Liège Museum n°1

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Jean-Luc Schütz Conservateur, département Archéologie Musées de Liège Édith Schurgers Animatrice pédagogique Regroupement et déménagement des réserves lapidaires Le Service éducatif et au public des musées Les œuvres en pierre des collections de la Ville de Liège ne peuvent toutes être présentées dans les musées : elles sont conservées en réserve tout en restant accessibles aux chercheurs. Un travail conséquent quoique non visible par le public vient de se terminer : leur classement et leur déménagement dans une nouvelle réserve unique. La Ville s’est dotée récemment d’un hangar sécurisé où ont été déménagés meules, mosaïques, vestiges du monument funéraire de Vervoz, sarcophages mérovingiens, fragments architecturaux issus des fouilles de la place Saint-Lambert (bases de colonnes, morceaux de chapiteaux, vestiges de l’ancienne cathédrale Saint-Lambert), croix funéraires, pierres tombales et pierres armoriées, statues, linteaux et piédroits de cheminées, briques d’âtres, marbres ainsi que des éléments architecturaux (fontaine, mascarons, dallages…). À cette liste s’ajoutent des moulages, des boiseries et des fers forgés. Les pièces à déménager étaient en grande partie stockées sur des palettes de manutention de formats différents. Le système d’entreposage des nouvelles réserves demandait l’utilisation exclusive de palettes de format standard (120 x 80 cm). Il a donc d’abord fallu remplacer un grand nombre de palettes hors normes, ou en mauvais état, par des palettes robustes de type « palettes Europe » ou « Eur-Epal ». De nombreuses palettes ont dû être reconditionnées car le matériel entreposé dans les anciennes réserves était épars. Le poids des objets devait également être pris en compte pour veiller au bon équilibrage de chaque palette. La présence d’un numéro d’inventaire sur certaines pièces a permis de reconstituer des ensembles cohérents – les fiches et les registres d’inventaire fourmillant de renseignements utiles tels que la provenance ou la datation supposée des œuvres. Pour celles sans numéro ou au numéro estompé, le parti pris a été de les ranger en fonction de plusieurs critères : styles, décors, matières, fonctions (architecture civile ou religieuse). Puis les palettes ont été numérotées (438 palettes) et photographiées. Une fois les pièces acheminées vers leur nouveau lieu d’entreposage, il ne restait plus qu’à placer les palettes sur les rayonnages et à les localiser sur un plan. La prochaine étape consistera à encoder les pièces dans la base de donnée Flora. Ce déménagement colossal a été réalisé en interne, avec les préparateurs des musées et les tailleurs de pierre de la Ville. Outil de médiation vers tous les types de visiteurs, pour la découverte du patrimoine, le plaisir d’apprendre, le partage des connaissances. Le Service éducatif favorise la découverte active et adaptée des collections des musées, que ce soit dans le cadre scolaire, professionnel ou du loisir. Il développe une politique de sensibilisation aux collections des musées, et plus largement aux arts et au patrimoine, grâce à des actions de médiations comme des journées d’animations spécifiques et/ou ludiques, des conférences, des rencontres… Il développe des collaborations constructives avec d’autres institutions, avec les écoles et universités, ou toute organisation menant à la création de démarches utiles et novatrices en matière de médiation culturelle. Enfin, le Service rend accessible les recherches scientifiques menées par les musées, par le biais de supports divers : dossiers pédagogiques, fiches pédagogiques, carnets de jeux. Au Grand Curtius : avec une équipe de 30 guides accrédités, le musée propose des visites guidées pour tous : individuel, famille, amis, école, personne fragilisée, association. Une attention particulière est accordée aux attentes des enseignants. Une dizaine d’animations ont été pensées en prenant en compte les programmes des différents niveaux d’enseignement en Communauté française. Comprendre les besoins de chacun de ces visiteurs dit fragilisés (souffrant de handicaps) a conduit à la création d’animations qui leurs sont spécialement dédiées. Un outil de visite destiné aux plus jeunes, Petits Jeux au Grand Curtius, invite à la découverte ludique d’une vingtaine de pièces maîtresses du musée. Le Service édite aussi des fiches pédagogiques ciblant des thématiques liées aux collections du musée. Liège•museum n° 1, hiver 2010 38
Grégory Desauvage Historien de l’art Musées de Liège Une imprimerie dans la Ville Les investissements consentis il y a quatre ans par la Ville permettent aujourd’hui de produire quelque trois millions de tirages par an (?). L’imprimerie de la Ville travaille pour l’administration communale, mais aussi pour toutes les manifestations dans lesquelles la ville s’engage, les comités de quartier, les écoles, la culture, le tourisme… Elle est dirigée par Daniel Libotte et Paul Bouhon en est le contremaître. L’infographiste applique au fichier pdf reçu la bande de contrôle, le tracé des coupes… Les données sont copiées dans une carte-mémoire qui est insérée dans une machine produisant des matrices en aluminium. Quatre matrices sont produites, chacune étant dédiée à une couleur de base (cyan, magenta, jaune, noir). Les matrices sont introduites dans la presse. Le principe de la presse est basé sur le phénomène des liquides non-miscibles. La plaque d’aluminium est humidifiée puis encrée. La feuille vierge ne reçoit les encrages qu’aux endroits voulus au cours des 4 passages nécessaires (1 par couleur). De minuscules points d’encres des quatre couleurs de base sont projetés. Ces points sont imperceptibles à l’œil nu, mais parfaitement visibles avec un compte-fil. C’est ce qu’on appelle la trame. Le tirage s’effectue en continu. Les imprimés sont ensuite rognés aux dimensions demandées. Une machine se charge d’assembler et de plier les documents et de les relier. La production est enfin empaquetée et livrée. Liège•museum n° 1, hiver 2010 39
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