Production Maintenance n°47
SPÉCIAL MAINTENANCE EXPO : QUELS OUTILS DE GMAO POUR LES INDUSTRIELS ?
SPÉCIAL MAINTENANCE EXPO : QUELS OUTILS DE GMAO POUR LES INDUSTRIELS ?
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TECHNOLOGIE<br />
Des automates<br />
dans la maintenance<br />
Page > 20<br />
MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />
Maintenir ses appareils<br />
de levage<br />
Page > 30<br />
MAINTENANCE MÉCANIQUE<br />
Spécial économies<br />
d’énergie<br />
Page > 57<br />
PRÉVENTION DES RISQUES AILUE<br />
Dossier<br />
Sécurité Machines<br />
Page > 67<br />
Exclusif<br />
Tendances 2014<br />
du marché de la<br />
maintenance industrielle<br />
Page > 10<br />
SPÉCIAL MAINTENANCE EXPO<br />
QUELS OUTILS DE GMAO POUR LES INDUSTRIELS ?<br />
N° 47 Novembre 2014 TrImeSTrIeL 20 €<br />
> page 37
A-T-IL UNE<br />
OFFRE COMPLÈTE ?<br />
OUI<br />
NON<br />
VA-T-IL ME LIVRER<br />
RAPIDEMENT ?<br />
OUI<br />
Ne vous<br />
contentez pas de<br />
second choix.<br />
OUI<br />
EST-IL UN<br />
DISTRIBUTEUR<br />
PARTENAIRE ?<br />
NON<br />
PUIS-JE COMMANDER<br />
EN FONCTION<br />
DE MON BESOIN ?<br />
OUI<br />
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Editorial<br />
Les premiers signes<br />
d’une embellie ?<br />
On ne va pas se le cacher, l’industrie française va mal. Les investissements sont au point mort,<br />
les problèmes de recrutement – en production comme en maintenance – sont toujours autant<br />
d’actualité ; et le manque de main d’œuvre dans l’industrie risque de porter un coup aux rares<br />
signes de croissance, alors en berne et qui ne doit sa survie autour du point zéro qu’à quelques<br />
têtes de classe, au premier rang desquelles figure l’aéronautique.<br />
Ce climat morose, on le ressent dans les médias – toujours très alarmistes sur le sujet – mais<br />
aussi dans les chiffres. Et ceux de la maintenance industrielle, que nos lecteurs découvriront en<br />
exclusivité dans les pages de ce numéro spécial consacré au salon <strong>Maintenance</strong> Expo, dévoilent<br />
que l’année écoulée n’aura fait que confirmer la dégradation entreprise en 2013. De plus, les<br />
doutes pèsent sur l’Allemagne, naguère considérée comme le « bon élève » de l’Europe, et dont<br />
les plus pessimistes d’entre nous voient l’usine du Vieux Continent entrer sous peu en phase de<br />
récession.<br />
Mais nous n’en sommes pas encore là. L’industrie française demeure encore forte et dynamique,<br />
en témoigne cette nouvelle – timide mais non moins significative – venant embellir l’avenir manufacturier<br />
de notre pays : le solde (toujours négatif) entre les créations et les fermetures d’usines<br />
tend à s’amenuiser. Comme l’ont dévoilé nos confrères des Échos du 20 octobre dernier, 119<br />
usines ont vu le jour depuis le début de l’année contre 90 en 2013. Et bonne nouvelle : les secteurs<br />
ne concernent pas tous l’aéronautique puisque l’agroalimentaire, le domaine des déchets et<br />
du travail des métaux ont fait l’objet de nombreux investissements, tout comme PSA qui, malgré<br />
ses baisses d’effectifs à Poissy, continue de renforcer sa production sur ses autres sites français.<br />
Un signe d’embellie ? Peut-être… Ce qui est sûr, c’est que ces investissements en production<br />
profiteront tout autant à la maintenance.<br />
Olivier Guillon<br />
PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 1
COFELY ENDEL, LEADER EN FRANCE<br />
DE LA MAINTENANCE INDUSTRIELLE<br />
ET DES SERVICES ASSOCIÉS<br />
Mobiliser des expertises pour trouver la solution adaptée,<br />
Élaborer un projet sur mesure,<br />
Renforcer les performances de votre outils de production,<br />
Contrôler, anticiper, intervenir en urgence...<br />
ACCOMPAGNER L’INDUSTRIE DE DEMAIN<br />
PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 2
SOMMAIRE<br />
ACTUALITÉS<br />
Entreprises & marché<br />
Une maintenance sans contraintes<br />
pour les exploitants ferroviaires ........4<br />
Aircelle renforce sa maintenance de<br />
nacelles de moteurs d’avions ...........4<br />
Faire face à la morosité ambiante par<br />
une offre de qualité ...........................5<br />
Tendances économiques du marché<br />
de la maintenance industrielle ........10<br />
Produits & technologies<br />
La surveillance acoustique et<br />
vibratoire d’un chantier :<br />
Réglementations, normes<br />
et solutions existantes .....................15<br />
MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />
Levage : la priorité donnée<br />
au « couple » sécurité-fiabilité ........30<br />
Lancement d’une étude sur la fiabilité<br />
des équipements de levage ............32<br />
<strong>Maintenance</strong> durable et prévisionnelle<br />
pour les équipements de production<br />
(1ère partie) ....................................33<br />
DES AUTOMATES DANS LA MAINTENANCE<br />
TECHNOLOGIES<br />
Des automatismes au secours d’un parc de machines vieillissant .........20<br />
Opter pour des solutions d’accès à distance ................................26<br />
Deux nouvelles solutions de diagnostic et d'analyse à distance .............28<br />
Un automate pour sécuriser les opérations sur un laminoir à froid ..........28<br />
HMS configure à distance les automates et les machines ............29<br />
SPÉCIAL GMAO<br />
MANAGEMENT<br />
La GMAO doit aller dans le sens de la facilité d’utilisation ..........37<br />
Profils Systèmes passe du papier au cloud<br />
pour gérer sa maintenance ..............................................................38<br />
Markal choisit d'implémenter la solution de GMAO Infor EAM .....40<br />
La mobilité : un axe central pour la productivité<br />
des entreprises de maintenance multi-technique ....................…42<br />
Une GMAO pour unifier les sites de Leroy-Somer ......................44<br />
Lafarge poursuit le déploiement de son projet MI7 ......................49<br />
De la pertinence d’une GMAO à bord d’un bateau ...................…52<br />
SPÉCIAL ÉCONOMIES D’ÉNERGIE<br />
MAINTENANCE MÉCANIQUE<br />
2014 sera une belle année pour la mécatronique .........................56<br />
Un guidede bonnes pratiques pour la performance énergétique ..........57<br />
Adopter une approche globale des coûts .....................................58<br />
Intégrer les économies d’énergie dans les services ......................64<br />
DOSSIER SÉCURITÉ MACHINES<br />
PRÉVENTION DES RISQUES<br />
Expoprotection 2014 affiche ses ambitions… Porte de Versailles ..........66<br />
Sécurité des Machines : y voir plus clair .................................67<br />
Introduction à la norme (EN) ISO 14119 ........................................68<br />
Rideaux photoélectriques CML 700i ..............................................72<br />
Sécuriser sa machine en huit étapes ! ........................................74<br />
Nouvelle norme NF EN ISO 14119 :<br />
anti-fraude des protecteurs de sécurité mobile ..........................…76<br />
PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 3
ACTUALITÉS<br />
entreprises & marché<br />
Une plateforme de formations<br />
industrielles à Saint-Priest<br />
Pour accompagner les exploitants de la<br />
région Rhône-Alpes dans la numérisation<br />
de l’industrie (de la conception à la maintenance,<br />
en passant par la fabrication et<br />
l’exploitation), Siemens a inauguré une<br />
nouvelle plateforme de formations sur son<br />
site de Saint-Priest (Rhône). L’objet de Sitrain<br />
(Siemens Training) est de former plus<br />
de 600 stagiaires par an sur les différents<br />
process de l’usine du futur.<br />
Opérationnel depuis le 1er septembre dernier,<br />
ce nouveau centre de formation de<br />
350 m 2 propose une variété de 80 cours<br />
couvrant les technologies Siemens autour<br />
de l’automate programmable, les commandes<br />
numériques (machines outils) et<br />
les applications complexes de motorisation<br />
électrique. Les sessions sont dispensées<br />
par une dizaine de formateurs experts<br />
qualifiés et s’adresse à des groupes de<br />
huit à dix personnes. La durée varie de<br />
deux à dix jours en fonction du contenu<br />
des modules théoriques et pratiques. Le<br />
centre dispose des matériels techniques et<br />
pédagogiques nécessaires à la formation<br />
(consoles de programmation, bancs didactiques,<br />
maquettes interactives simulant le<br />
process industriel). Saint-Priest prend en<br />
charge l’acheminement du matériel et des<br />
bancs didactiques lorsque la formation est<br />
assurée sur site, chez le client.<br />
Un nouvel outil d'autoformation<br />
en préparation<br />
La société dB Vib Consulting (située à<br />
Vienne, dans l’Isère) et le Laboratoire<br />
Vibrations et Acoustique de l'Insa de Lyon<br />
lancent en partenariat la conception et<br />
réalisation d'un outil de formation innovant.<br />
Il s'agit d'un outil d'autoformation<br />
au diagnostic de pannes des machines<br />
tournantes dans les domaines de la maintenance<br />
et de l'expertise.<br />
Le support de cours est rédigé en commun<br />
par les chercheurs de l'Insa et les experts<br />
de dBVib. Des études de cas réelles et résolues<br />
apportées par les années d'expérience<br />
de dBVib seront proposées aux apprenants.<br />
Ils seront alors mis en situations<br />
réelles grâce aux vidéos décrivant l'installation<br />
concernée et son environnement. Ce<br />
nouvel outil intégrant les nouvelles technologies<br />
devrait être très prochainement<br />
disponible.<br />
Ferroviaire<br />
Une maintenance sans contraintes<br />
pour les exploitants ferroviaires<br />
Tata Steel a ouvert un nouvel atelier de<br />
traitement thermique de rails capable de<br />
produire des rails sans contraintes traités<br />
thermiquement dans des longueurs<br />
pouvant atteindre 108 mètres. Une<br />
avancée qui permet de présenter une alternative<br />
aux rails standard produits par<br />
réchauffage dans un four et laminage à<br />
des températures extrêmement élevées.<br />
Le rail présente de fortes contraintes, en<br />
particulier dans la zone du patin. Des fissures<br />
peuvent s’initier et se propager, et finir<br />
par provoquer une rupture du rail. En raison<br />
des contraintes résiduelles élevées propres<br />
aux rails conventionnels, un petit défaut peut<br />
se transformer en fissures, lesquelles sont<br />
impossibles à déceler et se propagent de<br />
manière inaperçues. Tata Steel a ainsi conçu<br />
des rails à plus faibles contraintes au niveau<br />
du patin.<br />
Avec le procédé de traitement thermique breveté<br />
de Tata Steel, le rail traverse une série<br />
de fours à induction où un champ électromagnétique<br />
alternatif réchauffe très rapidement<br />
l’acier à environ 950°C. Le rail est ensuite refroidi<br />
rapidement au moyen d’air comprimé,<br />
avec pour effets une dureté élevée et une<br />
microstructure à grain très fin présentant une<br />
valeur d’allongement exceptionnellement<br />
élevée.<br />
Caractéristique unique de ce procédé : l’obtention<br />
d’une distribution de contraintes résiduelles<br />
bénéfiques, avec de très faibles<br />
contraintes de traction, voire de compression,<br />
au niveau du patin. Contrairement aux<br />
autres procédés de traitement thermique «<br />
in-line », cette particularité protège contre les<br />
risques de rupture du rail résultant de défauts<br />
du patin, d’où une réduction du taux de retrait<br />
des rails.<br />
Aéronautique<br />
Aircelle renforce sa maintenance<br />
de nacelles de moteurs d’avions<br />
Aircelle (Safran) a inauguré aujourd’hui<br />
un nouveau bâtiment sur le site d’Aircelle<br />
Europe Services à Pont-Audemer en<br />
Normandie, multipliant ainsi par deux sa<br />
capacité opérationnelle en maintenance,<br />
réparation et révision (MRO) des composants<br />
de nacelles de moteurs d’avion.<br />
Aircelle Europe Services vient de créer<br />
une nouvelle unité de 4 500 m² (en plus<br />
des 3 000 m² existant). Cette extension de<br />
l’activité va permettre à Aircelle Europe Services<br />
de répondre à un volume croissant de<br />
maintenance et de réparation des nacelles<br />
et inverseurs de poussée d’Aircelle déjà en<br />
service, de créer de la capacité de réparation<br />
pour les nacelles actuellement en production<br />
et en développement, voire pour des équipements<br />
d’autres constructeurs.<br />
Spécial <strong>Maintenance</strong> Expo<br />
Anticiper les programmes futurs<br />
Aircelle Europe Services dispose déjà des<br />
compétences pour intervenir sur toutes les<br />
nacelles et inverseurs d’Aircelle, qui équipent<br />
les moteurs de quelque vingt types d’avions<br />
différents. Grâce à sa relation privilégiée<br />
avec Aircelle qui conçoit et fabrique les<br />
pièces d’origine, Aircelle Europe Services<br />
dispose de l’expertise et des compétences<br />
uniques de sa maison-mère pour réaliser<br />
toutes les opérations de maintenance et de<br />
réparation nécessaires. Ce nouveau bâtiment<br />
apporte l’extension nécessaire pour<br />
traiter la charge actuelle, tout en assurant la<br />
capacité d’accueil pour les futures nacelles<br />
des programmes remportés par Aircelle ces<br />
dernières années, en particulier l’A320neo et<br />
l’A330neo.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 4
Événement<br />
Faire face à la morosité ambiante<br />
par une offre de qualité<br />
ACTUALITÉS<br />
entreprises & marché<br />
Dans un climat morose, le salon de la sous-traitance et, toujours intégré au sein du Midest, le salon <strong>Maintenance</strong> Expo,<br />
ne devraient pas, une nouvelle fois, pâtir de la situation économique et industrielle actuelle. Le succès devrait de nouveau<br />
être au rendez-vous – c’est du moins ce qu’espèrent organisateurs et exposants – et attacher toujours plus d’importance<br />
à une offre et des échanges de qualité. Cette offre passera inévitablement par le Forum de la <strong>Maintenance</strong>,<br />
organisé par l’Association française des ingénieurs et des responsables maintenance (Afim).<br />
Pour cette nouvelle édition, Midest, numéro un des salons<br />
de sous-traitance industrielle, mettra pour la première fois à<br />
l’honneur un pays d’Afrique du nord, la Tunisie, une région hexagonale,<br />
la Normandie, et réalisera un focus sur le secteur porteur<br />
de l’industrie européenne, l’aéronautique. Du côté des animations,<br />
des nouveautés comme le camion « Destination Plasturgie<br />
Major », l’accueil par la FIM des conseillers d’orientation franciliens<br />
et un focus sur l’impression 3D complèteront les autres<br />
temps forts : Trophées, rendez-vous d’affaires, conférences, plateau<br />
télé etc. En 2013 où Midest avait rassemblé pas moins de<br />
1 700 exposants.<br />
L’édition 2014 devrait afficher une nouvelle fois une participation<br />
soutenue et de bonne qualité. La sous-traitance française demeure<br />
l’offre principale du Midest et devrait représenter environ<br />
60% des exposants. Les pavillons collectifs des quinze régions<br />
françaises représentées regrouperont près de 600 entreprises. Il<br />
convient de souligner le retour de la Bretagne sur 180 m² après<br />
quatorze années d’absence.<br />
De son côté, <strong>Maintenance</strong> Expo devrait à son tour proposer<br />
une offre de qualité. Ce rendez-vous annuel permet en effet aux<br />
professionnels en charge de patrimoines industriels de trouver<br />
les solutions les mieux adaptées pour pérenniser leurs outils<br />
de production, dans un environnement économique, technologique<br />
et concurrentiel en constante mutation. Comme chaque<br />
année, <strong>Maintenance</strong> Expo se tiendra dans le cadre du Midest.<br />
Événement national de référence de la filière maintenance, il<br />
rassemblera plus de 3 000 professionnels de tous les secteurs<br />
d’activité sur quatre jours. Pour information, 37% des visiteurs<br />
sont issus du service maintenance, 13% de la direction générale<br />
et 27% des services BE, Technique/production et Logistique.<br />
Par ailleurs, durant ces quatre jours de salon se déroulera<br />
l'unique manifestation francophone de la maintenance. Le 25e<br />
Forum de la maintenance Optimiser les pratiques pour une maintenance<br />
performante et économique.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 5
ACTUALITÉS<br />
entreprises & marché<br />
Spécial <strong>Maintenance</strong> Expo<br />
Événement<br />
25e Forum de la maintenance<br />
Le 25e Forum de la maintenance se déroulera pendant la semaine de <strong>Maintenance</strong> Expo, du mardi 4 au vendredi 7<br />
novembre 2014 à Paris-Nord-Villepinte, dans le hall 6, en salle 618. Cet événement rassemblera des professionnels<br />
de la maintenance, fournisseurs de technologies, experts métiers et techniques, utilisateurs industriels et tertiaires<br />
(…) et portera sur le thème suivant : « Optimiser les pratiques pour une maintenance performante et économique », à<br />
travers des exemples concrets et des retours d’expérience.<br />
Programme du 25e Forum de la maintenance<br />
Mardi 4 novembre<br />
Les éléments clés<br />
des politiques de maintenance<br />
10 heures<br />
Ouverture du 14e Forum francophone de<br />
la maintenance<br />
Claude Pichot, président de l’Afim<br />
10h10<br />
Observatoire Réseau maintenance : Evolution<br />
des marchés de la maintenance en<br />
2014 et prévisions 2015<br />
Mise à jour annuelle des données économiques<br />
et financières des marchés de la<br />
maintenance et prévisions<br />
Jean-Jacques Enrich (Observatoire Réseau<br />
<strong>Maintenance</strong> Afim)<br />
>> Matinée spéciale normalisation<br />
avec Afnor<br />
10h40<br />
La normalisation dans le domaine de la<br />
maintenance<br />
Pourquoi, pour qui? Comment?<br />
Rodolphe Civet (Afnor)<br />
11h10<br />
Les éléments clés des politiques de<br />
maintenance pour clarifier les relations<br />
contractuelles<br />
Structure des cahiers des charges, utilisation<br />
des niveaux de maintenance, comparaison<br />
des offres.<br />
Daniel Hostalier (Dalkia)<br />
11h40<br />
Comment piloter la maintenance. Comment<br />
la maintenance s'insère dans le<br />
processus Gestion d'Actifs.<br />
Présentation de la norme NFX 60-027<br />
"Processus de maintenance et indicateurs<br />
associés" qui décompose la maintenance<br />
en plusieurs niveaux de processus<br />
en précisant les tâches à effectuer,<br />
les entrées sorties et les indicateurs associés.<br />
Florent Biller (Cimi) et Antoine Despujols<br />
(EDF)<br />
12h10<br />
Ingénierie de la maintenance<br />
Comment optimiser l'activité maintenance<br />
en s'appuyant sur les normes.<br />
Emmanuel Prudence (RATP)<br />
12h40<br />
Questions et réponses (prolongements<br />
lors de la pause buffet en commun)<br />
13 heures<br />
Pause déjeuner : buffet en commun<br />
>> Sécurité en maintenance<br />
14 heures<br />
Assurer la sécurité en <strong>Maintenance</strong> avec<br />
Securafim<br />
Mise en sécurité des équipements et des<br />
installations avant interventions de maintenance.<br />
Claude Pichot (Afim)<br />
15 heures<br />
Sécurité Nano matériaux<br />
L'expertise de l'Ineris sur les risques (sanitaires<br />
et industriels) associés aux nanomatériaux<br />
permet de proposer aux laboratoires<br />
et aux industriels des méthodes<br />
et outils d’analyse, d’évaluation et de mesures<br />
techniques ou organisationnelles.<br />
Sophie Kowal (Ineris)<br />
16 heures<br />
GMAO et obligations réglementairesSuivi<br />
des contrôles et des vérifications périodiques<br />
réglementaires avec la GMAO<br />
Mainta.<br />
David Bernat (Apave)<br />
17 heures<br />
Clôture de la journée<br />
Visite libre de <strong>Maintenance</strong> Expo<br />
Mercredi 5 novembre<br />
Les meilleures pratiques de<br />
maintenance<br />
>> Optimiser et évaluer la maintenance<br />
10 heures<br />
Optimiser les coûts de maintenance<br />
Optimisation de la sécurité en maintenance<br />
par la maîtrise des risques. Cas<br />
d'une entreprise algérienne de la métallurgie<br />
des non ferreux.<br />
Elias Mami (université de Tlemcen)<br />
11 heures<br />
Optimisation du plan de maintenance<br />
Prise en compte de la criticité des équipements<br />
et des risques dans l'élaboration<br />
du plan de maintenance.<br />
Damien Baudin (Ennovia) et Philippe<br />
Castera (Sita)<br />
12 heures<br />
Optimisation en continu de la maintenance<br />
Instrumentation des équipements pour<br />
une définition du plan de maintenance en<br />
continu. Optimisation des périodicités et<br />
des temps d'arrêts au moyen d'un suivi<br />
continu des informations critiques.<br />
Patrick Brzezinski, Patrick Boulet<br />
(Cofely-Endel GDF-Suez) et Sophie<br />
Sieg-Zieba (Cetim)<br />
13 heures<br />
Pause déjeuner : buffet en commun<br />
>> Sous-traiter la maintenance<br />
PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 6
ACTUALITÉS<br />
entreprises & marché<br />
14 heures<br />
Externalisation de la maintenance des passerelles d'aéroportes<br />
équipements<br />
La relation client/fournisseur, les modes de travail, la communication,<br />
les objectifs, les indicateurs, le retour d'expérience en<br />
commun avec le client.<br />
Fernando Rodriguez (Maser)<br />
15 heures<br />
Maîtrise de l'externalisation en Afrique noire<br />
Aspects stratégiques, économiques et sociaux. Avantages et<br />
limites. Exemple dans une raffinerie camerounaise.<br />
Nana Arthur (Sonara Raffinerie de Limbe)<br />
16 heures<br />
Maximisation de la disponibilité des équipements à vitesse variable.<br />
Accompagnement tout au long du cycle de vie des variateurs<br />
ABB. Un exemple en géothermie.<br />
Lucas Majewski (ABB) et Eric Nunge (Dalkia)<br />
17 heures<br />
Clôture de la journée<br />
Visite libre de <strong>Maintenance</strong> Expo<br />
Jeudi 6 novembre<br />
Technologies innovantes et filières en croissance<br />
>> Technologies innovantes en maintenance<br />
10 heures<br />
Les solutions de mobilité en maintenance<br />
Comment les solutions de mobilité révolutionnent le travail des<br />
mainteneurs.<br />
Laurent Truscello (Carl Software)<br />
11 heures<br />
Diagnostic vibratoire automatique et capteurs communicants<br />
sans fil.<br />
L'interprétation des mesures vibratoires était jusqu'à maintenant<br />
réservée à des spécialistes hautement qualifiés. Avec<br />
le progiciel Falcon qui associe des capteurs sans fil à un outil<br />
d'analyse et d'équilibrage automatique, cette discipline est mise<br />
à portée de tous<br />
Eric Coquan (Acoem)<br />
12 heures<br />
<strong>Maintenance</strong> par vidéo surveillance.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 7
ACTUALITÉS<br />
entreprises & marché<br />
Spécial <strong>Maintenance</strong> Expo<br />
Trophée Frontinus 2015 : les inscriptions sont ouvertes !<br />
Pour la huitième année consécutive, le Trophée Frontinus va être remis en jeu. Aux jeunes<br />
des collèges en classe d'orientation de nous surprendre par leurs réalisations vidéo pour<br />
donner le goût de la technologie et l'envie d'emprunter la filière maintenance. Aux académies,<br />
aux enseignants et aux entreprises de se mobiliser pour donner la passion de la technologie<br />
aux jeunes pour disputer le Trophée Frontinus au Collège Nicolas Copernic (Saint<br />
Vallier-Bourgogne).<br />
La date limite d'inscription des équipes est le 31 janvier 2015. C'est le 4 juin au Creusot en<br />
Bourgogne que se disputera la finale du Trophée Frontinus 2015. Depuis 2008, le Trophée<br />
Frontinus permet à de jeunes élèves en phase d'orientation professionnelle de découvrir<br />
les métiers de maintenance et les formations associées en leur ouvrant les portes des entreprises.<br />
Un but : Ouvrir grand les portes des entreprises avec le Trophée Frontinus pour<br />
montrer aux jeunes l'attrait des métiers technologiques et leur donner la passion de la technologie.<br />
Inscription des équipes et fourniture du dossier d'inscription avant le 31 janvier 2015 (s’adresser<br />
auprès de l’Afim).<br />
>> www.afim.asso.fr<br />
• Démographie des professionnels de<br />
maintenance : perspectives, menaces et<br />
opportunités<br />
• Modes de recrutement : comment se repérer<br />
dans les filières de formation<br />
• Organisation du transfert de compétences<br />
entre anciens et nouveaux<br />
• Parcours de formation des nouveaux<br />
arrivants<br />
• Offres de formation à la maintenance<br />
tout au long de la vie professionnelle<br />
9h30<br />
« Implication de Randstad dans la valorisation<br />
des métiers techniques »<br />
Florent Buisson (Randstad)<br />
Surveillance des équipements et tuyauteries<br />
non accessibles, contrôle d'usure<br />
et de réparation par vidéo et logiciels de<br />
traitement associés.<br />
Bruno Blosse (PLS Géostock)<br />
13 heures<br />
Pause déjeuner : buffet en commun<br />
>> <strong>Maintenance</strong> dans les énergies<br />
renouvelables<br />
14 heures<br />
La maintenance des éoliennes terrestres<br />
État des lieux en France : technologies,<br />
installation, âge moyen du parc, répartition<br />
des coûts d'exploitation. La maintenance<br />
: contraintes types, optimisation,<br />
compétences, remotorisation, démantèlement.<br />
Frédéric Leroy (Netwind)<br />
15 heures<br />
<strong>Maintenance</strong> des hydroliennes.<br />
Maintenabilité des systèmes de récupération<br />
d'énergie marine.<br />
Antoine Despujols (EDF)<br />
16 heures<br />
<strong>Maintenance</strong> des centrales photovoltaïques.<br />
Le marché de la maintenance des systèmes<br />
photovoltaïques.<br />
Jean-Jacques Enrich (Observatoire du<br />
Réseau <strong>Maintenance</strong> Afim)<br />
17 heures<br />
Clôture de la journée<br />
Visite libre de <strong>Maintenance</strong> Expo<br />
Vendredi 7 novembre<br />
Rencontres Emploi : Valorisation<br />
des métiers et des formations<br />
maintenance<br />
>> Conférences et table<br />
ronde : participation gratuite<br />
« Donner le goût de la technologie aux<br />
jeunes pour les attirer dans la filière maintenance<br />
avec le trophée Frontinus. »<br />
Lancement du millésime 2015 du Trophée<br />
Frontinus avec le patronage de la<br />
Ministre de l'Education nationale, de l'enseignement<br />
supérieur et de la recherche.<br />
Projection de la vidéo des vainqueurs<br />
2014. Matinée de conférences suivies<br />
d'une table ronde sur le thème « Redonnons<br />
du tonus à la technologie et de la<br />
lisibilité à la filière maintenance ». Rappelon<br />
que cette filière emploie plus de 400<br />
000 personnes qui ne connaissent pas le<br />
chômage.<br />
Le mot de l'Afim : « Ouvrons grandes<br />
les portes des entreprises pour montrer<br />
aux jeunes l'attrait des métiers technologiques<br />
et leur donner la passion de la<br />
technologie ! »<br />
L'Afim propose de faire témoigner des<br />
représentants d'entreprises qui recrutent,<br />
des responsables de formation technique<br />
et des médiateurs du marché de l'emploi<br />
pour analyser ces difficultés, partager des<br />
bonnes pratiques et identifier des pistes<br />
de progression :<br />
9h50<br />
« Valorisation de la maintenance en Europe<br />
: le projet MORE4CORE »<br />
Jean-Pierre Avellaneda (Apave)<br />
10h20<br />
« Des unités pédagogiques de production<br />
pour innover en maintenance, l'exemple<br />
allemand ... »<br />
Claude Pichot (Afim)<br />
10h30<br />
Projection de « Chemins de Faire » vainqueur<br />
du Trophée Frontinus 2014<br />
10h50<br />
« Redonnons du tonus à la technologie<br />
avec le Trophée Frontinus 2015 » (Table<br />
ronde animée par Claude Pichot Président<br />
de l'Afim)<br />
Participants : Florent Buisson, responsable<br />
du recrutement industriel de Randstad,<br />
société de services en ressources<br />
humaines partenaire du Trophée Frontinus,<br />
Nello Comelli, responsable Afim<br />
Bourgogne, en charge du Trophée Frontinus<br />
au niveau national, Karim Kalfane,<br />
maître de conférences de l'Université de<br />
Strasbourg, sans oublier des intervenants<br />
de l’Éducation nationaleet des intervenants<br />
des lycées de la région Bourgogne.<br />
12 heures<br />
Clôture du 25e Forum de la maintenance<br />
PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 8
Indicateurs de performances<br />
Business Intelligence<br />
Traçabilité complète<br />
Contrôles qualité sur ligne<br />
<strong>Maintenance</strong> préventive<br />
<strong>Maintenance</strong> curative<br />
Suivi des OF<br />
Performance instantannée<br />
Creative IT département marketing 2014 © - Crédits photos / Fotolia<br />
Creative IT est l'éditeur du logiciel Qubes, une solution M.E.S. innovante<br />
pour le suivi de la performance industrielle.<br />
Basé sur le principe d'une description des processus de l'entreprise, le<br />
logiciel Qubes permet d'automatiser de manière simple et fidèle le<br />
fonctionnement des différents ateliers pour en restituer une image fiable<br />
au travers d’écrans de traçabilité et d’indicateurs de performance.<br />
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PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 9
ACTUALITÉS<br />
entreprises & marché<br />
Spécial <strong>Maintenance</strong> Expo<br />
Conjoncture<br />
Tendances économiques du marché<br />
de la maintenance industrielle<br />
Spécialisée dans le marché de la maintenance industrielle depuis 1988, l'équipe de l'Observatoire Réseau maintenance<br />
réalise chaque année une enquête de conjoncture auprès des donneurs d’ordres industriels afin d’avoir une vision<br />
précise de l’évolution des dépenses de maintenance et des budgets de sous-traitance qui en résultent. Présenté<br />
en exclusivité dans ce numéro de <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong>, le résultat de ces travaux est mis en perspective avec les<br />
prévisions macro-économiques et sectorielles réalisées par Pair-Conseil et les analyses de Valouy Conseil.<br />
Une rechute de la zone euro qui<br />
appelle à un changement de stratégie<br />
européenne<br />
La période 2013 / mi-2014 a été marquée<br />
par la sortie poussive de récession<br />
de la zone euro après la crise des<br />
dettes souveraines qui s’est arrêtée fin<br />
2012. À la mi-2014, il semble toutefois<br />
que la zone euro soit engluée dans une<br />
reprise très molle, avec un risque de rechute<br />
en récession. Même l’Allemagne<br />
connaît un coup d’arrêt très net de sa<br />
conjoncture industrielle. Au-delà des effets<br />
de la crise Ukrainienne et des sanctions<br />
vis à vis de la Russie, cela ne doit<br />
pas étonner compte tenu des difficultés<br />
de l’activité économique de partenaires<br />
commerciaux majeurs (Italie et France en<br />
tête mais aussi Chine et Brésil).<br />
Par ailleurs, la politique économique européenne<br />
reste inadaptée à la situation<br />
macro-économique. Les pays européens<br />
ont paniqué et ont tenté de réduire trop<br />
vite leurs déficits publics ce qui menace<br />
aujourd’hui de plonger la zone euro en<br />
déflation. Les Etats-Unis, où la question<br />
des solidarités inter-régionales n’est pas<br />
de mise puisqu’ils ont un budget fédéral<br />
conséquent, ont opté pour une austérité<br />
budgétaire moins significative qu’en Europe<br />
et leur Banque centrale a été, très<br />
tôt, très agressive. Tant et si bien que<br />
leur économie se redresse, leur taux de<br />
chômage est bas et leur déficit public se<br />
réduit à grande vitesse grâce à des rentrées<br />
fiscales dynamiques.<br />
En Europe, le consensus des économistes<br />
prévoit une reprise modeste de<br />
l’activité en 2015 : +1,4 % de hausse du<br />
PIB en volume après +0,9 % en 2014. Il<br />
est important de noter que pour y parvenir,<br />
il faut épouser l’hypothèse que l’Europe<br />
va faire évoluer un peu sa doctrine<br />
budgétaire (en échange de réformes<br />
structurelles en France et en Italie qui<br />
se précisent mais restent à être implémentées)<br />
face à un risque de déflation<br />
grandissant déjà combattu par une politique<br />
monétaire enfin agressive. Notons<br />
comme facteurs positifs, la baisse de<br />
l’euro qui renforce notre compétitivité prix<br />
industrielle et le contre-choc pétrolier à<br />
l’œuvre avec une baisse des prix de l’or<br />
noir en euros malgré des tensions géopolitiques<br />
très importantes (permise par un<br />
accroissement de l’offre Arabie Saoudite<br />
et États Unis).<br />
À la mi-2014, l’activité industrielle européenne<br />
s’infléchit de nouveau assez<br />
nettement. On assiste à une rechute des<br />
anticipations de production des industriels<br />
qui laisse entrevoir une conjoncture<br />
industrielle mal orientée. Les pertes de<br />
parts de marchés industrielles de l’hexagone<br />
en Europe se sont poursuivies en<br />
2013 et début 2014, et ce d’autant plus<br />
que nos partenaires commerciaux du sud<br />
de l’Europe ont amélioré significativement<br />
leur compétitivité salariale. Le débat<br />
en France sur l’opportunité d’une politique<br />
d’offre (en faveur des entreprises)<br />
est vain: la France n’a pas d’autres choix<br />
dans un contexte où la baisse des coûts<br />
salariaux de nos partenaires pénalise<br />
notre compétitivité.<br />
La baisse des perspectives industrielles<br />
européennes sont aussi visibles en<br />
France. En effet, selon les chefs d'entreprise<br />
interrogés en septembre 2014, le<br />
climat conjoncturel dans l’industrie reste<br />
affaibli. L’indicateur synthétique qui le mesure<br />
se situe quatre points en dessous de<br />
sa moyenne de longue période. Le solde<br />
d’opinion des industriels sur leur activité<br />
passée perd cinq points et se situe à un<br />
niveau nettement inférieur à sa moyenne<br />
de longue période. Le solde correspondant<br />
aux perspectives personnelles se<br />
redresse après plusieurs mois consécutifs<br />
