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Production Maintenance n°47

SPÉCIAL MAINTENANCE EXPO : QUELS OUTILS DE GMAO POUR LES INDUSTRIELS ?

SPÉCIAL MAINTENANCE EXPO : QUELS OUTILS DE GMAO POUR LES INDUSTRIELS ?

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www.maintenanceandco.com<br />

TECHNOLOGIE<br />

Des automates<br />

dans la maintenance<br />

Page > 20<br />

MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />

Maintenir ses appareils<br />

de levage<br />

Page > 30<br />

MAINTENANCE MÉCANIQUE<br />

Spécial économies<br />

d’énergie<br />

Page > 57<br />

PRÉVENTION DES RISQUES AILUE<br />

Dossier<br />

Sécurité Machines<br />

Page > 67<br />

Exclusif<br />

Tendances 2014<br />

du marché de la<br />

maintenance industrielle<br />

Page > 10<br />

SPÉCIAL MAINTENANCE EXPO<br />

QUELS OUTILS DE GMAO POUR LES INDUSTRIELS ?<br />

N° 47 Novembre 2014 TrImeSTrIeL 20 €<br />

> page 37


A-T-IL UNE<br />

OFFRE COMPLÈTE ?<br />

OUI<br />

NON<br />

VA-T-IL ME LIVRER<br />

RAPIDEMENT ?<br />

OUI<br />

Ne vous<br />

contentez pas de<br />

second choix.<br />

OUI<br />

EST-IL UN<br />

DISTRIBUTEUR<br />

PARTENAIRE ?<br />

NON<br />

PUIS-JE COMMANDER<br />

EN FONCTION<br />

DE MON BESOIN ?<br />

OUI<br />

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Editorial<br />

Les premiers signes<br />

d’une embellie ?<br />

On ne va pas se le cacher, l’industrie française va mal. Les investissements sont au point mort,<br />

les problèmes de recrutement – en production comme en maintenance – sont toujours autant<br />

d’actualité ; et le manque de main d’œuvre dans l’industrie risque de porter un coup aux rares<br />

signes de croissance, alors en berne et qui ne doit sa survie autour du point zéro qu’à quelques<br />

têtes de classe, au premier rang desquelles figure l’aéronautique.<br />

Ce climat morose, on le ressent dans les médias – toujours très alarmistes sur le sujet – mais<br />

aussi dans les chiffres. Et ceux de la maintenance industrielle, que nos lecteurs découvriront en<br />

exclusivité dans les pages de ce numéro spécial consacré au salon <strong>Maintenance</strong> Expo, dévoilent<br />

que l’année écoulée n’aura fait que confirmer la dégradation entreprise en 2013. De plus, les<br />

doutes pèsent sur l’Allemagne, naguère considérée comme le « bon élève » de l’Europe, et dont<br />

les plus pessimistes d’entre nous voient l’usine du Vieux Continent entrer sous peu en phase de<br />

récession.<br />

Mais nous n’en sommes pas encore là. L’industrie française demeure encore forte et dynamique,<br />

en témoigne cette nouvelle – timide mais non moins significative – venant embellir l’avenir manufacturier<br />

de notre pays : le solde (toujours négatif) entre les créations et les fermetures d’usines<br />

tend à s’amenuiser. Comme l’ont dévoilé nos confrères des Échos du 20 octobre dernier, 119<br />

usines ont vu le jour depuis le début de l’année contre 90 en 2013. Et bonne nouvelle : les secteurs<br />

ne concernent pas tous l’aéronautique puisque l’agroalimentaire, le domaine des déchets et<br />

du travail des métaux ont fait l’objet de nombreux investissements, tout comme PSA qui, malgré<br />

ses baisses d’effectifs à Poissy, continue de renforcer sa production sur ses autres sites français.<br />

Un signe d’embellie ? Peut-être… Ce qui est sûr, c’est que ces investissements en production<br />

profiteront tout autant à la maintenance.<br />

Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 1


COFELY ENDEL, LEADER EN FRANCE<br />

DE LA MAINTENANCE INDUSTRIELLE<br />

ET DES SERVICES ASSOCIÉS<br />

Mobiliser des expertises pour trouver la solution adaptée,<br />

Élaborer un projet sur mesure,<br />

Renforcer les performances de votre outils de production,<br />

Contrôler, anticiper, intervenir en urgence...<br />

ACCOMPAGNER L’INDUSTRIE DE DEMAIN<br />

PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 2


SOMMAIRE<br />

ACTUALITÉS<br />

Entreprises & marché<br />

Une maintenance sans contraintes<br />

pour les exploitants ferroviaires ........4<br />

Aircelle renforce sa maintenance de<br />

nacelles de moteurs d’avions ...........4<br />

Faire face à la morosité ambiante par<br />

une offre de qualité ...........................5<br />

Tendances économiques du marché<br />

de la maintenance industrielle ........10<br />

Produits & technologies<br />

La surveillance acoustique et<br />

vibratoire d’un chantier :<br />

Réglementations, normes<br />

et solutions existantes .....................15<br />

MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />

Levage : la priorité donnée<br />

au « couple » sécurité-fiabilité ........30<br />

Lancement d’une étude sur la fiabilité<br />

des équipements de levage ............32<br />

<strong>Maintenance</strong> durable et prévisionnelle<br />

pour les équipements de production<br />

(1ère partie) ....................................33<br />

DES AUTOMATES DANS LA MAINTENANCE<br />

TECHNOLOGIES<br />

Des automatismes au secours d’un parc de machines vieillissant .........20<br />

Opter pour des solutions d’accès à distance ................................26<br />

Deux nouvelles solutions de diagnostic et d'analyse à distance .............28<br />

Un automate pour sécuriser les opérations sur un laminoir à froid ..........28<br />

HMS configure à distance les automates et les machines ............29<br />

SPÉCIAL GMAO<br />

MANAGEMENT<br />

La GMAO doit aller dans le sens de la facilité d’utilisation ..........37<br />

Profils Systèmes passe du papier au cloud<br />

pour gérer sa maintenance ..............................................................38<br />

Markal choisit d'implémenter la solution de GMAO Infor EAM .....40<br />

La mobilité : un axe central pour la productivité<br />

des entreprises de maintenance multi-technique ....................…42<br />

Une GMAO pour unifier les sites de Leroy-Somer ......................44<br />

Lafarge poursuit le déploiement de son projet MI7 ......................49<br />

De la pertinence d’une GMAO à bord d’un bateau ...................…52<br />

SPÉCIAL ÉCONOMIES D’ÉNERGIE<br />

MAINTENANCE MÉCANIQUE<br />

2014 sera une belle année pour la mécatronique .........................56<br />

Un guidede bonnes pratiques pour la performance énergétique ..........57<br />

Adopter une approche globale des coûts .....................................58<br />

Intégrer les économies d’énergie dans les services ......................64<br />

DOSSIER SÉCURITÉ MACHINES<br />

PRÉVENTION DES RISQUES<br />

Expoprotection 2014 affiche ses ambitions… Porte de Versailles ..........66<br />

Sécurité des Machines : y voir plus clair .................................67<br />

Introduction à la norme (EN) ISO 14119 ........................................68<br />

Rideaux photoélectriques CML 700i ..............................................72<br />

Sécuriser sa machine en huit étapes ! ........................................74<br />

Nouvelle norme NF EN ISO 14119 :<br />

anti-fraude des protecteurs de sécurité mobile ..........................…76<br />

PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 3


ACTUALITÉS<br />

entreprises & marché<br />

Une plateforme de formations<br />

industrielles à Saint-Priest<br />

Pour accompagner les exploitants de la<br />

région Rhône-Alpes dans la numérisation<br />

de l’industrie (de la conception à la maintenance,<br />

en passant par la fabrication et<br />

l’exploitation), Siemens a inauguré une<br />

nouvelle plateforme de formations sur son<br />

site de Saint-Priest (Rhône). L’objet de Sitrain<br />

(Siemens Training) est de former plus<br />

de 600 stagiaires par an sur les différents<br />

process de l’usine du futur.<br />

Opérationnel depuis le 1er septembre dernier,<br />

ce nouveau centre de formation de<br />

350 m 2 propose une variété de 80 cours<br />

couvrant les technologies Siemens autour<br />

de l’automate programmable, les commandes<br />

numériques (machines outils) et<br />

les applications complexes de motorisation<br />

électrique. Les sessions sont dispensées<br />

par une dizaine de formateurs experts<br />

qualifiés et s’adresse à des groupes de<br />

huit à dix personnes. La durée varie de<br />

deux à dix jours en fonction du contenu<br />

des modules théoriques et pratiques. Le<br />

centre dispose des matériels techniques et<br />

pédagogiques nécessaires à la formation<br />

(consoles de programmation, bancs didactiques,<br />

maquettes interactives simulant le<br />

process industriel). Saint-Priest prend en<br />

charge l’acheminement du matériel et des<br />

bancs didactiques lorsque la formation est<br />

assurée sur site, chez le client.<br />

Un nouvel outil d'autoformation<br />

en préparation<br />

La société dB Vib Consulting (située à<br />

Vienne, dans l’Isère) et le Laboratoire<br />

Vibrations et Acoustique de l'Insa de Lyon<br />

lancent en partenariat la conception et<br />

réalisation d'un outil de formation innovant.<br />

Il s'agit d'un outil d'autoformation<br />

au diagnostic de pannes des machines<br />

tournantes dans les domaines de la maintenance<br />

et de l'expertise.<br />

Le support de cours est rédigé en commun<br />

par les chercheurs de l'Insa et les experts<br />

de dBVib. Des études de cas réelles et résolues<br />

apportées par les années d'expérience<br />

de dBVib seront proposées aux apprenants.<br />

Ils seront alors mis en situations<br />

réelles grâce aux vidéos décrivant l'installation<br />

concernée et son environnement. Ce<br />

nouvel outil intégrant les nouvelles technologies<br />

devrait être très prochainement<br />

disponible.<br />

Ferroviaire<br />

Une maintenance sans contraintes<br />

pour les exploitants ferroviaires<br />

Tata Steel a ouvert un nouvel atelier de<br />

traitement thermique de rails capable de<br />

produire des rails sans contraintes traités<br />

thermiquement dans des longueurs<br />

pouvant atteindre 108 mètres. Une<br />

avancée qui permet de présenter une alternative<br />

aux rails standard produits par<br />

réchauffage dans un four et laminage à<br />

des températures extrêmement élevées.<br />

Le rail présente de fortes contraintes, en<br />

particulier dans la zone du patin. Des fissures<br />

peuvent s’initier et se propager, et finir<br />

par provoquer une rupture du rail. En raison<br />

des contraintes résiduelles élevées propres<br />

aux rails conventionnels, un petit défaut peut<br />

se transformer en fissures, lesquelles sont<br />

impossibles à déceler et se propagent de<br />

manière inaperçues. Tata Steel a ainsi conçu<br />

des rails à plus faibles contraintes au niveau<br />

du patin.<br />

Avec le procédé de traitement thermique breveté<br />

de Tata Steel, le rail traverse une série<br />

de fours à induction où un champ électromagnétique<br />

alternatif réchauffe très rapidement<br />

l’acier à environ 950°C. Le rail est ensuite refroidi<br />

rapidement au moyen d’air comprimé,<br />

avec pour effets une dureté élevée et une<br />

microstructure à grain très fin présentant une<br />

valeur d’allongement exceptionnellement<br />

élevée.<br />

Caractéristique unique de ce procédé : l’obtention<br />

d’une distribution de contraintes résiduelles<br />

bénéfiques, avec de très faibles<br />

contraintes de traction, voire de compression,<br />

au niveau du patin. Contrairement aux<br />

autres procédés de traitement thermique «<br />

in-line », cette particularité protège contre les<br />

risques de rupture du rail résultant de défauts<br />

du patin, d’où une réduction du taux de retrait<br />

des rails.<br />

Aéronautique<br />

Aircelle renforce sa maintenance<br />

de nacelles de moteurs d’avions<br />

Aircelle (Safran) a inauguré aujourd’hui<br />

un nouveau bâtiment sur le site d’Aircelle<br />

Europe Services à Pont-Audemer en<br />

Normandie, multipliant ainsi par deux sa<br />

capacité opérationnelle en maintenance,<br />

réparation et révision (MRO) des composants<br />

de nacelles de moteurs d’avion.<br />

Aircelle Europe Services vient de créer<br />

une nouvelle unité de 4 500 m² (en plus<br />

des 3 000 m² existant). Cette extension de<br />

l’activité va permettre à Aircelle Europe Services<br />

de répondre à un volume croissant de<br />

maintenance et de réparation des nacelles<br />

et inverseurs de poussée d’Aircelle déjà en<br />

service, de créer de la capacité de réparation<br />

pour les nacelles actuellement en production<br />

et en développement, voire pour des équipements<br />

d’autres constructeurs.<br />

Spécial <strong>Maintenance</strong> Expo<br />

Anticiper les programmes futurs<br />

Aircelle Europe Services dispose déjà des<br />

compétences pour intervenir sur toutes les<br />

nacelles et inverseurs d’Aircelle, qui équipent<br />

les moteurs de quelque vingt types d’avions<br />

différents. Grâce à sa relation privilégiée<br />

avec Aircelle qui conçoit et fabrique les<br />

pièces d’origine, Aircelle Europe Services<br />

dispose de l’expertise et des compétences<br />

uniques de sa maison-mère pour réaliser<br />

toutes les opérations de maintenance et de<br />

réparation nécessaires. Ce nouveau bâtiment<br />

apporte l’extension nécessaire pour<br />

traiter la charge actuelle, tout en assurant la<br />

capacité d’accueil pour les futures nacelles<br />

des programmes remportés par Aircelle ces<br />

dernières années, en particulier l’A320neo et<br />

l’A330neo.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 4


Événement<br />

Faire face à la morosité ambiante<br />

par une offre de qualité<br />

ACTUALITÉS<br />

entreprises & marché<br />

Dans un climat morose, le salon de la sous-traitance et, toujours intégré au sein du Midest, le salon <strong>Maintenance</strong> Expo,<br />

ne devraient pas, une nouvelle fois, pâtir de la situation économique et industrielle actuelle. Le succès devrait de nouveau<br />

être au rendez-vous – c’est du moins ce qu’espèrent organisateurs et exposants – et attacher toujours plus d’importance<br />

à une offre et des échanges de qualité. Cette offre passera inévitablement par le Forum de la <strong>Maintenance</strong>,<br />

organisé par l’Association française des ingénieurs et des responsables maintenance (Afim).<br />

Pour cette nouvelle édition, Midest, numéro un des salons<br />

de sous-traitance industrielle, mettra pour la première fois à<br />

l’honneur un pays d’Afrique du nord, la Tunisie, une région hexagonale,<br />

la Normandie, et réalisera un focus sur le secteur porteur<br />

de l’industrie européenne, l’aéronautique. Du côté des animations,<br />

des nouveautés comme le camion « Destination Plasturgie<br />

Major », l’accueil par la FIM des conseillers d’orientation franciliens<br />

et un focus sur l’impression 3D complèteront les autres<br />

temps forts : Trophées, rendez-vous d’affaires, conférences, plateau<br />

télé etc. En 2013 où Midest avait rassemblé pas moins de<br />

1 700 exposants.<br />

L’édition 2014 devrait afficher une nouvelle fois une participation<br />

soutenue et de bonne qualité. La sous-traitance française demeure<br />

l’offre principale du Midest et devrait représenter environ<br />

60% des exposants. Les pavillons collectifs des quinze régions<br />

françaises représentées regrouperont près de 600 entreprises. Il<br />

convient de souligner le retour de la Bretagne sur 180 m² après<br />

quatorze années d’absence.<br />

De son côté, <strong>Maintenance</strong> Expo devrait à son tour proposer<br />

une offre de qualité. Ce rendez-vous annuel permet en effet aux<br />

professionnels en charge de patrimoines industriels de trouver<br />

les solutions les mieux adaptées pour pérenniser leurs outils<br />

de production, dans un environnement économique, technologique<br />

et concurrentiel en constante mutation. Comme chaque<br />

année, <strong>Maintenance</strong> Expo se tiendra dans le cadre du Midest.<br />

Événement national de référence de la filière maintenance, il<br />

rassemblera plus de 3 000 professionnels de tous les secteurs<br />

d’activité sur quatre jours. Pour information, 37% des visiteurs<br />

sont issus du service maintenance, 13% de la direction générale<br />

et 27% des services BE, Technique/production et Logistique.<br />

Par ailleurs, durant ces quatre jours de salon se déroulera<br />

l'unique manifestation francophone de la maintenance. Le 25e<br />

Forum de la maintenance Optimiser les pratiques pour une maintenance<br />

performante et économique.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 5


ACTUALITÉS<br />

entreprises & marché<br />

Spécial <strong>Maintenance</strong> Expo<br />

Événement<br />

25e Forum de la maintenance<br />

Le 25e Forum de la maintenance se déroulera pendant la semaine de <strong>Maintenance</strong> Expo, du mardi 4 au vendredi 7<br />

novembre 2014 à Paris-Nord-Villepinte, dans le hall 6, en salle 618. Cet événement rassemblera des professionnels<br />

de la maintenance, fournisseurs de technologies, experts métiers et techniques, utilisateurs industriels et tertiaires<br />

(…) et portera sur le thème suivant : « Optimiser les pratiques pour une maintenance performante et économique », à<br />

travers des exemples concrets et des retours d’expérience.<br />

Programme du 25e Forum de la maintenance<br />

Mardi 4 novembre<br />

Les éléments clés<br />

des politiques de maintenance<br />

10 heures<br />

Ouverture du 14e Forum francophone de<br />

la maintenance<br />

Claude Pichot, président de l’Afim<br />

10h10<br />

Observatoire Réseau maintenance : Evolution<br />

des marchés de la maintenance en<br />

2014 et prévisions 2015<br />

Mise à jour annuelle des données économiques<br />

et financières des marchés de la<br />

maintenance et prévisions<br />

Jean-Jacques Enrich (Observatoire Réseau<br />

<strong>Maintenance</strong> Afim)<br />

>> Matinée spéciale normalisation<br />

avec Afnor<br />

10h40<br />

La normalisation dans le domaine de la<br />

maintenance<br />

Pourquoi, pour qui? Comment?<br />

Rodolphe Civet (Afnor)<br />

11h10<br />

Les éléments clés des politiques de<br />

maintenance pour clarifier les relations<br />

contractuelles<br />

Structure des cahiers des charges, utilisation<br />

des niveaux de maintenance, comparaison<br />

des offres.<br />

Daniel Hostalier (Dalkia)<br />

11h40<br />

Comment piloter la maintenance. Comment<br />

la maintenance s'insère dans le<br />

processus Gestion d'Actifs.<br />

Présentation de la norme NFX 60-027<br />

"Processus de maintenance et indicateurs<br />

associés" qui décompose la maintenance<br />

en plusieurs niveaux de processus<br />

en précisant les tâches à effectuer,<br />

les entrées sorties et les indicateurs associés.<br />

Florent Biller (Cimi) et Antoine Despujols<br />

(EDF)<br />

12h10<br />

Ingénierie de la maintenance<br />

Comment optimiser l'activité maintenance<br />

en s'appuyant sur les normes.<br />

Emmanuel Prudence (RATP)<br />

12h40<br />

Questions et réponses (prolongements<br />

lors de la pause buffet en commun)<br />

13 heures<br />

Pause déjeuner : buffet en commun<br />

>> Sécurité en maintenance<br />

14 heures<br />

Assurer la sécurité en <strong>Maintenance</strong> avec<br />

Securafim<br />

Mise en sécurité des équipements et des<br />

installations avant interventions de maintenance.<br />

Claude Pichot (Afim)<br />

15 heures<br />

Sécurité Nano matériaux<br />

L'expertise de l'Ineris sur les risques (sanitaires<br />

et industriels) associés aux nanomatériaux<br />

permet de proposer aux laboratoires<br />

et aux industriels des méthodes<br />

et outils d’analyse, d’évaluation et de mesures<br />

techniques ou organisationnelles.<br />

Sophie Kowal (Ineris)<br />

16 heures<br />

GMAO et obligations réglementairesSuivi<br />

des contrôles et des vérifications périodiques<br />

réglementaires avec la GMAO<br />

Mainta.<br />

David Bernat (Apave)<br />

17 heures<br />

Clôture de la journée<br />

Visite libre de <strong>Maintenance</strong> Expo<br />

Mercredi 5 novembre<br />

Les meilleures pratiques de<br />

maintenance<br />

>> Optimiser et évaluer la maintenance<br />

10 heures<br />

Optimiser les coûts de maintenance<br />

Optimisation de la sécurité en maintenance<br />

par la maîtrise des risques. Cas<br />

d'une entreprise algérienne de la métallurgie<br />

des non ferreux.<br />

Elias Mami (université de Tlemcen)<br />

11 heures<br />

Optimisation du plan de maintenance<br />

Prise en compte de la criticité des équipements<br />

et des risques dans l'élaboration<br />

du plan de maintenance.<br />

Damien Baudin (Ennovia) et Philippe<br />

Castera (Sita)<br />

12 heures<br />

Optimisation en continu de la maintenance<br />

Instrumentation des équipements pour<br />

une définition du plan de maintenance en<br />

continu. Optimisation des périodicités et<br />

des temps d'arrêts au moyen d'un suivi<br />

continu des informations critiques.<br />

Patrick Brzezinski, Patrick Boulet<br />

(Cofely-Endel GDF-Suez) et Sophie<br />

Sieg-Zieba (Cetim)<br />

13 heures<br />

Pause déjeuner : buffet en commun<br />

>> Sous-traiter la maintenance<br />

PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 6


ACTUALITÉS<br />

entreprises & marché<br />

14 heures<br />

Externalisation de la maintenance des passerelles d'aéroportes<br />

équipements<br />

La relation client/fournisseur, les modes de travail, la communication,<br />

les objectifs, les indicateurs, le retour d'expérience en<br />

commun avec le client.<br />

Fernando Rodriguez (Maser)<br />

15 heures<br />

Maîtrise de l'externalisation en Afrique noire<br />

Aspects stratégiques, économiques et sociaux. Avantages et<br />

limites. Exemple dans une raffinerie camerounaise.<br />

Nana Arthur (Sonara Raffinerie de Limbe)<br />

16 heures<br />

Maximisation de la disponibilité des équipements à vitesse variable.<br />

Accompagnement tout au long du cycle de vie des variateurs<br />

ABB. Un exemple en géothermie.<br />

Lucas Majewski (ABB) et Eric Nunge (Dalkia)<br />

17 heures<br />

Clôture de la journée<br />

Visite libre de <strong>Maintenance</strong> Expo<br />

Jeudi 6 novembre<br />

Technologies innovantes et filières en croissance<br />

>> Technologies innovantes en maintenance<br />

10 heures<br />

Les solutions de mobilité en maintenance<br />

Comment les solutions de mobilité révolutionnent le travail des<br />

mainteneurs.<br />

Laurent Truscello (Carl Software)<br />

11 heures<br />

Diagnostic vibratoire automatique et capteurs communicants<br />

sans fil.<br />

L'interprétation des mesures vibratoires était jusqu'à maintenant<br />

réservée à des spécialistes hautement qualifiés. Avec<br />

le progiciel Falcon qui associe des capteurs sans fil à un outil<br />

d'analyse et d'équilibrage automatique, cette discipline est mise<br />

à portée de tous<br />

Eric Coquan (Acoem)<br />

12 heures<br />

<strong>Maintenance</strong> par vidéo surveillance.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 7


ACTUALITÉS<br />

entreprises & marché<br />

Spécial <strong>Maintenance</strong> Expo<br />

Trophée Frontinus 2015 : les inscriptions sont ouvertes !<br />

Pour la huitième année consécutive, le Trophée Frontinus va être remis en jeu. Aux jeunes<br />

des collèges en classe d'orientation de nous surprendre par leurs réalisations vidéo pour<br />

donner le goût de la technologie et l'envie d'emprunter la filière maintenance. Aux académies,<br />

aux enseignants et aux entreprises de se mobiliser pour donner la passion de la technologie<br />

aux jeunes pour disputer le Trophée Frontinus au Collège Nicolas Copernic (Saint<br />

Vallier-Bourgogne).<br />

La date limite d'inscription des équipes est le 31 janvier 2015. C'est le 4 juin au Creusot en<br />

Bourgogne que se disputera la finale du Trophée Frontinus 2015. Depuis 2008, le Trophée<br />

Frontinus permet à de jeunes élèves en phase d'orientation professionnelle de découvrir<br />

les métiers de maintenance et les formations associées en leur ouvrant les portes des entreprises.<br />

Un but : Ouvrir grand les portes des entreprises avec le Trophée Frontinus pour<br />

montrer aux jeunes l'attrait des métiers technologiques et leur donner la passion de la technologie.<br />

Inscription des équipes et fourniture du dossier d'inscription avant le 31 janvier 2015 (s’adresser<br />

auprès de l’Afim).<br />

>> www.afim.asso.fr<br />

• Démographie des professionnels de<br />

maintenance : perspectives, menaces et<br />

opportunités<br />

• Modes de recrutement : comment se repérer<br />

dans les filières de formation<br />

• Organisation du transfert de compétences<br />

entre anciens et nouveaux<br />

• Parcours de formation des nouveaux<br />

arrivants<br />

• Offres de formation à la maintenance<br />

tout au long de la vie professionnelle<br />

9h30<br />

« Implication de Randstad dans la valorisation<br />

des métiers techniques »<br />

Florent Buisson (Randstad)<br />

Surveillance des équipements et tuyauteries<br />

non accessibles, contrôle d'usure<br />

et de réparation par vidéo et logiciels de<br />

traitement associés.<br />

Bruno Blosse (PLS Géostock)<br />

13 heures<br />

Pause déjeuner : buffet en commun<br />

>> <strong>Maintenance</strong> dans les énergies<br />

renouvelables<br />

14 heures<br />

La maintenance des éoliennes terrestres<br />

État des lieux en France : technologies,<br />

installation, âge moyen du parc, répartition<br />

des coûts d'exploitation. La maintenance<br />

: contraintes types, optimisation,<br />

compétences, remotorisation, démantèlement.<br />

Frédéric Leroy (Netwind)<br />

15 heures<br />

<strong>Maintenance</strong> des hydroliennes.<br />

Maintenabilité des systèmes de récupération<br />

d'énergie marine.<br />

Antoine Despujols (EDF)<br />

16 heures<br />

<strong>Maintenance</strong> des centrales photovoltaïques.<br />

Le marché de la maintenance des systèmes<br />

photovoltaïques.<br />

Jean-Jacques Enrich (Observatoire du<br />

Réseau <strong>Maintenance</strong> Afim)<br />

17 heures<br />

Clôture de la journée<br />

Visite libre de <strong>Maintenance</strong> Expo<br />

Vendredi 7 novembre<br />

Rencontres Emploi : Valorisation<br />

des métiers et des formations<br />

maintenance<br />

>> Conférences et table<br />

ronde : participation gratuite<br />

« Donner le goût de la technologie aux<br />

jeunes pour les attirer dans la filière maintenance<br />

avec le trophée Frontinus. »<br />

Lancement du millésime 2015 du Trophée<br />

Frontinus avec le patronage de la<br />

Ministre de l'Education nationale, de l'enseignement<br />

supérieur et de la recherche.<br />

Projection de la vidéo des vainqueurs<br />

2014. Matinée de conférences suivies<br />

d'une table ronde sur le thème « Redonnons<br />

du tonus à la technologie et de la<br />

lisibilité à la filière maintenance ». Rappelon<br />

que cette filière emploie plus de 400<br />

000 personnes qui ne connaissent pas le<br />

chômage.<br />

Le mot de l'Afim : « Ouvrons grandes<br />

les portes des entreprises pour montrer<br />

aux jeunes l'attrait des métiers technologiques<br />

et leur donner la passion de la<br />

technologie ! »<br />

L'Afim propose de faire témoigner des<br />

représentants d'entreprises qui recrutent,<br />

des responsables de formation technique<br />

et des médiateurs du marché de l'emploi<br />

pour analyser ces difficultés, partager des<br />

bonnes pratiques et identifier des pistes<br />

de progression :<br />

9h50<br />

« Valorisation de la maintenance en Europe<br />

: le projet MORE4CORE »<br />

Jean-Pierre Avellaneda (Apave)<br />

10h20<br />

« Des unités pédagogiques de production<br />

pour innover en maintenance, l'exemple<br />

allemand ... »<br />

Claude Pichot (Afim)<br />

10h30<br />

Projection de « Chemins de Faire » vainqueur<br />

du Trophée Frontinus 2014<br />

10h50<br />

« Redonnons du tonus à la technologie<br />

avec le Trophée Frontinus 2015 » (Table<br />

ronde animée par Claude Pichot Président<br />

de l'Afim)<br />

Participants : Florent Buisson, responsable<br />

du recrutement industriel de Randstad,<br />

société de services en ressources<br />

humaines partenaire du Trophée Frontinus,<br />

Nello Comelli, responsable Afim<br />

Bourgogne, en charge du Trophée Frontinus<br />

au niveau national, Karim Kalfane,<br />

maître de conférences de l'Université de<br />

Strasbourg, sans oublier des intervenants<br />

de l’Éducation nationaleet des intervenants<br />

des lycées de la région Bourgogne.<br />

12 heures<br />

Clôture du 25e Forum de la maintenance<br />

PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 8


Indicateurs de performances<br />

Business Intelligence<br />

Traçabilité complète<br />

Contrôles qualité sur ligne<br />

<strong>Maintenance</strong> préventive<br />

<strong>Maintenance</strong> curative<br />

Suivi des OF<br />

Performance instantannée<br />

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Creative IT est l'éditeur du logiciel Qubes, une solution M.E.S. innovante<br />

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Basé sur le principe d'une description des processus de l'entreprise, le<br />

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fonctionnement des différents ateliers pour en restituer une image fiable<br />

au travers d’écrans de traçabilité et d’indicateurs de performance.<br />

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PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 9


ACTUALITÉS<br />

entreprises & marché<br />

Spécial <strong>Maintenance</strong> Expo<br />

Conjoncture<br />

Tendances économiques du marché<br />

de la maintenance industrielle<br />

Spécialisée dans le marché de la maintenance industrielle depuis 1988, l'équipe de l'Observatoire Réseau maintenance<br />

réalise chaque année une enquête de conjoncture auprès des donneurs d’ordres industriels afin d’avoir une vision<br />

précise de l’évolution des dépenses de maintenance et des budgets de sous-traitance qui en résultent. Présenté<br />

en exclusivité dans ce numéro de <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong>, le résultat de ces travaux est mis en perspective avec les<br />

prévisions macro-économiques et sectorielles réalisées par Pair-Conseil et les analyses de Valouy Conseil.<br />

Une rechute de la zone euro qui<br />

appelle à un changement de stratégie<br />

européenne<br />

La période 2013 / mi-2014 a été marquée<br />

par la sortie poussive de récession<br />

de la zone euro après la crise des<br />

dettes souveraines qui s’est arrêtée fin<br />

2012. À la mi-2014, il semble toutefois<br />

que la zone euro soit engluée dans une<br />

reprise très molle, avec un risque de rechute<br />

en récession. Même l’Allemagne<br />

connaît un coup d’arrêt très net de sa<br />

conjoncture industrielle. Au-delà des effets<br />

de la crise Ukrainienne et des sanctions<br />

vis à vis de la Russie, cela ne doit<br />

pas étonner compte tenu des difficultés<br />

de l’activité économique de partenaires<br />

commerciaux majeurs (Italie et France en<br />

tête mais aussi Chine et Brésil).<br />

Par ailleurs, la politique économique européenne<br />

reste inadaptée à la situation<br />

macro-économique. Les pays européens<br />

ont paniqué et ont tenté de réduire trop<br />

vite leurs déficits publics ce qui menace<br />

aujourd’hui de plonger la zone euro en<br />

déflation. Les Etats-Unis, où la question<br />

des solidarités inter-régionales n’est pas<br />

de mise puisqu’ils ont un budget fédéral<br />

conséquent, ont opté pour une austérité<br />

budgétaire moins significative qu’en Europe<br />

et leur Banque centrale a été, très<br />

tôt, très agressive. Tant et si bien que<br />

leur économie se redresse, leur taux de<br />

chômage est bas et leur déficit public se<br />

réduit à grande vitesse grâce à des rentrées<br />

fiscales dynamiques.<br />

En Europe, le consensus des économistes<br />

prévoit une reprise modeste de<br />

l’activité en 2015 : +1,4 % de hausse du<br />

PIB en volume après +0,9 % en 2014. Il<br />

est important de noter que pour y parvenir,<br />

il faut épouser l’hypothèse que l’Europe<br />

va faire évoluer un peu sa doctrine<br />

budgétaire (en échange de réformes<br />

structurelles en France et en Italie qui<br />

se précisent mais restent à être implémentées)<br />

face à un risque de déflation<br />

grandissant déjà combattu par une politique<br />

monétaire enfin agressive. Notons<br />

comme facteurs positifs, la baisse de<br />

l’euro qui renforce notre compétitivité prix<br />

industrielle et le contre-choc pétrolier à<br />

l’œuvre avec une baisse des prix de l’or<br />

noir en euros malgré des tensions géopolitiques<br />

très importantes (permise par un<br />

accroissement de l’offre Arabie Saoudite<br />

et États Unis).<br />

À la mi-2014, l’activité industrielle européenne<br />

s’infléchit de nouveau assez<br />

nettement. On assiste à une rechute des<br />

anticipations de production des industriels<br />

qui laisse entrevoir une conjoncture<br />

industrielle mal orientée. Les pertes de<br />

parts de marchés industrielles de l’hexagone<br />

en Europe se sont poursuivies en<br />

2013 et début 2014, et ce d’autant plus<br />

que nos partenaires commerciaux du sud<br />

de l’Europe ont amélioré significativement<br />

leur compétitivité salariale. Le débat<br />

en France sur l’opportunité d’une politique<br />

d’offre (en faveur des entreprises)<br />

est vain: la France n’a pas d’autres choix<br />

dans un contexte où la baisse des coûts<br />

salariaux de nos partenaires pénalise<br />

notre compétitivité.<br />

La baisse des perspectives industrielles<br />

européennes sont aussi visibles en<br />

France. En effet, selon les chefs d'entreprise<br />

interrogés en septembre 2014, le<br />

climat conjoncturel dans l’industrie reste<br />

affaibli. L’indicateur synthétique qui le mesure<br />

se situe quatre points en dessous de<br />

sa moyenne de longue période. Le solde<br />

d’opinion des industriels sur leur activité<br />

passée perd cinq points et se situe à un<br />

niveau nettement inférieur à sa moyenne<br />

de longue période. Le solde correspondant<br />

aux perspectives personnelles se<br />

redresse après plusieurs mois consécutifs<br />

de baisse : il se situe maintenant<br />

à un niveau légèrement en dessous de<br />

sa moyenne de long terme. Une majorité<br />

d’industriels considèrent leurs carnets de<br />

commandes globaux et leurs carnets de<br />

commandes étrangers comme inférieurs<br />

à la normale. Le solde sur les perspectives<br />

générales, qui représente l’opinion<br />

des industriels sur l’activité de l’industrie<br />

dans son ensemble se redresse un peu<br />

mais reste inférieur à sa moyenne de long<br />

terme. Enfin, les stocks de produits finis<br />

sont jugés inférieurs à la normale.<br />

Une dégradation de la conjoncture<br />

économique qui continue à pénaliser<br />

les marchés de la maintenance industrielle<br />

en 2013<br />

Pour la deuxième année consécutive,<br />

la dégradation de la conjoncture écono-<br />

PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 10


PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 11


ACTUALITÉS<br />

entreprises & marché<br />

Spécial <strong>Maintenance</strong> Expo<br />

Quelques repères…<br />

L’Observatoire Réseau <strong>Maintenance</strong> de l’Afim est réalisé en partenariat avec Valouy Conseil<br />

et Pair-Conseil. Valouy Conseil est une société d’études indépendante spécialisée dans les<br />

approches économiques des secteurs industriels et des services à l’environnement.<br />

