17.04.2020 Views

Production Maintenance n°49

MAINTENANCE MÉCANIQUE : Assurer la maintenance des moteurs industriels

MAINTENANCE MÉCANIQUE :
Assurer la maintenance des moteurs industriels

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

<strong>Maintenance</strong> en production<br />

ENTRETIEN<br />

Ne pas passer à côté<br />

d’une bonne gestion des stocks<br />

Jongler entre les coûts exorbitants que représentent les stocks pour une entreprise et assurer la disponibilité des<br />

équipements en cas de défaillance ou de panne d’un équipement pour éviter à tout prix l’arrêt de production ne relève<br />

pas du génie mais d’une véritable connaissance de ses pièces détachées. Cela passe aussi et surtout par une prise<br />

de conscience de l’importance d’une bonne gestion des stocks et des risques que représente l’absence de toute<br />

démarche. Voici le témoignage du patron du service maintenance Cofely Endel, société du groupe Engie (GDF Suez),<br />

qui informe nos lecteurs des bonnes pratiques à adopter en la matière.<br />

<strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong><br />

Qu’appelle-t-on la gestion des stocks ?<br />

Quels sont les enjeux de cette<br />

activité (financiers, opérationnels,<br />

disponibilité etc.) ?<br />

Rabah Achemaoui<br />

Dans une entreprise, la gestion des<br />

stocks est composée de biens achetés,<br />

fabriqués ou en cours de fabrication,<br />

destinés à la vente, défectueux et<br />

destinés à être réparés, des matières<br />

premières destinées à être transformées<br />

et des pièces de rechange destinés à la<br />

maintenance. Nous aborderons uniquement<br />

la gestion des stocks relative aux<br />

pièces de rechange et nécessaire au<br />

maintien en condition opérationnelle des<br />

moyens de production.<br />

La gestion des stocks des pièces de<br />

rechange se présente d’abord comme<br />

une gestion des risques. En effet, un<br />

industriel stocke des pièces de rechange<br />

pour réduire :<br />

• le risque fi nancier vis-à-vis d’une perte<br />

de chiffre d’affaire du fait de l’indisponibilité<br />

en magasin d’une pièce de rechange<br />

nécessaire à la réparation d’un équipement<br />

de production. Cette perte n’est<br />

plus rattrapable notamment si l’équipement<br />

fonctionne en 3x8 et 7 jours sur 7.<br />

• le risque lié à la perte de disponibilité.<br />

Une pièce de rechange indisponible en<br />

magasin va entrainer une augmentation<br />

du temps d’arrêt de la machine et donc<br />

une diminution de la disponibilité. Ce<br />

manque de disponibilité peut entrainer<br />

un risque de perdre ses clients. En<br />

effet le délai de livraisons des produits<br />

fabriqués va augmenter et générer de<br />

l’insatisfaction client voir des pénalités.<br />

• le risque opérationnel pour la production<br />

et la maintenance. Une machine arrêtée<br />

perturbe les flux dans la production malgré<br />

les stocks tampons que l’on peut mettre<br />

en place. On perd aussi en effi cacité sur<br />

la maintenance car on perturbe le planning<br />

de maintenance et on augmente les<br />

temps sans valeur ajoutée. Les techniciens<br />

doivent intervenir plusieurs fois sur<br />

la même machine et sur le même problème<br />

pour la réparer.<br />

L’analyse de l’impact financier de la gestion<br />

des stocks de pièces de rechange<br />

d’un industriel repose sur les éléments<br />

suivants :<br />

• la détention d’un stock de pièces de<br />

rechange crée un besoin de fond de roulement<br />

qu’il faut fi nancer. Le coût de ce<br />

fi nancement peut être calculé en multipliant<br />

la valeur d’achat du stock par le<br />

WACC (coût moyen pondéré du capital<br />

ou weighted average cost of capital) de<br />

l’industriel.<br />

• Les stocks morts, d’articles qui ne<br />

tournent plus depuis longtemps et qui ont<br />

une très faible probabilité d’être utilisés<br />

constituent une perte sèche. En effet,<br />

l’orthodoxie comptable, comme le bon<br />

sens appellent à leur dépréciation.<br />

• Inversement, des stocks insuffi sants,<br />

pour des pièces critiques ou à long délai<br />

de réapprovisionnement peuvent avoir<br />

des conséquences dramatiques pour l’industriel<br />

en provocant des arrêts ou des<br />

pertes de production. L’analyse des taux<br />

de service met en en évidence ces risques.<br />

• La possession d’un stock de pièces de<br />

rechange engendre des coûts annexes :<br />

besoins de locaux (bâtiments de stockage)<br />

et de personnel (magasiniers, approvisionneurs,<br />

acheteurs), de moyens matériels<br />

(chariots élévateurs, transpalettes, véhicules,…)<br />

et de frais généraux (électricité,<br />

assurances,…). Sur le long terme, ces<br />

besoins sont proportionnels à la taille du<br />

stock.<br />

• Enfi n, les pièces détachées, lorsqu’elles<br />

sortent du stock pour être installées<br />

deviennent une charge d’exploitation qui<br />

pèse sur la marge brute de l’industriel.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE JUIN 2015 PAGE 24

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!