique :
Eden Studio
Maquette :
Gaëlle Vivien
Impression :
Rivadeneyra, sa
Calle Torneros, 16
Poligono Industrial de Los Angeles
28906 Gerafe - Madrid
N°ISSN :
1632 - 4153
Commission paritaire :
0419T83214
Dépôt légal : à parution
Périodicité : Trimestrielle
Numéro : 68
Date : janvier-février-mars 2020
RÉDACTION
Ont collaboré à ce numéro :
Jean-Jacques Enrich
(Valouy Conseil),
Florian Gimenez
(dB Vib Instrumentation),
Daniel Mazières
(UESystems France),
Jean-Paul Souris
(S Consultants SAS)
Membre du réseau REPM-EMPN
CRÉDITS
photo de couverture :
Photo : Shutterstock
Crédit : ©Zapp2Photo
Toute reproduction, totale ou
partielle, est soumise à l’accord
préalable de la société MRJ.
Ce numéro comporte :
Une brochure piquée
Automation 24.
Une brochure collée Megger.
PRODUCTION MAINTENANCE • N°68 • janvier-février-mars 2020 ı1
GMAO WEB ET MOBILE
+ DE 250 FONCTIONNALITÉS FULL WEB
Maintenance préventive et curative
Pièces détachées, achats et stocks.
Suivi et réduction des coûts
App mobile avec mode déconnecté
Module QHSE : Règlementation, conformité...
Module 3D et intégration BIM, supervision...
Édition SAV : parc client, contrats, facturation...
Planning & Timeline dynamiques
Altair Enterprise réunit tout ce que l’on peut
attendre d’une GMAO : elle est complète
fonctionnellement, facile à personnaliser,
rapidement opérationnelle
et ludique à l’utilisation
Rendez-vous sans attendre sur
www.altair-enterprise.fr
Éditeur du logiciel - www.dsdsystem.com
+33 (0)3 20 51 47 29 - commercial@dsdsystem.com
GMAO SAV Altair
SERVICE E MANAGER
QHSE
Themis
Q HSE MANAGER
SOMMAIRE
DOSSIER
ENQUÊTE
Exclusif !
Les chiffres du marché
de la maintenance
industrielle 2019
MAINTENANCE EN
PRODUCTION
Le secteur
agroalimentaire à
l’honneur à Rennes
DOSSIER 16
Global Industrie, CFIA…
Le printemps de la
Maintenance du futur
10 32 50 62
MANAGEMENT
Télémaintenance,
analyse de données et
GMAO comme clefs de
réussite
MAINTENANCE
MÉCANIQUE
Pharmacosmetech, le
salon des industries de
process de retour en avril
16
16 La maintenance du futur à l’honneur sur Global Industrie Paris
SPÉCIAL MAINTENANCE DU FUTUR
18 Maintenance 4.0 : l’industrie française doit réagir, selon le cabinet IAC
Partners
22 Le MES conforte l’usine nantaise de Daher dans sa transformation digitale
24 Duncha France améliore la qualité de ses process avec le MES
28 De la maintenance à distance grâce à la technologie des ultrasons
N° 68 | janvier-février-mars 2020 | Trimestriel | 20€
Actualités
06 Formation technique EPI :
prochaine session du 16 au 20
mars
06 Innova Maintenance revient le 9
avril prochain
06 SKF inaugure son Centre de
services dédié aux couronnes
d’orientation
06 Atos accompagne la croissance
de Goli Nutrition avec des
technologies de maintenance
prévisionnelle
08 Smart Industries : des
nouveautés en rafale sur le stand
Schaeffler
08 Megger et Electro Rent signent
un accord européen
08 Maintivox : le 1er podcast
qui donne la parole à la
communauté maintenance
08 Emploi : les industriels bordelais
se rassemblent pour le 1 er jobdating
de la maintenance
10 Exclusivité Production
Maintenance - les tendances
économiques du marché de la
maintenance industrielle
Maintenance en
production
Spécial CFIA
32 Le secteur agroalimentaire à
l’honneur à Rennes !
34 Immersion dans la maintenance
de l’usine Heineken de
Schiltigheim
41 Quand le MES s’invite dans les
Grands Moulins de Paris
44 Un outil de MES pour répondre
aux exigences de production de
pains à hamburgers
46 La stratégie d’OET et de la
holding Altenov pour répondre
aux besoins de l’industrie
agroalimentaire
48 Audité par l’IFS Food : source
d’inquiétude ou opportunité ?
49 Des solutions garanties sans
MOSH ni MOAH pour le secteur
alimentaire
Ligne de production Mecatherm
Management
Télémaintenance-
Données-GMAO
50 La GMAO de Carl au chevet de la
maintenance d’ArianeGroup
54 L’analyse des données, le
préalable à la Maintenance 4.0.
©Boehringer
58 Plus de dix ans de retour
d’expérience GMAO pour
Multibase (groupe DuPont)
Maintenance
mécanique
Spécial pharmacosmetech
62 Pharmacosmetech, le rendezvous
des industries de process
de retour début avril !
63 Double victoire pour la
technologie hydraulique « stop
and start » certifiée
64 Simplification et mobilité via SAP
dans l’industrie pharmaceutique
65 Focus sur le TRS, pour une mise
en place et un ROI rapides
68 Maintenance conditionnelle : un
nouveau capteur pour l’analyse
d’huile
Outils
70 Agenda
72 Au sommaire du prochain
numéro
72 Index des entreprises citées et
des annonceurs
72 Le chiffre à retenir
PRODUCTION MAINTENANCE • N°68 • janvier-février-mars 2020 ı3
NOS DOSSIERS EN UN CLIN D’ŒIL
TECHNOLOGIES
Le printemps de la Maintenance
du futur p. 16 à 30
© O. Guillon
Si le terme d’Industrie 4.0 est sur toutes les lèvres, il n’est plus
seulement évoqué par les institutionnels et autres hommes
politiques bien conscients de la carte à jouer pour redynamiser
l’économie de nos territoires. L’industrie 4.0 suscite aussi un
vif et réel intérêt de la part des acteurs du terrain, à savoir les
professionnels de la production, mais aussi la maintenance.
En visitant le salon Global Industrie, ils pourront découvrir de
nombreuses solutions technologiques en la matière.
MAINTENANCE EN PRODUCTION
Le secteur agroalimentaire
à l’honneur au CFIA Rennes p. 32 à 49
© Grands Moulins de Paris
À l’heure où la filière agricole subit les conséquences de
politiques françaises et européennes qui l’ont incitée à produire
toujours plus, l’industrie de l’agroalimentaire a choisi l’heure
du 4.0. Dans ce dossier spécial CFIA Rennes 2020 – événement
dont le magazine Production Maintenance est partenaire média
– seront abordés différents aspects technologiques de l’industrie
agroalimentaire, à commencer par différents exemples
d’applications de solutions de MES.
MANAGEMENT
Quelles clefs de réussite
pour la Maintenance 4.0 p. 50 à 60
© dr
Pas de maintenance du futur sans un outil logiciel performant
tel qu’une GMAO, mais aussi de bonnes pratiques de départ
à commencer par la connaissance de l’enjeu lié au recueil et
à l’analyse des données. Outre deux reportages consacrés à
l’implémentation d’outils de GMAO, l’un chez ArianeGroup, l’autre
chez DuPont-Multibase, ce focus verra intervenir un spécialiste
MAINTENANCE MÉCANIQUE
Pharmacosmetec met les
industries de process en lumière
p. 62 à 70
©Sean Breithaupt
Le printemps est une saison propice au renouveau des espèces.
Il l’est également pour les salons. Outre Global Industrie et
le CFIA, un autre salon qui a fait son apparition l’an dernier
revient pour sa deuxième édition ; Pharmacosmetec, implanté à
Chartres, est consacré cette fois à l’industrie du process dans la
pharmacie et la cosmétique.
PRODUCTION MAINTENANCE • N°68 • janvier-février-mars 2020 ı5
ACTUALITÉS
EN BREF
SKF inaugure son Centre
de services dédié aux
couronnes d’orientation
SKF a inauguré le 21 janvier
dernier, sur son site de Saint-
Cyr-sur-Loire (Indre-et-Loire),
un centre de services destiné
à la réparation et la production
de pièces de rechange pour
les couronnes d’orientation.
Outre l’utilisation d’appareils
de mesure 3D et de machines
digitalisées et autonomes, le
centre aura la possibilité de suivre
le comportement des couronnes
à distance et en temps réel grâce
à des capteurs installés dans les
roulements. ●
Atos accompagne la
croissance de Goli Nutrition
avec des technologies de
maintenance prévisionnelle
Atos, leader international de la
transformation digitale, et Goli
Nutrition, entreprise innovante du
domaine de la santé et créatrice
de la première gomme au vinaigre
de cidre de pomme au monde
(les gommes ACV), annoncent
aujourd’hui qu’Atos accompagnera
Goli avec ses technologies de
maintenance prédictive as-a-
Service (Predictive Maintenanceas-a-Service)
de son portefeuille
de solutions et services Codex.
Celles-ci permettront d’améliorer
le contrôle de la qualité, ainsi
que d’augmenter la durée de vie
et la capacité des équipements
et processus de fabrication
automatisés de Goli, contribuant
ainsi au succès et à la croissance
de l’entreprise. ●
L’ACTU DE NOTRE PARTENAIRE
Formation technique EPI :
prochaine session du 16 au 20 mars
La formation Technique EPI est un module complet sur les équipements de protection
individuelle, animée par de véritables experts dans leur domaine. Cette formation,
d’une durée de 32 heures réparties sur cinq jours - du 16 au 20 mars, a lieu à Paris,
dans les locaux du Synamap, Syndicat national des acteurs du marché de la prévention
et de la protection. Elle s’adresse aux utilisateurs et prescripteurs d’EPI, ainsi qu’à tous
les acteurs du marché de la prévention et de la protection au travail.
Cette formation permettra d’acquérir les connaissances indispensables sur les EPI en
abordant les différents types de protection et la réglementation en vigueur : protection
auditive, protection des mains, protection des pieds, protection des voies respiratoires,
protection de la tête, protection des yeux, protection haute-visibilité, protection contre
les chutes de hauteur, vêtements de protection. Démonstrations produits, cas pratiques,
vidéos, les intervenants de cette formation associent la pratique à la théorie, ce qui permet
aux stagiaires de bénéficier d’une approche «terrain». Le côté concret permet de mieux
visualiser les problématiques réglementaires et évaluer l’acquisition de connaissances. ●
EN SAVOIR PLUS > www.synamap.fr
Contact > Laure Ferrus - lferrus@synamap.fr
EN SAVOIR PLUS > iutlps.unistra.fr
ÉVÉNEMENT
Innova
Maintenance
revient le 9 avril
prochain
Le Pôle Maintenance de l’IUT Louis Pasteur de Schiltigheim (université de
Strasbourg), en collaboration avec l’Association française des ingénieurs et
responsables de maintenance (Afim) organisera le 9 avril prochain, à partir de
9 heures, une journée en direct sur le thème : « Maintenance & Innovation » dans le
cadre d’Innova-Maintenance à l’IUT Louis Pasteur de Schiltigheim (67).
Au programme de cette journée annuelle, de multiples conférences portant, globalement,
sur des questions liées à la « maintenance du futur ». Parmi les sujets retenus, le concept
machine M-Cube de Würth, la mise en œuvre de la solutin Securafim, l’exploitation
des « data sciences », la lubrification intelligente ou encore le deep learning et la place
de l’IA dans la maintenance prévisionnelle. ●
6ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°68 • janvier-février-mars 2020
Contrôles
qualité
PRODUCTION MAINTENANCE • N°68 • janvier-février-mars 2020 ı7
ACTUALITÉS
EN BREF
Maintivox : le 1 er podcast
qui donne la parole à la
communauté maintenance
Maintivox, le nouveau podcast original
dédié à l’univers de la maintenance
proposé par la plateforme
Emploi-MaintenanceIndustrielle,
est disponible depuis le 1er février
2020. Le podcast constitue un moyen
de trouver du contenu de qualité
disponible à la demande. Partant
du constat que les métiers de la
maintenance sont passionnants et
souvent méconnus, Emploi-MaintenanceIndustrielle
souhaite donner
la parole à ceux qui en parlent le
mieux, les professionnels de la
maintenance. À travers des interviews
de professionnels, sont
abordés le quotidien d’un métier,
une thématique d’actualité ou une
expertise spécifique. L’objectif est
de permettre à l’auditeur de rentrer
dans le quotidien de cette profession,
de lui apporter un témoignage, des
pistes de réflexion et des solutions.
Le format d’une interview est d’environ
30 minutes. À ces interviews
bi-mensuelles s’ajoute une émission
« Actu » qui en 7 minutes fait le point
sur les événements maintenance de
la semaine. Il est à retrouver sur le
site emploi-maintenanceindustrielle.
com/podcast-maintivox/ et sur les
plateformes habituelles (Itunes,
Deezer, Spotify, Google Podcasts...). ●
Emploi : les industriels
bordelais se rassemblent
pour le 1er job-dating de la
maintenance
Le premier job-dating exclusivement
dédié aux métiers de maintenance
de la région bordelaise aura lieu le
17 mars prochain. À cette occasion,
plus d’une dizaine d’industriels de
la région seront présents à l’Espace
Beaulieu pour rencontrer des
professionnels de la maintenance
des équipements industriels en
vue de recruter sur ces métiers en
tension. ●
SOLUTIONS
Smart Industries : des nouveautés
en rafale sur le stand Schaeffler
À
l’occasion du salon Smart Industries 2020, Schaeffler présentera sur son stand (4Q60,
hall 4) ses dernières nouveautés dans le domaine des systèmes mécatroniques, mais
également des solutions industrie 4.0 et ses services digitaux pour la maintenance.
L‘ application pour smartphone de Schaeffler entend offrir une nouvelle façon de surveiller
les installations. La société présentera sur le salon les systèmes d’alerte précoce pour
l’enregistrement et la visualisation de tous types de données d’exploitation. Quant à
l’application ConditionAssistant Schaeffler, celle-ci permet au technicien de surveiller
facilement les machines et leurs roulements et de faire une première évaluation de l’état
des unités telles que les moteurs électriques, les pompes, les ventilateurs, etc.
Enfin, le service numérique Schaeffler ConditionAnalyzer propose des analyses encore
plus approfondies. Ce service digital analyse automatiquement les données vibratoires des
capteurs et, le cas échéant, annonce l’imminence d’un dommage. Le service numérique
identifie les composants endommagés du roulement sans l‘intervention d’experts qualifiés. ●
EN SAVOIR PLUS > www.schaeffler.fr
LOCATION
Megger et Electro Rent
signent un accord européen
Electro Rent, intégrant à présent Microlease and Livingston, a conclu un accord
majeur avec Megger portant des solutions de location flexibles couplées à des
conseils et une assistance d’experts. Ce nouvel accord permettra aux clients
d’Electro Rent d’accéder aux outils industriels de pointe de Megger en matière de test
et mesure électrique.
Complétant la gamme d’équipements proposés par Electro Rent, cet accord fournira
aux industriels un accès direct à toute une série d’outils essentiels dans la production
et distribution électrique (équipements pour les tests d’isolement et de résistance, des
transformateurs, des relais de protection, des disjoncteurs, des batteries, des machines
tournantes ou encore des câbles). ●
EN SAVOIR PLUS > fr.megger.com
8ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°68 • janvier-février-mars 2020
C A P T E U R D E
S U R V E I L L A N C E
D E L ' É T A T D E
L ' H U I L E
Améliorez les performances de votre maintenance
conditionnelle et soyez alerté au plus tôt des défauts :
4 paramètres de mesure de l'état de l'huile
Sorties 4-20mA, 0-10v et CAN
Capture et retient les débris ferreux
Surveillance continue en temps réel
Installation facile
Faible coût de mise en oeuvre
Éliminez les pannes
coûteuses et perturbatrices
en surveillant en temps réel
l'huile de vos machines
conçu pour capturer les particules de
métal dans l'huile provenant de la
dégradation des organes mécaniques,
il permet le diagnostic précoce d'une
défaillance mécanique imminente.
contact.instrumentation@dbvib.com
www.dbvib-instrumentation.com
Contactez-nous au 04 74 16 18 80 pour en savoir plus
ACTUALITÉS
EXCLUSIVITÉ
Les tendances économiques du marché
de la maintenance industrielle
L’équipe de l’Observatoire Réseau maintenance, spécialisée dans le marché de la maintenance industrielle
depuis 1988, réalise chaque année une enquête de conjoncture auprès des donneurs d’ordres industriels afin
d’avoir une vision précise de l’évolution des dépenses de maintenance et des budgets de sous-traitance qui
en résultent. Le résultat de ces travaux est mis en perspective avec les prévisions macro-économiques et
sectorielles réalisées par Pair-Conseil et Valouy Conseil.
UNE REPRISE EUROPÉENNE QUI S’ESSOUFFLE
EN 2019, PÉNALISÉE PAR LES DIFFICULTÉS
INDUSTRIELLES
Le contexte international est caractérisé par un coup de frein
au commerce mondial qui s’est poursuivi en 2019. Plusieurs
facteurs ont pesé : les tensions commerciales Sino-américaines,
le long et incertain feuilleton du BREXIT, les difficultés
spécifiques du secteur automobile avec les nouvelles normes
de motorisation. Mais aussi, la baisse des importations chinoises
avec une transition entamée de l’empire du Milieu vers une
économie plus orientée « services ». Heureusement, en raison
du nouveau poids du pétrole de schiste, le prix du pétrole est
resté de marbre aux tensions géopolitiques au Moyen orient,
permettant une désinflation favorable au pouvoir d’achat des
ménages occidentaux. Enfin, l’euro est resté stable, pour partie
en raison du nouveau round d’assouplissement monétaire
initié par la BCE.
Dans ce contexte, l’économie européenne a confirmé son
coup de frein significatif en deçà de son rythme potentiel
désormais de 1,5% par an (faiblesse des gains de productivité,
démographie en nette inflexion). La croissance allemande,
en première ligne du coup de froid industriel, et en
particulier de l’investissement, a fortement freiné. Enfin
la croissance française, qui a plutôt bien résisté grâce aux
mesures budgétaires de fin 2018 en faveur des ménages,
a toutefois été pénalisée par les grèves du T4. Ensuite la
politique budgétaire européenne a levé le pied sur l’austérité
et la BCE a réactivé ses achats d’actifs obligataires et a baissé
ses taux directeurs entrainant les taux d’intérêt sur les dettes
publiques des pays du cœur de la zone € en territoire négatifs
(redonnant ainsi des marges de manœuvre budgétaires aux
Etats).
Après 1,2% en 2018, l’économie française devrait croître de
1,1% en 2020, en deçà de son faible potentiel (1,4% par an).
Les facteurs baissiers sont nombreux (négociations de la
future relation commerciale UK/UE, craintes de tensions
commerciales avec les USA de D.Trump, incertitudes sur
la durée de l’épidémie de Coronavirus) en dépit du fait que
les indicateurs industriels les plus récents avancés suggèrent
une modeste reprise de l’activité au niveau mondial. Mais, la
politique économique est contracyclique avec une mobilisation
progressive (et encore insuffisante) de l’outil budgétaire pour
redynamiser l’économie européenne (en Allemagne aussi !),
tandis que la BCE a vite réagi. L’investissement des entreprises
freinerait mais ne se contracterait pas avec des taux d’utilisation
des capacités encore élevés.