de baisse : il se situe maintenant<br />
à un niveau légèrement en dessous de<br />
sa moyenne de long terme. Une majorité<br />
d’industriels considèrent leurs carnets de<br />
commandes globaux et leurs carnets de<br />
commandes étrangers comme inférieurs<br />
à la normale. Le solde sur les perspectives<br />
générales, qui représente l’opinion<br />
des industriels sur l’activité de l’industrie<br />
dans son ensemble se redresse un peu<br />
mais reste inférieur à sa moyenne de long<br />
terme. Enfin, les stocks de produits finis<br />
sont jugés inférieurs à la normale.<br />
Une dégradation de la conjoncture<br />
économique qui continue à pénaliser<br />
les marchés de la maintenance industrielle<br />
en 2013<br />
Pour la deuxième année consécutive,<br />
la dégradation de la conjoncture écono-<br />
PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 10
PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 11
ACTUALITÉS<br />
entreprises & marché<br />
Spécial <strong>Maintenance</strong> Expo<br />
Quelques repères…<br />
L’Observatoire Réseau <strong>Maintenance</strong> de l’Afim est réalisé en partenariat avec Valouy Conseil<br />
et Pair-Conseil. Valouy Conseil est une société d’études indépendante spécialisée dans les<br />
approches économiques des secteurs industriels et des services à l’environnement.<br />
Pair-Conseil est une société d’études indépendante. Sa vocation est d’aider les décideurs à<br />
comprendre et anticiper l’évolution de leur environnement.<br />
L’Association Française des Ingénieurs et responsables de maintenance (Afim) est une association<br />
loi 1901 qui fédère 1 600 adhérents appartenant à 1 100 entreprises industrielles.<br />
Elle a pour vocation la promotion et l’évolution des métiers liés à la maintenance, fonction<br />
essentielle de la performance des entreprises.<br />
ont été particulièrement affectés ; ces<br />
secteurs ont connu des difficultés importantes<br />
tandis que les autres activités manufacturières<br />
pâtissaient d’un ralentissement<br />
généralisé de l’activité économique,<br />
notamment en Europe. Ainsi, pour 2013,<br />
l’ensemble de l’industrie manufacturière<br />
a vu ses dépenses de maintenance subir<br />
une contraction de l’ordre de -1,7 %.<br />
Évolution des valeurs et des grands<br />
ratios de la maintenance sur une<br />
longue période<br />
Source : Observatoire Réseau <strong>Maintenance</strong><br />
2014 – Prévisions de production réalisées par<br />
Pair-Conseil – Prévisions maintenance enquête<br />
Afim – Valouy Conseil<br />
Des perspectives qui restent moroses<br />
pour 2014<br />
À la suite de la dégradation de conjoncture<br />
intervenue à compter du troisième<br />
trimestre 2014, l’ensemble des instituts<br />
de conjoncture a revu les prévisions de<br />
croissance à la baisse et l’industrie n’est<br />
pas épargnée. Ainsi, il faut désormais tabler<br />
sur une baisse de la production industrielle<br />
française de l’ordre de -0,3 %<br />
en volume pour 2014.<br />
Depuis de nombreux mois, les industriels<br />
sont confrontés à un manque de visibilité<br />
sur leurs perspectives d’activité. Les<br />
regains d’optimismes du début d’année<br />
inhérents à des signaux faibles ont été<br />
balayés par une dégradation européenne<br />
de la conjoncture qui a également touché<br />
l’industrie allemande pourtant jugée<br />
comme la plus robuste de la zone euro.<br />
mique a pesé sur les dépenses en maintenance<br />
industrielle (hors travaux neufs).<br />
Bien que ces dernières ont marqué une<br />
stabilité à 21,3 milliards d’euros en 2013<br />
pour l’ensemble de l’industrie, il faut opérer<br />
une dichotomie entre les secteurs de<br />
l’énergie et ceux de l’industrie manufacturière<br />
pour mieux juger de la situation.<br />
Les dépenses dans les secteurs de<br />
l’énergie pèsent plus de 35% des dépenses<br />
totales de maintenance (hors travaux<br />
neufs) en France. Leur poids continu<br />
de progresser en raison d’une activité<br />
de maintenance qui restera dynamique à<br />
moyen terme dans le secteur nucléaire<br />
et dans le domaine des énergies renouvelables<br />
(éolien, photovoltaïque). Toutefois,<br />
le rythme de progression de ces<br />
dépenses tend à diminuer en raison de<br />
trois facteurs : le ralentissement du volume<br />
de dépenses dans le secteur du nucléaire,<br />
l’augmentation moins rapide des<br />
parcs dans les énergies renouvelables et<br />
la réduction des capacités installées dans<br />
le thermique. En 2013, l’évolution des dépenses<br />
de maintenance dans le secteur<br />
énergétique a permis de compenser le ralentissement<br />
de celui des dépenses dans<br />
l’industrie manufacturière.<br />
En effet, dans l’industrie manufacturière,<br />
la situation a été beaucoup moins favorable.<br />
À l’exception du secteur de la<br />
construction aéronautique et spatiale, qui<br />
bénéficie d’une excellente conjoncture,<br />
tous les autres secteurs ont souffert de<br />
la situation économique à des degrés divers.<br />
Les secteurs du raffinage, des pâtes<br />
/ papiers / cartons ou encore du verre<br />
La prudence étant de mise, une logique<br />
de réduction des coûts fixes s’est installée<br />
chez les industriels nationaux, un<br />
contexte auquel n’échappent pas les budgets<br />
de maintenance. Ainsi, et suivant les<br />
dernières anticipations des responsables<br />
de cette activité, les dépenses de maintenance<br />
devraient à nouveau connaître une<br />
baisse en 2014 que l’observatoire estime<br />
à -0,9 % pour le secteur manufacturier.<br />
Baromètre de la maintenance industrielle<br />
en 2014<br />
(Taux de croissance annuel 2013/2014 en %)<br />
Source : <strong>Production</strong> et effectifs industriels Pair-<br />
Conseil d’après INSEE – Enquête de conjoncture<br />
Afim-Valouy 2014<br />
Parfaitement conscient de l’enjeu stratégique<br />
que représente la maintenance<br />
vis-à-vis de l’appareil productif, les industriels<br />
ne procèdent pas pour autant à des<br />
coupes franches dans les dépenses, mais<br />
à une rationalisation de ces dernières.<br />
Ainsi, parmi les tendances les plus couramment<br />
observées, on note que :<br />
• la maintenance préventive devient plus<br />
conditionnelle que systématique,<br />
• les outils de maintenance conditionnelle<br />
PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 12
Partenaire de vos formations industrielles<br />
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MAINTENANCE<br />
Méthodes & Organisation<br />
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Management de la maintenance,<br />
Méthodes & Outils de la maintenance,<br />
Techniques de maintenance<br />
conditionnelle,<br />
Sécurité dans les interventions de<br />
maintenance,<br />
Evaluations de compétences...<br />
PRODUCTION<br />
Méthodes & Organisation<br />
Méthodes Industrialisation,<br />
Méthodes & Outils d’amélioration continue,<br />
Indicateurs & Tableaux de bord,<br />
Métrologie,<br />
Achats,<br />
Sécurité...<br />
MAINTENANCE - Technologies<br />
& Systèmes industriels<br />
Automatismes, Supervision, Réseaux,<br />
Robotique,<br />
Informatique appliquée,<br />
Electrotechnique, Variation de vitesse,<br />
Oléohydraulique, Pneumatique,<br />
Process : Régulation, Pompes, Vide,<br />
Mécanique,<br />
Soudage - Qualification,<br />
Froid/Climatisation - Attestations d’aptitude,<br />
Logiciel de simulation de process.<br />
MAINTENANCE<br />
Matériels & Structures<br />
<strong>Maintenance</strong> nucléaire,<br />
<strong>Maintenance</strong> dans les établissements<br />
de santé,<br />
Entretien des façades en aluminium,<br />
<strong>Maintenance</strong> des transmissions,<br />
<strong>Maintenance</strong> des défaillances des pièces<br />
& ensembles métalliques...<br />
PRODUCTION<br />
Conduite & Automaintenance<br />
Conduite d’équipements et<br />
pré-diagnostic (Automaintenance ),<br />
Evaluations de compétences...<br />
MANAGEMENT OPERATIONNEL<br />
Management de proximité<br />
Conduite de projets,<br />
Transfert de compétences,<br />
Communication,<br />
Résolution de problème...<br />
MAITRISE DES ENERGIES<br />
Cycles de formation avec certification,<br />
Contexte et réglementation,<br />
Efficacité énergétique,<br />
Gestion Techniques des Bâtiments...<br />
Ingénierie de formation<br />
Accompagnement,<br />
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PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 13
ACTUALITÉS<br />
entreprises & marché<br />
Spécial <strong>Maintenance</strong> Expo<br />
tendent à se développer pour mieux anticiper<br />
les pannes<br />
• la gestion des stocks de pièces de rechange<br />
devient plus drastique pour être<br />
en meilleure adéquation avec les besoins<br />
stratégiques en pièces et composants<br />
• les efforts des responsables maintenance<br />
se concentrent sur les équipements<br />
jugés les plus critiques pour la<br />
production mais également sur ceux qui<br />
disposent de marges importantes de fiabilisation<br />
pour coûter moins cher en maintenance<br />
• les grands donneurs d’ordres accentuent<br />
le partage des bonnes pratiques de<br />
maintenance entre les différents sites de<br />
production pour améliorer les méthodes<br />
de maintenance et optimiser les interventions.<br />
De cela, il en résulte parfois une ré-internalisation<br />
de certaines fonctions notamment<br />
:<br />
• la préparation, méthode<br />
• les métiers de l’instrumentation, de la<br />
mesure et du contrôle<br />
• l’informatique industrielle en lien avec la<br />
GMAO<br />
• et, plus marginalement, des activités de<br />
maintenance mécanique ou d’électricité<br />
industrielle.<br />
Pour autant, ces comportements ne<br />
semblent pas pénaliser la sous-traitance<br />
de la maintenance industrielle puisque –<br />
toujours selon les résultats de l’enquête<br />
2014 – le taux progresserait de +0,3 point<br />
pour s’établir à 35,5 % pour l’ensemble<br />
de l’industrie.<br />
Plus que jamais, en période de crise, la<br />
sous-traitance demeure un outil de flexibilité<br />
notamment pour répondre ponctuellement<br />
à un besoin accru en main<br />
d’œuvre, pallier un besoin métier pointu<br />
sans pour autant s’engager sur une embauche,<br />
déléguer des tâches moins stratégiques<br />
pour pouvoir concentrer les ressources<br />
internes sur la maintenance du<br />
cœur de métier.<br />
La crise accélère la mutation vers de<br />
l’emploi en maintenance mieux qualifié<br />
Certes, le phénomène n’est pas nouveau,<br />
l’emploi qualifié dans les métiers<br />
de la maintenance ne cesse d’occuper<br />
une part de plus en plus importante dans<br />
les effectifs. Cependant, il est intéressant<br />
de noter que la crise joue comme un accélérateur<br />
de cette tendance. L’enquête<br />
« Besoin en main d’œuvre », réalisée<br />
par le Credoc pour Pôle Emploi, livre à<br />
ce titre un enseignement intéressant (cf.<br />
graphiques ci-dessous).<br />
Les intentions de recrutements des<br />
industriels en ressources de maintenance<br />
Source : Graphique Valouy conseil d’après<br />
données enquête BMO Pôle Emploi/ CREDOC<br />
Entre 2011 et 2014, les intentions de recrutement<br />
sur les ressources de maintenance<br />
se sont axées sur des profils de<br />
techniciens au détriment de profils ouvriers<br />
(notamment ceux en électricité et<br />
en électronique).<br />
Cette tendance fait le lien avec les besoins<br />
exprimés par les décideurs maintenance<br />
qui souhaitent développer la polyvalence<br />
de leur effectifs et qui jugent plus<br />
opportun de recruter des profils BTS/DUT<br />
spécialisés en maintenance industrielle.<br />
Ces derniers, outre un meilleur niveau<br />
de qualification, disposent d’un spectre<br />
de compétences plus large (mécanique,<br />
électricité, électronique,...), plus à même<br />
de contribuer à la rationalisation et l’optimisation<br />
de l’activité maintenance.<br />
Toutefois, et comme en témoigne l’indicateur<br />
sur l’évolution des effectifs de maintenance<br />
du baromètre de l’Observatoire<br />
(0% en 2013), les recrutements en maintenance<br />
dans la période actuelle restent<br />
limités au remplacement du solde naturel<br />
(départs en retraite, départs volontaires,<br />
licenciements pour autre motif qu’économique).<br />
Les industriels tentent de<br />
conserver les compétences internes car<br />
dans les faits, recruter en maintenance, y<br />
compris sur de l’emploi qualifié, reste un<br />
processus complexe.<br />
Dans une période de conjoncture<br />
difficile, le turn-over (départs autres<br />
qu’en retraite) se réduit et limite donc<br />
d’autant plus les intentions de recrutements<br />
(cf. graphique ci-dessous).<br />
Source : Graphique Valouy conseil d’après<br />
données enquête BMO Pôle Emploi/ CREDOC<br />
Jean-Jacques Enrich<br />
Valouy Conseil<br />
jjenrich@valouy.com<br />
PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 14
ACTUALITÉS<br />
produits & technologies<br />
Cas d’application<br />
La surveillance acoustique et vibratoire d’un chantier :<br />
Réglementations, normes et solutions existantes<br />
De par leur nature, les chantiers sont une source de perturbations et de gênes quasiment inévitables pour les riverains<br />
mais également pour les structures environnantes (bâtiments, canalisations souterraines, équipements sensibles…).<br />
Le bruit, les vibrations et les poussières sont autant de pollutions générées par les chantiers et ce, le plus souvent, en<br />
plein cœur des villes et des zones d’habitation. Cet article propose un aperçu des différents textes réglementaires en<br />
vigueur avant de présenter un exemple de surveillance avec les moyens, les objectifs et les résultats obtenus.<br />
Les enjeux de la surveillance<br />
Les niveaux vibratoires engendrés par<br />
certains procédés (démolition à l’explosif,<br />
pose de palplanche par vibrofonçage, utilisation<br />
d’engins vibrants…) peuvent non<br />
seulement gêner les occupants des bâtiments<br />
voisins mais également altérer la<br />
structure même de ces constructions de<br />
sensibilité différente. De son côté, le bruit<br />
reste la principale cause de gêne citée<br />
par les citadins et détériore grandement<br />
l’image ainsi que le déroulement des projets<br />
de construction.<br />
Il est devenu aujourd’hui impensable de<br />
mettre en place un projet de construction<br />
sans auparavant tenter d’estimer les<br />
gênes potentielles. Ceci dans l’optique<br />
de les minimiser par une démarche responsable<br />
et respectueuse du confort des<br />
résidents ainsi que de la sécurité des<br />
structures. La meilleure solution afin de<br />
s’assurer que les objectifs fixés ont été<br />
PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 15
ACTUALITÉS<br />
produits & technologies<br />
Spécial <strong>Maintenance</strong> Expo<br />
remplis et que les niveaux réglementaires<br />
n’ont pas été dépassés, reste la surveillance<br />
en temps réel.<br />
Les textes réglementaires<br />
En France, les niveaux de vibrations générés<br />
dans l’environnement sont réglementés<br />
et les chantiers n’y échappent<br />
pas. Pour les niveaux de bruit, les textes<br />
restent beaucoup plus flous et interprétables.<br />
Dans cette partie sont répertoriées<br />
les différents textes ainsi que les<br />
principales règles fixées.<br />
Article R571-50 du code de l’environnement<br />
(Chantier Infrastructure transport<br />
terrestre) : il impose la rédaction du<br />
dossier « bruit de chantier» par le maitre<br />
d’ouvrage pour les préfets et maires<br />
concernés.<br />
Article R1334-36 du code de la santé publique<br />
(Chantier Bâtiment) : il décrit les<br />
cas où des dispositions pénales prévues<br />
pourront être appliquées<br />
Arrêtés municipaux ou préfectoraux :<br />
Prescription de mesures particulières de<br />
fonctionnement du chantier (accès, horaires,…)<br />
>> Il n’existe pas de texte réglementaire<br />
fixant des valeurs limites admissibles<br />
pour le bruit global émis par les chantiers…<br />
Concernant le engins de chantier :<br />
Arrêté du 22 mai 2006 modifiant l’arrêté<br />
du 18 mars 2002 relatif aux émissions<br />
sonores dans l’environnement des matériels<br />
destinés à être utilisés à l’extérieur<br />
des bâtiments : il fixe le niveau de<br />
puissance acoustique de l’équipement<br />
en fonction de sa puissance en kW (ex :<br />
Groupe électrogène de puissance électrique<br />
>10kW = Niveau admissible de<br />
puissance acoustique de 97 dB)<br />
>>…En revanche, le niveau de bruit des<br />
engins et matériel de chantier est limité.<br />
Concernant la protection des salariés :<br />
Décret n° 2006-892 du 19 juillet 2006<br />
mettant en application la nouvelle directive<br />
européenne 2003/10/CE. Il fixe les<br />
valeurs maximales d’exposition au bruit<br />
des travailleurs.<br />
De manière générale, les seules réelles<br />
limitations fixées par la réglementation<br />
sont liées au niveau de bruit des engins<br />
de chantier et à l’exposition des travailleurs.<br />
Aucun texte national ne fixe un seuil<br />
à respecter pour le confort des riverains.<br />
La prévision du bruit généré par un<br />
chantier<br />
Cette prévision nécessite la connaissance<br />
des niveaux de puissance acoustique<br />
des engins et matériels de chantier<br />
« in situ » (pouvant être déterminé à partir<br />
des données d’homologation).<br />
Les informations suivantes doivent être<br />
disponibles pour mener à bien ce type de<br />
calcul :<br />
• le type et le nombre d’engins ou matériels<br />
utilisés<br />
• les périodes et durée de fonctionnement<br />
• les zones de travail<br />
• les trajectoires éventuelles de déplacement<br />
• l’environnement (topographie, type de<br />
sol, bâtiments, obstacles,…)<br />
Ces études peuvent être réalisées à partir<br />
de logiciels du commerce (IMMI ou<br />
autres) et aussi à l’aide de méthode simplifiées<br />
(CSTB, LRPC de Blois, …)<br />
Les textes en Vibrations<br />
Il existe de nombreuses normes relatives<br />
à la mesure des vibrations suivant leurs<br />
types et leurs origines.<br />
NF ISO 8569 (1996) E90-510 : Vibrations<br />
et chocs mécaniques Mesurage et évaluation<br />
des effets des chocs et des vibrations<br />
sur les équipements sensibles dans<br />
les bâtiments.<br />
NF E90-02 (Juillet 2007) : Vibrations et<br />
chocs mécaniques – Méthode de mesurage<br />
et d’évaluation des réponses des<br />
constructions, des matériels sensibles et<br />
des occupants.<br />
ISO 2631-2 (2003) : Estimation de l’exposition<br />
des individus à des vibrations<br />
globales du corps – Partie 2 = Vibrations<br />
continues et induites par les chocs dans<br />
les bâtiments (1 à 80Hz)<br />
Et les niveaux vibratoires maximum générés<br />
dans l’environnement sont fixés par<br />
la réglementation en vigueur :<br />
La circulaire de 1986 est relative aux<br />
vibrations émises dans l’environnement<br />
par les installations classées pour la protection<br />
de l’environnement.<br />
Comparaison avec les autres pays européens<br />
Il est important de noter que les seuils<br />
vibratoires fixés par la réglementation<br />
française sont uniquement destinés à la<br />
sécurité des structures et non au confort<br />
des habitants.<br />
Cette remarque est la même pour les<br />
principaux textes utilisés en Europe<br />
(Royaume-Uni, Allemagne, Suisse, etc).<br />
Pour trouver une notion de confort, il faut<br />
aller jusqu’en Australie où l’AS2670-2 définit<br />
des seuils de confort diurne et nocturne.<br />
L’observation des différents seuils utilisés<br />
en Europe montre également qu’il n’y a<br />
aucun consensus en termes de valeurs<br />
vibratoires maximales à ne pas dépasser.<br />
(voir graphique). Les valeurs limites ainsi<br />
que les plages de fréquences peuvent<br />
varier de manière considérable suivant le<br />
pays.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 16
Le choix parfait<br />
pour un<br />
résultat parfait<br />
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d’application sur le site mobile du<br />
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PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 17
ACTUALITÉS<br />
produits & technologies<br />
Spécial <strong>Maintenance</strong> Expo<br />
de points, position, etc.) ainsi que les<br />
seuils à ne pas dépasser.<br />
Comparaison des différents seuils vibratoires fixés en Europe<br />
Le système de Mesure et de Surveillance<br />
source à l’origine d’un<br />
événement audio afin de déterminer la<br />
dépassement.<br />
Seuils acoustiques : Au vu de la proximité<br />
des travaux avec l’Ecole maternelle,<br />
les nuisances sonores ont été limitées à<br />
70dB(A) entre 12h30 et 15h00. En dehors<br />
de cette plage horaire, ainsi que les mercredis<br />
et pendant les vacances scolaires,<br />
la contrainte était montée à 90dB(A). Ce<br />
niveau maximal est imposé par le CCTP<br />
et basé sur le respect de l’Arrêté du 22<br />
mai 2006 relatif à la limitation du niveau<br />
de bruit généré par les engins de chantier.<br />
De plus, les horaires du chantier ont<br />
été limités à 8h00-18h00 et du lundi au<br />
vendredi afin de réduire la gêne.<br />
La mise en place d’une surveillance efficace<br />
repose sur deux éléments primordiaux<br />
:<br />
• Un matériel de mesure totalement autonome,<br />
adapté et fiable<br />
• Un suivi en temps réel à distance par<br />
des experts, disponibles et dédiés<br />
Nous sommes équipés d’un système<br />
intégrant les principaux textes réglementaires,<br />
leader dans son domaine et<br />
totalement dédié à la surveillance d’infrastructures.<br />
Il permet de coupler des<br />
mesures de grandeurs variées à partir<br />
de la même centrale de traitement : bruit,<br />
vibrations, déflagrations, fissurations,<br />
pressions interstitielles, poussières, etc.<br />
Les capteurs sont simplement câblés en<br />
série et numérisent les signaux avant de<br />
les transmettre à la centrale de communication.<br />
Le système, parfaitement<br />
autonome,<br />
communique grâce<br />
à une carte SIM<br />
intégrée, toutes les<br />
données mesurées,<br />
directement sur un<br />
serveur distant et<br />
sécurisé. Ces résultats sont alors stockés<br />
pendant vingt ans et accessibles depuis<br />
n’importe où via une interface web. Il<br />
est alors possible d’observer l’évolution<br />
d’un niveau de vibrations et d’écouter un<br />
Le paramétrage des normes de mesure,<br />
des seuils d’alerte ainsi que l’intervalle<br />
de temps entre les enregistrements sont<br />
autant de paramètres modifiables à distance<br />
et en temps réel.<br />
Les déplacements de nos opérateurs sur<br />
le site à surveiller sont limités à l’installation<br />
du système, à sa calibration et à son<br />
entretien. Mais grâce au système, la surveillance<br />
du site est totale et ininterrompue.<br />
Enfin, le système permet d’alerter<br />
automatiquement toutes les personnes<br />
concernées.<br />
Étude de cas<br />
Nous avons travaillé sur un chantier de<br />
démolition et reconstruction d’une rampe<br />
de parking en plein cœur de Paris. Ce<br />
chantier est l’exemple typique du projet<br />
où la surveillance vibro-acoustique est<br />
à la fois indispensable et imposée par le<br />
CCTP.<br />
En effet, les travaux intervenaient au sein<br />
d’un secteur dense en habitations mais<br />
également à proximité d’une école maternelle<br />
et d’un centre médical. L’attention<br />
était donc portée à la fois sur le bruit pour<br />
respecter le confort des personnes et sur<br />
la vibration pour la sécurité des structures<br />
alentours.<br />
Notre prestation a commencé en amont<br />
des travaux, afin de définir le système de<br />
surveillance à mettre en place (nombre<br />
Seuils vibratoires: Respect des seuils<br />
vibratoires fixés par la circulaire de 1986<br />
(seuils « constructions résistantes »)<br />
Suite à une visite sur site afin d’établir un<br />
état des lieux des structures (observation<br />
des bâtiments en place, recherche et repérage<br />
des fissurations…), nous avons<br />
déterminé la position idéale du point de<br />
mesure.<br />
Un géophone triaxial a été fixé sur les<br />
fondations du bâtiment le plus proche<br />
(centre médical), et le sonomètre a été<br />
installé en façade de ce même bâtiment<br />
au niveau du 1er étage (bureau exposé<br />
le plus proche du chantier). Voir la photo<br />
qui suit.<br />
Photos des points de mesure (à gauche : sonomètre<br />
– à droite : géophone triaxial)<br />
Le système que nous utilisons permet<br />
de câbler des capteurs différents sur une<br />
même centrale d’acquisition. Les capteurs<br />
sont reliés à la centrale qui émet<br />
directement les valeurs mesurées par<br />
GPRS jusqu’à un serveur sécurisé (voir<br />
Illustration 2). Un gyrophare a été installé<br />
PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 18
ACTUALITÉS<br />
produits & technologies<br />
Vue de l’interface Live avec évolution des<br />
niveaux et comparaison aux seuils<br />
sur site, à la vue du chef de chantier afin<br />
de l’avertir directement en cas de dépassement<br />
des seuils fixés. Ce dispositif était<br />
couplé à l’envoi automatique de SMS.<br />
Ainsi, le responsable du chantier peut<br />
être au courant en temps réel des éventuels<br />
événements se passant sur son site<br />
et agir sans délai. Pour l’aspect gestion<br />
du système et maintenance, le système<br />
envoie également des messages automatiques<br />
en cas de problème technique<br />
(perte de signal d’un capteur, batterie<br />
faible, problème de réseau…).<br />
Nous avons ouvert une plateforme Internet<br />
(Voir graphique suivant) sur laquelle<br />
le client avait accès à l’évolution des niveaux<br />
de bruit et de vibration, ainsi qu’à<br />
la liste de tous les événements dépassant<br />
les seuils. La transparence est totale<br />
et l’accès à cette plateforme peut, par<br />
exemple, être donné aux riverains ou à<br />
des associations le demandant.<br />
Cet enregistrement des évènements permet<br />
la réécoute des échantillons à distance<br />
afin de déterminer la source incriminée.<br />
Cette option est capitale puisqu’en<br />
cas de litige, un enregistrement audio<br />
peut être pris en compte dans le cadre<br />
d’une procédure juridique.<br />
Pendant toute la durée de ce chantier,<br />
un rapport hebdomadaire a été envoyé<br />
au chef de chantier et comprenait les niveaux<br />
mesurés sur le site au cours de la<br />
semaine passée. Tous les événements<br />
dépassant les seuils étaient analysés et<br />
des préconisations d’amélioration étaient<br />
faites (déplacement d’un groupe électrogène,<br />
respect des horaires, etc.).<br />
Le graphique suivant présente l’évolution<br />
du niveau de bruit sur une semaine comparée<br />
aux seuils fixés.<br />
Grâce à ce système, nous avons pu prouver<br />
que les seuils de vibrations n’ont pas été excédés<br />
au niveau de la structure du bâtiment<br />
voisin pendant toute la durée du chantier.<br />
La gêne sonore a également été minimisée<br />
grâce à l’analyse des mesures et à la réactivité<br />
offerte par le système.<br />
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PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 19
Technologie<br />
Analyse<br />
Des automatismes au secours d’un parc de machines<br />
vieillissant<br />
La disponibilité des moyens de production est aujourd’hui une priorité dans tous les secteurs d’activités. Mais le niveau<br />
d’automatisation augmentant, il devient difficile pour les industriels – dans l’impossibilité pour la plupart d’investir<br />
dans une nouvelle machine – d’assurer comme il se doit la maintenance de ces systèmes devenus de plus en plus<br />
complexes et délicats à réparer. Pour autant, ils ne doivent en aucun cas négliger le suivi et la maintenance préventive<br />
de leurs installations. Des solutions existent, allant de l’inspection au retrofit, en passant par la mise en conformité,<br />
l’entretien et le dépannage rapide des installations industrielles.<br />
Une maintenance suivie d’un parc<br />
machines permet d’anticiper les<br />
problèmes les plus courants et d’éviter<br />
les temps d’arrêts imprévus. Or, de<br />
en plus en plus – même si la France se<br />
démarque toujours par l’âge avancé de<br />
son outil de production – les moyens de<br />
sont complexes et se distinguent par un<br />
degré d’automatisation important. Il est<br />
donc essentiel de renforcer le suivi et les<br />
contrôles périodiques des machines-outils<br />
afin de les utiliser dans les meilleures<br />
conditions de fonctionnement. Car les<br />
commandes numériques apportent plus<br />
de convivialité à l’utilisateur, leur fonctionnement<br />
n’est pas aussi simple.<br />
Ce suivi peut prendre la forme d’une surveillance<br />
et d’un diagnostic à distance,<br />
une solution qui se présente souvent<br />
comme une alternative moins coûteuse<br />
à la disponibilité des installations. Sous<br />
forme de contrat de services à distance,<br />
des sociétés comme VPM Automation<br />
<strong>Maintenance</strong> proposent à travers des<br />
packs multi-niveaux de surveiller les installations,<br />
d’analyser et de diagnostiquer<br />
leurs défaillances et les écarts de fonctionnement.<br />
Un parc français de machines vieillissant<br />
Ce n’est pas une surprise, avec une<br />
croissance industrielle en berne et un niveau<br />
d’investissement dans l’outil de production<br />
au plus bas, le parc de machines<br />
des entreprises françaises (d’environ 17<br />
ans contre 9 ans en Allemagne) affiche<br />
des records de longévité ! Naturellement<br />
moins performantes que des machines<br />
modernes, elles présentent également<br />
des risques en termes de qualité de<br />
Développement de pages Interaction Homme-Machine (IHM)<br />
© VPM Automation<br />
pièces finies dues (rugosité, défaut géométrique,<br />
surface vibrée, impacts…) notamment<br />
aux phénomènes de vibration, à<br />
la cinématique défaillante ou à des désalignement<br />
d’arbre par exemple. Dans ce<br />
cas, il est utile de procéder à un contrôle<br />
géométrique, à l’optimisation des asservissements<br />
ou encore à de l’analyse<br />
vibratoire, à mener un diagnostic des<br />
matériels de mesure, avoir recours à des<br />
solutions de thermographie etc.<br />
Outre des temps d’usinage importants<br />
et une mauvaise qualité de pièces finie,<br />
ces machines anciennes présentent également<br />
des arrêts plus fréquents, des<br />
Automates : exemples de mise en conformité et de retrofit<br />
VPM Automation se démontre a réalisé plusieurs<br />
projets de mise en conformité. L’un<br />
d’entre eux porte sur une machine d’usinage<br />
pour Aubert & Duval mené en partenariat<br />
avec la société Lavayssiere (Capdenac<br />
Gare), présidée par Hervé Humilière et en<br />
charge de la partie carénage. Autre exemple,<br />
au printemps de cette année, VPM Automation<br />
le retrofit entier de la fraiseuse Deckel<br />
FP3CC à commande numérique de la société<br />
HAM France (filiale du groupe allemand<br />
HAM) et située à Peillonnex (Haute-Savoie).<br />
Le retrofit de cette machine consiste à la remise<br />
« clé en main » de la machine Deckel<br />
FP3CC de l’étude, la fourniture, l’installation,<br />
le câblage, la mise en route en passant par<br />
la mise au point des équipements électriques<br />
nécessaires au pilotage des axes. La<br />
partie électrique a, elle aussi, été concernée<br />
par le retrofit machine… De la rénovation de<br />
l’armoire électrique à la fourniture de tous<br />
les équipements électriques du pupitre de<br />
commande de la machine en passant par<br />
le câblage électrique, VPM Automation a<br />
modifié tous les éléments électriques de<br />
la Deckel FP 3CC pour en faire une machine<br />
rénovée en totalité.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 20
PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 21
Technologie<br />
consommations plus élevées mais également<br />
des risques ; et sur ce point, des<br />
mises en conformité s’imposent, quel que<br />
soit l’âge de la machine. Les directives et<br />
les normes évoluant, il est important de<br />
conserver un outil de production en parfaite<br />
conformité avec la réglementation<br />
en vigueur ou tout simplement de mener<br />
un audit sur la sécurité fonctionnelle et<br />
d’entreprendre des améliorations si une<br />
installation présente un risque pour les<br />
utilisateurs. « Les problèmes d’investissement<br />
dans les machines neuves peuvent<br />
être compensés par du retrofit ; ce retrofit<br />
peut être partiel, en intervenant uniquement<br />
sur la partie programmation, ou total,<br />
indique le président de la société VPM<br />
Automation, Vincent Pradalier. Cette solution<br />
sera toujours moins onéreuse que<br />
l’achat d’une nouvelle machine ».<br />
Développement de pages Interaction Homme-Machine (IHM)<br />
© VPM Automation<br />
L’activité de VPM Automation consiste à<br />
fournir des prestations de service et de<br />
sous-traitance en automatisme industriel<br />
et électrotechnique sur les machines-outils,<br />
les machines spéciales et les systèmes<br />
automatisés. Créée en 2012 par<br />
son actuel président (lequel a acquis une<br />
grande expérience en machine-outil et en<br />
programmation de CN après avoir passé<br />
l’essentiel de sa carrière chez Forest-Liné),<br />
l’entreprise mène des pré-études,<br />
des études et réalise de la programmation,<br />
des armoires et des coffrets, installe<br />
le câblage et procède à la mise en service,<br />
l’optimisation, les réglages et les<br />
essais des machines, ainsi que les opérations<br />
de maintenance et de dépannage<br />
sans oublier le volet formation ; en effet,<br />