Pair-Conseil est une société d’études indépendante. Sa vocation est d’aider les décideurs à<br />

comprendre et anticiper l’évolution de leur environnement.<br />

L’Association Française des Ingénieurs et responsables de maintenance (Afim) est une association<br />

loi 1901 qui fédère 1 600 adhérents appartenant à 1 100 entreprises industrielles.<br />

Elle a pour vocation la promotion et l’évolution des métiers liés à la maintenance, fonction<br />

essentielle de la performance des entreprises.<br />

ont été particulièrement affectés ; ces<br />

secteurs ont connu des difficultés importantes<br />

tandis que les autres activités manufacturières<br />

pâtissaient d’un ralentissement<br />

généralisé de l’activité économique,<br />

notamment en Europe. Ainsi, pour 2013,<br />

l’ensemble de l’industrie manufacturière<br />

a vu ses dépenses de maintenance subir<br />

une contraction de l’ordre de -1,7 %.<br />

Évolution des valeurs et des grands<br />

ratios de la maintenance sur une<br />

longue période<br />

Source : Observatoire Réseau <strong>Maintenance</strong><br />

2014 – Prévisions de production réalisées par<br />

Pair-Conseil – Prévisions maintenance enquête<br />

Afim – Valouy Conseil<br />

Des perspectives qui restent moroses<br />

pour 2014<br />

À la suite de la dégradation de conjoncture<br />

intervenue à compter du troisième<br />

trimestre 2014, l’ensemble des instituts<br />

de conjoncture a revu les prévisions de<br />

croissance à la baisse et l’industrie n’est<br />

pas épargnée. Ainsi, il faut désormais tabler<br />

sur une baisse de la production industrielle<br />

française de l’ordre de -0,3 %<br />

en volume pour 2014.<br />

Depuis de nombreux mois, les industriels<br />

sont confrontés à un manque de visibilité<br />

sur leurs perspectives d’activité. Les<br />

regains d’optimismes du début d’année<br />

inhérents à des signaux faibles ont été<br />

balayés par une dégradation européenne<br />

de la conjoncture qui a également touché<br />

l’industrie allemande pourtant jugée<br />

comme la plus robuste de la zone euro.<br />

mique a pesé sur les dépenses en maintenance<br />

industrielle (hors travaux neufs).<br />

Bien que ces dernières ont marqué une<br />

stabilité à 21,3 milliards d’euros en 2013<br />

pour l’ensemble de l’industrie, il faut opérer<br />

une dichotomie entre les secteurs de<br />

l’énergie et ceux de l’industrie manufacturière<br />

pour mieux juger de la situation.<br />

Les dépenses dans les secteurs de<br />

l’énergie pèsent plus de 35% des dépenses<br />

totales de maintenance (hors travaux<br />

neufs) en France. Leur poids continu<br />

de progresser en raison d’une activité<br />

de maintenance qui restera dynamique à<br />

moyen terme dans le secteur nucléaire<br />

et dans le domaine des énergies renouvelables<br />

(éolien, photovoltaïque). Toutefois,<br />

le rythme de progression de ces<br />

dépenses tend à diminuer en raison de<br />

trois facteurs : le ralentissement du volume<br />

de dépenses dans le secteur du nucléaire,<br />

l’augmentation moins rapide des<br />

parcs dans les énergies renouvelables et<br />

la réduction des capacités installées dans<br />

le thermique. En 2013, l’évolution des dépenses<br />

de maintenance dans le secteur<br />

énergétique a permis de compenser le ralentissement<br />

de celui des dépenses dans<br />

l’industrie manufacturière.<br />

En effet, dans l’industrie manufacturière,<br />

la situation a été beaucoup moins favorable.<br />

À l’exception du secteur de la<br />

construction aéronautique et spatiale, qui<br />

bénéficie d’une excellente conjoncture,<br />

tous les autres secteurs ont souffert de<br />

la situation économique à des degrés divers.<br />

Les secteurs du raffinage, des pâtes<br />

/ papiers / cartons ou encore du verre<br />

La prudence étant de mise, une logique<br />

de réduction des coûts fixes s’est installée<br />

chez les industriels nationaux, un<br />

contexte auquel n’échappent pas les budgets<br />

de maintenance. Ainsi, et suivant les<br />

dernières anticipations des responsables<br />

de cette activité, les dépenses de maintenance<br />

devraient à nouveau connaître une<br />

baisse en 2014 que l’observatoire estime<br />

à -0,9 % pour le secteur manufacturier.<br />

Baromètre de la maintenance industrielle<br />

en 2014<br />

(Taux de croissance annuel 2013/2014 en %)<br />

Source : <strong>Production</strong> et effectifs industriels Pair-<br />

Conseil d’après INSEE – Enquête de conjoncture<br />

Afim-Valouy 2014<br />

Parfaitement conscient de l’enjeu stratégique<br />

que représente la maintenance<br />

vis-à-vis de l’appareil productif, les industriels<br />

ne procèdent pas pour autant à des<br />

coupes franches dans les dépenses, mais<br />

à une rationalisation de ces dernières.<br />

Ainsi, parmi les tendances les plus couramment<br />

observées, on note que :<br />

• la maintenance préventive devient plus<br />

conditionnelle que systématique,<br />

• les outils de maintenance conditionnelle<br />

PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 12


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PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 13


ACTUALITÉS<br />

entreprises & marché<br />

Spécial <strong>Maintenance</strong> Expo<br />

tendent à se développer pour mieux anticiper<br />

les pannes<br />

• la gestion des stocks de pièces de rechange<br />

devient plus drastique pour être<br />

en meilleure adéquation avec les besoins<br />

stratégiques en pièces et composants<br />

• les efforts des responsables maintenance<br />

se concentrent sur les équipements<br />

jugés les plus critiques pour la<br />

production mais également sur ceux qui<br />

disposent de marges importantes de fiabilisation<br />

pour coûter moins cher en maintenance<br />

• les grands donneurs d’ordres accentuent<br />

le partage des bonnes pratiques de<br />

maintenance entre les différents sites de<br />

production pour améliorer les méthodes<br />

de maintenance et optimiser les interventions.<br />

De cela, il en résulte parfois une ré-internalisation<br />

de certaines fonctions notamment<br />

:<br />

• la préparation, méthode<br />

• les métiers de l’instrumentation, de la<br />

mesure et du contrôle<br />

• l’informatique industrielle en lien avec la<br />

GMAO<br />

• et, plus marginalement, des activités de<br />

maintenance mécanique ou d’électricité<br />

industrielle.<br />

Pour autant, ces comportements ne<br />

semblent pas pénaliser la sous-traitance<br />

de la maintenance industrielle puisque –<br />

toujours selon les résultats de l’enquête<br />

2014 – le taux progresserait de +0,3 point<br />

pour s’établir à 35,5 % pour l’ensemble<br />

de l’industrie.<br />

Plus que jamais, en période de crise, la<br />

sous-traitance demeure un outil de flexibilité<br />

notamment pour répondre ponctuellement<br />

à un besoin accru en main<br />

d’œuvre, pallier un besoin métier pointu<br />

sans pour autant s’engager sur une embauche,<br />

déléguer des tâches moins stratégiques<br />

pour pouvoir concentrer les ressources<br />

internes sur la maintenance du<br />

cœur de métier.<br />

La crise accélère la mutation vers de<br />

l’emploi en maintenance mieux qualifié<br />

Certes, le phénomène n’est pas nouveau,<br />

l’emploi qualifié dans les métiers<br />

de la maintenance ne cesse d’occuper<br />

une part de plus en plus importante dans<br />

les effectifs. Cependant, il est intéressant<br />

de noter que la crise joue comme un accélérateur<br />

de cette tendance. L’enquête<br />

« Besoin en main d’œuvre », réalisée<br />

par le Credoc pour Pôle Emploi, livre à<br />

ce titre un enseignement intéressant (cf.<br />

graphiques ci-dessous).<br />

Les intentions de recrutements des<br />

industriels en ressources de maintenance<br />

Source : Graphique Valouy conseil d’après<br />

données enquête BMO Pôle Emploi/ CREDOC<br />

Entre 2011 et 2014, les intentions de recrutement<br />

sur les ressources de maintenance<br />

se sont axées sur des profils de<br />

techniciens au détriment de profils ouvriers<br />

(notamment ceux en électricité et<br />

en électronique).<br />

Cette tendance fait le lien avec les besoins<br />

exprimés par les décideurs maintenance<br />

qui souhaitent développer la polyvalence<br />

de leur effectifs et qui jugent plus<br />

opportun de recruter des profils BTS/DUT<br />

spécialisés en maintenance industrielle.<br />

Ces derniers, outre un meilleur niveau<br />

de qualification, disposent d’un spectre<br />

de compétences plus large (mécanique,<br />

électricité, électronique,...), plus à même<br />

de contribuer à la rationalisation et l’optimisation<br />

de l’activité maintenance.<br />

Toutefois, et comme en témoigne l’indicateur<br />

sur l’évolution des effectifs de maintenance<br />

du baromètre de l’Observatoire<br />

(0% en 2013), les recrutements en maintenance<br />

dans la période actuelle restent<br />

limités au remplacement du solde naturel<br />

(départs en retraite, départs volontaires,<br />

licenciements pour autre motif qu’économique).<br />

Les industriels tentent de<br />

conserver les compétences internes car<br />

dans les faits, recruter en maintenance, y<br />

compris sur de l’emploi qualifié, reste un<br />

processus complexe.<br />

Dans une période de conjoncture<br />

difficile, le turn-over (départs autres<br />

qu’en retraite) se réduit et limite donc<br />

d’autant plus les intentions de recrutements<br />

(cf. graphique ci-dessous).<br />

Source : Graphique Valouy conseil d’après<br />

données enquête BMO Pôle Emploi/ CREDOC<br />

Jean-Jacques Enrich<br />

Valouy Conseil<br />

jjenrich@valouy.com<br />

PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 14


ACTUALITÉS<br />

produits & technologies<br />

Cas d’application<br />

La surveillance acoustique et vibratoire d’un chantier :<br />

Réglementations, normes et solutions existantes<br />

De par leur nature, les chantiers sont une source de perturbations et de gênes quasiment inévitables pour les riverains<br />

mais également pour les structures environnantes (bâtiments, canalisations souterraines, équipements sensibles…).<br />

Le bruit, les vibrations et les poussières sont autant de pollutions générées par les chantiers et ce, le plus souvent, en<br />

plein cœur des villes et des zones d’habitation. Cet article propose un aperçu des différents textes réglementaires en<br />

vigueur avant de présenter un exemple de surveillance avec les moyens, les objectifs et les résultats obtenus.<br />

Les enjeux de la surveillance<br />

Les niveaux vibratoires engendrés par<br />

certains procédés (démolition à l’explosif,<br />

pose de palplanche par vibrofonçage, utilisation<br />

d’engins vibrants…) peuvent non<br />

seulement gêner les occupants des bâtiments<br />

voisins mais également altérer la<br />

structure même de ces constructions de<br />

sensibilité différente. De son côté, le bruit<br />

reste la principale cause de gêne citée<br />

par les citadins et détériore grandement<br />

l’image ainsi que le déroulement des projets<br />

de construction.<br />

Il est devenu aujourd’hui impensable de<br />

mettre en place un projet de construction<br />

sans auparavant tenter d’estimer les<br />

gênes potentielles. Ceci dans l’optique<br />

de les minimiser par une démarche responsable<br />

et respectueuse du confort des<br />

résidents ainsi que de la sécurité des<br />

structures. La meilleure solution afin de<br />

s’assurer que les objectifs fixés ont été<br />

PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 15


ACTUALITÉS<br />

produits & technologies<br />

Spécial <strong>Maintenance</strong> Expo<br />

remplis et que les niveaux réglementaires<br />

n’ont pas été dépassés, reste la surveillance<br />

en temps réel.<br />

Les textes réglementaires<br />

En France, les niveaux de vibrations générés<br />

dans l’environnement sont réglementés<br />

et les chantiers n’y échappent<br />

pas. Pour les niveaux de bruit, les textes<br />

restent beaucoup plus flous et interprétables.<br />

Dans cette partie sont répertoriées<br />

les différents textes ainsi que les<br />

principales règles fixées.<br />

Article R571-50 du code de l’environnement<br />

(Chantier Infrastructure transport<br />

terrestre) : il impose la rédaction du<br />

dossier « bruit de chantier» par le maitre<br />

d’ouvrage pour les préfets et maires<br />

concernés.<br />

Article R1334-36 du code de la santé publique<br />

(Chantier Bâtiment) : il décrit les<br />

cas où des dispositions pénales prévues<br />

pourront être appliquées<br />

Arrêtés municipaux ou préfectoraux :<br />

Prescription de mesures particulières de<br />

fonctionnement du chantier (accès, horaires,…)<br />

>> Il n’existe pas de texte réglementaire<br />

fixant des valeurs limites admissibles<br />

pour le bruit global émis par les chantiers…<br />

Concernant le engins de chantier :<br />

Arrêté du 22 mai 2006 modifiant l’arrêté<br />

du 18 mars 2002 relatif aux émissions<br />

sonores dans l’environnement des matériels<br />

destinés à être utilisés à l’extérieur<br />

des bâtiments : il fixe le niveau de<br />

puissance acoustique de l’équipement<br />

en fonction de sa puissance en kW (ex :<br />

Groupe électrogène de puissance électrique<br />

>10kW = Niveau admissible de<br />

puissance acoustique de 97 dB)<br />

>>…En revanche, le niveau de bruit des<br />

engins et matériel de chantier est limité.<br />

Concernant la protection des salariés :<br />

Décret n° 2006-892 du 19 juillet 2006<br />

mettant en application la nouvelle directive<br />

européenne 2003/10/CE. Il fixe les<br />

valeurs maximales d’exposition au bruit<br />

des travailleurs.<br />

De manière générale, les seules réelles<br />

limitations fixées par la réglementation<br />

sont liées au niveau de bruit des engins<br />

de chantier et à l’exposition des travailleurs.<br />

Aucun texte national ne fixe un seuil<br />

à respecter pour le confort des riverains.<br />

La prévision du bruit généré par un<br />

chantier<br />

Cette prévision nécessite la connaissance<br />

des niveaux de puissance acoustique<br />

des engins et matériels de chantier<br />

« in situ » (pouvant être déterminé à partir<br />

des données d’homologation).<br />

Les informations suivantes doivent être<br />

disponibles pour mener à bien ce type de<br />

calcul :<br />

• le type et le nombre d’engins ou matériels<br />

utilisés<br />

• les périodes et durée de fonctionnement<br />

• les zones de travail<br />

• les trajectoires éventuelles de déplacement<br />

• l’environnement (topographie, type de<br />

sol, bâtiments, obstacles,…)<br />

Ces études peuvent être réalisées à partir<br />

de logiciels du commerce (IMMI ou<br />

autres) et aussi à l’aide de méthode simplifiées<br />

(CSTB, LRPC de Blois, …)<br />

Les textes en Vibrations<br />

Il existe de nombreuses normes relatives<br />

à la mesure des vibrations suivant leurs<br />

types et leurs origines.<br />

NF ISO 8569 (1996) E90-510 : Vibrations<br />

et chocs mécaniques Mesurage et évaluation<br />

des effets des chocs et des vibrations<br />

sur les équipements sensibles dans<br />

les bâtiments.<br />

NF E90-02 (Juillet 2007) : Vibrations et<br />

chocs mécaniques – Méthode de mesurage<br />

et d’évaluation des réponses des<br />

constructions, des matériels sensibles et<br />

des occupants.<br />

ISO 2631-2 (2003) : Estimation de l’exposition<br />

des individus à des vibrations<br />

globales du corps – Partie 2 = Vibrations<br />

continues et induites par les chocs dans<br />

les bâtiments (1 à 80Hz)<br />

Et les niveaux vibratoires maximum générés<br />

dans l’environnement sont fixés par<br />

la réglementation en vigueur :<br />

La circulaire de 1986 est relative aux<br />

vibrations émises dans l’environnement<br />

par les installations classées pour la protection<br />

de l’environnement.<br />

Comparaison avec les autres pays européens<br />

Il est important de noter que les seuils<br />

vibratoires fixés par la réglementation<br />

française sont uniquement destinés à la<br />

sécurité des structures et non au confort<br />

des habitants.<br />

Cette remarque est la même pour les<br />

principaux textes utilisés en Europe<br />

(Royaume-Uni, Allemagne, Suisse, etc).<br />

Pour trouver une notion de confort, il faut<br />

aller jusqu’en Australie où l’AS2670-2 définit<br />

des seuils de confort diurne et nocturne.<br />

L’observation des différents seuils utilisés<br />

en Europe montre également qu’il n’y a<br />

aucun consensus en termes de valeurs<br />

vibratoires maximales à ne pas dépasser.<br />

(voir graphique). Les valeurs limites ainsi<br />

que les plages de fréquences peuvent<br />

varier de manière considérable suivant le<br />

pays.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 16


Le choix parfait<br />

pour un<br />

résultat parfait<br />

NOUVEAU : Découvrez les vidéos<br />

d’application sur le site mobile du<br />

Guide d’Expert <strong>Maintenance</strong> LOCTITE<br />

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PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 17


ACTUALITÉS<br />

produits & technologies<br />

Spécial <strong>Maintenance</strong> Expo<br />

de points, position, etc.) ainsi que les<br />

seuils à ne pas dépasser.<br />

Comparaison des différents seuils vibratoires fixés en Europe<br />

Le système de Mesure et de Surveillance<br />

source à l’origine d’un<br />

événement audio afin de déterminer la<br />

dépassement.<br />

Seuils acoustiques : Au vu de la proximité<br />

des travaux avec l’Ecole maternelle,<br />

les nuisances sonores ont été limitées à<br />

70dB(A) entre 12h30 et 15h00. En dehors<br />

de cette plage horaire, ainsi que les mercredis<br />

et pendant les vacances scolaires,<br />

la contrainte était montée à 90dB(A). Ce<br />

niveau maximal est imposé par le CCTP<br />

et basé sur le respect de l’Arrêté du 22<br />

mai 2006 relatif à la limitation du niveau<br />

de bruit généré par les engins de chantier.<br />

De plus, les horaires du chantier ont<br />

été limités à 8h00-18h00 et du lundi au<br />

vendredi afin de réduire la gêne.<br />

La mise en place d’une surveillance efficace<br />

repose sur deux éléments primordiaux<br />

:<br />

• Un matériel de mesure totalement autonome,<br />

adapté et fiable<br />

• Un suivi en temps réel à distance par<br />

des experts, disponibles et dédiés<br />

Nous sommes équipés d’un système<br />

intégrant les principaux textes réglementaires,<br />

leader dans son domaine et<br />

totalement dédié à la surveillance d’infrastructures.<br />

Il permet de coupler des<br />

mesures de grandeurs variées à partir<br />

de la même centrale de traitement : bruit,<br />

vibrations, déflagrations, fissurations,<br />

pressions interstitielles, poussières, etc.<br />

Les capteurs sont simplement câblés en<br />

série et numérisent les signaux avant de<br />

les transmettre à la centrale de communication.<br />

Le système, parfaitement<br />

autonome,<br />

communique grâce<br />

à une carte SIM<br />

intégrée, toutes les<br />

données mesurées,<br />

directement sur un<br />

serveur distant et<br />

sécurisé. Ces résultats sont alors stockés<br />

pendant vingt ans et accessibles depuis<br />

n’importe où via une interface web. Il<br />

est alors possible d’observer l’évolution<br />

d’un niveau de vibrations et d’écouter un<br />

Le paramétrage des normes de mesure,<br />

des seuils d’alerte ainsi que l’intervalle<br />

de temps entre les enregistrements sont<br />

autant de paramètres modifiables à distance<br />

et en temps réel.<br />

Les déplacements de nos opérateurs sur<br />

le site à surveiller sont limités à l’installation<br />

du système, à sa calibration et à son<br />

entretien. Mais grâce au système, la surveillance<br />

du site est totale et ininterrompue.<br />

Enfin, le système permet d’alerter<br />

automatiquement toutes les personnes<br />

concernées.<br />

Étude de cas<br />

Nous avons travaillé sur un chantier de<br />

démolition et reconstruction d’une rampe<br />

de parking en plein cœur de Paris. Ce<br />

chantier est l’exemple typique du projet<br />

où la surveillance vibro-acoustique est<br />

à la fois indispensable et imposée par le<br />

CCTP.<br />

En effet, les travaux intervenaient au sein<br />

d’un secteur dense en habitations mais<br />

également à proximité d’une école maternelle<br />

et d’un centre médical. L’attention<br />

était donc portée à la fois sur le bruit pour<br />

respecter le confort des personnes et sur<br />

la vibration pour la sécurité des structures<br />

alentours.<br />

Notre prestation a commencé en amont<br />

des travaux, afin de définir le système de<br />

surveillance à mettre en place (nombre<br />

Seuils vibratoires: Respect des seuils<br />

vibratoires fixés par la circulaire de 1986<br />

(seuils « constructions résistantes »)<br />

Suite à une visite sur site afin d’établir un<br />

état des lieux des structures (observation<br />

des bâtiments en place, recherche et repérage<br />

des fissurations…), nous avons<br />

déterminé la position idéale du point de<br />

mesure.<br />

Un géophone triaxial a été fixé sur les<br />

fondations du bâtiment le plus proche<br />

(centre médical), et le sonomètre a été<br />

installé en façade de ce même bâtiment<br />

au niveau du 1er étage (bureau exposé<br />

le plus proche du chantier). Voir la photo<br />

qui suit.<br />

Photos des points de mesure (à gauche : sonomètre<br />

– à droite : géophone triaxial)<br />

Le système que nous utilisons permet<br />

de câbler des capteurs différents sur une<br />

même centrale d’acquisition. Les capteurs<br />

sont reliés à la centrale qui émet<br />

directement les valeurs mesurées par<br />

GPRS jusqu’à un serveur sécurisé (voir<br />

Illustration 2). Un gyrophare a été installé<br />

PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 18


ACTUALITÉS<br />

produits & technologies<br />

Vue de l’interface Live avec évolution des<br />

niveaux et comparaison aux seuils<br />

sur site, à la vue du chef de chantier afin<br />

de l’avertir directement en cas de dépassement<br />

des seuils fixés. Ce dispositif était<br />

couplé à l’envoi automatique de SMS.<br />

Ainsi, le responsable du chantier peut<br />

être au courant en temps réel des éventuels<br />

événements se passant sur son site<br />

et agir sans délai. Pour l’aspect gestion<br />

du système et maintenance, le système<br />

envoie également des messages automatiques<br />

en cas de problème technique<br />

(perte de signal d’un capteur, batterie<br />

faible, problème de réseau…).<br />

Nous avons ouvert une plateforme Internet<br />

(Voir graphique suivant) sur laquelle<br />

le client avait accès à l’évolution des niveaux<br />

de bruit et de vibration, ainsi qu’à<br />

la liste de tous les événements dépassant<br />

les seuils. La transparence est totale<br />

et l’accès à cette plateforme peut, par<br />

exemple, être donné aux riverains ou à<br />

des associations le demandant.<br />

Cet enregistrement des évènements permet<br />

la réécoute des échantillons à distance<br />

afin de déterminer la source incriminée.<br />

Cette option est capitale puisqu’en<br />

cas de litige, un enregistrement audio<br />

peut être pris en compte dans le cadre<br />

d’une procédure juridique.<br />

Pendant toute la durée de ce chantier,<br />

un rapport hebdomadaire a été envoyé<br />

au chef de chantier et comprenait les niveaux<br />

mesurés sur le site au cours de la<br />

semaine passée. Tous les événements<br />

dépassant les seuils étaient analysés et<br />

des préconisations d’amélioration étaient<br />

faites (déplacement d’un groupe électrogène,<br />

respect des horaires, etc.).<br />

Le graphique suivant présente l’évolution<br />

du niveau de bruit sur une semaine comparée<br />

aux seuils fixés.<br />

Grâce à ce système, nous avons pu prouver<br />

que les seuils de vibrations n’ont pas été excédés<br />

au niveau de la structure du bâtiment<br />

voisin pendant toute la durée du chantier.<br />

La gêne sonore a également été minimisée<br />

grâce à l’analyse des mesures et à la réactivité<br />

offerte par le système.<br />

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PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 19


Technologie<br />

Analyse<br />

Des automatismes au secours d’un parc de machines<br />

vieillissant<br />

La disponibilité des moyens de production est aujourd’hui une priorité dans tous les secteurs d’activités. Mais le niveau<br />

d’automatisation augmentant, il devient difficile pour les industriels – dans l’impossibilité pour la plupart d’investir<br />

dans une nouvelle machine – d’assurer comme il se doit la maintenance de ces systèmes devenus de plus en plus<br />

complexes et délicats à réparer. Pour autant, ils ne doivent en aucun cas négliger le suivi et la maintenance préventive<br />

de leurs installations. Des solutions existent, allant de l’inspection au retrofit, en passant par la mise en conformité,<br />

l’entretien et le dépannage rapide des installations industrielles.<br />

Une maintenance suivie d’un parc<br />

machines permet d’anticiper les<br />

problèmes les plus courants et d’éviter<br />

les temps d’arrêts imprévus. Or, de<br />

en plus en plus – même si la France se<br />

démarque toujours par l’âge avancé de<br />

son outil de production – les moyens de<br />

sont complexes et se distinguent par un<br />

degré d’automatisation important. Il est<br />

donc essentiel de renforcer le suivi et les<br />

contrôles périodiques des machines-outils<br />

afin de les utiliser dans les meilleures<br />

conditions de fonctionnement. Car les<br />

commandes numériques apportent plus<br />

de convivialité à l’utilisateur, leur fonctionnement<br />

n’est pas aussi simple.<br />

Ce suivi peut prendre la forme d’une surveillance<br />

et d’un diagnostic à distance,<br />

une solution qui se présente souvent<br />

comme une alternative moins coûteuse<br />

à la disponibilité des installations. Sous<br />

forme de contrat de services à distance,<br />

des sociétés comme VPM Automation<br />

<strong>Maintenance</strong> proposent à travers des<br />

packs multi-niveaux de surveiller les installations,<br />

d’analyser et de diagnostiquer<br />

leurs défaillances et les écarts de fonctionnement.<br />

Un parc français de machines vieillissant<br />

Ce n’est pas une surprise, avec une<br />

croissance industrielle en berne et un niveau<br />

d’investissement dans l’outil de production<br />

au plus bas, le parc de machines<br />

des entreprises françaises (d’environ 17<br />

ans contre 9 ans en Allemagne) affiche<br />

des records de longévité ! Naturellement<br />

moins performantes que des machines<br />

modernes, elles présentent également<br />

des risques en termes de qualité de<br />

Développement de pages Interaction Homme-Machine (IHM)<br />

© VPM Automation<br />

pièces finies dues (rugosité, défaut géométrique,<br />

surface vibrée, impacts…) notamment<br />

aux phénomènes de vibration, à<br />

la cinématique défaillante ou à des désalignement<br />

d’arbre par exemple. Dans ce<br />

cas, il est utile de procéder à un contrôle<br />

géométrique, à l’optimisation des asservissements<br />

ou encore à de l’analyse<br />

vibratoire, à mener un diagnostic des<br />

matériels de mesure, avoir recours à des<br />

solutions de thermographie etc.<br />

Outre des temps d’usinage importants<br />

et une mauvaise qualité de pièces finie,<br />

ces machines anciennes présentent également<br />

des arrêts plus fréquents, des<br />

Automates : exemples de mise en conformité et de retrofit<br />

VPM Automation se démontre a réalisé plusieurs<br />

projets de mise en conformité. L’un<br />

d’entre eux porte sur une machine d’usinage<br />

pour Aubert & Duval mené en partenariat<br />

avec la société Lavayssiere (Capdenac<br />

Gare), présidée par Hervé Humilière et en<br />

charge de la partie carénage. Autre exemple,<br />

au printemps de cette année, VPM Automation<br />

le retrofit entier de la fraiseuse Deckel<br />

FP3CC à commande numérique de la société<br />

HAM France (filiale du groupe allemand<br />

HAM) et située à Peillonnex (Haute-Savoie).<br />

Le retrofit de cette machine consiste à la remise<br />

« clé en main » de la machine Deckel<br />

FP3CC de l’étude, la fourniture, l’installation,<br />

le câblage, la mise en route en passant par<br />

la mise au point des équipements électriques<br />

nécessaires au pilotage des axes. La<br />

partie électrique a, elle aussi, été concernée<br />

par le retrofit machine… De la rénovation de<br />

l’armoire électrique à la fourniture de tous<br />

les équipements électriques du pupitre de<br />

commande de la machine en passant par<br />

le câblage électrique, VPM Automation a<br />

modifié tous les éléments électriques de<br />

la Deckel FP 3CC pour en faire une machine<br />

rénovée en totalité.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 20


PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 21


Technologie<br />

consommations plus élevées mais également<br />

des risques ; et sur ce point, des<br />

mises en conformité s’imposent, quel que<br />

soit l’âge de la machine. Les directives et<br />

les normes évoluant, il est important de<br />

conserver un outil de production en parfaite<br />

conformité avec la réglementation<br />

en vigueur ou tout simplement de mener<br />

un audit sur la sécurité fonctionnelle et<br />

d’entreprendre des améliorations si une<br />

installation présente un risque pour les<br />

utilisateurs. « Les problèmes d’investissement<br />

dans les machines neuves peuvent<br />

être compensés par du retrofit ; ce retrofit<br />

peut être partiel, en intervenant uniquement<br />

sur la partie programmation, ou total,<br />

indique le président de la société VPM<br />

Automation, Vincent Pradalier. Cette solution<br />

sera toujours moins onéreuse que<br />

l’achat d’une nouvelle machine ».<br />

Développement de pages Interaction Homme-Machine (IHM)<br />

© VPM Automation<br />

L’activité de VPM Automation consiste à<br />

fournir des prestations de service et de<br />

sous-traitance en automatisme industriel<br />

et électrotechnique sur les machines-outils,<br />

les machines spéciales et les systèmes<br />

automatisés. Créée en 2012 par<br />

son actuel président (lequel a acquis une<br />

grande expérience en machine-outil et en<br />

programmation de CN après avoir passé<br />

l’essentiel de sa carrière chez Forest-Liné),<br />

l’entreprise mène des pré-études,<br />

des études et réalise de la programmation,<br />

des armoires et des coffrets, installe<br />

le câblage et procède à la mise en service,<br />

l’optimisation, les réglages et les<br />

essais des machines, ainsi que les opérations<br />

de maintenance et de dépannage<br />

sans oublier le volet formation ; en effet,<br />

s’adressant certes aux constructeurs de<br />

machines-outils et aux intégrateurs, VPM<br />

Automation a également pour clients bon<br />

nombre d’utilisateurs de machines qui<br />

doivent se former aux commandes numériques<br />

et aux évolutions technologiques.<br />

Des moyens de production très hétéroclites<br />

Un parc de machines pose de multiples<br />

problèmes aux industriels. Bien souvent,<br />

Développement de pages Interaction Homme-Machine (IHM)<br />

© VPM Automation<br />

le parc est composé d’installations aux<br />

éléments bien disparates, de marques<br />

différentes. Cette disparité complique<br />

inévitablement les interventions lorsqu’une<br />

panne apparaît dans la mesure<br />

où les technologies diffèrent et exigent<br />

des compétences plus larges. De plus,<br />

l’entreprise doit faire appel à des services<br />

après-vente différents ; la tâche<br />

se complique donc lorsqu’elle a à faire à<br />

plusieurs constructeurs différents. « Bien<br />

souvent, les entreprises font appel au<br />

service après-vente des constructeurs<br />

et des intégrateurs, ce qui accroît leur<br />

dépendance vis-à-vis d’eux. Ils viennent<br />

à en perdre la maîtrise de leurs équipements.<br />

Enfin, cela représente un coût non<br />

négligeable sans compter que la réactivité<br />

de certains SAV laisse à désirer. À<br />

cela s’ajoutent la barrière de la langue<br />

lorsque le service se situe à l’étranger<br />

– en Allemagne le plus souvent – et les<br />

délais de livraison en cas d’indisponibilité<br />

des pièces détachées et de rechange,<br />

lesquels peuvent atteindre, dans certains<br />

cas, quinze jours ».<br />

Une présence des automatismes qui a<br />

explosé<br />

Machine d’usinage Titan 201 Comparaison avant/après la mise en conformité<br />

de la passerelle et ouverture des portes © VPM Automation<br />

L’autre problème souvent rencontré par<br />

les industriels réside dans la complexité<br />

des systèmes mécaniques, aujourd’hui<br />

gérés par des automates de plus en plus<br />

nombreux et dont l’accès et la réparation<br />

est bien souvent hors d’atteinte des ateliers<br />

de maintenance ; en somme, à part<br />

PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 22


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PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 23