UNE INDUSTRIE FRANÇAISE PLUTÔT RÉSISTANTE
EN 2019, MAIS QUI MONTRE DES SIGNES DE
RALENTISSEMENT PLUS MARQUÉS SUR LE DERNIER
TRIMESTRE
Alors même que l’industrie allemande accusait un net
ralentissement dès le début d’année 2019, plombée par
ses marchés à l’export et les difficultés de mise en œuvre
des nouvelles normes environnementales dans le secteur
automobile ; les industriels français pouvaient se réjouir de
connaître une situation nettement moins alarmiste que celle
de leurs voisins d’outre Rhin.
Les premières estimations, réalisées par l’Insee, montrent que
la production industrielle nationale en volume aurait progressé
de +0.4% par rapport à 2018. Mais les incertitudes pour la
période à venir restent de mise car le dernier trimestre de
l’année a été marqué par un repli de la production de -0.8%
comparé à la même période de l’année précédente.
10ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°68 • janvier-février-mars 2020
SIRIUS ACT
Dispositifs de commande et signalisation
dans un design moderne
de Siemens
Conception métallique robuste avec indice de
protection élevé IP69K pour une utilisation dans
tous les domaines
SIRIUS ACT offre des caractéristiques innovantes
telles que bouton à clé ID et connexion IO-Link
Forme plate de 30 mm pour un design de
machine moderne
Tous les produits
EN STOCK
automation24.fr/sirius-act-siemens
par exemple:
Bouton d'arrêt/pause d'urgence (Unité
complète) SIRIUS ACT 3SU1150-1HB20-1CH0
Numéro d'article: 105190
21,30 €
PPC:
32,80 €
par exemple:
Bouton-poussoir (Unité complète)
SIRIUS ACT 3SU1150-0AB40-1BA0
Numéro d'article: 105173
9,80 €
PPC:
15,10 €
par exemple:
Indicateur lumineux (Unité complète)
SIRIUS ACT 3SU1152-6AA50-1AA0
Numéro d'article: 105203
10,80 €
PPC:
16,60 €
Nous vous conseillons personnellement !
LIVECHAT
(+33) 01 78 41 88 47
00800 24 2011 24 (gratuit)
info@automation24.fr
www.automation24.fr
LIVECHAT
ACTUALITÉS
Ce décrochage de fin d’année traduit une chute de la production
dans le secteur du raffinage (-28,3%) et dans une moindre
mesure dans ceux de la fabrication de matériels de transports
(-3,3%), des biens d’équipements (-2%) et dans les industrie
extractives, l’énergie et l’eau (-1%).
Évolution des valeurs et des grands ratios
de la maintenance sur longue période
À l’inverse les autres industries et les productions
agroalimentaires continuent de résister puisqu’elles progressent
respectivement de +0,6% et +0,3%. Il faut toutefois garder en
tête que même si la conjoncture industrielle se dégrade, le
taux d’utilisation des capacités de production reste au-dessus
de sa moyenne de longue période et que de fait, même si
les perspectives d’activités sont moins bonnes, elles restent
meilleures que celles du passé récent.
Évolution du taux d’utilisation des capacités de production dans l’industrie manufacturière (%)
La dernière enquête de l’Observatoire
Réseau Maintenance,
conduite en 2019 auprès d’un
échantillon représentatif de
l’ensemble des activités industrielles,
montrait que les dépenses
annuelles de maintenance
devaient continuer à progresser
mais sur un rythme plus modéré
avec une croissance estimée
à +0,9% pour cette période.
Ce ralentissement est à mettre
en perspective avec un double
phénomène.
Ce sont surtout les évolutions à court terme qui vont dessiner
les tendances d’activité pour 2020. Indépendamment des
évolutions géopolitiques qui sont des marqueurs traditionnels
de l’activité industrielle, l’évolution de l’industrie mondiale sera
très dépendante de la situation sanitaire chinoise. Si l’épidémie
arrive à être rapidement endiguée, l’industrie ne devrait être que
peu impactée par la crise épidémique. A l’inverse, une flambée
du nCov-2019 pourrait entraîner une crise d’approvisionnement
des industriels en matières premières et produits semi-finis.
LES DÉPENSES TOTALES DE MAINTENANCE
RESTENT SOUS VIGILANCE POUR FAIRE FACE AUX
INCERTITUDES DE L’ÉVOLUTION CONJONCTURELLE
En 2018, les dépenses totales de maintenance de l’industrie
française avaient marqué une progression de +1,3%, pour s’établir
à 22,7 milliards d’euros courants.
D’une part, dans les secteurs
de l’énergie, le grand carénage
nucléaire est désormais dans
son rythme de croisière avec un
volume annuel de dépenses qui se stabilise autour de 4 milliards
d’euros par an, il est donc moins contributeur à l’évolution des
dépenses totales que par le passé récent.
D’autre part, les industriels du secteur manufacturier, étant
soumis à des incertitudes sur les évolutions conjoncturelles
court-terme, s’inscrivent dans des stratégies de pilotage de
la production par la maîtrise des coûts fixes. La maintenance
étant l’un des principaux leviers pour y parvenir. Il est toutefois
important de noter que cette dynamique ne traduit pas des
coupes franches sur les budgets de maintenance, mais plutôt
des phénomènes de rationalisation des dépenses qui passent,
soit par de l’optimisation technique (gestion plus efficiente des
échéances de maintenance), soit par de l’optimisation financière
(révision des périmètres de dépenses externes qui peuvent
par exemple conduire à des regroupements de prestations
contractualisées pour réaliser des économies d’échelle sur les
coûts internes de gestion induits).
12ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°68 • janvier-février-mars 2020
Scan me
International Conference & Exhibition
10 - 12 juin 2020 Anvers, Belgique
La 4e révolution industrielle, l’IdO et les analyses
prédictifs offrent des possibilités inédites pour la
maintenance, la fiabilité et la surveillance de l’état.
DIAMOND SPONSORS
GOLD SPONSORS
La conférence et l’exposition Asset Performance 4.0 offrent
une occasion unique d’apprendre comment les nouvelles
technologies 4.0 renforcent l’exploitation, la maintenance et
la gestion des actifs pour atteindre une plus grande fiabilité
et une meilleure rentabilité des installations.
√
Plus de 50 présentations de qualité par des experts sur
la manière d’optimiser la performance des actifs
SILVER SPONSORS
√
Plus de 15 workshops pour acquérir des connaissances
approfondies sur les meilleures pratiques, les nouvelles
solutions et la technologie 4.0
√
√
Exposition où vous pouvez voir et apprendre les technologies
disruptives et les applications réelles de l’IdO et du
4.0 dans les entreprises
Keynote speeches par Knud Lasse Lueth (IoT Analytics) &
Peter Hinssen (MIT lecturer)
BRONZE SPONSORS
INSCRIVEZ-VOUS MAINTENANT
Powered by
www.assetperformance.eu
PRODUCTION MAINTENANCE • N°68 • janvier-février-mars 2020 ı13
ACTUALITÉS
Structure des dépenses totales en maintenance industrielle
suivant les grands secteurs (millions d’euros)
Structure des dépenses de sous-traitance en maintenance
industrielle suivant les grands secteurs (millions d’euros)
PRIS DANS LEUR ENSEMBLE, LES MARCHÉS DE LA
MAINTENANCE SOUS-TRAITÉE SE PORTENT BIEN
MAIS REFLÈTENT DES SITUATIONS HÉTÉROGÈNES
SUIVANT LES ACTIVITÉS INDUSTRIELLES
En 2019, le marché de la maintenance industrielle accessible
aux prestataires est estimé à 8,7 milliards d’euros soit son
plus haut niveau historique depuis qu’il est mesuré dans le
cadre de l’Observatoire Réseau Maintenance.
Ce constat est à mettre en lien avec l’évolution de la part des
travaux de maintenance réalisés pour la prolongation des
centrales nucléaires et qui représente près de 40% du marché
de la sous-traitance en 2019 contre 20% en 2011. Mais compte
tenu de l’évolution du programme de grand carénage, cette
part devrait rester assez stable d’ici 2025.
Dans l’industrie manufacturière, l’activité de la sous-traitance
reste hétérogène suivant les différentes activités industrielles.
Celle en lien avec les secteurs de l’industrie lourde pâtie des
difficultés structurelles auxquelles sont confrontés les industriels.
Avec l’intensification de la concurrence internationale
dans le cadre d’un ralentissement industriel mondial, la
France a connu de nouvelles fermetures d’usines et des chutes
de production qui sont autant de facteurs qui ont pénalisés
les marchés des sous-traitants, le tout dans un contexte de
fortes pressions sur les prix.
Le secteur du manufacturier léger s’en tire un peu mieux, mais
les sous-traitants sont également soumis aux fortes cyclicités
des donneurs d’ordres qui adaptent en permanence leurs
recours à la sous-traitance pour maîtriser leurs dépenses.
Finalement sur ces segments de marchés, l’activité est restée
stable mais elle a traduit des volumes unitaires d’affaires
moins importants, le prix de vente restant l’un des critères
les plus discriminants pour gagner les contrats.
Sur la période, l’investissement industriel est resté dynamique
permettant aux prestataires de services de disposer de relais
de croissance intéressants en travaux neufs pour contrer
l’atonie des marchés de la maintenance courante.
LES DIFFICULTÉS DE RECRUTEMENT EN
MAINTENANCE NE CESSENT DE S’AMPLIFIER,
UNE SITUATION À RISQUE POUR TOUS LES
INDUSTRIELS
L’emploi reste une problématique majeure chez les maintenanciers
qu’ils soient du côté des donneurs d’ordres ou
du côté des prestataires. Alors que depuis plusieurs années
on constate que l’activité maintenance nécessite le recours
à une montée des niveaux de qualification à l’embauche (à
mettre en lien avec une diffusion croissante de la technologie
dans l’appareil de production), la filière de formation initiale
manque encore cruellement d’attractivité et ne produit pas
suffisamment de candidats pour répondre aux besoins des
entreprises.
Outre les difficultés à disposer d’une main d’œuvre suffisante
pour assurer les besoins en maintenance tout en maîtrisant
la masse salariale consacrée aux personnels de maintenance,
c’est également un problème plus préoccupant qui se dessine.
Comment pérenniser un savoir-faire stratégique pour la
compétitivité des entreprises industrielles françaises si l’industrie
ne parvient pas à attirer des candidats pour renouveler
la pyramide des âges vieillissante de ses maintenanciers ?
Depuis sa création, l’enquête « Besoin en main d’œuvre »
réalisée par pôle emploi montre que les projets de
recrutements en maintenance s’accélèrent, or il ne faut pas
s’y tromper, dans un contexte où la part de l’industrie dans
l’économie nationale reste stable ce n’est pas de nouveaux
emplois dont elle a principalement besoin, mais bien du
14ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°68 • janvier-février-mars 2020
Évolution du nombre de projets de recrutements en maintenance
dans l’industrie
Les rendez-vous Experts
du pilotage
de l’entreprise industrielle
renouvellement de ceux existants. S’il n’y avait qu’un
défi à relever en maintenance, c’est sans nul doute celui
d’attirer le public vers ces métiers ! ●
Jean-Jacques Enrich
Valouy Conseil
Contact : jjenrich@valouy.com
Tél : 06 63 91 63 00
L’Observatoire Réseau Maintenance de
l’Afim est réalisé en partenariat avec Valouy
Conseil et Pair-Conseil.
Il fédère des décideurs industriels autour de la veille
économique sur l’industrie et les marchés de la
maintenance afin de favoriser le débat et l’échange
entre professionnels acteurs de ces marchés.
Valouy Conseil est une société d’études indépendante
spécialisée dans les approches économiques des
secteurs industriels et des services à l’environnement.
Pair-Conseil est une société d’études indépendante,
sa vocation est d’aider les décideurs à comprendre et
anticiper l’évolution de leur environnement.
L’Afim (Association française des ingénieurs et
responsables de maintenance) est une association
loi 1901 qui fédère 1 600 adhérents appartenant à 1
100 entreprises industrielles. Elle a pour vocation
la promotion et l’évolution des métiers liés à la
maintenance, fonction essentielle de la performance
des entreprises
http://www.afim.asso.fr
éditions 2020
LiLLE
25 mars 2020
LYon
8 avril 2020
nAntEs
10 juin 2020
LoUVAin-LA-nEUVE (Be)
25 juin 2020
LAUsAnnE (CH)
24 novembre 2020
stRAsBoURG
3 décembre 2020
PARis
9 décembre 2020
Contact :
Cindy Lelong
clelong@premiumcontact.fr
+33(0)1 46 23 60 06
production-temps-reel.com
un évènement
PRODUCTION MAINTENANCE • N°68 • janvier-février-mars 2020 ı15
TECHNOLOGIES
MAINTENANCE DU FUTUR
ÉVÉNEMENT
La maintenance du futur à l’honneur
sur Global Industrie Paris
Du 31 mars au 3 avril prochains aura lieu au parc des expositions de Paris-Nord Villepinte l’édition
2020 de Global Industrie qui réunira sous la même coupe les salons Industrie Lyon, Midest, Tolexpo
et Smart Industries, salon duquel le magazine Production Maintenance (groupe MRJ Presse) est
partenaire presse.
Au total, pas moins de 2 500 exposants seront présents sur 110 000 m 2 afin d’accueillir les 45 000 visiteurs
prévus. Au programme, de nombreux temps forts comme la remise des Trophées de l’innovation le mardi
soir, un Campus de 1 500 m 2 , un Espace Recherche sur Smart Industries et une Usine connectée de plus de
1 000 m 2 , sans oublier de nombreuses conférences ainsi que, pour la première fois, l’organisation des Golden
Tech, un concours inédit qui distinguera et récompensera les meilleurs professionnels de tous les métiers
industriels (tous âges confondus).
À l’occasion de la troisième édition du salon Global Industrie – la deuxième à Paris, la rédaction de Production
Maintenance a choisi de mettre l’accent sur ces technologies d’aujourd’hui qui font l’usine de demain et
qui, utilisées en partie pour mieux suivre l’outil de production, impactent inévitablement les métiers de
la maintenance ; peut-on alors parler de « maintenance 4.0 » ? Oui, d’un point de vue marketing mais pas
tellement d’un point de vue métier ; la quatrième révolution concernant davantage la production. Néanmoins,
au regard de ce dossier, il va sans dire que la maintenance entre dans une nouvelle ère et celle-ci se traduit
non pas seulement pas la numérisation des processus mais bien par l’interaction entre différents services de
l’entreprise, de la production aux méthodes en passant par la qualité et les achats... ●
Olivier Guillon
LE DOSSIER EN DÉTAIL
18 Maintenance 4.0 : l’industrie
française doit réagir, selon le
cabinet IAC Partners
22 Le MES conforte l’usine
nantaise de Daher dans sa
transformation digitale
24 Duncha France améliore la
qualité de ses process avec
le MES
28 De la maintenance
à distance grâce à la
technologie des ultrasons
16ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°68 • janvier-février-mars 2020
Global Industrie signe
sa deuxième édition parisienne,
après un salon en 2018 placé
sous la signe du succès
© Foucha
enhanced performance
PLCnext Technology
Exécution en temps réel dans différents langages de programmation
PLCnext Technology permet de mettre en oeuvre des projets d’automatisation sans les
limites des systèmes propriétaires.
Vous travaillez librement avec vos langages de programmation
CEI61131, mais aussi C/C++, Matlab... votre programmation en
langage évolué devient automatiquement déterministe.
Vous pouvez également intégrer les services cloud à votre convenance.
Il est temps d’optimiser votre conception de l’automatisation et
d’utiliser la PLCnext Technology !
#enhance #plcnext #phoenix contact
Plus d’informations au 01.60.17.98.98 ou sur phoenixcontact.com/plcnext
PRODUCTION MAINTENANCE • N°68 • janvier-février-mars 2020 ı17
TECHNOLOGIES
MAINTENANCE DU FUTUR
ENQUÊTE
Jean-Baptiste Guillaume,
Directeur associé chez IAC Partners, Jean-Baptiste Guillaume est arrivé au sein du
cabinet de conseil il y a six ans. Il est en charge de la partie « Products Excellence »
couvrant les approches compétitives d’un produit, depuis son positionnement à sa
maintenance.
Maintenance 4.0 :
l’industrie française doit
réagir, selon le cabinet IAC
Partners
Dans son étude publiée fin 2019, le cabinet de conseil revient sur la maintenance 4.0 et son déploiement à
travers les cinq continents (hors Afrique Sub-saharienne) ainsi que ses prévisions du marché à sept ans de
2019 à 2025. L’étude met également en lumière des solutions techniques permettant d’atteindre un niveau
de « maintenance prévisionnelle », étape que les entreprises françaises ont encore du mal à franchir, selon
Jean-Baptiste Guillaume, co-auteur du rapport.
Il y a des études qui se veulent
optimistes, des rapports colportant
les bienfaits de l’industrie du
futur – ou « 4.0 » – et son corolaire
pour la maintenance dite « predictive
maintenance » ou « maintenance
prévisionnelle » en bon français. Et
d’autres rapports qui en disent long sur
l’état réel de l’industrie, en particulier dans
l’Hexagone où le retard d’un pan entier
de l’économie industrielle en matière
de la maintenance prévisionnelle est
patent. C’est le cas d’un rapport mené
par le cabinet de conseil française IAC
Partner qui, en se penchant sur The
Predictive Maintenance Market: Key
Stakes and Benefits (c’est son titre…),
révèle que si l’industrie de process a depuis
déjà plusieurs années mis en œuvre une
démarche de maintenance prévisionnelle,
le reste des usines françaises n’ont toujours
pas emboîté le pas.
Selon le co-auteur du rapport – mené avec
la consultante chez IAC Partners Capucine
Fargier, « il existe une dualité entre les
industries de process et celles produisant
des biens d’équipements, ces dernières
parlant beaucoup d’industrie 4.0 mais au
final, ne réalisant rien de concret ». Jean-
Baptiste Guillaume ajoute qu’à l’exception
de quelques contre-exemples, on ne voit
apparaître, y compris chez les gros acteurs
du marché, aucun retour d’expérience
permettant de mettre en avant des gains
substantiels de coûts de maintenance
grâce aux nouvelles technologies…
« rien que des essais, des pilotes et des
concepts certes très séduisants sur le papier
mais difficilement transposables dans un
environnement industriel ».
UN PROJET ANALYTIQUE AVANT
D’ÊTRE TECHNOLOGIQUE
Dans son rapport, IAC Partners ne
déplore pas le retard pris par la plupart des
entreprises françaises dans la maintenance
prévisionnelle ou 4.0. Il s’évertue au
contraire à donner des pistes afin de
les convaincre de franchir le cap et à
montrer les avantages qu’apporte une telle
démarche par rapport à la maintenance
préventive ou curative, tout en insistant
sur un point crucial : « avant de se lancer
dans la maintenance prévisionnelle, il est
essentiel de se poser la question de savoir
18ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°68 • janvier-février-mars 2020
Smart Solutions pour
l’Industrie 4.0
Schaeffler poursuit systématiquement la digitalisation des processus de
fabrication et d‘usinage. Grâce à des systèmes capteurs connectés au Cloud,
nos composants et solutions innovants deviennent digitaux. Sur la base des
données collectées, nous développons des solutions spécifiques pour mettre en
réseau processus, machines et installations et proposer des services innovants.
Contactez-nous pour créer votre propre valeur ajoutée avec la digitalisation :
www.schaeffler.de/industry4.0
PRODUCTION MAINTENANCE • N°68 • janvier-février-mars 2020 ı19
TECHNOLOGIES
MAINTENANCE DU FUTUR
quel en est l’intérêt, rappelle Jean-Baptiste
Guillaume. Avant même de barder mes
équipements de capteurs et de technologies
de toute sorte, qu’est-ce que cela va changer
dans le fonctionnement de l’entreprise et sa
supply-chain, quel va en être le gain réel ?
Car avant d’être un projet technologique,
la maintenance prévisionnelle répond
à une approche à la fois analytique et
pragmatique ».