s’adressant certes aux constructeurs de<br />
machines-outils et aux intégrateurs, VPM<br />
Automation a également pour clients bon<br />
nombre d’utilisateurs de machines qui<br />
doivent se former aux commandes numériques<br />
et aux évolutions technologiques.<br />
Des moyens de production très hétéroclites<br />
Un parc de machines pose de multiples<br />
problèmes aux industriels. Bien souvent,<br />
Développement de pages Interaction Homme-Machine (IHM)<br />
© VPM Automation<br />
le parc est composé d’installations aux<br />
éléments bien disparates, de marques<br />
différentes. Cette disparité complique<br />
inévitablement les interventions lorsqu’une<br />
panne apparaît dans la mesure<br />
où les technologies diffèrent et exigent<br />
des compétences plus larges. De plus,<br />
l’entreprise doit faire appel à des services<br />
après-vente différents ; la tâche<br />
se complique donc lorsqu’elle a à faire à<br />
plusieurs constructeurs différents. « Bien<br />
souvent, les entreprises font appel au<br />
service après-vente des constructeurs<br />
et des intégrateurs, ce qui accroît leur<br />
dépendance vis-à-vis d’eux. Ils viennent<br />
à en perdre la maîtrise de leurs équipements.<br />
Enfin, cela représente un coût non<br />
négligeable sans compter que la réactivité<br />
de certains SAV laisse à désirer. À<br />
cela s’ajoutent la barrière de la langue<br />
lorsque le service se situe à l’étranger<br />
– en Allemagne le plus souvent – et les<br />
délais de livraison en cas d’indisponibilité<br />
des pièces détachées et de rechange,<br />
lesquels peuvent atteindre, dans certains<br />
cas, quinze jours ».<br />
Une présence des automatismes qui a<br />
explosé<br />
Machine d’usinage Titan 201 Comparaison avant/après la mise en conformité<br />
de la passerelle et ouverture des portes © VPM Automation<br />
L’autre problème souvent rencontré par<br />
les industriels réside dans la complexité<br />
des systèmes mécaniques, aujourd’hui<br />
gérés par des automates de plus en plus<br />
nombreux et dont l’accès et la réparation<br />
est bien souvent hors d’atteinte des ateliers<br />
de maintenance ; en somme, à part<br />
PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 22
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MtoM le salon des professionnels<br />
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PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 23
Technologie<br />
Deckel après retrofit<br />
© VPM Automation<br />
contacter le SAV du constructeur ou remplacer<br />
un composant, il n’y a pas grand<br />
chose à faire. Vincent Pradalier tempère :<br />
« Ces quinze dernières années ont vu la<br />
part des automatismes électroniques littéralement<br />
exploser. Cela a provoqué des<br />
problèmes de maintenance mais aussi –<br />
il ne faut pas l’oublier – des avantages<br />
considérables en termes de simplicité et<br />
de gains de temps de réglages ont compensé<br />
pas mal de choses. De plus, les<br />
automatismes ont suivi les nombreuses<br />
évolutions liées à l’informatique, en particulier<br />
en matière de rapidité d’exécution,<br />
d’ergonomie et de facilité d’utilisation ».<br />
Sans compter que les interfaces<br />
homme-machine sont désormais bien<br />
plus orientées vers les problématiques<br />
de maintenance, en particulier au niveau<br />
du suivi de la machine et de ses évolutions<br />
grâce à l’utilisation d’oscilloscopes<br />
intégrés chargés d’établir des relevés<br />
de puissance des moteurs. Des outils<br />
existent également pour la maintenance<br />
préventive de manière à pouvoir détecter<br />
les éventuelles dégradations de composantes<br />
des installations industrielles.<br />
Toutefois, des freins se posent à l’automatisation<br />
totale des équipements industriels,<br />
au premier rang desquels la durée<br />
de vie du matériel, variant entre dix et<br />
quinze ans (mise à part certains matériels<br />
japonais, beaucoup plus pérennes dans<br />
Pupitre Siemens Avant : Pupitre MMC103 /<br />
Après : Pupitre PCU50.5 – OP015<br />
© VPM Automation<br />
le temps grâce à leur qualité mais aussi<br />
à leur compatibilité avec des composants<br />
de marques différentes) et beaucoup plus<br />
enclin aux problèmes d’obsolescence ;<br />
« ainsi, le matériel intégré il y a dix ans,<br />
s’il n’est pas encore bon à être remplacé<br />
ou même réparer, risque en revanche<br />
d’être complètement dépassé, et donc<br />
peu performant par rapport aux technologies<br />
plus récentes et surtout moins<br />
facile à utiliser pour les opérateurs nouvellement<br />
arrivés dans l’atelier », avertit<br />
Vincent Pradalier. Ainsi, placer un oscilloscope<br />
sur une machine pour établir des<br />
relevés, qualifier l’état d’un équipement<br />
et mettre en place un outil de suivi périodique<br />
sont des tâches devenues désormais<br />
très simples : par exemple, afin de<br />
procéder à des relevés sur le moteur, on<br />
installe l’outil sur un axe, on effectue une<br />
course aller-retour et on obtient toutes les<br />
indications nécessaires sur la cinématique<br />
de la machine, l’état des roulements<br />
Armoire électrique Deckel après retrofit<br />
© VPM Automation<br />
et le comportement dynamique de l’ensemble<br />
de l’équipement. « C’est simple et<br />
rapide – il faut moins d’une demi-journée<br />
pour un technicien de maintenance pour<br />
tracer l’état de la machine – mais cette<br />
vision des choses demeure encore trop<br />
peu prise en compte », regrette Vincent<br />
Pradalier.<br />
La consommation d’énergie au cœur<br />
des préoccupations<br />
Les automates ne trouvent pas seulement<br />
leur raison d’être dans les performances<br />
de la machine et de sa commande<br />
numérique, mais aussi dans les<br />
économies d’énergie, sujet qui devient<br />
aujourd’hui de plus en plus préoccupant,<br />
en particulier sur les sites de production<br />
où les consommations représentent<br />
parfois jusqu’à 70% des coûts d’exploitation<br />
du parc de machines (à plus forte<br />
raison lorsque celui-ci atteint un âge ca-<br />
Mise en sécurité : ajout d’un nouveau<br />
coffret pour implantation de l’automate de<br />
sécurité Pilz © VPM Automation<br />
nonique !). Si cette question fait encore<br />
peu l’objet d’installation de solutions<br />
destinées à réduire les consommations<br />
d’énergie, des automates permettent<br />
pourtant d’éviter des équipements lorsqu’ils<br />
n’en ont pas besoin. Par exemple,<br />
après une heure sans avoir été utilisée,<br />
un automate programmé permet de<br />
mettre en veille la machine. Sur les machines<br />
anciennes, les économies d’énergie<br />
bénéficient de moins de considération<br />
; or ce sont elles qui consomment le<br />
plus. Et des solutions existent également,<br />
en particulier au niveau des dispositifs de<br />
veille. « L’important pour une machine,<br />
c’est de rester en température, d’où la<br />
nécessité d’une remise en température<br />
automatique et rapide avant le redémarrage<br />
». D’autres équipements permettent<br />
à leur tour de réduire les consommation,<br />
tels que les variateurs et certains composants<br />
électriques montés sur les moteurs<br />
de dernière génération.<br />
Olivier Guillon<br />
PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 24
4 au 7 novembre 2014 > Paris Nord Villepinte<br />
9 e<br />
édition<br />
www.maintenance-expo.com<br />
> Travaux de maintenance > Fourniture de produits et outillages > Lubrification > Fabricants et<br />
loueurs de matériels > Logistique et manutention > GMAO > TMAO > EAM > Aides au diagnostic<br />
> NTIC > Traçabilité > Outils de mobilité > Énergies et utilités > Sécurité au travail > Contrôle ><br />
Qualification > Hygiène, santé > Ingénierie, conseil > Formation > Documentation technique<br />
Ils ont visité <strong>Maintenance</strong> Expo 2013 : 3M, ABB France, Aéroports de Paris, Air France Industrie, Air liquide engineering,<br />
Alstom, ArcelorMittal, Axima GDF Suez, Bouygues Telecom, Cadbury, Carbone Lorraine, Cegelec, Chanel, Chronopost international, Club Med Gym,<br />
Dalkia France, Disneyland Paris, EDF R&D, Faurecia, France Telecom, Galeries Lafayette, Henkel France, Hôpital Cochin, Hutchinson France,<br />
INRS, Johnson & Johnson, Lafarge, Mairie de Paris, Manoir Industries, Ministère de la Défense, Poclain Hydrolics, PSA, Renault, Rolex, Saint-Gobain<br />
Sekurit France, Sanofi Aventis, Service des achats de l’Etat, Siemens, SNCF, Sodexo, Thales Air System, Total Petrochemicals, Veolia Eau…<br />
Simultanément :<br />
PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 25<br />
4<br />
Lexitis - Illustrations : David Marchal-Bubaone – PaulPaladin/istockphoto
Technologie<br />
Cas d’application<br />
Opter pour des solutions d’accès à distance<br />
Les besoins de bon nombre d’entreprises dans le secteur de l’eau et de l’hydroélectricité d’automatiser la surveillance<br />
des équipements et leurs interventions de maintenance se font de plus en plus sentir. C’est le cas de JM Automatismes,<br />
une société d’installation de microcentrales hydroélectriques fondée il y a dix ans par Jean-Michel Chanavat,<br />
propriétaire et gérant de l’entreprise. Mais pour assurer le bon fonctionnement de ses installations, JM Automatismes<br />
a décidé de se doter d’une solution d’accès à distance, laquelle semble assurer une plus-value à la fois pour le client<br />
et pour l’installateur…<br />
Titulaire d’un DUT en génie électrique,<br />
Jean-Michel Chanavat travaille depuis<br />
près de vingt-cinq ans dans le secteur<br />
de l’automatisation. « Avant de lancer ma<br />
propre société, j’avais déjà eu l’occasion<br />
d’utiliser des modules de télégestion et<br />
j’avais donc pu constater toute leur utilité<br />
pour accéder à distance à un automate,<br />
raconte-t-il. Je me suis rapidement rendu<br />
compte qu’un accès à distance aux centrales<br />
que nous installions constituerait<br />
une plus-value importante pour le client et<br />
pour mon entreprise ». Plus précisément,<br />
les clients de JM Automatismes sont,<br />
pour la grande majorité d’entre eux des<br />
particuliers investissant dans de petites<br />
centrales hydroélectriques (d’une puissance<br />
inférieure à1 mégawatt), ceux-ci<br />
revendent l’électricité ainsi produite à un<br />
opérateur tel qu’EDF.<br />
Jean-Michel Chanavat s’est donc mis à<br />
la recherche d’une solution fiable mais<br />
aussi facile à mettre en œuvre. C’est ainsi<br />
qu’il entre en contact avec la société<br />
eWON, spécialisée dans la télémaintenance<br />
et le développement de routeurs<br />
et de routeurs VPN pour l’industrie ainsi<br />
que des passerelles industrielles. « L’environnement<br />
géographique de ces microcentrales,<br />
souvent dans des régions<br />
très vallonnées ou un peu perdues, rend<br />
leur accès parfois compliqué. Or, en cas<br />
de problème par exemple, il nous faut<br />
pouvoir intervenir rapidement. » Comme<br />
les solutions du fournisseur avaient, à la<br />
connaissance du fondateur de JM Automatismes,<br />
déjà largement fait leur preuve<br />
Vue de l’armoire de commande d’une microcentrale hydroélectrique installée<br />
par JM Automatismes<br />
Les microcentrales sont installées dans des endroits reculés...et parfois très bucoliques<br />
dans des conditions difficiles. Elles sont<br />
notamment présentes sur des éoliennes<br />
offshores dans des endroits très reculés<br />
au large des côtes canadiennes ou indonésiennes<br />
ou dans des centrales d’épuration<br />
des eaux.<br />
Gains de temps<br />
S’il ne peut pas donner un chiffre précis<br />
quant aux gains financiers réalisés grâce<br />
à l’utilisation des solutions de télégestion,<br />
Jean-Michel Chanavat pointe par contre<br />
avec enthousiasme le gain de temps.<br />
« Actuellement, nous tournons à environ<br />
cinq ou six installations par an alors<br />
qu’avant l’utilisation de nos actuelles solutions<br />
hardware et software, nous étions<br />
limités à deux par an ». Outre ces gains<br />
de temps, lesquels concernent aussi<br />
bien la surveillance de la production que<br />
le domaine des interventions en cas de<br />
défaillance, les bénéfices de ce type de<br />
solutions de gestion à distance résident<br />
dans la possibilité de procéder à une régulation<br />
du niveau d’eau à distance, mais<br />
aussi à une prise de contrôleà distance<br />
de mini caméras et, comme évoqué pré-<br />
PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 26
Technologie<br />
cédemment, à une mise en service allant<br />
jusqu’à six installations par an.<br />
Ne travaillant exclusivement qu’avec des<br />
automates de Schneider Electric, JM<br />
Automatismes profite aujourd’hui d’une<br />
facilité d’utilisation et d’une rapidité dans<br />
les échanges d’informations avec les automates.<br />
Les solutions utilisées (du fabricant<br />
eWON) sont basées sur des standards<br />
ouverts, elles se connectent donc<br />
facilement avec différents types d’automates.<br />
« Nous travaillons avec des TSX<br />
Premium et des M340, des automates de<br />
Schneider Electric. Il nous fallait donc impérativement<br />
une solution compatible. »<br />
Pour se connecter à distance, JM Automatismes<br />
a recours à Talk2M. « Cela<br />
nous permet d’assurer la télémaintenance<br />
des automates en utilisant l’atelier<br />
logiciel SoMachine mais aussi de prendre<br />
le contrôle de mini caméras qui sont couplées<br />
à certaines centrales. »<br />
Facilité d’installation<br />
« Aujourd’hui, notre technicien se<br />
connecte quasiment instantanément<br />
à l’automate distant. En quelques secondes,<br />
il est virtuellement à côté dela<br />
machine alors qu’il lui faudrait au bas mot<br />
deux heures pour se rendre sur place,<br />
explique Jean-Michel Chanavat. Pour<br />
JM Automatismes, cette rapidité d’accès<br />
à l’automate n’est pas uniquement intéressante<br />
dans le cas d’une panne ; nous<br />
pouvons en effet, par exemple, assurer<br />
depuis le bureau une fonction très importante<br />
pour le bon fonctionnement quotidien<br />
de nos centrales, à savoir réguler le<br />
niveau de l’eau ».<br />
Et d’ajouter : « Les solutions à distance<br />
constituent le produit qu’il fallait à notre<br />
société. Une PME comme la mienne ne<br />
peut se permettre d’avoir des spécialistes<br />
IT en interne pour implémenter des solutions<br />
hardware et logicielles compliquées,<br />
la simplicité et la facilité de mise en œuvre<br />
est pour nous essentielle. »<br />
Le futur avec la 3G<br />
JM automatismes a, à ce jour, déjà installé<br />
une soixantaine de centrales hydroélectriques<br />
équipées des technologies<br />
d’accès à distance. « Actuellement, nous<br />
tournons à environ cinq ou six installations<br />
par an alors qu’avant l’utilisation des<br />
solutions actuelles hardware et software,<br />
nous étions limités à deux par an puisque<br />
les conditions météorologiques nous obligeaient<br />
à faire le point et la mise en action<br />
des centrales juste à la fin de l’été vers<br />
septembre ou octobre. Ce n’est plus le<br />
cas aujourd’hui. »<br />
Et à l’avenir ? « Certains sites sur lesquels<br />
nous implantons nos centrales<br />
sont très mal reliés au réseau filaire et<br />
la connexion wifi est compliquée, nous<br />
pourrions dès lors être intéressés par les<br />
possibilités offertes par notre fournisseur<br />
en matière de connexion 3G. »<br />
PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 27
Technologie<br />
Panorama des technologies<br />
Deux nouvelles solutions de diagnostic<br />
et d'analyse à distance<br />
Siemens vient de lancer deux nouvelles solutions de data driven services. La première, Online Condition Monitoring,<br />
permet d'anticiper la panne et de programmer une intervention adaptée au moment optimal pour éviter tout risque<br />
d'arrêt de l'usine. La seconde solution, Energy Analytics, est un outil permettant d'identifier de nouveaux potentiels<br />
d'économies et de réduire les consommations énergétiques des installations.<br />
Au cœur de la dynamique Industrie 4.0,<br />
Siemens a mis au point un service à<br />
distance de maintenance préventive permettant<br />
d'éviter la panne et donc le risque<br />
d'arrêt de l'usine. « Online Condition Monitoring<br />
» relie l'installation industrielle<br />
à un serveur, récupère les informations<br />
terrains pour ensuite les transmettre aux<br />
équipes Siemens pour analyse. En fonction<br />
des résultats, l'exploitant est alerté de<br />
la nécessité d'intervenir avant la panne,<br />
et peut ainsi anticiper. Si le risque est trop<br />
élevé, les équipes Siemens déclenchent<br />
automatiquement l'intervention d'un technicien.Ce<br />
service entièrement connecté<br />
répond également aux besoins d’efficacité<br />
des installations dans le but d'améliorer<br />
le process et les flux. Les résultats<br />
des analyses, mis en corrélation avec<br />
l'ensemble du process, et reportés aux<br />
exploitants, permettent de réajuster les<br />
données et/ou paramétrages afin d'optimiser<br />
par exemple les flux de production.<br />
Du sur-mesure pour le traitement des<br />
données énergétiques<br />
« Energy Box » depuis le site permet<br />
d'acquérir et de remonter dans une base<br />
de données, de façon sécurisée, toutes<br />
les informations nécessaires afin d'en<br />
effectuer les analyses et d'obtenir un<br />
rapport, du plus simple au plus complet,<br />
en fonction du choix du client. Ainsi, l'exploitant<br />
peut consulter en ligne les données,<br />
en obtenir un premier rapport pour<br />
une exploitation interne, juger de l'évolution<br />
en temps réel, obtenir une analyse<br />
des consommations autour des pics ou<br />
lorsque la production est à l'arrêt avec des<br />
conseils d’amélioration. Une plateforme<br />
Energy Analytics dédiée permet à tout<br />
moment aux exploitants de se connecter<br />
pour obtenir les rapports ou analyses déterminés<br />
: les gains potentiels niveau site,<br />
niveau opérationnel et niveau terrain, un<br />
rapport mensuel de management, des<br />
modules de comparaison de profil de<br />
charge ou de répartition de coûts énergétiques<br />
ou encore une analyse non-productive,<br />
pour l'optimisation des charges<br />
ou des achats énergétiques.<br />
Un automate pour sécuriser les opérations<br />
sur un laminoir à froid<br />
Sandvik Materials Technology a procédé à une mise à niveau de sécurité pour laminoir d’inox sur son site de Sandviken<br />
(Suède). L’entreprise nordique a fait appel à l’automate programmable de sécurité ABB AC500-S dans le but<br />
d’apporter davantage de protection pour ses opérateurs.<br />
Le laminoir à froid de Sandvik a déjà<br />
été mis à niveau plusieurs fois. Les<br />
modifications récentes portent sur l’ajout<br />
de servomoteurs et d’un nouveau système<br />
de contrôle-commande utilisant<br />
l’automate programmable standard ABB<br />
AC500, ainsi que des pupitres tactile.<br />
La dernière mise à niveau ajoute des<br />
modules de sécurité ABB AC500-S au<br />
système de commande de la machine.<br />
Ceci permet d’améliorer la sécurité de<br />
ce laminoir de 20 m de long, avec une<br />
architecture en réseau utilisant le protocole<br />
PROFIsafe sur PROFINET. Avec<br />
l’organisation sectorielle du laminoir,<br />
chaque élément de la machine reste opérationnel<br />
lorsqu’un opérateur accède une<br />
autre zone. Une cinquantaine de voies<br />
d’entrées/sorties (E/S) de l’automate de<br />
sécurité sont utilisées pour l’acquisition<br />
de signaux de barrières immatérielles et<br />
des arrêts d’urgence. Les E/S surveillent<br />
également les pressostats afin de détecter<br />
la mise en pression du circuit hydraulique.<br />
Elles contrôlent également les l’état<br />
des variateurs de vitesse.<br />
Les modules de sécurité sont installés<br />
sur l’API AC500 existant. Cet automate<br />
pilote six moteurs et variateurs asynchrone<br />
ou à courant continu (CC). Les<br />
moteurs CC entraînent les rouleaux et les<br />
moteurs asynchrones règlent leur position<br />
pour obtenir la pression voulue pendant<br />
la mise en forme du feuillard. L’API<br />
est connecté également à quatre pupitres<br />
tactiles de la famille ABB CP600.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 28
Technologie<br />
HMS configure à distance les automates<br />
et les machines<br />
HMS Industrial Networks lance Netbiter<br />
Remote Access, une technologie<br />
capable de fournir instantanément un tunnel<br />
de communication sécurisé avec des<br />
équipements distants, par exemple des<br />
automates et des machines. L'utilisateur<br />
peut ainsi employer le logiciel de configuration<br />
d'automate de son choix, par<br />
exemple Rockwell RSlogix ou Siemens<br />
TIA Portal, comme s'il était connecté à la<br />
machine sur site. Une fonctionnalité qui<br />
permet de prendre immédiatement des<br />
mesures en cas de problème opérationnel<br />
et réduit le besoin de déplacement sur<br />
site.<br />
Un tunnel de communication sécurisé<br />
Avec Netbiter Remote Access, les fabricants<br />
de machines, intégrateurs systèmes,<br />
équipementiers et utilisateurs<br />
finaux peuvent ainsi se connecter instantanément<br />
et en tout lieu aux appareils,<br />
équipements et machines. La solution<br />
fournit un tunnel de communication sécurisé<br />
pour les logiciels PC et permet aux<br />
programmeurs d'automates et aux propriétaires<br />
de machines de configurer, de<br />
reprogrammer et de déboguer un équipement<br />
à distance, en s'épargnant du temps<br />
et des déplacements, tout en améliorant<br />
la qualité du service client.<br />
Principe de fonctionnement<br />
L'utilisateur connecte en premier lieu une<br />
passerelle Netbiter EasyConnect 300 à<br />
l'équipement ou à la machine distante.<br />
Le logiciel Netbiter QuickConnect crée un<br />
tunnel sécurisé vers la passerelle Netbiter<br />
et l'équipement ou la machine à laquelle<br />
elle est connectée. Ensuite, il suffit à l'utilisateur<br />
d'accéder à son logiciel de configuration<br />
habituel (RSLogix ou TIA Portal,<br />
par exemple) pour réaliser les opérations<br />
de configuration ou de débogage normalement<br />
effectuées sur site.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 29
<strong>Maintenance</strong> en production<br />
Entretien<br />
Levage : la priorité donnée<br />
au « couple » sécurité-fiabilité<br />
Les interventions de maintenance des systèmes de levage et des appareils de manutention sont diverses et variées.<br />
Mobiles, ces équipements présentent des problématiques bien particulières comparées aux installations montées sur<br />
des lignes de production. Mais outre les besoins de fiabilité devant assurer la disponibilité du matériel, la sécurité doit<br />
systématiquement être au cœur de toute intervention, comme l’explique Rabah Achemaoui, patron de la maintenance<br />
chez Cofely Endel.<br />
<strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong><br />
Présentez l'activité de Cofely-Endel et<br />
ses champs d'action dans la maintenance<br />
des équipements de manutention<br />
et de levage<br />
Rabah Achemaoui<br />
Filiale de la branche Energie Services du<br />
groupe GDF Suez, Cofely Endel intervient<br />
sur tout le territoire national grâce<br />
à ses 140 implantations de proximité. Intervenant<br />
tout au long du cycle de vie des<br />
installations de nos clients (installation,<br />
rénovation d’équipements en passant<br />
par la maintenance, le transfert jusqu’au<br />
démantèlement des équipements), nous<br />
apportons des solutions globales visant<br />
à améliorer leur performance industrielle.<br />
Cofely Endel est un spécialiste de la<br />
maintenance industrielle et son spectre<br />
de compétences est très large. Ses métiers<br />
historiques sont la mécanique, la<br />
robinetterie, la tuyauterie et le soudage.<br />
Ses compétences ont été enrichies au<br />
fur et à mesure de son développement<br />
technique et commercial par les métiers<br />
suivants : automatisme, électricité, électromécanique,<br />
etc.<br />
Cofely Endel dispose d’une grande expérience<br />
des contrats de maintenance<br />
pluriannuels, et des grands arrêts techniques<br />
qui sollicitent d’importants moyens<br />
humains et matériels. Son effectif est de<br />
6 000 personnes pour un chiffre d’affaires<br />
de près de 700 M€.<br />
Cofely Endel intervient sur tous les sites<br />
industriels et dans tous les secteurs : nucléaire,<br />
pétrochimie, chimie, sidérurgie,<br />
pharmacie, etc. Nous réalisons la maintenance<br />
des équipements de manutention<br />
et de levage et cela sur la majeure partie<br />
des secteurs industriels (Sidérurgie,<br />
énergie, portuaire, etc.). Nous déployons<br />
différentes expertises dans les métiers<br />
suivants : l’automatisme, l’électricité, la<br />
mécanique, l’électromécanique, la chaudronnerie<br />
et le soudage. Les équipements<br />
maintenus par Cofely Endel sont :<br />
Pour le levage :<br />
• les ponts roulants, portiques et semi<br />
portiques,<br />
• les grues portuaires,<br />
• les tables élévatrices,<br />
• les palans, treuils, potences, les accessoires<br />
de levage, etc.<br />
Pour la manutention continue :<br />
• les transporteurs à bande, convoyeurs,<br />
• systèmes de palettisation, etc.<br />
Pour le stockage :<br />
• transtokeurs, chariots transferts, tables<br />
à rouleau, etc.<br />
Cofely Endel intervient également à l’international<br />
sur tous les continents.<br />
Quel est l'état du marché de la manutention<br />
et du levage chez vos clients ?<br />
Quelle place y occupe la sous-traitance<br />
?<br />
Le marché de la maintenance des équipements<br />
de levage et de manutention<br />
dans la zone EU27 a été estimé en 2012<br />
à 10 milliards d’euros (Source Vallouy<br />
d’après FEM). Pour la France on est<br />
autour des 700 millions d’euros avec un<br />
taux de sous-traitance important (plus de<br />
80%) dans l’industrie. Nos clients soustraitent<br />
la maintenance à des sociétés<br />
spécialisées comme Cofely Endel pour<br />
les appareils de levage mais s’appuient<br />
aussi sur les constructeurs, notamment<br />
PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 30
<strong>Maintenance</strong> en production<br />
pour le marché des chariots élévateurs.<br />
Quelles normes encadrent cette question<br />
et qu'imposent-elles aux constructeurs<br />
et aux exploitants d'équipements<br />
industriels, notamment en termes de<br />
sécurité ?<br />
Les normes principalement utilisées sont<br />
les règles FEM (Fédération européenne<br />
de la manutention) pour la construction,<br />
la directive machine 2006/42/CE et le<br />
code du Travail. L'arrêté de mars 2004<br />
précise les points importants relatifs aux<br />
vérifications des appareils et accessoires<br />
de levage. On retrouve la nécessité de<br />
disposer d’un carnet de maintenance qui<br />
permet de tracer toutes les interventions<br />
de maintenance et les contrôles périodiques<br />
obligatoires. Dans le code du Travail,<br />
nous trouvons aussi :<br />
• Art. R233.11.1 pour les vérifications<br />
liées à la mise en service,<br />
• Art. R233.11.2 pour les vérifications<br />
liées à la remise en service,<br />
• Art. R233.11 pour les vérifications générales<br />
périodiques.<br />
Quelles sont les problématiques de<br />
vos clients en la matière ? Et quelles<br />
sont-elles au niveau de l'entretien et de<br />
la maintenance de tels équipements ?<br />
Les problématiques sont très diverses : il<br />
s’agit par exemple d’un pont roulant situé<br />
dans une aciérie (pont process destiné<br />
à la manutention des poches de fonte<br />
et d’acier), d’un portique porte container<br />
situé sur un port (équipement destiné au<br />
déchargement et au chargement des bateaux)<br />
ou d’un pont roulant situé dans un<br />
atelier de maintenance. Néanmoins, on<br />
retrouve tout de même deux éléments<br />
importants : La sécurité et la fiabilité.<br />
Effectivement, les environnements sont<br />
très différents. Dans le premier cas les<br />
équipements sont soumis à des agressions<br />
(flammes, poussières…) et leurs<br />
usages est intense (utilisation en 3X8,<br />
sept jours sur sept avec de lourdes<br />
charges). Dans le second cas, on retrouve<br />
un environnement marin qui accélère<br />
la corrosion mais également un<br />
usage important pour réduire le temps<br />
d’arrêt des bateaux restés à quai. Dans<br />
le dernier cas, les contraintes sont beaucoup<br />
moins importantes car c’est un équipement<br />
de soutien et son indisponibilité<br />
n’impacte pas la production. Cofely Endel<br />
propose à ses clients des contrats à obligations<br />
de résultats à travers des indicateurs<br />
comme :<br />
• a moyenne des temps totaux de réparation<br />
: MTTR,<br />
• la moyenne des temps de bon fonctionnement<br />
: MTBF,<br />
• le taux de réalisation du programme de<br />
maintenance préventive,<br />
• le temps de réponse pour les travaux<br />
demandés,<br />
• le taux de disponibilité et de fiabilité.<br />
Comment les équipes de Cofely-Endel<br />
y répondent-elles ? À travers quelles<br />
démarches et quels moyens technologiques<br />
?<br />
Nous mettons en œuvre une panoplie<br />
d’outils et de méthodes pour garantir à<br />
nos clients la sécurité et la fiabilité de<br />
leurs équipements. Tout d’abord, par la<br />
définition d’un plan de maintenance en<br />
corrélation avec les contraintes de production<br />
puis, ensuite, la définition des<br />
plans d’inspection afin de garantir la sécurité<br />
(freins, accès, fissurations poutres,<br />
câbles de levage…).<br />
Au delà de la réalisation de la maintenance<br />
préventive et corrective, nous proposons<br />
aussi de prendre en charge les<br />
contrôles réglementaires obligatoires.<br />
Nous réalisons aussi l’aide à l’exploitation<br />
notamment sur les équipements portuaires.<br />
Nous mettons en œuvre des moyens<br />
innovants comme les outils de mobilité<br />
pour réaliser les rondes de contrôles sur<br />
des équipements portuaires. Nos techniciens<br />
sont guidés dans la réalisation de<br />
leurs actions et nos clients connaissent<br />
en temps réel l’état des installations.<br />
Nous réalisons aussi des contrôles in situ<br />
des pinces de frein grâce à un outillage<br />
de contrôle permettant d’émettre rapidement<br />
un diagnostic exhaustif.<br />
Nous mettons aussi en œuvre un suivi<br />
rigoureux pour garantir le maintien en<br />
conformité des équipements. La levée<br />
des réserves de l’organisme de contrôle<br />
est réalisée au fil de l’eau pour les observations<br />
mineures. Pour celle nécessitant<br />
des études et des travaux importants<br />
elles sont analysées et chiffrés pour l’intégrer<br />
dans le plan de rénovation ou de<br />
renouvellement de nos clients.<br />
Quels résultats visibles pouvez-vous<br />
nous donner, en particulier au niveau<br />
de la fiabilité des équipements et de la<br />
sécurité ?<br />
Le premier résultat visible est d’avoir 0<br />
accident et 0 incident sur les équipements<br />
que nous maintenons. L’autre point abordé<br />
précédemment est notre capacité à<br />
garantir une disponibilité entre 95 et 98%.<br />
Propos recueillis par Olivier Guillon<br />
PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 31
<strong>Maintenance</strong> en production<br />
Outils<br />
Lancement d’une étude sur la fiabilité<br />
des équipements de levage<br />
Konecranes Lifting Businesses, leader mondial du secteur du levage, vient de faire paraître une étude portant sur la<br />
fiabilité du pont roulant motivée par une analyse approfondie des équipements de levage. L’entreprise partenaire de<br />
nombreux grands acteurs de l’industrie manufacturière et de process, des chantiers navals, des ports et des terminaux,<br />
s’appuie sur une expérience forte dans le domaine des solutions de levage mais également sur les services<br />
déployés pour toutes les marques et tous les modèles d'équipements de levage et de machines-outils.<br />
Konecranes (CA 2013 : 2,1 MD€ et 11<br />
800 collaborateurs) part d’un constat<br />
simple : l’entreprise estime en effet que<br />
si une meilleure connaissance accroît<br />
les performances de l’entreprise, elles<br />
peuvent ainsi atteindre des niveaux plus<br />
élevés. Suivant cette idée, le groupe leader<br />
mondial du Lifting Businesses a ainsi<br />
mis au point une étude de fiabilité du pont<br />
roulant (CRS) offrant une meilleure compréhension<br />
de la sécurité et de l'efficacité<br />
des équipements de levage, et disposant<br />
ainsi d’informations utiles pour prévoir et<br />
contrôler le coût total de possession.<br />
Cette étude de fiabilité fournit une analyse<br />
exhaustive et un rapport complet<br />
pour tous les modèles et marques d’équipements<br />
de levage, il décrit l’état actuel<br />
du pont roulant et sa capacité d’exploitation<br />
courante. En plus, le rapport de CRS<br />
contient les recommandations pour les<br />
actions préconisées pour une utilisation<br />
optimale de l’équipement, en améliorant<br />
sa performance et sa fiabilité.<br />
Disponibilité et évolutivité d’un équipement<br />
De quelle manière les ponts roulants<br />
peuvent-ils opérer plus efficacement, de<br />
façon plus productive et rentable ? Pour<br />
répondre à cette question – et à d’autres<br />
questions encore – le CRS utilise des<br />
méthodes avancées qui fournissent une<br />
Le CRS de Konecranes décrit l’état du pont roulant<br />
© Konecranes<br />
feuille de route technologique fiable, guidant<br />
l’utilisateur vers une performance et<br />
une fiabilité améliorées de son équipement.<br />
Avoir un temps d’avance sur les<br />