Technologie<br />

Deckel après retrofit<br />

© VPM Automation<br />

contacter le SAV du constructeur ou remplacer<br />

un composant, il n’y a pas grand<br />

chose à faire. Vincent Pradalier tempère :<br />

« Ces quinze dernières années ont vu la<br />

part des automatismes électroniques littéralement<br />

exploser. Cela a provoqué des<br />

problèmes de maintenance mais aussi –<br />

il ne faut pas l’oublier – des avantages<br />

considérables en termes de simplicité et<br />

de gains de temps de réglages ont compensé<br />

pas mal de choses. De plus, les<br />

automatismes ont suivi les nombreuses<br />

évolutions liées à l’informatique, en particulier<br />

en matière de rapidité d’exécution,<br />

d’ergonomie et de facilité d’utilisation ».<br />

Sans compter que les interfaces<br />

homme-machine sont désormais bien<br />

plus orientées vers les problématiques<br />

de maintenance, en particulier au niveau<br />

du suivi de la machine et de ses évolutions<br />

grâce à l’utilisation d’oscilloscopes<br />

intégrés chargés d’établir des relevés<br />

de puissance des moteurs. Des outils<br />

existent également pour la maintenance<br />

préventive de manière à pouvoir détecter<br />

les éventuelles dégradations de composantes<br />

des installations industrielles.<br />

Toutefois, des freins se posent à l’automatisation<br />

totale des équipements industriels,<br />

au premier rang desquels la durée<br />

de vie du matériel, variant entre dix et<br />

quinze ans (mise à part certains matériels<br />

japonais, beaucoup plus pérennes dans<br />

Pupitre Siemens Avant : Pupitre MMC103 /<br />

Après : Pupitre PCU50.5 – OP015<br />

© VPM Automation<br />

le temps grâce à leur qualité mais aussi<br />

à leur compatibilité avec des composants<br />

de marques différentes) et beaucoup plus<br />

enclin aux problèmes d’obsolescence ;<br />

« ainsi, le matériel intégré il y a dix ans,<br />

s’il n’est pas encore bon à être remplacé<br />

ou même réparer, risque en revanche<br />

d’être complètement dépassé, et donc<br />

peu performant par rapport aux technologies<br />

plus récentes et surtout moins<br />

facile à utiliser pour les opérateurs nouvellement<br />

arrivés dans l’atelier », avertit<br />

Vincent Pradalier. Ainsi, placer un oscilloscope<br />

sur une machine pour établir des<br />

relevés, qualifier l’état d’un équipement<br />

et mettre en place un outil de suivi périodique<br />

sont des tâches devenues désormais<br />

très simples : par exemple, afin de<br />

procéder à des relevés sur le moteur, on<br />

installe l’outil sur un axe, on effectue une<br />

course aller-retour et on obtient toutes les<br />

indications nécessaires sur la cinématique<br />

de la machine, l’état des roulements<br />

Armoire électrique Deckel après retrofit<br />

© VPM Automation<br />

et le comportement dynamique de l’ensemble<br />

de l’équipement. « C’est simple et<br />

rapide – il faut moins d’une demi-journée<br />

pour un technicien de maintenance pour<br />

tracer l’état de la machine – mais cette<br />

vision des choses demeure encore trop<br />

peu prise en compte », regrette Vincent<br />

Pradalier.<br />

La consommation d’énergie au cœur<br />

des préoccupations<br />

Les automates ne trouvent pas seulement<br />

leur raison d’être dans les performances<br />

de la machine et de sa commande<br />

numérique, mais aussi dans les<br />

économies d’énergie, sujet qui devient<br />

aujourd’hui de plus en plus préoccupant,<br />

en particulier sur les sites de production<br />

où les consommations représentent<br />

parfois jusqu’à 70% des coûts d’exploitation<br />

du parc de machines (à plus forte<br />

raison lorsque celui-ci atteint un âge ca-<br />

Mise en sécurité : ajout d’un nouveau<br />

coffret pour implantation de l’automate de<br />

sécurité Pilz © VPM Automation<br />

nonique !). Si cette question fait encore<br />

peu l’objet d’installation de solutions<br />

destinées à réduire les consommations<br />

d’énergie, des automates permettent<br />

pourtant d’éviter des équipements lorsqu’ils<br />

n’en ont pas besoin. Par exemple,<br />

après une heure sans avoir été utilisée,<br />

un automate programmé permet de<br />

mettre en veille la machine. Sur les machines<br />

anciennes, les économies d’énergie<br />

bénéficient de moins de considération<br />

; or ce sont elles qui consomment le<br />

plus. Et des solutions existent également,<br />

en particulier au niveau des dispositifs de<br />

veille. « L’important pour une machine,<br />

c’est de rester en température, d’où la<br />

nécessité d’une remise en température<br />

automatique et rapide avant le redémarrage<br />

». D’autres équipements permettent<br />

à leur tour de réduire les consommation,<br />

tels que les variateurs et certains composants<br />

électriques montés sur les moteurs<br />

de dernière génération.<br />

Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 24


4 au 7 novembre 2014 > Paris Nord Villepinte<br />

9 e<br />

édition<br />

www.maintenance-expo.com<br />

> Travaux de maintenance > Fourniture de produits et outillages > Lubrification > Fabricants et<br />

loueurs de matériels > Logistique et manutention > GMAO > TMAO > EAM > Aides au diagnostic<br />

> NTIC > Traçabilité > Outils de mobilité > Énergies et utilités > Sécurité au travail > Contrôle ><br />

Qualification > Hygiène, santé > Ingénierie, conseil > Formation > Documentation technique<br />

Ils ont visité <strong>Maintenance</strong> Expo 2013 : 3M, ABB France, Aéroports de Paris, Air France Industrie, Air liquide engineering,<br />

Alstom, ArcelorMittal, Axima GDF Suez, Bouygues Telecom, Cadbury, Carbone Lorraine, Cegelec, Chanel, Chronopost international, Club Med Gym,<br />

Dalkia France, Disneyland Paris, EDF R&D, Faurecia, France Telecom, Galeries Lafayette, Henkel France, Hôpital Cochin, Hutchinson France,<br />

INRS, Johnson & Johnson, Lafarge, Mairie de Paris, Manoir Industries, Ministère de la Défense, Poclain Hydrolics, PSA, Renault, Rolex, Saint-Gobain<br />

Sekurit France, Sanofi Aventis, Service des achats de l’Etat, Siemens, SNCF, Sodexo, Thales Air System, Total Petrochemicals, Veolia Eau…<br />

Simultanément :<br />

PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 25<br />

4<br />

Lexitis - Illustrations : David Marchal-Bubaone – PaulPaladin/istockphoto


Technologie<br />

Cas d’application<br />

Opter pour des solutions d’accès à distance<br />

Les besoins de bon nombre d’entreprises dans le secteur de l’eau et de l’hydroélectricité d’automatiser la surveillance<br />

des équipements et leurs interventions de maintenance se font de plus en plus sentir. C’est le cas de JM Automatismes,<br />

une société d’installation de microcentrales hydroélectriques fondée il y a dix ans par Jean-Michel Chanavat,<br />

propriétaire et gérant de l’entreprise. Mais pour assurer le bon fonctionnement de ses installations, JM Automatismes<br />

a décidé de se doter d’une solution d’accès à distance, laquelle semble assurer une plus-value à la fois pour le client<br />

et pour l’installateur…<br />

Titulaire d’un DUT en génie électrique,<br />

Jean-Michel Chanavat travaille depuis<br />

près de vingt-cinq ans dans le secteur<br />

de l’automatisation. « Avant de lancer ma<br />

propre société, j’avais déjà eu l’occasion<br />

d’utiliser des modules de télégestion et<br />

j’avais donc pu constater toute leur utilité<br />

pour accéder à distance à un automate,<br />

raconte-t-il. Je me suis rapidement rendu<br />

compte qu’un accès à distance aux centrales<br />

que nous installions constituerait<br />

une plus-value importante pour le client et<br />

pour mon entreprise ». Plus précisément,<br />

les clients de JM Automatismes sont,<br />

pour la grande majorité d’entre eux des<br />

particuliers investissant dans de petites<br />

centrales hydroélectriques (d’une puissance<br />

inférieure à1 mégawatt), ceux-ci<br />

revendent l’électricité ainsi produite à un<br />

opérateur tel qu’EDF.<br />

Jean-Michel Chanavat s’est donc mis à<br />

la recherche d’une solution fiable mais<br />

aussi facile à mettre en œuvre. C’est ainsi<br />

qu’il entre en contact avec la société<br />

eWON, spécialisée dans la télémaintenance<br />

et le développement de routeurs<br />

et de routeurs VPN pour l’industrie ainsi<br />

que des passerelles industrielles. « L’environnement<br />

géographique de ces microcentrales,<br />

souvent dans des régions<br />

très vallonnées ou un peu perdues, rend<br />

leur accès parfois compliqué. Or, en cas<br />

de problème par exemple, il nous faut<br />

pouvoir intervenir rapidement. » Comme<br />

les solutions du fournisseur avaient, à la<br />

connaissance du fondateur de JM Automatismes,<br />

déjà largement fait leur preuve<br />

Vue de l’armoire de commande d’une microcentrale hydroélectrique installée<br />

par JM Automatismes<br />

Les microcentrales sont installées dans des endroits reculés...et parfois très bucoliques<br />

dans des conditions difficiles. Elles sont<br />

notamment présentes sur des éoliennes<br />

offshores dans des endroits très reculés<br />

au large des côtes canadiennes ou indonésiennes<br />

ou dans des centrales d’épuration<br />

des eaux.<br />

Gains de temps<br />

S’il ne peut pas donner un chiffre précis<br />

quant aux gains financiers réalisés grâce<br />

à l’utilisation des solutions de télégestion,<br />

Jean-Michel Chanavat pointe par contre<br />

avec enthousiasme le gain de temps.<br />

« Actuellement, nous tournons à environ<br />

cinq ou six installations par an alors<br />

qu’avant l’utilisation de nos actuelles solutions<br />

hardware et software, nous étions<br />

limités à deux par an ». Outre ces gains<br />

de temps, lesquels concernent aussi<br />

bien la surveillance de la production que<br />

le domaine des interventions en cas de<br />

défaillance, les bénéfices de ce type de<br />

solutions de gestion à distance résident<br />

dans la possibilité de procéder à une régulation<br />

du niveau d’eau à distance, mais<br />

aussi à une prise de contrôleà distance<br />

de mini caméras et, comme évoqué pré-<br />

PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 26


Technologie<br />

cédemment, à une mise en service allant<br />

jusqu’à six installations par an.<br />

Ne travaillant exclusivement qu’avec des<br />

automates de Schneider Electric, JM<br />

Automatismes profite aujourd’hui d’une<br />

facilité d’utilisation et d’une rapidité dans<br />

les échanges d’informations avec les automates.<br />

Les solutions utilisées (du fabricant<br />

eWON) sont basées sur des standards<br />

ouverts, elles se connectent donc<br />

facilement avec différents types d’automates.<br />

« Nous travaillons avec des TSX<br />

Premium et des M340, des automates de<br />

Schneider Electric. Il nous fallait donc impérativement<br />

une solution compatible. »<br />

Pour se connecter à distance, JM Automatismes<br />

a recours à Talk2M. « Cela<br />

nous permet d’assurer la télémaintenance<br />

des automates en utilisant l’atelier<br />

logiciel SoMachine mais aussi de prendre<br />

le contrôle de mini caméras qui sont couplées<br />

à certaines centrales. »<br />

Facilité d’installation<br />

« Aujourd’hui, notre technicien se<br />

connecte quasiment instantanément<br />

à l’automate distant. En quelques secondes,<br />

il est virtuellement à côté dela<br />

machine alors qu’il lui faudrait au bas mot<br />

deux heures pour se rendre sur place,<br />

explique Jean-Michel Chanavat. Pour<br />

JM Automatismes, cette rapidité d’accès<br />

à l’automate n’est pas uniquement intéressante<br />

dans le cas d’une panne ; nous<br />

pouvons en effet, par exemple, assurer<br />

depuis le bureau une fonction très importante<br />

pour le bon fonctionnement quotidien<br />

de nos centrales, à savoir réguler le<br />

niveau de l’eau ».<br />

Et d’ajouter : « Les solutions à distance<br />

constituent le produit qu’il fallait à notre<br />

société. Une PME comme la mienne ne<br />

peut se permettre d’avoir des spécialistes<br />

IT en interne pour implémenter des solutions<br />

hardware et logicielles compliquées,<br />

la simplicité et la facilité de mise en œuvre<br />

est pour nous essentielle. »<br />

Le futur avec la 3G<br />

JM automatismes a, à ce jour, déjà installé<br />

une soixantaine de centrales hydroélectriques<br />

équipées des technologies<br />

d’accès à distance. « Actuellement, nous<br />

tournons à environ cinq ou six installations<br />

par an alors qu’avant l’utilisation des<br />

solutions actuelles hardware et software,<br />

nous étions limités à deux par an puisque<br />

les conditions météorologiques nous obligeaient<br />

à faire le point et la mise en action<br />

des centrales juste à la fin de l’été vers<br />

septembre ou octobre. Ce n’est plus le<br />

cas aujourd’hui. »<br />

Et à l’avenir ? « Certains sites sur lesquels<br />

nous implantons nos centrales<br />

sont très mal reliés au réseau filaire et<br />

la connexion wifi est compliquée, nous<br />

pourrions dès lors être intéressés par les<br />

possibilités offertes par notre fournisseur<br />

en matière de connexion 3G. »<br />

PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 27


Technologie<br />

Panorama des technologies<br />

Deux nouvelles solutions de diagnostic<br />

et d'analyse à distance<br />

Siemens vient de lancer deux nouvelles solutions de data driven services. La première, Online Condition Monitoring,<br />

permet d'anticiper la panne et de programmer une intervention adaptée au moment optimal pour éviter tout risque<br />

d'arrêt de l'usine. La seconde solution, Energy Analytics, est un outil permettant d'identifier de nouveaux potentiels<br />

d'économies et de réduire les consommations énergétiques des installations.<br />

Au cœur de la dynamique Industrie 4.0,<br />

Siemens a mis au point un service à<br />

distance de maintenance préventive permettant<br />

d'éviter la panne et donc le risque<br />

d'arrêt de l'usine. « Online Condition Monitoring<br />

» relie l'installation industrielle<br />

à un serveur, récupère les informations<br />

terrains pour ensuite les transmettre aux<br />

équipes Siemens pour analyse. En fonction<br />

des résultats, l'exploitant est alerté de<br />

la nécessité d'intervenir avant la panne,<br />

et peut ainsi anticiper. Si le risque est trop<br />

élevé, les équipes Siemens déclenchent<br />

automatiquement l'intervention d'un technicien.Ce<br />

service entièrement connecté<br />

répond également aux besoins d’efficacité<br />

des installations dans le but d'améliorer<br />

le process et les flux. Les résultats<br />

des analyses, mis en corrélation avec<br />

l'ensemble du process, et reportés aux<br />

exploitants, permettent de réajuster les<br />

données et/ou paramétrages afin d'optimiser<br />

par exemple les flux de production.<br />

Du sur-mesure pour le traitement des<br />

données énergétiques<br />

« Energy Box » depuis le site permet<br />

d'acquérir et de remonter dans une base<br />

de données, de façon sécurisée, toutes<br />

les informations nécessaires afin d'en<br />

effectuer les analyses et d'obtenir un<br />

rapport, du plus simple au plus complet,<br />

en fonction du choix du client. Ainsi, l'exploitant<br />

peut consulter en ligne les données,<br />

en obtenir un premier rapport pour<br />

une exploitation interne, juger de l'évolution<br />

en temps réel, obtenir une analyse<br />

des consommations autour des pics ou<br />

lorsque la production est à l'arrêt avec des<br />

conseils d’amélioration. Une plateforme<br />

Energy Analytics dédiée permet à tout<br />

moment aux exploitants de se connecter<br />

pour obtenir les rapports ou analyses déterminés<br />

: les gains potentiels niveau site,<br />

niveau opérationnel et niveau terrain, un<br />

rapport mensuel de management, des<br />

modules de comparaison de profil de<br />

charge ou de répartition de coûts énergétiques<br />

ou encore une analyse non-productive,<br />

pour l'optimisation des charges<br />

ou des achats énergétiques.<br />

Un automate pour sécuriser les opérations<br />

sur un laminoir à froid<br />

Sandvik Materials Technology a procédé à une mise à niveau de sécurité pour laminoir d’inox sur son site de Sandviken<br />

(Suède). L’entreprise nordique a fait appel à l’automate programmable de sécurité ABB AC500-S dans le but<br />

d’apporter davantage de protection pour ses opérateurs.<br />

Le laminoir à froid de Sandvik a déjà<br />

été mis à niveau plusieurs fois. Les<br />

modifications récentes portent sur l’ajout<br />

de servomoteurs et d’un nouveau système<br />

de contrôle-commande utilisant<br />

l’automate programmable standard ABB<br />

AC500, ainsi que des pupitres tactile.<br />

La dernière mise à niveau ajoute des<br />

modules de sécurité ABB AC500-S au<br />

système de commande de la machine.<br />

Ceci permet d’améliorer la sécurité de<br />

ce laminoir de 20 m de long, avec une<br />

architecture en réseau utilisant le protocole<br />

PROFIsafe sur PROFINET. Avec<br />

l’organisation sectorielle du laminoir,<br />

chaque élément de la machine reste opérationnel<br />

lorsqu’un opérateur accède une<br />

autre zone. Une cinquantaine de voies<br />

d’entrées/sorties (E/S) de l’automate de<br />

sécurité sont utilisées pour l’acquisition<br />

de signaux de barrières immatérielles et<br />

des arrêts d’urgence. Les E/S surveillent<br />

également les pressostats afin de détecter<br />

la mise en pression du circuit hydraulique.<br />

Elles contrôlent également les l’état<br />

des variateurs de vitesse.<br />

Les modules de sécurité sont installés<br />

sur l’API AC500 existant. Cet automate<br />

pilote six moteurs et variateurs asynchrone<br />

ou à courant continu (CC). Les<br />

moteurs CC entraînent les rouleaux et les<br />

moteurs asynchrones règlent leur position<br />

pour obtenir la pression voulue pendant<br />

la mise en forme du feuillard. L’API<br />

est connecté également à quatre pupitres<br />

tactiles de la famille ABB CP600.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 28


Technologie<br />

HMS configure à distance les automates<br />

et les machines<br />

HMS Industrial Networks lance Netbiter<br />

Remote Access, une technologie<br />

capable de fournir instantanément un tunnel<br />

de communication sécurisé avec des<br />

équipements distants, par exemple des<br />

automates et des machines. L'utilisateur<br />

peut ainsi employer le logiciel de configuration<br />

d'automate de son choix, par<br />

exemple Rockwell RSlogix ou Siemens<br />

TIA Portal, comme s'il était connecté à la<br />

machine sur site. Une fonctionnalité qui<br />

permet de prendre immédiatement des<br />

mesures en cas de problème opérationnel<br />

et réduit le besoin de déplacement sur<br />

site.<br />

Un tunnel de communication sécurisé<br />

Avec Netbiter Remote Access, les fabricants<br />

de machines, intégrateurs systèmes,<br />

équipementiers et utilisateurs<br />

finaux peuvent ainsi se connecter instantanément<br />

et en tout lieu aux appareils,<br />

équipements et machines. La solution<br />

fournit un tunnel de communication sécurisé<br />

pour les logiciels PC et permet aux<br />

programmeurs d'automates et aux propriétaires<br />

de machines de configurer, de<br />

reprogrammer et de déboguer un équipement<br />

à distance, en s'épargnant du temps<br />

et des déplacements, tout en améliorant<br />

la qualité du service client.<br />

Principe de fonctionnement<br />

L'utilisateur connecte en premier lieu une<br />

passerelle Netbiter EasyConnect 300 à<br />

l'équipement ou à la machine distante.<br />

Le logiciel Netbiter QuickConnect crée un<br />

tunnel sécurisé vers la passerelle Netbiter<br />

et l'équipement ou la machine à laquelle<br />

elle est connectée. Ensuite, il suffit à l'utilisateur<br />

d'accéder à son logiciel de configuration<br />

habituel (RSLogix ou TIA Portal,<br />

par exemple) pour réaliser les opérations<br />

de configuration ou de débogage normalement<br />

effectuées sur site.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 29


<strong>Maintenance</strong> en production<br />

Entretien<br />

Levage : la priorité donnée<br />

au « couple » sécurité-fiabilité<br />

Les interventions de maintenance des systèmes de levage et des appareils de manutention sont diverses et variées.<br />

Mobiles, ces équipements présentent des problématiques bien particulières comparées aux installations montées sur<br />

des lignes de production. Mais outre les besoins de fiabilité devant assurer la disponibilité du matériel, la sécurité doit<br />

systématiquement être au cœur de toute intervention, comme l’explique Rabah Achemaoui, patron de la maintenance<br />

chez Cofely Endel.<br />

<strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong><br />

Présentez l'activité de Cofely-Endel et<br />

ses champs d'action dans la maintenance<br />

des équipements de manutention<br />

et de levage<br />

Rabah Achemaoui<br />

Filiale de la branche Energie Services du<br />

groupe GDF Suez, Cofely Endel intervient<br />

sur tout le territoire national grâce<br />

à ses 140 implantations de proximité. Intervenant<br />

tout au long du cycle de vie des<br />

installations de nos clients (installation,<br />

rénovation d’équipements en passant<br />

par la maintenance, le transfert jusqu’au<br />

démantèlement des équipements), nous<br />

apportons des solutions globales visant<br />

à améliorer leur performance industrielle.<br />

Cofely Endel est un spécialiste de la<br />

maintenance industrielle et son spectre<br />

de compétences est très large. Ses métiers<br />

historiques sont la mécanique, la<br />

robinetterie, la tuyauterie et le soudage.<br />

Ses compétences ont été enrichies au<br />

fur et à mesure de son développement<br />

technique et commercial par les métiers<br />

suivants : automatisme, électricité, électromécanique,<br />

etc.<br />

Cofely Endel dispose d’une grande expérience<br />

des contrats de maintenance<br />

pluriannuels, et des grands arrêts techniques<br />

qui sollicitent d’importants moyens<br />

humains et matériels. Son effectif est de<br />

6 000 personnes pour un chiffre d’affaires<br />

de près de 700 M€.<br />

Cofely Endel intervient sur tous les sites<br />

industriels et dans tous les secteurs : nucléaire,<br />

pétrochimie, chimie, sidérurgie,<br />

pharmacie, etc. Nous réalisons la maintenance<br />

des équipements de manutention<br />

et de levage et cela sur la majeure partie<br />

des secteurs industriels (Sidérurgie,<br />

énergie, portuaire, etc.). Nous déployons<br />

différentes expertises dans les métiers<br />

suivants : l’automatisme, l’électricité, la<br />

mécanique, l’électromécanique, la chaudronnerie<br />

et le soudage. Les équipements<br />

maintenus par Cofely Endel sont :<br />

Pour le levage :<br />

• les ponts roulants, portiques et semi<br />

portiques,<br />

• les grues portuaires,<br />

• les tables élévatrices,<br />

• les palans, treuils, potences, les accessoires<br />

de levage, etc.<br />

Pour la manutention continue :<br />

• les transporteurs à bande, convoyeurs,<br />

• systèmes de palettisation, etc.<br />

Pour le stockage :<br />

• transtokeurs, chariots transferts, tables<br />

à rouleau, etc.<br />

Cofely Endel intervient également à l’international<br />

sur tous les continents.<br />

Quel est l'état du marché de la manutention<br />

et du levage chez vos clients ?<br />

Quelle place y occupe la sous-traitance<br />

?<br />

Le marché de la maintenance des équipements<br />

de levage et de manutention<br />

dans la zone EU27 a été estimé en 2012<br />

à 10 milliards d’euros (Source Vallouy<br />

d’après FEM). Pour la France on est<br />

autour des 700 millions d’euros avec un<br />

taux de sous-traitance important (plus de<br />

80%) dans l’industrie. Nos clients soustraitent<br />

la maintenance à des sociétés<br />

spécialisées comme Cofely Endel pour<br />

les appareils de levage mais s’appuient<br />

aussi sur les constructeurs, notamment<br />

PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 30


<strong>Maintenance</strong> en production<br />

pour le marché des chariots élévateurs.<br />

Quelles normes encadrent cette question<br />

et qu'imposent-elles aux constructeurs<br />

et aux exploitants d'équipements<br />

industriels, notamment en termes de<br />

sécurité ?<br />

Les normes principalement utilisées sont<br />

les règles FEM (Fédération européenne<br />

de la manutention) pour la construction,<br />

la directive machine 2006/42/CE et le<br />

code du Travail. L'arrêté de mars 2004<br />

précise les points importants relatifs aux<br />

vérifications des appareils et accessoires<br />

de levage. On retrouve la nécessité de<br />

disposer d’un carnet de maintenance qui<br />

permet de tracer toutes les interventions<br />

de maintenance et les contrôles périodiques<br />

obligatoires. Dans le code du Travail,<br />

nous trouvons aussi :<br />

• Art. R233.11.1 pour les vérifications<br />

liées à la mise en service,<br />

• Art. R233.11.2 pour les vérifications<br />

liées à la remise en service,<br />

• Art. R233.11 pour les vérifications générales<br />

périodiques.<br />

Quelles sont les problématiques de<br />

vos clients en la matière ? Et quelles<br />

sont-elles au niveau de l'entretien et de<br />

la maintenance de tels équipements ?<br />

Les problématiques sont très diverses : il<br />

s’agit par exemple d’un pont roulant situé<br />

dans une aciérie (pont process destiné<br />

à la manutention des poches de fonte<br />

et d’acier), d’un portique porte container<br />

situé sur un port (équipement destiné au<br />

déchargement et au chargement des bateaux)<br />

ou d’un pont roulant situé dans un<br />

atelier de maintenance. Néanmoins, on<br />

retrouve tout de même deux éléments<br />

importants : La sécurité et la fiabilité.<br />

Effectivement, les environnements sont<br />

très différents. Dans le premier cas les<br />

équipements sont soumis à des agressions<br />

(flammes, poussières…) et leurs<br />

usages est intense (utilisation en 3X8,<br />

sept jours sur sept avec de lourdes<br />

charges). Dans le second cas, on retrouve<br />

un environnement marin qui accélère<br />

la corrosion mais également un<br />

usage important pour réduire le temps<br />

d’arrêt des bateaux restés à quai. Dans<br />

le dernier cas, les contraintes sont beaucoup<br />

moins importantes car c’est un équipement<br />

de soutien et son indisponibilité<br />

n’impacte pas la production. Cofely Endel<br />

propose à ses clients des contrats à obligations<br />

de résultats à travers des indicateurs<br />

comme :<br />

• a moyenne des temps totaux de réparation<br />

: MTTR,<br />

• la moyenne des temps de bon fonctionnement<br />

: MTBF,<br />

• le taux de réalisation du programme de<br />

maintenance préventive,<br />

• le temps de réponse pour les travaux<br />

demandés,<br />

• le taux de disponibilité et de fiabilité.<br />

Comment les équipes de Cofely-Endel<br />

y répondent-elles ? À travers quelles<br />

démarches et quels moyens technologiques<br />

?<br />

Nous mettons en œuvre une panoplie<br />

d’outils et de méthodes pour garantir à<br />

nos clients la sécurité et la fiabilité de<br />

leurs équipements. Tout d’abord, par la<br />

définition d’un plan de maintenance en<br />

corrélation avec les contraintes de production<br />

puis, ensuite, la définition des<br />

plans d’inspection afin de garantir la sécurité<br />

(freins, accès, fissurations poutres,<br />

câbles de levage…).<br />

Au delà de la réalisation de la maintenance<br />

préventive et corrective, nous proposons<br />

aussi de prendre en charge les<br />

contrôles réglementaires obligatoires.<br />

Nous réalisons aussi l’aide à l’exploitation<br />

notamment sur les équipements portuaires.<br />

Nous mettons en œuvre des moyens<br />

innovants comme les outils de mobilité<br />

pour réaliser les rondes de contrôles sur<br />

des équipements portuaires. Nos techniciens<br />

sont guidés dans la réalisation de<br />

leurs actions et nos clients connaissent<br />

en temps réel l’état des installations.<br />

Nous réalisons aussi des contrôles in situ<br />

des pinces de frein grâce à un outillage<br />

de contrôle permettant d’émettre rapidement<br />

un diagnostic exhaustif.<br />

Nous mettons aussi en œuvre un suivi<br />

rigoureux pour garantir le maintien en<br />

conformité des équipements. La levée<br />

des réserves de l’organisme de contrôle<br />

est réalisée au fil de l’eau pour les observations<br />

mineures. Pour celle nécessitant<br />

des études et des travaux importants<br />

elles sont analysées et chiffrés pour l’intégrer<br />

dans le plan de rénovation ou de<br />

renouvellement de nos clients.<br />

Quels résultats visibles pouvez-vous<br />

nous donner, en particulier au niveau<br />

de la fiabilité des équipements et de la<br />

sécurité ?<br />

Le premier résultat visible est d’avoir 0<br />

accident et 0 incident sur les équipements<br />

que nous maintenons. L’autre point abordé<br />

précédemment est notre capacité à<br />

garantir une disponibilité entre 95 et 98%.<br />

Propos recueillis par Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 31


<strong>Maintenance</strong> en production<br />

Outils<br />

Lancement d’une étude sur la fiabilité<br />

des équipements de levage<br />

Konecranes Lifting Businesses, leader mondial du secteur du levage, vient de faire paraître une étude portant sur la<br />

fiabilité du pont roulant motivée par une analyse approfondie des équipements de levage. L’entreprise partenaire de<br />

nombreux grands acteurs de l’industrie manufacturière et de process, des chantiers navals, des ports et des terminaux,<br />

s’appuie sur une expérience forte dans le domaine des solutions de levage mais également sur les services<br />

déployés pour toutes les marques et tous les modèles d'équipements de levage et de machines-outils.<br />

Konecranes (CA 2013 : 2,1 MD€ et 11<br />

800 collaborateurs) part d’un constat<br />

simple : l’entreprise estime en effet que<br />

si une meilleure connaissance accroît<br />

les performances de l’entreprise, elles<br />

peuvent ainsi atteindre des niveaux plus<br />

élevés. Suivant cette idée, le groupe leader<br />

mondial du Lifting Businesses a ainsi<br />

mis au point une étude de fiabilité du pont<br />

roulant (CRS) offrant une meilleure compréhension<br />

de la sécurité et de l'efficacité<br />

des équipements de levage, et disposant<br />

ainsi d’informations utiles pour prévoir et<br />

contrôler le coût total de possession.<br />

Cette étude de fiabilité fournit une analyse<br />

exhaustive et un rapport complet<br />

pour tous les modèles et marques d’équipements<br />

de levage, il décrit l’état actuel<br />

du pont roulant et sa capacité d’exploitation<br />

courante. En plus, le rapport de CRS<br />

contient les recommandations pour les<br />

actions préconisées pour une utilisation<br />

optimale de l’équipement, en améliorant<br />

sa performance et sa fiabilité.<br />

Disponibilité et évolutivité d’un équipement<br />

De quelle manière les ponts roulants<br />

peuvent-ils opérer plus efficacement, de<br />

façon plus productive et rentable ? Pour<br />

répondre à cette question – et à d’autres<br />

questions encore – le CRS utilise des<br />

méthodes avancées qui fournissent une<br />

Le CRS de Konecranes décrit l’état du pont roulant<br />

© Konecranes<br />

feuille de route technologique fiable, guidant<br />

l’utilisateur vers une performance et<br />

une fiabilité améliorées de son équipement.<br />

Avoir un temps d’avance sur les<br />

réparations spécifiques à effectuer, ou<br />

sur les mises à jour et les modernisations<br />

nécessaires, permet de mettre en<br />

œuvre un plan de modernisation à long<br />

terme et d’obtenir une productivité optimisée,<br />

en minimisant les temps d’arrêt.<br />

Analyse de fiabilité du pont roulant : Le CRS en détail<br />

L’étude de fiabilité du pont roulant nous<br />

apporte une analyse approfondie et fiable,<br />

pour toutes les marques et tous les modèles<br />

d'équipements de levage. Elle intègre<br />

un programme concentré sur l’amélioration<br />

des performances et de la fiabilité des ponts<br />

roulants et de leurs composants. Il est à noter<br />

que les informations récoltées et l’expérience<br />

acquise avec la maintenance de plus<br />

de 400 000 ponts roulants ont aidé Konecranes<br />

à bâtir un rapport final qui fournit un<br />

aperçu du futur du pont roulant. Grâce à son<br />

réseau de maintenance mondial, l’industriel<br />

propose en effet des services de maintenance<br />

et de modernisation spécialisés pour<br />

tous les modèles de ponts roulants industriels.<br />

Ces services peuvent convenir à une<br />

simple unité d'outillage ou bien à l'ensemble<br />

de l’opération, tout en stimulant la productivité<br />

et en augmentant la sécurité des procédés<br />

industriels. Avec plus de six-cents points<br />

de service dans quelque 50 pays, l’entreprise<br />

dispose du plus grand réseau de maintenance<br />

de l’industrie, en fournissant un<br />

service vingt-quatre heures sur vingt-quatre.<br />

Ce qu’il semble important de retenir, c’est<br />

que le CRS implique trois actions principales.<br />

La première consiste en une inspection<br />

détaillée qui identifie les conditions de<br />

départ du pont roulant, avec un accent particulier<br />

sur la sécurité, la productivité, la fiabilité,<br />

la convivialité et la durée de vie nominale<br />

restante. La deuxième action réside dans les<br />

observations du processus, la revue de la<br />

documentation et les entretiens nécessaires<br />

afin d’évaluer les besoins présents et futurs,<br />

l’efficacité des opérations du pont roulant, la<br />

facilité d’utilisation, etc. Enfin, la troisième<br />

et dernière action primordiale concerne la<br />

nécessité d’analyser la conception afin d’obtenir<br />

une image claire de la durée de vie restante<br />

du pont roulant et de ses composants.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 32


<strong>Maintenance</strong> en production<br />

Avec ce plan, les pertes de production<br />

peuvent être anticipées, car le CRS aide<br />

les industriels à éviter les surprises désagréables<br />

issues des arrêts soudains et<br />

les dépenses imprévues pour la substitution<br />

et les réparations de l’équipement.<br />

Autre question que pose l’étude : « un<br />

équipement de levage existant dans<br />

l’atelier est-il adapté aux futurs besoins<br />

de production ? ». Le CRS utilise une<br />

technologie et des méthodes qui analysent<br />

en profondeur l’équipement et découvrent<br />

les problèmes que les inspections<br />

standard n’arrivent pas à détecter.<br />

Le CRS contient les recommandations pour les<br />

actions nécessaires à optimiser l’utilisation de<br />

l’équipement, tout en prolongeant<br />

sa durée de vie © Konecranes<br />

Le CRS est disponible pour toutes les<br />

marques et les modèles d’équipements<br />

de levage © Konecranes<br />

Faire face à ces problèmes en avance,<br />

permet de prévenir les arrêts non planifiés<br />

et d’éviter que les problèmes<br />

qui affectent la sécurité se produisent.<br />

Accélérer la prise de décision<br />

Les résultats du CRS permettent de<br />

prendre des décisions éclairées sur la<br />

façon d’optimiser l’utilisation de l’équipement<br />

et de mettre en œuvre un programme<br />

de modernisation, qui permet<br />

augmenter la disponibilité de l’équipement<br />

et d’améliorer la productivité des<br />

opérations de manutention.<br />

« Dans ce marché, le CRS est un ensemble<br />

de service unique, explique Jean-<br />

Maxime Guhur, directeur général Konecranes<br />

France. L’analyse du pont roulant<br />

est basée sur la technologie avancée de<br />

Konecranes. La conception du pont roulant,<br />

par exemple, est une question complexe,<br />

avec des contraintes historiques,<br />

un spectre de charge et une classification<br />

du pont roulant, mais CRS les livre de façon<br />

étonnante et fournit des conclusions<br />

basées sur les résultats ».<br />

Consortium<br />

<strong>Maintenance</strong> durable et prévisionnelle pour les<br />

équipements de production (1ère partie)*<br />

La maintenance industrielle contribue en grande partie à la compétitivité grâce à la fiabilité et la disponibilité des<br />

équipements de production. Le ratio « coûts de maintenance/valeur ajoutée produit » est même supérieur à 25%,<br />

notamment dans les industries de production continue (secteurs de l’énergie, de la chimie, de l’alimentaire, du ciment<br />

et du papier). Cependant, des composants défectueux ou des dysfonctionnements peuvent entraver l’ensemble de<br />

la production. Le projet SUPREME est porteur de nouveaux outils dynamiques destinés à adapter les stratégies de<br />

maintenance et d’intervention à l’état actuel des composants essentiels des équipements de production. Il propose<br />