Ainsi, sur les huit facteurs de succès
identifiés pour une transformation
durable vers le prévisionnel, seulement
trois reposent sur la technologie. Ces
huit leviers énumérés par l’étude sont
les suivants ; tout d’abord, la vente la
maintenance en tant que service grâce
à des modèles commerciaux innovants,
la nécessité d’une intégration complète
dans un écosystème numérique ou
encore le fait que l’intégration dans la
phase de conception du produit optimise
l’intégration du matériel, du logiciel et du
micrologiciel. Autres leviers énoncés :
déterminer les causes profondes des
défaillances majeures et définir les bonnes
données à surveiller avec des capteurs
optimisés, définir des modèles prédictifs
basés sur l’analyse de données historiques
et en temps réel, améliorer les modèles
prédictifs basés sur la comparaison des
prévisions historiques et des échecs
réels. Enfin, il est nécessaire d’inculquer
une culture de l’organisation orientée
vers l’analyse des processus et que les
mesures d’entretien réactives doivent
être conformes aux prévisions.
UN MARCHÉ EN FORTE
PROGRESSION
Le marché mondial de la maintenance
prédictive devrait atteindre 14,7 milliards
de dollars d’ici 2025, contre 4,2 milliards
de dollars en 2019. Selon le rapport
d’IAC Partners, l’industrialisation
croissante, l’essor des équipements et
des usinages technologiquement avancés
ainsi que la pression croissante sur les
coûts opérationnels dans un contexte
de forte concurrence ont conduit à la
première adoption de la maintenance
prévisionnelle. Cette dernière apporte
des avantages tangibles à toutes les
industries, notamment l’énergie, la santé,
l’aéronautique et la défense, les transports
et la fabrication.
Toujours selon le cabinet, le marché
mondial de la maintenance prévisionnelle
devrait connaître une croissance
continue, avec un TCAC de 23%, sur
une période de six ans pour atteindre
14,7 milliards de dollars d’ici 2025 (cf.
graphique). Si les États-Unis ont été le
plus grand marché ces dernières années,
en abritant notamment la plupart des
principaux acteurs de la « predictive
maintenance », IAC estime qu’en 2025,
le plus grand marché de la maintenance
prédictive sera situé en Asie. L’Europe et
l’Amérique du Nord poursuivront leur
croissance régulière sur le marché car
de plus en plus d’entreprises intégreront
la maintenance prédictive. « Nous
entrevoyons un avenir prometteur pour
la maintenance prévisionnelle, stimulée
par l’essor mondial de l’industrie 4.0 et
des données massives », indiquent les
auteurs du rapport. La partie n’est donc
pas perdue mais il convient de réagir vite
et dès maintenant ! ●
Olivier Guillon
EN SAVOIR PLUS > www.iacpartners.com
20ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°68 • janvier-février-mars 2020
4.0, C’EST MAINTENANT !
L’industrie 4.0 c’est MAINTENANT. C’est exactement ce que SICK présentera au Salon Smart Industries du 31
mars au 3 avril 2020 avec notamment une retransmission de l’usine SICK 4.0 NOW de Fribourg. Du capteur au
Cloud, découvrez comment voyage la donnée à travers nos solutions et comment nous mettons en place une
chaîne de valeur entièrement interconnectée et automatisée. Capteurs, passerelles, logiciels, Smart Services,
intégration verticale et production flexible : nous sommes le fournisseur des solutions et des services 4.0 ici et
maintenant. Nous pensons que c’est intelligent. www.sick.fr
PRODUCTION MAINTENANCE • N°68 • janvier-février-mars 2020 ı21
TECHNOLOGIES
MAINTENANCE DU FUTUR
REPORTAGE
Le MES conforte l’usine nantaise
de Daher dans sa transformation
digitale
Dans le cadre de sa transformation digitale, l’usine nantaise de Daher, spécialiste mondial de l’aéronautique, a
choisi de s’appuyer sur une solution de MES de l’éditeur Astrée Software. Dans cette usine labellisée en 2016
« Vitrine Industrie du Futur », une ligne pilote de clips thermoplastiques repose aujourd’hui sur le système
Aquiweb, lequel sera à terme déployé sur d’autres sites.
L’Occitanie n’est pas le seul terreau
fertile de la filière aéronautique
française. D’autres régions lui
emboitent le pas dans ce secteur à haute
valeur ajoutée marqué ces dernières
années par une croissance significative.
Parmi elles, les Pays de la Loire et son
agglomération allant de Nantes à Saint-
Nazaire. Ce territoire, composé des pôles
EMC2 et Élastopôle mais aussi du cluster
Neopolia, de nombreux établissements
de recherche, laboratoires, campus et
entreprises – à commencer par Airbus
et Stelia Aerospace ou encore le groupe
Thales – abrite un savoir-faire hors du
commun mais toujours plus soumis à
une concurrence mondiale effrénée, à des
montées en cadences et à des réductions
de coûts de leurs produits. Dans ce
contexte, certaines entreprises ont choisi
de s’engager dans une transformation
digitale de leurs usines, une démarche
vue comme une étape clef pour relever
les défis de demain.
C’est le cas de Daher, industriel aux
multiples facettes (à la fois avionneur,
équipementier aéronautique et prestataire
de services logistiques) de près de 140 ans
d’existence et de 10 000 employés, dont
350 ici à Nantes. Sur ce site récent âgé
d’une dizaine d’années – appartenant à la
branche Aerospace & Defense de Daher
Ligne pilote ayant intégré la solution de MES
Supervision de ligne à partir de l’outil MES
© Philippe Cauneau
22ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°68 • janvier-février-mars 2020
TECHNOLOGIES
MAINTENANCE DU FUTUR
Nicolas Bournigal, opérateur de contrôle qualité
– sont produites chaque année près de
3 000 références de pièces composites
thermoplastiques et thermodurs.
Alors que ces derniers nécessitent un
process plus contraignant, la part des
thermoplastiques ne fait qu’augmenter,
au point qu’Édouard Rousseau, chef de
projet R&D Services 4.0 chez Daher,
les considère comme « l’avenir de la
production en raison de leur simplicité de
mise en œuvre ». Et c’est ce qui l’a motivé
à convaincre sa direction d’implémenter
un logiciel de MES sur une ligne pilote de
clips thermoplastiques dans le cadre du
projet Oddicea ; d’un montant de 3,4 M€
et financé par la région à hauteur d’1,4 M€,
ce projet de quatre ans démarré en 2017
vise à développer des méthodologies et
des techniques digitales appliquées à la
production afin, initialement, de répondre
aux montées en cadences de l’A320. « Les
thermoplastiques représentent un enjeu
majeur pour notre industrie et nécessitent
de nous orienter vers la mise en place d’un
logiciel MES, révèle Erwan Kermeur,
directeur de l’usine nantaise. Mais
déployer un tel système sur toute l’usine
puis à travers nos sites était risqué. Avec le
projet Oddicea, nous avons eu l’opportunité
de créer un démonstrateur et tester le MES
sur un périmètre restreint ».
UN BESOIN D’AGILITÉ MAXIMALE
Cette ligne pilote de pièces de jonction
de fuselage répond à un process bien
défini allant de la réception des plaques
à la découpe jet d’eau. Les pièces sont
ensuite chargées par un robot pour
être chauffées et estampées, puis mises
sous presse avant d’être mises en forme
et placées dans deux machines de
détourage. Elles subissent un contrôle
minutieux pour être enfin assemblées,
collées et soumises à une ultime étape
de finition.
Ici, depuis juin 2019, date de déploiement
effectif du MES sur cette ligne, un
maximum d’informations relevant du
suivi de production et de la qualité est
transmis en temps réel. « Le MES a facilité
nos tâches quotidiennes ; par exemple, le
système nous évite désormais de badger
systématiquement l’ordre de fabrication
et de nous déplacer à chaque fois qu’on
reçoit une pièce, précise Nicolas Bournigal,
opérateur de contrôle qualité. Nous avons
également la possibilité de créer des fiches
de non conformité sans passer par un
logiciel tiers ». En matière de contrôle
qualité, les postes peuvent communiquer
entre eux à tout moment et avertir du
moindre défaut ; « au moindre doute,
on bloque et on vérifie si on a affaire à
une pièce conforme ou non ». Toutes les
informations sont remontées en temps
réel ; « l’information ne descend plus
de l’ERP ; désormais, elle remonte de la
production à d’autres services comme les
méthodes par exemple ».
SORTIR DE SA TOUR D’IVOIRE
Édouard Rousseau rappelle que « ce qui
fait le ROI, ce n’est pas le MES mais le
projet. Le MES n’est qu’un moyen ». Le
spécialiste 4.0 ne manque pas d’affirmer
également que « l’une des clefs de réussite
du projet est de rédiger nous-mêmes le
cahier des charges, ne pas se reposer sur
l’éditeur ». De son côté, Nicolas Stori,
cofondateur d’Astrée Software, confirme
que « ce n’est pas à nous d’imposer tel ou
tel paramètre mais au client de le formuler
clairement ; sans quoi, le projet est voué
à l’échec ».
Pour Thierry Guillaume, chef de projet
MES, « ce projet nécessite de sortir de
sa tour d’ivoire et de dialoguer avec le
terrain. Pour cela, nous avons bénéficié
de la maîtrise d’Astrée Software en matière
de méthodes agiles. Nous avons également
mené une conduite du changement qui
nous a été facilitée par une solution
à l’interface simple d’utilisation et
paramétrable. Mais avant tout, ce que
nous avons privilégié, outre les formations
en salle, c’est l’accompagnement terrain,
directement sur la ligne de production ».
En d’autres termes, l’idée est de travailler
« main dans la main » afin de faire du
MES un projet fédérateur. Mathias Luais
(du service DSI) dévoile à ce titre que
« l’IT n’est dès lors plus considéré comme
un service support mais un partenaire à
part entière du projet ».
Si la première étape de l’entreprise est de
connecter les machines entre elles et au
MES afin d’en extraire des indicateurs de
taux de rendement et de panne, la seconde
permettra d’enrichir le Big Data ; « l’enjeu,
ce sont les données et c’est l’un des objectifs
du projet Oddicea », souligne Édouard
Rousseau. À terme, une soixantaine de
personnes devraient travailler sur la
ligne et, en parallèle, Aquiweb devrait
être déployé sur l’ensemble de l’usine puis
dans une douzaine de sites du groupe,
à commencer par les plus gros comme
Saint-Hilaire-de-Chaléons, Tarbes ou
encore Tanger et Casablanca. ●
Olivier Guillon
Pièce de jonction en thermoplastiques
produite à partir de la ligne pilote
PRODUCTION MAINTENANCE • N°68 • janvier-février-mars 2020 ı23
TECHNOLOGIES
MAINTENANCE DU FUTUR
REPORTAGE
Duncha France améliore la qualité de
ses process avec le MES
L’usine Senior Flexonics de Blois (Loir-et-Cher) n’a pas attendu son rachat en 2019 par l’équipementier
automobile sud-coréen Duncha pour s’équiper d’une solution de Manufacturing Execution System (MES). Doté
du logiciel de l’éditeur Alpha-3i, la PME a su gagner en productivité en prenant conscience de ces réelles causes
d’arrêt et de perte grâce au MES.
Anciennement Senior Flexonics,
l’usine de Blois rachetée il y
a un an par Duncha figure
aujourd’hui comme le seul site de
production européen du groupe
sud-coréen. Celle-ci est spécialisée
dans la production de composants
pour le diesel, plus particulièrement
sur des composants d’injection et de
systèmes d’injection à rampe commune
(common-rail) ainsi que pour les
moteurs essence, les poids-lourds et les
engins de chantier… fruits d’un virage
stratégique vers la diversification de ses
activités (une orientation qui se révèle
aujourd’hui d’autant plus pertinente
face au retournement de marché que
subit actuellement le diesel).
Au total, le site emploie 160 personnes
dont la moitié dans des activités
directes de production. Celles-ci
produisent des pièces en grandes séries
destinées à de célèbres constructeurs
automobiles, de poids-lourds et
d’engins de chantier. La production est soutenue et le niveau
de qualité élevé ; néanmoins, Catherine Onfroy, responsable
logistique et informatique, souhaitait avec l’ensemble de l’équipe
compléter les fonctionnalités de l’ERP dans certains domaines
et apporter des pistes d’amélioration afin de réduire de manière
significative les arrêts machines. « C’est à ce moment-là qu’est
née l’idée de mettre en place un logiciel de MES ». L’objectif est
clair : faire face aux défaillances grâce à un suivi efficace de
la production équipement par équipement, c’est-à-dire un
suivi à la fois quantitatif avec le nombre de rebuts, et qualitatif
Catherine Onfroy, en charge de
l’implémentation du ME dans l’usine,
tenant entre les mains une pièce commonrail,
l’une des spécialités de l’entreprise
permettant de mettre en avant et de
comptabiliser les temps d’arrêt des
machines et d’en connaître les raisons.
« Pour cela, nous devions absolument
connaître le rendement des machines
et le niveau de TRS, et cela de manière
entièrement automatisée. Auparavant,
les suivis de production était uniquement
effectué de façon manuelle et externe,
sous format Excel, avant d’être envoyés
vers l’ERP de l’entreprise. »
Outre l’analyse des équipements,
l’entreprise souhaitait pouvoir
analyser les coûts et les prix de revient
par rapport à des temps non plus
« standard » ou paramétrés à l’avance,
mais bien par rapport à des temps réels,
permettant de mieux déterminer la
rentabilité d’un projet. « Le MES nous
a permis de collecter des données précieuses sur les différents
équipements et de les remonter à l’ERP de façon synthétisée.
Nous avons des lors été capables d’extraire des données fiables
et pertinentes. »
IDENTIFIER EN PRIORITÉ LA CAUSE DES PERTES ET
DE NON-QUALITÉ
Implémenté il y a un peu moins de quatre ans, le logiciel
développé par l’éditeur Alpha3i a d’abord été déployé sur un
secteur en particulier afin de mettre en avant tout ce qu’il était
24ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°68 • janvier-février-mars 2020
Présent sur Global Industrie,
hall 4, stand 4Q57
Garantie
ans
sur les produits ifm
Passez facilement à la Maintenance 4.0
Augmentez la fiabilité et la disponibilité de vos
équipements :
• IIoT : surveillance vibratoire et capteurs IO-Link intelligents
• Collecte et historisation des données automatique
• Visualisation des indicateurs personnalisable par
les utilisateurs
• Diagnostic et analyse sur place ou à distance
Tél. 09 70 15 30 01 · info.fr@ifm.com · www.ifm.com/fr
TECHNOLOGIES
MAINTENANCE DU FUTUR
À l’aide d’écran de ce type, le MES permet un management visuel très
apprécié des opérateurs et des techniciens
D’impressionnants embarreurs viennent alimenter des machines
spéciales
essentiel d’améliorer. Ce déploiement consiste en trois phases : la
première étant le suivi quantitatif et qualitatif des équipements, la
deuxième portant sur le suivi des consommations de matière et
leur bonne traçabilité. Enfin, la troisième phase visait à améliorer
la maintenance préventive et le suivi de la qualité. Finalement,
au cours de ces premières années de déploiement, le système
s’est tellement révélé efficace dans le suivi des équipements que
la phase 1 a été jugée prioritaire et appliquée un plus grand
nombre d’îlots que prévu initialement. « Nous avons néanmoins
pour ambition à partir du mois de mars de démarrer les phases 2
et 3 » ; il faut dire que pour une PME, implémenter un logiciel
de MES n’est pas chose simple, notamment lorsque les différents
acteurs doivent également exercer leurs tâches au quotidien. Le
site de Blois s’est donc adapté et est néanmoins parvenu à bâtir
un atelier à 80% supervisé par l’outil MES, gagnant sur certains
îlots de fabrication près de 30% de gains de productivité en
identifiant la cause des pertes et de non-qualité !
Premier secteur sur lequel a été déployé le logiciel, les machines
UCA – des unités de cintrage automatisé. Ces machines
dédiées à la réalisation de produits spécifiques pour différents
constructeurs, cintrent les tubes pour leur donner leur forme
définitive puis les « autoffrettent » pour leur permettre de mieux
résister à la pression puis les dépolluent. « Ces machines sont
très complexes. En réalisant plusieurs étapes process en un, ces
machines ne doivent absolument pas tomber en panne car cela
interromprait le flux de livraison client ».
DES RÉSULTATS PLUS QUE CONCLUANTS MAIS DES
RÈGLES À RESPECTER POUR LA RÉUSSITE DU PROJET
Les premiers effets de la mise en œuvre du MES ne s’est pas
fait attendre. « Dans les débuts, c’était assez magique, s’amuse
Catherine Onfroy. La simple présence du logiciel a naturellement
impliqué les opérateurs, notamment dans le renseignement
rigoureux de l’état de production et des arrêts machines. Il faut
dire que nous avons mené un gros travail de formation qui a
permis entre autres à faire accepter le MES et à convaincre qu’il
ne s’agit en aucun cas d’un outil de «flicage» mais d’une solution
Suivi du process en temps réel sur un poste de travail
nous aidant à mieux comprendre les causes de défaillance. En
cela, tout le monde s’est senti impliqué en contribuant à un projet
d’entreprise ». Car pour Catherine Onfroy, le MES n’est qu’un
outil et pas une fin en soi ; il doit être considéré comme tel
même s’il joue un rôle majeur : « le MES nous permet d’identifier
les vrais problèmes et de toucher là où ça fait mal ! Par exemple,
les services de production et de maintenance ne se renvoient
plus la balle pour savoir qui est responsable d’un arrêt ou d’une
baisse de rendement ». En somme, on lit dans le MES comme
dans un livre ouvert…
Autres points importants évoqués par la responsable logistique
et informatique pour la bonne réussite du projet d’intégration
d’un MES, ne pas voir trop grand mais au contraire, adopter
une démarche progressive ; « il faut être ambitieux tout en
restant raisonnable, et rédiger un cahier des charges exhaustif
pour bien travailler en partenariat avec l’éditeur, ne pas hésiter
à imposer ses idées et que les demandes soient claires et bien
comprises afin qu’elles ne soient pas mal interprétées ». Pour
information, Catherine Onfroy et son équipe ont mis près
d’un an à réaliser le cahier des charges ; prendre le temps de
bien faire vaut toujours mieux que faire vite… ●
Olivier Guillon
26ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°68 • janvier-février-mars 2020
WE’VE GOT YOU
COVERED
SYSTEME DE
SURVEILLANCE A
DISTANCE D’ÉTAT
DE ROULEMENTS
Gagnez du temps, économisez vos roulements
et améliorez la fiabilité de vos installations
Surveillez vos roulements
à DISTANCE à l’aide de la
technologie UESystems
Recevez et analysez
l’information directement
depuis VOTRE BUREAU
PORT ETHERNET disponible
- connectez le 4Cast au
réseau de votre usine
Le système 4Cast est en
PERMANENCE CONNECTÉ
aux roulements et paliers
: ENREGISTREMENTS
ULTRASONORES quand un
niveau d’alarme est atteint
Toutes les données stockées et
toutes les mesures ultrasonores
sont envoyées à un PC ou
Serveur pour établir des suivis
dans le temps, des RAPPORTS ET
ANALYSES de défaillances
PARAMETRAGE DES
ALARMES - les niveaux
d’alarme peuvent être
paramétrés en alarmes
basses et alarmes
hautes
SURVEILLEZ VOS ROULEMENTS À DISTANCE, 24 HEURES SUR 24, 7
JOURS SUR 7, GRÂCE À LA TECHNOLOGIE UESYSTEMS
Daniel MAZIERES | UESystems Europe - Responsable Marché Francophone
T: +33-685 28 51 84 | E: danielm@uesystems.com | W: www.uesystems.fr
PRODUCTION MAINTENANCE • N°68 • janvier-février-mars 2020 ı27
TECHNOLOGIES
MAINTENANCE DU FUTUR
AVIS D’EXPERT
De la maintenance à distance grâce
à la technologie des ultrasons
La capacité à surveiller l’état des équipements industriels 24 heures sur 24 et sept jours sur sept, depuis
n’importe quel PC connecté à Internet, devient la tendance des opérations de maintenance 4.0. En tant que
solution innovante de surveillance, les ultrasons jouent un rôle majeur grâce à une nouvelle technologie de
capteurs et au développement de nouveaux systèmes de surveillance à distance totalement autonomes.