réparations spécifiques à effectuer, ou<br />
sur les mises à jour et les modernisations<br />
nécessaires, permet de mettre en<br />
œuvre un plan de modernisation à long<br />
terme et d’obtenir une productivité optimisée,<br />
en minimisant les temps d’arrêt.<br />
Analyse de fiabilité du pont roulant : Le CRS en détail<br />
L’étude de fiabilité du pont roulant nous<br />
apporte une analyse approfondie et fiable,<br />
pour toutes les marques et tous les modèles<br />
d'équipements de levage. Elle intègre<br />
un programme concentré sur l’amélioration<br />
des performances et de la fiabilité des ponts<br />
roulants et de leurs composants. Il est à noter<br />
que les informations récoltées et l’expérience<br />
acquise avec la maintenance de plus<br />
de 400 000 ponts roulants ont aidé Konecranes<br />
à bâtir un rapport final qui fournit un<br />
aperçu du futur du pont roulant. Grâce à son<br />
réseau de maintenance mondial, l’industriel<br />
propose en effet des services de maintenance<br />
et de modernisation spécialisés pour<br />
tous les modèles de ponts roulants industriels.<br />
Ces services peuvent convenir à une<br />
simple unité d'outillage ou bien à l'ensemble<br />
de l’opération, tout en stimulant la productivité<br />
et en augmentant la sécurité des procédés<br />
industriels. Avec plus de six-cents points<br />
de service dans quelque 50 pays, l’entreprise<br />
dispose du plus grand réseau de maintenance<br />
de l’industrie, en fournissant un<br />
service vingt-quatre heures sur vingt-quatre.<br />
Ce qu’il semble important de retenir, c’est<br />
que le CRS implique trois actions principales.<br />
La première consiste en une inspection<br />
détaillée qui identifie les conditions de<br />
départ du pont roulant, avec un accent particulier<br />
sur la sécurité, la productivité, la fiabilité,<br />
la convivialité et la durée de vie nominale<br />
restante. La deuxième action réside dans les<br />
observations du processus, la revue de la<br />
documentation et les entretiens nécessaires<br />
afin d’évaluer les besoins présents et futurs,<br />
l’efficacité des opérations du pont roulant, la<br />
facilité d’utilisation, etc. Enfin, la troisième<br />
et dernière action primordiale concerne la<br />
nécessité d’analyser la conception afin d’obtenir<br />
une image claire de la durée de vie restante<br />
du pont roulant et de ses composants.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 32
<strong>Maintenance</strong> en production<br />
Avec ce plan, les pertes de production<br />
peuvent être anticipées, car le CRS aide<br />
les industriels à éviter les surprises désagréables<br />
issues des arrêts soudains et<br />
les dépenses imprévues pour la substitution<br />
et les réparations de l’équipement.<br />
Autre question que pose l’étude : « un<br />
équipement de levage existant dans<br />
l’atelier est-il adapté aux futurs besoins<br />
de production ? ». Le CRS utilise une<br />
technologie et des méthodes qui analysent<br />
en profondeur l’équipement et découvrent<br />
les problèmes que les inspections<br />
standard n’arrivent pas à détecter.<br />
Le CRS contient les recommandations pour les<br />
actions nécessaires à optimiser l’utilisation de<br />
l’équipement, tout en prolongeant<br />
sa durée de vie © Konecranes<br />
Le CRS est disponible pour toutes les<br />
marques et les modèles d’équipements<br />
de levage © Konecranes<br />
Faire face à ces problèmes en avance,<br />
permet de prévenir les arrêts non planifiés<br />
et d’éviter que les problèmes<br />
qui affectent la sécurité se produisent.<br />
Accélérer la prise de décision<br />
Les résultats du CRS permettent de<br />
prendre des décisions éclairées sur la<br />
façon d’optimiser l’utilisation de l’équipement<br />
et de mettre en œuvre un programme<br />
de modernisation, qui permet<br />
augmenter la disponibilité de l’équipement<br />
et d’améliorer la productivité des<br />
opérations de manutention.<br />
« Dans ce marché, le CRS est un ensemble<br />
de service unique, explique Jean-<br />
Maxime Guhur, directeur général Konecranes<br />
France. L’analyse du pont roulant<br />
est basée sur la technologie avancée de<br />
Konecranes. La conception du pont roulant,<br />
par exemple, est une question complexe,<br />
avec des contraintes historiques,<br />
un spectre de charge et une classification<br />
du pont roulant, mais CRS les livre de façon<br />
étonnante et fournit des conclusions<br />
basées sur les résultats ».<br />
Consortium<br />
<strong>Maintenance</strong> durable et prévisionnelle pour les<br />
équipements de production (1ère partie)*<br />
La maintenance industrielle contribue en grande partie à la compétitivité grâce à la fiabilité et la disponibilité des<br />
équipements de production. Le ratio « coûts de maintenance/valeur ajoutée produit » est même supérieur à 25%,<br />
notamment dans les industries de production continue (secteurs de l’énergie, de la chimie, de l’alimentaire, du ciment<br />
et du papier). Cependant, des composants défectueux ou des dysfonctionnements peuvent entraver l’ensemble de<br />
la production. Le projet SUPREME est porteur de nouveaux outils dynamiques destinés à adapter les stratégies de<br />
maintenance et d’intervention à l’état actuel des composants essentiels des équipements de production. Il propose<br />
également de développer une approche intégrée afin d’optimiser le processus de production et sa consommation<br />
énergétique.<br />
Initié en Septembre 2012, le consortium<br />
SUPREME intègre des acteurs techniques<br />
clés de la maintenance à forte<br />
valeur ajoutée. Ce consortium rassemble<br />
dix partenaires (cf. image ci-contre) ; trois<br />
d’entre eux sont des PME (EC Systems,<br />
Loy & Hutz and Optimive), dont les capacités<br />
en R&D ont rendu possible le<br />
développement de trois modules qui seront<br />
incorporés pour compléter et finaliser<br />
cette approche (Système de Surveillance<br />
d’Etat Intégré, Module de Fiabilité et de<br />
Durabilité, Module de Contrôle Intelligent).<br />
Les travaux de recherche sont menés<br />
par des équipes de l’Institut national polytechnique<br />
de Grenoble (Grenoble INP),<br />
du Centre technique des industries mécaniques<br />
(Cetim), de l’institut Fraunhofer<br />
IPA et de l’Université technique de<br />
Prague (CVUT). Le cas d’application<br />
dans l’industrie du papier est supervisé<br />
par Orloga and Condat (groupe Lecta).<br />
Quant à Cofely Endel, de par son expé-<br />
PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 33
<strong>Maintenance</strong> en production<br />
naires de l’industrie du papier. Cela a<br />
permis de sélectionner un équipement<br />
suffisamment important et pertinent pour<br />
illustrer le fonctionnement des concepts<br />
et des outils SUPREME. L’ensemble de<br />
l’expérience a été définie puis lancée<br />
dans l’usine de papier afin de commencer<br />
à collecter des données de terrain<br />
le plus tôt possible. Dans le cadre de la<br />
phase de dissémination, le premier module<br />
en e-learning a été mis en ligne pour<br />
présenter les enjeux de la maintenance<br />
prévisionnelle.<br />
Contrairement à la maintenance corrective<br />
et à la maintenance systématique, la<br />
maintenance prévisionnelle se fonde sur<br />
l’observation, la mesure de l’état d’une<br />
machine et la planification de la maintenance<br />
dès qu’une défaillance est détectée.<br />
Il ne s’agit pas seulement de créer des<br />
alarmes qui se déclenchent une fois le<br />
palier franchi, mais aussi d’être capable<br />
de réaliser des prévisions justes de la vitesse<br />
de dégradation du bien.<br />
Le modèle de référence SUPREME<br />
Ce modèle explique dans les grandes<br />
Présentation de SUPREME<br />
rience dans la maintenance, elle veillera<br />
à ce que les nouveaux développements<br />
puissent être appliqués dans divers secteurs<br />
industriels.<br />
Ce projet a pour principaux objectifs de :<br />
• Développer et utiliser un traitement des<br />
signaux et des données plus avancé, dédié<br />
à la maintenance prévisionnelle et à<br />
la réduction de la consommation énergétique<br />
• Améliorer et développer de nouveaux<br />
outils de maintenance<br />
• Implanter ces outils au sein d’une industrie<br />
pilote (industrie du papier).<br />
Au cours de la première année de vie du<br />
projet, plusieurs résultats ont déjà été obtenus.<br />
L’une des premières étapes était<br />
de développer le Modèle de Référence<br />
SUPREME, sur lequel repose l’ensemble<br />
du système SUPREME avec ses modules.<br />
Il structure et définit les concepts,<br />
la sémantique et les relations majeures<br />
au sein du système SUPREME. De plus,<br />
il est destiné à servir de base aux implantations.<br />
En parallèle, le cahier des charges pour<br />
la plateforme de test du projet a été réalisé<br />
à l’aide de l’expérience des parte-<br />
La maintenance prévisionnelle<br />
Selon le standard européen EN 13306,<br />
la maintenance prévisionnelle est ”une<br />
maintenance conditionnelle exécutée<br />
en suivant les prévisions extrapolées de<br />
l’analyse répétée ou de caractéristiques<br />
connues et de l’évaluation de paramètres<br />
significatifs de la dégradation du bien”.<br />
Étapes-clés de la méthode SUPREME<br />
lignes les concepts, la sémantique et les<br />
relations majeures du dénommé système<br />
SUPREME. Par définition, le modèle de<br />
référence SUPREME n’est pas explicitement<br />
lié à des standards ou des technologies.<br />
Il comporte trois sous-modèles :<br />
La méthode SUPREME fournit un processus<br />
générique d’installation et d’utilisation<br />
d’un système SUPREME<br />
PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 34
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PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 35
<strong>Maintenance</strong> en production<br />
Le modèle structurel SUPREME présente<br />
les différentes fonctions générales<br />
d’un système SUPREME<br />
Le modèle d’information SUPREME<br />
montre les différents objets d’information<br />
requis pour faire fonctionner un système<br />
SUPREME<br />
> La méthode SUPREME<br />
Elle fournit les étapes du processus générique<br />
d’installation et d’utilisation d’un<br />
système SUPREME, afin d’atteindre une<br />
maintenance prévisionnelle durable (cf.<br />
image ci-dessous).<br />
Comparée à d’autres méthodes, celle-ci<br />
concerne non seulement l’amélioration<br />
de tout ce qui a trait à la maintenance<br />
mais aussi l’amélioration des processus<br />
et de la consommation énergétique.<br />
La méthode SUPREME débute par l’analyse<br />
des systèmes de production et de<br />
maintenance. C’est sur cette étape que<br />
reposent les suivantes. Elle se déclenche<br />
suite à des changements dans les objectifs<br />
managériaux, les produits, la production<br />
et les objectifs de production.<br />
Pour cette analyse, une grande variété<br />
de ce que l’on appelle « les données de<br />
haut niveau de production et de maintenance<br />
» est nécessaire. Les données de<br />
haut niveau comprennent les données<br />
sur l’organisation de la maintenance, le<br />
système de production, les processus de<br />
production, les produits, et les données<br />
sur la maintenance spécifique aux machines,<br />
équipements et composants.<br />
Résultat : un état structuré des systèmes<br />
de production et de maintenance, des<br />
indicateurs de performance de maintenance<br />
sélectionnés, des paramètres<br />
énergétiques et de processus à surveiller<br />
et optimiser.<br />
L’étape suivante dans l’amélioration de<br />
la maintenance est l’analyse de risques<br />
du système de production. Elle identifie<br />
systématiquement les machines ou équipements<br />
cruciaux de la chaine de valeur,<br />
en se penchant sur les coûts holistiques<br />
(coûts de défaillance directs et indirects).<br />
Dans le cadre du management de risque,<br />
ces machines critiques sont structurées<br />
en composants pour servir de base à une<br />
analyse améliorée des dysfonctionnements<br />
et de leurs causes, effets et déroulement.<br />
Ceci vise à déterminer le risque<br />
individuel de chaque composant.<br />
Dans les ateliers, les possibilités de dysfonctionnement<br />
de chaque composant<br />
seront enseignées, leurs conséquences<br />
seront évaluées et le risque financier<br />
sera calculé. Cette analyse de risques a<br />
pour conséquence l’identification systématique<br />
des composants critiques ainsi<br />
que la définition de solutions de réduction<br />
du risque pour chaque composant. Cette<br />
étape permet à l’arrivée d’identifier les<br />
composants de haut importance et dont<br />
il convient de vérifier l’état, et de réaliser<br />
un plan complet de maintenance pour la<br />
machine. C’est là la base d’un développement<br />
ciblé et efficient de modèles de<br />
détérioration.<br />
Au cours des étapes suivantes, les paramètres<br />
de mesure et les techniques appropriées<br />
seront sélectionnés. Puis, des<br />
capteurs ainsi que des systèmes d’acquisition<br />
de données adaptés seront définis<br />
et installés, permettant ainsi de détecter<br />
les dysfonctionnements des composants.<br />
Une analyse et un traitement des données<br />
sont réalisés durant la phase de<br />
mesure, facilitant ainsi l’extraction des informations<br />
pertinentes relatives à la détérioration,<br />
la dégradation et aux processus<br />
de dysfonctionnements, et garantissant<br />
la qualité des échantillons de mesure.<br />
Suite à cela, les modèles de prévision<br />
de détérioration et de dysfonctionnement<br />
sont configurés selon les modèles<br />
préexistants. Dans le cas où il n’existerait<br />
pas déjà de modèle de prévision de<br />
détérioration et de dysfonctionnement, il<br />
conviendrait alors d’en développer un de<br />
toutes pièces. Ces modèles devront être<br />
créés de manière à indiquer le niveau<br />
de détérioration à un instant donné ou la<br />
durée de vie utile restante du composant<br />
surveillé.<br />
En parallèle de ce processus d’amélioration,<br />
des modèles de processus de dysfonctionnement<br />
et d’optimisation énergétiques<br />
sont choisis et configurés. S’il n’en<br />
existe pas de satisfaisant, de nouveaux<br />
modèles doivent alors être développés.<br />
Grâce à cela, des recommandations<br />
peuvent être effectuées concernant les<br />
paramètres des machines de façon à optimiser<br />
les processus de dysfonctionnements<br />
et la consommation énergétique.<br />
L’ultime étape de la méthode SUPRE-<br />
ME consiste à améliorer la disponibilité<br />
du système de production concernant la<br />
maintenance. Reposant sur le niveau de<br />
détérioration à un instant donné ou la durée<br />
de vie utile restante, l’objectif de cette<br />
étape est d’optimiser les intervalles de<br />
maintenance et le contenu des travaux,<br />
tout en tenant compte de l’état de l’usine<br />
à ce moment précis. En conséquence, le<br />
procédé de maintenance lié à un composant<br />
sera sujet à de nombreuses modifications<br />
au cours de sa vie. Par ailleurs,<br />
les travaux de maintenance et ordre de<br />
production à venir sont filtrés et simulés<br />
via un modèle complet, améliorant ainsi<br />
les plans de maintenance et de production.<br />
Du fait de la complexité de cette tâche<br />
d’optimisation, basée sur de multiples<br />
critères, des simulations numériques<br />
de production sont réalisées (exemple :<br />
Mixed-Integer Linear Problem – MILP<br />
– Solver). Parallèlement à cette activité<br />
de maintenance, des indicateurs clés de<br />
performance sont calculés.<br />
S.Sieg-Zieba (Cetim), T. Adolf et D. Lucke<br />
(Fraunhofer IPA), R. Haug (Loy & Hutz), P.<br />
Boulet (Cofely Endel) et J.García-Sedano<br />
Optimitive)<br />
* La suite de l’article dans le n°48 de <strong>Production</strong><br />
<strong>Maintenance</strong><br />
PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 36
Spécial GMAO<br />
Management<br />
Tendances<br />
La GMAO doit aller dans le sens<br />
de la facilité d’utilisation<br />
Expert Produit IFS Applications d’IFS France, Gilles Bourquard explique que si les solutions de GMAO doivent assurer<br />
les tâches « classiques » d’aide à l’optimisation de la maintenance, leur succès sera total que si elles s’intègrent dans<br />
l’ensemble de l’entreprise ; cela ne passera que par l’adoption d’un langage commun et une simplicité d’utilisation.<br />
<strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong><br />
Quelles sont les problématiques des<br />
industriels en matière d'organisation<br />
et tout particulièrement d'outils<br />
GMAO ?<br />
Gilles Bourquard<br />
Les enjeux portent sur l’amélioration de<br />
l'efficacité opérationnelle entre différents<br />
sites, l’optimisation des coûts de maintenance,<br />
la diminution des arrêts imprévus,<br />
l’augmentation de la durée de vie de<br />
l'ensemble des équipements, la gestion<br />
du cycle de vie des équipements, l’amélioration<br />
de la fiabilité de la production, la<br />
planification des ressources, l’optimisation<br />
des stocks, le suivi de conformité, la<br />
gestion des contrats, des garanties, des<br />
services... La liste est longue. La généralisation<br />
de l’utilisation d’un outil de GMAO<br />
implique une standardisation des règles<br />
et des pratiques, et l'adoption d'un langage<br />
commun pour la maintenance par<br />
toute l’entreprise.<br />
Plus globalement, à quelles grandes<br />
tendances du marché ces problématiques<br />
correspondent-elles ?<br />
Il s’agit tout d’abord de trouver le bon<br />
équilibre entre la maîtrise des coûts de<br />
maintenance, les investissements et les<br />
revenus générés. Il faut pour cela disposer<br />
des bons outils d’analyse pour<br />
connaître les paramètres de disponibilité,<br />
qualité et production des équipements<br />
(taux rendement synthétique).<br />
La vision de la maintenance préventive<br />
doit être dynamique et, dans le souci<br />
d’une optimisation permanente des coûts<br />
de maintenance, une démarche d’analyse<br />
critique des défaillances et de leurs<br />
causes doit être réalisée enclenchant<br />
un cercle vertueux (RCM : Reliability<br />
Centred <strong>Maintenance</strong>).<br />
Et en ce qui concerne la<br />
sous-traitance ?<br />
Une sous-traitance de spécialité<br />
ou une externalisation participeront<br />
à la rationalisation<br />
des coûts. Un travail à réaliser<br />
sera proposé via un portail<br />
aux sous-traitants référencés<br />
qui se positionneront sur l’appel<br />
d’offre. Les prestataires<br />
auront accès aux documents techniques<br />
et rendront compte de l’exécution de leur<br />
mission.<br />
La chaîne logistique doit présenter un<br />
niveau de performance suffisant pour<br />
mettre à disposition les pièces détachées<br />
en temps et en heure en respectant un<br />
niveau de service et adapté aux articles<br />
concernés selon leurs paramètres de cycle<br />
de vie, de coût, de fréquence...<br />
Quels sont les verrous technologiques<br />
à lever pour répondre aux attentes des<br />
responsables maintenance ?<br />
Nous devons faciliter la collecte des informations<br />
opérationnelles en mettant à<br />
disposition du client des outils simples et<br />
faciles à utiliser et l’intégration des différentes<br />
sources de données ; il faudra être<br />
capable en particulier de s’intégrer au<br />
système de production et au système de<br />
supervision (SCADA) via des protocoles<br />
d’échanges normalisés. Il est également<br />
important de raisonner en termes de vision<br />
globale et de proposer une solution<br />
qui intègre au maximum les données de<br />
la maintenance dans ses aspects de pilotage<br />
et dans un outil de RCM.<br />
Nous devons faciliter la collaboration<br />
avec les partenaires par la mise à disposition<br />
de portail collaboratif pour une<br />
communication accélérée et une circulation<br />
des informations sans barrière. Enfin,<br />
un réapprovisionnement pertinent des<br />
pièces de rechange doit pouvoir<br />
s’appuyer sur des algorithmes<br />
statistiques puissants<br />
et divers avec des techniques<br />
de calcul en mémoire pour<br />
une réactivité forte.<br />
Enfin, quelle place occupe<br />
la mobilité dans le développement<br />
de nouveaux produits<br />
et, surtout, dans le travail<br />
quotidien des professionnels de la<br />
maintenance ?<br />
La mobilité va dans le sens de la facilité<br />
d’utilisation et de la simplicité. Elle peut<br />
accélérer la formation du personnel ; la<br />
cohérence des fonctions permet aux nouveaux<br />
utilisateurs de se familiariser rapidement<br />
avec les nouveaux programmes.<br />
La mobilité facilite une optimisation<br />
continue des interventions sur le terrain<br />
par une distribution temps réel des bons<br />
d’intervention, une remontée des pannes,<br />
une accélération des prises de décision.<br />
Les informations techniques sont mises<br />
à disposition des intervenants sans intermédiaire.<br />
L’assurance qualité et ses<br />
outils mobiles permettent l’inspection des<br />
équipements et le signalement en temps<br />
réel des fiches de non-conformité avec la<br />
prise de photo pour documenter le cas.<br />
Outre ses avantages évidents dans la<br />
logistique de stock grâce à l’intégration<br />
des mouvements de stock, un terminal<br />
mobile peut intégrer des applications de<br />
cartographie ou les applications métiers<br />
spécialisées d’un fabricant. Dans le domaine<br />
du service, on trouvera des dispositifs<br />
de signature et de questionnaire de<br />
satisfaction. Enfin l’usage de technologies<br />
proche des attentes des consommateurs<br />
fait naître une nouvelle génération<br />
de techniciens.<br />
Propos recueillis par Olivier Guillon<br />
PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 37
Spécial GMAO<br />
Management<br />
Témoignage<br />
Profils Systèmes passe du papier au cloud<br />
pour gérer sa maintenance<br />
Passer du papier au web 2.0, tel est le défi qu’a relevé le service maintenance du spécialiste du profilé d’aluminium<br />
en choisissant de s’équipe de la GMAO Altair Enterprise. Retour d’expérience…<br />
Créé en 1987 avec seulement trois<br />
salariés, la société Profils Systèmes<br />
a connu une croissance rapide dès ses<br />
premières années, atteignant 100 salariés<br />
et 20 millions d’euros de chiffre d’affaires<br />
en moins de dix ans.<br />
Profils Systèmes emploie aujourd’hui plus<br />
de 400 salariés et réalise un chiffre d’affaires<br />
annuel d’environ 100 M€. Avec 45<br />
tonnes d’aluminium transformées chaque<br />
jour (60 km de profilés), la société est<br />
considérée comme un acteur important.<br />
Au catalogue des produits finis : fenêtres,<br />
portes, barrières, volets, façades ou encore<br />
clôtures répondant à de nombreuses<br />
contraintes, dont le BBC.<br />
La maintenance, clef de voûte de la<br />
productivité du site<br />
Comme pour de nombreux sites manufacturiers,<br />
de la bonne marche des outils<br />
de production découle mathématiquement<br />
la cadence de production. Le service<br />
de maintenance du site, s’étendant<br />
sur 43 000 m², occupe donc une place<br />
prépondérante. « Le service est composé<br />
de quinze personnes assurant une<br />
présence continue, nuit et jour, explique<br />
David Marelli, responsable UAP de Profils<br />
Systèmes. Afin de limiter au maximum<br />
les arrêts d’équipement et donc la perturbation<br />
de la cadence de production,<br />
nous veillons à privilégier le préventif et<br />
à planifier un maximum d’intervention en<br />
période creuse. »<br />
La maintenance industrielle est en effet<br />
de plus en plus souvent confrontée à ces<br />
contraintes organisationnelles, dans une<br />
industrie où la compétitivité et la qualité<br />
de production sont les deux chevaux de<br />
bataille. « Depuis nos débuts, la maintenance<br />
était gérée de façon classique :<br />
des bons papiers qui finissaient<br />
archivés dans des armoires de<br />
classeurs, poursuit David Marelli.<br />
Il nous est apparu comme<br />
évident, avec les expansions successives<br />
de nos installations, que<br />
nous ne pourrions pas continuer<br />
longtemps à réaliser une maintenance<br />
de qualité sans moderniser<br />
nos outils de gestion. »<br />
De la gestion papier à la GMAO<br />
Web en Cloud<br />
La problématique de Profils<br />
Systèmes a beau être simple<br />
et courante, la tâche n’est pas<br />
pour autant facile : il s’agit en effet<br />
d’opérer une transition majeure, d’un<br />
fonctionnement totalement manuel à un<br />
pilotage virtuel et assisté par ordinateur.<br />
C’est pourquoi le projet GMAO a dû être<br />
dirigé dès le départ avec une vision claire<br />
sur ce que le logiciel devait offrir, comme<br />
l’explique Stéphane Carrière : « Du point<br />
de vue fonctionnel, nos besoins sont élémentaires<br />
(demande d’intervention, bon<br />
de travail…). Nous avons donc cherché la<br />
différence dans les détails. Par exemple,<br />
nous voulions d’une GMAO ayant une<br />
ergonomie claire et agréable, afin de faciliter<br />
son adoption et d’être rapidement<br />
opérationnels. »<br />
Profils Systèmes a sélectionné plusieurs<br />
GMAO du marché, lesquelles ont été<br />
mises au banc d’essai en attachant une<br />
importance particulière à la réception du<br />
logiciel par le personnel de la maintenance.<br />
En utilisant le cloud GMAO privé<br />
de DSDSystem, le logiciel a pu être testé<br />
dans les conditions réelles de l’offre<br />
SaaS. « Altair Enterprise nous a séduit<br />
par son design clair et convivial. Grâce<br />
à sa souplesse de paramétrage, nous<br />
avons pu optimiser son interface afin<br />
d’avoir accès aux bons outils, au bon moment,<br />
sans être perturbés par des fonctions<br />
dont nous n’avions pas besoin. »<br />
La solution<br />
La GMAO Altair Enterprise et la mobilité<br />
Altair sont des applications éditées et<br />
distribuées par DSDSystem. Ces solutions<br />
sont le fruit de près de 20 ans d’expérience<br />
capitalisées par nos ingénieurs<br />
maintenance et informatique spécialisés<br />
en organisation de maintenance industrielle<br />
et SAV.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 38
Spécial GMAO<br />
Management<br />
Avantages technologiques<br />
• Pas d'installation sur poste client<br />
• Rapidement opérationnel<br />
• Compatible tous navigateur récent<br />
• Technologie moderne<br />
• Nomade et mobile<br />
• Une installation centrale et sécurisée<br />
• Simple et agréable à utiliser<br />
Et David Marelli d’ajouter : « Le choix d’Altair a été aussi un<br />
choix économique. L’offre en abonnement SaaS a permis de<br />
réduire significativement le coût initial, un argument auquel<br />
notre direction a été bien entendu sensible. Enfin, la réactivité à<br />
chaque étape du projet de DSDSystem nous a permis d’avancer<br />
rapidement et sereinement. »<br />
De son côté Bernard Decoster, fondateur de la société DSDSystem<br />
éditant la GMAO Altair Enterprise, commente : « Les professionnels<br />
de la maintenance font face à un défi paradoxal :<br />
rendre rentable un métier périphérique à l’outil de production.<br />
Ainsi, quand un service maintenance cherche à s’équiper d’un<br />
logiciel de GMAO, notre mission est de leur fournir une solution<br />
adaptée et à un coût leur permettant d’obtenir un retour sur investissement<br />
maximum. La mise en place de notre cloud GMAO<br />
a permis de construire une offre SaaS répondant notamment<br />
aux budgets les plus serrés ». Et de conclure : « Enfin, les outils<br />
de gestion, d’analyse et de reporting que nous développons<br />
pour Altair Enterprise rendent le travail de la maintenance plus<br />
efficace, tout en améliorant la visibilité des coûts engendrés et<br />
des gains réalisés grâce à une meilleure fiabilité des installations.<br />
»<br />
Les clés du projet<br />
• Passage du papier au numérique<br />
• Service maintenance jour et nuit<br />
• Budget limité<br />
• Rapidité du déploiement<br />
PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 39
Spécial GMAO<br />
Management<br />
En application<br />
Markal choisit d'implémenter<br />
la solution de GMAO Infor EAM<br />
Infor, l’un des principaux fournisseurs de solutions logicielles au service de 70 000 clients, a récemment annoncé que<br />
la société française Markal, acteur majeur dans l’industrie agro-alimentaire pour les céréales biologiques, a décidé<br />
d'implémenter la solution de GMAO Infor EAM dans le cadre d'un projet de planification préventive de la maintenance<br />
de ses équipements de production.<br />
Markal, entreprise familiale française<br />
qui emploie 80 personnes réparties<br />
sur trois sites dans la Drôme (France), a<br />
enregistré au cours des dernières années<br />
une croissance constante, liée notamment<br />
à ses exportations sur de nouveaux<br />
territoires : Amérique du Nord, Moyen-<br />
Orient et Japon.<br />
Cette croissance ne pouvant être absorbée<br />
par la seule adjonction de main<br />
d'œuvre, Markal a procédé à une mise à<br />
jour importante d'une partie de ses outils<br />
structurels. Cet acteur industriel majeur<br />
dans le secteur des céréales biologiques<br />
a donc décidé de s'équiper d'une solution<br />
de GMAO innovante et à forte valeur<br />
ajoutée, afin de planifier au mieux la<br />
maintenance de ses équipements.<br />
Étapes d’un processus mûrement réfléchi<br />
En 2008, l'entreprise se dote ainsi d'un<br />
ERP qui gère l'ensemble des opérations<br />
de production de la marque. La solution<br />
de GMAO Infor EAM, acquise en février<br />
2014, vient compléter l'infrastructure<br />
informatique, en offrant des capacités<br />
préventives de maintenance des équipements<br />
industriels pour un meilleur<br />
contrôle et une plus grande flexibilité de<br />
l'ensemble des opérations de l'entreprise.<br />
À terme, la solution doit apporter de la sé-<br />
tifiable d'un point de vue opérationnel et<br />
financier.<br />
Les points clés qui ont orienté le choix<br />
de Markal vers la suite d’Infor<br />
Markal a ainsi choisi d'implémenter la solution<br />
de GMAO Infor EAM afin de passer<br />
d'un mode de suivi réactif à un mode préventif<br />
pour la maintenance de ses équipements<br />
industriels. L’entreprise familiale<br />
a ainsi retenu solution de GMAO d'Infor a<br />
été en raison de « sa richesse fonctionnelle,<br />
de son interface utilisateur et de sa<br />
capacité à intégrer des paramètres spécifiques<br />
à l'industrie agro-alimentaire sur<br />
un secteur de niche extrêmement spécialisé<br />
», précise-t-on chez l’éditeur.<br />
La solution a également été choisie pour<br />
sa capacité à respecter les procédures et<br />
la philosophie de l'entreprise familiale, tout<br />
en dotant ses équipes d'outils de GMAO<br />
innovants à forte valeur ajoutée, faciles à<br />
utiliser et à adopter pour tous types d'utilisateurs.<br />
L'acquisition de la GMAO Infor<br />
EAM permettra ainsi à Markal de planifier<br />
ses opérations de maintenance des outils<br />
industriels sur sept lignes de fabrication,<br />
soit au total quelques milliers d'équipements,<br />
dont plusieurs dizaines d'équipements<br />
dédiés à la production.<br />
Mieux maîtriser la croissance et rester<br />
compétitif<br />
des solutions de GMAO disponibles sur<br />
le marché afin de comprendre ce que ces<br />
dernières pouvaient nous apporter en<br />
terme de pro-activité et de sérénité, tout<br />
en évitant de révolutionner nos process,<br />
affirme Pierre De Sousa, responsable<br />
technique en charge de l'IT et de la maintenance<br />
industrielle chez Markal. Avec<br />
la GMAO Infor EAM, nous avons trouvé<br />
la solution qui nous convient. De plus,<br />
Infor EAM nous permet de bénéficier de<br />
garanties d'évolutivité importantes, grâce<br />
à la possibilité d'ajouter des modules qui<br />
permettent d'augmenter les capacités de<br />
la solution – notamment en matière analytique<br />
–, tout en développant la cohésion<br />
inter services au sein de l’entreprise ».<br />
Et de poursuivre : « Outre les nombreuses<br />
applications liées à la maintenance<br />
des équipements au sens strict, la<br />
GMAO Infor EAM offre des capacités de<br />
collaboration et de centralisation de l'information<br />
qui nous permettent de mieux<br />
communiquer en interne, mais aussi avec<br />
les auditeurs, les responsables de certification<br />
ou nos clients. Pour nos clients<br />
étrangers notamment, l'ajout d'un outil<br />
de maintenance performant à notre infrastructure<br />
constitue une garantie de<br />
fiabilité extrêmement importante, dans un<br />
contexte de production industrielle présentant<br />
des cahiers de charges de plus<br />
C<br />
M<br />
J<br />
CM<br />
MJ<br />
CJ<br />
CMJ<br />
N<br />
rénité aux équipes de maintenance pour<br />
un suivi opérationnel documenté et disponible<br />
en temps réel, via tous types d'appareils<br />
mobiles et fixes. Elle doit aussi, de<br />
manière plus générale, s'inscrire dans la<br />
La solution est hébergée sur les serveurs<br />
de Markal, qui a décidé de s'appuyer<br />
sur son infrastructure et ses équipes<br />
existantes, tout en restant accessible<br />
sur tous types de supports, fixes et mo-<br />
en plus complexes. Grâce à la GMAO<br />
Infor EAM, nous sommes ainsi plus à<br />
même de rester compétitifs vis-à-vis de la<br />
concurrence et sommes plus que jamais<br />
aptes à maîtriser la croissance liée au dé-<br />
stratégie de rationalisation de l'entreprise<br />
biles. L’avis de Markal « Nous avons<br />
veloppement de nos activités en France<br />
et générer un gain de productivité quan-<br />