également de développer une approche intégrée afin d’optimiser le processus de production et sa consommation<br />

énergétique.<br />

Initié en Septembre 2012, le consortium<br />

SUPREME intègre des acteurs techniques<br />

clés de la maintenance à forte<br />

valeur ajoutée. Ce consortium rassemble<br />

dix partenaires (cf. image ci-contre) ; trois<br />

d’entre eux sont des PME (EC Systems,<br />

Loy & Hutz and Optimive), dont les capacités<br />

en R&D ont rendu possible le<br />

développement de trois modules qui seront<br />

incorporés pour compléter et finaliser<br />

cette approche (Système de Surveillance<br />

d’Etat Intégré, Module de Fiabilité et de<br />

Durabilité, Module de Contrôle Intelligent).<br />

Les travaux de recherche sont menés<br />

par des équipes de l’Institut national polytechnique<br />

de Grenoble (Grenoble INP),<br />

du Centre technique des industries mécaniques<br />

(Cetim), de l’institut Fraunhofer<br />

IPA et de l’Université technique de<br />

Prague (CVUT). Le cas d’application<br />

dans l’industrie du papier est supervisé<br />

par Orloga and Condat (groupe Lecta).<br />

Quant à Cofely Endel, de par son expé-<br />

PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 33


<strong>Maintenance</strong> en production<br />

naires de l’industrie du papier. Cela a<br />

permis de sélectionner un équipement<br />

suffisamment important et pertinent pour<br />

illustrer le fonctionnement des concepts<br />

et des outils SUPREME. L’ensemble de<br />

l’expérience a été définie puis lancée<br />

dans l’usine de papier afin de commencer<br />

à collecter des données de terrain<br />

le plus tôt possible. Dans le cadre de la<br />

phase de dissémination, le premier module<br />

en e-learning a été mis en ligne pour<br />

présenter les enjeux de la maintenance<br />

prévisionnelle.<br />

Contrairement à la maintenance corrective<br />

et à la maintenance systématique, la<br />

maintenance prévisionnelle se fonde sur<br />

l’observation, la mesure de l’état d’une<br />

machine et la planification de la maintenance<br />

dès qu’une défaillance est détectée.<br />

Il ne s’agit pas seulement de créer des<br />

alarmes qui se déclenchent une fois le<br />

palier franchi, mais aussi d’être capable<br />

de réaliser des prévisions justes de la vitesse<br />

de dégradation du bien.<br />

Le modèle de référence SUPREME<br />

Ce modèle explique dans les grandes<br />

Présentation de SUPREME<br />

rience dans la maintenance, elle veillera<br />

à ce que les nouveaux développements<br />

puissent être appliqués dans divers secteurs<br />

industriels.<br />

Ce projet a pour principaux objectifs de :<br />

• Développer et utiliser un traitement des<br />

signaux et des données plus avancé, dédié<br />

à la maintenance prévisionnelle et à<br />

la réduction de la consommation énergétique<br />

• Améliorer et développer de nouveaux<br />

outils de maintenance<br />

• Implanter ces outils au sein d’une industrie<br />

pilote (industrie du papier).<br />

Au cours de la première année de vie du<br />

projet, plusieurs résultats ont déjà été obtenus.<br />

L’une des premières étapes était<br />

de développer le Modèle de Référence<br />

SUPREME, sur lequel repose l’ensemble<br />

du système SUPREME avec ses modules.<br />

Il structure et définit les concepts,<br />

la sémantique et les relations majeures<br />

au sein du système SUPREME. De plus,<br />

il est destiné à servir de base aux implantations.<br />

En parallèle, le cahier des charges pour<br />

la plateforme de test du projet a été réalisé<br />

à l’aide de l’expérience des parte-<br />

La maintenance prévisionnelle<br />

Selon le standard européen EN 13306,<br />

la maintenance prévisionnelle est ”une<br />

maintenance conditionnelle exécutée<br />

en suivant les prévisions extrapolées de<br />

l’analyse répétée ou de caractéristiques<br />

connues et de l’évaluation de paramètres<br />

significatifs de la dégradation du bien”.<br />

Étapes-clés de la méthode SUPREME<br />

lignes les concepts, la sémantique et les<br />

relations majeures du dénommé système<br />

SUPREME. Par définition, le modèle de<br />

référence SUPREME n’est pas explicitement<br />

lié à des standards ou des technologies.<br />

Il comporte trois sous-modèles :<br />

La méthode SUPREME fournit un processus<br />

générique d’installation et d’utilisation<br />

d’un système SUPREME<br />

PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 34


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PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 35


<strong>Maintenance</strong> en production<br />

Le modèle structurel SUPREME présente<br />

les différentes fonctions générales<br />

d’un système SUPREME<br />

Le modèle d’information SUPREME<br />

montre les différents objets d’information<br />

requis pour faire fonctionner un système<br />

SUPREME<br />

> La méthode SUPREME<br />

Elle fournit les étapes du processus générique<br />

d’installation et d’utilisation d’un<br />

système SUPREME, afin d’atteindre une<br />

maintenance prévisionnelle durable (cf.<br />

image ci-dessous).<br />

Comparée à d’autres méthodes, celle-ci<br />

concerne non seulement l’amélioration<br />

de tout ce qui a trait à la maintenance<br />

mais aussi l’amélioration des processus<br />

et de la consommation énergétique.<br />

La méthode SUPREME débute par l’analyse<br />

des systèmes de production et de<br />

maintenance. C’est sur cette étape que<br />

reposent les suivantes. Elle se déclenche<br />

suite à des changements dans les objectifs<br />

managériaux, les produits, la production<br />

et les objectifs de production.<br />

Pour cette analyse, une grande variété<br />

de ce que l’on appelle « les données de<br />

haut niveau de production et de maintenance<br />

» est nécessaire. Les données de<br />

haut niveau comprennent les données<br />

sur l’organisation de la maintenance, le<br />

système de production, les processus de<br />

production, les produits, et les données<br />

sur la maintenance spécifique aux machines,<br />

équipements et composants.<br />

Résultat : un état structuré des systèmes<br />

de production et de maintenance, des<br />

indicateurs de performance de maintenance<br />

sélectionnés, des paramètres<br />

énergétiques et de processus à surveiller<br />

et optimiser.<br />

L’étape suivante dans l’amélioration de<br />

la maintenance est l’analyse de risques<br />

du système de production. Elle identifie<br />

systématiquement les machines ou équipements<br />

cruciaux de la chaine de valeur,<br />

en se penchant sur les coûts holistiques<br />

(coûts de défaillance directs et indirects).<br />

Dans le cadre du management de risque,<br />

ces machines critiques sont structurées<br />

en composants pour servir de base à une<br />

analyse améliorée des dysfonctionnements<br />

et de leurs causes, effets et déroulement.<br />

Ceci vise à déterminer le risque<br />

individuel de chaque composant.<br />

Dans les ateliers, les possibilités de dysfonctionnement<br />

de chaque composant<br />

seront enseignées, leurs conséquences<br />

seront évaluées et le risque financier<br />

sera calculé. Cette analyse de risques a<br />

pour conséquence l’identification systématique<br />

des composants critiques ainsi<br />

que la définition de solutions de réduction<br />

du risque pour chaque composant. Cette<br />

étape permet à l’arrivée d’identifier les<br />

composants de haut importance et dont<br />

il convient de vérifier l’état, et de réaliser<br />

un plan complet de maintenance pour la<br />

machine. C’est là la base d’un développement<br />

ciblé et efficient de modèles de<br />

détérioration.<br />

Au cours des étapes suivantes, les paramètres<br />

de mesure et les techniques appropriées<br />

seront sélectionnés. Puis, des<br />

capteurs ainsi que des systèmes d’acquisition<br />

de données adaptés seront définis<br />

et installés, permettant ainsi de détecter<br />

les dysfonctionnements des composants.<br />

Une analyse et un traitement des données<br />

sont réalisés durant la phase de<br />

mesure, facilitant ainsi l’extraction des informations<br />

pertinentes relatives à la détérioration,<br />

la dégradation et aux processus<br />

de dysfonctionnements, et garantissant<br />

la qualité des échantillons de mesure.<br />

Suite à cela, les modèles de prévision<br />

de détérioration et de dysfonctionnement<br />

sont configurés selon les modèles<br />

préexistants. Dans le cas où il n’existerait<br />

pas déjà de modèle de prévision de<br />

détérioration et de dysfonctionnement, il<br />

conviendrait alors d’en développer un de<br />

toutes pièces. Ces modèles devront être<br />

créés de manière à indiquer le niveau<br />

de détérioration à un instant donné ou la<br />

durée de vie utile restante du composant<br />

surveillé.<br />

En parallèle de ce processus d’amélioration,<br />

des modèles de processus de dysfonctionnement<br />

et d’optimisation énergétiques<br />

sont choisis et configurés. S’il n’en<br />

existe pas de satisfaisant, de nouveaux<br />

modèles doivent alors être développés.<br />

Grâce à cela, des recommandations<br />

peuvent être effectuées concernant les<br />

paramètres des machines de façon à optimiser<br />

les processus de dysfonctionnements<br />

et la consommation énergétique.<br />

L’ultime étape de la méthode SUPRE-<br />

ME consiste à améliorer la disponibilité<br />

du système de production concernant la<br />

maintenance. Reposant sur le niveau de<br />

détérioration à un instant donné ou la durée<br />

de vie utile restante, l’objectif de cette<br />

étape est d’optimiser les intervalles de<br />

maintenance et le contenu des travaux,<br />

tout en tenant compte de l’état de l’usine<br />

à ce moment précis. En conséquence, le<br />

procédé de maintenance lié à un composant<br />

sera sujet à de nombreuses modifications<br />

au cours de sa vie. Par ailleurs,<br />

les travaux de maintenance et ordre de<br />

production à venir sont filtrés et simulés<br />

via un modèle complet, améliorant ainsi<br />

les plans de maintenance et de production.<br />

Du fait de la complexité de cette tâche<br />

d’optimisation, basée sur de multiples<br />

critères, des simulations numériques<br />

de production sont réalisées (exemple :<br />

Mixed-Integer Linear Problem – MILP<br />

– Solver). Parallèlement à cette activité<br />

de maintenance, des indicateurs clés de<br />

performance sont calculés.<br />

S.Sieg-Zieba (Cetim), T. Adolf et D. Lucke<br />

(Fraunhofer IPA), R. Haug (Loy & Hutz), P.<br />

Boulet (Cofely Endel) et J.García-Sedano<br />

Optimitive)<br />

* La suite de l’article dans le n°48 de <strong>Production</strong><br />

<strong>Maintenance</strong><br />

PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 36


Spécial GMAO<br />

Management<br />

Tendances<br />

La GMAO doit aller dans le sens<br />

de la facilité d’utilisation<br />

Expert Produit IFS Applications d’IFS France, Gilles Bourquard explique que si les solutions de GMAO doivent assurer<br />

les tâches « classiques » d’aide à l’optimisation de la maintenance, leur succès sera total que si elles s’intègrent dans<br />

l’ensemble de l’entreprise ; cela ne passera que par l’adoption d’un langage commun et une simplicité d’utilisation.<br />

<strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong><br />

Quelles sont les problématiques des<br />

industriels en matière d'organisation<br />

et tout particulièrement d'outils<br />

GMAO ?<br />

Gilles Bourquard<br />

Les enjeux portent sur l’amélioration de<br />

l'efficacité opérationnelle entre différents<br />

sites, l’optimisation des coûts de maintenance,<br />

la diminution des arrêts imprévus,<br />

l’augmentation de la durée de vie de<br />

l'ensemble des équipements, la gestion<br />

du cycle de vie des équipements, l’amélioration<br />

de la fiabilité de la production, la<br />

planification des ressources, l’optimisation<br />

des stocks, le suivi de conformité, la<br />

gestion des contrats, des garanties, des<br />

services... La liste est longue. La généralisation<br />

de l’utilisation d’un outil de GMAO<br />

implique une standardisation des règles<br />

et des pratiques, et l'adoption d'un langage<br />

commun pour la maintenance par<br />

toute l’entreprise.<br />

Plus globalement, à quelles grandes<br />

tendances du marché ces problématiques<br />

correspondent-elles ?<br />

Il s’agit tout d’abord de trouver le bon<br />

équilibre entre la maîtrise des coûts de<br />

maintenance, les investissements et les<br />

revenus générés. Il faut pour cela disposer<br />

des bons outils d’analyse pour<br />

connaître les paramètres de disponibilité,<br />

qualité et production des équipements<br />

(taux rendement synthétique).<br />

La vision de la maintenance préventive<br />

doit être dynamique et, dans le souci<br />

d’une optimisation permanente des coûts<br />

de maintenance, une démarche d’analyse<br />

critique des défaillances et de leurs<br />

causes doit être réalisée enclenchant<br />

un cercle vertueux (RCM : Reliability<br />

Centred <strong>Maintenance</strong>).<br />

Et en ce qui concerne la<br />

sous-traitance ?<br />

Une sous-traitance de spécialité<br />

ou une externalisation participeront<br />

à la rationalisation<br />

des coûts. Un travail à réaliser<br />

sera proposé via un portail<br />

aux sous-traitants référencés<br />

qui se positionneront sur l’appel<br />

d’offre. Les prestataires<br />

auront accès aux documents techniques<br />

et rendront compte de l’exécution de leur<br />

mission.<br />

La chaîne logistique doit présenter un<br />

niveau de performance suffisant pour<br />

mettre à disposition les pièces détachées<br />

en temps et en heure en respectant un<br />

niveau de service et adapté aux articles<br />

concernés selon leurs paramètres de cycle<br />

de vie, de coût, de fréquence...<br />

Quels sont les verrous technologiques<br />

à lever pour répondre aux attentes des<br />

responsables maintenance ?<br />

Nous devons faciliter la collecte des informations<br />

opérationnelles en mettant à<br />

disposition du client des outils simples et<br />

faciles à utiliser et l’intégration des différentes<br />

sources de données ; il faudra être<br />

capable en particulier de s’intégrer au<br />

système de production et au système de<br />

supervision (SCADA) via des protocoles<br />

d’échanges normalisés. Il est également<br />

important de raisonner en termes de vision<br />

globale et de proposer une solution<br />

qui intègre au maximum les données de<br />

la maintenance dans ses aspects de pilotage<br />

et dans un outil de RCM.<br />

Nous devons faciliter la collaboration<br />

avec les partenaires par la mise à disposition<br />

de portail collaboratif pour une<br />

communication accélérée et une circulation<br />

des informations sans barrière. Enfin,<br />

un réapprovisionnement pertinent des<br />

pièces de rechange doit pouvoir<br />

s’appuyer sur des algorithmes<br />

statistiques puissants<br />

et divers avec des techniques<br />

de calcul en mémoire pour<br />

une réactivité forte.<br />

Enfin, quelle place occupe<br />

la mobilité dans le développement<br />

de nouveaux produits<br />

et, surtout, dans le travail<br />

quotidien des professionnels de la<br />

maintenance ?<br />

La mobilité va dans le sens de la facilité<br />

d’utilisation et de la simplicité. Elle peut<br />

accélérer la formation du personnel ; la<br />

cohérence des fonctions permet aux nouveaux<br />

utilisateurs de se familiariser rapidement<br />

avec les nouveaux programmes.<br />

La mobilité facilite une optimisation<br />

continue des interventions sur le terrain<br />

par une distribution temps réel des bons<br />

d’intervention, une remontée des pannes,<br />

une accélération des prises de décision.<br />

Les informations techniques sont mises<br />

à disposition des intervenants sans intermédiaire.<br />

L’assurance qualité et ses<br />

outils mobiles permettent l’inspection des<br />

équipements et le signalement en temps<br />

réel des fiches de non-conformité avec la<br />

prise de photo pour documenter le cas.<br />

Outre ses avantages évidents dans la<br />

logistique de stock grâce à l’intégration<br />

des mouvements de stock, un terminal<br />

mobile peut intégrer des applications de<br />

cartographie ou les applications métiers<br />

spécialisées d’un fabricant. Dans le domaine<br />

du service, on trouvera des dispositifs<br />

de signature et de questionnaire de<br />

satisfaction. Enfin l’usage de technologies<br />

proche des attentes des consommateurs<br />

fait naître une nouvelle génération<br />

de techniciens.<br />

Propos recueillis par Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 37


Spécial GMAO<br />

Management<br />

Témoignage<br />

Profils Systèmes passe du papier au cloud<br />

pour gérer sa maintenance<br />

Passer du papier au web 2.0, tel est le défi qu’a relevé le service maintenance du spécialiste du profilé d’aluminium<br />

en choisissant de s’équipe de la GMAO Altair Enterprise. Retour d’expérience…<br />

Créé en 1987 avec seulement trois<br />

salariés, la société Profils Systèmes<br />

a connu une croissance rapide dès ses<br />

premières années, atteignant 100 salariés<br />

et 20 millions d’euros de chiffre d’affaires<br />

en moins de dix ans.<br />

Profils Systèmes emploie aujourd’hui plus<br />

de 400 salariés et réalise un chiffre d’affaires<br />

annuel d’environ 100 M€. Avec 45<br />

tonnes d’aluminium transformées chaque<br />

jour (60 km de profilés), la société est<br />

considérée comme un acteur important.<br />

Au catalogue des produits finis : fenêtres,<br />

portes, barrières, volets, façades ou encore<br />

clôtures répondant à de nombreuses<br />

contraintes, dont le BBC.<br />

La maintenance, clef de voûte de la<br />

productivité du site<br />

Comme pour de nombreux sites manufacturiers,<br />

de la bonne marche des outils<br />

de production découle mathématiquement<br />

la cadence de production. Le service<br />

de maintenance du site, s’étendant<br />

sur 43 000 m², occupe donc une place<br />

prépondérante. « Le service est composé<br />

de quinze personnes assurant une<br />

présence continue, nuit et jour, explique<br />

David Marelli, responsable UAP de Profils<br />

Systèmes. Afin de limiter au maximum<br />

les arrêts d’équipement et donc la perturbation<br />

de la cadence de production,<br />

nous veillons à privilégier le préventif et<br />

à planifier un maximum d’intervention en<br />

période creuse. »<br />

La maintenance industrielle est en effet<br />

de plus en plus souvent confrontée à ces<br />

contraintes organisationnelles, dans une<br />

industrie où la compétitivité et la qualité<br />

de production sont les deux chevaux de<br />

bataille. « Depuis nos débuts, la maintenance<br />

était gérée de façon classique :<br />

des bons papiers qui finissaient<br />

archivés dans des armoires de<br />

classeurs, poursuit David Marelli.<br />

Il nous est apparu comme<br />

évident, avec les expansions successives<br />

de nos installations, que<br />

nous ne pourrions pas continuer<br />

longtemps à réaliser une maintenance<br />

de qualité sans moderniser<br />

nos outils de gestion. »<br />

De la gestion papier à la GMAO<br />

Web en Cloud<br />

La problématique de Profils<br />

Systèmes a beau être simple<br />

et courante, la tâche n’est pas<br />

pour autant facile : il s’agit en effet<br />

d’opérer une transition majeure, d’un<br />

fonctionnement totalement manuel à un<br />

pilotage virtuel et assisté par ordinateur.<br />

C’est pourquoi le projet GMAO a dû être<br />

dirigé dès le départ avec une vision claire<br />

sur ce que le logiciel devait offrir, comme<br />

l’explique Stéphane Carrière : « Du point<br />

de vue fonctionnel, nos besoins sont élémentaires<br />

(demande d’intervention, bon<br />

de travail…). Nous avons donc cherché la<br />

différence dans les détails. Par exemple,<br />

nous voulions d’une GMAO ayant une<br />

ergonomie claire et agréable, afin de faciliter<br />

son adoption et d’être rapidement<br />

opérationnels. »<br />

Profils Systèmes a sélectionné plusieurs<br />

GMAO du marché, lesquelles ont été<br />

mises au banc d’essai en attachant une<br />

importance particulière à la réception du<br />

logiciel par le personnel de la maintenance.<br />

En utilisant le cloud GMAO privé<br />

de DSDSystem, le logiciel a pu être testé<br />

dans les conditions réelles de l’offre<br />

SaaS. « Altair Enterprise nous a séduit<br />

par son design clair et convivial. Grâce<br />

à sa souplesse de paramétrage, nous<br />

avons pu optimiser son interface afin<br />

d’avoir accès aux bons outils, au bon moment,<br />

sans être perturbés par des fonctions<br />

dont nous n’avions pas besoin. »<br />

La solution<br />

La GMAO Altair Enterprise et la mobilité<br />

Altair sont des applications éditées et<br />

distribuées par DSDSystem. Ces solutions<br />

sont le fruit de près de 20 ans d’expérience<br />

capitalisées par nos ingénieurs<br />

maintenance et informatique spécialisés<br />

en organisation de maintenance industrielle<br />

et SAV.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 38


Spécial GMAO<br />

Management<br />

Avantages technologiques<br />

• Pas d'installation sur poste client<br />

• Rapidement opérationnel<br />

• Compatible tous navigateur récent<br />

• Technologie moderne<br />

• Nomade et mobile<br />

• Une installation centrale et sécurisée<br />

• Simple et agréable à utiliser<br />

Et David Marelli d’ajouter : « Le choix d’Altair a été aussi un<br />

choix économique. L’offre en abonnement SaaS a permis de<br />

réduire significativement le coût initial, un argument auquel<br />

notre direction a été bien entendu sensible. Enfin, la réactivité à<br />

chaque étape du projet de DSDSystem nous a permis d’avancer<br />

rapidement et sereinement. »<br />

De son côté Bernard Decoster, fondateur de la société DSDSystem<br />

éditant la GMAO Altair Enterprise, commente : « Les professionnels<br />

de la maintenance font face à un défi paradoxal :<br />

rendre rentable un métier périphérique à l’outil de production.<br />

Ainsi, quand un service maintenance cherche à s’équiper d’un<br />

logiciel de GMAO, notre mission est de leur fournir une solution<br />

adaptée et à un coût leur permettant d’obtenir un retour sur investissement<br />

maximum. La mise en place de notre cloud GMAO<br />

a permis de construire une offre SaaS répondant notamment<br />

aux budgets les plus serrés ». Et de conclure : « Enfin, les outils<br />

de gestion, d’analyse et de reporting que nous développons<br />

pour Altair Enterprise rendent le travail de la maintenance plus<br />

efficace, tout en améliorant la visibilité des coûts engendrés et<br />

des gains réalisés grâce à une meilleure fiabilité des installations.<br />

»<br />

Les clés du projet<br />

• Passage du papier au numérique<br />

• Service maintenance jour et nuit<br />

• Budget limité<br />

• Rapidité du déploiement<br />

PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 39


Spécial GMAO<br />

Management<br />

En application<br />

Markal choisit d'implémenter<br />

la solution de GMAO Infor EAM<br />

Infor, l’un des principaux fournisseurs de solutions logicielles au service de 70 000 clients, a récemment annoncé que<br />

la société française Markal, acteur majeur dans l’industrie agro-alimentaire pour les céréales biologiques, a décidé<br />

d'implémenter la solution de GMAO Infor EAM dans le cadre d'un projet de planification préventive de la maintenance<br />

de ses équipements de production.<br />

Markal, entreprise familiale française<br />

qui emploie 80 personnes réparties<br />

sur trois sites dans la Drôme (France), a<br />

enregistré au cours des dernières années<br />

une croissance constante, liée notamment<br />

à ses exportations sur de nouveaux<br />

territoires : Amérique du Nord, Moyen-<br />

Orient et Japon.<br />

Cette croissance ne pouvant être absorbée<br />

par la seule adjonction de main<br />

d'œuvre, Markal a procédé à une mise à<br />

jour importante d'une partie de ses outils<br />

structurels. Cet acteur industriel majeur<br />

dans le secteur des céréales biologiques<br />

a donc décidé de s'équiper d'une solution<br />

de GMAO innovante et à forte valeur<br />

ajoutée, afin de planifier au mieux la<br />

maintenance de ses équipements.<br />

Étapes d’un processus mûrement réfléchi<br />

En 2008, l'entreprise se dote ainsi d'un<br />

ERP qui gère l'ensemble des opérations<br />

de production de la marque. La solution<br />

de GMAO Infor EAM, acquise en février<br />

2014, vient compléter l'infrastructure<br />

informatique, en offrant des capacités<br />

préventives de maintenance des équipements<br />

industriels pour un meilleur<br />

contrôle et une plus grande flexibilité de<br />

l'ensemble des opérations de l'entreprise.<br />

À terme, la solution doit apporter de la sé-<br />

tifiable d'un point de vue opérationnel et<br />

financier.<br />

Les points clés qui ont orienté le choix<br />

de Markal vers la suite d’Infor<br />

Markal a ainsi choisi d'implémenter la solution<br />

de GMAO Infor EAM afin de passer<br />

d'un mode de suivi réactif à un mode préventif<br />

pour la maintenance de ses équipements<br />

industriels. L’entreprise familiale<br />

a ainsi retenu solution de GMAO d'Infor a<br />

été en raison de « sa richesse fonctionnelle,<br />

de son interface utilisateur et de sa<br />

capacité à intégrer des paramètres spécifiques<br />

à l'industrie agro-alimentaire sur<br />

un secteur de niche extrêmement spécialisé<br />

», précise-t-on chez l’éditeur.<br />

La solution a également été choisie pour<br />

sa capacité à respecter les procédures et<br />

la philosophie de l'entreprise familiale, tout<br />

en dotant ses équipes d'outils de GMAO<br />

innovants à forte valeur ajoutée, faciles à<br />

utiliser et à adopter pour tous types d'utilisateurs.<br />

L'acquisition de la GMAO Infor<br />

EAM permettra ainsi à Markal de planifier<br />

ses opérations de maintenance des outils<br />

industriels sur sept lignes de fabrication,<br />

soit au total quelques milliers d'équipements,<br />

dont plusieurs dizaines d'équipements<br />

dédiés à la production.<br />

Mieux maîtriser la croissance et rester<br />

compétitif<br />

des solutions de GMAO disponibles sur<br />

le marché afin de comprendre ce que ces<br />

dernières pouvaient nous apporter en<br />

terme de pro-activité et de sérénité, tout<br />

en évitant de révolutionner nos process,<br />

affirme Pierre De Sousa, responsable<br />

technique en charge de l'IT et de la maintenance<br />

industrielle chez Markal. Avec<br />

la GMAO Infor EAM, nous avons trouvé<br />

la solution qui nous convient. De plus,<br />

Infor EAM nous permet de bénéficier de<br />

garanties d'évolutivité importantes, grâce<br />

à la possibilité d'ajouter des modules qui<br />

permettent d'augmenter les capacités de<br />

la solution – notamment en matière analytique<br />

–, tout en développant la cohésion<br />

inter services au sein de l’entreprise ».<br />

Et de poursuivre : « Outre les nombreuses<br />

applications liées à la maintenance<br />

des équipements au sens strict, la<br />

GMAO Infor EAM offre des capacités de<br />

collaboration et de centralisation de l'information<br />

qui nous permettent de mieux<br />

communiquer en interne, mais aussi avec<br />

les auditeurs, les responsables de certification<br />

ou nos clients. Pour nos clients<br />

étrangers notamment, l'ajout d'un outil<br />

de maintenance performant à notre infrastructure<br />

constitue une garantie de<br />

fiabilité extrêmement importante, dans un<br />

contexte de production industrielle présentant<br />

des cahiers de charges de plus<br />

C<br />

M<br />

J<br />

CM<br />

MJ<br />

CJ<br />

CMJ<br />

N<br />

rénité aux équipes de maintenance pour<br />

un suivi opérationnel documenté et disponible<br />

en temps réel, via tous types d'appareils<br />

mobiles et fixes. Elle doit aussi, de<br />

manière plus générale, s'inscrire dans la<br />

La solution est hébergée sur les serveurs<br />

de Markal, qui a décidé de s'appuyer<br />

sur son infrastructure et ses équipes<br />

existantes, tout en restant accessible<br />

sur tous types de supports, fixes et mo-<br />

en plus complexes. Grâce à la GMAO<br />

Infor EAM, nous sommes ainsi plus à<br />

même de rester compétitifs vis-à-vis de la<br />

concurrence et sommes plus que jamais<br />

aptes à maîtriser la croissance liée au dé-<br />

stratégie de rationalisation de l'entreprise<br />

biles. L’avis de Markal « Nous avons<br />

veloppement de nos activités en France<br />

et générer un gain de productivité quan-<br />

passé un an à étudier les caractéristiques<br />

et à l'étranger ».<br />

PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 40


La GMAO mobile, partout<br />

Technologie Full Web native<br />

Simple à utiliser<br />

Rapidement opérationnelle<br />

Optimisée par métier<br />

Mobile (internet, 3G, 4G...)<br />

<strong>Maintenance</strong> préventive<br />

<strong>Maintenance</strong> curative<br />

Pièces détachées, achats et stocks.<br />

Suivi et réduction des coûts<br />

Gestion des clients et management SAV<br />

La GMAO mobile et tactile<br />

Mode connecté et hors-ligne<br />

MAJ par notification push<br />

Réseau local (WiFi...) ou public (3G, 4G...)<br />

Personnalisation par utilisateur, métier, etc.<br />

Altair<br />

Enterprise nous a séduite<br />

par son ergonomie et sa convivialité :<br />

un enfant s’<br />

y retrouverait !<br />

www.altair-enterprise.fr/mobile<br />

www.altairenterprise.fr<br />

PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 Éditeur PAGE du 41 logiciel - www.dsdsystem.com<br />

+33 (0)3 20 51 47 29 - contact@dsdsystem.com


Spécial GMAO<br />

Management<br />

Du « full-Web » pour faciliter la collaboration<br />

en entreprise<br />

Du côté de l’éditeur, on explique que la<br />

Markal en quelques chiffres<br />

• 2 000 m² d’ateliers,<br />

• Capacité de stockage des céréales en vrac de 900 tonnes,<br />

• 4 quais de logistique répartis sur 300 m² pour les réceptions,<br />

• 5 quais de logistique réfrigérés pour les expéditions,<br />

• 12 000 m² de stockage réfrigérés pour toutes les marchandises entreposées<br />

(6 000 palettes) en stock,<br />

• 460 m² de salle de conditionnement climatisée,<br />

• 400 m² indépendants d’entreposage des consommables et emballages.<br />

différence de la solution développée par<br />

Infor repose sur sa capacité technologique<br />

à mettre à la disposition des professionnels<br />

de maintenance, des solutions<br />

GMAO 100% Web intégrant un outil<br />

de collaboration en entreprise à la fois<br />

innovant et performant, afin de faciliter la<br />

communication interne et externe. « Nos<br />

solutions permettent de répondre à des<br />

besoins spécifiques de maintenance et<br />

d’entreprises. Nous fournissons le meilleur<br />

de notre expertise associée à une<br />

technologie moderne et évolutive, en<br />

phase avec les exigences réglementaires<br />

et de sécurité des différentes industries »,<br />

précise Jean- Benoît Nonque, responsable<br />

commercial pour la GMAO Infor<br />

EAM en Europe.<br />

Solution<br />

CORIM Touch,<br />

la mobilité au service de la maintenance<br />

Corim Touch, l’application mobile de Corim Solutions, présente de réels avantages pour les entreprises et les services<br />

de maintenance, au premier rang desquels l'amélioration de la productivité. En effet, Corim Touch élimine les<br />

opérations de ressaisie et donc la réduction de risque d'erreur ; il permet également de valoriser le technicien dans la<br />

conduite au changement.<br />

Ce sont les prestataires de services<br />

(gestion de l'itinérance) qui ont été<br />

les premiers demandeurs de cette solution.<br />

Aujourd'hui, la mobilité est présente<br />

dans le monde industriel car elle simplifie<br />

aussi le travail des techniciens (checklist,<br />

relevés de compteurs…).<br />

Parmi les clients de Corim Solutions équipés<br />

de Corim Touch figurent le PAL, Spie,<br />

Eiffage construction métallique, Etavis<br />

TSA, EDF ENR Solaire, France Transfo,<br />

Elecson SARL, Xausa Pesage, Gedimo,<br />

CRAM SAS, SMTPC (Tunnel du Prado)<br />

CSP (Centre de Spécialités Pharmaceutiques)<br />

ou encore Automatec, Cofely<br />

sans oublier Tipiak... À titre d’exemple,<br />

Spie a intégré la mobilité en 2011 et équipé<br />

pas moins de quatre-vingt techniciens<br />

de tablettes SAMSUNG Galaxy 9 pouces<br />

dotées de Corim Touch version 3.0, compatible<br />

avec Androïd et Windows. Spécialisé<br />

dans la maintenance multi-technique,<br />

Spie utilise cette solution dans le cadre<br />

du génie climatique et des contrats postés.<br />

Le périmètre d'utilisation est le suivant<br />

: planification depuis le back-office,<br />

correctif et préventif. Concrètement, les<br />

techniciens complètent les documents<br />

au format XLS (ouverts sur le PDA), saisissent<br />

les heures et vont jusqu'à la signature<br />

du client sur le terminal.<br />

Comme d’autres, Spie a choisi Corim<br />

Touch pour sa gestion du off line conçu<br />

et pensé pour les techniciens de terrain,<br />

parfois dépourvus de couverture réseau<br />

Internet. L’outil permet de consulter le<br />

parc et l'historique des interventions, de<br />

créer des interventions, des compte-rendu,<br />

d’effectuer des saisies, des signatures<br />

clients, des check-list, des relevés<br />

de compteurs, mais aussi d’associer des<br />

documents et de prendre des photos,<br />

rattachées automatiquement à l'intervention.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 42


PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 43


Spécial GMAO<br />

Management<br />

Reportage<br />

Une GMAO pour unifier les sites de Leroy-Somer<br />

La gestion multi-sites de la maintenance et l’harmonisation des systèmes ne devraient plus poser de problèmes à la<br />

société quasi-centenaire. Une épine enlevée du pied de ce spécialiste des transmissions et d’alternateurs grâce à la<br />

GMAO de Carl Software, et qui devrait conforter sa place de leader mondial.<br />