Tout comme la technologie s’est
rapidement développée dans les
domaines des télécommunications,
l’analyse des données, les systèmes
intelligents et les infrastructures, il en va de
même pour la surveillance des équipements.
Quelles sont les avancées technologiques
concernant la maintenance à distance
des équipements industriels et quel est
l’avenir de cette discipline passionnante ?
La technologie des ultrasons s’est imposée
comme un outil de diagnostic essentiel à
plusieurs titres. Il ne s’agit plus de simples
détecteurs de fuites, mais d’une technologie
qui permet aux équipes de maintenance
d’identifier les défaillances de façon très
précoce.
Daniel Mazières
Directeur d’UESystems
France
soigneusement établis. Les différents acteurs de
maintenance et exploitation de sites industriels (ou
autres), pourront ainsi garder un œil – et une oreille –
sur les équipements critiques de leurs installations. Ces
nouvelles techniques de surveillance nécessitant moins
de ressources humaines, elles permettront également de
surveiller des équipements non suivis au préalable par
manque de personnel. Cette stratégie s’applique aussi
bien aux systèmes mécaniques qu’électriques et peuvent
être installés sur tout type d’installation.
Il y a peu de limitations à la mise en place de surveillance
à distance par ultrasons. Toutes les situations où des
diagnostics ultrasonores manuels sont effectués peuvent
La surveillance à distance mise en œuvre
avec les capteurs ultrasonores de nouvelle
génération constitue un de ces changements
de paradigme. L’analyse ultrasonore des
défaillances est d’autant plus efficace que l’on
dispose d’un grand nombre d’informations
recueillies. Ceci facilite l’identification des
modèles, l’établissement des références et la
détection des changements de modes des
équipements ainsi monitorés. Ce type de
surveillance est particulièrement adapté
aux équipements critiques et évite un grand
nombre d’arrêts non planifiés.
Cette méthode de diagnostic à distance
permettra de focaliser l’attention des
équipes de maintenance sur les équipements
atteignant des seuils de pré-défaillances
Capteurs ultrasonores de nouvelle génération
28ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°68 • janvier-février-mars 2020
DIMO Maint,
fiez-vous à
son instinct
LE 6 e SENS DE LA MAINTENANCE
Prenez une longueur d’avance sur la maintenance avec
la GMAO nouvelle génération : 100% web, cloud / saas,
mobilité iOS, Android, multi-navigateurs, multi-langues,
multi-devises.
Encore plus simple à utiliser.
+33 4 37 24 28 26 • contact@dimomaint.com • www.gmao.com
TECHNOLOGIES
MAINTENANCE DU FUTUR
Autres cas d’utilisation, l’inspection et le diagnostic des
installations électriques (détection précoce d’effets corona,
décharges partielles, amorçages, desserrages) ou encore
l’inspection et le diagnostic de machines tournantes : roulements,
paliers, moteurs, pompes, réducteurs… tous types de machines
tournantes en somme.
Monitoring de machines tournantes
être déclinées en surveillance permanente et à distance. Dans
d’autres cas, pour les équipements difficiles d’accès - dangereux,
éloignés, isolés, immergés – où des inspections ultrasonores
par intervention humaines sont impossibles à réaliser, on
pourra aisément instrumenter ces équipements des capteurs
ultrasonores adéquats et en réaliser une surveillance à distance
très efficace et performante. On note beaucoup de possibilités
pour ce type de surveillance ultrasonore, à n’en pas douter, il
s’agit d’une évolution des diagnostics manuels qui présentent
déjà pas mal d’avantages.
Au-delà des avantages liés au grand nombre de données et à la
collecte à distance, ces solutions de surveillance à distance sont
faciles à installer et offrent des possibilités de communications
sans fil. Autant de points qui en font un choix très efficace et
rentable.
Pour chacune de ces familles d’applications une approche
triple peut être déployée : diagnostic in-situ, suivi dans le
temps, surveillance permanente à distance. À titre d’exemple,
le système de surveillance ultrasonore à distance de machines
tournantes : pour la surveillance des paliers et des roulements,
l’innovation technologique consiste à installer une nouvelle
génération de capteurs ultrasonores permettant une détection
très précoce des niveaux de défaillance. Ces capteurs reliés à
un boîtier d’acquisition automatique des données permettront
une surveillance permanente et à distance. Les techniciens de
maintenance pourront ainsi être alertés en temps réel lorsque tel
ou tel palier atteint un niveau d’alarme soigneusement paramétré
lors de la configuration initiale du système. Plusieurs formes
d’alertes sont possibles : SMS, email, tableau de bord sur logiciel
de pilotage.
Une fois qu’un seuil d’alarme est atteint, un enregistrement
automatique du signal ultrasonore est également effectué.
L’enregistrement de ce signal est directement envoyé par
email lors du déclenchement de l’alarme. Ces solutions de
monitoring connectées et à distance permettront une bien
meilleure surveillance avec beaucoup moins d’intervention
humaine. Telles sont les évolutions que la technologie permet
déjà d’implémenter de façon très simple, rapide et efficace. ●
CAS D’UTILISATION ET
APPLICATIONS DE SURVEILLANCE
ET DIAGNOSTIC PAR ULTRASONS
Voici quelques-unes des applications
ultrasonores les plus courantes permettant
d’améliorer la fiabilité des installations,
à commencer par la détection de fuites
externes : il existe un énorme potentiel
d’économies d’énergie et d’amélioration
des process industriels ; tous types de
gaz sous pression, systèmes sous-vide
et étanchéité de contenants. Autre
application, la détection de fuites internes
qui concerne les vannes sur tout type de
canalisation (liquides et gaz) ainsi que
les purgeurs de vapeur.
Schéma de principe : surveillance ultrasonore de machine tournante
30ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°68 • janvier-février-mars 2020
SUPPLY • ERP • MES
ÊTRE PLUS PROCHE...
pour aller plus loin
Arnaud BROCHAND
DAF PÂTISSERIES GOURMANDES
Romain Thierry
Chargé d’affaires VIF
RENNES
2020
10•11•12 MARS
Parc Expo
Rennes aéroport
Retrouvez nous
dans le hall 5
stand E-40
PERFORMANCE (n.f.)
Se dit de notre propension à nous dépasser pour
nos clients et à faire toujours plus pour les aider à
travailler mieux.
Depuis plus de 35 ans, VIF conçoit, développe et commercialise des
logiciels et des applications qui font référence dans le monde de
l’agroalimentaire. VIF alimente avec ses clients une relation basée sur
l’écoute, le dialogue et l’échange d’expérience, avec pour unique but
d’accompagner vos innovations et votre développement.
PRODUCTION MAINTENANCE • N°68 • janvier-février-mars 2020 ı31
VIF SAS - RCS NANTES B 320 459 084 © 2020 - VIF vif.fr
MAINTENANCE EN PRODUCTION
SPÉCIAL CFIA
ÉVÉNEMENT
Le secteur agroalimentaire à l’honneur
à Rennes !
Les industriels de l’agroalimentaire se donneront rendez-vous au salon CFIA qui ouvrira ses portes du 10 au 12
mars prochain à Rennes. En un peu plus de vingt ans, l’événement référent de la filière est devenu une véritable
plateforme de business pour l’ensemble des acteurs du premier secteur industriel français aussi bien en termes de
chiffre d’affaires que d’emplois. Durant trois jours, le CFIA réunira plus de 22 000 professionnels et 1 600 sociétés de toutes
tailles rassemblant l’intégralité de l’offre du secteur. La position stratégique du salon au cœur de la Bretagne, première
région agroalimentaire européenne, constitue un lieu privilégié pour les industriels.
Comme chaque année, le magazine Production Maintenance est partenaire presse de l’événement. À ce titre, la rédaction a
choisi de consacrer un dossier spécial sur ce secteur qui connais aujourd’hui de nombreuses évolutions, fruits notamment
des scandales sanitaires survenus ces dernières années, relevant au maximum les exigences de qualité, mais aussi des
changements dans les habitudes alimentaires et les tendances, sinon vers l’agriculture biologique, vers des produits plus
naturels et à la traçabilité parfaite, tant en amont qu’en aval de leur production.
Une large partie de ce dossier mettra en lumière l’intégration d’outils de suivi et de supervision de la production tels que
des logiciels de Manufacturing Execution System (MES), à l’image d’un reportage réalisé sur le site de Gennevilliers des
Grands Moulins de Paris. ●
Bonne lecture !
Olivier Guillon
LE DOSSIER EN DÉTAIL
34 Immersion dans la maintenance de
l’usine Heineken de Schiltigheim
41 Quand le MES s’invite dans les
Grands Moulins de Paris
44 Un outil de MES pour répondre aux
exigences de production de pains à
hamburgers
46 La stratégie d’OET et de la holding
Altenov pour répondre aux besoins
de l’industrie agroalimentaire
48 Audité par l’IFS Food : source
d’inquiétude ou opportunité ?
49 Des solutions garanties sans
MOSH ni MOAH pour le secteur
alimentaire
32ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°68 • janvier-février-mars 2020
Votre usine
dans votre smartphone
Avec son application mobile, le logiciel MES Aquiweb vous permet
de visualiser en temps réel les données de production de votre
usine quel que soit le lieu où vous vous trouvez.
+9 000
UTILISATEURS
+16
PAYS
Suivi de production
Planning
Management visuel
Qualité
Maintenance
Modes opératoires
Traçabilité
Documentation
Flux
Énergie
LE LOGICIEL MES TEMPS RÉEL
POUR UNE USINE INTELLIGENTE
Pensé pour les opérateurs - Utilisation simple et intuitive
Mise en œuvre rapide.
En technologie 100% WEB, le logiciel collecte les données en temps
réel auprès des équipements et des hommes. Il dématérialise
tous les documents de l’atelier, pour aider et supporter le personnel
de production. Ainsi, il est libéré des tâches administratives
et peut se consacrer aux projets d’amélioration de la productivité.
www.astree-software.fr
Disponible sur
Disponible sur
PRODUCTION MAINTENANCE • N°68 • janvier-février-mars 2020 ı33
MAINTENANCE EN PRODUCTION
SPÉCIAL CFIA
ZOOM
Immersion dans la maintenance de
l’usine Heineken de Schiltigheim
La Brasserie de l’Espérance, l’usine alsacienne du célèbre brasseur hollandais, a accepté de répondre à nos
questions à propos de l’organisation de sa production et de lever le voile sur sa stratégie de maintenance.
Salle de brassage
Le groupe Heineken est un poids lourd de la bière. Présent
partout dans le monde, le groupe néozélandais fabrique
en partie dans l’Hexagone. Dans le pays, il maintient sa
position de brasseur leader, notamment avec son produit phare
(première bière consommée en France) mis en embouteille
dans ce que l’on nomme parfois ce « vert Heineken », paré de
son étoile rouge. Et les millions de produits vendus chaque
année son acheminés par France Boissons, une entreprise
du groupe également leader sur le marché français dans la
distribution hors domicile.
En ce qui concerne la production, l’usine de Schiltigheim (Bas-Rhin),
aujourd’hui forte de 243 collaborateurs, possède une capacité de
production annuelle d’1,5 millions d’hectolitres, ce qui représente
au bas mot pas moins de 16% de la production brassicole de la
région. Les marques produites sont bien connues du plus grand
nombre : Heineken, Desperados, Edelweiss et Fischer ; par ailleurs,
pas moins de 133 références y sortent également des lignes de
production. Actuellement dirigée par Stéphane Crépel, la Brasserie
de l’Espérance a été fondée en 1862 à Schiltigheim. Celle-ci a été la
première brasserie choisie par Heineken pour s’implanter en France,
34ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°68 • janvier-février-mars 2020
MAITRISEZ VOTRE PRODUCTION EN TEMPS RÉEL
EN DIGITALISANT VOTRE INDUSTRIE
OET, l’expérience M.E.S avec :
Des solutions adaptées à vos besoins
Une approche pluridisciplinaire
Un accompagnement par nos experts
Une gestion de projet avec les méthode agiles
Une solution clé en main
PRODUCTION MAINTENANCE • N°68 • janvier-février-mars 2020 ı35
MAINTENANCE EN PRODUCTION
SPÉCIAL CFIA
en 1972. En 1981, la première Heineken y
était brassée. C’est également en Alsace que
la bière Desperados a été créée en 1995, et
que le centre de R&D de Heineken se trouve,
pour être au cœur de l’institution.
Ligne d’embouteillage
Le bon fonctionnement de la Brasserie
lui a valu diverses récompenses au sein
du groupe, notamment deux premières
places aux Heineken Brewery Awards, qui
évaluent la qualité de la bière Heineken.
L’établissement participe également à la
vie culturelle locale en étant partenaire
de la Fête de la Bière et s’implique dans
des associations professionnelles locales
comme les Brasseurs d’Alsace ou bien
l’Aria Alsace, l’association régionale des
industries alimentaires. Élément clef de
l’identité de la brasserie, le « Made in
Alsace » se traduit par un partenariat
avec le Comptoir agricole permettant la
production de la Fischer avec du houblon
100% alsacien.
Agissant pour une amélioration continue
de ses sites de production, ce ne sont
pas moins de 40 millions d’euros qui
ont été investis par Heineken dans la
brasserie depuis 2010, avec notamment
un investissement de 6 millions d’euros
en 2019 qui a permis d’installer la
technologie 0.0. Le démarrage de la
production de Heineken 0.0 est prévu
dans le courant du printemps 2020.
LA SÉCURITÉ AU CŒUR DE LA
PRIORITÉ DU GROUPE ET DES
ÉQUIPES DE MAINTENANCE
« La brasserie comporte deux process
spécifiques : fabrication de la bière
et le conditionnement de la bière
(embouteillage) », explique Jérôme Colombier, responsable
maintenance de la brasserie. Les spécificités du process « Fab »
de la bière résident dans des cuves entièrement automatisées
pilotées par un système de supervision avec beaucoup d’appareils
de contrôles en ligne. Quant à la fabrication de la bière, celle-ci
nécessite de la fabrication de vapeur ainsi qu’un système de
refroidissement et de traitement d’eau. Au niveau des spécificités
du process Conditionnement, des machines automatisées
permettent de réaliser le soutirage, l’étiquetage et la mise en pack
de la bière. « La brasserie étant une industrie agro-alimentaire,
les contrôles qualité sont présents tout au long des deux process »,
rappelle le responsable maintenance.
L’effectif de la maintenance s’élève à trente personnes qui, au-delà
du maintien en condition opérationnelle des équipements, a
pour priorité absolue la sécurité est la pour le groupe Heineken.
36ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°68 • janvier-février-mars 2020
MAINTENANCE EN PRODUCTION
SPÉCIAL CFIA
« De ce fait, en fonction du niveau d’intervention, nous suivons
un mode opératoire spécifique, détaille Jérôme Colombier. Par
exemple, la consignation de l’équipement avant les interventions,
où chaque intervenant appose son cadenas sur la machine pour
garantir sa sécurité lors du dépannage ». Le Pôle opérationnel
est constitué de techniciens de maintenance en horaire posté.
Leurs missions : au sein d’une équipe, ils sont chargés d’assurer
le bon fonctionnement d’installations comprenant plusieurs
technologies (mécanique, électrique, pneumatique, hydraulique,
électrotechnique, informatique, automatismes, etc.) en participant
à leur définition et à leur mise en œuvre, à leur modification, et en
assurant les interventions de maintenance curative et préventive
dans le respect des exigences sécurité, qualité, coûts, délais et
environnement.
Le pôle Méthodes regroupe quant à lui les gestionnaires
Équipement dont les missions relèvent de la stratégie de
maintenance de chacun de leur secteur dans le but d’atteindre
le meilleur rapport coût / performance. Chaque gestionnaire
est également garant de la conformité règlementaire des
équipements de sa zone avec l’appui du service sécurité. Ses
missions principales résident dans la fiabilisation des plans de
Aperçu du magasin de pièces détachées
maintenance, la planification des interventions, la formation
technique, l’animation des démarches de progrès et le recueil
des axes d’amélioration. Le gestionnaire Équipement est aussi
responsable de l’élaboration des stratégies de maintenance et de
la veille technologique dans son domaine. Il est support dans
les interventions de maintenance complexes de son domaine
de responsabilité et il organise et pilote la sous-traitance dans
le respect des normes de sécurité, hygiène et environnement.
Quant aux Experts métier, ils couvrent les domaines du préventif,
de l’automatisme et de l’instrumentation.
Les défis pour l’équipe de maintenance sont doubles. Le défi
relève d’une part du préventif :
Vue de l’atelier de conditionnement
« Nous assistons une dynamique d’augmentation du niveau du
préventif depuis deux ans dans le but de diminuer notre curatif,
d’optimiser nos coûts de maintenance et de minimiser les arrêts
planifiés de production », confie Jérôme Colombier. Second
défi, celui des compétences. L’objectif pour l’entreprise est
d’accompagner et de maintenir le niveau d’expertise de ses
techniciens de maintenance au regard des technologies en place
(qui représentent un investissement massif depuis trois ans avec
l’intégration de nouvelles technologies) afin d’être autonomes
sur la maîtrise et la maintenance de ces nouveaux équipements.
« Enfin, nous poursuivons le transfert de la maintenance de premier
niveau aux équipes de production ».
Mais ce n’est pas tout. Depuis 2006, la brasserie est engagée dans
une démarche TPM (Lean Management) ayant pour objectif
d’éradiquer tous types de pertes. Tous les services et l’ensemble
du personnel sont impliqués dans la démarche. Par ailleurs,
dans l’usine sont mis en œuvre des démarches de management
visuel et 5S dans toute la brasserie. Concernant le département
maintenance, le 5S est en place dans le magasin pièces détachées
et l’atelier maintenance. « Enfin, nous utilisons tous les outils du
Lean : SMED- analyse de pannes- réduction des micro arrêts… »
Parmi les technologies intégrées dans l’usine figurent, sur les
installations critiques, des système d’analyse vibratoire. Des
tablettes pour la rédaction des anomalies (TAG) et pour les
permis des sous-traitants ont également fait leur apparition.
Quant à la gestion des pièces détachées, l’ordre de travail curatif
et préventif est généré sous SAP. En matière de performance sur
l’embouteillage et sur la fabrication, un outil de supervision garde
un œil sur le bon déroulement du process ; une manière d’assurer
la production pour les centaines de milliers de consommateurs,
spectateurs et téléspectateurs de compétitions sportives, concerts
et autres moments de convivialité... ●
Olivier Guillon
38ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°68 • janvier-février-mars 2020
Les produits CASSIDA couvrent une gamme complète de lubrifiants
haute performance pour toutes les industries alimentaires.
Elle comprend des produits synthétiques et semi-synthétiques
ainsi que des huiles blanches.
Tous nos lubrifiants alimentaires sont enregistrés par
NSF International.
www.fuchs.com/fr
Stand B31 Hall 6
PRODUCTION MAINTENANCE • N°68 • janvier-février-mars 2020 ı39
RENNES
2020
10•11•12 MARS
Parc Expo
Rennes aéroport
24 e édition
1 600 exposants
L’INNOVATION AGROALIMENTAIRE S’INVENTE ICI !