passé un an à étudier les caractéristiques<br />
et à l'étranger ».<br />
PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 40
La GMAO mobile, partout<br />
Technologie Full Web native<br />
Simple à utiliser<br />
Rapidement opérationnelle<br />
Optimisée par métier<br />
Mobile (internet, 3G, 4G...)<br />
<strong>Maintenance</strong> préventive<br />
<strong>Maintenance</strong> curative<br />
Pièces détachées, achats et stocks.<br />
Suivi et réduction des coûts<br />
Gestion des clients et management SAV<br />
La GMAO mobile et tactile<br />
Mode connecté et hors-ligne<br />
MAJ par notification push<br />
Réseau local (WiFi...) ou public (3G, 4G...)<br />
Personnalisation par utilisateur, métier, etc.<br />
Altair<br />
Enterprise nous a séduite<br />
par son ergonomie et sa convivialité :<br />
un enfant s’<br />
y retrouverait !<br />
www.altair-enterprise.fr/mobile<br />
www.altairenterprise.fr<br />
PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 Éditeur PAGE du 41 logiciel - www.dsdsystem.com<br />
+33 (0)3 20 51 47 29 - contact@dsdsystem.com
Spécial GMAO<br />
Management<br />
Du « full-Web » pour faciliter la collaboration<br />
en entreprise<br />
Du côté de l’éditeur, on explique que la<br />
Markal en quelques chiffres<br />
• 2 000 m² d’ateliers,<br />
• Capacité de stockage des céréales en vrac de 900 tonnes,<br />
• 4 quais de logistique répartis sur 300 m² pour les réceptions,<br />
• 5 quais de logistique réfrigérés pour les expéditions,<br />
• 12 000 m² de stockage réfrigérés pour toutes les marchandises entreposées<br />
(6 000 palettes) en stock,<br />
• 460 m² de salle de conditionnement climatisée,<br />
• 400 m² indépendants d’entreposage des consommables et emballages.<br />
différence de la solution développée par<br />
Infor repose sur sa capacité technologique<br />
à mettre à la disposition des professionnels<br />
de maintenance, des solutions<br />
GMAO 100% Web intégrant un outil<br />
de collaboration en entreprise à la fois<br />
innovant et performant, afin de faciliter la<br />
communication interne et externe. « Nos<br />
solutions permettent de répondre à des<br />
besoins spécifiques de maintenance et<br />
d’entreprises. Nous fournissons le meilleur<br />
de notre expertise associée à une<br />
technologie moderne et évolutive, en<br />
phase avec les exigences réglementaires<br />
et de sécurité des différentes industries »,<br />
précise Jean- Benoît Nonque, responsable<br />
commercial pour la GMAO Infor<br />
EAM en Europe.<br />
Solution<br />
CORIM Touch,<br />
la mobilité au service de la maintenance<br />
Corim Touch, l’application mobile de Corim Solutions, présente de réels avantages pour les entreprises et les services<br />
de maintenance, au premier rang desquels l'amélioration de la productivité. En effet, Corim Touch élimine les<br />
opérations de ressaisie et donc la réduction de risque d'erreur ; il permet également de valoriser le technicien dans la<br />
conduite au changement.<br />
Ce sont les prestataires de services<br />
(gestion de l'itinérance) qui ont été<br />
les premiers demandeurs de cette solution.<br />
Aujourd'hui, la mobilité est présente<br />
dans le monde industriel car elle simplifie<br />
aussi le travail des techniciens (checklist,<br />
relevés de compteurs…).<br />
Parmi les clients de Corim Solutions équipés<br />
de Corim Touch figurent le PAL, Spie,<br />
Eiffage construction métallique, Etavis<br />
TSA, EDF ENR Solaire, France Transfo,<br />
Elecson SARL, Xausa Pesage, Gedimo,<br />
CRAM SAS, SMTPC (Tunnel du Prado)<br />
CSP (Centre de Spécialités Pharmaceutiques)<br />
ou encore Automatec, Cofely<br />
sans oublier Tipiak... À titre d’exemple,<br />
Spie a intégré la mobilité en 2011 et équipé<br />
pas moins de quatre-vingt techniciens<br />
de tablettes SAMSUNG Galaxy 9 pouces<br />
dotées de Corim Touch version 3.0, compatible<br />
avec Androïd et Windows. Spécialisé<br />
dans la maintenance multi-technique,<br />
Spie utilise cette solution dans le cadre<br />
du génie climatique et des contrats postés.<br />
Le périmètre d'utilisation est le suivant<br />
: planification depuis le back-office,<br />
correctif et préventif. Concrètement, les<br />
techniciens complètent les documents<br />
au format XLS (ouverts sur le PDA), saisissent<br />
les heures et vont jusqu'à la signature<br />
du client sur le terminal.<br />
Comme d’autres, Spie a choisi Corim<br />
Touch pour sa gestion du off line conçu<br />
et pensé pour les techniciens de terrain,<br />
parfois dépourvus de couverture réseau<br />
Internet. L’outil permet de consulter le<br />
parc et l'historique des interventions, de<br />
créer des interventions, des compte-rendu,<br />
d’effectuer des saisies, des signatures<br />
clients, des check-list, des relevés<br />
de compteurs, mais aussi d’associer des<br />
documents et de prendre des photos,<br />
rattachées automatiquement à l'intervention.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 42
PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 43
Spécial GMAO<br />
Management<br />
Reportage<br />
Une GMAO pour unifier les sites de Leroy-Somer<br />
La gestion multi-sites de la maintenance et l’harmonisation des systèmes ne devraient plus poser de problèmes à la<br />
société quasi-centenaire. Une épine enlevée du pied de ce spécialiste des transmissions et d’alternateurs grâce à la<br />
GMAO de Carl Software, et qui devrait conforter sa place de leader mondial.<br />
Avec pas moins de treize usines en<br />
France, dont sept dans le seul département<br />
de la Charente, la société<br />
Leroy-Somer (appartenant aujourd’hui<br />
au groupe américain Emerson) maintient<br />
une grande partie de sa production<br />
dans l’Hexagone grâce à des produits<br />
à forte valeur ajoutée et adaptés à des<br />
demandes de clients de plus en plus exigeantes.<br />
Centenaire (à quelques années<br />
près puisque l’entreprise a vu le jour en<br />
1919), Leroy-Somer maintient sa position<br />
de numéro 1 mondial dans la conception,<br />
la fabrication et le commercialisation de<br />
d’alternateurs industriels et figure parmi<br />
les leaders mondiaux dans le domaine<br />
des systèmes d’entraînement ; cette<br />
seconde grande activité rassemble la<br />
production de compresseurs et de motoréducteurs<br />
que l’on trouve dans les domaines<br />
du convoyage, des carrières, de<br />
l’emboutissage ou encore sur les chantiers<br />
et les ports en équipant des grues<br />
par exemple. Au total, près de 8 700 salariés<br />
travaillent au sein de la société (dont<br />
environ 6 000 en production – 4 000 en<br />
France et 2 000 à l’étranger), générant<br />
un peu moins d’1,17 Md€ de chiffre d’affaires.<br />
Ces quelques chiffres pourraient faire<br />
des envieux, d’autant que l’incorporation<br />
dans le giron du géant américain Emerson<br />
semble avoir redonné une nouvelle<br />
dynamique à l’entreprise, laquelle a décidé<br />
de prendre le virage du « sur-mesure<br />
» et l’approche client par l’écoute et<br />
la prise en compte de ses besoins ; un<br />
discours qui semble venir tout droit d’une<br />
direction marketing mais qui, au regard<br />
de unités de production de l’entreprise,<br />
traduit la volonté de se démarquer par<br />
des produits haut de gamme. « Il va de<br />
soi que nos produits demeurent sensiblement<br />
plus chers que des produits<br />
standard mais c’est parce qu’ils corres-<br />
Vue d’extérieur du siège social de l’entreprise,<br />
à Champniers, près d’Angoulême<br />
pondent à des demandes particulières »,<br />
précise Didier Faye, directeur du marketing<br />
de Leroy-Somer. En d’autres termes,<br />
aujourd’hui, la survie d’une entreprise<br />
industrielle comme celle-ci et le maintien<br />
de ses multiples implantations en France<br />
dépendent de sa capacité à concevoir<br />
des alternateurs différents de ceux de la<br />
concurrence (en provenance des pays<br />
à bas coûts mais aussi des autres pays<br />
européens par exemple) ; le moteurs<br />
synchrones à aimants permanents par<br />
exemple font figure de savoir-faire de<br />
l’entreprise, répondant aux exigences de<br />
sécurité et de rendement élevé.<br />
À Gond-Pontouvre sont fabriqués les moteurs asynchrones et les pompes<br />
Baptisée Dyneo, la nouvelle génération<br />
de ce type de moteur entend bien asseoir<br />
l’avance de l’entreprise charentaise<br />
dans le domaine. « Au fil des années,<br />
l’idée de Leroy-Somer a été de répondre<br />
aux besoins de nos clients en concevant<br />
des solutions sur mesure et de vendre<br />
de moins en moins de produits standard<br />
disponibles sur catalogue, poursuit Didier<br />
Faye. Ainsi, les solutions adaptées<br />
représentent aujourd’hui plus de 65%<br />
de nos commandes. Elles s’adressent<br />
par exemple aux zones Atex et aux environnements<br />
explosibles, de gaz et de<br />
poussières avec des solutions contenant<br />
les étincelles dans le moteur et répon-<br />
PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 44
GMAO CORIM : QUALITÉ, SÉCURITÉ, TRAÇABILITÉ.<br />
Vous êtes exigeants. Nous aussi.<br />
TRAÇABILITÉ<br />
Suivi des lots,<br />
Signature électronique,<br />
norme FDA 21,<br />
CFR PART 11.<br />
SÉCURITÉ<br />
Réglementation ATEX,<br />
autorisation de travail,<br />
permis de feu...<br />
QUALITÉ<br />
Identification des<br />
zones sensibles, suivi<br />
du plan de prévention.<br />
HABILITATION<br />
Contrôle compétences,<br />
gestion de la<br />
sous-traitance,<br />
conformité<br />
fournisseurs.<br />
CONFORMITÉ<br />
Suivi des contrôles<br />
réglementaires,<br />
ISO 9001, ISO 14001.<br />
HYGIÈNE<br />
Consigne sur<br />
équipements,<br />
certificats<br />
d'alimentarité.<br />
www.corim-solutions.com<br />
Les logiciels GMAO CORIM sont proposés en plusieurs<br />
versions pour les métiers de l'indutrie, des services et<br />
du tertiaire.<br />
La solution CORIM Progress dédiée à l'agroalimentaire et<br />
à la chimie/pharmacie assure le suivi technique, qualité,<br />
sécurité, environnement et financier de votre activité<br />
maintenance : gestion des contrôles réglementaires,<br />
normes IFS et FDA, traçabilité et conformité des<br />
fournisseurs, traçabilité des interventions, suivi des lots,<br />
consignes de sécurité (permis de feu, permis de fouille…).<br />
Outre la traçabilité de la vie de vos équipements, CORIM<br />
Progress garantit une optimisation des stocks et une<br />
réduction des coûts, une planification et un suivi de<br />
l’activité performant.<br />
De la demande d'intervention à l'analyse technique et<br />
financière de la maintenance, CORIM Progress est la<br />
solution incontournable pour le pilotage de l'activité<br />
maintenance et l'aide à la prise de décisions.<br />
MAINTENANCE MANAGEMENT SOFTWARE<br />
PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 45<br />
CORIM Solutions | Editeur et intégrateur de logiciels GMAO & EAM | +33 (0) 476 248 450
Spécial GMAO<br />
Management<br />
dant aux certifications les plus lourdes ».<br />
Autres exemples de solutions spécifiques<br />
: les moteurs de désenfumage<br />
destinés aux tunnels ou autres édifices<br />
nécessitant l’évacuation de fumée et capables<br />
de résister aux incendies.<br />
Une maintenance organisée par site et<br />
dépendant du bureau des Méthodes<br />
L’innovation et le développement de produits<br />
adaptés ne sont cependant pas les<br />
seules clés de succès de Leroy-Somer. Si<br />
un alternateur sur trois dans le monde a<br />
été conçu dans les usines du groupe et<br />
que l’entreprise enregistre de nouvelles<br />
hausses de son chiffre d’affaires, c’est<br />
parce que sa stratégie s’appuie sur la recherche<br />
et le développement de produits<br />
à haut rendement et aux consommations<br />
énergétiques parmi les plus faibles du<br />
marché. Mais au-delà de la R&D, l’entreprise<br />
se base sur une démarche de<br />
« Perfect execution » qui lui a permis se<br />
transformer en profondeur et d’améliorer<br />
sa rapidité, sa réactivité et l’efficacité de<br />
ses process. Enfin, elle a dû, pour mener<br />
à bien sa démarche d’amélioration continue,<br />
impliquer la maintenance et l’adapter<br />
aux évolutions à la fois en interne mais<br />
aussi d’un point de vue technologique,<br />
nécessitant une évolution permanente<br />
des équipements industriels et de leur<br />
maintenance.<br />
Dès lors, les équipes de maintenance<br />
se sont structurées en équipes autonomes,<br />
lesquelles sont désormais fédérées<br />
sous un seul et même outil de<br />
GMAO. « Chaque site de production est<br />
autonome, et il en était de même pour la<br />
maintenance de chacun d’entre eux, détaille<br />
Daniel Navillot, responsable maintenance.<br />
Au niveau de l’entreprise entière,<br />
la maintenance dépend du service des<br />
méthodes puis est ensuite appliquée sur<br />
chaque site ». Ainsi, chaque site organise<br />
sa propre maintenance et ses propres<br />
indicateurs, tout comme la gestion en<br />
propre de ses pièces détachées, mises à<br />
part quelques rares composants en commun<br />
comme les fusibles, certains capteurs<br />
et des roulements.<br />
Trois sites de production pour une<br />
même problématique : la performance<br />
Ce qui frappe à Angoulême – et dans<br />
la banlieue proche de la ville – c’est la<br />
dispersion historique des sites de production<br />
(au nombre de sept dans l’agglomération<br />
angoumoisine)*, parmi lesquels<br />
Rabion, Mansle et Gond-Pontouvre.<br />
Dans cette dernière usine sont fabriqués<br />
Daniel Navillot, responsable<br />
maintenance de Leroy-Somer<br />
les moteurs asynchrones et les pompes.<br />
Ici sont effectuées des opérations – délicates<br />
– de bobinage, d’usinage et d’assemblage<br />
des moteurs électriques et<br />
de sous-ensembles ainsi que du découpage.<br />
À ces différentes activités s’ajoute<br />
une fonderie d’aluminium sous pression ;<br />
« dans cette usine, nous disposons d’un<br />
technicien de maintenance dédié au retrofit.<br />
Par ailleurs, d’autres opérateurs<br />
sont chargés du préventif et du correctif,<br />
l’objectif étant d’assurer la pleine disponibilité<br />
des équipements », souligne Daniel<br />
Navillot. À Mansle sont fabriqués les moteurs<br />
asynchrones aux puissances supérieures<br />
à 15 kWh ; « ici, la maintenance<br />
est organisée différemment puisque ce<br />
service dépend du responsable des méthodes<br />
industrielles ». La maintenance<br />
concerne ici le suivi et l’entretien des<br />
équipements spéciaux pour le bobinage,<br />
l’usinage et le montage. Enfin, à Rabion<br />
sont produits les systèmes mécaniques,<br />
les motoréducteurs ou encore les moteurs-freins.<br />
La maintenance abrite sept<br />
techniciens (auxquels s’ajoute une personne<br />
dédié aux services généraux)<br />
chargés pour l’essentiel du suivi des<br />
centres d’usinage et des équipements qui<br />
y sont liés ; « la particularité de cet atelier<br />
réside dans la part importante du SAV<br />
des constructeurs de machines ».<br />
Parmi les équipements à maintenir, de nombreux systèmes automatisés et robotisés,<br />
comme ici, dans l’usine de Mansle<br />
À partir de cet exemple, force est de<br />
constater que les trois sites nourrissent<br />
des problématiques spécifiques mais,<br />
PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 46
Infor EAM, la nouvelle<br />
génération des logiciels<br />
de <strong>Maintenance</strong> (GMAO)<br />
Décuplé par la technologie<br />
Obtenez la bonne information, là où vous en avez besoin.<br />
Infor 10x déploie une plateforme architecturale dotée de fonctionnalités basées<br />
sur le partage d’informations, la mobilité, l’analytique et l’intégration. Ce nouvel<br />
environnement technologique permet de bénéficier d’innovations majeures pour<br />
les solutions de GMAO Infor EAM pour accéder aux informations plus facilement,<br />
gérer les dépenses plus efficacement et disposer de fonctionnalités plus étendues.<br />
Infor 10x constitue la plus importante avancée technologique d’Infor depuis sa<br />
création en 2002. Infor fournit 70 000 clients dans 194 pays.<br />
Pour plus d’informations concernant Infor 10x pour les solutions de GMAO<br />
Infor EAM, rendez-vous sur :<br />
www.infor.fr/solutions/gmao<br />
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Copyright 2013 © Infor. www.infor.com. All rights reserved.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 47
Spécial GMAO<br />
Management<br />
Plus de 5 000 travaux de travaux de<br />
maintenance par an !<br />
Sur le site de Rabion sont produits les systèmes mécaniques, les motoréducteurs ou encore les moteurs-freins<br />
dans une stratégie de groupe et d’amélioration<br />
continue, il était devenu nécessaire<br />
d’introduire un outil commun aux<br />
différentes entités et aux différents services.<br />
Cet outil, c’est la GMAO, et plus<br />
précisément la solution Carl Source.<br />
L’objectif de cette implémentation était<br />
de mieux partager les savoir-faire, mutualiser<br />
les coûts et optimiser les interventions,<br />
et ce en toute sécurité. « Le<br />
but ultime de la GMAO est de permettre<br />
d’améliorer encore davantage la disponibilité<br />
de nos équipements, et particulier<br />
les machines spéciales à travers des<br />
opérations de maintenance préventive,<br />
une meilleure planification du travail des<br />
équipes de maintenance à la fois internes<br />
et externes, d’améliorer la gestion des<br />
bons d’intervention et de l’historique ainsi<br />
que le partage des stocks comme les<br />
cartes électroniques… », détaille Daniel<br />
Navillot. Le choix s’est donc porté sur la<br />
solution Carl Source, laquelle fut installée<br />
d’abord dans le site de Gond-Pontouvre<br />
en raison de l’activité de fonderie et de<br />
l’atelier de fusion au sein duquel « les<br />
équipes travaillaient 24 heures sur 24 et,<br />
au moment de tourner, se croisaient et ne<br />
discutaient pas entre elles », se souvient<br />
le responsable de maintenance ; ce qui<br />
n’était pas sans poser certains problèmes<br />
lorsqu’apparaissaient les premiers signes<br />
de défaillances sur des équipements<br />
pourtant stratégiques : aucune information<br />
ne transitait.<br />
Un projet de trois ans pour une implémentation<br />
réussie<br />
La mise en place de la GMAO au sein<br />
de l’atelier a nécessité la formation d’une<br />
équipe composée d’un informaticien,<br />
d’un responsable métier et du responsable<br />
maintenance de chaque site afin de<br />
rédiger un cahier des charges. La maintenance<br />
prit ensuite le relais pour le paramétrage<br />
à partir des ERP de chaque unité<br />
(les ERP étaient différent d’u site à l’autre)<br />
et la mise en service. Exceptionnellement<br />
longue, la durée du projet s’est étendue<br />
de 2007 à 2010 ; « les milliers d’équipements<br />
nous ont obligé à construire des<br />
fichiers d’interface qu’il a fallu mettre à<br />
jour auprès de tous nos fournisseurs.<br />
Cela a pris du temps, concède Daniel Navillot,<br />
mais avec la hausse de l’activité, il<br />
nous était impossible de nous consacrer<br />
à plein temps au projet. Néanmoins, nous<br />
avons souhaité prendre notre temps pour<br />
bâtir un outil sérieux et efficace, puis le<br />
faire accepter de tous ; d’ailleurs, lors de<br />
sa mise en route, l’outil de GMAO a reçu<br />
l’adhésion de tout le personnel ».<br />
L’implantation réussie du logiciel s’explique<br />
par le fait que les dirigeants de l’entreprise<br />
étaient tous partants dans le projet,<br />
ais aussi par la convivialité de l’outil<br />
et la possibilité de générer facilement les<br />
bons de travaux et des comptes rendus.<br />
En outre, l’accès rapide aux historiques<br />
d’intervention et le fait de garder un œil<br />
sur l’ensemble des pièces détachées<br />
ont semble-t-il été très bien accueillis,<br />
tout comme le partage des informations<br />
et l’échange de plans de maintenance<br />
préventive. « La demande d’intervention<br />
s’effectue directement : on clique, on<br />
remplit et on valide ! ».<br />
Après quatre ans d’utilisation, la GMAO<br />
de Carl est passée de deux à huit sites de<br />
production. Près de trois-cents collaborateurs<br />
de l’entreprise l’utilisent chaque<br />
jour, dont une centaine en maintenance,<br />
le reste étant issu de la production. L’outil<br />
donne une vue d’ensemble et un accès à<br />
quelque 7 000 pièces détachées, 2 500<br />
équipements (+ 350 équipements de services<br />
généraux). Au total, une soixantaine<br />
de demandes d’intervention est intégrée<br />
quotidiennement. Enfin, le système a enregistré<br />
894 plans de maintenance préventive<br />
l’an dernier et a traité 5 700 demandes<br />
de travaux de maintenance.<br />
Cette avalanche de chiffres a permis au<br />
groupe de commencer à quantifier les<br />
gains réalisés grâce à la GMAO, en particulier<br />
la durée des interventions, la réactivité<br />
(les alertes et les demandes d’intervention<br />
arrivent directement sur la boîte<br />
email), la disponibilité des équipements,<br />
la planification des ressources (notamment<br />
lors des arrêts de maintenance qui<br />
ont lieu en août et à Noël), le traitement<br />
et le stockage de toutes les demandes<br />
clients, la tenue à jour de l’historique de<br />
chaque équipement sans oublier l’optimisation<br />
de la maintenance préventive,<br />
l’analyse des coûts et des défaillances ;<br />
ce dernier gain permet notamment<br />
d’adapter les équipements et leur utilisation<br />
dans une logique l’amélioration de la<br />
fiabilité. Enfin, le partage des indicateurs<br />
a permis à la qualité de s’appuyer sur une<br />
base partagée pour assurer un audit en<br />
MTBF et MTBR.<br />
* L’une des raisons évoquées de cette dispersion<br />
s’explique par la volonté dans les années<br />
1970 de construire des usines à « taille humaine<br />
». Il faut dire que les échelles étaient<br />
bien différentes à l’époque puisque les sites<br />
abritaient plusieurs milliers de personnes.<br />
Aujourd’hui, entre 225 (à Mansle) et 430<br />
(Gond-Pontouvre) personnes travaillent dans<br />
ces unités de production.<br />
Olivier Guillon<br />
PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 48
Spécial GMAO<br />
Management<br />
Retour d’expérience<br />
Lafarge poursuit le déploiement de son projet MI7<br />
Afin de mieux maîtriser sa production et sa maintenance, d’optimiser ses interventions et de maximiser la fiabilité de<br />
équipements, Lafarge a mis en place un programme de grande ampleur : MI7. S’appuyant sur la dernière version<br />
de Maximo, le projet a été déployé sur les sites de production de ciment en France, avant une mise en application à<br />
l’étranger.<br />
Pour un leader mondial comme Lafarge,<br />
la fiabilité des lignes de cuisson<br />
est au cœur de toutes les attentions.<br />
D’après l’ancien directeur de la technologie<br />
et de la maintenance au sein de la division<br />
Ciment, l’équation est simple : « si<br />
une usine fonctionne bien, c’est avant<br />
tout parce qu’elle est performante dans<br />
tous les domaines, cela se mesure facilement<br />
par la fiabilité et aussi en termes de<br />
MTBF (Mean Time Between Failures) »,<br />
résume Stéphane Rommens, aujourd’hui<br />
directeur du programme MI7. Et de fiabilité,<br />
il en est fortement question. Pour Lafarge<br />
en effet, les principales problématiques<br />
techniques portent essentiellement<br />
sur la fiabilité des lignes de cuisson. Il faut<br />
savoir que les fours qui fonctionnent en<br />
continu sont traversés par des gaz d’environ<br />
2 000°C et une matière à 1 450°C<br />
maximum. Toutes interventions techniques<br />
importantes nécessitent environ<br />
deux jours de refroidissement de l’équipement<br />
puis environ un jour pour redémarrer.<br />
Un objectif de 98% de fiabilité des lignes<br />
de cuisson est fixé, et tous les départements<br />
opérationnels de la cimenterie se<br />
doivent d’y contribuer en appliquant une<br />
démarche préventive. Ainsi, en effectuant<br />
périodiquement des inspections et des<br />
mesures sur les équipements (température,<br />
vibration, analyse d’huile, ..), il est<br />
possible d’anticiper tout incident.<br />
La production et la maintenance fortement<br />
liées entre elles<br />
Les départements <strong>Production</strong> et <strong>Maintenance</strong><br />
se doivent de travailler en étroite<br />
collaboration, la première devant assurer<br />
des campagnes de production les plus<br />
longues possible, tandis que la seconde a<br />
pour mission de mettre à disposition des<br />
équipements opérationnels pour la campagne<br />
programmée ; les arrêts programmés<br />
de production étant essentiellement<br />
PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 49
Spécial GMAO<br />
Management<br />
dus aux réfractaires qui tapissent l’intérieur<br />
du four (ce type de four est constitué<br />
d’un tube légèrement incliné de 85 mètres<br />
de long reposant sur des galets et mis en<br />
rotation par une chaîne cinématique). A la<br />
fois, production et maintenance agissent<br />
ensemble pour assurer ces campagnes.<br />
Les campagnes de production durent plusieurs<br />
mois. En général, elles n’autorisent<br />
que deux à trois semaines d’arrêt en hiver<br />
et parfois une à deux semaines en été.<br />
Durant ces périodes d’arrêt, le message<br />
est clair : assurer l’ensemble des travaux<br />
strictement nécessaires, et ce en<br />
toute sécurité. Au-delà de ces arrêts programmés,<br />
rien ne doit entraver la bonne<br />
marche des équipements des ateliers<br />
de production : concasseur en carrière,<br />
transporteur à bande vers l’usine, broyeur<br />
à boulets ou vertical, tour échangeuse,<br />
four, refroidisseur à grilles, broyeur finisseur,<br />
silos de stockage ou ensacheuse.<br />
Au fil des ateliers, le calcaire et l’argile extraits<br />
de la carrière ainsi que quelques additifs<br />
seront concassés, broyés finement<br />
jusqu’à obtenir l’équivalent d’une farine,<br />
chauffés graduellement jusqu’à 1 450°C<br />
puis refroidis rapidement pour en obtenir<br />
un produit intermédiaire : le clinker. Le<br />
ciment est alors produit par le broyage<br />
de ce clinker auquel est ajouté du gypse<br />
(ce qui évite une prise immédiate par<br />
addition d’eau !). Différents types ciment<br />
sont obtenus par ajout de composants qui<br />
peuvent modifier la qualité initiale.<br />
Assurer la fiabilité des équipements<br />
tout en optimisant les coûts<br />
On peut aisément comprendre les enjeux<br />
qui pèsent sur la maintenance quant à<br />
PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 50
Spécial GMAO<br />
Management<br />
la fiabilité de tels équipements dans un<br />
processus continu faisant intervenir un<br />
nombre important d’équipements extrêmement<br />
volumineux, coûteux et donc très<br />
précieux. Ainsi, compte tenu de toutes ces<br />
problématiques, la moindre fissure sur<br />
une virole de broyeur ou dans un arbre<br />
support de galet de four peut générer des<br />
arrêts allant de trois à quatre jours pour<br />
une seule réparation, même temporaire.<br />
« Si le stock vient à manquer, nous ne<br />
pouvons plus livrer nos clients. Pour certaines<br />
interventions, l’immobilisation des<br />
équipements peut atteindre des montants<br />
très importants ! », concède Stéphane<br />
Rommens.<br />
Autre problématique évidente : celle du<br />
coût des opérations de maintenance lors<br />
des arrêts programmés ; « dès que possible,<br />
on procède à une inspection systématique<br />
des équipements majeurs afin<br />
de confirmer les opérations prévues au<br />
programme et éventuellement détecter<br />
des interventions urgentes non prévues.<br />
Ceci nous permet également de prévoir<br />
les interventions strictement nécessaires<br />
lors d’un prochain arrêt programmé. Pour<br />
résumer, on remet donc en état et on prépare<br />
le prochain arrêt à travers une liste<br />
de travaux et des opérations prioritaires<br />
tout en tenant compte des contraintes<br />
budgétaires ». Et dans ce cas de figure,<br />
l’expérience prime : « les équipes savent<br />
que les pièces en contact avec la matière<br />
vont s’user (abrasion, choc et température<br />
élevée). Tout l’art consiste à remplacer<br />
ces pièces ni trop tôt, ni trop tard<br />
en s’appuyant sur différentes mesures<br />
d’usure ou de rendement de l’équipement<br />
». Un art qui ne s’improvise pas et<br />
qui dépend des précieuses compétences<br />
en interne… accompagnées d’une organisation<br />
et de processus pleins de bon<br />
sens. Et celle-ci prend forme à travers le<br />
projet MI7.<br />
Harmoniser les systèmes grâce à la<br />
GMAO<br />
En 1997, un premier groupe de travail<br />
s’est réuni pour mener une réflexion sur<br />
un outil destiné à supporter la mise en<br />
œuvre du préventif au sein des usines, à<br />
la fois en France et dans les autres sites<br />
du groupe au niveau mondial. Le choix<br />
s’est orienté vers Maximo car il est apparu<br />
comme un outil répondant au mieux<br />
aux besoins de la maintenance, avec la<br />
faculté d’être « customisé » et adapté<br />
pour répondre au mieux aux spécificités<br />
de Lafarge.<br />
Mais si Maximo s’est mis à équiper les différents<br />
sites du groupe, il n’en restait pas<br />
moins qu’une disparité persistante freinait<br />
l’ambition du groupe dans son organisation<br />
commune ; « les systèmes demeuraient<br />
indépendants d’un site à l’autre et<br />
pouvaient varier selon les pays. Tous nos<br />
projets étaient donc différents. De plus,<br />
l’interface était plus ou moins bonne avec<br />
l’ERP qui, lui-même, n’était pas le même<br />
d’une usine à l’autre ». Si bien qu’en<br />
2008, Stéphane Rommens constate<br />
qu’une demi-douzaine de versions du<br />
template Maximo (modèle customisé)<br />
existaient et étaient reliées à des ERP<br />
divers, représentant près d’une dizaine<br />
d’interfaces. En 2008 est venue la nécessité<br />
de lancer un programme préventif<br />
global avec la ferme intention de le déployer<br />
rapidement (en moins de trois ans)<br />
sur l’ensemble des usines du groupe, et<br />
à partir du meilleur template possible de<br />
façon à améliorer l’outil en tant que tel et<br />
le pérenniser dans le temps.<br />
A cette même période, il se mettait en<br />
place un modèle opérationnel dans plus<br />
de 150 sites du groupe, POM (Plant Operating<br />
Model). Dans POM, on y trouve les<br />
actions essentielles que doivent effectuer<br />
les personnes clés de l’usine à court,<br />
moyen et long terme, ainsi que les compétences<br />
nécessaires à tous les niveaux<br />
de la hiérarchie.<br />
Il est clair que le programme préventif décrit<br />
ci-dessus est l’un des supports à la<br />
mise en place effective de POM. Si initialement<br />
le préventif était limité à la maintenance,<br />
ce programme s’adresse aux<br />
services opérationnels de l’usine (Manufacturing).<br />
Il propose des améliorations<br />
de la customisation du template (Improvement).<br />
Il est construit avec la version 7<br />
de Maximo. Ainsi était né le programme<br />
Mi7.<br />
Une version améliorée et adaptée aux<br />
besoins de Lafarge<br />
Avec le projet MI7, la volonté du groupe<br />
est de s’adresser au-delà de la maintenance<br />
: « avant, la fiabilité n’était que le<br />
problème de la maintenance. Or, si dans<br />
60% des cas des pannes, le problème<br />
provient des composants ou des pièces<br />
mécaniques et électriques, les 40% restant<br />
concernent les problèmes de fabrication.<br />
D’où notre volonté de mettre<br />
l’accent sur le préventif pour l’ensemble<br />
de l’usine ». Autres priorités : la sécurité<br />
bien entendu, mais aussi la possibilité<br />
de suivre les coûts et de mieux connaître<br />
les inventaires. « Avec MI7, nous avons<br />
pu aussi travailler sur la simplicité d’utilisation<br />
et des interfaces. En somme, MI7<br />
s’apparente à une version améliorée de la<br />
version 7 de Maximo et dans laquelle on<br />
a pu intégrer de multiples modules portant<br />
par exemple sur la santé et la sécurité,<br />
le budget et les inventaires ainsi que la<br />
PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 51
Spécial GMAO<br />
Management<br />
planification des équipes ». Pour mettre<br />
au point ce nouvel outil, nous avons fait<br />
travailler ensemble des opérationnels de<br />
la maintenance de nos usines venant du<br />
monde entier.<br />
La mise en place d’une version pilote sur<br />
le site de la Couronne, près d’Angoulême<br />
(Charente), a été suivie sur d’autres sites<br />
en France mais aussi à l’étranger. « Il<br />
faut à tout prix éviter que le projet et l’outil<br />
soient perçus comme une contrainte.<br />
Les clés du succès sont dans le respect<br />
des étapes du projet : analyse de la situation<br />
initiale, mise en place des bases<br />
du préventif (organisation, processus<br />
et compétences) et création des contenus<br />
techniques, activation de Maximo et<br />
support sur site puis à distance. » Ces<br />
étapes sont en permanence accompagnées<br />
d’une démarche d’analyse du<br />
changement et d’analyse d’impact afin<br />
d’atteindre les objectifs principaux décrits<br />
par l’usine au lancement du projet. Puis,<br />
une fois déployé, la phase de stabilisation<br />
permet d’extraire des indicateurs et<br />
de mesurer la mise en place effective du<br />
préventif et d’assurer des bons niveaux<br />
de performance.<br />
Le projet MI7 était nécessaire car « il<br />
s’inscrit parfaitement dans notre modèle<br />
opérationnel POM, il nous a permis de<br />
monter considérablement le niveau de la<br />
maintenance préventive dans nos usines,<br />
et cela de manière pérenne. Nos premiers<br />