Avec pas moins de treize usines en<br />

France, dont sept dans le seul département<br />

de la Charente, la société<br />

Leroy-Somer (appartenant aujourd’hui<br />

au groupe américain Emerson) maintient<br />

une grande partie de sa production<br />

dans l’Hexagone grâce à des produits<br />

à forte valeur ajoutée et adaptés à des<br />

demandes de clients de plus en plus exigeantes.<br />

Centenaire (à quelques années<br />

près puisque l’entreprise a vu le jour en<br />

1919), Leroy-Somer maintient sa position<br />

de numéro 1 mondial dans la conception,<br />

la fabrication et le commercialisation de<br />

d’alternateurs industriels et figure parmi<br />

les leaders mondiaux dans le domaine<br />

des systèmes d’entraînement ; cette<br />

seconde grande activité rassemble la<br />

production de compresseurs et de motoréducteurs<br />

que l’on trouve dans les domaines<br />

du convoyage, des carrières, de<br />

l’emboutissage ou encore sur les chantiers<br />

et les ports en équipant des grues<br />

par exemple. Au total, près de 8 700 salariés<br />

travaillent au sein de la société (dont<br />

environ 6 000 en production – 4 000 en<br />

France et 2 000 à l’étranger), générant<br />

un peu moins d’1,17 Md€ de chiffre d’affaires.<br />

Ces quelques chiffres pourraient faire<br />

des envieux, d’autant que l’incorporation<br />

dans le giron du géant américain Emerson<br />

semble avoir redonné une nouvelle<br />

dynamique à l’entreprise, laquelle a décidé<br />

de prendre le virage du « sur-mesure<br />

» et l’approche client par l’écoute et<br />

la prise en compte de ses besoins ; un<br />

discours qui semble venir tout droit d’une<br />

direction marketing mais qui, au regard<br />

de unités de production de l’entreprise,<br />

traduit la volonté de se démarquer par<br />

des produits haut de gamme. « Il va de<br />

soi que nos produits demeurent sensiblement<br />

plus chers que des produits<br />

standard mais c’est parce qu’ils corres-<br />

Vue d’extérieur du siège social de l’entreprise,<br />

à Champniers, près d’Angoulême<br />

pondent à des demandes particulières »,<br />

précise Didier Faye, directeur du marketing<br />

de Leroy-Somer. En d’autres termes,<br />

aujourd’hui, la survie d’une entreprise<br />

industrielle comme celle-ci et le maintien<br />

de ses multiples implantations en France<br />

dépendent de sa capacité à concevoir<br />

des alternateurs différents de ceux de la<br />

concurrence (en provenance des pays<br />

à bas coûts mais aussi des autres pays<br />

européens par exemple) ; le moteurs<br />

synchrones à aimants permanents par<br />

exemple font figure de savoir-faire de<br />

l’entreprise, répondant aux exigences de<br />

sécurité et de rendement élevé.<br />

À Gond-Pontouvre sont fabriqués les moteurs asynchrones et les pompes<br />

Baptisée Dyneo, la nouvelle génération<br />

de ce type de moteur entend bien asseoir<br />

l’avance de l’entreprise charentaise<br />

dans le domaine. « Au fil des années,<br />

l’idée de Leroy-Somer a été de répondre<br />

aux besoins de nos clients en concevant<br />

des solutions sur mesure et de vendre<br />

de moins en moins de produits standard<br />

disponibles sur catalogue, poursuit Didier<br />

Faye. Ainsi, les solutions adaptées<br />

représentent aujourd’hui plus de 65%<br />

de nos commandes. Elles s’adressent<br />

par exemple aux zones Atex et aux environnements<br />

explosibles, de gaz et de<br />

poussières avec des solutions contenant<br />

les étincelles dans le moteur et répon-<br />

PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 44


GMAO CORIM : QUALITÉ, SÉCURITÉ, TRAÇABILITÉ.<br />

Vous êtes exigeants. Nous aussi.<br />

TRAÇABILITÉ<br />

Suivi des lots,<br />

Signature électronique,<br />

norme FDA 21,<br />

CFR PART 11.<br />

SÉCURITÉ<br />

Réglementation ATEX,<br />

autorisation de travail,<br />

permis de feu...<br />

QUALITÉ<br />

Identification des<br />

zones sensibles, suivi<br />

du plan de prévention.<br />

HABILITATION<br />

Contrôle compétences,<br />

gestion de la<br />

sous-traitance,<br />

conformité<br />

fournisseurs.<br />

CONFORMITÉ<br />

Suivi des contrôles<br />

réglementaires,<br />

ISO 9001, ISO 14001.<br />

HYGIÈNE<br />

Consigne sur<br />

équipements,<br />

certificats<br />

d'alimentarité.<br />

www.corim-solutions.com<br />

Les logiciels GMAO CORIM sont proposés en plusieurs<br />

versions pour les métiers de l'indutrie, des services et<br />

du tertiaire.<br />

La solution CORIM Progress dédiée à l'agroalimentaire et<br />

à la chimie/pharmacie assure le suivi technique, qualité,<br />

sécurité, environnement et financier de votre activité<br />

maintenance : gestion des contrôles réglementaires,<br />

normes IFS et FDA, traçabilité et conformité des<br />

fournisseurs, traçabilité des interventions, suivi des lots,<br />

consignes de sécurité (permis de feu, permis de fouille…).<br />

Outre la traçabilité de la vie de vos équipements, CORIM<br />

Progress garantit une optimisation des stocks et une<br />

réduction des coûts, une planification et un suivi de<br />

l’activité performant.<br />

De la demande d'intervention à l'analyse technique et<br />

financière de la maintenance, CORIM Progress est la<br />

solution incontournable pour le pilotage de l'activité<br />

maintenance et l'aide à la prise de décisions.<br />

MAINTENANCE MANAGEMENT SOFTWARE<br />

PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 45<br />

CORIM Solutions | Editeur et intégrateur de logiciels GMAO & EAM | +33 (0) 476 248 450


Spécial GMAO<br />

Management<br />

dant aux certifications les plus lourdes ».<br />

Autres exemples de solutions spécifiques<br />

: les moteurs de désenfumage<br />

destinés aux tunnels ou autres édifices<br />

nécessitant l’évacuation de fumée et capables<br />

de résister aux incendies.<br />

Une maintenance organisée par site et<br />

dépendant du bureau des Méthodes<br />

L’innovation et le développement de produits<br />

adaptés ne sont cependant pas les<br />

seules clés de succès de Leroy-Somer. Si<br />

un alternateur sur trois dans le monde a<br />

été conçu dans les usines du groupe et<br />

que l’entreprise enregistre de nouvelles<br />

hausses de son chiffre d’affaires, c’est<br />

parce que sa stratégie s’appuie sur la recherche<br />

et le développement de produits<br />

à haut rendement et aux consommations<br />

énergétiques parmi les plus faibles du<br />

marché. Mais au-delà de la R&D, l’entreprise<br />

se base sur une démarche de<br />

« Perfect execution » qui lui a permis se<br />

transformer en profondeur et d’améliorer<br />

sa rapidité, sa réactivité et l’efficacité de<br />

ses process. Enfin, elle a dû, pour mener<br />

à bien sa démarche d’amélioration continue,<br />

impliquer la maintenance et l’adapter<br />

aux évolutions à la fois en interne mais<br />

aussi d’un point de vue technologique,<br />

nécessitant une évolution permanente<br />

des équipements industriels et de leur<br />

maintenance.<br />

Dès lors, les équipes de maintenance<br />

se sont structurées en équipes autonomes,<br />

lesquelles sont désormais fédérées<br />

sous un seul et même outil de<br />

GMAO. « Chaque site de production est<br />

autonome, et il en était de même pour la<br />

maintenance de chacun d’entre eux, détaille<br />

Daniel Navillot, responsable maintenance.<br />

Au niveau de l’entreprise entière,<br />

la maintenance dépend du service des<br />

méthodes puis est ensuite appliquée sur<br />

chaque site ». Ainsi, chaque site organise<br />

sa propre maintenance et ses propres<br />

indicateurs, tout comme la gestion en<br />

propre de ses pièces détachées, mises à<br />

part quelques rares composants en commun<br />

comme les fusibles, certains capteurs<br />

et des roulements.<br />

Trois sites de production pour une<br />

même problématique : la performance<br />

Ce qui frappe à Angoulême – et dans<br />

la banlieue proche de la ville – c’est la<br />

dispersion historique des sites de production<br />

(au nombre de sept dans l’agglomération<br />

angoumoisine)*, parmi lesquels<br />

Rabion, Mansle et Gond-Pontouvre.<br />

Dans cette dernière usine sont fabriqués<br />

Daniel Navillot, responsable<br />

maintenance de Leroy-Somer<br />

les moteurs asynchrones et les pompes.<br />

Ici sont effectuées des opérations – délicates<br />

– de bobinage, d’usinage et d’assemblage<br />

des moteurs électriques et<br />

de sous-ensembles ainsi que du découpage.<br />

À ces différentes activités s’ajoute<br />

une fonderie d’aluminium sous pression ;<br />

« dans cette usine, nous disposons d’un<br />

technicien de maintenance dédié au retrofit.<br />

Par ailleurs, d’autres opérateurs<br />

sont chargés du préventif et du correctif,<br />

l’objectif étant d’assurer la pleine disponibilité<br />

des équipements », souligne Daniel<br />

Navillot. À Mansle sont fabriqués les moteurs<br />

asynchrones aux puissances supérieures<br />

à 15 kWh ; « ici, la maintenance<br />

est organisée différemment puisque ce<br />

service dépend du responsable des méthodes<br />

industrielles ». La maintenance<br />

concerne ici le suivi et l’entretien des<br />

équipements spéciaux pour le bobinage,<br />

l’usinage et le montage. Enfin, à Rabion<br />

sont produits les systèmes mécaniques,<br />

les motoréducteurs ou encore les moteurs-freins.<br />

La maintenance abrite sept<br />

techniciens (auxquels s’ajoute une personne<br />

dédié aux services généraux)<br />

chargés pour l’essentiel du suivi des<br />

centres d’usinage et des équipements qui<br />

y sont liés ; « la particularité de cet atelier<br />

réside dans la part importante du SAV<br />

des constructeurs de machines ».<br />

Parmi les équipements à maintenir, de nombreux systèmes automatisés et robotisés,<br />

comme ici, dans l’usine de Mansle<br />

À partir de cet exemple, force est de<br />

constater que les trois sites nourrissent<br />

des problématiques spécifiques mais,<br />

PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 46


Infor EAM, la nouvelle<br />

génération des logiciels<br />

de <strong>Maintenance</strong> (GMAO)<br />

Décuplé par la technologie<br />

Obtenez la bonne information, là où vous en avez besoin.<br />

Infor 10x déploie une plateforme architecturale dotée de fonctionnalités basées<br />

sur le partage d’informations, la mobilité, l’analytique et l’intégration. Ce nouvel<br />

environnement technologique permet de bénéficier d’innovations majeures pour<br />

les solutions de GMAO Infor EAM pour accéder aux informations plus facilement,<br />

gérer les dépenses plus efficacement et disposer de fonctionnalités plus étendues.<br />

Infor 10x constitue la plus importante avancée technologique d’Infor depuis sa<br />

création en 2002. Infor fournit 70 000 clients dans 194 pays.<br />

Pour plus d’informations concernant Infor 10x pour les solutions de GMAO<br />

Infor EAM, rendez-vous sur :<br />

www.infor.fr/solutions/gmao<br />

0805 63 00 25<br />

marketing.fr@infor.com<br />

Copyright 2013 © Infor. www.infor.com. All rights reserved.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 47


Spécial GMAO<br />

Management<br />

Plus de 5 000 travaux de travaux de<br />

maintenance par an !<br />

Sur le site de Rabion sont produits les systèmes mécaniques, les motoréducteurs ou encore les moteurs-freins<br />

dans une stratégie de groupe et d’amélioration<br />

continue, il était devenu nécessaire<br />

d’introduire un outil commun aux<br />

différentes entités et aux différents services.<br />

Cet outil, c’est la GMAO, et plus<br />

précisément la solution Carl Source.<br />

L’objectif de cette implémentation était<br />

de mieux partager les savoir-faire, mutualiser<br />

les coûts et optimiser les interventions,<br />

et ce en toute sécurité. « Le<br />

but ultime de la GMAO est de permettre<br />

d’améliorer encore davantage la disponibilité<br />

de nos équipements, et particulier<br />

les machines spéciales à travers des<br />

opérations de maintenance préventive,<br />

une meilleure planification du travail des<br />

équipes de maintenance à la fois internes<br />

et externes, d’améliorer la gestion des<br />

bons d’intervention et de l’historique ainsi<br />

que le partage des stocks comme les<br />

cartes électroniques… », détaille Daniel<br />

Navillot. Le choix s’est donc porté sur la<br />

solution Carl Source, laquelle fut installée<br />

d’abord dans le site de Gond-Pontouvre<br />

en raison de l’activité de fonderie et de<br />

l’atelier de fusion au sein duquel « les<br />

équipes travaillaient 24 heures sur 24 et,<br />

au moment de tourner, se croisaient et ne<br />

discutaient pas entre elles », se souvient<br />

le responsable de maintenance ; ce qui<br />

n’était pas sans poser certains problèmes<br />

lorsqu’apparaissaient les premiers signes<br />

de défaillances sur des équipements<br />

pourtant stratégiques : aucune information<br />

ne transitait.<br />

Un projet de trois ans pour une implémentation<br />

réussie<br />

La mise en place de la GMAO au sein<br />

de l’atelier a nécessité la formation d’une<br />

équipe composée d’un informaticien,<br />

d’un responsable métier et du responsable<br />

maintenance de chaque site afin de<br />

rédiger un cahier des charges. La maintenance<br />

prit ensuite le relais pour le paramétrage<br />

à partir des ERP de chaque unité<br />

(les ERP étaient différent d’u site à l’autre)<br />

et la mise en service. Exceptionnellement<br />

longue, la durée du projet s’est étendue<br />

de 2007 à 2010 ; « les milliers d’équipements<br />

nous ont obligé à construire des<br />

fichiers d’interface qu’il a fallu mettre à<br />

jour auprès de tous nos fournisseurs.<br />

Cela a pris du temps, concède Daniel Navillot,<br />

mais avec la hausse de l’activité, il<br />

nous était impossible de nous consacrer<br />

à plein temps au projet. Néanmoins, nous<br />

avons souhaité prendre notre temps pour<br />

bâtir un outil sérieux et efficace, puis le<br />

faire accepter de tous ; d’ailleurs, lors de<br />

sa mise en route, l’outil de GMAO a reçu<br />

l’adhésion de tout le personnel ».<br />

L’implantation réussie du logiciel s’explique<br />

par le fait que les dirigeants de l’entreprise<br />

étaient tous partants dans le projet,<br />

ais aussi par la convivialité de l’outil<br />

et la possibilité de générer facilement les<br />

bons de travaux et des comptes rendus.<br />

En outre, l’accès rapide aux historiques<br />

d’intervention et le fait de garder un œil<br />

sur l’ensemble des pièces détachées<br />

ont semble-t-il été très bien accueillis,<br />

tout comme le partage des informations<br />

et l’échange de plans de maintenance<br />

préventive. « La demande d’intervention<br />

s’effectue directement : on clique, on<br />

remplit et on valide ! ».<br />

Après quatre ans d’utilisation, la GMAO<br />

de Carl est passée de deux à huit sites de<br />

production. Près de trois-cents collaborateurs<br />

de l’entreprise l’utilisent chaque<br />

jour, dont une centaine en maintenance,<br />

le reste étant issu de la production. L’outil<br />

donne une vue d’ensemble et un accès à<br />

quelque 7 000 pièces détachées, 2 500<br />

équipements (+ 350 équipements de services<br />

généraux). Au total, une soixantaine<br />

de demandes d’intervention est intégrée<br />

quotidiennement. Enfin, le système a enregistré<br />

894 plans de maintenance préventive<br />

l’an dernier et a traité 5 700 demandes<br />

de travaux de maintenance.<br />

Cette avalanche de chiffres a permis au<br />

groupe de commencer à quantifier les<br />

gains réalisés grâce à la GMAO, en particulier<br />

la durée des interventions, la réactivité<br />

(les alertes et les demandes d’intervention<br />

arrivent directement sur la boîte<br />

email), la disponibilité des équipements,<br />

la planification des ressources (notamment<br />

lors des arrêts de maintenance qui<br />

ont lieu en août et à Noël), le traitement<br />

et le stockage de toutes les demandes<br />

clients, la tenue à jour de l’historique de<br />

chaque équipement sans oublier l’optimisation<br />

de la maintenance préventive,<br />

l’analyse des coûts et des défaillances ;<br />

ce dernier gain permet notamment<br />

d’adapter les équipements et leur utilisation<br />

dans une logique l’amélioration de la<br />

fiabilité. Enfin, le partage des indicateurs<br />

a permis à la qualité de s’appuyer sur une<br />

base partagée pour assurer un audit en<br />

MTBF et MTBR.<br />

* L’une des raisons évoquées de cette dispersion<br />

s’explique par la volonté dans les années<br />

1970 de construire des usines à « taille humaine<br />

». Il faut dire que les échelles étaient<br />

bien différentes à l’époque puisque les sites<br />

abritaient plusieurs milliers de personnes.<br />

Aujourd’hui, entre 225 (à Mansle) et 430<br />

(Gond-Pontouvre) personnes travaillent dans<br />

ces unités de production.<br />

Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 48


Spécial GMAO<br />

Management<br />

Retour d’expérience<br />

Lafarge poursuit le déploiement de son projet MI7<br />

Afin de mieux maîtriser sa production et sa maintenance, d’optimiser ses interventions et de maximiser la fiabilité de<br />

équipements, Lafarge a mis en place un programme de grande ampleur : MI7. S’appuyant sur la dernière version<br />

de Maximo, le projet a été déployé sur les sites de production de ciment en France, avant une mise en application à<br />

l’étranger.<br />

Pour un leader mondial comme Lafarge,<br />

la fiabilité des lignes de cuisson<br />

est au cœur de toutes les attentions.<br />

D’après l’ancien directeur de la technologie<br />

et de la maintenance au sein de la division<br />

Ciment, l’équation est simple : « si<br />

une usine fonctionne bien, c’est avant<br />

tout parce qu’elle est performante dans<br />

tous les domaines, cela se mesure facilement<br />

par la fiabilité et aussi en termes de<br />

MTBF (Mean Time Between Failures) »,<br />

résume Stéphane Rommens, aujourd’hui<br />

directeur du programme MI7. Et de fiabilité,<br />

il en est fortement question. Pour Lafarge<br />

en effet, les principales problématiques<br />

techniques portent essentiellement<br />

sur la fiabilité des lignes de cuisson. Il faut<br />

savoir que les fours qui fonctionnent en<br />

continu sont traversés par des gaz d’environ<br />

2 000°C et une matière à 1 450°C<br />

maximum. Toutes interventions techniques<br />

importantes nécessitent environ<br />

deux jours de refroidissement de l’équipement<br />

puis environ un jour pour redémarrer.<br />

Un objectif de 98% de fiabilité des lignes<br />

de cuisson est fixé, et tous les départements<br />

opérationnels de la cimenterie se<br />

doivent d’y contribuer en appliquant une<br />

démarche préventive. Ainsi, en effectuant<br />

périodiquement des inspections et des<br />

mesures sur les équipements (température,<br />

vibration, analyse d’huile, ..), il est<br />

possible d’anticiper tout incident.<br />

La production et la maintenance fortement<br />

liées entre elles<br />

Les départements <strong>Production</strong> et <strong>Maintenance</strong><br />

se doivent de travailler en étroite<br />

collaboration, la première devant assurer<br />

des campagnes de production les plus<br />

longues possible, tandis que la seconde a<br />

pour mission de mettre à disposition des<br />

équipements opérationnels pour la campagne<br />

programmée ; les arrêts programmés<br />

de production étant essentiellement<br />

PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 49


Spécial GMAO<br />

Management<br />

dus aux réfractaires qui tapissent l’intérieur<br />

du four (ce type de four est constitué<br />

d’un tube légèrement incliné de 85 mètres<br />

de long reposant sur des galets et mis en<br />

rotation par une chaîne cinématique). A la<br />

fois, production et maintenance agissent<br />

ensemble pour assurer ces campagnes.<br />

Les campagnes de production durent plusieurs<br />

mois. En général, elles n’autorisent<br />

que deux à trois semaines d’arrêt en hiver<br />

et parfois une à deux semaines en été.<br />

Durant ces périodes d’arrêt, le message<br />

est clair : assurer l’ensemble des travaux<br />

strictement nécessaires, et ce en<br />

toute sécurité. Au-delà de ces arrêts programmés,<br />

rien ne doit entraver la bonne<br />

marche des équipements des ateliers<br />

de production : concasseur en carrière,<br />

transporteur à bande vers l’usine, broyeur<br />

à boulets ou vertical, tour échangeuse,<br />

four, refroidisseur à grilles, broyeur finisseur,<br />

silos de stockage ou ensacheuse.<br />

Au fil des ateliers, le calcaire et l’argile extraits<br />

de la carrière ainsi que quelques additifs<br />

seront concassés, broyés finement<br />

jusqu’à obtenir l’équivalent d’une farine,<br />

chauffés graduellement jusqu’à 1 450°C<br />

puis refroidis rapidement pour en obtenir<br />

un produit intermédiaire : le clinker. Le<br />

ciment est alors produit par le broyage<br />

de ce clinker auquel est ajouté du gypse<br />

(ce qui évite une prise immédiate par<br />

addition d’eau !). Différents types ciment<br />

sont obtenus par ajout de composants qui<br />

peuvent modifier la qualité initiale.<br />

Assurer la fiabilité des équipements<br />

tout en optimisant les coûts<br />

On peut aisément comprendre les enjeux<br />

qui pèsent sur la maintenance quant à<br />

PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 50


Spécial GMAO<br />

Management<br />

la fiabilité de tels équipements dans un<br />

processus continu faisant intervenir un<br />

nombre important d’équipements extrêmement<br />

volumineux, coûteux et donc très<br />

précieux. Ainsi, compte tenu de toutes ces<br />

problématiques, la moindre fissure sur<br />

une virole de broyeur ou dans un arbre<br />

support de galet de four peut générer des<br />

arrêts allant de trois à quatre jours pour<br />

une seule réparation, même temporaire.<br />

« Si le stock vient à manquer, nous ne<br />

pouvons plus livrer nos clients. Pour certaines<br />

interventions, l’immobilisation des<br />

équipements peut atteindre des montants<br />

très importants ! », concède Stéphane<br />

Rommens.<br />

Autre problématique évidente : celle du<br />

coût des opérations de maintenance lors<br />

des arrêts programmés ; « dès que possible,<br />

on procède à une inspection systématique<br />

des équipements majeurs afin<br />

de confirmer les opérations prévues au<br />

programme et éventuellement détecter<br />

des interventions urgentes non prévues.<br />

Ceci nous permet également de prévoir<br />

les interventions strictement nécessaires<br />

lors d’un prochain arrêt programmé. Pour<br />

résumer, on remet donc en état et on prépare<br />

le prochain arrêt à travers une liste<br />

de travaux et des opérations prioritaires<br />

tout en tenant compte des contraintes<br />

budgétaires ». Et dans ce cas de figure,<br />

l’expérience prime : « les équipes savent<br />

que les pièces en contact avec la matière<br />

vont s’user (abrasion, choc et température<br />

élevée). Tout l’art consiste à remplacer<br />

ces pièces ni trop tôt, ni trop tard<br />

en s’appuyant sur différentes mesures<br />

d’usure ou de rendement de l’équipement<br />

». Un art qui ne s’improvise pas et<br />

qui dépend des précieuses compétences<br />

en interne… accompagnées d’une organisation<br />

et de processus pleins de bon<br />

sens. Et celle-ci prend forme à travers le<br />

projet MI7.<br />

Harmoniser les systèmes grâce à la<br />

GMAO<br />

En 1997, un premier groupe de travail<br />

s’est réuni pour mener une réflexion sur<br />

un outil destiné à supporter la mise en<br />

œuvre du préventif au sein des usines, à<br />

la fois en France et dans les autres sites<br />

du groupe au niveau mondial. Le choix<br />

s’est orienté vers Maximo car il est apparu<br />

comme un outil répondant au mieux<br />

aux besoins de la maintenance, avec la<br />

faculté d’être « customisé » et adapté<br />

pour répondre au mieux aux spécificités<br />

de Lafarge.<br />

Mais si Maximo s’est mis à équiper les différents<br />

sites du groupe, il n’en restait pas<br />

moins qu’une disparité persistante freinait<br />

l’ambition du groupe dans son organisation<br />

commune ; « les systèmes demeuraient<br />

indépendants d’un site à l’autre et<br />

pouvaient varier selon les pays. Tous nos<br />

projets étaient donc différents. De plus,<br />

l’interface était plus ou moins bonne avec<br />

l’ERP qui, lui-même, n’était pas le même<br />

d’une usine à l’autre ». Si bien qu’en<br />

2008, Stéphane Rommens constate<br />

qu’une demi-douzaine de versions du<br />

template Maximo (modèle customisé)<br />

existaient et étaient reliées à des ERP<br />

divers, représentant près d’une dizaine<br />

d’interfaces. En 2008 est venue la nécessité<br />

de lancer un programme préventif<br />

global avec la ferme intention de le déployer<br />

rapidement (en moins de trois ans)<br />

sur l’ensemble des usines du groupe, et<br />

à partir du meilleur template possible de<br />

façon à améliorer l’outil en tant que tel et<br />

le pérenniser dans le temps.<br />

A cette même période, il se mettait en<br />

place un modèle opérationnel dans plus<br />

de 150 sites du groupe, POM (Plant Operating<br />

Model). Dans POM, on y trouve les<br />

actions essentielles que doivent effectuer<br />

les personnes clés de l’usine à court,<br />

moyen et long terme, ainsi que les compétences<br />

nécessaires à tous les niveaux<br />

de la hiérarchie.<br />

Il est clair que le programme préventif décrit<br />

ci-dessus est l’un des supports à la<br />

mise en place effective de POM. Si initialement<br />

le préventif était limité à la maintenance,<br />

ce programme s’adresse aux<br />

services opérationnels de l’usine (Manufacturing).<br />

Il propose des améliorations<br />

de la customisation du template (Improvement).<br />

Il est construit avec la version 7<br />

de Maximo. Ainsi était né le programme<br />

Mi7.<br />

Une version améliorée et adaptée aux<br />

besoins de Lafarge<br />

Avec le projet MI7, la volonté du groupe<br />

est de s’adresser au-delà de la maintenance<br />

: « avant, la fiabilité n’était que le<br />

problème de la maintenance. Or, si dans<br />

60% des cas des pannes, le problème<br />

provient des composants ou des pièces<br />

mécaniques et électriques, les 40% restant<br />

concernent les problèmes de fabrication.<br />

D’où notre volonté de mettre<br />

l’accent sur le préventif pour l’ensemble<br />

de l’usine ». Autres priorités : la sécurité<br />

bien entendu, mais aussi la possibilité<br />

de suivre les coûts et de mieux connaître<br />

les inventaires. « Avec MI7, nous avons<br />

pu aussi travailler sur la simplicité d’utilisation<br />

et des interfaces. En somme, MI7<br />

s’apparente à une version améliorée de la<br />

version 7 de Maximo et dans laquelle on<br />

a pu intégrer de multiples modules portant<br />

par exemple sur la santé et la sécurité,<br />

le budget et les inventaires ainsi que la<br />

PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 51


Spécial GMAO<br />

Management<br />

planification des équipes ». Pour mettre<br />

au point ce nouvel outil, nous avons fait<br />

travailler ensemble des opérationnels de<br />

la maintenance de nos usines venant du<br />

monde entier.<br />

La mise en place d’une version pilote sur<br />

le site de la Couronne, près d’Angoulême<br />

(Charente), a été suivie sur d’autres sites<br />

en France mais aussi à l’étranger. « Il<br />

faut à tout prix éviter que le projet et l’outil<br />

soient perçus comme une contrainte.<br />

Les clés du succès sont dans le respect<br />

des étapes du projet : analyse de la situation<br />

initiale, mise en place des bases<br />

du préventif (organisation, processus<br />

et compétences) et création des contenus<br />

techniques, activation de Maximo et<br />

support sur site puis à distance. » Ces<br />

étapes sont en permanence accompagnées<br />

d’une démarche d’analyse du<br />

changement et d’analyse d’impact afin<br />

d’atteindre les objectifs principaux décrits<br />

par l’usine au lancement du projet. Puis,<br />

une fois déployé, la phase de stabilisation<br />

permet d’extraire des indicateurs et<br />

de mesurer la mise en place effective du<br />

préventif et d’assurer des bons niveaux<br />

de performance.<br />

Le projet MI7 était nécessaire car « il<br />

s’inscrit parfaitement dans notre modèle<br />

opérationnel POM, il nous a permis de<br />

monter considérablement le niveau de la<br />

maintenance préventive dans nos usines,<br />

et cela de manière pérenne. Nos premiers<br />

projets montrent que cela marche, et que<br />

cela rapporte ! ». Reste aujourd’hui à dupliquer<br />

le projet dans le reste du monde<br />

(la France a été « achevée » en 2013).<br />

Un déploiement important est en cours ;<br />

cette année par exemple étaient concernées<br />

des usines en Chine, au Zambie, au<br />

Nigéria, en Irak, en Algérie, en Hongrie<br />

ou encore aux Etats-Unis et au Canada.<br />

Retour d’expérience… venu de la mer<br />

De la pertinence d’une GMAO à bord d’un bateau<br />

L’intégration d’une GMAO à bord peut-elle alors être réellement efficiente pour le propriétaire du bateau ? En posant<br />

cette question et tenter d’y répondre, il convient, d’une part, de bien s’accorder sur ce que l’on entend par GMAO et,<br />

d’autre part, de définir au plus près ce qu’est un bateau avec ses besoins en termes de maintenance.<br />

Avant de présenter l’intérêt d’une<br />

GMAO à bord d’un bateau et, surtout,<br />

ce que le propriétaire peut et doit<br />

en attendre, quelle vision a-t-on d’une<br />

GMAO et quelles sont les particularités<br />

qui font qu’un bateau ne peut être perçu<br />

comme un bien ou un système quelconque<br />

d’équipements.<br />

L’acronyme GMAO est à appréhender en<br />

le scindant en deux termes : « gestion de<br />

la maintenance » et « assistée par ordinateur<br />

».<br />

La gestion de la maintenance devrait être<br />

comprise comme la maîtrise et l’organisation<br />

de tous les aspects liés à la maintenance<br />

des équipements et des biens :<br />

• maîtrise et organisation : connaissance,<br />

pilotage, configuration, mise en œuvre<br />

et conduite (préparation, réalisation des<br />

tâches et bilan)<br />

• tous les aspects de la maintenance :<br />

opérations et tâches de maintenance,<br />

SST, qualité, documentation (référentiel,<br />

technique, logistique, d’utilisation, manuels…),<br />

retour d’expérience et capitalisation,<br />

historiques, logistique des pièces<br />

de rechange, outillages, ressources humaines<br />

• équipements et biens : pour un bateau<br />

il s’agit du contenu (i.e. tout ce qui est<br />

embarqué à bord) et du contenant (i.e. la<br />

coque, la structure et les superstructures<br />

du bateau)<br />

Le fait qu’il s’agit d’une assistance par<br />

ordinateur doit prendre tout son sens.<br />

Le support physique est un ordinateur<br />

et devrait être en soi suffisant ; il ne doit<br />

pas être question d’être contraint d’utiliser<br />

d’autres supports tels que du « papier<br />

» . Ensuite, il faut être conscient que<br />

la GMAO une fois en place a bien pour<br />

fonction d’assister l’utilisateur qui ne doit<br />

donc investir qu’un minimum de temps<br />

ou d’énergie pour en retirer un maximum<br />

de bénéfice, en particulier financier et<br />

en termes de disponibilité de ses équipements<br />

et de ses biens. Il est en effet<br />

difficilement concevable de devoir consacrer<br />

plus de temps, donc d’« homme x<br />

heure », à l’utilisation d’une GMAO d’un<br />

certain coût qu’avec une méthode traditionnelle<br />

composée de « papiers » et<br />

d’un pack de logiciels de bureautique traditionnel.<br />

Pour de multiples raisons , il arrive<br />

parfois que des GMAO ne soient pas<br />

PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 52


Spécial GMAO<br />

Management<br />

assez fiables, peu ou plus utilisées (pour<br />

ne pas dire abandonnées) car l’utilisateur<br />

doit consacrer trop de temps ou d’énergie<br />

pour faire « tourner » sa GMAO. Cela<br />

peut être le cas lorsqu’il se sent obligé de<br />

vérifier en permanence la cohérence les<br />

données de sortie.<br />

Il demeure important de rappeler qu’un<br />

bateau présente des spécificités qu’il est<br />

primordial de prendre en compte dans le<br />

cadre de l’intégration d’une GMAO embarquée<br />

:<br />

• les mouvements de plateforme et l’environnement<br />

marin (i.e. humidité et salinité)<br />

imposent un ordinateur et des accessoires<br />

robustes ainsi qu’une bonne<br />

fiabilité des éventuels capteurs reliant<br />

les équipements à l’ordinateur ; ces<br />

mouvements génèrent de surcroît, pour<br />

certaines personnes, des symptômes<br />

handicapants dus à la cinétose et nécessitant<br />

ainsi une interface très simple de<br />

la GMAO<br />

• les absences de longues durées, coupant<br />

physiquement le bateau à la terre,<br />

exigent une autonomie suffisante pour<br />

certains domaines de la maintenance<br />

(pièces de rechange, outillage, compétences,<br />

produits connexes, documentations…)<br />

• l’éloignement et l’isolement en pleine<br />

mer entraînent par moment des difficultés<br />

de communications avec la terre ; elles<br />

peuvent être parfois impossibles dans les<br />

zones d’ombre de transmission ou en cas<br />

d’avarie d’équipements<br />

• l’exigüité à l’intérieur d’un bateau est<br />

un facteur important car il limite les possibilités<br />

de stockage, les ressources humaines<br />

et les redondances fonctionnelles<br />

Une GMAO au service du propriétaire du<br />

bateau<br />

Quels bénéfices un propriétaire ou un<br />

chef mécanicien de bateau peut-il retirer<br />

d’une GMAO embarquée ? Sans aller<br />

jusqu’à lister une expression de besoins<br />

comparable à un cahier des charges, voici<br />

brièvement les principales attentes.<br />

a) De la nécessité de données d’entrée<br />

fiables et complètes<br />

En premier lieu, il est incontestable que la<br />

qualité et la fiabilité des données de sortie<br />

demandées à une GMAO dépendent en<br />

grande partie des données d’entrée qui<br />

sont, au départ, essentiellement du ressort<br />

du fabricant et de l’intégrateur de la<br />

GMAO mais qui, par la suite, doivent aussi<br />

être entretenues et enrichies par l’utilisateur.<br />

Ces données d’entrée sont essentiellement<br />

les plans de maintenance, la<br />

configuration matérielle et structurelle (arborescence),<br />

les documents techniques<br />

et logistiques, la politique et la stratégie<br />

de maintenance. Sauf si elle est incluse<br />

dans la prestation d’acquisition, l’utilisateur<br />

devra régulièrement poursuivre la<br />

mise à jour de ces données en intégrant<br />

d’autres documents de suivi (rapports<br />

d’intervention technique,…), de référence<br />

(obsolescences, modifications constructeurs,<br />

réglementation,…) et de conduite<br />

(heures de marche des équipements et,<br />

pour certaines GMAO, paramètres de<br />

fonctionnement).<br />

b) Ce que le propriétaire du bateau ou le<br />

chef machine devrait pouvoir tirer comme<br />

bénéfices d’une GMAO embarquée<br />

Les principales fonctions que l’on attend<br />

d’une GMAO embarquée à bord du bateau.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 53