Le plus grand rassemblement de fournisseurs des IAA
RETROUVEZ LE CFIA TOUTE L'ANNÉE, 24H/24, 7J/7
la première plateforme digitale dédiée aux IAA
+ de 20 000 produits / + de 1 800 fournisseurs
INGRÉDIENTS & PAI
ÉQUIPEMENTS & PROCÉDÉS
40ı
EMBALLAGES & CONDITIONNEMENTS
PRODUCTION MAINTENANCE • N°68 • janvier-février-mars 2020
cfiaexpo.com / mycfia.com
@MyCfia
MAINTENANCE EN PRODUCTION
SPÉCIAL CFIA
REPORTAGE
Quand le MES s’invite dans les
Grands Moulins de Paris
Alors qu’ils viennent de célébrer un siècle d’existence, les Grands Moulins de Paris nous ont exceptionnellement
ouvert les portes du site nord-parisien de Gennevilliers afin de dévoiler la mise en œuvre d’un outil de
MES Qubes.
Francine, créée en 1965) mais aussi son
expertise (comme l’accompagnement des
boulangers via des services sur mesure ou
l’aide à l’installation) dans près de 65 pays.
ASSURER LA SURVEILLANCE D’UN
PROCESS INDUSTRIEL EN CONTINU
«
Meunier, tu dors ? » Non, toujours
pas... Mais depuis plus d’un siècle
d’existence, les Grands Moulins de
Paris (GMP) – qui ont fêté leurs 100
ans l’an dernier – ont beaucoup évolué
et ne ressemblent désormais en rien aux
premières installations ailées construites
par Ernest Vilgrain à la demande du
Président Clémenceau en 1917 pour
enrayer les menaces de famine alors que
la guerre s’enlisait dans une interminable
destinée meurtrière. Deux ans plus
tard, le conflit terminé, la société prend
officiellement forme avec la construction
du plus grand moulin du monde, Quai
de la Gare à Paris. C’est l’entrée dans l’âge
de la meunerie industrielle avec près de
6 000 quintaux de blé moulus chaque jour
et destinés à 4 000 boulangers de Paris et
Vue extérieure du site de Gennevilliers
sa banlieue.
Un siècle plus tard, l’entreprise existe
toujours et se compose de huit moulins
et d’une unité de production de mélanges
meuniers répartis dans l’Hexagone ; elle
en compte plusieurs dans le nord-est,
un dans le Centre, deux en Nouvelle-
Aquitaine et même un à Marseille. À ce
jour, plus de 800 000 tonnes de blé sont
moulues chaque année et l’entreprise
(dont le chiffre d’affaires a atteint l’an
passé les 400 M€ et un millier de salariés),
appartenant à Nutrixo, lui-même passé en
2012 sous le giron du groupe coopératif
rémois Vivescia, exporte ses farines,
améliorants ou compositions de farine
pour les professionnels et les particuliers
(à travers notamment l’illustre marque
Les équipements ont beau évoluer et les
technologies s’agglomérer autour des
moulins au fil des années, rehaussant
toujours un peu plus les capacités d’une
production soumise à des contrôles qualité
drastiques, tout en réduisant les temps de
fabrication, un moulin reste un moulin.
Et le principe de production de farine
répond toujours au même enchaînement
ininterrompu d’étapes successives allant
de la réception du blé au conditionnement
(du sachet de 250 g. aux big bags et le
vrac) en passant par le mouillage intensif
des grains, le nettoyage, le repos puis la
mouture et l’écrasement au moulin (800
tonnes chaque 24 heures pour le moulin
de Gennevilliers par exemple, en Seine-
Saint-Denis), pour finir par le mélange
et l’habillage, c’est-à-dire l’assemblage des
différents ingrédients (céréales, fruits, etc.).
En Île-de-France, berceau des Grands
Moulins de Paris, si le siège social se situe
aujourd’hui à Ivry/Seine, à la frontière
parisienne, l’usine est implantée de l’autre
côté de la capitale, à Gennevilliers, en
bord de Seine. Et pour cause puisque la
livraison de deux tiers des 800 tonnes
de matières premières s’effectuent par
PRODUCTION MAINTENANCE • N°68 • janvier-février-mars 2020 ı41
MAINTENANCE EN PRODUCTION
SPÉCIAL CFIA
Lignes de broyeurs
péniche. Mais ce n’est pas ce qui est le plus
remarquable sur le site du nord parisien
qui abrite une immense tour composée
de deux moulins pneumatiques écrasant
chacun quotidiennement quelque 400
tonnes de blé six jours sur sept. Ce qui
implique, sur les différents étages de la
structure, la mise en musique de milliers
d’équipements allant des 180 conduits de la
zone d’aiguillage aux nombreuses machines
de broyage en passant par la quarantaine de
cellules de stockage, la station de mélange
ou encore les robots de palettisation sur les
lignes de conditionnement et des armoires
électriques entièrement rétrofitées.
Tout ce process en continu nécessite une
surveillance de tous les instants. D’autant
qu’outre les besoins relatifs aux contrôles
qualité (les usines GMP sont certifiées ISO
22000 et Bio depuis 1997, l’une d’entre elles
ayant également reçu le « Label Rouge »),
les vingt-deux sites du groupe Nutrixo
faisaient l’objet à l’époque d’une « tradition
informatique » jugée très diverses et de fait
d’une traçabilité disparate. De même, l’ERP
n’impliquait pas les usines de la même
Plansichters à l’œuvre
manière ; d’où le souhait du groupe en
2010 d’uniformiser l’ensemble de ses
usines à travers une solution MES unique,
répondant aux besoins de planification
de la production de chaque site, du plus
petit (Surgères, en Charente-Maritime) au
plus gros (Gennevilliers), et de pouvoir
s’interfacer avec l’ERP. « Ce besoin
d’intégrer un outil de MES s’est d’autant plus
fait ressentir que les usines commençaient
aussi à communiquer davantage entre elles
et qu’il fallait adopter un langage commun,
notamment en matière de contrôle de
gestion », précise Benoît Huvet, directeur
technique de GMP, qui souligne le besoin
de plus d’interaction et de réactivité dans
les échanges. À cela se sont ajoutées,
depuis l’intégration de l’entreprise dans
le groupe Vivescia, les exigences d’une
démarche RSE entamée il y a plusieurs
années impliquant – notamment – une
réduction de la consommation d’électricité
(principalement) et de trouver des
alternatives aux énergies fossiles ; « un
contrat a d’ailleurs été conclu avec RTE
portant sur notre capacité à effacer un
mégawatt et à être rémunéré en conséquence
par l’organisme ». On n’a pas de mal
à imaginer, dans ce contexte, quelle
importance peut avoir un suivi drastique
de chaque ligne d’équipements, si possible
en temps réel.
VERS LE CHOIX D’UN LOGICIEL DE
MES
Cette surveillance de tous les instants n’est
rendue possible que grâce à peu d’outils
existants aujourd’hui sur le marché ; parmi
lesquels le Manufacturing Execution System
(MES), dont les applications concernent
certes tous les secteurs industriels mais
se révèlent parfaitement adaptées aux
42ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°68 • janvier-février-mars 2020
MAINTENANCE EN PRODUCTION
SPÉCIAL CFIA
besoins multiples des process de la
filière agroalimentaire. En témoigne
l’implémentation du logiciel Qubes et la
capacité de l’éditeur lyonnais Creative IT à
répondre aux différents points composant
le cahier des charges afin d’en créer une
solution dédiée. « Le démarrage du projet ne
s’est pas fait à Gennevilliers mais dans l’usine
bordelaise du groupe, dont l’organisation s’est
trouvée remise en question avec un important
programme d’automatisation. Aujourd’hui,
pas moins de neuf usines du groupe ont
déployé l’outil Qubes ; dans quatre d’entre
elles, le MES s’interface déjà entièrement
avec tous les automatismes de l’atelier ». Le
déploiement s’achèvera d’ici trois ans dans
l’ensemble du groupe.
« Le MES, c’est ce qui lie l’opérateur et son
outil de production », résume Marc-Antoine
Sérillon, responsable communication de
Creative IT, générant ici tous les ordres
de fabrication automatiquement, de la
production de farine au conditionnement,
Zone d’aiguillage dans laquelle s’entremêlent
des dizaines de tuyaux
tout en générant de nombreux et précieux
indicateurs (TRS notamment) en temps
réel à la dizaine de personnes du service
maintenance. Dans le moulin, composé
de plusieurs étages, les écrans indiquent
la production en temps réel et l’état de
fonctionnement de chaque équipement
à travers une interface développée sur
mesure pour GMP, allant jusqu’au choix
de chacun des icônes et des couleurs
employées, et des fonctionnalités telles
que les interventions de maintenance
ou la gestion des stocks et le planning
des ateliers... Avec Qubes, il est possible
de comptabiliser tous les arrêts et d’en
connaître la raison. De même, la traçabilité
s’inscrit au cœur des fonctionnalités du
MES ; « l’analyse est tellement fine qu’elle
nous donne la possibilité de pallier les
problèmes des silos vides : avec Qubes, il
est possible de paramétrer une charge limite
et de disperser l’écoulement de la matière
première à d’autres endroits, en fonction
de la capacité de chaque silo ».
À l’avenir, il est envisagé d’intégrer
dans Qubes l’interface en temps réel
avec des lignes de production, des
afficheurs dynamiques de diagnostic de
la performance, d’analyse des défaut ou
de d’anticipation de panne ou de perte
de cadence, exemples d’applications
qui permettent aux Grands Moulins de
Paris d’aborder avec sérénité un nouveau
siècle. ●
Olivier Guillon
LA SOLUTION IDÉALE POUR LES APPLICATIONS
D‘ÉTIQUETAGE ET D‘EMBALLAGE
Plus de 5 millions d‘imprimantes
code-barres installées à travers le monde
Société classée parmi les 5 plus importants fabricants
mondiaux d’imprimantes code-barres
Plus de 30 ans d‘histoire, purement axés sur le
développement d’imprimantes robustes,
fiables et à prix très compétitifs
Le choix malin pour
VOS IMPRIMANTES D’ÉTIQUETTES
PRODUCTION MAINTENANCE • N°67 • octobre-novembre-décembre 2019 ı43
MAINTENANCE EN PRODUCTION
SPÉCIAL CFIA
REPORTAGE
Romain Clément
Diplômé d’école supérieure de commerce, Romain Clément occupe le poste de directeur
général-adjoint de Bimbo QSR France (division restauration rapide de Bimbo). Il est
entré dans le groupe en 2010, soit sept ans avant le rachat de l’entreprise par le groupe
mexicain Bimbo en 2017.
Un outil de MES pour répondre aux
exigences de production de pains à
hamburgers
Sortie de terre il y a un peu plus d’un an, la nouvelle usine de Bimbo QSR France, spécialisée dans la
production de pain à hamburgers destinés aux chaînes de fast-food, a été l’élément déclencheur de
la recherche d’un outil permettant de mieux suivre la qualité et la traçabilité, mais aussi d’optimiser
la performance des lignes de production. Le choix s’est porté sur une solution de MES de l’éditeur VIF
Software.
La construction d’une nouvelle usine a toujours quelque
chose de fascinant. D’autant plus quand celle-ci se fait
le pilote de la transformation digitale d’une entreprise
entière. C’est un peu ce qui s’est passé pour Bimbo QSR France
(anciennement East-Balt France), une entité représentant
aujourd’hui près de 250 personnes et appartenant à un géant
mondial, le Mexicain Bimbo. Fin 2018 est érigé le nouveau
site du Plessis-Pâté, dans l’Essonne ; « c’est à cette occasion que
s’est posée la question de refondre de notre système métiers et de
l’intégration d’un logiciel de MES », confirme Romain Clément
directeur général-adjoint de la filiale française du groupe Bimbo
(spécialiste mondial du pain de mie), en charge des grands
projets et de la partie financière de l’entreprise.
Dotée d’une importante ligne capable de produire jusqu’à 72
mini-pains par heure soit 480 millions de pains par an, cette
nouvelle usine a pour objectif de répondre à une demande en
forte hausse due au grand retour de Burger King dans l’Hexagone.
À l’intérieur du site, le processus de production est bien rôdé.
Les lignes abritent deux machines de pétrissage avec des temps
de fermentation de quatre heures avant le repétrissage puis le
cheminement de la matière dans une diviseuse ; celle-ci est
ensuite découpée en pâtons avant de tomber sur un tapis pour
en faire une boule qui une fois farinée sera aplatie en galette.
Après un passage à l’étuve, les futurs pains à hamburgers prennent
la direction du four. Ils sont ensuite démoulés et refroidis à
température ambiante à l’air libre avant d’être emballés dans
de grands sacs composés de vingt à trente pains, et prendre la
direction du site de distribution. « Au total, le process représente
plusieurs kilomètres de lignes dont on doit assurer l’entretien et
la surveillance de tous les instants afin de respecter les temps
de production, d’autant qu’il s’agit d’un cycle cours pour que les
produits soient chaque jour livrés frais chez le client final. »
LA NÉCESSITÉ DE RECOURIR À UN LOGICIEL DE MES
Depuis déjà longtemps, le groupe avait la volonté de s’orienter vers
le zéro papier. Et déjà des systèmes permettaient d’informatiser
beaucoup d’étapes du process ; « néanmoins, nous désirions
accroître la fiabilité en raison notamment de l’augmentation du
nombre de références et d’ateliers d’emballage, de clients et des
recettes, exigeant plus de temps d’intervention de la part des
opérateurs ».
Mais Romain Clément insiste sur la notion clé et prioritaire de
44ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°68 • janvier-février-mars 2020
MAINTENANCE EN PRODUCTION
SPÉCIAL CFIA
l’entreprise, celle de la traçabilité des produits. « Il s’agit d’un
véritable point fort chez nous, nous permettant de répondre aux
exigences croissantes de nos clients en matière de santé et de sécurité
alimentaire ». À cela s’ajoute la nécessité parfois de se montrer
très réactif vis-à-vis des réseaux sociaux ; en cas d’attaque sur
l’image d’une entreprise, il faut être en mesure d’apporter au
client une réponse à la fois claire, rapide et précise avec la date,
l’heure et le lieu de la production ou encore le numéro de lot ;
en d’autres termes, il faut démontrer la traçabilité parfaite visà-vis
des fournisseurs. Tous les contrôles qualité doivent être
associés à l’ordre de fabrication, qu’il s’agisse de la qualité des
produits ou des contrôles en matière de sécurité alimentaire et
des équipements de production. « Avec le MES, il est possible
de raccorder tous ces contrôles à notre production et à ses étapes
en un clic. »
UNE IMPLÉMENTATION EN DEUX TEMPS
Dès la première année, l’intégration du logiciel sur le site du
Plessis-Pâté a d’abord concerné la traçabilité et le contrôle
qualité puis, dans un second temps, le suivi de performances
en matière de productivité et de rendement avec la création
d’indicateurs, « sorte de cerise sur le gâteau. Cette étape était
en effet moins cruciale pour nous que le contrôle qualité.
D’ailleurs, nous réfléchissons actuellement au moyen de renvoyer
l’information de performance directement vers l’opérateur ».
Ensuite, le déploiement du logiciel MES a démarré sur les sites
d’Aix-en-Provence et de Fleury-Mérogis. Au final, le logiciel
VIF sera utilisé sur les trois sites, lesquels réunissent près
de 250 salariés. « L’entreprise demeure une PME même si elle
appartient à un grand groupe mondial de l’agroalimentaire. En
cela, nous avons apprécié la facilité de mise en œuvre de prise
en main de l’outil mais aussi le fait que l’éditeur VIF Software
édite également un logiciel d’ERP ; or nous savons que s’il est
nécessaire d’ajouter une brique visant à faire le lien entre le
MES et l’ERP, et qu’il est plus confortable de n’avoir qu’un seul
éditeur pour la traçabilité, le contrôle qualité et d’expédition
jusqu’aux prévisionnels de vente, VIF saura relever ce défi. » Il
est en effet prévu que VIF MES Performance et Opérations
soit interfacé avec l’ERP SAP et les systèmes de supervision et
ses automates de lignes situées dans les trois usines françaises
de Bimbo QSR. Affaire à suivre… ●
Olivier Guillon
PRODUCTION MAINTENANCE • N°68 • janvier-février-mars 2020 ı45
MAINTENANCE EN PRODUCTION
SPÉCIAL CFIA
ENTRETIEN
La stratégie d’OET et de la holding
Altenov pour répondre aux besoins
de l’industrie agroalimentaire
Pour la holding Altenov (rassemblant de multiples sociétés telles que l’éditeur de logiciel de MES OET), l’usine
du futur correspond à une nouvelle façon d’organiser les moyens de production. L’objectif est la mise en place
d’usines « intelligentes », connectées, et capables d’une plus grande adaptabilité dans la production, et d’une
allocation plus efficace des ressources. Détails dans cette interview qui revient sur les applications dans le
secteur de l’agroalimentaire.
Outil de supervision dans le secteur agroalimentaire
À quels besoins industriels répondez-vous, tant aux
niveaux de la production que de la maintenance ?
Aujourd’hui l’industriel cherche à avoir des outils performants,
avec une traçabilité complète. L’objectif étant d’assurer une
rentabilité et une performance économique sur tout son processus
interne : de la production à la maintenance afin de garantir la
satisfaction de ses clients. L’un des enjeux pour l’industriel est
de pouvoir piloter et suivre son usine en temps réel. L’offre et
l’accompagnement M.E.S (Manufacturing Execution System)
d’OET répond à ce besoin d’optimisation de la performance ;
nous accompagnons les industriels de la définition du projet à
la mise en service, la formation et la maintenance des systèmes.
Nos solutions mises en œuvre couvrent l’ensemble des onze
fonctions du M.E.S avec notamment, la gestion de production en
temps réel, l’ordonnancement, la traçabilité avec généalogie des
lots, le contrôle et suivi de la qualité, l’analyse des performances,
la gestion de la maintenance. Pour chaque projet, nous mettons
en place une solution qui facilite la maintenance des outils
industriels. En effet, nous travaillons en étroite collaboration avec
le service de maintenance afin de définir la meilleure architecture
système possible permettant d’assurer un diagnostic facile et un
dépannage rapide par la mise en place de transmission d’alarmes,
de système de redondance, virtualisation…Mais nous allons
plus loin en misant sur la maintenance prévisionnelle avec la
technologie IoT (objets connectés) et l’analyse des données en
temps réel afin d’anticiper et planifier les interventions.
En quoi le fait d’être à la fois éditeur et intégrateur est-il
un « plus » pour les industriels ?
L’intérêt pour nous est de continuer à enrichir les partenariats
avec les éditeurs de M.E.S afin de fournir la solution la plus
adaptée aux besoins de nos clients tout en continuant à faire
Solution de supervision au cœur de l’atelier
46ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°68 • janvier-février-mars 2020
PHARMACO20-COSMETIQUE-B2C-90x274.pdf 1 21/02/2020 08:48
MAINTENANCE EN PRODUCTION
SPÉCIAL CFIA
DU 31 MARS
AU 02 AVRIL 2020
2 ème
ÉDITION
CHARTRES
Utilisation d’un MES
dans l’agroalimentaire
côté photovoltaïque,
devenant un moyen
de baisser les factures
d’électricité et
améliorer les marges
évoluer notre propre solution M.E.S. Aujourd’hui, on voit
souvent ces notions d’ergonomie, d’expérience utilisateur
et de ce fait, les projets sont travaillés avec le client et un
partenaire UX Design (User Expérience) afin de fournir
la solutions clé en main correspondant le mieux aux
différents utilisateurs du M.E.S. Ainsi, dans ces cas le
client n’intègre plus une solution M.E.S standard mais la
solution M.E.S la mieux adaptée à son besoin. Un autre
atout est cette volonté par la Holding Altenov d’apporter
plus de R&D et donc d’entrevoir de nouvelles pistes
d’amélioration pour les fonctionnalités M.E.S : avec des
solutions capteurs, des solutions autonomes statistiques.