projets montrent que cela marche, et que<br />
cela rapporte ! ». Reste aujourd’hui à dupliquer<br />
le projet dans le reste du monde<br />
(la France a été « achevée » en 2013).<br />
Un déploiement important est en cours ;<br />
cette année par exemple étaient concernées<br />
des usines en Chine, au Zambie, au<br />
Nigéria, en Irak, en Algérie, en Hongrie<br />
ou encore aux Etats-Unis et au Canada.<br />
Retour d’expérience… venu de la mer<br />
De la pertinence d’une GMAO à bord d’un bateau<br />
L’intégration d’une GMAO à bord peut-elle alors être réellement efficiente pour le propriétaire du bateau ? En posant<br />
cette question et tenter d’y répondre, il convient, d’une part, de bien s’accorder sur ce que l’on entend par GMAO et,<br />
d’autre part, de définir au plus près ce qu’est un bateau avec ses besoins en termes de maintenance.<br />
Avant de présenter l’intérêt d’une<br />
GMAO à bord d’un bateau et, surtout,<br />
ce que le propriétaire peut et doit<br />
en attendre, quelle vision a-t-on d’une<br />
GMAO et quelles sont les particularités<br />
qui font qu’un bateau ne peut être perçu<br />
comme un bien ou un système quelconque<br />
d’équipements.<br />
L’acronyme GMAO est à appréhender en<br />
le scindant en deux termes : « gestion de<br />
la maintenance » et « assistée par ordinateur<br />
».<br />
La gestion de la maintenance devrait être<br />
comprise comme la maîtrise et l’organisation<br />
de tous les aspects liés à la maintenance<br />
des équipements et des biens :<br />
• maîtrise et organisation : connaissance,<br />
pilotage, configuration, mise en œuvre<br />
et conduite (préparation, réalisation des<br />
tâches et bilan)<br />
• tous les aspects de la maintenance :<br />
opérations et tâches de maintenance,<br />
SST, qualité, documentation (référentiel,<br />
technique, logistique, d’utilisation, manuels…),<br />
retour d’expérience et capitalisation,<br />
historiques, logistique des pièces<br />
de rechange, outillages, ressources humaines<br />
• équipements et biens : pour un bateau<br />
il s’agit du contenu (i.e. tout ce qui est<br />
embarqué à bord) et du contenant (i.e. la<br />
coque, la structure et les superstructures<br />
du bateau)<br />
Le fait qu’il s’agit d’une assistance par<br />
ordinateur doit prendre tout son sens.<br />
Le support physique est un ordinateur<br />
et devrait être en soi suffisant ; il ne doit<br />
pas être question d’être contraint d’utiliser<br />
d’autres supports tels que du « papier<br />
» . Ensuite, il faut être conscient que<br />
la GMAO une fois en place a bien pour<br />
fonction d’assister l’utilisateur qui ne doit<br />
donc investir qu’un minimum de temps<br />
ou d’énergie pour en retirer un maximum<br />
de bénéfice, en particulier financier et<br />
en termes de disponibilité de ses équipements<br />
et de ses biens. Il est en effet<br />
difficilement concevable de devoir consacrer<br />
plus de temps, donc d’« homme x<br />
heure », à l’utilisation d’une GMAO d’un<br />
certain coût qu’avec une méthode traditionnelle<br />
composée de « papiers » et<br />
d’un pack de logiciels de bureautique traditionnel.<br />
Pour de multiples raisons , il arrive<br />
parfois que des GMAO ne soient pas<br />
PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 52
Spécial GMAO<br />
Management<br />
assez fiables, peu ou plus utilisées (pour<br />
ne pas dire abandonnées) car l’utilisateur<br />
doit consacrer trop de temps ou d’énergie<br />
pour faire « tourner » sa GMAO. Cela<br />
peut être le cas lorsqu’il se sent obligé de<br />
vérifier en permanence la cohérence les<br />
données de sortie.<br />
Il demeure important de rappeler qu’un<br />
bateau présente des spécificités qu’il est<br />
primordial de prendre en compte dans le<br />
cadre de l’intégration d’une GMAO embarquée<br />
:<br />
• les mouvements de plateforme et l’environnement<br />
marin (i.e. humidité et salinité)<br />
imposent un ordinateur et des accessoires<br />
robustes ainsi qu’une bonne<br />
fiabilité des éventuels capteurs reliant<br />
les équipements à l’ordinateur ; ces<br />
mouvements génèrent de surcroît, pour<br />
certaines personnes, des symptômes<br />
handicapants dus à la cinétose et nécessitant<br />
ainsi une interface très simple de<br />
la GMAO<br />
• les absences de longues durées, coupant<br />
physiquement le bateau à la terre,<br />
exigent une autonomie suffisante pour<br />
certains domaines de la maintenance<br />
(pièces de rechange, outillage, compétences,<br />
produits connexes, documentations…)<br />
• l’éloignement et l’isolement en pleine<br />
mer entraînent par moment des difficultés<br />
de communications avec la terre ; elles<br />
peuvent être parfois impossibles dans les<br />
zones d’ombre de transmission ou en cas<br />
d’avarie d’équipements<br />
• l’exigüité à l’intérieur d’un bateau est<br />
un facteur important car il limite les possibilités<br />
de stockage, les ressources humaines<br />
et les redondances fonctionnelles<br />
Une GMAO au service du propriétaire du<br />
bateau<br />
Quels bénéfices un propriétaire ou un<br />
chef mécanicien de bateau peut-il retirer<br />
d’une GMAO embarquée ? Sans aller<br />
jusqu’à lister une expression de besoins<br />
comparable à un cahier des charges, voici<br />
brièvement les principales attentes.<br />
a) De la nécessité de données d’entrée<br />
fiables et complètes<br />
En premier lieu, il est incontestable que la<br />
qualité et la fiabilité des données de sortie<br />
demandées à une GMAO dépendent en<br />
grande partie des données d’entrée qui<br />
sont, au départ, essentiellement du ressort<br />
du fabricant et de l’intégrateur de la<br />
GMAO mais qui, par la suite, doivent aussi<br />
être entretenues et enrichies par l’utilisateur.<br />
Ces données d’entrée sont essentiellement<br />
les plans de maintenance, la<br />
configuration matérielle et structurelle (arborescence),<br />
les documents techniques<br />
et logistiques, la politique et la stratégie<br />
de maintenance. Sauf si elle est incluse<br />
dans la prestation d’acquisition, l’utilisateur<br />
devra régulièrement poursuivre la<br />
mise à jour de ces données en intégrant<br />
d’autres documents de suivi (rapports<br />
d’intervention technique,…), de référence<br />
(obsolescences, modifications constructeurs,<br />
réglementation,…) et de conduite<br />
(heures de marche des équipements et,<br />
pour certaines GMAO, paramètres de<br />
fonctionnement).<br />
b) Ce que le propriétaire du bateau ou le<br />
chef machine devrait pouvoir tirer comme<br />
bénéfices d’une GMAO embarquée<br />
Les principales fonctions que l’on attend<br />
d’une GMAO embarquée à bord du bateau.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 53
Spécial GMAO<br />
Management<br />
• L’interface doit être conviviale et facile<br />
d’emploi. L’utilisateur ne doit pas être<br />
rebuté par une architecture web compliquée<br />
et désagréable, le contraignant<br />
à rechercher les fonctionnalités. Il devrait<br />
pouvoir trouver un certain confort à<br />
consulter sa GMAO , notamment pour y<br />
entrer régulièrement les données .<br />
• Le logiciel doit être conçu de telle sorte<br />
qu’il puisse « tourner » rapidement sur<br />
un ordinateur standard. On attend ainsi<br />
qu’il soit réactif, puissant et qu’il donne<br />
la possibilité de traiter plusieurs tâches<br />
simultanément. Par exemple, l’utilisateur<br />
peut être amené, dans le même temps,<br />
à consulter le plan de maintenance, les<br />
plans techniques associés, la documentation<br />
logistique et le manuel d’utilisation.<br />
En termes de fonctionnalités, la GMAO<br />
devrait également permettre d’insérer<br />
et de consulter tout type de documents<br />
(photos, vidéos, pdf, tableur, traitement<br />
de texte…) sans contrainte liée à la taille.<br />
• Sur le principe et dans l’esprit d’une<br />
« assistance par ordinateur », l’utilisateur<br />
ne devrait être sollicité que pour entrer un<br />
minimum d’informations pour en tirer un<br />
maximum de bénéfices. Les équipements<br />
embarqués pourraient être connectés sur<br />
la GMAO pour y intégrer les paramètres<br />
de fonctionnement nécessaires dans le<br />
but d’en obtenir des informations utiles et<br />
exploitables en temps réel (conduite, réparation,<br />
visites périodiques…).<br />
• Dans le cas où l’utilisateur entre des<br />
données, il ne doit pas être limité par la<br />
configuration du logiciel (nombre de caractère,<br />
taille des fichiers,…). Sur un bateau<br />
à la mer, pour des raisons de sécurité,<br />
le marin n’a pas beaucoup de temps<br />
à consacrer à une GMAO. D’une part<br />
l’entrée des données doit pouvoir être<br />
faite rapidement et facilement ; d’autre<br />
part, les informations nécessaires doivent<br />
pouvoir être récupérées très rapidement ;<br />
étant entendu que ces informations sont<br />
fiables, complètes, facilement exploitables,<br />
bien lisibles et rapidement applicables<br />
(par exemple, une fiche de tâches<br />
récupérée dans le but d’une intervention<br />
préventive ou corrective sur un équipement<br />
tels qu’un propulseur d’étrave ou un<br />
radar de navigation).<br />
Sur ces principes préalables, l’utilisateur<br />
d’une GMAO à bord de son bateau à la<br />
mer doit pouvoir, a minima, accéder aux<br />
actions suivantes :<br />
• Obtenir un planning de tâches de maintenance<br />
préventive pour une période donnée<br />
correspondant, par exemple, à une<br />
escale à venir. Ces opérations de maintenance<br />
préventive intègrent les échéances<br />
horaires et calendaires tout en anticipant<br />
la prochaine traversée durant laquelle<br />
certaines opérations ne pourraient être<br />
réalisées. Ce planning doit inclure des<br />
informations précises et exhaustives : références<br />
des documents, devis « homme<br />
x heure », outillages spécifiques, liste et<br />
gisement des pièces de rechange (systématiques<br />
et occasionnelles), produits<br />
connexes nécessaires, détail des tâches<br />
et des procédures,… En toute rigueur, le<br />
chef mécanicien ne devrait procéder qu’à<br />
une requête en entrant les dates auxquelles<br />
il souhaite réaliser des actions de<br />
maintenance.<br />
• La GMAO devrait être en mesure de<br />
signaler automatiquement à l’utilisateur<br />
toutes les échéances de maintenance<br />
(horaires ou calendaires). Cette alerte<br />
présente, graduellement, les opérations<br />
de maintenance à échéance en discriminant,<br />
par une analyse des risques prédéfinie,<br />
celles qui sont les plus importantes<br />
en termes de sécurité du personnel et de<br />
sûreté de fonctionnement des équipements.<br />
L’algorithme d’analyse se base<br />
essentiellement sur les plans de maintenance<br />
et les textes réglementaires. Pour<br />
les échéances horaires, il corrèle ses<br />
données avec les heures de marche entrées<br />
par l’utilisateur (ou récupérées par<br />
les collecteurs de données) ; pour les<br />
échéances calendaires, il suffit d’intégrer<br />
l’horloge interne de l’ordinateur. L'alerte<br />
graduée est réalisée en fonction de l’importance<br />
de l’équipement considéré et<br />
de l’activité du bateau. Par exemple, le<br />
PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 54
Spécial GMAO<br />
Management<br />
contrôle annuel des brassières de survie<br />
et des radeaux de sauvetage devra<br />
apparaître sur la GMAO uniquement<br />
sur demande et quelques mois avant<br />
l’échéance si le bateau ne prévoit pas<br />
prochainement une longue traversée.<br />
Par la suite, elle deviendra automatique<br />
quelques semaines avant le terme. En revanche,<br />
si le propriétaire programme un<br />
voyage assez long, la GMAO anticipera<br />
et alertera clairement la nécessité de ces<br />
contrôles par une alerte automatique et<br />
claire. Le même principe s’applique pour<br />
les échéances horaires. Un moteur diesel<br />
à échéance de visite de type 2 000 heures<br />
devra être anticipée et alertée suffisamment<br />
tôt par la GMAO si, initialement, elle<br />
est planifiée pendant un voyage planifié.<br />
Il convient de rappeler qu’il s’agit bien de<br />
soulager et assister l’utilisateur dans sa<br />
réflexion pour la gestion de la maintenance.<br />
• En cas d’avarie, le fait d’indiquer les<br />
symptômes par mots clés et les paramètres<br />
de fonctionnement devrait permettre<br />
à la GMAO de proposer des pistes<br />
d’investigation, des origines possibles de<br />
dysfonctionnement et des actions correctives<br />
. Ces propositions sont basées sur<br />
des algorithmes d’analyses des causes<br />
possibles par équipement, par installation<br />
et par système. Ces algorithmes s’appuient,<br />
entre autres, sur des procédures<br />
traditionnelles de recherches de pannes,<br />
la documentation du constructeur et des<br />
retours d’expérience. L’édition des suggestions<br />
fournit ainsi à l’utilisateur des<br />
informations claires, concises et, autant<br />
que possible, exhaustives (durée d’intervention,<br />
pièces de rechange nécessaires,<br />
outillages, compétences, précautions,<br />
EPI…). A la mer la GMAO se doit d’être<br />
une aide efficace pour cerner rapidement<br />
l’origine d’un dysfonctionnement et pour<br />
proposer une solution de réparation adéquate<br />
; il en va souvent de la sécurité des<br />
personnes à bord.<br />
• Dans le prolongement des deux points<br />
précédents, on peut attendre d’une<br />
GMAO qu’elle puisse prédire et signaler<br />
des dysfonctionnements et des avaries<br />
potentielles à venir. Cet aspect est<br />
très délicat et relativement compliqué à<br />
mettre en œuvre car il repose sur une<br />
série de données d’entrée complètes et<br />
pertinentes, en particulier les paramètres<br />
et les heures de fonctionnement, le retour<br />
d’expérience ainsi que les résultats<br />
des analyses de contrôle non destructif<br />
(vibrations, thermographie, dimensionnel,<br />
lubrifiants,…). Cette fonctionnalité constitue<br />
néanmoins une réelle assistance pour<br />
le propriétaire et concourt indéniablement<br />
à assurer la sécurité du bateau en pleine<br />
mer.<br />
• Une des fonctions qu’un utilisateur de<br />
GMAO souhaite obtenir est la capitalisation<br />
et le retour d’expérience. La GMAO<br />
doit être capable d’archiver et d’organiser<br />
l’ensemble des documents concourant<br />
à bâtir les historiques de chaque<br />
équipement et installation . Ce point,<br />
d’apparence rebutante et fastidieuse, ne<br />
doit pas être négligé car un historique<br />
technique est très important dans l’ingénierie<br />
de la maintenance. De plus, il faut<br />
bien prendre en compte qu’il est relativement<br />
gourmand en termes de mémoires<br />
mortes pour l’ordinateur car il intègre une<br />
grande quantité d’informations : comptes<br />
rendus de d’intervention technique,<br />
comptes rendus d’expertise spécialisée<br />
(« maritime », vibratoire, endoscopique,<br />
lubrifiants, structure…), rapports d’essais<br />
et de mesures,… Certains de ces documents<br />
possèdent un nombre important de<br />
photos et de vidéos. Le carnet de santé<br />
du bateau et de chaque équipement est<br />
primordial à plusieurs égards : le suivi de<br />
la maintenance, la valorisation des biens,<br />
l’assurance globale du bateau, l’éventuelle<br />
revente et, le cas échéant, le suivi<br />
en classe par un organisme de classification<br />
(Bureau Veritas, Lloyds Register,…).<br />
• La gestion des stocks logistiques est un<br />
domaine complexe qu’une GMAO devrait<br />
pourtant être capable d’assumer de manière<br />
fiable, d’autant qu’il est particulièrement<br />
critique dans un milieu où l’espace<br />
est restreint et où l’autonomie est une<br />
contrainte importante. Pour un voyage en<br />
mer de plusieurs mois, la GMAO devrait<br />
être en mesure d’éditer « en un clic » la<br />
liste exhaustive et correctement dimensionnée<br />
des stocks logistiques (pièces<br />
de rechange, produits connexes, outillages)<br />
nécessaires à bord et le stock réel<br />
embarqué. Cette liste sera construite en<br />
fonction de plusieurs critères ; en particulier<br />
des plans de maintenance et des<br />
heures de marche réalisées et celles prévues.<br />
Les informations relatives au stock<br />
logistique doivent complètes : références,<br />
quantités, dimensions, poids, gisements,<br />
dates de péremption, fournisseurs, précautions<br />
de stockage …<br />
Au bilan, le propriétaire ou le chef mécanicien<br />
d’un bateau peut apparaître être<br />
relativement exigent et prétendre à vouloir<br />
demander une somme importante<br />
d’informations et de fonctionnalités à une<br />
GMAO embarquée. Mais ces besoins<br />
sont dictées par le fait que la maintenance<br />
couvre un grand nombre de domaines<br />
(techniques, logistique, opérations d’intervention,<br />
technologiques…) sur un<br />
ensemble d’équipements très variés<br />
(mécanique, électrique, automates, frigorifique,<br />
électronique,…) dans un contexte<br />
spécifique (éloignement, isolement, ressources<br />
humaines limitées, exigüité…) et<br />
parfois dangereux (plateforme instable,<br />
confinement…). Une GMAO embarquée<br />
à bord d’un bateau est donc un logiciel<br />
complexe à élaborer si l’on tient à considérer<br />
l’ensemble des contraintes du système<br />
qu’il est censé soutenir , les attentes<br />
de l’utilisateur dans le but que celui-ci soit<br />
effectivement assisté de manière efficace<br />
en tenant compte des spécificités du milieu<br />
dans lequel il évolue. Il s’agit alors,<br />
dès le début, d’entamer une étroite collaboration<br />
entre le concepteur ou le fournisseur<br />
de la GMAO et le client (le propriétaire<br />
du bateau) pour que le progiciel<br />
de départ devienne au final un logiciel de<br />
GMAO performant et efficient.<br />
Lionnel Parant<br />
Ingénieur maintenance, officier mécanicien<br />
CEng – CMarEng MIMarEST – MRINA<br />
marine.maintenance.management@gmail.com<br />
PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 55
<strong>Maintenance</strong> mécanique<br />
Gates lance son catalogue courroies<br />
agricoles 2015<br />
Gates, fabricant de renommée mondiale<br />
de courroies automobile, industrielles et<br />
agricoles, a publié une mise à jour de la<br />
version papier de son catalogue courroies<br />
agricoles. Le catalogue 2015 (E2/20142)<br />
présente la gamme la plus vaste et la<br />
plus complète de courroies agricoles de<br />
rechange disponibles sur le marché. La<br />
version papier compte plus de 750 pages<br />
présentant plus de 15 000 courroies de<br />
première monte destinées aux ensileuses,<br />
aux moissonneuses-batteuses et aux tracteurs.<br />
Pas moins de 80 applications ont<br />
été ajoutées à cette nouvelle version, pour<br />
lesquelles Gates présente des courroies de<br />
remplacement de première monte.<br />
Conjoncture<br />
2014 sera une belle année<br />
pour la mécatronique<br />
Cette rubrique a été réalisée<br />
avec notre partenaire Artema<br />
Artema, syndicat des industriels de la mécatronique, a dévoile en septembre dernier<br />
ses prévisions pour l’année en cours : après une année 2013 sans réelle évolution,<br />
2014 devrait enregistrer une croissance de 2%. Dans un contexte économique incertain,<br />
la mécatronique tire son épingle du jeu et affiche un certain dynamisme lié<br />
en particulier à l’export et l’innovation en termes de performance énergétique ou<br />
encore d’usine du futur.<br />
Accord historique entre Comer et<br />
Bonfiglioli<br />
À compter du 1er janvier 2015, Comer<br />
Industries cèdera à Bonfiglioli Riduttori la<br />
production de ses gammes de roues électriques<br />
(roues motrices à actionnement<br />
électrique) et de roues motrices épicycloïdales.<br />
Cet accord historique permettra aux<br />
deux entreprises leaders du secteur dans la<br />
conception et la production de systèmes de<br />
transmission de puissance d'atteindre leurs<br />
objectifs stratégiques respectifs à long<br />
terme. Comer Industries souhaite optimiser<br />
ses ressources sur les gammes de produits<br />
"core" tandis que Bonfiglioli élargira sa<br />
gamme de roues motrices épicycloïdales,<br />
acquérir des parts de marché et compléter<br />
l'offre de solutions pour la mobilité électrique,<br />
notamment pour le secteur de la<br />
manutention de matériaux.<br />
Mayr étend ses moyeux standard<br />
Sur les formats compris jusqu'à 150<br />
mètres Newton, le fabricant Mayr étend ses<br />
moyeux standard pour monter les arbres<br />
via un moyeu à serrage radial (également<br />
appelé moyeu demi-coquille), ce qui facilite<br />
l'installation, y compris dans les conditions<br />
ambiantes difficiles. Les accouplements<br />
d'arbres hautes performances Roba-DS<br />
transmettent le couple sans jeu et avec une<br />
rigidité torsionnelle élevée. Ils compensent<br />
les problèmes d'alignement des arbres,<br />
sont inusables et ne nécessitent aucun<br />
entretien. Avec des vitesses autorisées de<br />
3 000 tr/min, ces formats pour des diamètres<br />
d'arbre compris entre 45 et 79 mm<br />
couvrent les couples compris entre 35 et<br />
150 mètres Newton.<br />
L<br />
’activité devrait atteindre une moyenne<br />
de 2% de croissance sur l’année 2014,<br />
selon Artema, malgré l’accalmie observée<br />
à partir d’avril suite à l’excellent premier trimestre.<br />
Le volume d’affaires global de la<br />
mécatronique pour 2014 est estimé à 5,6<br />
Md€ dont 50 % à l’exportation pour 28 500<br />
salariés. Premier marché, celui des applications<br />
industrielles OEM (Original Equipment<br />
Manufacturer) avec 40 % du chiffre<br />
d’affaires, suivi des transports (30 %), des<br />
applications mobiles (16 %) et des endusers<br />
(15 %).<br />
2014 : une page se tourne et fait presque<br />
oublier 2013<br />
Marquée par l’incertitude et l’attentisme<br />
(avant un rebondissement de l’activité au<br />
dernier trimestre), 2013 a présenté peu<br />
de projets et s’est illustré par une réelle<br />
absence de dynamisme, pour au final<br />
s’achever par un résultat de croissance<br />
quasi-nulle (+0,2%). Certains secteurs ont<br />
cependant tiré la croissance à l’image de<br />
l’aéronautique qui demeure le plus dynamique,<br />
tandis que les agroéquipements<br />
restent solides. Il faut dire que le machinisme<br />
agricole a enregistré son record<br />
historique en 2013. Quelques entreprises<br />
profitent également d’une conjoncture export<br />
favorable qui leur permettra de sauver<br />
leur année. Ainsi les professions « Transmissions<br />
Hydrauliques » et « Transmissions<br />
Mécaniques » finiront même l’année<br />
en légère croissance, notamment grâce à<br />
l’export. Petite baisse en revanche pour les<br />
Transmissions Pneumatiques et les Roulements.<br />
C’est le secteur de l’Etanchéité qui<br />
accuse une baisse un peu plus importante<br />
(4%).<br />
La croissance de l’activité sur l’année est<br />
attendue à +2% pour les industriels de la<br />
Mécatronique. 2014 rassemble les espoirs<br />
d’investissements trop longtemps retardés<br />
et qui devraient aujourd’hui contribuer à<br />
lever l’incertitude des deux dernières années.<br />
Le premier trimestre 2014 a très vite<br />
enregistré de belles progressions pour l’ensemble<br />
des professions. Ainsi, l’indicateur<br />
global Artema, qui recueille les opinions<br />
de 90 répondants chaque mois, atteint en<br />
mars 2014 son plus haut niveau depuis<br />
deux ans. À partir du second trimestre, la<br />
tendance est plus mitigée, et les opportunités<br />
se font plus rares. La confiance qui<br />
avait commencé tout doucement à s’installer<br />
laisse la place à une période de doute<br />
à la fin du premier semestre, dans un<br />
contexte géopolitique mouvant.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 56
Dossier Économies d'énergie<br />
<strong>Maintenance</strong> mécanique<br />
Publication<br />
Un guidede bonnes pratiques<br />
pour la performance énergétique<br />
Le syndicat professionnel Artema a annoncé en septembre dernier la publicationun guidede bonnes pratiques pour<br />
la performance énergétiquedes transmissionset automatismes pneumatiques.<br />
La performance énergétique est un<br />
des principaux axes de travail d’Artema,<br />
axe sur lequel les professions<br />
des Transmissions Hydrauliques, Mécaniques<br />
et Pneumatiques ont lancé<br />
des travaux collectifs. La profession<br />
des Transmissions et Automatismes<br />
Pneumatiques réunie au sein d’Artema<br />
vient de réaliser un guide professionnel<br />
pour optimiser la consommation des<br />
installations.<br />
Le but de ce guide est de faire un état<br />
des lieux des bonnes pratiques industrielles<br />
de l’utilisation de l’énergie pneumatique,<br />
afin d’en optimiser l’efficacité<br />
énergétique. Destiné aux techniciens<br />
de bureaud’étude et/ou de maintenance,<br />
le contenu de cette<br />
publication, n’est pas exhaustif<br />
: seules les solutions<br />
industriellement réalistes<br />
sont prises en compte. Ainsi,<br />
dans ce guide, chaque<br />
solution est analysée du<br />
point de vue du retour sur<br />
investissement. Par ailleurs,<br />
ce guide part d’hypothèses<br />
réalistes (nombre d’heures<br />
d’utilisation/an, coût du m3 d’air comprimé...)<br />
; les hypothèses d’utilisation sont<br />
les mêmes tout au long du guide, afin<br />
que l’industriel puisse comparer et prioriser<br />
ses choix. Il est en outre important<br />
de préciser que l’air comprimé est<br />
une énergie propre, facile à mettre en<br />
œuvre et à utiliser. Elle est<br />
générée par un compresseur<br />
alimenté en électricité.<br />
Plusieurs bonnes pratiques<br />
peuvent permettre de limiter<br />
la consommation d’air<br />
dans les machines industrielles<br />
utilisant la technologie<br />
pneumatique. L’actionneur<br />
pneumatique, bien<br />
dimensionné et entretenu, est efficace<br />
énergétiquement. Les mesures pratiquées<br />
par la profession montrent que<br />
le rendement mécanique d’un vérin est<br />
compris entre 0,8 et 0,95 suivant le type<br />
de vérin.<br />
Retour d’expérience<br />
Adopter une approche globale des coûts<br />
Chez Cofely Endel, la question liée aux économies d’énergie est omniprésente, à la fois en interne et sur les installations<br />
de ses clients. Rabah Achemaoui, responsable maintenance de la filiale de la branche Energie Services<br />
du groupe GDF Suez, nous explique comment il aborde le problème et quels gains on peut tirer en agissant sur la<br />
consommation d’énergie.<br />
Présentez l'activité de Cofely Endel<br />
et ses champs d'action dans la maintenance<br />
des équipements industriels<br />
Intervenant tout au long du cycle de vie<br />
des installations de nos clients (Installation,<br />
rénovation d’équipements en<br />
passant par la maintenance, le transfert<br />
jusqu’au démantèlement des équipements),<br />
Cofely Endel apporte des<br />
solutions globales visant à améliorer<br />
leur performance industrielle. Cofely<br />
Endel est un spécialiste de la maintenance<br />
industrielle et son spectre de<br />
compétences est très large. Ses métiers<br />
historiques sont la mécanique, la<br />
robinetterie, la tuyauterie et le soudage.<br />
Ses compétences ont été enrichies au<br />
fur et à mesure de son développement<br />
technique et commercial par les métiers<br />
suivants : automatisme, électricité,<br />
électromécanique, etc.<br />
Cofely Endel dispose d’une grande expérience<br />
des contrats de maintenance<br />
pluri-annuels, et des grands arrêts<br />
techniques qui sollicitent d’importants<br />
moyens humains et matériels. Son effectif<br />
est de 6 000 personnes pour un<br />
chiffre d’affaires de près de 700 M€.<br />
Cofely Endel intervient sur tous les<br />
sites industriels et dans tous les secteurs<br />
: nucléaire, pétrochimie, chimie,<br />
sidérurgie, pharmacie, etc. Nous réalisons<br />
la maintenance sur tous les types<br />
d’équipements (pompes et tous types<br />
de machines tournantes, broyeurs,<br />
réducteurs, moteurs, machines-outils,<br />
équipements de levage et de manutention,<br />
etc.) et cela sur la majeure<br />
partie des process industriels (coulée<br />
continue dans la sidérurgie, tous types<br />
PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 57
Dossier Économies d'énergie<br />
<strong>Maintenance</strong> mécanique<br />
de réseaux, etc.). Nous déployons différentes<br />
expertises dans les métiers<br />
suivants : la mécanique, la robinetterie,<br />
l’électromécanique, la chaudronnerie,<br />
la tuyauterie, le soudage, la manutention<br />
et le levage.<br />
Quelle place occupe la question des<br />
économies d'énergie dans l'industrie<br />
(quelles évolutions a-t-elle connues<br />
ces dernières années) ?<br />
Dans l’industrie, on observe depuis<br />
quelques années que les industriels<br />
cherchent à réduire leurs consommations<br />
d’énergie. On observe aussi<br />
que certains d’entre eux ont créé des<br />
services dédiés à l’efficacité énergétique.<br />
Cela n’est pas un phénomène de<br />
mode mais un réel moyen pour mieux<br />
consommer et réduire la facture énergétique.<br />
L’orientation des industrielles<br />
pour les économies d’énergie n’est pas<br />
anodine. La crise financière et économique<br />
joue un rôle important dans la<br />
baisse de la consommation d'énergie finale<br />
constatée en 2009 et amorcée dès<br />
2008. La chute de l’activité industrielle<br />
a eu des effets directs sur la consommation<br />
d’énergie (-10 %, et jusqu'a<br />
-27 % dans la sidérurgie).<br />
Autre paramètre important et de grande<br />
influence, le prix de l’énergie. Comme<br />
vous le savez, l’augmentation du coût<br />
de l’énergie ne cesse de croître ces<br />
dernières années. La Commission de<br />
régulation de l’énergie (CRE) prévoyait<br />
ainsi, en février 2013, une hausse de<br />
30% des tarifs de l’électricité d’ici 2017<br />
! Les autres énergies ne sont pas sans<br />
reste, puisqu’on constate que le gaz ou<br />
le pétrole suive tous les ans une évolution<br />
entre 1 à 3%. Pourtant, la France<br />
se situe dans les pays ou l’énergie est<br />
la moins chère en Europe (par rapport<br />
au prix moyen de l’Union européenne).<br />
Ces augmentations rognent les marges<br />
des entreprises et créent un impact<br />
important de leurs compétitivités (les<br />
rende moins compétitifs) entre pays<br />
proches.<br />
Des directives rentrent également en<br />
jeu, puisque l’Union européenne et<br />
le gouvernement français mettent en<br />
place des mesures afin de réduire la<br />
consommation d’énergie dans les années<br />
à venir. On peut citer pour l’industrie<br />
:<br />
• Le protocole de Kyoto par lequel la<br />
France et l’Europe s’engagent sur un niveau<br />
d’émission de gaz à effet de serre<br />
en 2010 identique à celui de 1990, ainsi<br />
que sa matérialisation au niveau de<br />
l’Europe dans la directive 2003/87/CE<br />
établissant un système d’échange de<br />
quotas d’émission (1ère période d’application<br />
2005-2007, 2e période d'application<br />
2008-2012).<br />
• La directive sur les services d’efficacité<br />
énergétique 2006/32/CE établissant<br />
un objectif indicatif d’économie d’énergie<br />
nationale de 9% à atteindre pour la<br />
9ème année d’application de la directive<br />
à mesurer à partir du 1er janvier<br />
2008.<br />
• La directive EUP 2035/32/CE, établissant<br />
un cadre pour fixer des exigences<br />
en matière d'écoconception applicables<br />
aux produits consommateurs d'énergie.<br />
Elle incite les industriels à s’impliquer<br />
dans des démarches où des<br />
gains peuvent être attendus en termes<br />
d’efficacité énergétique et toucher l’ensemble<br />
d’un procédé de production.<br />
Des démarches, des outils spécifiques<br />
à chaque application industrielle (chaudière,<br />
four…) peuvent être engagés<br />
comme méthode de réflexion pour une<br />
remise à plat du besoin dans une réponse<br />
énergétique et environnementale.<br />
• La loi Pope (Programme fixant les<br />
orientations de la politique énergétique)<br />
en France du 13 juillet 2005 qui affiche<br />
un objectif de réduction de l’intensité<br />
énergétique de 2% par an à partir de<br />
2010 et de 2,5% par an dès 2030.<br />
• La directive IED relative aux émissions<br />
industrielles remplace la directive<br />
2008/1/CE dite IPPC. Un de ses<br />
principes directeurs est le recours<br />
aux meilleures techniques disponibles<br />
(MTD) afin de prévenir les pollutions de<br />
toutes natures. Elle impose aux États<br />
membres de fonder les conditions d’autorisation<br />
des installations concernées<br />
sur les performances des MTD.<br />
Pour tenir les engagements de la loi<br />
Pope, le gouvernement impose aux<br />
vendeurs d’énergie (EDF, GDF Suez…)<br />
– appelés « Obligés » – de réaliser des<br />
économies d’énergie. Ils doivent ainsi<br />
inciter à promouvoir l’efficacité énergétique<br />
directement auprès de leurs<br />
clients. Le lancement de la 3e période<br />
des certificats d’économies d’énergie<br />
(CEE).) Pour 2015-2017, l'objectif<br />
d’économies d’énergie de 700 TWh<br />
cumac. Pour les aider, l’état français<br />
a mis en place un dispositif des CEE.<br />
Des fiches d’opérations standardisées,<br />
PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 58
Dossier Économies d'énergie<br />
<strong>Maintenance</strong> mécanique<br />
définies par arrêtés, ont été élaborées pour faciliter le montage<br />
d’actions d’économies d’énergie. Elles définissent, pour<br />
les opérations les plus fréquentes, les montants forfaitaires<br />
d’économies d’énergie en kWh cumac. On dénombre trentesept<br />
opérations éligibles aux CEE pour l’industrie, comme<br />