Spécial GMAO<br />

Management<br />

• L’interface doit être conviviale et facile<br />

d’emploi. L’utilisateur ne doit pas être<br />

rebuté par une architecture web compliquée<br />

et désagréable, le contraignant<br />

à rechercher les fonctionnalités. Il devrait<br />

pouvoir trouver un certain confort à<br />

consulter sa GMAO , notamment pour y<br />

entrer régulièrement les données .<br />

• Le logiciel doit être conçu de telle sorte<br />

qu’il puisse « tourner » rapidement sur<br />

un ordinateur standard. On attend ainsi<br />

qu’il soit réactif, puissant et qu’il donne<br />

la possibilité de traiter plusieurs tâches<br />

simultanément. Par exemple, l’utilisateur<br />

peut être amené, dans le même temps,<br />

à consulter le plan de maintenance, les<br />

plans techniques associés, la documentation<br />

logistique et le manuel d’utilisation.<br />

En termes de fonctionnalités, la GMAO<br />

devrait également permettre d’insérer<br />

et de consulter tout type de documents<br />

(photos, vidéos, pdf, tableur, traitement<br />

de texte…) sans contrainte liée à la taille.<br />

• Sur le principe et dans l’esprit d’une<br />

« assistance par ordinateur », l’utilisateur<br />

ne devrait être sollicité que pour entrer un<br />

minimum d’informations pour en tirer un<br />

maximum de bénéfices. Les équipements<br />

embarqués pourraient être connectés sur<br />

la GMAO pour y intégrer les paramètres<br />

de fonctionnement nécessaires dans le<br />

but d’en obtenir des informations utiles et<br />

exploitables en temps réel (conduite, réparation,<br />

visites périodiques…).<br />

• Dans le cas où l’utilisateur entre des<br />

données, il ne doit pas être limité par la<br />

configuration du logiciel (nombre de caractère,<br />

taille des fichiers,…). Sur un bateau<br />

à la mer, pour des raisons de sécurité,<br />

le marin n’a pas beaucoup de temps<br />

à consacrer à une GMAO. D’une part<br />

l’entrée des données doit pouvoir être<br />

faite rapidement et facilement ; d’autre<br />

part, les informations nécessaires doivent<br />

pouvoir être récupérées très rapidement ;<br />

étant entendu que ces informations sont<br />

fiables, complètes, facilement exploitables,<br />

bien lisibles et rapidement applicables<br />

(par exemple, une fiche de tâches<br />

récupérée dans le but d’une intervention<br />

préventive ou corrective sur un équipement<br />

tels qu’un propulseur d’étrave ou un<br />

radar de navigation).<br />

Sur ces principes préalables, l’utilisateur<br />

d’une GMAO à bord de son bateau à la<br />

mer doit pouvoir, a minima, accéder aux<br />

actions suivantes :<br />

• Obtenir un planning de tâches de maintenance<br />

préventive pour une période donnée<br />

correspondant, par exemple, à une<br />

escale à venir. Ces opérations de maintenance<br />

préventive intègrent les échéances<br />

horaires et calendaires tout en anticipant<br />

la prochaine traversée durant laquelle<br />

certaines opérations ne pourraient être<br />

réalisées. Ce planning doit inclure des<br />

informations précises et exhaustives : références<br />

des documents, devis « homme<br />

x heure », outillages spécifiques, liste et<br />

gisement des pièces de rechange (systématiques<br />

et occasionnelles), produits<br />

connexes nécessaires, détail des tâches<br />

et des procédures,… En toute rigueur, le<br />

chef mécanicien ne devrait procéder qu’à<br />

une requête en entrant les dates auxquelles<br />

il souhaite réaliser des actions de<br />

maintenance.<br />

• La GMAO devrait être en mesure de<br />

signaler automatiquement à l’utilisateur<br />

toutes les échéances de maintenance<br />

(horaires ou calendaires). Cette alerte<br />

présente, graduellement, les opérations<br />

de maintenance à échéance en discriminant,<br />

par une analyse des risques prédéfinie,<br />

celles qui sont les plus importantes<br />

en termes de sécurité du personnel et de<br />

sûreté de fonctionnement des équipements.<br />

L’algorithme d’analyse se base<br />

essentiellement sur les plans de maintenance<br />

et les textes réglementaires. Pour<br />

les échéances horaires, il corrèle ses<br />

données avec les heures de marche entrées<br />

par l’utilisateur (ou récupérées par<br />

les collecteurs de données) ; pour les<br />

échéances calendaires, il suffit d’intégrer<br />

l’horloge interne de l’ordinateur. L'alerte<br />

graduée est réalisée en fonction de l’importance<br />

de l’équipement considéré et<br />

de l’activité du bateau. Par exemple, le<br />

PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 54


Spécial GMAO<br />

Management<br />

contrôle annuel des brassières de survie<br />

et des radeaux de sauvetage devra<br />

apparaître sur la GMAO uniquement<br />

sur demande et quelques mois avant<br />

l’échéance si le bateau ne prévoit pas<br />

prochainement une longue traversée.<br />

Par la suite, elle deviendra automatique<br />

quelques semaines avant le terme. En revanche,<br />

si le propriétaire programme un<br />

voyage assez long, la GMAO anticipera<br />

et alertera clairement la nécessité de ces<br />

contrôles par une alerte automatique et<br />

claire. Le même principe s’applique pour<br />

les échéances horaires. Un moteur diesel<br />

à échéance de visite de type 2 000 heures<br />

devra être anticipée et alertée suffisamment<br />

tôt par la GMAO si, initialement, elle<br />

est planifiée pendant un voyage planifié.<br />

Il convient de rappeler qu’il s’agit bien de<br />

soulager et assister l’utilisateur dans sa<br />

réflexion pour la gestion de la maintenance.<br />

• En cas d’avarie, le fait d’indiquer les<br />

symptômes par mots clés et les paramètres<br />

de fonctionnement devrait permettre<br />

à la GMAO de proposer des pistes<br />

d’investigation, des origines possibles de<br />

dysfonctionnement et des actions correctives<br />

. Ces propositions sont basées sur<br />

des algorithmes d’analyses des causes<br />

possibles par équipement, par installation<br />

et par système. Ces algorithmes s’appuient,<br />

entre autres, sur des procédures<br />

traditionnelles de recherches de pannes,<br />

la documentation du constructeur et des<br />

retours d’expérience. L’édition des suggestions<br />

fournit ainsi à l’utilisateur des<br />

informations claires, concises et, autant<br />

que possible, exhaustives (durée d’intervention,<br />

pièces de rechange nécessaires,<br />

outillages, compétences, précautions,<br />

EPI…). A la mer la GMAO se doit d’être<br />

une aide efficace pour cerner rapidement<br />

l’origine d’un dysfonctionnement et pour<br />

proposer une solution de réparation adéquate<br />

; il en va souvent de la sécurité des<br />

personnes à bord.<br />

• Dans le prolongement des deux points<br />

précédents, on peut attendre d’une<br />

GMAO qu’elle puisse prédire et signaler<br />

des dysfonctionnements et des avaries<br />

potentielles à venir. Cet aspect est<br />

très délicat et relativement compliqué à<br />

mettre en œuvre car il repose sur une<br />

série de données d’entrée complètes et<br />

pertinentes, en particulier les paramètres<br />

et les heures de fonctionnement, le retour<br />

d’expérience ainsi que les résultats<br />

des analyses de contrôle non destructif<br />

(vibrations, thermographie, dimensionnel,<br />

lubrifiants,…). Cette fonctionnalité constitue<br />

néanmoins une réelle assistance pour<br />

le propriétaire et concourt indéniablement<br />

à assurer la sécurité du bateau en pleine<br />

mer.<br />

• Une des fonctions qu’un utilisateur de<br />

GMAO souhaite obtenir est la capitalisation<br />

et le retour d’expérience. La GMAO<br />

doit être capable d’archiver et d’organiser<br />

l’ensemble des documents concourant<br />

à bâtir les historiques de chaque<br />

équipement et installation . Ce point,<br />

d’apparence rebutante et fastidieuse, ne<br />

doit pas être négligé car un historique<br />

technique est très important dans l’ingénierie<br />

de la maintenance. De plus, il faut<br />

bien prendre en compte qu’il est relativement<br />

gourmand en termes de mémoires<br />

mortes pour l’ordinateur car il intègre une<br />

grande quantité d’informations : comptes<br />

rendus de d’intervention technique,<br />

comptes rendus d’expertise spécialisée<br />

(« maritime », vibratoire, endoscopique,<br />

lubrifiants, structure…), rapports d’essais<br />

et de mesures,… Certains de ces documents<br />

possèdent un nombre important de<br />

photos et de vidéos. Le carnet de santé<br />

du bateau et de chaque équipement est<br />

primordial à plusieurs égards : le suivi de<br />

la maintenance, la valorisation des biens,<br />

l’assurance globale du bateau, l’éventuelle<br />

revente et, le cas échéant, le suivi<br />

en classe par un organisme de classification<br />

(Bureau Veritas, Lloyds Register,…).<br />

• La gestion des stocks logistiques est un<br />

domaine complexe qu’une GMAO devrait<br />

pourtant être capable d’assumer de manière<br />

fiable, d’autant qu’il est particulièrement<br />

critique dans un milieu où l’espace<br />

est restreint et où l’autonomie est une<br />

contrainte importante. Pour un voyage en<br />

mer de plusieurs mois, la GMAO devrait<br />

être en mesure d’éditer « en un clic » la<br />

liste exhaustive et correctement dimensionnée<br />

des stocks logistiques (pièces<br />

de rechange, produits connexes, outillages)<br />

nécessaires à bord et le stock réel<br />

embarqué. Cette liste sera construite en<br />

fonction de plusieurs critères ; en particulier<br />

des plans de maintenance et des<br />

heures de marche réalisées et celles prévues.<br />

Les informations relatives au stock<br />

logistique doivent complètes : références,<br />

quantités, dimensions, poids, gisements,<br />

dates de péremption, fournisseurs, précautions<br />

de stockage …<br />

Au bilan, le propriétaire ou le chef mécanicien<br />

d’un bateau peut apparaître être<br />

relativement exigent et prétendre à vouloir<br />

demander une somme importante<br />

d’informations et de fonctionnalités à une<br />

GMAO embarquée. Mais ces besoins<br />

sont dictées par le fait que la maintenance<br />

couvre un grand nombre de domaines<br />

(techniques, logistique, opérations d’intervention,<br />

technologiques…) sur un<br />

ensemble d’équipements très variés<br />

(mécanique, électrique, automates, frigorifique,<br />

électronique,…) dans un contexte<br />

spécifique (éloignement, isolement, ressources<br />

humaines limitées, exigüité…) et<br />

parfois dangereux (plateforme instable,<br />

confinement…). Une GMAO embarquée<br />

à bord d’un bateau est donc un logiciel<br />

complexe à élaborer si l’on tient à considérer<br />

l’ensemble des contraintes du système<br />

qu’il est censé soutenir , les attentes<br />

de l’utilisateur dans le but que celui-ci soit<br />

effectivement assisté de manière efficace<br />

en tenant compte des spécificités du milieu<br />

dans lequel il évolue. Il s’agit alors,<br />

dès le début, d’entamer une étroite collaboration<br />

entre le concepteur ou le fournisseur<br />

de la GMAO et le client (le propriétaire<br />

du bateau) pour que le progiciel<br />

de départ devienne au final un logiciel de<br />

GMAO performant et efficient.<br />

Lionnel Parant<br />

Ingénieur maintenance, officier mécanicien<br />

CEng – CMarEng MIMarEST – MRINA<br />

marine.maintenance.management@gmail.com<br />

PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 55


<strong>Maintenance</strong> mécanique<br />

Gates lance son catalogue courroies<br />

agricoles 2015<br />

Gates, fabricant de renommée mondiale<br />

de courroies automobile, industrielles et<br />

agricoles, a publié une mise à jour de la<br />

version papier de son catalogue courroies<br />

agricoles. Le catalogue 2015 (E2/20142)<br />

présente la gamme la plus vaste et la<br />

plus complète de courroies agricoles de<br />

rechange disponibles sur le marché. La<br />

version papier compte plus de 750 pages<br />

présentant plus de 15 000 courroies de<br />

première monte destinées aux ensileuses,<br />

aux moissonneuses-batteuses et aux tracteurs.<br />

Pas moins de 80 applications ont<br />

été ajoutées à cette nouvelle version, pour<br />

lesquelles Gates présente des courroies de<br />

remplacement de première monte.<br />

Conjoncture<br />

2014 sera une belle année<br />

pour la mécatronique<br />

Cette rubrique a été réalisée<br />

avec notre partenaire Artema<br />

Artema, syndicat des industriels de la mécatronique, a dévoile en septembre dernier<br />

ses prévisions pour l’année en cours : après une année 2013 sans réelle évolution,<br />

2014 devrait enregistrer une croissance de 2%. Dans un contexte économique incertain,<br />

la mécatronique tire son épingle du jeu et affiche un certain dynamisme lié<br />

en particulier à l’export et l’innovation en termes de performance énergétique ou<br />

encore d’usine du futur.<br />

Accord historique entre Comer et<br />

Bonfiglioli<br />

À compter du 1er janvier 2015, Comer<br />

Industries cèdera à Bonfiglioli Riduttori la<br />

production de ses gammes de roues électriques<br />

(roues motrices à actionnement<br />

électrique) et de roues motrices épicycloïdales.<br />

Cet accord historique permettra aux<br />

deux entreprises leaders du secteur dans la<br />

conception et la production de systèmes de<br />

transmission de puissance d'atteindre leurs<br />

objectifs stratégiques respectifs à long<br />

terme. Comer Industries souhaite optimiser<br />

ses ressources sur les gammes de produits<br />

"core" tandis que Bonfiglioli élargira sa<br />

gamme de roues motrices épicycloïdales,<br />

acquérir des parts de marché et compléter<br />

l'offre de solutions pour la mobilité électrique,<br />

notamment pour le secteur de la<br />

manutention de matériaux.<br />

Mayr étend ses moyeux standard<br />

Sur les formats compris jusqu'à 150<br />

mètres Newton, le fabricant Mayr étend ses<br />

moyeux standard pour monter les arbres<br />

via un moyeu à serrage radial (également<br />

appelé moyeu demi-coquille), ce qui facilite<br />

l'installation, y compris dans les conditions<br />

ambiantes difficiles. Les accouplements<br />

d'arbres hautes performances Roba-DS<br />

transmettent le couple sans jeu et avec une<br />

rigidité torsionnelle élevée. Ils compensent<br />

les problèmes d'alignement des arbres,<br />

sont inusables et ne nécessitent aucun<br />

entretien. Avec des vitesses autorisées de<br />

3 000 tr/min, ces formats pour des diamètres<br />

d'arbre compris entre 45 et 79 mm<br />

couvrent les couples compris entre 35 et<br />

150 mètres Newton.<br />

L<br />

’activité devrait atteindre une moyenne<br />

de 2% de croissance sur l’année 2014,<br />

selon Artema, malgré l’accalmie observée<br />

à partir d’avril suite à l’excellent premier trimestre.<br />

Le volume d’affaires global de la<br />

mécatronique pour 2014 est estimé à 5,6<br />

Md€ dont 50 % à l’exportation pour 28 500<br />

salariés. Premier marché, celui des applications<br />

industrielles OEM (Original Equipment<br />

Manufacturer) avec 40 % du chiffre<br />

d’affaires, suivi des transports (30 %), des<br />

applications mobiles (16 %) et des endusers<br />

(15 %).<br />

2014 : une page se tourne et fait presque<br />

oublier 2013<br />

Marquée par l’incertitude et l’attentisme<br />

(avant un rebondissement de l’activité au<br />

dernier trimestre), 2013 a présenté peu<br />

de projets et s’est illustré par une réelle<br />

absence de dynamisme, pour au final<br />

s’achever par un résultat de croissance<br />

quasi-nulle (+0,2%). Certains secteurs ont<br />

cependant tiré la croissance à l’image de<br />

l’aéronautique qui demeure le plus dynamique,<br />

tandis que les agroéquipements<br />

restent solides. Il faut dire que le machinisme<br />

agricole a enregistré son record<br />

historique en 2013. Quelques entreprises<br />

profitent également d’une conjoncture export<br />

favorable qui leur permettra de sauver<br />

leur année. Ainsi les professions « Transmissions<br />

Hydrauliques » et « Transmissions<br />

Mécaniques » finiront même l’année<br />

en légère croissance, notamment grâce à<br />

l’export. Petite baisse en revanche pour les<br />

Transmissions Pneumatiques et les Roulements.<br />

C’est le secteur de l’Etanchéité qui<br />

accuse une baisse un peu plus importante<br />

(4%).<br />

La croissance de l’activité sur l’année est<br />

attendue à +2% pour les industriels de la<br />

Mécatronique. 2014 rassemble les espoirs<br />

d’investissements trop longtemps retardés<br />

et qui devraient aujourd’hui contribuer à<br />

lever l’incertitude des deux dernières années.<br />

Le premier trimestre 2014 a très vite<br />

enregistré de belles progressions pour l’ensemble<br />

des professions. Ainsi, l’indicateur<br />

global Artema, qui recueille les opinions<br />

de 90 répondants chaque mois, atteint en<br />

mars 2014 son plus haut niveau depuis<br />

deux ans. À partir du second trimestre, la<br />

tendance est plus mitigée, et les opportunités<br />

se font plus rares. La confiance qui<br />

avait commencé tout doucement à s’installer<br />

laisse la place à une période de doute<br />

à la fin du premier semestre, dans un<br />

contexte géopolitique mouvant.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 56


Dossier Économies d'énergie<br />

<strong>Maintenance</strong> mécanique<br />

Publication<br />

Un guidede bonnes pratiques<br />

pour la performance énergétique<br />

Le syndicat professionnel Artema a annoncé en septembre dernier la publicationun guidede bonnes pratiques pour<br />

la performance énergétiquedes transmissionset automatismes pneumatiques.<br />

La performance énergétique est un<br />

des principaux axes de travail d’Artema,<br />

axe sur lequel les professions<br />

des Transmissions Hydrauliques, Mécaniques<br />

et Pneumatiques ont lancé<br />

des travaux collectifs. La profession<br />

des Transmissions et Automatismes<br />

Pneumatiques réunie au sein d’Artema<br />

vient de réaliser un guide professionnel<br />

pour optimiser la consommation des<br />

installations.<br />

Le but de ce guide est de faire un état<br />

des lieux des bonnes pratiques industrielles<br />

de l’utilisation de l’énergie pneumatique,<br />

afin d’en optimiser l’efficacité<br />

énergétique. Destiné aux techniciens<br />

de bureaud’étude et/ou de maintenance,<br />

le contenu de cette<br />

publication, n’est pas exhaustif<br />

: seules les solutions<br />

industriellement réalistes<br />

sont prises en compte. Ainsi,<br />

dans ce guide, chaque<br />

solution est analysée du<br />

point de vue du retour sur<br />

investissement. Par ailleurs,<br />

ce guide part d’hypothèses<br />

réalistes (nombre d’heures<br />

d’utilisation/an, coût du m3 d’air comprimé...)<br />

; les hypothèses d’utilisation sont<br />

les mêmes tout au long du guide, afin<br />

que l’industriel puisse comparer et prioriser<br />

ses choix. Il est en outre important<br />

de préciser que l’air comprimé est<br />

une énergie propre, facile à mettre en<br />

œuvre et à utiliser. Elle est<br />

générée par un compresseur<br />

alimenté en électricité.<br />

Plusieurs bonnes pratiques<br />

peuvent permettre de limiter<br />

la consommation d’air<br />

dans les machines industrielles<br />

utilisant la technologie<br />

pneumatique. L’actionneur<br />

pneumatique, bien<br />

dimensionné et entretenu, est efficace<br />

énergétiquement. Les mesures pratiquées<br />

par la profession montrent que<br />

le rendement mécanique d’un vérin est<br />

compris entre 0,8 et 0,95 suivant le type<br />

de vérin.<br />

Retour d’expérience<br />

Adopter une approche globale des coûts<br />

Chez Cofely Endel, la question liée aux économies d’énergie est omniprésente, à la fois en interne et sur les installations<br />

de ses clients. Rabah Achemaoui, responsable maintenance de la filiale de la branche Energie Services<br />

du groupe GDF Suez, nous explique comment il aborde le problème et quels gains on peut tirer en agissant sur la<br />