Avez-vous un exemple de mise en œuvre marquant à
nous dévoiler dans l’industrie agroalimentaire ?
Nous pouvons en citer plusieurs, à commencer par
Kermené chez qui les MES est en cours de déploiement
(suivi de production, traçabilité sur les lignes de
conditionnement de jambons, de saucisses), Sill (en cours
de développement sur une nouvelle unité de production de
poudre de lait infantile assurant le suivi de la production,
la traçabilité, le suivi de la qualité et de la performance
jusqu’à la sérialisation des produits finis, la biscuiterie
Saint-Michel (développement d’un core model de suivi
et pilotage de la production sur deux sites) sans oublier
Saria avec une solution dédiée à l’activité de valorisation
des coproduits issus des abattoirs déployée sur plusieurs
unités de production en France. ●
Olivier Guillon
Parc des expositions de
CHARTRES
SALON DES SERVICES, ÉQUIPEMENTS ET PROCESS
POUR LES INDUSTRIES PHARMACEUTIQUE
ET COSMÉTIQUE, POUR LA PARFUMERIE
ET POUR LA CHIMIE FINE
350
EXPOSANTS
Au cœur de la
Cosmetic Valley
et de Polepharma
Partenaires officiels du salon :
Téléchargez gratuitement
votre badge visiteur sur
PHARMACOSMETECH.COM
ALENÇON
BORDEAUX
LE HAVRE
LE MANS
TOURS
EVREUX
CHARTRES
BLOIS
ROUEN
LILLE
PARIS
ORLEANS
RENSEIGNEMENTS / INSCRIPTION
Contactez le 05 53 36 78 78
ou par mail : contact@pharmacosmetech.com
PHARMACOSMETECH.COM
LYON
PRODUCTION MAINTENANCE • N°68 • janvier-février-mars 2020 ı47
MAINTENANCE EN PRODUCTION
SPÉCIAL CFIA
SOLUTION
Audité par l’IFS
Food : source
d’inquiétude ou
opportunité ?
L’IFS Food, référentiel destiné à l’audit de la
qualité et de la sécurité des procédés et des
produits des industries agro-alimentaires
concerne les sociétés de transformation
alimentaire ou de conditionnement de
produits nus.
La certification IFS 7, qui doit sortir au 1er
trimestre 2020, avec une mise en application
en 2021, contient de nouvelles exigences :
homogénéisation du référentiel qualité dans
plusieurs pays européens, analyse et contrôle des
emballages, contrôle des approvisionnements en matières premières
renforcé… Les industriels vont donc devoir s’organiser dès maintenant
et être tout particulièrement vigilants à la zone de production, là où
les contrôles seront accrus.
La solution Coox et ses différents modules, notamment avec ses fonctions
de traçabilité systématique, tant au niveau du procédé que des
flux de matières, est votre allié. Elle simplifie considérablement la
mise en conformité d’une unité de production agroalimentaire avec
l’IFS Food, sa certification initiale et le maintien de sa certification,
en enregistrant toutes les informations importantes de réception, de
production et de distribution. Même s’il n’est pas obligatoire et peut
parfois se révéler contraignant en termes de temps et de ressources, cet
audit est un bon moyen de se prémunir contre les risques. Il permet
également de mieux se positionner face aux concurrents et d’accroître
sa notoriété grâce à la qualité des produits reconnue. ●
48ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°68 • janvier-février-mars 2020
MAINTENANCE EN PRODUCTION
SPÉCIAL CFIA
LUBRIFICATION
Des solutions
garanties sans MOSH
ni MOAH pour le
secteur alimentaire
La production de denrées alimentaires impose
de hautes exigences pour la formulation de
lubrifiants, car la protection du consommateur
est essentielle. Fuchs Lubrifiant présentera
sur le CFIA à Rennes des huiles et des graisses
répondant aux normes de sécurité les plus
élevées, totalement exempts de MOSH et MOAH,
substances potentiellement préoccupantes pour
la santé.
Tous les lubrifiants
alimentaires Fuchs
sont enregistrés
par NSF international.
Son site de fabrication à
Kaiserslautern ainsi que
les lubrifiants alimentaires
produits sur place sont certifiés
ISO 21469. Cette norme
détermine les exigences
© Fuchs Lubrifiant
d’hygiène pour la composition,
la fabrication et l’utilisation de lubrifiants qui peuvent avoir un
contact accidentel avec des produits alimentaires. Les lubrifiants sont
aussi totalement exempts d’allergènes, conformément à l’annexe II du
règlement « UE » n° 1169/2011.
Au vu des propriétés cancérigènes des MOAH, le groupe scientifique a
considéré que l’exposition à ce type d’huiles minérales était potentiellement
préoccupante. Les produits de la gamme Cassida ne contiennent
ni MOSH ni MOAH, car basés sur des huiles entièrement synthétiques
donc par définition exemptes d’huiles minérales. ●
Les plastiques intelligents
Eviter les arrêts imprévus
Hall 4 stands M84 & L84
Industrie 4.0 : Les plastiques intelligents augmentent la sécurité face aux défaillances.
Ces produits intelligents indiquent en service quand ils auront besoin d'être remplacés et
s'intègrent parfaitement à votre process de maintenance préventive. Avec eux, la disponibilité
des installations augmente et les frais d'entretien diminuent. igus.fr/plastiquesintelligents
Contactez nous au 01.49.84.04.04 ou à info@igus.fr
Les plastiques pour la vie
FR-1131-smart plastics 190x125M.indd 1 20.02.20 12:46
PRODUCTION MAINTENANCE • N°68 • janvier-février-mars 2020 ı49
MANAGEMENT
TÉLÉMAINTENANCE-DONNÉES-GMAO
REPORTAGE
Pierre-Guillaume Ritter
Actuellement responsable de Méthodes support maintenance chez ArianeGroup,
Pierre-Guillaume Ritter a démarré sa carrière en tant que technicien de maintenance
dans l’industrie pétrolière avant d’intégrer le géant suédois Ikea à la maintenance
puis de reprendre des études d’ingénieur. Son diplôme en poche en 2013, il entre chez
ArianeGroup (ex Snecma) en septembre 2014. Le 29 janvier dernier, sur le Sepem de
Rouen, Pierre-Guillaume Ritter est venu détailler l’utilisation de l’outil GMAO au sein de
l’entreprise.
La GMAO, outil stratégique de la
maintenance d’ArianeGroup
Le site de production de moteurs de fusée d’ArianeGroup est une institution à Vernon (Eure), employant
un millier de personnes (sur les 9 000 collaborateurs du groupe). Porté par la concurrence acharnée
dans le spatial due en partie à l’arrivée de nouveaux acteurs, la co-entreprise d’Airbus et de Safran n’a
d’autres choix que d’améliorer en permanence la production de ses appareils, à commencer par la mise
en service d’Ariane VI et de son moteur Prometheus. Mais au niveau de la maintenance aussi, les pistes
d’amélioration et d’optimisation se révèlent stratégiques... ce qui ne fait que confirmer l’utilisation fine
d’un outil de gestion de maintenance assistée par ordinateur (GMAO).
Le lieu est bucolique, paisible et
verdoyant, y compris en ce mois
de janvier. Mais l’épaisse forêt de
Vernon (dans l’Eure) n’abrite pas qu’une
nature généreuse. Pas moins de 130 hectares
dont près de 50 000 m² de locaux tertiaires,
d’ateliers et une quinzaine de bureaux,
d’usines et de laboratoires, et 116 hectares
entièrement dédiés aux essais physiques
des moteurs de fusées ! Oui, car bien loin
de la zone de lancement de la fusée Ariane
à Kourou, en Guyane, le site de Vernon
s’impose comme le lieu de la conception, la
production et les tests des moteurs équipant
Ariane V puis, à compter de cette année,
Ariane VI. Plus précisément, la première
zone, appelée CAT (centre administratif
et technique), réunit sur 15 ha le bureau
de conception et définition des moteurs,
un hall consacré aux procédés spéciaux, la
50ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°68 • janvier-février-mars 2020
MANAGEMENT
TÉLÉMAINTENANCE-DONNÉES-GMAO
partie production et usinage, le laboratoire
de chimie matériaux et procédés, le
montage des moteurs HM7 et de la ligne
Vulcain, et enfin le projet Prometheus, le
fameux « moteur du futur » qui équipera les
nouvelles fusées. « Ce moteur sera environ
dix fois moins cher à produire et atteindra
10 tonnes de poussée ; il sera en partie
fabriqué en impression 3D et intégrera de
l’intelligence embarquée », résume Félicien
Banzokou, chargé du pôle Visites du
site. Dans la partie dédiée aux essais en
environnement, l’imposant site abrite de
grands réservoirs d’ergols cryotechniques
permettant de mener des tests grandeur
nature et en températures plus élevées que
le magma !
Au total, une quarantaine de personnes
effectuent des interventions de maintenance
et près de 300 personnes sont impliquées
dans le métier ; « sur le site, les activités
de maintenance se répartissent autour des
moyens industriels de production et de
montage, des infrastructures et de facility
management, et enfin des moyens d’essais »,
explique Pierre-Guillaume Ritter, responsable
de Méthodes support maintenance,
qui opère sur différents sites du groupe. Face
aux nombreux équipements de production
et de mesure – une centaines de machines
(centres d’usinage, tours, machines d’assemblage
et deux d’impression 3D métal),
robots industriels, moyens de contrôle non
destructif (CND), de traitement de surface
et de métrologie (endoscopie par exemple),
la maintenance est principalement assurée
par des prestataires de service, imposant un
suivi des fournisseurs et des prestataires,
des contrats de maintenance et des interventions.
En revanche, en ce qui concerne
les activités liées aux essais moteurs, toute
la maintenance est « internalisée ». Les
personnels dits « œuvrant » sont des salariés
ArianeGroup. Les nombreux essais
impliquent des campagnes en conditions
extrêmes et nécessitent des moyens peu
communs, à l’image des bancs dédiés au
système de propulsion hydrogène méthane,
aux chambres de combustion et autres turbopompes,
clapets et systèmes intégrés,
aux prototypes et aux moyens fluidiques.
La zone d’essais est d’ailleurs classée Seveso
seuil haut ; une classification qui n’est pas
étrangère au choix d’une solution GMAO.
LA GMAO COMME CLEF DE VOÛTE
DE LA MAINTENANCE
« Très tôt, au cours de mon expérience
professionnelle, j’ai compris que la GMAO
joue pleinement un rôle stratégique pour la
maintenance », révèle Pierre-Guillaume
Ritter. Difficile de prêcher un convaincu,
d’autant que le responsable Méthodes
support maintenance utilise de nombreux
modules ; « il faut reconnaître que depuis
toutes ces années, nous avons acquis une
solide expérience en la matière, allant jusqu’à
développer des fonctionnalités nous-mêmes,
sans avoir à solliciter les équipes de l’éditeur
Carl Software. Certes, ces développements
nécessitent des spécialistes en informatique
mais ces évolutions ont été possibles grâce
au système à la fois ouvert et évolutif de
Carl Source ». Si près de 300 personnes utilisent
quotidiennement ou régulièrement
la GMAO, l’outil est ouvert au millier de
collaborateurs du site ; « cela va du ‘‘simple’’
lecteur aux 200 intervenants en maintenance
en passant par la vingtaine de chargés
d’affaires qui réceptionnent et aiguillent les
interventions ».
Parmi les fonctionnalités utilisées figurent
le module Équipements (utilisé à 90% des
fonctionnalités comme l’arborescence,
les matériels, les points de structure, les
modèles, les fiches sécurité), le module
Travaux pour les demandes d’interventions
et les interventions elles-mêmes, les
comptes rendus, les gammes ou encore
les fiches de maintenance et les plans
préventifs. Autres modules également très
utilisés, les Stocks (pour la gestion d’articles,
les inventaires, les entrées et sorties, les
réservations et les réapprovisionnements),
les modules Analyse et Système
(paramétrage, droits, KPI, formulaires
personnalisés, rapports, interfaces, logs,
traces). Sont aussi utilisés, mais dans une
moindre mesure, les modules Achat (par
52ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°68 • janvier-février-mars 2020
MANAGEMENT
TÉLÉMAINTENANCE-DONNÉES-GMAO
D’AUTRES ÉVOLUTIONS À VENIR
les fournisseurs et certaines demandes
d’achats), Ressources et Comptes.
Utilisateur de la GMAO Carl Source V3
depuis 2013 (Carl Master avant cela),
ArianeGroup évolue aujourd’hui avec Carl
Source V5. « L’outil offre une analyse des
données très poussée », notamment grâce à
l’écran d’accueil doté d’indicateurs issus des
recherches multicritères et d’indicateurs
reposant sur des requêtes SQL. Des seuils
peuvent être mis en place avec le lancement
automatique d’emails. Des rapports sont
directement créés dans l’application grâce
à la fonction « assistant de création de
rapport ».
À Vernon, la sécurité et plus
particulièrement les mesures de la
maîtrise des risques (MMR) sont au
cœur des priorités de l’entreprise. En
cela, l’option « Carl Control’S » s’avère
particulièrement adaptée. Elle permet
de gérer automatiquement le suivi des
rapports de contrôle dans la GMAO, de
leur intégration, au déclenchement des
interventions pour lever les réserves, à la
mise à jour des rapports dans les plateformes
des différents organismes de contrôle.
Carl Control’S devrait être installée en fin
d’année ; cette action est aujourd’hui réalisée
manuellement par les pilotes maintenance.
Autre projet d’envergure, la fusion d’ici le
premier semestre 2021 des trois GMAO des
activités FM / MI / Essais au sein de Carl
Source ; « pour ce faire, l’application ‘‘Carl
Loader’’ devrait nous permettre de réaliser
cette fusion en interne ». ●
Olivier Guillon
PRODUCTION MAINTENANCE • N°68 • janvier-février-mars 2020 ı53
MANAGEMENT
TÉLÉMAINTENANCE-DONNÉES-GMAO
AVIS D’EXPERT
L’analyse des données,
le préalable à la Maintenance 4.0
La digitalisation de la maintenance, faisant entrer la maintenance dans une ère du 4.0, nécessite la mise en
œuvre rigoureuse de méthodes et de moyens. L’enjeu réside dans l’analyse de ces nombreuses données
devenues stratégiques pour l’entreprise.
CONSTATS
Jean-Paul Souris
Fondateur de
la société S
Consultants SAS
La Maintenance 4.0 participe à l’Industrie 4.0
avec de nombreuses solutions : la digitalisation
des documents mis à disposition aux techniciens
sur des tablettes, à condition que ce
qui est digitalisé soit à jour (...), l’analyse des
données disponibles à partir des informations
existantes délivrées par les API des équipements,
à condition de pouvoir et savoir les
capter et les transmettre, le complément par
les capteurs complémentaires rajoutés (extrusifs),
plus adaptés à la communication des
données. La Maintenance 4.0 intervient enfin
en conception en intégrant des capteurs au
stade des études (intrusifs) avec une réflexion
plus en amont... Le tout avec l’utilisation de
modèles d’analyse statistique et structurelle
des données.
Malheureusement, les entreprises possèdent
une mine d’or qui n’est pas exploitée. L’ensemble
des données disponibles « gratuitement
» sur les machines sont ainsi perdues
car pas identifiées ni concentrées dans des Big
Data, et donc dans l’impossibilité d’être analysées.
Le manque de culture statistique dans
les entreprises, et surtout en Maintenance, est
une des causes de cette situation. Les causes
premières sont toutes d’origines humaines ;
elles proviennent d’erreurs dans les décisions,
dans les réalisations des familles suivantes, à ne
pas confondre avec le diagramme d’Ishikawa
qui mélange tout :
1. Erreurs de conception (choix de matériels,
matériaux, maintenabilité, ...)
2. Erreurs de montage, de mise en œuvre,
oubli d’éléments à l’intérieur des équipements
au démarrage
3. Manque de procédures méthodes, de
standards, de détrompeurs
4. Erreurs d’exploitation (conduite, changement
d’outillages, erreurs opérateurs)
5. Erreurs de maintenance (politique, stratégie,
logistique d’intervention, diagnostic,
fiabilisation...)
Elles sont toutes maîtrisables sauf deux :
d’une part, les conditions d’environnement
(orage, inondations, températures, etc.),
d’autre part la mort subite des composants
électroniques (courbe en baignoire).
MISE EN ŒUVRE ET SOLUTIONS
Dans la mise en oeuvre de la Maintenance
4.0, on sépare les données que les
équipements produisent (data existantes
et/ou celles fournies par des capteurs
complémentaires) de leur traitement
cognitif à base de réseaux de neurones,
bayésiens, des corrélations, régressions,
voire des développements spécifiques
avec des langages dédiés (Java script, R,
C++, Python…). Par conséquent, ce ne
sont plus les acteurs de la maintenance
qui définissent le plan de préventif, mais
l’analyse prédictive des « data » qui va
proposer une maintenance qui va devenir
proactive. En fait, on renverse le processus
d’élaboration du préventif...
Chaque équipement étant spécifique
(exceptés les robots qu’on achète pratiquement
sur catalogue), il est nécessaire
de concevoir un Métamodèle1, qui est en
réalité un jumeau numérique, allant s’affiner
au fur et à mesure de l’apprentissage2
incontournable et que l’on va comparer
au comportement de l’équipement surveillé.
Mais de plus en plus, avec le retour
d’expérience se construisent des modèles
d’expérience par familles de matériels.
La Maintenance 4.0 change la donne dans
la mesure où les capteurs sont dissociés
de leur système propre de mesure mais
transmettent des données à un Big Data
à partir duquel les informations sont
traitées avec des logiciels d’intelligence
artificielle dédiés.
54ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°68 • janvier-février-mars 2020
MANAGEMENT
TÉLÉMAINTENANCE-DONNÉES-GMAO
Ces solutions informatiques se répartissent
en plusieurs familles :
1. Les automates programmables qui possèdent
les données de fonctionnement
des équipements
2. Les PC industriels qui collectent les
données des API selon des protocoles
de communication selon les entreprises,
transfèrent vers le Cloud interne ou
externe les données utiles qui ont changé
selon des conditions prédéfinies (Lora,
Sigfox, DASSH7, RFID, OPC UA, ...)
3. Les jumeaux numériques, les robots
d’analyse qui testent tous les modèles
de traitement des données « sur étagère
», afin de ne retenir par convergence
des résultats qui sont les plus efficaces
et utilisant des réseaux de neurones,
bayésiens, certains voir accessibles gratuitement
sur Internet, d’autres payants
et complémentaires à Minitab comme
SPM.
Ce sont principalement des outils de
modélisation prédictifs de machine
learning :
Lorsque le système identifie des situations
anormales, un message est envoyé aux
exploitants et à la maintenance afin de
prendre les décisions nécessaires, avant
d’éviter le problème. Mais le plus important
est de soigner les données à injecter
dans le processus de traitement pour éviter
un traitement inutile de données non
significatives. L’apprentissage permettra
de converger vers deux ou trois modèles
les plus performants en identification des
variables à surveiller.
LES AXES D’ACTIONS
Dans les premières phases de mise en
place de la Maintenance 4.0 rappelées par
le schéma suivant3, la première étape est
de faire l’inventaire sur les installations
identifiées à risques, les informations
suivantes :
1. Techniques produites par les équipements
(températures, intensités, débits,
pressions, vitesses, ...)
2. D’exploitation (cadences, vitesses,
réglages, ...)