les moteurs premiums, les matelas isolants, la variation de<br />
vitesse …<br />
Les CEE sont attribuées, sous certaines conditions, par les<br />
services du ministère chargé de l’énergie, aux acteurs éligibles<br />
réalisant des opérations d’économies d’énergie. L’obligé<br />
reverse obligatoirement une partie du montant des CEE<br />
à son client.<br />
Même question, mais cette fois dans les métiers de la<br />
maintenance :<br />
Aujourd’hui, la politique des entreprises est la rationalisation<br />
des coûts. Le but est de produire l’équivalent voire plus tous<br />
en réduisant les budgets. Dans ce cadre la maintenance doit<br />
trouver des solutions innovantes pour réduire la facture énergétique<br />
avec des temps de retour sur investissement très<br />
court. La difficulté est de trouver des systèmes plus performants<br />
avec des TRI (Temps de Retour sur Investissement)<br />
inférieurs à 3 ans voire 1 an dans certains secteurs.<br />
Les gisements d’économie d’énergie existent, allant de la<br />
bonne pratique à l’externalisation des utilités. La maintenance<br />
est essentiellement centrée sur la disponibilité des moyens<br />
de production et dispose de peu de moyen à consacrer aux<br />
économies d’énergie. Ils font parfois appel à de la sous-traitance<br />
à travers des sociétés de conseil ou des prestataires<br />
de maintenance comme Cofely Endel. En effet Cofely Endel<br />
à développé des outils et des méthodes pour réduire la facture<br />
énergétique sur trois domaines : L’air comprimé, la force<br />
PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 59
Dossier Économies d'énergie<br />
<strong>Maintenance</strong> mécanique<br />
motrice et les réseaux vapeurs.<br />
Sur l’air comprimé, nous réalisons des<br />
diagnostics permettant de trouver des<br />
économies d’énergie en travaillant le<br />
dimensionnement des compresseurs,<br />
la régulation et les sécheurs. Nous établissons<br />
aussi un diagnostic des fuites<br />
d’air qui sont très répandus dans l’industrie.<br />
Les fuites d’air, on les entend<br />
partout sur les sites industriels et pourtant,<br />
sur certains de ces sites, on ne se<br />
soucie pas de la maintenance.<br />
Le problème est que personne n’est<br />
responsabilisé, notamment parce que<br />
la maintenance n’a pas en charge – ou<br />
ne voit pas – la facture des énergies.<br />
Effectivement, le budget de la maintenance<br />
n’intègre pas la facture des énergies.<br />
D’ailleurs, on observe que beaucoup<br />
de personnes dans l’entreprise<br />
n’ont pas conscience des pertes énergétiques<br />
liées aux moyens industriels.<br />
Une fuite d’air comprimé de 1 mm sous<br />
7 bars, c’est environ 300 € à l’année.<br />
On note une certaine évolution des<br />
mentalités : aujourd’hui, les entreprises<br />
font de plus en plus appel à Cofely Endel<br />
pour diagnostiquer les potentiels<br />
d’économie d’énergie et la mise en<br />
œuvre des solutions. Elle préfère se<br />
recentrer sur leurs cœurs de métiers et<br />
laisser les spécialistes œuvrer à réduire<br />
la consommation énergétique et leur<br />
empreinte carbone.<br />
Globalement, on constate que la<br />
maintenance évolue. On ne fait plus<br />
de la maintenance classique en remplaçant<br />
un pour un. On réfléchit à une<br />
approche en tenant compte du coût<br />
globale (exploitation, maintenance,<br />
consommation énergétique…), à<br />
savoir : est-ce que je remplace mon<br />
système par autre plus performant ?<br />
En outre, on remarque que les clients,<br />
et la maintenance en particulier, sont<br />
de plus en plus réceptifs lorsqu’on leur<br />
parle d’économies d’énergie. De plus<br />
en plus d’industriels nous font confiance<br />
pour trouver des solutions moins<br />
énergivores. Les normes obligent les<br />
constructeurs et les fabricants à proposer<br />
du matériel plus économe permettent<br />
aux entreprises de réaliser des<br />
économies d’énergie.<br />
Quelles normes encadrent cette<br />
question et qu'imposent-elles aux<br />
constructeurs et aux exploitants<br />
d'équipements industriels ?<br />
Afin de pouvoir tenir ses engagements<br />
sur les économies d’énergie,<br />
les gouvernements mettent en place<br />
des directives et des normes. Ainsi,<br />
elles obligent les constructeurs à offrir<br />
des systèmes plus performants. Si on<br />
prend le cas des moteurs électriques,<br />
dont environ 40% de l’électricité produite<br />
dans le monde est absorbé par<br />
ces derniers, deux référentiels faisaient<br />
autorité dans le monde : la CEI 60035-2<br />
et l’IEEE122 méthode B. L’Union européenne<br />
avait adopté la CEI60035-2 applicable<br />
jusqu’en novembre 2010. Elle<br />
définissait trois classes rendement, «<br />
eff3 »moteur à faible rendement, « eff2<br />
» moteur standard, et « eff1 » moteur à<br />
haut rendement. Une économie d’énergie<br />
jusqu’à 40% était possible entre un<br />
moteur « eff1 » et un moteur « eff3 ».<br />
Une harmonisation mondiale sur les<br />
moteurs électriques a eu lieu avec la<br />
norme CEI 60034-30 définissant les<br />
classes de rendement et leurs modalités<br />
d’application. Ainsi quatre classes<br />
sont créées :<br />
• La classe IE1 dite « Standard » qui est<br />
comparable à la classe « eff2 »<br />
• La classe IE2 dite « High » qui est<br />
comparable à la classe « eff1 »<br />
• La classe IE3 dite « Premium »<br />
• La classe IE4 dite « Super premium »<br />
La réglementation en Europe exige<br />
que les rendements inférieurs à IE2<br />
soient interdits. À compter du 1erjanvier<br />
2015, seuls les moteurs IE3 ou IE2<br />
équipés de variateur de vitesse pourront<br />
être commercialisés. Aujourd’hui,<br />
les constructeurs développent des<br />
motovariateurs synchrones à aimants<br />
permanents permettant d’atteindre des<br />
rendements très supérieurs aux minima<br />
de la classe IE4.<br />
Une économie de 2% à 10% peut être<br />
réalisée sur le simple remplacement<br />
d’un moteur. Avec la vulgarisation de<br />
la technologie, aujourd’hui à la vente,<br />
la classe standard est le moteur IE2<br />
PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 60
Dossier Économies d'énergie<br />
<strong>Maintenance</strong> mécanique<br />
pour un coût très proche d’un IE1. L’exploitant<br />
bénéficie de meilleures performances<br />
pour un coût quasi identique.<br />
En complément à l’installation d’un<br />
nouveau moteur, la contribution financière<br />
ou l'avantage commercial peuvent<br />
être attribués après la réalisation des<br />
travaux, dès lors que l’obligé s'engage,<br />
avant le début des travaux, auprès du<br />
client, sur les conditions de versement<br />
de cette contribution. La contribution<br />
peut être sous trois formes :<br />
• aide financière,<br />
• avantage commercial,<br />
• actions de sensibilisation ou d'accompagnement<br />
individuel par, notamment,<br />
la réalisation de diagnostics gratuits ou<br />
la délivrance de conseils personnalisés.<br />
Le montant des CEE peut varier en<br />
fonction du département, de la puissance<br />
du système, de son application,<br />
du mode de fonctionnement du site, …<br />
Mis en place depuis le 1er juillet 2014,<br />
l’audit énergétique oblige les entreprises<br />
de plus de 250 salariés ou dont<br />
le chiffre d’affaires annuel excède 50<br />
millions d’euros ou dont le total du bilan<br />
annuel dépasse 43 millions d’euros<br />
devront avoir réalisé un premier audit<br />
énergétique avant le 5 décembre 2015.<br />
Les entreprises concernées vont d’une<br />
part réaliser des économies d’énergie<br />
certaines et, d’autre part, contribuer à<br />
atteindre l’objectif à atteindre d’ici 2020<br />
fixé par l’Union européenne d’accroître<br />
de 20 % notre efficacité énergétique.<br />
L’audit identifie précisément les gisements<br />
d’économies d’énergie à réaliser.<br />
Il permet ainsi de définir et de mettre<br />
en œuvre des actions de réduction des<br />
consommations. Outre le gain économique<br />
évident, les entreprises vont gagner<br />
en compétitivité.<br />
Seules les entreprises engagées dans<br />
l’amélioration continue de leur efficacité<br />
énergétique par la mise en place d’un<br />
système de management de l’énergie<br />
certifié selon la norme ISO 50001 seront<br />
exemptées. La démarche requiert<br />
néanmoins la réalisation préalable<br />
d’une revue énergétique initiale.<br />
Quelles sont les problématiques de<br />
vos clients en la matière ? Et quelles<br />
sont-elles au niveau de l'entretien<br />
et de la maintenance des équipements<br />
?<br />
Avec des budgets d’investissement<br />
au plus bas et des retours sur investissement<br />
inférieur à un an, l’efficacité<br />
énergétique se retrouve au centre de la<br />
compétitivité. Car aujourd’hui, les coûts<br />
de production réduits sont autant de<br />
marge pour les industriels. Sur les sites,<br />
les clients optimisent leurs énergies<br />
et leurs machines de production afin<br />
de produire plus tout en consommant<br />
moins. Maintenant, les responsables<br />
de maintenance sont de plus en plus<br />
conscients du potentiel d’économies ;<br />
d’ailleurs, on parle du couple « maintenance<br />
et efficacité énergétique ».<br />
On retrouve ainsi des plans de maintenance<br />
plus conséquents sur ces actions<br />
qui permettent de mieux optimiser<br />
les économies d’énergies. On retrouve<br />
certaines actions courantes dans les<br />
plans de maintenance, comme :<br />
• surveiller les bonnes conditions de<br />
pression et température. Des économies<br />
d’énergie peuvent être réalisées<br />
en s’interrogeant sur la possible diminution<br />
des températures de fonctionnement<br />
et de la pression de service,<br />
• relever les fréquences de démarrage<br />
et d’arrêt afin de les réduire,<br />
• veiller à la bonne tenue des calorifuges<br />
sur les réseaux vapeurs,<br />
• détecter les fuites au niveau de la<br />
tuyauterie et de la robinetterie : resserrer<br />
les brides ou raccords. L’étanchéité<br />
est indispensable pour maintenir les<br />
conditions opératoires (température,<br />
pression) optimales pour le fonctionnement<br />
de la production,<br />
• vérifier la bonne étanchéité au niveau<br />
des pompes. La surveillance des garnitures<br />
est indispensable surtout si leur<br />
remplacement suppose un arrêt de<br />
l’installation. L’alignement des pompes<br />
influe également sur l’étanchéité et la<br />
consommation,<br />
• surveiller l’encrassement des échangeurs<br />
et des corps d’évaporation. L’optimisation<br />
de la fréquence de nettoyage<br />
doit tenir compte des surcoûts énergé-<br />
PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 61
Dossier Économies d'énergie<br />
<strong>Maintenance</strong> mécanique<br />
tiques provoqués par l’encrassement,<br />
• vérifier le bon fonctionnement des purgeurs<br />
vapeurs,<br />
• etc.<br />
Actuellement, chaque poste consommateur<br />
est optimisé en recherchant<br />
toujours le fonctionnement à capacité<br />
nominale. La marche en sous-capacité<br />
est très souvent pénalisante en termes<br />
d’énergie notamment les systèmes de<br />
force motrice sans variateur de vitesse.<br />
On étudie également la nécessité<br />
d’équiper les moteurs électriques des<br />
pompes, ventilateurs et compresseurs<br />
de variateurs électroniques de vitesse<br />
(VEV). C’est un système de régulation<br />
beaucoup plus performant que les systèmes<br />
classiques (laminage, recirculation…).<br />
La VEV est également une<br />
solution énergétiquement performante<br />
pour remplacer les systèmes d’entraînement<br />
indirect (poulie, courroie…).<br />
Le problème se pose aussi en cas de<br />
renouvellement de matériel et le choix<br />
des équipements énergétiquement performants<br />
et éprouvés, par exemple des<br />
moteurs à haut rendement. Aujourd’hui,<br />
les métiers de la maintenance ont évolué<br />
avec ce souci permanent d’optimiser<br />
le fonctionnement des systèmes<br />
tout en consommant moins.<br />
Comment les équipes de Cofely-Endel<br />
y répondent-elles ? À travers<br />
quelles démarches et quels moyens<br />
technologiques ?<br />
Intervenant sur les équipements producteurs<br />
et consommateurs d’énergie,<br />
Cofely Endel s’engage dans une démarche<br />
vertueuse baptisée 5E : l’Engagement<br />
Cofely Endel pour l’efficacité<br />
énergétique et environnementale. Il<br />
s’agit d‘une approche globale et adaptée<br />
aux process de nos Clients pour<br />
améliorer leur Efficacité Energétique et<br />
leur Empreinte Carbone.<br />
Cofely Endel propose des éco2solutions<br />
efficaces et innovantes pour<br />
réduire la facture énergétique, améliorer<br />
le rendement des installations et<br />
diminuer les émissions de gaz à effet<br />
de serre. Depuis maintenant cinq ans,<br />
nous avons mis en place une structure<br />
autour de l’efficacité énergétique et environnementale.<br />
Celle-ci est composée<br />
d’une équipe de six ingénieurs, experts<br />
dans des domaines variés comme l’air<br />
comprimé, la force motrice, la distribution<br />
vapeur, l’éclairage …<br />
Cofely Endel s’est certifié et labellisé<br />
aux référentiels faisant autorité dans<br />
le domaine : Afnor et Ademe. Cette<br />
équipe intervient en support des activités<br />
opérationnelles dans toute la<br />
France et même à l’international si nécessaire.<br />
Pour accélérer le mouvement,<br />
nous avons formé plus de 150 ambassadeurs<br />
de l’efficacité énergétique en<br />
région. Ils sont le relais de l’efficacité<br />
énergétique auprès de nos clients et<br />
de nos opérationnels. Ils ont pour mission<br />
de relayer les bonnes pratiques<br />
utilisées par Cofely Endel et d’aider le<br />
client à trouver des solutions d’économies<br />
d’énergie. Bien évidemment, nous<br />
pouvons travailler sur des périmètres<br />
en dehors du scope de Cofely Endel en<br />
faisant appel aux filiales de GDF Suez.<br />
Nos prestations vont des diagnostics<br />
énergétiques à la réalisation des travaux<br />
: modification, rénovation, optimisation<br />
en passant par certificats d’économies<br />
d’énergies.<br />
Nous avons une démarche pérenne<br />
et qui s’est améliorée au fur à mesure<br />
du temps. Nous avons développé et<br />
vulgarisé nos outils pour qu’ils soient<br />
déployés et utilisés par tous les collaborateurs.<br />
Tous les outils et documents<br />
de formation sont disponibles à tous les<br />
collaborateurs sur l’intranet de Cofely<br />
Endel.<br />
On peut réaliser des diagnostics énergétiques<br />
allant de l’audit global à l’audit<br />
spécifique. Nous pouvons reprendre<br />
les données actuelles pour estimer le<br />
potentiel de gains ou utiliser nos outils<br />
de mesure pour avoir une des mesures<br />
plus précises. Nos outils sont ceux<br />
utilisés par la maintenance conditionnelle.<br />
On utilise des détecteurs à ultrasons,<br />
des caméras thermographiques,<br />
les monitorings, l’analyse des signaux<br />
électriques, l’analyse vibratoire …<br />
Ses outils de mesure suivent les recommandations<br />
du Protocole international<br />
de mesure et vérification de la<br />
performance énergétique IPMVP. Nous<br />
mettons un point d’honneur à utiliser de<br />
nouveaux outils permettant une précision<br />
plus grande et utilisation plus facile.<br />
Tout cela s’inscrit dans notre démarche<br />
d’innovation.<br />
Quels résultats en ont-ils tiré (au<br />
niveau des coûts, de la fiabilité de<br />
leurs moyens de production, des<br />
rendements et d'économies d'énergie…)<br />
?<br />
Finalement, l’efficacité a permis de<br />
consolider les métiers traditionnels de<br />
Cofely Endel. Ils ont apporté un autre<br />
regard auprès de nos clients et de nos<br />
PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 62
Dossier Économies d'énergie<br />
<strong>Maintenance</strong> mécanique<br />
collaborateurs. La clé de la réussite, c’est avant tout des<br />
idées simples à mettre en œuvre et un faible temps de retour<br />
sur investissement. La plupart du temps, les solutions<br />
proposées sont du bon sens. Nos clients sont conscients<br />
des pertes énergétiques, mais savent rarement combien<br />
ils perdent. Notre force est de réussir à estimer les pertes<br />
énergétiques et de proposer plusieurs solutions moins énergivores.<br />
Ce qu’il faut regarder, c’est le coût global. L’investissement<br />
dans un nouveau système moins énergivore exige un petit<br />
investissement supplémentaire par rapport à un système ordinaire.<br />
Mais au final, grâce aux économies d’énergie réalisées<br />
par le nouveau système, on obtient un retour sur investissement<br />
plus rapide qu’un système ordinaire. La rentabilité<br />
en sera encore meilleure si on utilise son système dans un<br />
usage intensif (forte puissance et longue utilisation). Si on<br />
prend le cas des moteurs électriques de classe IE3 par rapport<br />
à un IE1, les avantages sont nombreux. L’utilisation de<br />
matériaux de meilleure qualité permet une plus longue durée<br />
de vie du moteur à fonctionnement identique et une réduction<br />
du bruit. Ces moteurs disposent d’encombrement standard,<br />
on peut le remplacer et l’installer sur le même châssis et sur<br />
le même système. Mais surtout, ce sont les gains énergétiques<br />
qui sont intéressants, puisqu’on améliore le rendement<br />
jusqu’a 10% et une réduction des pertes énergétiques<br />
jusqu’à 40%.<br />
En mettant en œuvre ces éco2solutions, Cofely Endel permet<br />
à ses clients de réaliser des gains significatifs, grâce à<br />
son expertise technique. Voici quelques exemples de gains<br />
mesurés chez des certains d’entre eux :<br />
• gain de 30% d’énergie sur un système de production d’air<br />
comprimé,<br />
• réduction de 20% des émissions sur un réseau de chaleur,<br />
• économie annuelle de 500 000 euros sur un réseau de distribution<br />
de vapeur.<br />
Propos recueillis par Olivier Guillon<br />
PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 63
Dossier Économies d'énergie<br />
<strong>Maintenance</strong> mécanique<br />
Solutions<br />
Intégrer les économies d’énergie dans les services<br />
Les économies d’énergie occupent désormais une place de premier plan dans l’offre de services des industriels,<br />
comme en témoigne Leroy-Somer (Emerson) qui s’est donné comme objectif de proposer des retours sur investissement<br />
plus rapides à travers la maintenance et la consommation d’énergie de ses systèmes.<br />
Tout part du postulat suivant : le coût<br />
global d’un système d’entraînement<br />
ne représente que 3 à 6 % alors que<br />
son fonctionnement, principalement la<br />
consommation électrique, coûtera dix fois<br />
plus ; cumulés avec les arrêts de production<br />
(l’autre grand ennemi des systèmes<br />
d’entraînement), les coûts liés à l’exploitation<br />
de l’équipement représenteront en<br />
moyenne plus de la moitié du coût global<br />
d’exploitation (selon les secteurs d’activités<br />
et les applications).<br />
Dans ce contexte, Leroy-Somer (pour<br />
la partie système d’entraînement qui regroupe<br />
les moteurs, les motoréducteurs<br />
et les variateurs) vient de lancer un service<br />
expert pour chaque étape de la vie<br />
d’un moteur afin d’optimiser sa consommation<br />
énergétique, augmenter la disponibilité<br />
de l’outil de production et améliorer<br />
son coût total de possession.<br />
Se positionner sur des solutions et<br />
des services à haute valeur ajoutée<br />
Les Centres de Service Premium ont vocation à<br />
être, à terme, déclinés à l’international<br />
Les Centres de Service Premium sont spécialement formés et entrent dans les Systèmes d’Assurance Qualité de Leroy-Somer<br />
Un moteur mal installé, mal mis en service<br />
ou mal maintenu va consomme davantage<br />
d’électricité. En 2013, les moteurs<br />
électriques représentaient 33 %<br />
de la consommation du secteur tertiaire<br />
et 70 % du secteur industriel. Dans ce<br />
cadre, l’idée de Leroy-Somer, dont la<br />
volonté est affichée depuis plusieurs années<br />
de produire des solutions adaptées<br />
– pour ne pas dire sur mesure – et donc<br />
à forte valeur ajoutée, est de se démarquer<br />
de la concurrence avec une offre de<br />
services plus adaptées. À titre d’exemple,<br />
pour l’installation et la mise en service,<br />
une démarche experte et exhaustive a<br />
été définie. Elle consiste à réaliser 50<br />
points de contrôle sur les moteurs et motoréducteurs<br />
lors de l’installation. Parmi<br />
ceux-ci, on peut citer le Contrôle qualité<br />
puissance qui permet un gain allant de<br />
0,5 à 3% en consommation énergétique<br />
ou le lignage laser de l'ensemble du système<br />
d’entraînement.<br />
De la même manière, 57 points de<br />
contrôle sont réalisés à l’installation des<br />
variateurs, 49 lors de la mise en service<br />
des moteurs et 62 pour les variateurs<br />
(dont 20 concernant la pré-programmation).<br />
Les points de contrôle vont des<br />
plus simples (connexions, graissage...)<br />
aux plus avancés (contrôle des filtrages<br />
anti-harmoniques ou enregistrement<br />
des réponses pour les variateurs). « Il<br />
faut noter que la lubrification, le lignage<br />
et le calage génèrent des gains de 1 à<br />
5 %, alors que le dimensionnement correct<br />
permet de gagner de 1 à 3 %. Nous<br />
multiplions les mesures instrumentées et<br />
les contrôles, cette prise en compte complète<br />
des conditions de mise en service<br />
permettant de mieux comprendre les déviations<br />
et mettre en œuvre des actions<br />
correctives », explique Alain Bondoux, de<br />
la direction commerciale du service et de<br />
la distribution.<br />
Un réseau de 50 centres de service en<br />
France<br />
La maintenance programmée répond à<br />
PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 64
la même logique. Un équipement mal entretenu génère des<br />
surconsommations d’électricité comme un mauvais alignement,<br />
un équilibrage défectueux ou encore un déséquilibre<br />
de phase de l’alimentation pouvant engendrer 25 % de pertes<br />
supplémentaires... Les points de contrôle sont encore plus<br />
nombreux et incluent les analyses vibratoires, thermographiques,<br />
le contrôle des harmoniques, de la qualité des organes<br />
mécaniques et du courant sous tous ses aspects. En<br />
intervenant sur l’installation, la mise en service et la maintenance<br />
conditionnelle, Leroy-Somer permet de réduire de manière<br />
très sensible les risques de dysfonctionnement et les<br />
coûts induits, tant pour les réparations que pour les pertes<br />
d’exploitation. La maintenance curative ou d’urgence fait quant<br />
à elle l’objet d’un volet tout particulier : Leroy-Somer a mis en<br />
place une cellule pour une intervention 24/24 – 7 jours/7. « Cet<br />
aspect est d’autant plus unique que les interlocuteurs au bout<br />
du fil sont de véritables experts capables d’apporter une réelle<br />
assistance », précise Eric Moreau. Une centaine de techniciens<br />
sont en astreinte. Un numéro vert a d’ailleurs été mis en<br />
place : 0820 250 500.<br />
L’entreprise assure ses activités spécifiques de service et<br />
d’interventions en local à travers un réseau de cinquante<br />
« Centres de Service Premium » répartis sur tout le territoire<br />
français, et ayant vocation à être, à terme, décliné à l’international.<br />
« Il s’agit d’un label qui démontre leur capacité d’intervention<br />
selon la définition de cette nouvelle offre de service »,<br />
explique Eric Moreau, Directeur des Filiales de Service au sein<br />
de Leroy-Somer.<br />
Les Centres de Service Premium sont spécialement formés<br />
et entrent dans les Systèmes d’Assurance Qualité de Leroy-Somer.<br />
Outre l’accès à 15 000 références produits distinctes<br />
disponibles, les Centres Premium doivent disposer<br />
d’importants moyens d’intervention : équipements de manutention,<br />
four à pyrolyse, cuve d’imprégnation pour trempage<br />
ou sous vide et pression, cabine de peinture, extracteur de<br />
roulements, équipement de chauffage à induction, plate-forme<br />
d'essais à vide d’une capacité de 400 kW, instrumentation<br />
ondes de choc / Baker test, oscilloscope 2 voies 200 MHz,<br />
analyseur de réseau triphasé, caméra infrarouge, collecteur<br />
analyseur vibratoire...<br />
PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 65
Prévention des risques<br />
Trois nouveaux adhérents pour le<br />
Synamap<br />
Le syndicat a récemment accueilli trois<br />
nouveaux adhérents : Earsonics (fabricant<br />
de protections acoustiques), Medop (fabricant<br />
de protections oculaires, faciales,<br />
respiratoires, auditives, corporelles) et Scott<br />
Safety/ Tyco France (fabricant d’équipements<br />
de protections de la tête, du visage<br />
et respiratoires). Depuis 2007, le Synamap<br />
ne cesse de monter en puissance, avec une<br />
augmentation ininterrompue du nombre de<br />
ses adhérents.<br />
>> Plus d’infos : www.synamap.fr<br />
Événement<br />
Expoprotection 2014 affiche<br />
ses ambitions… Porte de Versailles<br />
Un événement peut en cacher un autre. Alors que le Midest et <strong>Maintenance</strong> Expo se<br />
tiendront du 4 au 6 novembre prochains à Villepinte, le salon Expoprotection, rendez-vous<br />
fédérateur des acteurs de la prévention et de la gestion des risques, aura<br />
lieu quant à lui à la Porte de Versailles, dans le Pavillon 1. Malgré cette coïncidence<br />
– malheureuse pour certains visiteurs qui ne pourront se rendre aux deux événements<br />
en partie complémentaires – le salon biennal compte accueillir pas moins de<br />
700 exposants et 24 000 visiteurs en trois jours.<br />
Communiqué<br />
Abisco.fr est un site Internet spécialisé dans<br />
la vente d’équipements de protection individuelle<br />
et collective s’adressant uniquement<br />
aux professionnels. Il dispose de nombreux<br />
produits pour les électriciens, les équipes<br />
de maintenance et tous les métiers de l’industrie.<br />
Notre gamme comprend à la fois du<br />
matériel de consignation (cadenas, kits personnels<br />
ou de groupe…), des EPI pour les<br />
travaux électriques (casques, pare-visage,<br />
gants…), des tapis antifatigue ou encore<br />
des équipements de protection industrielle<br />
(profilés en mousse, barrière…). Tous ces<br />
produits sont exclusivement issus d’une fabrication<br />
européenne ou nord-américaine.<br />
N’hésitez pas à nous contacter par téléphone<br />
au 03 88 66 02 03 ou à l’adresse<br />
email commercial@abisco.fr pour toute<br />
demande. Un devis vous sera adressé gratuitement<br />
sous 48h.<br />
La gamme de gants Grip<br />
& Proof s’élargit<br />
Mapa Professionnel compte déjà trois modèles<br />
de gants Grip & Proof offrant grip,<br />
étanchéité, protection de la peau, protection<br />
coupure et durabilité : L’Ultrane 500<br />
Grip & Proof, Le Krynit 580 Grip & Proof, et<br />
Le Krynit 582. Le succès de cette gamme<br />
et sa crédibilité sur le marché des gants<br />
de protection, donne l'opportunité à Mapa<br />
Professionnel d’innover encore davantage<br />
en proposant de nouveaux produits qu’il est<br />
désormais possible de découvrir à travers<br />
trois univers : la gamme Ultrane pour les<br />
travaux de précision, la gamme Krynit pour<br />
les travaux de précision avec une protection<br />
coupure et, enfin, la gamme Kronit pour les<br />
travaux lourds avec une protection coupure.<br />
Expoprotection affiche de nouvelles ambitions<br />
en proposant une offre particulièrement<br />
large et structurée autour de deux<br />
espaces distincts et complémentaires :<br />
l’univers des « Risques professionnels,<br />
naturels & industriels » et l’univers liés aux<br />
« Risques malveillance & feu ». Au programme<br />
cette année, un contenu riche et<br />
diversifié, reflétant les grandes tendances<br />
du secteur avec une priorité donnée à la<br />
dynamique de visite.<br />
La volonté de séduire davantage les visiteurs<br />
Installé Porte de Versailles depuis sa dernière<br />
édition en 2012, Expoprotection se<br />
tiendra cette année dans un hall unique et<br />
de plain-pied, le Pavillon 1. Ce dernier sera<br />
divisé en deux zones distinctes ; d’une<br />
part, l’Espace Risques professionnels,<br />
naturels et industriels : méthodes et équipements<br />
pour gérer les risques naturels et<br />
industriels et garantir la santé, la sécurité<br />
et la qualité de vie au travail. D’autre part,<br />
l’Espace Risques malveillance et feu : expertise,<br />
produits et solutions pour protéger<br />
les hommes, les biens et les informations<br />
contre les actes de malveillance et les incendies.<br />
Enfin, Expoprotection aura lieu du<br />
4 au 6 novembre (plutôt qu’en décembre),<br />
marquant un retour à ses dates historiques<br />
en phase avec les prévisionnels budgétaires<br />
des acheteurs.<br />
Une plateforme de lancement de technologies…<br />
Cette année, pour permettre aux visiteurs<br />
une meilleure découverte des 400 innovations<br />
et nouveautés, des démonstrations<br />
de 10 minutes seront programmées sur<br />
chaque stand présentant une nouveauté.<br />
Les visiteurs pourront assister aux démonstrations<br />
de leur choix parmi les catégories<br />
et créer ainsi leur propre parcours<br />
innovation personnalisé. Les meilleures innovations<br />
seront récompensées par le jury<br />
le mardi 4 novembre.<br />
…d'information et d’échanges autour<br />
des risques<br />
Le programme de conférences et d'ateliers<br />
s'annonce une nouvelle fois dense et<br />
diversifié avec plus d'une centaine de sujets<br />
proposés et articulés autour des deux<br />
grands univers. Le programme aura pour<br />
fil conducteur la prévention et la gestion<br />
des risques en tant que vecteur d’efficacité<br />
sociale et économique et sera rubriqué<br />
autour de trois thèmes principaux : règlementation,<br />
innovation, formation/carrière/<br />
métier. L’objectif étant d'apporter les clés<br />
nécessaires à la réflexion et à la concrétisation<br />
de projets en matière de prévention<br />
et de gestion des risques.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 66
Prévention des risques<br />
Repères<br />
Sécurité des Machines : y voir plus clair<br />
Si les premières mesures sur la sécurité des machines ont fait leur apparition dans les années 80, elles se sont<br />
surtout renforcées dans les années 2000. Ayant pour finalité la limitation de l’exposition des travailleurs aux risques<br />
présentés par les machines industrielles pendant leur fonctionnement et leur maintenance, la « Sécurité Machines »<br />
est aujourd’hui associée à un ensemble de réglementations issues de textes européens. En voici les repères, en introduction<br />
d’un dossier qui s’attardera notamment sur la mise en pratique de la nouvelle norme iso 14119.<br />
La réglementation relative à la Sécurité<br />
Machines est structurée en<br />
deux groupes. Le premier rassemble<br />
les textes relatifs à la responsabilité des<br />
fabricants lors de la mise sur le marché<br />
des machines. Ils doivent respecter la<br />
directive « machines » 2006/42/CE qui<br />
conduit au marquage CE. Elle définit<br />
les procédures ainsi que les exigences<br />
essentielles de santé et de sécurité à<br />
respecter lors de la conception, la fabrication<br />
et la mise sur le marché européen<br />
d’une machine neuve. Les normes<br />
harmonisées européennes fixent les<br />
règles de l’art pour respecter les exigences<br />
de la directive. Actuellement,<br />
il existe plus de 750 normes harmonisées<br />
pour la conception des machines.<br />
La norme EN ISO 12100 est l’une des<br />
principales normes. Le second groupe<br />
concerne les textes applicables aux<br />
employeurs des personnels utilisateurs<br />
des machines, dans le cadre de leur<br />
responsabilité vis-à-vis de la santé de<br />
leurs collaborateurs. Ces textes visent<br />
le maintien en état de conformité des<br />
machines tout au long de leur vie.<br />
Ainsi, les fabricants doivent respecter la<br />
procédure de mise sur le marché applicable<br />
à la catégorie de machine qu’ils<br />
fabriquent, et ce en suivant plusieurs<br />
procédures comme l’auto-certification,<br />
l’examen CE qui engage le fabricant à<br />
fabriquer les machines (dans le cas de<br />
machines spécifiques) en respectant le<br />
modèle validé et enfin, plus rare, l’assurance<br />
qualité complète (validation de la<br />
qualité par un organisme notifié). Globalement,<br />
la directive machine doit être<br />
appliquée par un fabricant de machine<br />
dès sa conception et notamment par la<br />
réalisation d’une évaluation des risques<br />
sur la santé (électriques, mécaniques,<br />
incendie, chute, rayonnement…).<br />
Davantage de détails à travers ce dossier…<br />
Olivier Guillon<br />
PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 67
En pratique<br />
Introduction à la norme<br />
(EN) ISO 14119<br />
De nombreux types de machines utilisent des barrières<br />
de protection, ou protecteurs, verrouillées pour assurer<br />
la sécurité. La norme (EN) ISO 14119, intitulée « Dispositifs<br />
de verrouillage associés à des protecteurs », fournit<br />
des conseils quant à la conception et au choix des<br />
dispositifs de verrouillage de sécurité. Toutefois, celle-ci<br />
a subi d’importantes révisions.<br />
La nouvelle norme, (EN) ISO 14119 « Dispositifs de<br />
verrouillage associés aux protecteurs – Principes de<br />
conception et de choix », a été acceptée par vote en août<br />
2013. Cette norme et la version précédente (EN 1088/ISO<br />
14119:1998) se chevaucheront pendant une période de dixhuit<br />
mois, mais il serait prudent de se familiariser dès que<br />