consommation d’énergie.<br />

Présentez l'activité de Cofely Endel<br />

et ses champs d'action dans la maintenance<br />

des équipements industriels<br />

Intervenant tout au long du cycle de vie<br />

des installations de nos clients (Installation,<br />

rénovation d’équipements en<br />

passant par la maintenance, le transfert<br />

jusqu’au démantèlement des équipements),<br />

Cofely Endel apporte des<br />

solutions globales visant à améliorer<br />

leur performance industrielle. Cofely<br />

Endel est un spécialiste de la maintenance<br />

industrielle et son spectre de<br />

compétences est très large. Ses métiers<br />

historiques sont la mécanique, la<br />

robinetterie, la tuyauterie et le soudage.<br />

Ses compétences ont été enrichies au<br />

fur et à mesure de son développement<br />

technique et commercial par les métiers<br />

suivants : automatisme, électricité,<br />

électromécanique, etc.<br />

Cofely Endel dispose d’une grande expérience<br />

des contrats de maintenance<br />

pluri-annuels, et des grands arrêts<br />

techniques qui sollicitent d’importants<br />

moyens humains et matériels. Son effectif<br />

est de 6 000 personnes pour un<br />

chiffre d’affaires de près de 700 M€.<br />

Cofely Endel intervient sur tous les<br />

sites industriels et dans tous les secteurs<br />

: nucléaire, pétrochimie, chimie,<br />

sidérurgie, pharmacie, etc. Nous réalisons<br />

la maintenance sur tous les types<br />

d’équipements (pompes et tous types<br />

de machines tournantes, broyeurs,<br />

réducteurs, moteurs, machines-outils,<br />

équipements de levage et de manutention,<br />

etc.) et cela sur la majeure<br />

partie des process industriels (coulée<br />

continue dans la sidérurgie, tous types<br />

PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 57


Dossier Économies d'énergie<br />

<strong>Maintenance</strong> mécanique<br />

de réseaux, etc.). Nous déployons différentes<br />

expertises dans les métiers<br />

suivants : la mécanique, la robinetterie,<br />

l’électromécanique, la chaudronnerie,<br />

la tuyauterie, le soudage, la manutention<br />

et le levage.<br />

Quelle place occupe la question des<br />

économies d'énergie dans l'industrie<br />

(quelles évolutions a-t-elle connues<br />

ces dernières années) ?<br />

Dans l’industrie, on observe depuis<br />

quelques années que les industriels<br />

cherchent à réduire leurs consommations<br />

d’énergie. On observe aussi<br />

que certains d’entre eux ont créé des<br />

services dédiés à l’efficacité énergétique.<br />

Cela n’est pas un phénomène de<br />

mode mais un réel moyen pour mieux<br />

consommer et réduire la facture énergétique.<br />

L’orientation des industrielles<br />

pour les économies d’énergie n’est pas<br />

anodine. La crise financière et économique<br />

joue un rôle important dans la<br />

baisse de la consommation d'énergie finale<br />

constatée en 2009 et amorcée dès<br />

2008. La chute de l’activité industrielle<br />

a eu des effets directs sur la consommation<br />

d’énergie (-10 %, et jusqu'a<br />

-27 % dans la sidérurgie).<br />

Autre paramètre important et de grande<br />

influence, le prix de l’énergie. Comme<br />

vous le savez, l’augmentation du coût<br />

de l’énergie ne cesse de croître ces<br />

dernières années. La Commission de<br />

régulation de l’énergie (CRE) prévoyait<br />

ainsi, en février 2013, une hausse de<br />

30% des tarifs de l’électricité d’ici 2017<br />

! Les autres énergies ne sont pas sans<br />

reste, puisqu’on constate que le gaz ou<br />

le pétrole suive tous les ans une évolution<br />

entre 1 à 3%. Pourtant, la France<br />

se situe dans les pays ou l’énergie est<br />

la moins chère en Europe (par rapport<br />

au prix moyen de l’Union européenne).<br />

Ces augmentations rognent les marges<br />

des entreprises et créent un impact<br />

important de leurs compétitivités (les<br />

rende moins compétitifs) entre pays<br />

proches.<br />

Des directives rentrent également en<br />

jeu, puisque l’Union européenne et<br />

le gouvernement français mettent en<br />

place des mesures afin de réduire la<br />

consommation d’énergie dans les années<br />

à venir. On peut citer pour l’industrie<br />

:<br />

• Le protocole de Kyoto par lequel la<br />

France et l’Europe s’engagent sur un niveau<br />

d’émission de gaz à effet de serre<br />

en 2010 identique à celui de 1990, ainsi<br />

que sa matérialisation au niveau de<br />

l’Europe dans la directive 2003/87/CE<br />

établissant un système d’échange de<br />

quotas d’émission (1ère période d’application<br />

2005-2007, 2e période d'application<br />

2008-2012).<br />

• La directive sur les services d’efficacité<br />

énergétique 2006/32/CE établissant<br />

un objectif indicatif d’économie d’énergie<br />

nationale de 9% à atteindre pour la<br />

9ème année d’application de la directive<br />

à mesurer à partir du 1er janvier<br />

2008.<br />

• La directive EUP 2035/32/CE, établissant<br />

un cadre pour fixer des exigences<br />

en matière d'écoconception applicables<br />

aux produits consommateurs d'énergie.<br />

Elle incite les industriels à s’impliquer<br />

dans des démarches où des<br />

gains peuvent être attendus en termes<br />

d’efficacité énergétique et toucher l’ensemble<br />

d’un procédé de production.<br />

Des démarches, des outils spécifiques<br />

à chaque application industrielle (chaudière,<br />

four…) peuvent être engagés<br />

comme méthode de réflexion pour une<br />

remise à plat du besoin dans une réponse<br />

énergétique et environnementale.<br />

• La loi Pope (Programme fixant les<br />

orientations de la politique énergétique)<br />

en France du 13 juillet 2005 qui affiche<br />

un objectif de réduction de l’intensité<br />

énergétique de 2% par an à partir de<br />

2010 et de 2,5% par an dès 2030.<br />

• La directive IED relative aux émissions<br />

industrielles remplace la directive<br />

2008/1/CE dite IPPC. Un de ses<br />

principes directeurs est le recours<br />

aux meilleures techniques disponibles<br />

(MTD) afin de prévenir les pollutions de<br />

toutes natures. Elle impose aux États<br />

membres de fonder les conditions d’autorisation<br />

des installations concernées<br />

sur les performances des MTD.<br />

Pour tenir les engagements de la loi<br />

Pope, le gouvernement impose aux<br />

vendeurs d’énergie (EDF, GDF Suez…)<br />

– appelés « Obligés » – de réaliser des<br />

économies d’énergie. Ils doivent ainsi<br />

inciter à promouvoir l’efficacité énergétique<br />

directement auprès de leurs<br />

clients. Le lancement de la 3e période<br />

des certificats d’économies d’énergie<br />

(CEE).) Pour 2015-2017, l'objectif<br />

d’économies d’énergie de 700 TWh<br />

cumac. Pour les aider, l’état français<br />

a mis en place un dispositif des CEE.<br />

Des fiches d’opérations standardisées,<br />

PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 58


Dossier Économies d'énergie<br />

<strong>Maintenance</strong> mécanique<br />

définies par arrêtés, ont été élaborées pour faciliter le montage<br />

d’actions d’économies d’énergie. Elles définissent, pour<br />

les opérations les plus fréquentes, les montants forfaitaires<br />

d’économies d’énergie en kWh cumac. On dénombre trentesept<br />

opérations éligibles aux CEE pour l’industrie, comme<br />

les moteurs premiums, les matelas isolants, la variation de<br />

vitesse …<br />

Les CEE sont attribuées, sous certaines conditions, par les<br />

services du ministère chargé de l’énergie, aux acteurs éligibles<br />

réalisant des opérations d’économies d’énergie. L’obligé<br />

reverse obligatoirement une partie du montant des CEE<br />

à son client.<br />

Même question, mais cette fois dans les métiers de la<br />

maintenance :<br />

Aujourd’hui, la politique des entreprises est la rationalisation<br />

des coûts. Le but est de produire l’équivalent voire plus tous<br />

en réduisant les budgets. Dans ce cadre la maintenance doit<br />

trouver des solutions innovantes pour réduire la facture énergétique<br />

avec des temps de retour sur investissement très<br />

court. La difficulté est de trouver des systèmes plus performants<br />

avec des TRI (Temps de Retour sur Investissement)<br />

inférieurs à 3 ans voire 1 an dans certains secteurs.<br />

Les gisements d’économie d’énergie existent, allant de la<br />

bonne pratique à l’externalisation des utilités. La maintenance<br />

est essentiellement centrée sur la disponibilité des moyens<br />

de production et dispose de peu de moyen à consacrer aux<br />

économies d’énergie. Ils font parfois appel à de la sous-traitance<br />

à travers des sociétés de conseil ou des prestataires<br />

de maintenance comme Cofely Endel. En effet Cofely Endel<br />

à développé des outils et des méthodes pour réduire la facture<br />

énergétique sur trois domaines : L’air comprimé, la force<br />

PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 59


Dossier Économies d'énergie<br />

<strong>Maintenance</strong> mécanique<br />

motrice et les réseaux vapeurs.<br />

Sur l’air comprimé, nous réalisons des<br />

diagnostics permettant de trouver des<br />

économies d’énergie en travaillant le<br />

dimensionnement des compresseurs,<br />

la régulation et les sécheurs. Nous établissons<br />

aussi un diagnostic des fuites<br />

d’air qui sont très répandus dans l’industrie.<br />

Les fuites d’air, on les entend<br />

partout sur les sites industriels et pourtant,<br />

sur certains de ces sites, on ne se<br />

soucie pas de la maintenance.<br />

Le problème est que personne n’est<br />

responsabilisé, notamment parce que<br />

la maintenance n’a pas en charge – ou<br />

ne voit pas – la facture des énergies.<br />

Effectivement, le budget de la maintenance<br />

n’intègre pas la facture des énergies.<br />

D’ailleurs, on observe que beaucoup<br />

de personnes dans l’entreprise<br />

n’ont pas conscience des pertes énergétiques<br />

liées aux moyens industriels.<br />

Une fuite d’air comprimé de 1 mm sous<br />

7 bars, c’est environ 300 € à l’année.<br />

On note une certaine évolution des<br />

mentalités : aujourd’hui, les entreprises<br />

font de plus en plus appel à Cofely Endel<br />

pour diagnostiquer les potentiels<br />

d’économie d’énergie et la mise en<br />

œuvre des solutions. Elle préfère se<br />

recentrer sur leurs cœurs de métiers et<br />

laisser les spécialistes œuvrer à réduire<br />

la consommation énergétique et leur<br />

empreinte carbone.<br />

Globalement, on constate que la<br />

maintenance évolue. On ne fait plus<br />

de la maintenance classique en remplaçant<br />

un pour un. On réfléchit à une<br />

approche en tenant compte du coût<br />

globale (exploitation, maintenance,<br />

consommation énergétique…), à<br />

savoir : est-ce que je remplace mon<br />

système par autre plus performant ?<br />

En outre, on remarque que les clients,<br />

et la maintenance en particulier, sont<br />

de plus en plus réceptifs lorsqu’on leur<br />

parle d’économies d’énergie. De plus<br />

en plus d’industriels nous font confiance<br />

pour trouver des solutions moins<br />

énergivores. Les normes obligent les<br />

constructeurs et les fabricants à proposer<br />

du matériel plus économe permettent<br />

aux entreprises de réaliser des<br />

économies d’énergie.<br />

Quelles normes encadrent cette<br />

question et qu'imposent-elles aux<br />

constructeurs et aux exploitants<br />

d'équipements industriels ?<br />

Afin de pouvoir tenir ses engagements<br />

sur les économies d’énergie,<br />

les gouvernements mettent en place<br />

des directives et des normes. Ainsi,<br />

elles obligent les constructeurs à offrir<br />

des systèmes plus performants. Si on<br />

prend le cas des moteurs électriques,<br />

dont environ 40% de l’électricité produite<br />

dans le monde est absorbé par<br />

ces derniers, deux référentiels faisaient<br />

autorité dans le monde : la CEI 60035-2<br />

et l’IEEE122 méthode B. L’Union européenne<br />

avait adopté la CEI60035-2 applicable<br />

jusqu’en novembre 2010. Elle<br />

définissait trois classes rendement, «<br />

eff3 »moteur à faible rendement, « eff2<br />

» moteur standard, et « eff1 » moteur à<br />

haut rendement. Une économie d’énergie<br />

jusqu’à 40% était possible entre un<br />

moteur « eff1 » et un moteur « eff3 ».<br />

Une harmonisation mondiale sur les<br />

moteurs électriques a eu lieu avec la<br />

norme CEI 60034-30 définissant les<br />

classes de rendement et leurs modalités<br />

d’application. Ainsi quatre classes<br />

sont créées :<br />

• La classe IE1 dite « Standard » qui est<br />

comparable à la classe « eff2 »<br />

• La classe IE2 dite « High » qui est<br />

comparable à la classe « eff1 »<br />

• La classe IE3 dite « Premium »<br />

• La classe IE4 dite « Super premium »<br />

La réglementation en Europe exige<br />

que les rendements inférieurs à IE2<br />

soient interdits. À compter du 1erjanvier<br />

2015, seuls les moteurs IE3 ou IE2<br />

équipés de variateur de vitesse pourront<br />

être commercialisés. Aujourd’hui,<br />

les constructeurs développent des<br />

motovariateurs synchrones à aimants<br />

permanents permettant d’atteindre des<br />

rendements très supérieurs aux minima<br />

de la classe IE4.<br />

Une économie de 2% à 10% peut être<br />

réalisée sur le simple remplacement<br />

d’un moteur. Avec la vulgarisation de<br />

la technologie, aujourd’hui à la vente,<br />

la classe standard est le moteur IE2<br />

PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 60


Dossier Économies d'énergie<br />

<strong>Maintenance</strong> mécanique<br />

pour un coût très proche d’un IE1. L’exploitant<br />

bénéficie de meilleures performances<br />

pour un coût quasi identique.<br />

En complément à l’installation d’un<br />

nouveau moteur, la contribution financière<br />

ou l'avantage commercial peuvent<br />

être attribués après la réalisation des<br />

travaux, dès lors que l’obligé s'engage,<br />

avant le début des travaux, auprès du<br />

client, sur les conditions de versement<br />

de cette contribution. La contribution<br />

peut être sous trois formes :<br />

• aide financière,<br />

• avantage commercial,<br />

• actions de sensibilisation ou d'accompagnement<br />

individuel par, notamment,<br />

la réalisation de diagnostics gratuits ou<br />

la délivrance de conseils personnalisés.<br />

Le montant des CEE peut varier en<br />

fonction du département, de la puissance<br />

du système, de son application,<br />

du mode de fonctionnement du site, …<br />

Mis en place depuis le 1er juillet 2014,<br />

l’audit énergétique oblige les entreprises<br />

de plus de 250 salariés ou dont<br />

le chiffre d’affaires annuel excède 50<br />

millions d’euros ou dont le total du bilan<br />

annuel dépasse 43 millions d’euros<br />

devront avoir réalisé un premier audit<br />

énergétique avant le 5 décembre 2015.<br />

Les entreprises concernées vont d’une<br />

part réaliser des économies d’énergie<br />

certaines et, d’autre part, contribuer à<br />

atteindre l’objectif à atteindre d’ici 2020<br />

fixé par l’Union européenne d’accroître<br />

de 20 % notre efficacité énergétique.<br />

L’audit identifie précisément les gisements<br />

d’économies d’énergie à réaliser.<br />

Il permet ainsi de définir et de mettre<br />

en œuvre des actions de réduction des<br />

consommations. Outre le gain économique<br />

évident, les entreprises vont gagner<br />

en compétitivité.<br />

Seules les entreprises engagées dans<br />

l’amélioration continue de leur efficacité<br />

énergétique par la mise en place d’un<br />

système de management de l’énergie<br />

certifié selon la norme ISO 50001 seront<br />

exemptées. La démarche requiert<br />

néanmoins la réalisation préalable<br />

d’une revue énergétique initiale.<br />

Quelles sont les problématiques de<br />

vos clients en la matière ? Et quelles<br />

sont-elles au niveau de l'entretien<br />

et de la maintenance des équipements<br />

?<br />

Avec des budgets d’investissement<br />

au plus bas et des retours sur investissement<br />

inférieur à un an, l’efficacité<br />

énergétique se retrouve au centre de la<br />

compétitivité. Car aujourd’hui, les coûts<br />

de production réduits sont autant de<br />

marge pour les industriels. Sur les sites,<br />

les clients optimisent leurs énergies<br />

et leurs machines de production afin<br />

de produire plus tout en consommant<br />

moins. Maintenant, les responsables<br />

de maintenance sont de plus en plus<br />

conscients du potentiel d’économies ;<br />

d’ailleurs, on parle du couple « maintenance<br />

et efficacité énergétique ».<br />

On retrouve ainsi des plans de maintenance<br />

plus conséquents sur ces actions<br />

qui permettent de mieux optimiser<br />

les économies d’énergies. On retrouve<br />

certaines actions courantes dans les<br />

plans de maintenance, comme :<br />

• surveiller les bonnes conditions de<br />

pression et température. Des économies<br />

d’énergie peuvent être réalisées<br />

en s’interrogeant sur la possible diminution<br />

des températures de fonctionnement<br />

et de la pression de service,<br />

• relever les fréquences de démarrage<br />

et d’arrêt afin de les réduire,<br />

• veiller à la bonne tenue des calorifuges<br />

sur les réseaux vapeurs,<br />

• détecter les fuites au niveau de la<br />

tuyauterie et de la robinetterie : resserrer<br />

les brides ou raccords. L’étanchéité<br />

est indispensable pour maintenir les<br />

conditions opératoires (température,<br />

pression) optimales pour le fonctionnement<br />

de la production,<br />

• vérifier la bonne étanchéité au niveau<br />

des pompes. La surveillance des garnitures<br />

est indispensable surtout si leur<br />

remplacement suppose un arrêt de<br />

l’installation. L’alignement des pompes<br />

influe également sur l’étanchéité et la<br />

consommation,<br />

• surveiller l’encrassement des échangeurs<br />

et des corps d’évaporation. L’optimisation<br />

de la fréquence de nettoyage<br />

doit tenir compte des surcoûts énergé-<br />

PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 61


Dossier Économies d'énergie<br />

<strong>Maintenance</strong> mécanique<br />

tiques provoqués par l’encrassement,<br />

• vérifier le bon fonctionnement des purgeurs<br />

vapeurs,<br />

• etc.<br />

Actuellement, chaque poste consommateur<br />

est optimisé en recherchant<br />

toujours le fonctionnement à capacité<br />

nominale. La marche en sous-capacité<br />

est très souvent pénalisante en termes<br />

d’énergie notamment les systèmes de<br />

force motrice sans variateur de vitesse.<br />

On étudie également la nécessité<br />

d’équiper les moteurs électriques des<br />

pompes, ventilateurs et compresseurs<br />

de variateurs électroniques de vitesse<br />

(VEV). C’est un système de régulation<br />

beaucoup plus performant que les systèmes<br />

classiques (laminage, recirculation…).<br />

La VEV est également une<br />

solution énergétiquement performante<br />

pour remplacer les systèmes d’entraînement<br />

indirect (poulie, courroie…).<br />

Le problème se pose aussi en cas de<br />

renouvellement de matériel et le choix<br />

des équipements énergétiquement performants<br />

et éprouvés, par exemple des<br />

moteurs à haut rendement. Aujourd’hui,<br />

les métiers de la maintenance ont évolué<br />

avec ce souci permanent d’optimiser<br />

le fonctionnement des systèmes<br />

tout en consommant moins.<br />

Comment les équipes de Cofely-Endel<br />

y répondent-elles ? À travers<br />

quelles démarches et quels moyens<br />

technologiques ?<br />

Intervenant sur les équipements producteurs<br />

et consommateurs d’énergie,<br />

Cofely Endel s’engage dans une démarche<br />

vertueuse baptisée 5E : l’Engagement<br />

Cofely Endel pour l’efficacité<br />

énergétique et environnementale. Il<br />

s’agit d‘une approche globale et adaptée<br />

aux process de nos Clients pour<br />

améliorer leur Efficacité Energétique et<br />

leur Empreinte Carbone.<br />

Cofely Endel propose des éco2solutions<br />

efficaces et innovantes pour<br />

réduire la facture énergétique, améliorer<br />

le rendement des installations et<br />

diminuer les émissions de gaz à effet<br />

de serre. Depuis maintenant cinq ans,<br />

nous avons mis en place une structure<br />

autour de l’efficacité énergétique et environnementale.<br />

Celle-ci est composée<br />

d’une équipe de six ingénieurs, experts<br />

dans des domaines variés comme l’air<br />

comprimé, la force motrice, la distribution<br />

vapeur, l’éclairage …<br />

Cofely Endel s’est certifié et labellisé<br />

aux référentiels faisant autorité dans<br />

le domaine : Afnor et Ademe. Cette<br />

équipe intervient en support des activités<br />

opérationnelles dans toute la<br />

France et même à l’international si nécessaire.<br />

Pour accélérer le mouvement,<br />

nous avons formé plus de 150 ambassadeurs<br />

de l’efficacité énergétique en<br />

région. Ils sont le relais de l’efficacité<br />

énergétique auprès de nos clients et<br />

de nos opérationnels. Ils ont pour mission<br />

de relayer les bonnes pratiques<br />

utilisées par Cofely Endel et d’aider le<br />

client à trouver des solutions d’économies<br />

d’énergie. Bien évidemment, nous<br />

pouvons travailler sur des périmètres<br />

en dehors du scope de Cofely Endel en<br />

faisant appel aux filiales de GDF Suez.<br />

Nos prestations vont des diagnostics<br />

énergétiques à la réalisation des travaux<br />

: modification, rénovation, optimisation<br />

en passant par certificats d’économies<br />

d’énergies.<br />

Nous avons une démarche pérenne<br />

et qui s’est améliorée au fur à mesure<br />

du temps. Nous avons développé et<br />

vulgarisé nos outils pour qu’ils soient<br />

déployés et utilisés par tous les collaborateurs.<br />

Tous les outils et documents<br />

de formation sont disponibles à tous les<br />

collaborateurs sur l’intranet de Cofely<br />

Endel.<br />

On peut réaliser des diagnostics énergétiques<br />

allant de l’audit global à l’audit<br />

spécifique. Nous pouvons reprendre<br />

les données actuelles pour estimer le<br />

potentiel de gains ou utiliser nos outils<br />

de mesure pour avoir une des mesures<br />

plus précises. Nos outils sont ceux<br />

utilisés par la maintenance conditionnelle.<br />

On utilise des détecteurs à ultrasons,<br />

des caméras thermographiques,<br />

les monitorings, l’analyse des signaux<br />

électriques, l’analyse vibratoire …<br />

Ses outils de mesure suivent les recommandations<br />

du Protocole international<br />

de mesure et vérification de la<br />

performance énergétique IPMVP. Nous<br />

mettons un point d’honneur à utiliser de<br />

nouveaux outils permettant une précision<br />

plus grande et utilisation plus facile.<br />

Tout cela s’inscrit dans notre démarche<br />

d’innovation.<br />

Quels résultats en ont-ils tiré (au<br />

niveau des coûts, de la fiabilité de<br />

leurs moyens de production, des<br />

rendements et d'économies d'énergie…)<br />

?<br />

Finalement, l’efficacité a permis de<br />

consolider les métiers traditionnels de<br />

Cofely Endel. Ils ont apporté un autre<br />

regard auprès de nos clients et de nos<br />

PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 62


Dossier Économies d'énergie<br />

<strong>Maintenance</strong> mécanique<br />

collaborateurs. La clé de la réussite, c’est avant tout des<br />

idées simples à mettre en œuvre et un faible temps de retour<br />

sur investissement. La plupart du temps, les solutions<br />

proposées sont du bon sens. Nos clients sont conscients<br />

des pertes énergétiques, mais savent rarement combien<br />

ils perdent. Notre force est de réussir à estimer les pertes<br />

énergétiques et de proposer plusieurs solutions moins énergivores.<br />

Ce qu’il faut regarder, c’est le coût global. L’investissement<br />

dans un nouveau système moins énergivore exige un petit<br />

investissement supplémentaire par rapport à un système ordinaire.<br />

Mais au final, grâce aux économies d’énergie réalisées<br />

par le nouveau système, on obtient un retour sur investissement<br />

plus rapide qu’un système ordinaire. La rentabilité<br />

en sera encore meilleure si on utilise son système dans un<br />

usage intensif (forte puissance et longue utilisation). Si on<br />

prend le cas des moteurs électriques de classe IE3 par rapport<br />

à un IE1, les avantages sont nombreux. L’utilisation de<br />

matériaux de meilleure qualité permet une plus longue durée<br />

de vie du moteur à fonctionnement identique et une réduction<br />

du bruit. Ces moteurs disposent d’encombrement standard,<br />

on peut le remplacer et l’installer sur le même châssis et sur<br />

le même système. Mais surtout, ce sont les gains énergétiques<br />

qui sont intéressants, puisqu’on améliore le rendement<br />

jusqu’a 10% et une réduction des pertes énergétiques<br />

jusqu’à 40%.<br />

En mettant en œuvre ces éco2solutions, Cofely Endel permet<br />

à ses clients de réaliser des gains significatifs, grâce à<br />

son expertise technique. Voici quelques exemples de gains<br />

mesurés chez des certains d’entre eux :<br />

• gain de 30% d’énergie sur un système de production d’air<br />

comprimé,<br />

• réduction de 20% des émissions sur un réseau de chaleur,<br />

• économie annuelle de 500 000 euros sur un réseau de distribution<br />

de vapeur.<br />

Propos recueillis par Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 63


Dossier Économies d'énergie<br />

<strong>Maintenance</strong> mécanique<br />

Solutions<br />

Intégrer les économies d’énergie dans les services<br />

Les économies d’énergie occupent désormais une place de premier plan dans l’offre de services des industriels,<br />

comme en témoigne Leroy-Somer (Emerson) qui s’est donné comme objectif de proposer des retours sur investissement<br />

plus rapides à travers la maintenance et la consommation d’énergie de ses systèmes.<br />

Tout part du postulat suivant : le coût<br />

global d’un système d’entraînement<br />

ne représente que 3 à 6 % alors que<br />

son fonctionnement, principalement la<br />

consommation électrique, coûtera dix fois<br />

plus ; cumulés avec les arrêts de production<br />

(l’autre grand ennemi des systèmes<br />

d’entraînement), les coûts liés à l’exploitation<br />

de l’équipement représenteront en<br />

moyenne plus de la moitié du coût global<br />

d’exploitation (selon les secteurs d’activités<br />

et les applications).<br />

Dans ce contexte, Leroy-Somer (pour<br />

la partie système d’entraînement qui regroupe<br />

les moteurs, les motoréducteurs<br />

et les variateurs) vient de lancer un service<br />

expert pour chaque étape de la vie<br />

d’un moteur afin d’optimiser sa consommation<br />

énergétique, augmenter la disponibilité<br />

de l’outil de production et améliorer<br />

son coût total de possession.<br />

Se positionner sur des solutions et<br />

des services à haute valeur ajoutée<br />

Les Centres de Service Premium ont vocation à<br />

être, à terme, déclinés à l’international<br />

Les Centres de Service Premium sont spécialement formés et entrent dans les Systèmes d’Assurance Qualité de Leroy-Somer<br />

Un moteur mal installé, mal mis en service<br />

ou mal maintenu va consomme davantage<br />

d’électricité. En 2013, les moteurs<br />

électriques représentaient 33 %<br />

de la consommation du secteur tertiaire<br />

et 70 % du secteur industriel. Dans ce<br />

cadre, l’idée de Leroy-Somer, dont la<br />

volonté est affichée depuis plusieurs années<br />

de produire des solutions adaptées<br />

– pour ne pas dire sur mesure – et donc<br />

à forte valeur ajoutée, est de se démarquer<br />

de la concurrence avec une offre de<br />

services plus adaptées. À titre d’exemple,<br />

pour l’installation et la mise en service,<br />

une démarche experte et exhaustive a<br />

été définie. Elle consiste à réaliser 50<br />

points de contrôle sur les moteurs et motoréducteurs<br />

lors de l’installation. Parmi<br />

ceux-ci, on peut citer le Contrôle qualité<br />

puissance qui permet un gain allant de<br />

0,5 à 3% en consommation énergétique<br />

ou le lignage laser de l'ensemble du système<br />

d’entraînement.<br />

De la même manière, 57 points de<br />

contrôle sont réalisés à l’installation des<br />

variateurs, 49 lors de la mise en service<br />

des moteurs et 62 pour les variateurs<br />

(dont 20 concernant la pré-programmation).<br />

Les points de contrôle vont des<br />

plus simples (connexions, graissage...)<br />

aux plus avancés (contrôle des filtrages<br />

anti-harmoniques ou enregistrement<br />

des réponses pour les variateurs). « Il<br />

faut noter que la lubrification, le lignage<br />

et le calage génèrent des gains de 1 à<br />

5 %, alors que le dimensionnement correct<br />

permet de gagner de 1 à 3 %. Nous<br />

multiplions les mesures instrumentées et<br />

les contrôles, cette prise en compte complète<br />

des conditions de mise en service<br />

permettant de mieux comprendre les déviations<br />

et mettre en œuvre des actions<br />

correctives », explique Alain Bondoux, de<br />

la direction commerciale du service et de<br />

la distribution.<br />

Un réseau de 50 centres de service en<br />

France<br />

La maintenance programmée répond à<br />

PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 64


la même logique. Un équipement mal entretenu génère des<br />

surconsommations d’électricité comme un mauvais alignement,<br />

un équilibrage défectueux ou encore un déséquilibre<br />

de phase de l’alimentation pouvant engendrer 25 % de pertes<br />

supplémentaires... Les points de contrôle sont encore plus<br />

nombreux et incluent les analyses vibratoires, thermographiques,<br />

le contrôle des harmoniques, de la qualité des organes<br />

mécaniques et du courant sous tous ses aspects. En<br />

intervenant sur l’installation, la mise en service et la maintenance<br />

conditionnelle, Leroy-Somer permet de réduire de manière<br />

très sensible les risques de dysfonctionnement et les<br />

coûts induits, tant pour les réparations que pour les pertes<br />

d’exploitation. La maintenance curative ou d’urgence fait quant<br />

à elle l’objet d’un volet tout particulier : Leroy-Somer a mis en<br />

place une cellule pour une intervention 24/24 – 7 jours/7. « Cet<br />

aspect est d’autant plus unique que les interlocuteurs au bout<br />

du fil sont de véritables experts capables d’apporter une réelle<br />

assistance », précise Eric Moreau. Une centaine de techniciens<br />

sont en astreinte. Un numéro vert a d’ailleurs été mis en<br />

place : 0820 250 500.<br />

L’entreprise assure ses activités spécifiques de service et<br />

d’interventions en local à travers un réseau de cinquante<br />

« Centres de Service Premium » répartis sur tout le territoire<br />

français, et ayant vocation à être, à terme, décliné à l’international.<br />

« Il s’agit d’un label qui démontre leur capacité d’intervention<br />

selon la définition de cette nouvelle offre de service »,<br />

explique Eric Moreau, Directeur des Filiales de Service au sein<br />

de Leroy-Somer.<br />

Les Centres de Service Premium sont spécialement formés<br />

et entrent dans les Systèmes d’Assurance Qualité de Leroy-Somer.<br />

Outre l’accès à 15 000 références produits distinctes<br />

disponibles, les Centres Premium doivent disposer<br />

d’importants moyens d’intervention : équipements de manutention,<br />

four à pyrolyse, cuve d’imprégnation pour trempage<br />

ou sous vide et pression, cabine de peinture, extracteur de<br />

roulements, équipement de chauffage à induction, plate-forme<br />

d'essais à vide d’une capacité de 400 kW, instrumentation<br />

ondes de choc / Baker test, oscilloscope 2 voies 200 MHz,<br />

analyseur de réseau triphasé, caméra infrarouge, collecteur<br />

analyseur vibratoire...<br />

PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 65


Prévention des risques<br />

Trois nouveaux adhérents pour le<br />

Synamap<br />

Le syndicat a récemment accueilli trois<br />

nouveaux adhérents : Earsonics (fabricant<br />

de protections acoustiques), Medop (fabricant<br />

de protections oculaires, faciales,<br />

respiratoires, auditives, corporelles) et Scott<br />

Safety/ Tyco France (fabricant d’équipements<br />

de protections de la tête, du visage<br />

et respiratoires). Depuis 2007, le Synamap<br />

ne cesse de monter en puissance, avec une<br />

augmentation ininterrompue du nombre de<br />

ses adhérents.<br />

>> Plus d’infos : www.synamap.fr<br />

Événement<br />

Expoprotection 2014 affiche<br />

ses ambitions… Porte de Versailles<br />

Un événement peut en cacher un autre. Alors que le Midest et <strong>Maintenance</strong> Expo se<br />

tiendront du 4 au 6 novembre prochains à Villepinte, le salon Expoprotection, rendez-vous<br />

fédérateur des acteurs de la prévention et de la gestion des risques, aura<br />

lieu quant à lui à la Porte de Versailles, dans le Pavillon 1. Malgré cette coïncidence<br />

– malheureuse pour certains visiteurs qui ne pourront se rendre aux deux événements<br />

en partie complémentaires – le salon biennal compte accueillir pas moins de<br />

700 exposants et 24 000 visiteurs en trois jours.<br />

Communiqué<br />

Abisco.fr est un site Internet spécialisé dans<br />

la vente d’équipements de protection individuelle<br />

et collective s’adressant uniquement<br />

aux professionnels. Il dispose de nombreux<br />

produits pour les électriciens, les équipes<br />

de maintenance et tous les métiers de l’industrie.<br />

Notre gamme comprend à la fois du<br />

matériel de consignation (cadenas, kits personnels<br />

ou de groupe…), des EPI pour les<br />

travaux électriques (casques, pare-visage,<br />

gants…), des tapis antifatigue ou encore<br />

des équipements de protection industrielle<br />

(profilés en mousse, barrière…). Tous ces<br />

produits sont exclusivement issus d’une fabrication<br />

européenne ou nord-américaine.<br />

N’hésitez pas à nous contacter par téléphone<br />

au 03 88 66 02 03 ou à l’adresse<br />

email commercial@abisco.fr pour toute<br />

demande. Un devis vous sera adressé gratuitement<br />

sous 48h.<br />

La gamme de gants Grip<br />

& Proof s’élargit<br />

Mapa Professionnel compte déjà trois modèles<br />

de gants Grip & Proof offrant grip,<br />

étanchéité, protection de la peau, protection<br />

coupure et durabilité : L’Ultrane 500<br />

Grip & Proof, Le Krynit 580 Grip & Proof, et<br />

Le Krynit 582. Le succès de cette gamme<br />

et sa crédibilité sur le marché des gants<br />

de protection, donne l'opportunité à Mapa<br />

Professionnel d’innover encore davantage<br />

en proposant de nouveaux produits qu’il est<br />

désormais possible de découvrir à travers<br />

trois univers : la gamme Ultrane pour les<br />

travaux de précision, la gamme Krynit pour<br />

les travaux de précision avec une protection<br />

coupure et, enfin, la gamme Kronit pour les<br />

travaux lourds avec une protection coupure.<br />

Expoprotection affiche de nouvelles ambitions<br />

en proposant une offre particulièrement<br />

large et structurée autour de deux<br />

espaces distincts et complémentaires :<br />

l’univers des « Risques professionnels,<br />

naturels & industriels » et l’univers liés aux<br />

« Risques malveillance & feu ». Au programme<br />

cette année, un contenu riche et<br />

diversifié, reflétant les grandes tendances<br />

du secteur avec une priorité donnée à la<br />

dynamique de visite.<br />

La volonté de séduire davantage les visiteurs<br />

Installé Porte de Versailles depuis sa dernière<br />

édition en 2012, Expoprotection se<br />

tiendra cette année dans un hall unique et<br />

de plain-pied, le Pavillon 1. Ce dernier sera<br />

divisé en deux zones distinctes ; d’une<br />

part, l’Espace Risques professionnels,<br />

naturels et industriels : méthodes et équipements<br />

pour gérer les risques naturels et<br />

industriels et garantir la santé, la sécurité<br />

et la qualité de vie au travail. D’autre part,<br />

l’Espace Risques malveillance et feu : expertise,<br />

produits et solutions pour protéger<br />

les hommes, les biens et les informations<br />

contre les actes de malveillance et les incendies.<br />

Enfin, Expoprotection aura lieu du<br />

4 au 6 novembre (plutôt qu’en décembre),<br />

marquant un retour à ses dates historiques<br />

en phase avec les prévisionnels budgétaires<br />

des acheteurs.<br />

Une plateforme de lancement de technologies…<br />

Cette année, pour permettre aux visiteurs<br />

une meilleure découverte des 400 innovations<br />

et nouveautés, des démonstrations<br />

de 10 minutes seront programmées sur<br />

chaque stand présentant une nouveauté.<br />

Les visiteurs pourront assister aux démonstrations<br />

de leur choix parmi les catégories<br />

et créer ainsi leur propre parcours<br />

innovation personnalisé. Les meilleures innovations<br />

seront récompensées par le jury<br />

le mardi 4 novembre.<br />

…d'information et d’échanges autour<br />

des risques<br />

Le programme de conférences et d'ateliers<br />

s'annonce une nouvelle fois dense et<br />

diversifié avec plus d'une centaine de sujets<br />

proposés et articulés autour des deux<br />

grands univers. Le programme aura pour<br />

fil conducteur la prévention et la gestion<br />

des risques en tant que vecteur d’efficacité<br />

sociale et économique et sera rubriqué<br />

autour de trois thèmes principaux : règlementation,<br />

innovation, formation/carrière/<br />

métier. L’objectif étant d'apporter les clés<br />

nécessaires à la réflexion et à la concrétisation<br />

de projets en matière de prévention<br />

et de gestion des risques.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 66


Prévention des risques<br />

Repères<br />

Sécurité des Machines : y voir plus clair<br />

Si les premières mesures sur la sécurité des machines ont fait leur apparition dans les années 80, elles se sont<br />

surtout renforcées dans les années 2000. Ayant pour finalité la limitation de l’exposition des travailleurs aux risques<br />

présentés par les machines industrielles pendant leur fonctionnement et leur maintenance, la « Sécurité Machines »<br />

est aujourd’hui associée à un ensemble de réglementations issues de textes européens. En voici les repères, en introduction<br />

d’un dossier qui s’attardera notamment sur la mise en pratique de la nouvelle norme iso 14119.<br />

La réglementation relative à la Sécurité<br />

Machines est structurée en<br />

deux groupes. Le premier rassemble<br />

les textes relatifs à la responsabilité des<br />

fabricants lors de la mise sur le marché<br />

des machines. Ils doivent respecter la<br />

directive « machines » 2006/42/CE qui<br />

conduit au marquage CE. Elle définit<br />

les procédures ainsi que les exigences<br />

essentielles de santé et de sécurité à<br />

respecter lors de la conception, la fabrication<br />

et la mise sur le marché européen<br />

d’une machine neuve. Les normes<br />

harmonisées européennes fixent les<br />

règles de l’art pour respecter les exigences<br />

de la directive. Actuellement,<br />

il existe plus de 750 normes harmonisées<br />

pour la conception des machines.<br />

La norme EN ISO 12100 est l’une des<br />

principales normes. Le second groupe<br />

concerne les textes applicables aux<br />

employeurs des personnels utilisateurs<br />

des machines, dans le cadre de leur<br />

responsabilité vis-à-vis de la santé de<br />

leurs collaborateurs. Ces textes visent<br />

le maintien en état de conformité des<br />

machines tout au long de leur vie.<br />

Ainsi, les fabricants doivent respecter la<br />

procédure de mise sur le marché applicable<br />

à la catégorie de machine qu’ils<br />

fabriquent, et ce en suivant plusieurs<br />

procédures comme l’auto-certification,<br />

l’examen CE qui engage le fabricant à<br />

fabriquer les machines (dans le cas de<br />

machines spécifiques) en respectant le<br />

modèle validé et enfin, plus rare, l’assurance<br />

qualité complète (validation de la<br />

qualité par un organisme notifié). Globalement,<br />

la directive machine doit être<br />

appliquée par un fabricant de machine<br />

dès sa conception et notamment par la<br />

réalisation d’une évaluation des risques<br />

sur la santé (électriques, mécaniques,<br />

incendie, chute, rayonnement…).<br />

Davantage de détails à travers ce dossier…<br />

Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 67


En pratique<br />

Introduction à la norme<br />

(EN) ISO 14119<br />

De nombreux types de machines utilisent des barrières<br />

de protection, ou protecteurs, verrouillées pour assurer<br />

la sécurité. La norme (EN) ISO 14119, intitulée « Dispositifs<br />

de verrouillage associés à des protecteurs », fournit<br />

des conseils quant à la conception et au choix des<br />

dispositifs de verrouillage de sécurité. Toutefois, celle-ci<br />

a subi d’importantes révisions.<br />

La nouvelle norme, (EN) ISO 14119 « Dispositifs de<br />

verrouillage associés aux protecteurs – Principes de<br />

conception et de choix », a été acceptée par vote en août<br />

2013. Cette norme et la version précédente (EN 1088/ISO<br />

14119:1998) se chevaucheront pendant une période de dixhuit<br />

mois, mais il serait prudent de se familiariser dès que<br />

possible avec la nouvelle édition. Sa publication pourrait<br />

avoir de nouvelles implications sur la conception de certains<br />

systèmes de verrouillage de protecteur.<br />

La norme concerne les concepteurs de systèmes de verrouillage<br />

(par exemple, constructeurs de machines, intégrateurs)<br />

ainsi que les fabricants de dispositifs de verrouillage.<br />

Il importe de savoir que cette norme s’applique à la conception<br />

des nouvelles machines. Les installations existantes ne<br />

sont pas nécessairement affectées ; mais il existe certaines<br />

exigences ayant trait à la maintenance, aux tests fonctionnels<br />

et au remplacement des composants.<br />

La nouvelle norme apporte des éclaircissements sur de<br />

nombreuses « zones d’ombre » existantes et tient compte<br />

des technologies modernes utilisées dans le domaine de la<br />

conception des interrupteurs de sécurité. Cette communication<br />

est destinée à récapituler les modifications par rapport<br />

à l’édition précédente. Comment la norme (EN) ISO<br />

14119 va-t-elle donc affecter les industriels ?<br />

Présentation<br />

>> Installation (distance minimale de sécurité)<br />

La norme clarifie un point généralement mal compris à<br />

propos des protecteurs de sécurité. Ce point concerne<br />

la distance minimale entre le protecteur et le danger. Les<br />

protecteurs verrouillés sont tenus d’être installés à une distance<br />

minimale telle qu’une personne ne peut pas accéder<br />

au danger avant qu’il ne soit contrôlé (autrement dit, que la<br />

machine ne soit arrêtée).<br />

Il se peut donc que les protecteurs verrouillés exigent<br />

une gâche de sécurité. La distance minimale est calculée<br />

conformément à la norme ISO 13855.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 68


Contacts à potentiel libre (c’est-à-dire électromécaniques)<br />

connectés en série<br />

Le masquage des défauts, ou « zone d’ombre », et le risque<br />

d’un réarmement inopiné suite à un défaut ont toujours<br />

posé problème dans les systèmes de sécurité comportant<br />

de multiples dispositifs avec des contacts à potentiel libre<br />

(électromécaniques) câblés en série. La nouvelle norme<br />

pose clairement que l’effet sur le taux de couverture des<br />

tests de diagnostic (DC) et le niveau de performance (PL)<br />

ou niveau d’intégrité de sécurité (SIL) résultant doit être pris<br />

en compte lors du calcul de ces paramètres dans le cadre<br />

de la norme (EN) ISO 13849 ou CEI 62061. Cette question<br />

sera traitée dans le détail dans un rapport technique (TR)<br />

ISO informatif distinct, en cours d’élaboration.<br />

Il était généralement admis jusqu’à présent que les verrouillages<br />

comportant des contacts simples à potentiel libre<br />

connectés en série pouvaient atteindre un taux DC de 60 %<br />

et un niveau PLd, mais pas PLe. Le rapport technique doit<br />

confirmer la restriction en ce qui concerne le niveau PLe<br />

et fournir de plus des conseils quant à la détermination du<br />

taux DC maximum possible. En fonction des caractéristiques<br />

de l’application, cette nouveauté pourrait impliquer la<br />

modification de certains systèmes. Il est possible que, dans<br />

certains cas, des systèmes auparavant considérés comme<br />

atteignant le taux DC de 60 % et le niveau de performance<br />

PLd soient à l’avenir considérés comme atteignant uniquement<br />

un taux DC de zéro % et un niveau PLc.<br />

Il importe de signaler que cette question a uniquement trait<br />

à la connexion en série des dispositifs de verrouillage avec<br />

contacts simples à potentiel libre. Les dispositifs de verrouillage<br />

intégrant une fonction d’auto-surveillance et des<br />

sorties à semi-conducteurs (par exemple, des interrupteurs<br />

sans contact RFID SensaGuardTM) peuvent atteindre un<br />

niveau de performance maximum de PLe même lorsque de<br />

multiples dispositifs sont connectés en série.<br />

Évaluation des défauts<br />

>> Restriction à PLd pour l’exclusion de défaut à un<br />

seul point de défaillance<br />

La norme explique clairement que les dispositifs de verrouillage<br />

qui font appel à « l’exclusion de défaut » parce<br />

qu’ils ont un seul point de défaillance sont généralement<br />

limités au niveau maximum PLd. La défaillance unique peut<br />

si situer au niveau de la clavette (broche) ou d’une certaine<br />

partie de la transmission mécanique. Une telle défaillance<br />

unique risque d’entraîner l’émission d’un signal erroné par<br />

les deux contacts électriques. Les contacts seront toujours<br />

en accord – que ce soit vrai ou faux.<br />

Le risque qu’une défaillance mécanique unique puisse<br />

conduire à la perte de la fonction de sécurité peut être évité<br />

en utilisant une technologie de verrouillage sans contact à<br />

double voie. Par exemple, l’association d’un SensaGuard<br />

et d’un TLSZ-GD2 de Rockwell Automation, intégrant fonction<br />

d’auto-surveillance et sorties à semi-conducteurs, par-<br />

PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 69


Prévention des risques<br />

vient à la performance PLe et n’est pas<br />

assujettie à de telles considérations sur<br />

l’exclusion de défaut.<br />

SensaGuard à verrou intégré<br />

Remarque : une exception autorisée à<br />

la restriction à PLd pour l’exclusion de<br />

défaut est la fonction de verrouillage qui<br />

peut alors, dans certains cas, parvenir<br />

au niveau PLe (voir plus loin la rubrique<br />

« Exclusion de défaut pour la gâche de<br />

sécurité »).<br />

>> Dispositifs de verrouillage utilisés<br />

peu fréquemment<br />

Pour certains types de dispositifs de<br />

verrouillage de protecteur, ce dernier<br />

doit être ouvert pour déclencher les<br />

tests de dépistage de défauts non détectés<br />

jusqu’à présent.Les situations<br />

décrites ci-dessus sont clarifiées dans<br />

la nouvelle norme et lorsque c’est le<br />

cas et que le protecteur est peu fréquemment<br />

utilisé, il est nécessaire de<br />

réaliser un test fonctionnel au moins<br />

une fois par mois pour le niveau PLe et<br />

au moins tous les ans pour que niveau<br />

PLd détecte une accumulation possible<br />

de défauts. Le test fonctionnel doit normalement<br />

comprendre l’ouverture et la<br />

fermeture du protecteur.<br />

>> Résistance au contournement<br />

La nouvelle norme fournit des informations<br />

précises quant aux mesures à<br />

prendre pour atténuer la possibilité de<br />

contournement des dispositifs de verrouillage.<br />

Une telle mesure consiste à<br />

utiliser des dispositifs codés à haut niveau<br />

(par ex. gâche de sécurité TLSZ-<br />

GD2 et interrupteurs de sécurité sans<br />

contact SensaGuard). Trois niveaux de<br />

codage de dispositif sont définis, à savoir<br />

: bas niveau ( 1 000 codes).<br />

La norme donne également aux<br />

concepteurs de machine une méthode<br />

leur permettant d’identifier les raisons<br />

possibles motivant le contournement<br />

des dispositifs de verrouillage de manière<br />

à ce que le contournement puisse<br />

être évité ou tout au moins rendu plus<br />

difficile.<br />

Dispositifs de verrouillage avec<br />

gâche de sécurité<br />

>> Fonctionnalité séparée renforcée,<br />

par exemple surveillance de porte,<br />

surveillance de verrou, verrouillage<br />

Il est couramment admis de considérer<br />

que les dispositifs de verrouillage n’assurent<br />

qu’une seule fonction de sécurité<br />

mais la nouvelle norme nous encourage<br />

à regarder plus loin. Par exemple,<br />

un dispositif de verrouillage avec gâche<br />

de sécurité peut assurer une fonction<br />

de surveillance de la position du protecteur<br />

ainsi qu’une fonction de verrouillage<br />

de ce protecteur. Chacune<br />

de ces fonctions exige un niveau PL<br />

différent.D’après la norme, les dispositifs<br />

de verrouillage sont tenus d’avoir<br />

un nouveau symbole indiquant que la<br />

fonction de verrouillage est surveillée.<br />

>> Techniques de verrouillage bistable<br />

Les méthodes (Alimenter-pour-verrouiller<br />

et Alimenter-pour-débloquer)<br />

sont reconnues et reçoivent le même<br />

statut préférentiel que le principe Alimenter-pour-débloquer<br />

pour les applications<br />

dont la fonction de verrouillage<br />

est liée à la sécurité.<br />

>> Verrouillage électromagnétique<br />

Le principe (Alimenter-pour-verrouiller)<br />

est également reconnu mais il<br />

doit désormais satisfaire à des exigences<br />

supplémentaires particulières.<br />

Par exemple, la force de maintien doit<br />

être continuellement surveillée et des<br />

mesures doivent être prises pour dissuader<br />

le contournement par forçage.<br />

Pour la plupart des verrous électromagnétiques,<br />

les dispositions du principe<br />

Alimenter-pour-débloquer doivent également<br />

être prises en compte (voir la<br />

rubrique ci-dessous).<br />

>> Principe Alimenter-pour-débloquer<br />

La norme explicite clairement le fait<br />

que la perte de l’alimentation conduira<br />

au déblocage du protecteur. Dans une<br />

application pour laquelle la fonction de<br />

verrouillage a des répercussions liées à<br />

la sécurité (voir « Installation – distance<br />

minimale de sécurité »), la norme stipule<br />

qu’il faut assurer un niveau de sécurité<br />

équivalent aux principes de verrouillage<br />

Alimenter-pour-débloquer ou<br />

Bistable. Pour certaines applications,<br />

cette disposition peut faire obstacle à la<br />

mise en place d’une solution Alimenterpour-débloquer.<br />

>> Déblocage auxiliaire, de secours<br />

et d’urgence<br />

Certaines applications peuvent exiger<br />

une fonction de déblocage supplémentaire<br />

de la gâche de sécurité. Lorsque<br />

le dispositif de verrouillage est fourni<br />

avec une fonction de déblocage, voici<br />

les exigences qui doivent être satisfaites<br />

:<br />

Si un déblocage auxiliaire est fourni, le<br />

déblocage doit exiger le recours à un<br />

outil et le réarmement doit exiger le recours<br />

à un outil ou à une mesure appropriée<br />

dusystème de commande.<br />

Si un déblocage de secours (pour<br />

s’échapper de l’intérieur de l’espace<br />

protégé) est fourni, le déblocage doit<br />

être possible sans outils.<br />

Si un déblocage d’urgence (pour accéder<br />

à l’intérieur de l’espace protégé) est<br />

fourni, le déblocage doit être possible<br />

PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 70


La simplicité en sécurité<br />

Evite les accidents : tiens les câbles et les tuyaux<br />

en lieux sur lors de l’entretien de l’atelier.<br />

Cablesafe ® contribue à maintenir la sécurité sur le lieu de travail. Il est facile de<br />

suspendre des câbles, fils et autres tuyaux grâce à ces simples crochets en forme<br />

de S. En débarrassant la surface au sol le nombre d’accidents par chute est réduit.<br />