3. Logistique et achats (caractéristiques
des matières premières, numéros de
lots)
4. Qualité (nombre et nature de défauts,
dates et heures d’apparition)
5. Maintenance (historique des incidents
classés par natures technologiques,
actions correctives effectuées, antécédents
de l’apparition des défauts
qualité, où pannes)
6. Autres (conditions d’environnement,
concomitances) au moment de l’apparition
du symptôme.
PRODUCTION MAINTENANCE • N°67 • octobre-novembre-décembre 2019 ı55
MANAGEMENT
TÉLÉMAINTENANCE-DONNÉES-GMAO
L’important dans l’enregistrement des données, c’est qu’elles soient
identifiées en fonction du temps, selon la fréquence adaptée à
l’évolution des phénomènes physiques :
ACTIONS À ENTREPRENDRE
Afin de pouvoir réaliser ce qu’on pourrait
appeler une pré-étude à la mise en œuvre
d’un projet pédagogique à la Maintenance
4.0, les actions suivantes doivent être mise
en place avec très peu d’investissement
initial matériel ou informatique, mais
pratiquement uniquement par de l’accompagnement.
1. Conception d’une grille de criticité
(si non existante) adaptée aux risques
de l’entreprise pour identifier les équipements,
les lignes de production critiques,
susceptibles de mettre en place
une analyse des données structurée.
2. Inventaire des données existantes
(décrites au paragraphe précédent)
3. Conception d’une maquette pour un
test en temps réel
4. Mise en œuvre du recueil des données
5. Analyses et recommandations
6. Déploiement
CONCLUSIONS
La Maintenance 4.0 n’est envisageable dans
une entreprise que si les fondamentaux
sont acquis. Une démarche 6 Sigma n’est
pas du luxe et l’utilisation d’une méthode
efficace en Maintenance4 a déjà montré
son efficacité sur la réduction des coûts
directs et indirects et l’optimisation des
processus majeurs et supports. Une autre
réflexion est à envisager, c’est l’impact de
la Maintenance 4.0 sur les méthodes et
outils existants, comme l’Amdec moyen
et la GMAO qui deviennent obsolètes.
1. L’Amdec pourrait évoluer vers le choix
de capteurs à choisir à partir des modes
de défaillance des objets à surveiller,
puisque la criticité ne sert plus à rien
ni les actions préventives à mettre en
œuvre, puisque ce sont les analyses
prédictives qui vont les proposer.
2. La GMAO n’enregistre ce qui s’est passé,
sans plus, il est nécessaire de faire évoluer
les comptes-rendus d’intervention
avec plus de précision sur le processus
d’apparition de la défaillance afin
d’identifier dans une phase d’analyse
ultérieure la cause première.
Et pour que les modèles d’analyse puisent
enrichir le processus de traitement des
données, il est nécessaire de mettre en
place une base de donnée de retour d‘expérience.
●
Jean-Paul Souris - S Consultants SAS
jps@sigmaxer.fr
www.sigmaxer.fr
56ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°68 • janvier-février-mars 2020
SOLUTION DE GMAO MOBILE
CARL TOUCH,
LA GMAO MOBILE PENSÉE POUR LE TERRAIN
CARL Touch est l’application indispensable des agents de terrain : tactile, utilisable sans formation, elle
fonctionne même sans réseau et se synchronise automatiquement avec le back office dès qu’un réseau est disponible.
L’OUTIL D’ASSISTANCE DU TECHNICIEN ET DU MAGASINIER :
Réception des tâches à réaliser sur son smartphone ou tablette.
Géolocalisation et guidage vers le lieu de son intervention
même à l’intérieur des bâtiments.
Guidage sécurisé des techniciens, notification en temps réel
des zones dangereuses et des mesures préventives à respecter.
Consultation des informations sur l’équipement concerné :
historique des interventions, documentations techniques…
Dictée vocale, photos, code-barres, RFID / NFC...
Contrôle présentiel d’intervention via tag NFC.
Réception des travaux par la signature électronique du client.
L’OUTIL QUI RÉPOND AUX EXIGENCES DE PILOTAGE DES MANAGERS
CARL Touch permet aux managers de maîtriser l’activité : tableaux
de bord en temps réel, meilleure gestion des déplacements, garantie
de présence des agents sur site.
CARL Software, leader européen et N°1 en France
CARL Software, plus de 30 ans d’expérience
en GMAO et Asset Management. La plus
grande équipe d’experts dédiés en France.
Découvrez en vidéo CARL Software, ses
produits, et les retours d’expériences clients
sur le site : www.carl-software.fr
Mise à jour instantanée des stocks en magasin et des stocks mobiles.
Ecrans personnalisables et widgets.
CONTACTEZ-NOUS
+33 (0)4 26 29 49 49
www.carl-software.fr
PRODUCTION MAINTENANCE • N°68 • janvier-février-mars 2020 ı57
MANAGEMENT
TÉLÉMAINTENANCE-DONNÉES-GMAO
EN APPLICATION
Plus de dix ans de retour
d’expérience GMAO pour
Multibase (groupe DuPont)
Implantée à Saint-Laurent-du-Pont, dans le département de l’Isère, la société Multibase, filiale du groupe
DuPont spécialisée dans la transformation des matières plastiques et composites, s’est équipée il y a plus de
dix ans d’un outil de GMAO de l’éditeur Dimo Maint. Un choix que l’entreprise ne regrette pas, d’autant qu’elle
compte le déployer à d’autres services que la maintenance.
De la donnée, il en est fortement question dans la mesure où celle-ci
représente un enjeu désormais crucial, « encore faut-il bien renseigner
les informations, rappelle Bernard Quenin. Et avec plus de 2 260
équipements, il est important d’être le plus rigoureux possible ». Il faut
dire que depuis le temps que Multibase utilise un outil de GMAO,
l’entreprise a pu considérablement enrichir sa base d’information et
en tirer de précieux indicateurs lui permettant notamment de générer
des rapports afin de justifier des investissements, certains bons de
travaux ou encore la modification de planning. Ces nombreux indicateurs
viennent également enrichir un tableau de bord spécifique
permettant notamment d’honorer les objectifs de Bernard Quenin
(également en charge du processus de maintenance de Multibase),
à savoir l’optimisation de la valeur du stock du magasin de pièces de
rechange et la réduction des arrêts de maintenance.
UN LOGICIEL INTUITIF ET ERGONOMIQUE
Pour une entreprise comme Multibase, la principale
problématique de production et de maintenance réside
dans l’arrêt de production. En outre, le parc de machines
est particulièrement varié et se compose d’équipements modernes
côtoyant des plus anciens dans le but d’assurer une production en
temps et en heure. « Il va sans dire que nos indicateurs de performance
de maintenance et le nombre d’heures d’arrêt n’ont fait que s’améliorer
avec le temps ; et ceci est dû en grande partie à la GMAO, constate
Bernard Quenin, technicien de maintenance dans cette usine d’une
centaine de salariés. Le TRS affiche des performances toujours plus
élevées car le logiciel nous apporte davantage de précisions dans les
informations de départ, depuis la demande d’intervention à sa clôture.
Cela nous permet de mieux intervenir et d’interpréter les données de
manière plus fine ».
Multibase utilise un outil de GMAO depuis 1996. Travaillant à
l’époque sur un logiciel de conception « maison », spécifiquement
pour la maintenance préventive et la gestion des pièces de rechange,
l’entreprise a choisi d’investir en 2008 dans la solution DIMO Maint.
Au fil des années et des nouvelles versions, Multibase a su tirer profit
des nombreuses fonctionnalités mais également de l’ergonomie du
logiciel. « Nous avons beau appartenir à un groupe américain, nous avons
toujours refusé de passer dans un système SAP ; ici, nous sommes tous
58ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°68 • janvier-février-mars 2020
MARCH, 31 ST
2020
APRIL, 03 RD
PARIS NORD - VILLEPINTE
PARIS, THE GLOBAL MEETING PLACE OF THE INDUSTRY
CRÉEZ VOTRE BADGE GRATUIT SUR
WWW.GLOBAL-INDUSTRIE.COM
TOMORROW’S INDUSTRY IS BEING SHAPED HERE
L’INDUSTRIE DE DEMAIN S’INVENTE ICI
global-industrie.com
PRODUCTION MAINTENANCE • N°68 • janvier-février-mars 2020 ı59
MANAGEMENT
TÉLÉMAINTENANCE-DONNÉES-GMAO
«pro-GMAO». En somme, nous faisons office d’irréductibles gaulois »,
ironise Bernard Quenin. Plus sérieusement, Abdel-Nacer Languer,
actuellement en école d’ingénieur et en stage chez Multibase afin
notamment de gérer des projets d’amélioration, de maintenance et
de travailler sur la performance énergétique, précise que « l’outil de
GMAO se révèle être très convivial
et simple d’utilisation ; de plus, il
nous permet d’être plus proches des
machines et des opérateurs que si
nous travaillions à partir d’un ERP
et d’un écran d’ordinateur. Le logiciel
de DIMO Maint est particulièrement
intuitif et facile d’accès pour la
quinzaine de personnes qui s’en sert
quotidiennement ; parmi elles, certaines
sont issues de la production. »
Par ailleurs, Bernard Quenin précise qu’à partir du logiciel sont
organisées quotidiennement des réunions avec des personnes de
la maintenance visant à planifier les interventions et à lancer les
bons de travaux. Puis les entreprises extérieures – qui se chargent
de l’essentiel de la maintenance des équipements mécanique et électriques
– accèdent aux bons de travaux qu’ils peuvent également
enrichir avec des photos, des éléments de codification ou des prises
de rechange, jusqu’à la clôture de celui-ci. « Nous leur avons donné
la main sur l’outil ».
60ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°68 • janvier-février-mars 2020
Si la solution Dimo Maint a dix ans
d’utilisation quotidienne chez Multibase,
l’équipe de maintenance a de nouvelles
perspectives pour faire évoluer la GMAO
VERS UN DÉPLOIEMENT MULTI-SERVICES
Si la solution a « fêté » ses 10 ans d’utilisation quotidienne
dans la société, l’équipe de maintenance n’en a pas moins de
nouvelles perspectives pour faire évoluer encore davantage
la GMAO. « Nous envisageons de
migrer vers une nouvelle version et
d’utiliser l’outil pour former d’autres
services de Multibase comme la qualité
dans le cadre d’audits par exemple
ou répondre aux exigences de certifications
dans l’automobile sans oublier
le contrôle réglementaire », révèle
Bernard Quenin.
Des nouvelles applications qui vont
au-delà du service de maintenance
en raison des nombreux fichiers pouvant être attachés (certificats,
rapports, photos etc.), de manière à fournir une
base de données complète. « Nous allons axer l’arborescence
vers les services de qualité et de sécurité ou encore vers la
production pour la récurrence de panne. De même, si au sein
du service de production on doute d’une dimension d’une
pièce ou d’une vanne, on pourra désormais passer par une
arborescence complète reposant sur des données croisées et
utiles pour l’ensemble de nos actions ». Affaire à suivre…. ●
Olivier Guillon
HUILES POUR DÉCOUPAGE
EMBOUTISSAGE
RÉDUIT
VOS COÛTS
AMÉLIORE VOTRE
PRODUCTIVITÉ
GAMME LUBA
• Origine bio sourcée (sans C.O.V.)
• Sans étiquetage de sécurité
• Large gamme de viscosité
• Fort pouvoir mouillant
• Lubrifiants EP
• Facilement dégraissable
• Adaptée à toutes les matières
• Augmentation de la durée de vie
de l’outillage
WWW.MOLYDAL.COM
ZAET, 221 rue Paul Langevin
60740 Saint-Maximin
FRANCE
Tél : +33 (0)3 44 61 76 76
PRODUCTION MAINTENANCE • N°68 • janvier-février-mars 2020 ı61
MAINTENANCE MÉCANIQUE
PHARMACOSMETECH
ÉVÉNEMENT
Pharmacosmetech,
le rendez-vous des
industries de process
de retour début avril !
La deuxième édition de Pharmacosmetech, salon
des services, équipements et process pour les
industries pharmaceutique et cosmétique, la
parfumerie et la chimie fine, ouvrira ses portes du
31 mars au 2 avril à Chartres.
Plus de 300 exposants seront présents lors de cette deuxième
édition. Parmi eux, des fabricants et des distributeurs
de matériels, équipements ou services destinés
à l’industrie pharmaceutique, à l’industrie cosmétique, à la
parfumerie et à la chimie fine, répondant à des besoins de
production, de maintenance, de logistique, de sécurité ou
d’environnement des sites de production.
Le concept a convaincu les deux associations emblématiques
des industries cosmétique et pharmaceutique : la Cosmetic
Valley et le Polepharma. Partenaires du salon, elles y ont vu
la possibilité de fédérer en un seul lieu les industries qui les
concernent. Un pari qui a déjà rassemblé lors de la première
édition l’an passé plus de 300 exposants. Il faut dire que l’organisateur
Even Pro (groupe GL Events) a reproduit le concept
gagnant de ses salons Sepem Industries lancés en 2006 : trente
éditions régionales en douze ans, entre 400 et 750 exposants
et jusqu’à 7 500 visiteurs suivant les éditions. ●
EN SAVOIR PLUS > www.pharmacosmetech.com
©Sean Breithaupt
Servier célèbre les 30 ans de son site d’Arklow en Irlande
62ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°68 • janvier-février-mars 2020
Article réalisé par
Artema, partenaire du
magazine Production
Maintenance
MAINTENANCE MÉCANIQUE
PHARMACOSMETECH
PAGE PARTENAIRE
Double victoire pour la technologie hydraulique
« stop and start » certifiée
Artema s’est mobilisé
dès 2015 sur deux projets
de fiches CEE (Certificat
d’Economie d’Energie)
visant à équiper les
engins mobiles à
moteur thermique d’un
dispositif « Stop & start »
hydraulique. Dans un
contexte national de
remise en question de
la pérennité du moteur
thermique, Artema a eu
raison de tenir bon.
En effet, après un fil rouge de cinq ans sujet à de nombreuses tergiversations, Artema,
avec le soutien d’Evolis pour les engins de TP et la FIM, a réussi à convaincre l’ATEE,
l’Ademe et la DGEC (1) que l’hydraulique permet de réaliser des économies d’énergie.
Ce sujet a été matérialisé par la publication de la fiche CEE AGRI-EQ-105 « Stop & start » pour
véhicules agricoles à moteur et par la seconde fiche CEE TRA-EQ-122 « Stop & start» pour
les engins mobiles non routiers maintenant publiée au JO depuis le 30 janvier 2020 (Arrêté
ministériel du 10 janvier 2020 modifiant l’arrêté du 22 décembre 2014 définissant les opérations
standardisées d’économies d’énergie ).
Artema est engagé par essence sur le sujet de l’efficacité énergétique car il est le syndicat des
industriels de « Mécatronique » (alliance de la mécanique, de l’électronique, de l’informatique et
de l’Internet des objets). Moteur des technologies modernes, la mécatronique contribue notamment
dans le milieu industriel à limiter la consommation d’énergie jusqu’à 90% et à gagner en
productivité. Les transmissions hydrauliques font partie des professions défendues par Artema,
porteuses de cette technologie. ●
AU SERVICE DE
L’INGÉNIERIE
THE BIG GREEN BOOK 2019 : votre fournisseur de solutions globales
• Un catalogue produit partenaire de tous les constructeurs.
• Plus de 45 000 références disponibles en 24h.
• Une boutique en ligne : commandez, c’est déjà livré !
• Des réalisations rapides avec nos données CAO gratuites.
info@norelem.fr ∙ www.norelem.fr
PRODUCTION MAINTENANCE • N°68 • janvier-février-mars 2020 ı63
MAINTENANCE MÉCANIQUE
PHARMACOSMETECH
DIGITALISATION
Simplification et mobilité via SAP dans
l’industrie pharmaceutique
Afin de réduire ses coûts et supprimer les impressions papier sur ses activités de maintenance, Aspen NdB
(groupe Aspen) a fait appel au cabinet de conseil Assist Evolution dans l’objectif de trouver une solution viable,
digitale et RSE en créant une application reliée à SAP ; cette solution devant être validée suivant les référentiels
de l’industrie pharmaceutique.
Ligne Mirage
Zone de remplissage
La création de la suite applicative
baptisée Nom@d au sein d’Aspen
NdB (spécialiste dans la production
d’anti-thrombotiques et d’anesthésiques) s’est
déroulée en plusieurs phases, étalées sur deux
ans. Au début de ce projet, un grand nombre
d’objectifs ont été déterminé dans le but de
répondre aux besoins du client. Parmi eux,
notons les suppression des impressions papier
des ordres de travail, le gain en performance
par la réactivité des interventions et leurs
suivis, le gain en fiabilité et en dépannage grâce
à la disponibilité des documents existants, la
prise de photos et la recherche de pièces au
plus près de l’installation...
Mais il était également nécessaire de revaloriser
les métiers de technicien maintenance en
se focalisant sur les actions à valeur ajoutée
tout en optimisant les temps administratifs
grâce à la convivialité de l’interface, ou encore
de rendre plus robuste d’un point de vue
qualité l’enregistrement des interventions
par la saisie en temps réel, traçabilité des
informations facilement exploitable et avec
la signature électronique possible pour AQ.
Enfn, autre priorité pour l’entreprise : gagner
en gestion des préventifs avec la gestion des
check list digitalisées.
DE MULTIPLES CLEFS DE
RÉUSSITE
Dans une démarche d’appropriation de la
solution, Assist Evolution a veillé tout au long
du projet à la mise en place de la conduite
du changement. Cela s’est concrétisé par des
ateliers avec les équipes concernées, le choix
du nom de l’application par vote et sondage,
création d’une identité graphique projet, diffusion
de newsletters…
L’objectif premier fut de créer une interface
plus simple d’utilisation et graphiquement plus
agréable que SAP afin de réduire au maximum
les actions devenues « inutiles ». Une fois la
mise en place terminée, un retour d’expérience
conjoint entre Aspen NdB et Assist Evolution
a permis de dégager les clefs de réussites.
Celles-ci vont du re-engineering de processus
indispensables pour intégrer un digital « utile
64ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°68 • janvier-février-mars 2020
MAINTENANCE MÉCANIQUE
PHARMACOSMETECH
et efficient » à la collaboration de qualité avec
une forte implication de tous les acteurs en
passant par la mobilité (ré-orchestration,
saisies simplifiées et responsive…). Enfin,
outre la mise en place d’une solution basée sur
SAP UI5 à la fois fiable et aboutie, le support
modèle s’est lui aussi révélé efficace, contrat
de maintenance étant intégré dès le début
de la prestation.
Template Nom@d
LES PIÈGES À ÉVITER
Néanmoins, dans ce type de projet, il convient
d’éviter de commettre certains écueils et à ne
pas intégrer des processus complets dans la
démarche (pas des tâches unitaires et morcelées),
continuer à penser SAP et Excel, minimiser
l’accompagnement au changement et la
charge de qualification, ne pas synchroniser les
évolutions en infrastructures et matériels ou
encore à négliger les évolutions nécessaires du
back-end SAP et des corrections de données.
Après un an de mise en place sur le terrain,
« nous pouvons dire que la création de cette
interface est une réelle réussite. L’ensemble de
l’équipe maintenance l’utilise de façon régulière
et autonome », souligne-t-on chez Assist
Evolution. ●
TRIBUNE
Focus sur le TRS, pour une mise en
place et un ROI rapides
Marché exigeant, concurrence accrue, marges qui diminuent, coûts en hausse, les industries de la santé, de
la beauté et du bien-être sont amenées à optimiser leur organisation et leurs outils pour rester compétitives.
Comme nous l’avons senti lors du dernier colloque PolePharma Industrie du futur de Rouen, il flotte comme un
parfum de challenge pour dégager de nouveaux gisements de productivité, en travaillant notamment son taux
de rendement synthétique (TRS).
Qui dit TRS, dit captation des données. Les datas sont
issues des flux, il est donc important que la mesure de
la donnée soit faite au bon endroit, quel que soit votre
contexte industriel, le type d’équipement et les automatismes
en place. Faut-il tout connecter pour autant ?
Un acteur mondial dans le domaine du diagnostic in vitro a
choisi d’utiliser pour un site pilote notre solution logicielle
MES intégrant le suivi du TRS. Une fois l’outil paramétré et les
connexions testées par notre équipe informatique industrielle,
le comptage a commencé dès le premier jour, grâce à un capteur
placé sur la ligne. Les premiers indicateurs ont été rapidement
calculés et mis à disposition de l’équipier ou du management
terrain et ce, en temps réel. On peut encore gagner en efficience,
si ces données sont croisées avec les autres SI de l’entreprises
comme l’ERP par exemple.
PRODUCTION MAINTENANCE • N°68 • janvier-février-mars 2020 ı65
MAINTENANCE MÉCANIQUE
PHARMACOSMETECH
Thierry Charrier,
chef de produit MES
chez VIF, éditeur
de logiciels pour
l’industrie
Denis Poissel, consultant
RECUEILLIR LA DONNÉE ET L’HISTORISER C’EST BIEN,
L’EXPLOITER, L’ANALYSER C’EST MIEUX
Mesurer les temps d’arrêts, identifier les causes de « non TRS »,
pouvoir les hiérarchiser afin de déterminer les causes impactant
significativement la performance : temps de changement de
format, temps de réglage, pannes etc. Autant d’informations
pertinentes permettant de construire les plans d’actions visant
à améliorer l’efficacité de l’outil de production.
mettre en place, évolutive, gage d’un ROI rapide. Cela peut être
un attrait supplémentaire pour les opérateurs qui manipulent
l’outil au quotidien. Vérifiez que votre solution soit conçue
pour répondre précisément aux besoins de ses utilisateurs et
qu’elle les « guide ».
RESPONSABILISER L’OPÉRATEUR ET VALORISER
SA MISSION AVEC DE LA TECHNOLOGIE
FACILITANT SON TRAVAIL
NE CHERCHEZ PAS À TOUT CONNECTER, RECHERCHEZ
SURTOUT LA PERTINENCE
Il est conseillé, afin de ne pas se perdre dans une multitude de
données, de ne pas aller chercher le « tout connecté ». Dans
un premier temps, il est judicieux
de chercher à identifier de façon
factuelle et fiable les origines des
arrêts sur une ligne de façon macro,
de façon à voir « surgir » les têtes de
Pareto. Dans un second temps, il est
toujours possible d’aller « attaquer »
ces têtes de Pareto afin d’identifier
les causes racines en affinant les
causes d’arrêt ou en connectant un
équipement par exemple. Puis, petit
à petit, il sera toujours possible d’aller
de plus en plus loin dans la finesse de
la compréhension des phénomènes,
et de leur analyse.
Le meilleur des outils
ne sera d’aucune utilité
s’il n’est pas (ou peu) utilisé
par des équipes peu convaincues
de son intérêt.
L’évolution des paramétrages et des axes d’analyse est par exemple
possible avec VIF MES Performance, cela rend possible une
démarche d’analyse progressive des causes de non TRS. Pour
piloter votre performance industrielle, choisissez une solution
et 100% Web, simple à appréhender par les opérateurs, rapide à
L’embarquement des équipes est tout aussi essentiel. Le meilleur
des outils ne sera d’aucune utilité s’il n’est pas (ou peu) utilisé
par des équipes peu convaincues de son intérêt. Les bénéfices
et les gains apportés par une solution facile et rapide à mettre
en oeuvre sont déjà de bons arguments. Une phase pilote pour
se « tester » est une bonne façon de
valider les réponses obtenues. Associer
l’encadrement intermédiaire pour faire
le lien entre les équipes terrain et les
sponsors des projets est un impératif.
Accompagner les premiers jours par
une présence terrain est un gage de
succès. Enfin, l’outil est un vecteur de
l’amélioration continue : ce n’est pas la
solution logicielle qui est importante
mais ce que vous allez en faire.
Après avoir été formées, les équipes
projet en interne se « font la main »
et acquièrent la compétence sur une
première ligne pilote avant d’étendre le périmètre à plusieurs
autres lignes et en multisites. Grâce à des données centralisées
ces entreprises peuvent ainsi benchmarker les différentes lignes
de leurs sites de production, uniformiser les modalités de calcul
de leurs différents indicateurs, les comparer dans des tableaux
de bord utilisant la Business Intelligence. ●
66ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°68 • janvier-février-mars 2020
Plus de sécurité pour vos machines
Nouvelle barrière imatérielle avec
interface Bluetooth BLE
■ SLC440/COM avec interface Bluetooth
Low Energy
■ Transmission sûre des données d’état
et de diagnostic via smartphone et
tablette (Android et iOS) en temps réel
■ Détection et levée plus rapide d’erreurs
pour une meilleure disponibilité
des machines
■ Grande portée; paramétrage, alignement
faciles et conviviaux sans outil
■ Niveau de sécurité: PLe, Cat.4
www.schmersal.fr
PRODUCTION MAINTENANCE • N°68 • janvier-février-mars 2020 ı67
MAINTENANCE MÉCANIQUE
PHARMACOSMETECH
RÉDUCTEURS
Maintenance conditionnelle :
un nouveau capteur
pour l’analyse d’huile
L’analyse d’huile est un véritable descripteur de la maintenance conditionnelle tout comme l’analyse vibratoire,
la détection ultrasonore et la thermographie infrarouge. À cet égard, elle permet aux industriels d’améliorer
leur production, de réduire les coûts de maintenance et de diminuer les consommations énergétiques. Cet
article a pour objectif d’expliquer le fonctionnement des capteurs de débris d’huile.
de composant (comme l’écaillage des dents
ou la dégradation des roulements).
Aujourd’hui, afin de maintenir les lignes de production
en fonctionnement, les entreprises utilisent différents
capteurs afin de détecter une large gamme de défaillance.
Cela permet également de réduire davantage les frais
généraux, en programmant une intervention de maintenance
que lorsqu’elle est requise.
UN CAPTEUR DE PARTICULES FERREUSES
L’huile étant en contact avec toutes les pièces en mouvement
des réducteurs, celle-ci fournit de nombreuses informations sur
l’état de santé des machines. Ainsi, pour pouvoir analyser l’huile,
une sonde est installée sur les réducteurs en remplacement du
bouchon de vidange ou autres accès. Cette sonde est insérée
directement dans l’huile de lubrification et contient un aimant
puissant dans sa pointe pour attirer et retenir les débris ferreux
qui peuvent provenir de l’usure ou du début d’une défaillance
UN CAPTEUR INTELLIGENT
Le capteur peut différencier les particules
fines des particules grossières, ce qui
permet d’analyser la défaillance. Les
particules d’usure fines se suivent à l’aide
d’une courbe de tendance dans le temps. Si
la tendance augmente soudainement, cela
induit un signe précoce d’usure anormale.
Les mesures réalisées montrent que cet
indicateur évolue avant que les niveaux
vibratoires augmentent. La présence de
particules grossières nécessite une attention
plus immédiate.
Le capteur est doté d’une technologie d’induction à semiconducteurs
pour déterminer la quantité et l’ampleur de
l’accumulation de débris avec précision. Le capteur inductif est
opérationnel à des températures de -40 ° C à + 150 ° C, offrant
aux opérateurs une collecte en temps réel et une visualisation en
temps réel. Deux canaux de sorties indépendants sont fournis
par le capteur, le premier (configuré pour une sortie de 2,25 à
4,25V) pour indiquer l’accumulation de débris fins et le second
(0,5 à 4,25V) dans le but d’indiquer la présence de particules
grossières. Lorsque les débris sont détectés sur la pointe des
capteurs, la tension de sortie augmente proportionnellement
aux débris collectés.
Ces deux canaux indépendants fournissent aux agents de
68ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°68 • janvier-février-mars 2020
Zone sécurisée.
Solution performante.
De meilleures perspectives.
Les concepteurs d’installations et les constructeurs en sont
conscients : la surveillance des zones dangereuses est tout aussi
indispensable pour l’automatisation que la sécurité en montagne.
Les risques doivent être détectés immédiatement et gérés en
toute fiabilité. Grâce à de nombreuses années d’expérience dans
le domaine des capteurs optoélectroniques, Pilz franchit une
étape de plus avec une nouvelle famille de produits : les
scrutateurs laser de sécurité PSENscan configurables de
manière flexible pour la surveillance productive des surfaces,
même en série.
Jouez la carte de la sécurité avec les capteurs, les systèmes de
contrôle-commande, le Motion Control et la visualisation. Tout
d’un même fournisseur. La solution complète de Pilz.
Découvrez PSENscan
sur notre stand Pilz :
Du 10 au 12 mars 2020 à Rennes
Hall 2, stand C13 / D13
www.pilz.com/fr-FR/scanner
Pilz France www.pilz.fr 03 88 10 40 00
PRODUCTION MAINTENANCE • N°68 • janvier-février-mars 2020 ı69
Pilz Annonce PSENscan PM FEB2020 90x273mm.indd 1 27/01/2020 19:39
MAINTENANCE MÉCANIQUE
PHARMACOSMETECH
maintenance un aperçu précis de l’état
de contamination par l’usure ferreuse du
lubrifiant, indiquant quand l’huile doit
être changée ou prévenant qu’un élément
se dégrade. Ce constat permet une
intervention de maintenance préventive
avant la défaillance
complète du composant
évitant les temps d’arrêt
imprévus.
UNE MISE EN
ŒUVRE SIMPLE
Comme le capteur est
immergé dans l’huile, il
peut également mesurer
la température de l’huile
ainsi que la présence
d’eau. Cela donne un bon aperçu de la
santé des réducteurs. Enfin, le capteur
peut être fourni avec un indicateur
lumineux simple et coloré pour faciliter
la lecture du diagnostic. Bien qu’il puisse
également être connecté directement à un
automate, l’affichage lumineux supprime
le besoin de toute formation spécialisée
en analyse de données.
De plus, le capteur d’état d’huile ne
nécessite pas d’étalonnage métrologique
comme requis par des équipements tels
que des capteurs de vibration. Ce capteur
peut donc être directement connecté à
un automate (Sortie 4/20 mA ou 0/10V).
Cependant, nous conseillons de le coupler
à un système de surveillance vibratoire
on-line. ●
Florian Gimenez
Ingénieur commercial
dB Vib Instrumentation
AGENDA
Du 10 au 12 mars 2020
Du 31 mars au 3 avril 2020
Le 8 avril 2020
CFIA Rennes
En rassemblant les industriels de
l’agroalimentaire au cœur de la
première région agroalimentaire
européenne, le CFIA propose une offre
exclusive répartie en trois secteurs :
Ingrédients et PAI, équipements
et procédés, Emballages et
conditionnements.
À Rennes
www.cfiaexpo.com
Global Industrie
Composée de toutes les compétences,
expertises, solutions, savoir-faire des
40 principaux secteurs industriels,
l’événement annuel de l’industrie
réunit quatre grands salons leaders
hexagonaux que sont Smart Industries,
Industrie, Midest, et Tolexpo (solutions
et équipements pour la tôlerie).
Au parc des expositions Paris-Nord
Villepinte
www.global-industrie.com/fr
Production Temps Réel
Production Temps Réel, l’évènement
industriel réunissant des directions
d’usines et techniques concernées
par les besoins de digitalisation et
d’amélioration de la performance de
leur production, aura lieu à Lyon.
À Lyon
production-temps-reel.com
Le 9 avril 2020
Le 25 mars 2020
Production Temps Réel
Production Temps Réel, l’évènement
industriel réunissant des directions
d’usines et techniques concernées
par les besoins de digitalisation et
d’amélioration de la performance de
leur production, aura lieu à Lille.
À Lille
production-temps-reel.com
Du 31 mars au 2 avril 2020
Pharmacosmetech
La deuxième édition de
Pharmacosmetech, salon des
services, équipements et process
pour les industries pharmaceutique et
cosmétique, la parfumerie et la chimie
fine, ouvrira ses portes à Chartres.
À Chartres
www.pharmacosmetech.com
Innova Maintenance
Le Pôle Maintenance de l’IUT Louis
Pasteur de Schiltigheim – Université
de Strasbourg, en collaboration avec
l’Afim – organise le 9 avril 2020 à
partir de 9h une journée en direct
sur le thème : « Maintenance &
Innovation » dans le cadre d’Innova-
Maintenance.
À l’IUT Louis Pasteur de Schiltigheim (67)
iutlps.unistra.fr
70ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°68 • janvier-février-mars 2020
SALON DES SERVICES, ÉQUIPEMENTS, PROCESS ET MAINTENANCE
LA RÉPONSE À TOUTES VOS PROBLÉMATIQUES :
PRODUCTION, MAINTENANCE,
SÉCURITÉ, ENVIRONNEMENT...
PROCHAINE
DATE
COLMAR
AVIGNON
7 SALONS NATIONAUX
EN RÉGIONS
09>11 JUIN 2020
Pôle Sous-traitance
DOUAI
29 SEPT. > 01 OCT. 2020
Pôle Sous-traitance
Forum de l’électronique
TOULOUSE
CRÉDIT PHOTO : ISTOCK / RÉALISATION PUBLIROM
ANGERS
12>14 OCTOBRE 2021
Pôle Sous-traitance
Forum de l’électronique
ROUEN
25>27 JANVIER 2022
Pôle Sous-traitance
26>28 JANVIER 2021
Pôle Sous-traitance &
Pôle Machine-outil & robotique
GRENOBLE
08>10 FÉVRIER 2022
Pôle Sous-traitance
Forum de l’électronique
01>03 JUIN 2021
Pôle Sous-traitance
Forum de l’électronique
TORINO
TURIN
ITALIE
17>19 NOVEMBRE
2020 - TURIN
SALON
PERMANENT
DATA
DES MILLIERS D’ÉQUIPEMENTS
ET DE SERVICES
24H/7J
WWW.SEPEM-PERMANENT.COM
LOCATION DE FICHIERS
INDUSTRIELS MULTI-REQUÊTES
63 350 sites de production / 276 800 mails directs
WWW.SEPEM-DATA.COM
Le salon de l’innovation et des solutions électroniques
MÊMES LIEUX / MÊMES DATES
SEPEM Avignon 2020
SEPEM Toulouse 2021
SEPEM Angers 2021
SEPEM Grenoble 2022
En partenariat avec
PRODUCTION MAINTENANCE • N°68 • janvier-février-mars 2020 ı71
WWW.SEPEM-INDUSTRIES.COM I 05 53 36 78 78 I CONTACT@EVEN-PRO.COM
INDEX
© Constellium
Au sommaire du prochain numéro :
TECHNOLOGIES
Maintenance des machines tournantes
Dans ce numéro spécial «performance»,
l’accent sera mis
sur la maintenance
préventive et
conditionnelle
des machines
tournantes
MAINTENANCE EN PRODUCTION
Asset management et gestion
de stocks/pièces détachées
Comment les démarches et outils d’asset
management permet d’optimiser la
© iStock
gestion des stocks et du magasin de
pièces détachées ?
MANAGEMENT
Mener une démarche d’industrie 4.0
Au-delà des témoignages de grandes
entreprises, de PME et de start-up,
focus sur les
technologies
IoT pour la
maintenance.
MAINTENANCE MÉCANIQUE
La Lubrification à l’heure du 4.0
© Assa Bloy
Faire de la lubrification la moyen de
gagner en performances de production
et de réduire les casses machines –
quelles solutions et bonnes pratiques ?
PRÉVENTION DES RISQUES
Dossier HSE
À l’occasion
de Préventica
Lyon, Production
Maintenance
mettra à
l’honneur les
métiers liés à
l’hygiène, sécurité, environnement –
quels outils, moyens de protection et
mise en œuvre ?
Liste des entreprises citées et index des annonceurs
AFIM...................................................................15 et 70
ALPHA 3I..................................................................... 24
ALTENOV-OET...................................................35 et 46
ARIANEGROUP.......................................................... 57
ARTEMA...................................................................... 63
ASPEN NdB................................................................ 64
ASSIST EVOLUTIO….................................................. 64
ASTREE SOFTWARE…......................................22 et 33
ATOS…........................................................................... 6
AUTOMATION 24........................................................ 11
BEMAS…...................................................................... 13
BIMBO QSR................................................................. 44
CARL SOFTWARE.............................................50 et 57
CFIA RENNES…........................................... 23, 40 et 70
CORIM........................................................................... 4
CREATIVE IT..................................................... …7 et 41
DB VIB..................................................................9 et 68
DIMO SOFTWARE…...........................................29 et 58
DSD SYSTEM…............................................................. 2
DUNCHA...................................................................... 24
DUPONT-MULTIBASE............................................... 58
EMPLOI-MAINTENANCEINDUSTRIELLE.COM....... 8
FUCHS LUBRIFIANT ........................................39 et 49
GLOBAL INDUSTRIE................................... 16, 59 et 70
GRANDS MOULINS DE PARIS.................................. 41
HEINEKEN.................................................................. 34
IAC PARTNERS…........................................................ 18
IFM ELECTRONIC…................................................... 25
IGUS............................................................................. 49
INNOVA MAINTENANCE....................................6 et 70
MAINNOVATION......................................................... 51
MAINTENANCE&CO.................................................. 47
MEGGER FRANCE....................... 8 et 3 e de couverture
MESURES-ET-TESTS................................................ 69
MOLYDAL.................................................................... 61
NORELEM................................................................... 63
ORDINAL............................................................37 et 48
PHARMACOSMETECH............................... 63, 68 et 70
PHOENIX CONTACT................................................... 17
PILZ….......................................................................... 69
PRODUCTION TEMPS RÉEL….........................15 et 70
RS COMPONENTS.............................. 4 e de couverture
S CONSULTANT…..............................................53 et 54
SCHAEFFLER......................................................8 et 19
SCHMERSAL.............................................................. 67
SICK….......................................................................... 21
SKF................................................................................ 6
SYNAMAP….................................................................. 6
SYNERGYS TECHNOLOGIES….......... 2 e de couverture
TSC PARTNERS.......................................................... 43
UE SYSTEM….....................................................27 et 28
VALOUY CONSEILS....................................................10
VIF SOFTWARE......................................... 21, 44 ET 65
57%
C’est la part des entreprises françaises voyant «
positivement l’industrie 4.0 », selon le premier Baromètre
Gfi-Opinionway-BFM Business. Cependant, l’étude menée
auprès de 200 dirigeants d’entreprises industrielles – de 100
salariés et plus – révèle que si les ETI sont convaincues par
la transformation digitale, seule une entreprise sur cinq a
débuté sa transformation et la grande majorité revendique
un accompagnement renforcé. La majorité des dirigeants
estime qu’il faut entre trois et cinq ans pour passer toute
ou une partie de son organisation en mode Industrie 4.0. Si
le départ est jugé timide, il véhicule un impact largement
positif pour 86% des entreprises qui estiment que « la
transformation est une réussite ».
Retrouvez nos anciens numéros sur :
www.production-maintenance.com
72ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°68 • janvier-février-mars 2020
• Augmenter la fiabilité de
vos moteurs et générateurs
• Analyse en statique &
Analyse en dynamique
Contactez-nous à
infos@megger.com
RS Components
Votre partenaire distributeur
Industrie et Électronique.
600 000
références
en ligne
2500
marques
leaders
Disponibilité
24/48h
Service clients
et conseils
techniques
Service
Métrologie
RS Components
au salon Global Industrie
Paris Nord Villepinte
Hall 5 - Stand 5D76