PATENT: 1023932<br />

échantillon gratuit<br />

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PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 71


Prévention des risques<br />

sans outils et le réarmement doit exiger<br />

le recours à un outil ou à une mesure<br />

appropriée du système de commande.<br />

>> Test de la force de maintien du<br />

verrouillage<br />

Un nouveau test a été introduit avec un<br />

coefficient de sécurité de 130 %. Par<br />

exemple, un dispositif dont la force de<br />

maintien maximum spécifiée (FZh) est<br />

de 1000 N est tenu de réussir un test de<br />

force (F1max) à 1300 N.<br />

>> Force maximum du protecteur<br />

Une annexe fournit des directives quant<br />

aux forces statiques maximales qu’une<br />

personne peut exercer sur un protecteur.<br />

C’est une indication très utile pour<br />

déterminer la valeur exigée pour la<br />

force de maintien spécifiée (FZh) d’un<br />

dispositif de verrouillage dans une application.<br />

>> Exclusion de défaut pour gâche<br />

de sécurité<br />

Le niveau PL ou SIL pour la fonction<br />

de la gâche de sécurité n’est pas nécessairement<br />

limité par l’utilisation de<br />

l’exclusion de défaut en cas de cassure<br />

d’un verrou de fermeture si des<br />

exigences particulières sont satisfaites.<br />

Cela signifie que la force de maintien<br />

spécifiée (FZh) de la gâche de sécurité<br />

doit être suffisante pour résister aux<br />

forces statiques exercées sur le verrou<br />

de fermeture et se prémunir de tous les<br />

effets sur le dispositif, provenant des<br />

forces dynamiques provoquées par le<br />

mouvement du protecteur.<br />

Dans certaines applications par<br />

exemple, les dispositifs Guardmaster<br />

440G-TLSZ et 440G-LZ atteindront le<br />

niveau PLe à la fois pour la fonction de<br />

surveillance du protecteur et la fonction<br />

de verrouillage. La norme précise<br />

cependant que dans certains cas, le niveau<br />

PL requis pour la fonction de surveillance<br />

du verrouillage peut être inférieur<br />

au niveau PL requis de la fonction<br />

de surveillance du protecteur.<br />

>> Systèmes à clé captive<br />

Le domaine d’application de la norme<br />

explique que les exigences qu’elle<br />

contient ne fournissent pas nécessairement<br />

toutes les exigences particulières<br />

relatives aux dispositifs et systèmes à<br />

clé captive.<br />

>> Classification des dispositifs de<br />

verrouillage<br />

Un nouveau système de classification<br />

s’applique aux dispositifs de verrouillage<br />

qui sont désignés comme relevant<br />

des types 1 à 4 (voir tableau). Ces «<br />

types » ne sont pas hiérarchiques et<br />

ne doivent pas être confondus avec<br />

d’autres « types » de produit, tels que<br />

les barrières immatérielles.<br />

Derek Jones – Directeur Développement<br />

(Ingénieur Sécurité fonctionnelle – TÜV<br />

Rheinland) David Reade – Consultant<br />

Développement (Expert Sécurité fonctionnelle<br />

– TÜV Rheinland)<br />

COMMUNIQUÉ<br />

Rideaux photoélectriques CML 700i<br />

Les rideaux mesurants CML 700i de Leuze electronic sont désormais équipés d'interfaces intégrées pour Profibus,<br />

CANopen, RS485, analogique et I/O-Link. L’unité de commande et les interfaces étant hébergés dans l'unité de réception,<br />

aucun appareil supplémentaire, telle qu’une passerelle, n'est nécessaire.<br />

Le paramétrage peut être réalisé<br />

directement via la commande. Un<br />

temps de réaction très rapide jusqu'à<br />

10 microsecondes par faisceau, permet<br />

de détecter des processus et de<br />

saisir les données de mesure avec une<br />

bonne fiabilité. La possibilité de reconnaître<br />

les produits transparents accroît<br />

également la sécurité des process.<br />

Grâce au concept de fixation intelligent<br />

et à la sortie de prises vers l'arrière en<br />

option, l'intégration des rideaux photoélectriques<br />

CML 700i est très flexible.<br />

Il est possible de disposer plusieurs<br />

rideaux en cascade avec une zone<br />

morte très petite : 23 mm.<br />

• Grand écran intégré avec affichage<br />

Texte sur bargraph<br />

• Jusqu’à 8 mètres de portée<br />

• Robustesse du boîtier métallique<br />

Pour toute précision, contacter :<br />

Leuze electronic<br />

Tél : 01 60 05 12 20 - Fax : 01 60 05 03 65<br />

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PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 72


PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 73


Prévention des risques<br />

Méthode<br />

Sécuriser sa machine en huit étapes !<br />

De l'appréciation du risque au marquage CE Les fabricants de machines sont contraints d'effectuer la procédure<br />

d'évaluation des conformités sur leurs machines. Par l'apposition du marquage CE, le fabricant confirme que les machines<br />

ou installations satisfont à l'ensemble des exigences de sécurité et sanitaires requises de la directive Machines<br />

2006/42/CE. Pour y parvenir, il faut franchir huit étapes.<br />

La directive Machines sert de référence<br />

à la sécurité des machines et<br />

des installations au sein de l'UE. Elle fixe<br />

un niveau de sécurité uniforme et garantit<br />

ainsi la libre circulation des marchandises.<br />

Étape 1 : Appréciation du risque<br />

L'appréciation des risques constitue la<br />

clé de la sécurité des machines. Elle prépare<br />

le terrain pour le degré de réduction<br />

des risques, qui est à la fois efficace et<br />

économique. De nombreuses activités effectuées<br />

sur les machines par les opérateurs<br />

et le personnel de maintenance représentent<br />

un risque élevé. Bien souvent,<br />

quelques facteurs suffisent à provoquer<br />

un accident. Lorsque vous construisez,<br />

mettez en conformité ou en chaîne des<br />

machines, une appréciation des risques<br />

réalisée par un expert en la matière est<br />

la meilleure base pour une construction<br />

en toute sécurité des machines ou pour la<br />

détermination des mesures de protection<br />

et par conséquent pour la sécurité des<br />

machines.<br />

Étape 2 : Proposer des solutions<br />

d'amélioration<br />

Les solutions d'amélioration décrivent les<br />

mesures techniques et garantissent la<br />

sécurité de vos machines en conformité<br />

avec les normes nationales et internationales<br />

harmonisées. Une bonne solution<br />

d'amélioration résout les tensions<br />

récurrentes entre les dispositifs de protection<br />

et la productivité. Les solutions<br />

d'amélioration prennent en considération<br />

entre autres l'utilisation d'équipements de<br />

protection fixes et mobiles, les systèmes<br />

d'arrêt de machines et installations, la<br />

possibilité d'une coupure de sécurité de<br />

l'alimentation électrique et des gaz et liquides<br />

sous pression ainsi que la détection<br />

de travaux dans des zones dangereuses.<br />

Étape 3 : Conception de sécurité et sélection<br />

des composants<br />

L'objectif de la conception de sécurité<br />

est de réduire ou supprimer des zones<br />

dangereuses grâce à une élaboration détaillée<br />

des mesures de protection nécessaires.<br />

Ceci est valable pour les constructions<br />

neuves, tout comme pour les mises<br />

en conformité ou les transformations de<br />

machines. Il s'agit concrètement de la<br />

conception de schémas mécaniques,<br />

électrotechniques, électriques, des systèmes<br />

logiciels et de contrôle-commande<br />

et de la sélection des composants.<br />

Étape 4 : Le bon choix des composants<br />

de sécurité<br />

Pour pouvoir sélectionner les bons composants,<br />

il faut déterminer et vérifier le<br />

niveau de performance à atteindre (PLr)<br />

ou le niveau d'intégrité de sécurité (SIL)<br />

selon l'EN ISO 13849-1 / EN CEI 62061.<br />

Les logiciels de calcul appropriés proposent<br />

une assistance lors de cette procédure<br />

complexe. Sur la base des caractéristiques<br />

de sécurité concernant les<br />

composants prévus ou utilisés, le Safety<br />

Calculator PAScal de Pilz valide notamment<br />

les valeurs effectivement atteintes,<br />

y compris les valeurs de référence PLr<br />

ou SIL requises ou exigées. L'avantage<br />

des logiciels est l'introduction pas-à-pas<br />

de la validation des fonctions de sécurité.<br />

Étape 5 : L'intégration des systèmes<br />

Les résultats obtenus à partir de l'appréciation<br />

du risque et des solutions<br />

d'amélioration permettent d'appliquer les<br />

mesures de sécurité retenues. Cela comprend<br />

le travail en partenariat et la sélection<br />

de fournisseurs adaptés, l'acquisition<br />

de composants et la mise en œuvre de<br />

solutions de systèmes, la création des<br />

systèmes de contrôle-commande et la<br />

création d'interfaces de visualisation,<br />

l'installation électrique de machines, la<br />

fourniture des mesures de protection mécanique<br />

et des composants hydrauliques<br />

et pneumatiques, la construction et le<br />

contrôle d'armoires électriques, sans oublier<br />

la formation des utilisateurs des machines<br />

et du personnel de maintenance.<br />

Étape 6 : Validation de l'appréciation<br />

du risque<br />

Lors de la validation de l'appréciation du<br />

risque, les étapes précédentes sont une<br />

nouvelle fois examinées : Les mesures<br />

de protection sont-elles correctement appliquées<br />

? La sécurité a-t-elle été correctement<br />

conçue dans le cadre du système<br />

de contrôle-commande de la machine<br />

et appliquée selon la réglementation en<br />

vigueur ? Une validation est essentielle<br />

pour prouver que les machines sont<br />

sûres. La réalisation d'un contrôle des<br />

fonctions et la simulation des erreurs du<br />

système de sécurité ainsi que différentes<br />

mesures (conducteur de protection, émission<br />

de niveaux sonores, ...) font également<br />

partie de la vérification. Les résultats<br />

déterminés doivent être enregistrés<br />

et documentés.<br />

Étape 7 : Le manuel d'utilisation<br />

Les manuels d'utilisation font partie inté-<br />

PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 74


Les différentes étapes pour sécuriser une machine.<br />

De l'appréciation du risque au marquage CE<br />

© Pilz GmbH & Co. KG<br />

grante de la livraison des machines, des installations ou des<br />

produits. Toute erreur dans un manuel d'utilisation peut entraîner<br />

des sanctions pénales lorsqu'il s'agit d'une erreur d'instruction<br />

ayant provoqué un accident.<br />

Les consignes de sécurité constituent un élément déterminant<br />

pour chaque manuel d'utilisation. D'après la législation, les<br />

consignes de sécurité doivent décrire tous les risques résiduels<br />

qui existent encore suite à l'application des mesures de<br />

protection contre les dangers. Un constructeur de machines<br />

doit également prendre en compte les risques pouvant résulter<br />

de l'utilisateur lors d'une « mauvaise utilisation raisonnablement<br />

prévisible » d'une machine. Une appréciation du risque<br />

réalisée avec soin est une bonne base pour la création d'un<br />

manuel d'utilisation.<br />

Étape 8 : La certification CE<br />

En apposant le marquage CE sur son produit, le fabricant ou<br />

l'entreprise responsable de la mise en circulation confirme finalement<br />

que son produit satisfait à toutes les exigences et<br />

obligations légales de la directive Machines 2006/42/CE, quant<br />

à ses caractéristiques garanties et son utilisation conforme<br />

aux prescriptions. Toutes les machines qui sont importées<br />

de pays hors CE, quelle que soit leur année de construction,<br />

doivent également faire l'objet d'un marquage CE. Apposer le<br />

marquage CE est de l'entière responsabilité du fabricant / de<br />

l'entreprise responsable de la mise en circulation et n'est pas<br />

soumis à une quelconque approbation des autorités.<br />

Si des machines individuelles, déjà certifiées CE, sont assemblées<br />

pour constituer un ensemble de machines (installation),<br />

la procédure d'évaluation des conformités doit être effectuée<br />

pour l'ensemble de l'installation, y compris le marquage CE.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 75


Prévention des risques<br />

Solutions de sécurité<br />

Nouvelle norme NF EN ISO 14119 :<br />

anti-fraude des protecteurs de sécurité mobile<br />

La NF EN ISO 14119 « Dispositifs de verrouillage associés à des protecteurs » a pour but de diminuer les accidents<br />

liés à la fraude des protecteurs par les opérateurs. Pour aider les industriels à se conformer à la norme, Schmersal<br />

propose plusieurs familles de produits.<br />

Publiée en octobre 2013, la norme NF<br />

EN ISO 14119 s’appuie sur trois principes<br />

directeurs : réduire les incitations à<br />

la fraude et la faisabilité de la fraude, et<br />

démontrer que frauder ne conduit à aucun<br />

bénéfice.<br />

1- Réduction des incitations à frauder :<br />

la norme oblige les fabricants ou les utilisateurs<br />

de machines à d’abord évaluer<br />

les motifs de fraude « raisonnablement<br />

prévisibles » des protecteurs. Parmi ces<br />

motifs on retrouve par exemple les gains<br />

de temps, la simplification du travail, une<br />

meilleure ergonomie ou visibilité…<br />

2- Réduction de la faisabilité de la fraude :<br />

une fois le type de fraude identifié et déterminé,<br />

il faut dans un premier temps<br />

l’éliminer ou le minimiser par des mesures<br />

de sécurités constructives ou par<br />

des moyens de protections techniques.<br />

Il s’agit, par exemple, de valider une distance<br />

de sécurité suffisante garantie par<br />

conception mécanique, ou d’accéder à<br />

une zone d’ajustement via des ronds de<br />

gants, ou encore le réglage des axes de<br />

robots via un pupitre de commande extérieur<br />

avec une bonne visibilité sur le process.<br />

Si cela ne suffit pas, il faut prévoir<br />

des protections et des dispositifs de sécurité<br />

comme une barrière immatérielle, une<br />

poignée de validation (« homme-mort »)<br />

pour des modes dégradés, un protecteur<br />

mobile surveillé par un capteur, ou encore<br />

un interrupteur ou interverrouillage.<br />

3- Démonstration que la fraude ne conduit<br />

à aucun bénéfice.<br />

Au 1er mai 2015, la NF EN ISO 14119<br />

remplacera définitivement la norme actuelle<br />

NF EN 1088+A2, renforçant ainsi la<br />

prise en compte des mesures anti-fraude.<br />

Nous conseillons d’ores et déjà à nos<br />

clients de s’approprier cette norme et<br />

d’anticiper les demandes.<br />

Cette nouvelle norme traite en particulier<br />

des dispositifs de sécurité associés à<br />

des protecteurs mobiles. Elle apporte des<br />

modifications importantes aux règles de<br />

montage en vigueur jusqu’à présent. Le<br />

but est d’atteindre le niveau anti-fraude<br />

requis au moyen de protection par un<br />

obstacle physique, d’un montage hors de<br />

portée ou en position cachée, ou encore<br />

par des fixations indémontables. Pour ce<br />

faire, la norme classifie les dispositifs de<br />

sécurité en quatre types et en trois niveaux<br />

de codage (Figure 1) :<br />

Classification des dispositifs de sécurité<br />

En règle générale, les conditions de<br />

montage pour les dispositifs de sécurité<br />

avec un codage élevé sont moins contraignantes<br />

que celles avec un codage plus<br />

faible. Une des nouveautés réside dans<br />

le fait que tous les actionneurs des dispositifs<br />

de sécurité doivent dorénavant être<br />

montés de façon indémontable.<br />

Prêt pour la norme EN 14119<br />

Pour répondre à la norme, Schmersal<br />

propose plusieurs familles de produits.<br />

RSS260 - Capteur de sécurité<br />

avec technologie RFID<br />

>> Les capteurs de sécurité RFID infraudables<br />

– type RSS260<br />

Le nouveau capteur de Schmersal<br />

RSS260 utilise la technologie RFID<br />

éprouvé en matière d’infraudabilité<br />

(Fig.2). Particulièrement sûr, il offre une<br />

distance de commutation élevée. Il est<br />

conçu pour une utilisation dans les circuits<br />

de sécurité et permet de détecter la<br />

position des protecteurs mobiles.<br />

Adapté à tous les types de protecteurs<br />

mobiles, le RSS 260 apporte une universalité<br />

d’emploi sur tous les types<br />

de protecteurs amovibles, pivotants ou<br />

coulissants, grâce à ses différents types<br />

d’actionneurs. Par sa forme extrêmement<br />

compacte et « design », le RSS 260 est<br />

polyvalent pour toute intégration optimale<br />

Interrupteur avec actionneur avec codage<br />

élevé individuel<br />

PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 76


sur les protecteurs. Le RSS260 présente un niveau d’infraudabilité<br />

adapté ; il existe en effet en trois niveaux de codages Le<br />

capteur, dans sa version standard à codage bas, accepte n'importe<br />

quel actionneur de la famille RST260. Une solution plus<br />

économique là où le risque de fraude est faible. Une deuxième<br />

version à codage individuel offre une protection antifraude élevée<br />

et ne fonctionne qu'après apprentissage de l'actionneur à<br />

l'aide d'une procédure spécifique. Un nombre illimité d'actionneurs<br />

peut être appairé autant que nécessaire. Enfin une dernière<br />

version, également à codage individuel, offre une protection<br />

antifraude maximale. Le capteur n'accepte que le premier<br />

actionneur appairé lors de la première utilisation.<br />

Pour compléter son offre RFID, Schmersal propose une large<br />

gamme de composants qui s’intègrent dans une architecture<br />

de sécurité : les capteurs RSS 36, CSS 30S INOX, les interverrouillages<br />

AZM 200, AZM 300 et les magnétiques MZM 100. Ils<br />

se connectent en série sur un module de sécurité unique tout<br />

en conservant le niveau maximal de sécurité PLe.<br />

>> Les interrupteurs / interverrouillages électromécaniques –<br />

toujours d’actualité.<br />

Contrairement aux idées reçues, les interrupteurs et interverrouillages<br />

électromécaniques permettent aussi de répondre à<br />

la norme. Pour les clients qui veulent conserver nos interrupteurs<br />

/ interverrouillages électromécaniques type AZ16, AZ17 /<br />

AZM 170 et AZM 161 tout en obtenant un niveau d’infraudabilité<br />

élevé, Schmersal propose depuis de nombreuses années<br />

des versions à codage individuel « AZ-…i / AZM-…i ». Avec<br />

ces versions, l’actionneur est mécaniquement appairé à vie<br />

avec son interrupteur (Fig.3). Sous réserve d’un montage avec<br />

des vis indémontables, ces dispositifs classiques se révèlent<br />

parfaitement adaptés, simples et économiques.<br />

Schmersal prêt pour l’EN 14119<br />

Schmersal vous accompagne par<br />

son expertise et a conçu une brochure<br />

dédiée à cette norme (Figure<br />

4)<br />

Pour vos besoins de conseils, nos<br />

ingénieurs et techniciens répondront<br />

à vos questions relatives<br />

à la nouvelle norme NF EN ISO<br />

14119 ou tout autre sujet relatif<br />

aux normes de sécurité, et sont<br />

en capacité de prendre en charge<br />

ou de vous accompagner sur vos<br />

projets de préparation à la certification<br />

ou tout autre accompagnement<br />

en matière de sécurité.<br />

Brochure « Conception des<br />

protecteurs selon la NF EN<br />

ISO 14119 » disponible sur<br />

simple demande<br />

PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 77


Agenda<br />

SALONS, COLLOQUES, SÉMINAIRES<br />

Novembre<br />

Midest<br />

N°1 mondial des salons de sous-traitance<br />

industrielle, Midest mettra pour la première<br />

fois à l’honneur un pays d’Afrique<br />

du nord, la Tunisie, une région hexagonale,<br />

la Normandie, et réalisera un focus<br />

sur le secteur porteur de l’industrie européenne,<br />

l’aéronautique. Du côté des<br />

animations, des nouveautés comme le<br />

camion « Destination Plasturgie Major<br />

», l’accueil par la FIM des conseillers<br />

d’orientation franciliens et un focus sur<br />

l’impression 3D complèteront les autres<br />

temps forts : Trophées, rendez-vous d’affaires,<br />

conférences, plateau télé etc.<br />

A Paris Nord Villepinte<br />

Du 4 au 7 novembre 2014<br />

>>www.midest.com<br />

<strong>Maintenance</strong> Expo<br />

<strong>Maintenance</strong> Expo se tient dans le cadre<br />

du Midest, n°1 mondial des salons de<br />

sous-traitance industrielle dont l'offre<br />

complémentaire permet de mobiliser un<br />

grand nombre de donneurs d'ordres en<br />

leur proposant un panel complet de produits,<br />

services et savoir-faire. L'événement<br />

national de référence de la filière<br />

maintenance rassemblera plus de 3 000<br />

professionnels de tous les secteurs d’activité<br />

sur quatre jours.<br />

A Paris Nord Villepinte<br />

Du 4 au 7 novembre 2014<br />

>> www.maintenance-expo.com<br />

Expoprotection<br />

Expoprotection, le rendez-vous fédérateur<br />

des acteurs de la prévention et de<br />

la gestion des risques, aura lieu à Paris<br />

Expo Porte de Versailles, du 4 au 6 novembre<br />

prochain, dans le Pavillon 1. Le<br />

salon, qui accueillera 700 exposants et<br />

24 000 visiteurs en 3 jours, proposera<br />

une offre particulièrement large et structurée<br />

autour de deux espaces distincts<br />

et complémentaires : l’univers « Risques<br />

professionnels, naturels & industriels » et<br />

l’univers « Risques malveillance & feu ».<br />

Au programme cette année, un contenu<br />

riche et diversifié, reflétant les grandes<br />

tendances du secteur avec une priorité<br />

donnée à la dynamique de visite.<br />

A Paris Nord Villepinte<br />

Du 4 au 7 novembre 2014<br />

>>www.expoprotection.com<br />

Décembre<br />

Pollutec Lyon 2014<br />

Cette 26e édition de Pollutec se tiendra<br />

à Lyon et présentera de nombreux produits,<br />

procédés ou services innovants<br />

dans tous les aspects de l’industrie durable<br />

: gestion des données, instrumentation<br />

/ métrologie / automation, système<br />

de contrôle intelligent (Pulsar), smart<br />

water, traitement à la source des pollutions,<br />

prévention des risques, manutention<br />

économe en énergie etc. Le Forum<br />

Industrie durable montrera des exemples<br />

d’initiatives déjà menées et des outils ou<br />

technologies mis en œuvre à travers une<br />

trentaine de conférences sur des sujets<br />

variés.<br />

Du 2 au 5 décembre 2014<br />

À Lyon Eurexpo<br />

>> www.pollutec.com<br />

inmachine+onprocess<br />

inmachine+onprocess est un événement<br />

dédié aux directions de bureaux d’études,<br />

les directions techniques et les directions<br />

industrielles dont la fonction est de concevoir,<br />

maîtriser et améliorer les systèmes<br />

industriels. L’événement portera tout particulièrement<br />

sur les technologies avancées<br />

dédiées à la performance de la machine,<br />

l’Usine 4.0 sans oublier les normes<br />

et les investissements techniques.<br />

Le 9 décembre 2014<br />

Au Cœur Défense<br />

>> www.in-machine.com<br />

2015<br />

Janvier<br />

Sepem Douai<br />

À partir de la prochaine édition Nord,<br />

en janvier 2015, un nouveau hall sera<br />

entièrement dédié à ces métiers. Il présentera<br />

cette nouvelle nomenclature sur<br />

plus de 3 000 m² : Machines d'ateliers,<br />

machines-outils, équipements et services<br />

associés. Les leaders internationaux et<br />

nationaux dans la plupart des savoir-faire,<br />

ainsi que les PME/PMI régionales qui<br />

fabriquent ou distribuent des équipements<br />

ou services destinés à l'industrie.<br />

Tous les Exposants répondent aux besoins<br />

de production, de maintenance,<br />

de logistique, de sécurité ou d'environnement<br />

des sites de production, quelle<br />

que soit leur secteur de destination.<br />

Du 27 au 29 janvier 2015<br />

Au parc des expositions de Douai (Nord)<br />

>> www.sepem-industries.com<br />

PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 78


Mars<br />

Préventica Maroc<br />

L’édition 2015 de Préventica Maroc est lancée. Cette deuxième<br />

édition de Préventica International au Maroc se déroulera<br />

les 17, 18 et 19 mars prochains à Casablanca. Pas<br />

moins de 3 000 professionnels de la santé et de la sécurité au<br />

travail mais aussi issus de la sécurité des organisations (ces<br />

deux domaines feront l’objet de thèmes centraux des conférences<br />

qui auront lors de ces trois jours de congrès-salon)<br />

sont attendus pour visiter le salon réunissant une quarantaine<br />

d’exposants et assister à près de 130 conférences ; celles-ci<br />

porteront sur la santé-sécurité au travail (travaux en hauteur /<br />

sécurité des chantiers, équipements de production et de protection,<br />

hygiène / propreté / décontamination, solutions de manutention,<br />

aménagement des espaces de travail, conseil / formation<br />

/ logiciels) et sur la sécurité des organisations (contrôle<br />

d’accès / intrusion, vidéosurveillance, surveillance humaine /<br />

télésurveillance, sécurité de l’information, sécurité incendie,<br />

assurances).<br />

Du 17 au 19 mars 2015<br />

À Casablanca<br />

>> www.preventica.ma<br />

Avril<br />

Industrie Lyon 2015<br />

Le salon des technologies de production ouvrira ses portes du<br />

7 au 10 avril 2015 à Eurexpo Lyon. Cette biennale lyonnaise du<br />

salon de l’Industrie est consacrée aux équipements, produits,<br />

consommables et services nécessaires dans une usine de<br />

production industrielle. Industrie 2015 a pour mission de réunir<br />

les conditions optimales pour réaliser des contacts utiles qui<br />

génèrent du business pour ses exposants et accompagnent<br />

les visiteurs dans la recherche de solutions pour l'accroissement<br />

de leur production. De plus, le salon favorise chaque<br />

année le développement d'un programme dense d'animations<br />

sur tous les sujets d'actualité pour les chefs d'entreprises et<br />

cadres dirigeants. Il réunira 850 exposants au service de 20<br />

000 visiteurs professionnels.<br />

Du 7 au 10 avril 2015<br />

À Eurexpo Lyon<br />

industrie-expo.com<br />

PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 79


Au sommaire<br />

du prochain numéro<br />

(programme non définitif susceptible de modification)<br />

Technologies<br />

Quels moyens technologiques pour suivre ses équipements ?<br />

Management<br />

Mener à bien son plan de maintenance<br />

<strong>Maintenance</strong> en production<br />

Optimiser et fiabiliser l’outil de production<br />

<strong>Maintenance</strong> mécanique<br />

Mécatronique et Usine du Futur au service de la maintenance<br />

PREVENTION DES RISQUES AU TRAVAIL<br />

Environnement<br />

La question de la gestion des déchets et du recyclage dans la maintenance<br />

EPI<br />

Protection de la tête et du visage – Quelles solutions adopter ?<br />

CONCEPTION ÉDITORIALE & RÉALISATION<br />

MRJ<br />

54, Boulevard Rodin<br />

92130 Issy les Moulineaux<br />

Tél. : 01 73 79 35 67<br />

Fax. : 01 34 29 61 02<br />

www.maintenanceandco.com<br />

(la rédaction n’est pas responssable des documents<br />

qui lui sont adressés, sauf demande express,<br />

ceux-ci ne sont pas retournés)<br />

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION<br />

Jérémie Roboh<br />

RÉDACTION<br />

Olivier Guillon<br />

(o.guillon@mrj-corp.fr)<br />

COMITÉ DE RÉDACTION :<br />

Gilles Pelon (Afim), Claude Pichot (Afim),<br />

Jérémie Roboh, Olivier Guillon.<br />

ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO :<br />

Jean-Jacques Enrich (Valouy Conseil),<br />

Lionnel Parant (MIMarEST – MRINA – MS-<br />

NAME – MNI),<br />

ÉDITION<br />

Maquette et couverture :<br />

RVJ-WEB (www.rvj-web.com)<br />

PUBLICITÉ<br />

MRJ - Tél. 01 73 79 35 67<br />

Sonia Cheniti - s.cheniti@mrj-corp.fr<br />

Répertoire des annonceurs<br />

APISOFT ...................................43 GATES .........................4e de couv<br />

CABLESAFE ............................71 GL EVENTS .............................79<br />

CARL SOFTWARE ...1ère de couv HENKEL ...................................17<br />

CETIM .......................................19 INFOR .......................................47<br />

CIMI ..........................................13<br />

LEUZE ELECTRONIC .............67<br />

COFELY ENDEL ........................2<br />

MAPA PROFESSIONNEL ........73<br />

CORIM SOLUTIONS ................45<br />

NORELEM ................................59<br />

CREATIVE IT .............................9<br />

PILZ ..........................................77<br />

DBVIB ........................................11<br />

REED EXPO .............25, 35 et 68<br />

DIFOPE ....................................27<br />

DSD SYSTEM ..........................41<br />

RS COMPONENTS .....2e de couv<br />

EVEN PRO ..................3e de couv SCHMERSAL ...........................75<br />

FLIR SYSTEMS .......................15 SICK .........................................65<br />

FLUKE .............................7 et 63 SIVECO ....................................39<br />

FUCHS LUBRIFIANTS ..............5 UVEX HECKEL .......................69<br />

DIFFUSION ET ABONNEMENTS<br />

Prix du numéro : 20 euros<br />

Abonnement 4 numéros : 58 euros<br />

Étranger : 80 euros<br />

Règlement par chèque bancaire<br />

à l’ordre de MRJ<br />

www.production-maintenance.com<br />

abonnement@production-maintenance.com<br />

Tél. 01 73 79 35 67<br />

IMPRESSION<br />

Léonce Deprez<br />

Zone Industrielle de Ruitz - 62620 RUITZ<br />

N° ISSN : 1632-4153<br />

Commission paritaire : 0 414 T 83 214<br />

Dépôt légal : à parution<br />

Trimestriel – <strong>n°47</strong><br />

Octobre 2014<br />

Couverture : Carl Software<br />

PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 80


BRIVE<br />

PERIGUEUX<br />

BORDEAUX<br />

AGEN<br />

12<br />

TOULOUSE<br />

MONTPELLIER<br />

BAYONNE<br />

34<br />

12<br />

PERPIGNAN<br />

34<br />

METZ<br />

STRASBOURG<br />

NANCY<br />

COLMAR<br />

DIJON<br />

BESANÇON<br />

ROUEN<br />

DOUAI<br />

AMIENS<br />

PARIS<br />

AMIENS<br />

ROUEN<br />

CAEN<br />

PARIS<br />

CHARTRES<br />

12<br />

12<br />

34<br />

34<br />

BELGIQUE<br />

REIMS<br />

CAEN<br />

RENNES<br />

LE MANS<br />

TOURS<br />

ANGERS<br />

LA ROCHELLLE<br />

ORLEANS<br />

12<br />

34<br />

LYON<br />

12<br />

AVIGNON<br />

MONTPELLIER<br />

34<br />

MARSEILLE<br />

NICE<br />

7<br />

SEPEM Industries<br />

Salons des S ervices, É quipements, P rocess E t M aintenance<br />

Rentrer dans plus de 80 000 sites de production,<br />

ça vous intéresse... ?!<br />

Vos prochains SEPEM en France :<br />

ÉDITION 5<br />

NORD (Douai)<br />

27 - 28 - 29 janvier 2015<br />

500 Exposants<br />

6 SALONS NATIONAUX EN RÉGIONS<br />

Leaders des salons d’équipementiers<br />

cœur d’usine en France<br />

ÉDITION 4<br />

SUD-EST (Avignon)<br />

02 - 03 - 04 juin 2015<br />

420 Exposants<br />

ÉDITION 4<br />

Nord-Ouest<br />

ÉDITION 1<br />

CENTRE OUEST (Angers)<br />

6 - 7 - 8 octobre 2015<br />

450 Exposants<br />

NORD-OUEST (Rouen)<br />

26 - 27 - 28 janvier 2016<br />

350 Exposants NOUVEAU<br />

ZONE EST<br />

11 610 Sites<br />

41 555 Décideurs<br />

ZONE NORD<br />

(+Belgique)<br />

15 663 Sites<br />

62 991 Décideurs<br />

ZONE CENTRE OUEST<br />

13 975 Sites<br />

45 740 Décideurs<br />

ÉDITION 6<br />

EST (Colmar)<br />

31 mai - 1er - 2 juin 2016<br />

500 Exposants<br />

ÉDITION 3<br />

SUD-OUEST (Toulouse)<br />

27 - 28 - 29 septembre 2016<br />

400 Exposants<br />

ZONE SUD-OUEST<br />

9 800 Sites<br />

39 300 Décideurs<br />

Nord-Ouest<br />

ZONE NORD-OUEST<br />

10 534 Sites<br />

35 615 Décideurs<br />

ZONE SUD-EST<br />

11 886 Sites<br />

34 832 Décideurs<br />

Retrouvez-les sur :<br />

www.sepem-industries.com<br />

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PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 81<br />

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PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 82

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