possible avec la nouvelle édition. Sa publication pourrait<br />
avoir de nouvelles implications sur la conception de certains<br />
systèmes de verrouillage de protecteur.<br />
La norme concerne les concepteurs de systèmes de verrouillage<br />
(par exemple, constructeurs de machines, intégrateurs)<br />
ainsi que les fabricants de dispositifs de verrouillage.<br />
Il importe de savoir que cette norme s’applique à la conception<br />
des nouvelles machines. Les installations existantes ne<br />
sont pas nécessairement affectées ; mais il existe certaines<br />
exigences ayant trait à la maintenance, aux tests fonctionnels<br />
et au remplacement des composants.<br />
La nouvelle norme apporte des éclaircissements sur de<br />
nombreuses « zones d’ombre » existantes et tient compte<br />
des technologies modernes utilisées dans le domaine de la<br />
conception des interrupteurs de sécurité. Cette communication<br />
est destinée à récapituler les modifications par rapport<br />
à l’édition précédente. Comment la norme (EN) ISO<br />
14119 va-t-elle donc affecter les industriels ?<br />
Présentation<br />
>> Installation (distance minimale de sécurité)<br />
La norme clarifie un point généralement mal compris à<br />
propos des protecteurs de sécurité. Ce point concerne<br />
la distance minimale entre le protecteur et le danger. Les<br />
protecteurs verrouillés sont tenus d’être installés à une distance<br />
minimale telle qu’une personne ne peut pas accéder<br />
au danger avant qu’il ne soit contrôlé (autrement dit, que la<br />
machine ne soit arrêtée).<br />
Il se peut donc que les protecteurs verrouillés exigent<br />
une gâche de sécurité. La distance minimale est calculée<br />
conformément à la norme ISO 13855.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 68
Contacts à potentiel libre (c’est-à-dire électromécaniques)<br />
connectés en série<br />
Le masquage des défauts, ou « zone d’ombre », et le risque<br />
d’un réarmement inopiné suite à un défaut ont toujours<br />
posé problème dans les systèmes de sécurité comportant<br />
de multiples dispositifs avec des contacts à potentiel libre<br />
(électromécaniques) câblés en série. La nouvelle norme<br />
pose clairement que l’effet sur le taux de couverture des<br />
tests de diagnostic (DC) et le niveau de performance (PL)<br />
ou niveau d’intégrité de sécurité (SIL) résultant doit être pris<br />
en compte lors du calcul de ces paramètres dans le cadre<br />
de la norme (EN) ISO 13849 ou CEI 62061. Cette question<br />
sera traitée dans le détail dans un rapport technique (TR)<br />
ISO informatif distinct, en cours d’élaboration.<br />
Il était généralement admis jusqu’à présent que les verrouillages<br />
comportant des contacts simples à potentiel libre<br />
connectés en série pouvaient atteindre un taux DC de 60 %<br />
et un niveau PLd, mais pas PLe. Le rapport technique doit<br />
confirmer la restriction en ce qui concerne le niveau PLe<br />
et fournir de plus des conseils quant à la détermination du<br />
taux DC maximum possible. En fonction des caractéristiques<br />
de l’application, cette nouveauté pourrait impliquer la<br />
modification de certains systèmes. Il est possible que, dans<br />
certains cas, des systèmes auparavant considérés comme<br />
atteignant le taux DC de 60 % et le niveau de performance<br />
PLd soient à l’avenir considérés comme atteignant uniquement<br />
un taux DC de zéro % et un niveau PLc.<br />
Il importe de signaler que cette question a uniquement trait<br />
à la connexion en série des dispositifs de verrouillage avec<br />
contacts simples à potentiel libre. Les dispositifs de verrouillage<br />
intégrant une fonction d’auto-surveillance et des<br />
sorties à semi-conducteurs (par exemple, des interrupteurs<br />
sans contact RFID SensaGuardTM) peuvent atteindre un<br />
niveau de performance maximum de PLe même lorsque de<br />
multiples dispositifs sont connectés en série.<br />
Évaluation des défauts<br />
>> Restriction à PLd pour l’exclusion de défaut à un<br />
seul point de défaillance<br />
La norme explique clairement que les dispositifs de verrouillage<br />
qui font appel à « l’exclusion de défaut » parce<br />
qu’ils ont un seul point de défaillance sont généralement<br />
limités au niveau maximum PLd. La défaillance unique peut<br />
si situer au niveau de la clavette (broche) ou d’une certaine<br />
partie de la transmission mécanique. Une telle défaillance<br />
unique risque d’entraîner l’émission d’un signal erroné par<br />
les deux contacts électriques. Les contacts seront toujours<br />
en accord – que ce soit vrai ou faux.<br />
Le risque qu’une défaillance mécanique unique puisse<br />
conduire à la perte de la fonction de sécurité peut être évité<br />
en utilisant une technologie de verrouillage sans contact à<br />
double voie. Par exemple, l’association d’un SensaGuard<br />
et d’un TLSZ-GD2 de Rockwell Automation, intégrant fonction<br />
d’auto-surveillance et sorties à semi-conducteurs, par-<br />
PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 69
Prévention des risques<br />
vient à la performance PLe et n’est pas<br />
assujettie à de telles considérations sur<br />
l’exclusion de défaut.<br />
SensaGuard à verrou intégré<br />
Remarque : une exception autorisée à<br />
la restriction à PLd pour l’exclusion de<br />
défaut est la fonction de verrouillage qui<br />
peut alors, dans certains cas, parvenir<br />
au niveau PLe (voir plus loin la rubrique<br />
« Exclusion de défaut pour la gâche de<br />
sécurité »).<br />
>> Dispositifs de verrouillage utilisés<br />
peu fréquemment<br />
Pour certains types de dispositifs de<br />
verrouillage de protecteur, ce dernier<br />
doit être ouvert pour déclencher les<br />
tests de dépistage de défauts non détectés<br />
jusqu’à présent.Les situations<br />
décrites ci-dessus sont clarifiées dans<br />
la nouvelle norme et lorsque c’est le<br />
cas et que le protecteur est peu fréquemment<br />
utilisé, il est nécessaire de<br />
réaliser un test fonctionnel au moins<br />
une fois par mois pour le niveau PLe et<br />
au moins tous les ans pour que niveau<br />
PLd détecte une accumulation possible<br />
de défauts. Le test fonctionnel doit normalement<br />
comprendre l’ouverture et la<br />
fermeture du protecteur.<br />
>> Résistance au contournement<br />
La nouvelle norme fournit des informations<br />
précises quant aux mesures à<br />
prendre pour atténuer la possibilité de<br />
contournement des dispositifs de verrouillage.<br />
Une telle mesure consiste à<br />
utiliser des dispositifs codés à haut niveau<br />
(par ex. gâche de sécurité TLSZ-<br />
GD2 et interrupteurs de sécurité sans<br />
contact SensaGuard). Trois niveaux de<br />
codage de dispositif sont définis, à savoir<br />
: bas niveau ( 1 000 codes).<br />
La norme donne également aux<br />
concepteurs de machine une méthode<br />
leur permettant d’identifier les raisons<br />
possibles motivant le contournement<br />
des dispositifs de verrouillage de manière<br />
à ce que le contournement puisse<br />
être évité ou tout au moins rendu plus<br />
difficile.<br />
Dispositifs de verrouillage avec<br />
gâche de sécurité<br />
>> Fonctionnalité séparée renforcée,<br />
par exemple surveillance de porte,<br />
surveillance de verrou, verrouillage<br />
Il est couramment admis de considérer<br />
que les dispositifs de verrouillage n’assurent<br />
qu’une seule fonction de sécurité<br />
mais la nouvelle norme nous encourage<br />
à regarder plus loin. Par exemple,<br />
un dispositif de verrouillage avec gâche<br />
de sécurité peut assurer une fonction<br />
de surveillance de la position du protecteur<br />
ainsi qu’une fonction de verrouillage<br />
de ce protecteur. Chacune<br />
de ces fonctions exige un niveau PL<br />
différent.D’après la norme, les dispositifs<br />
de verrouillage sont tenus d’avoir<br />
un nouveau symbole indiquant que la<br />
fonction de verrouillage est surveillée.<br />
>> Techniques de verrouillage bistable<br />
Les méthodes (Alimenter-pour-verrouiller<br />
et Alimenter-pour-débloquer)<br />
sont reconnues et reçoivent le même<br />
statut préférentiel que le principe Alimenter-pour-débloquer<br />
pour les applications<br />
dont la fonction de verrouillage<br />
est liée à la sécurité.<br />
>> Verrouillage électromagnétique<br />
Le principe (Alimenter-pour-verrouiller)<br />
est également reconnu mais il<br />
doit désormais satisfaire à des exigences<br />
supplémentaires particulières.<br />
Par exemple, la force de maintien doit<br />
être continuellement surveillée et des<br />
mesures doivent être prises pour dissuader<br />
le contournement par forçage.<br />
Pour la plupart des verrous électromagnétiques,<br />
les dispositions du principe<br />
Alimenter-pour-débloquer doivent également<br />
être prises en compte (voir la<br />
rubrique ci-dessous).<br />
>> Principe Alimenter-pour-débloquer<br />
La norme explicite clairement le fait<br />
que la perte de l’alimentation conduira<br />
au déblocage du protecteur. Dans une<br />
application pour laquelle la fonction de<br />
verrouillage a des répercussions liées à<br />
la sécurité (voir « Installation – distance<br />
minimale de sécurité »), la norme stipule<br />
qu’il faut assurer un niveau de sécurité<br />
équivalent aux principes de verrouillage<br />
Alimenter-pour-débloquer ou<br />
Bistable. Pour certaines applications,<br />
cette disposition peut faire obstacle à la<br />
mise en place d’une solution Alimenterpour-débloquer.<br />
>> Déblocage auxiliaire, de secours<br />
et d’urgence<br />
Certaines applications peuvent exiger<br />
une fonction de déblocage supplémentaire<br />
de la gâche de sécurité. Lorsque<br />
le dispositif de verrouillage est fourni<br />
avec une fonction de déblocage, voici<br />
les exigences qui doivent être satisfaites<br />
:<br />
Si un déblocage auxiliaire est fourni, le<br />
déblocage doit exiger le recours à un<br />
outil et le réarmement doit exiger le recours<br />
à un outil ou à une mesure appropriée<br />
dusystème de commande.<br />
Si un déblocage de secours (pour<br />
s’échapper de l’intérieur de l’espace<br />
protégé) est fourni, le déblocage doit<br />
être possible sans outils.<br />
Si un déblocage d’urgence (pour accéder<br />
à l’intérieur de l’espace protégé) est<br />
fourni, le déblocage doit être possible<br />
PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 70
La simplicité en sécurité<br />
Evite les accidents : tiens les câbles et les tuyaux<br />
en lieux sur lors de l’entretien de l’atelier.<br />
Cablesafe ® contribue à maintenir la sécurité sur le lieu de travail. Il est facile de<br />
suspendre des câbles, fils et autres tuyaux grâce à ces simples crochets en forme<br />
de S. En débarrassant la surface au sol le nombre d’accidents par chute est réduit.<br />
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PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 71
Prévention des risques<br />
sans outils et le réarmement doit exiger<br />
le recours à un outil ou à une mesure<br />
appropriée du système de commande.<br />
>> Test de la force de maintien du<br />
verrouillage<br />
Un nouveau test a été introduit avec un<br />
coefficient de sécurité de 130 %. Par<br />
exemple, un dispositif dont la force de<br />
maintien maximum spécifiée (FZh) est<br />
de 1000 N est tenu de réussir un test de<br />
force (F1max) à 1300 N.<br />
>> Force maximum du protecteur<br />
Une annexe fournit des directives quant<br />
aux forces statiques maximales qu’une<br />
personne peut exercer sur un protecteur.<br />
C’est une indication très utile pour<br />
déterminer la valeur exigée pour la<br />
force de maintien spécifiée (FZh) d’un<br />
dispositif de verrouillage dans une application.<br />
>> Exclusion de défaut pour gâche<br />
de sécurité<br />
Le niveau PL ou SIL pour la fonction<br />
de la gâche de sécurité n’est pas nécessairement<br />
limité par l’utilisation de<br />
l’exclusion de défaut en cas de cassure<br />
d’un verrou de fermeture si des<br />
exigences particulières sont satisfaites.<br />
Cela signifie que la force de maintien<br />
spécifiée (FZh) de la gâche de sécurité<br />
doit être suffisante pour résister aux<br />
forces statiques exercées sur le verrou<br />
de fermeture et se prémunir de tous les<br />
effets sur le dispositif, provenant des<br />
forces dynamiques provoquées par le<br />
mouvement du protecteur.<br />
Dans certaines applications par<br />
exemple, les dispositifs Guardmaster<br />
440G-TLSZ et 440G-LZ atteindront le<br />
niveau PLe à la fois pour la fonction de<br />
surveillance du protecteur et la fonction<br />
de verrouillage. La norme précise<br />
cependant que dans certains cas, le niveau<br />
PL requis pour la fonction de surveillance<br />
du verrouillage peut être inférieur<br />
au niveau PL requis de la fonction<br />
de surveillance du protecteur.<br />
>> Systèmes à clé captive<br />
Le domaine d’application de la norme<br />
explique que les exigences qu’elle<br />
contient ne fournissent pas nécessairement<br />
toutes les exigences particulières<br />
relatives aux dispositifs et systèmes à<br />
clé captive.<br />
>> Classification des dispositifs de<br />
verrouillage<br />
Un nouveau système de classification<br />
s’applique aux dispositifs de verrouillage<br />
qui sont désignés comme relevant<br />
des types 1 à 4 (voir tableau). Ces «<br />
types » ne sont pas hiérarchiques et<br />
ne doivent pas être confondus avec<br />
d’autres « types » de produit, tels que<br />
les barrières immatérielles.<br />
Derek Jones – Directeur Développement<br />
(Ingénieur Sécurité fonctionnelle – TÜV<br />
Rheinland) David Reade – Consultant<br />
Développement (Expert Sécurité fonctionnelle<br />
– TÜV Rheinland)<br />
COMMUNIQUÉ<br />
Rideaux photoélectriques CML 700i<br />
Les rideaux mesurants CML 700i de Leuze electronic sont désormais équipés d'interfaces intégrées pour Profibus,<br />
CANopen, RS485, analogique et I/O-Link. L’unité de commande et les interfaces étant hébergés dans l'unité de réception,<br />
aucun appareil supplémentaire, telle qu’une passerelle, n'est nécessaire.<br />
Le paramétrage peut être réalisé<br />
directement via la commande. Un<br />
temps de réaction très rapide jusqu'à<br />
10 microsecondes par faisceau, permet<br />
de détecter des processus et de<br />
saisir les données de mesure avec une<br />
bonne fiabilité. La possibilité de reconnaître<br />
les produits transparents accroît<br />
également la sécurité des process.<br />
Grâce au concept de fixation intelligent<br />
et à la sortie de prises vers l'arrière en<br />
option, l'intégration des rideaux photoélectriques<br />
CML 700i est très flexible.<br />
Il est possible de disposer plusieurs<br />
rideaux en cascade avec une zone<br />
morte très petite : 23 mm.<br />
• Grand écran intégré avec affichage<br />
Texte sur bargraph<br />
• Jusqu’à 8 mètres de portée<br />
• Robustesse du boîtier métallique<br />
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PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 72
PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 73
Prévention des risques<br />
Méthode<br />
Sécuriser sa machine en huit étapes !<br />
De l'appréciation du risque au marquage CE Les fabricants de machines sont contraints d'effectuer la procédure<br />
d'évaluation des conformités sur leurs machines. Par l'apposition du marquage CE, le fabricant confirme que les machines<br />
ou installations satisfont à l'ensemble des exigences de sécurité et sanitaires requises de la directive Machines<br />
2006/42/CE. Pour y parvenir, il faut franchir huit étapes.<br />
La directive Machines sert de référence<br />
à la sécurité des machines et<br />
des installations au sein de l'UE. Elle fixe<br />
un niveau de sécurité uniforme et garantit<br />
ainsi la libre circulation des marchandises.<br />
Étape 1 : Appréciation du risque<br />
L'appréciation des risques constitue la<br />
clé de la sécurité des machines. Elle prépare<br />
le terrain pour le degré de réduction<br />
des risques, qui est à la fois efficace et<br />
économique. De nombreuses activités effectuées<br />
sur les machines par les opérateurs<br />
et le personnel de maintenance représentent<br />
un risque élevé. Bien souvent,<br />
quelques facteurs suffisent à provoquer<br />
un accident. Lorsque vous construisez,<br />
mettez en conformité ou en chaîne des<br />
machines, une appréciation des risques<br />
réalisée par un expert en la matière est<br />
la meilleure base pour une construction<br />
en toute sécurité des machines ou pour la<br />
détermination des mesures de protection<br />
et par conséquent pour la sécurité des<br />
machines.<br />
Étape 2 : Proposer des solutions<br />
d'amélioration<br />
Les solutions d'amélioration décrivent les<br />
mesures techniques et garantissent la<br />
sécurité de vos machines en conformité<br />
avec les normes nationales et internationales<br />
harmonisées. Une bonne solution<br />
d'amélioration résout les tensions<br />
récurrentes entre les dispositifs de protection<br />
et la productivité. Les solutions<br />
d'amélioration prennent en considération<br />
entre autres l'utilisation d'équipements de<br />
protection fixes et mobiles, les systèmes<br />
d'arrêt de machines et installations, la<br />
possibilité d'une coupure de sécurité de<br />
l'alimentation électrique et des gaz et liquides<br />
sous pression ainsi que la détection<br />
de travaux dans des zones dangereuses.<br />
Étape 3 : Conception de sécurité et sélection<br />
des composants<br />
L'objectif de la conception de sécurité<br />
est de réduire ou supprimer des zones<br />
dangereuses grâce à une élaboration détaillée<br />
des mesures de protection nécessaires.<br />
Ceci est valable pour les constructions<br />
neuves, tout comme pour les mises<br />
en conformité ou les transformations de<br />
machines. Il s'agit concrètement de la<br />
conception de schémas mécaniques,<br />
électrotechniques, électriques, des systèmes<br />
logiciels et de contrôle-commande<br />
et de la sélection des composants.<br />
Étape 4 : Le bon choix des composants<br />
de sécurité<br />
Pour pouvoir sélectionner les bons composants,<br />
il faut déterminer et vérifier le<br />
niveau de performance à atteindre (PLr)<br />
ou le niveau d'intégrité de sécurité (SIL)<br />
selon l'EN ISO 13849-1 / EN CEI 62061.<br />
Les logiciels de calcul appropriés proposent<br />
une assistance lors de cette procédure<br />
complexe. Sur la base des caractéristiques<br />
de sécurité concernant les<br />
composants prévus ou utilisés, le Safety<br />
Calculator PAScal de Pilz valide notamment<br />
les valeurs effectivement atteintes,<br />
y compris les valeurs de référence PLr<br />
ou SIL requises ou exigées. L'avantage<br />
des logiciels est l'introduction pas-à-pas<br />
de la validation des fonctions de sécurité.<br />
Étape 5 : L'intégration des systèmes<br />
Les résultats obtenus à partir de l'appréciation<br />
du risque et des solutions<br />
d'amélioration permettent d'appliquer les<br />
mesures de sécurité retenues. Cela comprend<br />
le travail en partenariat et la sélection<br />
de fournisseurs adaptés, l'acquisition<br />
de composants et la mise en œuvre de<br />
solutions de systèmes, la création des<br />
systèmes de contrôle-commande et la<br />
création d'interfaces de visualisation,<br />
l'installation électrique de machines, la<br />
fourniture des mesures de protection mécanique<br />
et des composants hydrauliques<br />
et pneumatiques, la construction et le<br />
contrôle d'armoires électriques, sans oublier<br />
la formation des utilisateurs des machines<br />
et du personnel de maintenance.<br />
Étape 6 : Validation de l'appréciation<br />
du risque<br />
Lors de la validation de l'appréciation du<br />
risque, les étapes précédentes sont une<br />
nouvelle fois examinées : Les mesures<br />
de protection sont-elles correctement appliquées<br />
? La sécurité a-t-elle été correctement<br />
conçue dans le cadre du système<br />
de contrôle-commande de la machine<br />
et appliquée selon la réglementation en<br />
vigueur ? Une validation est essentielle<br />
pour prouver que les machines sont<br />
sûres. La réalisation d'un contrôle des<br />
fonctions et la simulation des erreurs du<br />
système de sécurité ainsi que différentes<br />
mesures (conducteur de protection, émission<br />
de niveaux sonores, ...) font également<br />
partie de la vérification. Les résultats<br />
déterminés doivent être enregistrés<br />
et documentés.<br />
Étape 7 : Le manuel d'utilisation<br />
Les manuels d'utilisation font partie inté-<br />
PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 74
Les différentes étapes pour sécuriser une machine.<br />
De l'appréciation du risque au marquage CE<br />
© Pilz GmbH & Co. KG<br />
grante de la livraison des machines, des installations ou des<br />
produits. Toute erreur dans un manuel d'utilisation peut entraîner<br />
des sanctions pénales lorsqu'il s'agit d'une erreur d'instruction<br />
ayant provoqué un accident.<br />
Les consignes de sécurité constituent un élément déterminant<br />
pour chaque manuel d'utilisation. D'après la législation, les<br />
consignes de sécurité doivent décrire tous les risques résiduels<br />
qui existent encore suite à l'application des mesures de<br />
protection contre les dangers. Un constructeur de machines<br />
doit également prendre en compte les risques pouvant résulter<br />
de l'utilisateur lors d'une « mauvaise utilisation raisonnablement<br />
prévisible » d'une machine. Une appréciation du risque<br />
réalisée avec soin est une bonne base pour la création d'un<br />
manuel d'utilisation.<br />
Étape 8 : La certification CE<br />
En apposant le marquage CE sur son produit, le fabricant ou<br />
l'entreprise responsable de la mise en circulation confirme finalement<br />
que son produit satisfait à toutes les exigences et<br />
obligations légales de la directive Machines 2006/42/CE, quant<br />
à ses caractéristiques garanties et son utilisation conforme<br />
aux prescriptions. Toutes les machines qui sont importées<br />
de pays hors CE, quelle que soit leur année de construction,<br />
doivent également faire l'objet d'un marquage CE. Apposer le<br />
marquage CE est de l'entière responsabilité du fabricant / de<br />
l'entreprise responsable de la mise en circulation et n'est pas<br />
soumis à une quelconque approbation des autorités.<br />
Si des machines individuelles, déjà certifiées CE, sont assemblées<br />
pour constituer un ensemble de machines (installation),<br />
la procédure d'évaluation des conformités doit être effectuée<br />
pour l'ensemble de l'installation, y compris le marquage CE.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 75
Prévention des risques<br />
Solutions de sécurité<br />
Nouvelle norme NF EN ISO 14119 :<br />
anti-fraude des protecteurs de sécurité mobile<br />
La NF EN ISO 14119 « Dispositifs de verrouillage associés à des protecteurs » a pour but de diminuer les accidents<br />
liés à la fraude des protecteurs par les opérateurs. Pour aider les industriels à se conformer à la norme, Schmersal<br />
propose plusieurs familles de produits.<br />
Publiée en octobre 2013, la norme NF<br />
EN ISO 14119 s’appuie sur trois principes<br />
directeurs : réduire les incitations à<br />
la fraude et la faisabilité de la fraude, et<br />
démontrer que frauder ne conduit à aucun<br />
bénéfice.<br />
1- Réduction des incitations à frauder :<br />
la norme oblige les fabricants ou les utilisateurs<br />
de machines à d’abord évaluer<br />
les motifs de fraude « raisonnablement<br />
prévisibles » des protecteurs. Parmi ces<br />
motifs on retrouve par exemple les gains<br />
de temps, la simplification du travail, une<br />
meilleure ergonomie ou visibilité…<br />
2- Réduction de la faisabilité de la fraude :<br />
une fois le type de fraude identifié et déterminé,<br />
il faut dans un premier temps<br />
l’éliminer ou le minimiser par des mesures<br />
de sécurités constructives ou par<br />
des moyens de protections techniques.<br />
Il s’agit, par exemple, de valider une distance<br />
de sécurité suffisante garantie par<br />
conception mécanique, ou d’accéder à<br />
une zone d’ajustement via des ronds de<br />
gants, ou encore le réglage des axes de<br />
robots via un pupitre de commande extérieur<br />
avec une bonne visibilité sur le process.<br />
Si cela ne suffit pas, il faut prévoir<br />
des protections et des dispositifs de sécurité<br />
comme une barrière immatérielle, une<br />
poignée de validation (« homme-mort »)<br />
pour des modes dégradés, un protecteur<br />
mobile surveillé par un capteur, ou encore<br />
un interrupteur ou interverrouillage.<br />
3- Démonstration que la fraude ne conduit<br />
à aucun bénéfice.<br />
Au 1er mai 2015, la NF EN ISO 14119<br />
remplacera définitivement la norme actuelle<br />
NF EN 1088+A2, renforçant ainsi la<br />
prise en compte des mesures anti-fraude.<br />
Nous conseillons d’ores et déjà à nos<br />
clients de s’approprier cette norme et<br />
d’anticiper les demandes.<br />
Cette nouvelle norme traite en particulier<br />
des dispositifs de sécurité associés à<br />
des protecteurs mobiles. Elle apporte des<br />
modifications importantes aux règles de<br />
montage en vigueur jusqu’à présent. Le<br />
but est d’atteindre le niveau anti-fraude<br />
requis au moyen de protection par un<br />
obstacle physique, d’un montage hors de<br />
portée ou en position cachée, ou encore<br />
par des fixations indémontables. Pour ce<br />
faire, la norme classifie les dispositifs de<br />
sécurité en quatre types et en trois niveaux<br />
de codage (Figure 1) :<br />
Classification des dispositifs de sécurité<br />
En règle générale, les conditions de<br />
montage pour les dispositifs de sécurité<br />
avec un codage élevé sont moins contraignantes<br />
que celles avec un codage plus<br />
faible. Une des nouveautés réside dans<br />
le fait que tous les actionneurs des dispositifs<br />
de sécurité doivent dorénavant être<br />
montés de façon indémontable.<br />
Prêt pour la norme EN 14119<br />
Pour répondre à la norme, Schmersal<br />
propose plusieurs familles de produits.<br />
RSS260 - Capteur de sécurité<br />
avec technologie RFID<br />
>> Les capteurs de sécurité RFID infraudables<br />
– type RSS260<br />
Le nouveau capteur de Schmersal<br />
RSS260 utilise la technologie RFID<br />
éprouvé en matière d’infraudabilité<br />
(Fig.2). Particulièrement sûr, il offre une<br />
distance de commutation élevée. Il est<br />
conçu pour une utilisation dans les circuits<br />
de sécurité et permet de détecter la<br />
position des protecteurs mobiles.<br />
Adapté à tous les types de protecteurs<br />
mobiles, le RSS 260 apporte une universalité<br />
d’emploi sur tous les types<br />
de protecteurs amovibles, pivotants ou<br />
coulissants, grâce à ses différents types<br />
d’actionneurs. Par sa forme extrêmement<br />
compacte et « design », le RSS 260 est<br />
polyvalent pour toute intégration optimale<br />
Interrupteur avec actionneur avec codage<br />
élevé individuel<br />
PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 76
sur les protecteurs. Le RSS260 présente un niveau d’infraudabilité<br />
adapté ; il existe en effet en trois niveaux de codages Le<br />
capteur, dans sa version standard à codage bas, accepte n'importe<br />
quel actionneur de la famille RST260. Une solution plus<br />
économique là où le risque de fraude est faible. Une deuxième<br />
version à codage individuel offre une protection antifraude élevée<br />
et ne fonctionne qu'après apprentissage de l'actionneur à<br />
l'aide d'une procédure spécifique. Un nombre illimité d'actionneurs<br />
peut être appairé autant que nécessaire. Enfin une dernière<br />
version, également à codage individuel, offre une protection<br />
antifraude maximale. Le capteur n'accepte que le premier<br />
actionneur appairé lors de la première utilisation.<br />
Pour compléter son offre RFID, Schmersal propose une large<br />
gamme de composants qui s’intègrent dans une architecture<br />
de sécurité : les capteurs RSS 36, CSS 30S INOX, les interverrouillages<br />
AZM 200, AZM 300 et les magnétiques MZM 100. Ils<br />
se connectent en série sur un module de sécurité unique tout<br />
en conservant le niveau maximal de sécurité PLe.<br />
>> Les interrupteurs / interverrouillages électromécaniques –<br />
toujours d’actualité.<br />
Contrairement aux idées reçues, les interrupteurs et interverrouillages<br />
électromécaniques permettent aussi de répondre à<br />
la norme. Pour les clients qui veulent conserver nos interrupteurs<br />
/ interverrouillages électromécaniques type AZ16, AZ17 /<br />
AZM 170 et AZM 161 tout en obtenant un niveau d’infraudabilité<br />
élevé, Schmersal propose depuis de nombreuses années<br />
des versions à codage individuel « AZ-…i / AZM-…i ». Avec<br />
ces versions, l’actionneur est mécaniquement appairé à vie<br />
avec son interrupteur (Fig.3). Sous réserve d’un montage avec<br />
des vis indémontables, ces dispositifs classiques se révèlent<br />
parfaitement adaptés, simples et économiques.<br />
Schmersal prêt pour l’EN 14119<br />
Schmersal vous accompagne par<br />
son expertise et a conçu une brochure<br />
dédiée à cette norme (Figure<br />
4)<br />
Pour vos besoins de conseils, nos<br />
ingénieurs et techniciens répondront<br />
à vos questions relatives<br />
à la nouvelle norme NF EN ISO<br />
14119 ou tout autre sujet relatif<br />
aux normes de sécurité, et sont<br />
en capacité de prendre en charge<br />
ou de vous accompagner sur vos<br />
projets de préparation à la certification<br />
ou tout autre accompagnement<br />
en matière de sécurité.<br />
Brochure « Conception des<br />
protecteurs selon la NF EN<br />
ISO 14119 » disponible sur<br />
simple demande<br />
PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 77
Agenda<br />
SALONS, COLLOQUES, SÉMINAIRES<br />
Novembre<br />
Midest<br />
N°1 mondial des salons de sous-traitance<br />
industrielle, Midest mettra pour la première<br />
fois à l’honneur un pays d’Afrique<br />
du nord, la Tunisie, une région hexagonale,<br />
la Normandie, et réalisera un focus<br />
sur le secteur porteur de l’industrie européenne,<br />
l’aéronautique. Du côté des<br />
animations, des nouveautés comme le<br />
camion « Destination Plasturgie Major<br />
», l’accueil par la FIM des conseillers<br />
d’orientation franciliens et un focus sur<br />
l’impression 3D complèteront les autres<br />
temps forts : Trophées, rendez-vous d’affaires,<br />
conférences, plateau télé etc.<br />
A Paris Nord Villepinte<br />
Du 4 au 7 novembre 2014<br />
>>www.midest.com<br />
<strong>Maintenance</strong> Expo<br />
<strong>Maintenance</strong> Expo se tient dans le cadre<br />
du Midest, n°1 mondial des salons de<br />
sous-traitance industrielle dont l'offre<br />
complémentaire permet de mobiliser un<br />
grand nombre de donneurs d'ordres en<br />
leur proposant un panel complet de produits,<br />
services et savoir-faire. L'événement<br />
national de référence de la filière<br />
maintenance rassemblera plus de 3 000<br />
professionnels de tous les secteurs d’activité<br />
sur quatre jours.<br />
A Paris Nord Villepinte<br />
Du 4 au 7 novembre 2014<br />
>> www.maintenance-expo.com<br />
Expoprotection<br />
Expoprotection, le rendez-vous fédérateur<br />
des acteurs de la prévention et de<br />
la gestion des risques, aura lieu à Paris<br />
Expo Porte de Versailles, du 4 au 6 novembre<br />
prochain, dans le Pavillon 1. Le<br />
salon, qui accueillera 700 exposants et<br />
24 000 visiteurs en 3 jours, proposera<br />
une offre particulièrement large et structurée<br />
autour de deux espaces distincts<br />
et complémentaires : l’univers « Risques<br />
professionnels, naturels & industriels » et<br />
l’univers « Risques malveillance & feu ».<br />
Au programme cette année, un contenu<br />
riche et diversifié, reflétant les grandes<br />
tendances du secteur avec une priorité<br />
donnée à la dynamique de visite.<br />
A Paris Nord Villepinte<br />
Du 4 au 7 novembre 2014<br />
>>www.expoprotection.com<br />
Décembre<br />
Pollutec Lyon 2014<br />
Cette 26e édition de Pollutec se tiendra<br />
à Lyon et présentera de nombreux produits,<br />
procédés ou services innovants<br />
dans tous les aspects de l’industrie durable<br />
: gestion des données, instrumentation<br />
/ métrologie / automation, système<br />
de contrôle intelligent (Pulsar), smart<br />
water, traitement à la source des pollutions,<br />
prévention des risques, manutention<br />
économe en énergie etc. Le Forum<br />
Industrie durable montrera des exemples<br />
d’initiatives déjà menées et des outils ou<br />
technologies mis en œuvre à travers une<br />
trentaine de conférences sur des sujets<br />
variés.<br />
Du 2 au 5 décembre 2014<br />
À Lyon Eurexpo<br />
>> www.pollutec.com<br />
inmachine+onprocess<br />
inmachine+onprocess est un événement<br />
dédié aux directions de bureaux d’études,<br />
les directions techniques et les directions<br />
industrielles dont la fonction est de concevoir,<br />
maîtriser et améliorer les systèmes<br />
industriels. L’événement portera tout particulièrement<br />
sur les technologies avancées<br />
dédiées à la performance de la machine,<br />
l’Usine 4.0 sans oublier les normes<br />
et les investissements techniques.<br />
Le 9 décembre 2014<br />
Au Cœur Défense<br />
>> www.in-machine.com<br />
2015<br />
Janvier<br />
Sepem Douai<br />
À partir de la prochaine édition Nord,<br />
en janvier 2015, un nouveau hall sera<br />
entièrement dédié à ces métiers. Il présentera<br />
cette nouvelle nomenclature sur<br />
plus de 3 000 m² : Machines d'ateliers,<br />
machines-outils, équipements et services<br />
associés. Les leaders internationaux et<br />
nationaux dans la plupart des savoir-faire,<br />
ainsi que les PME/PMI régionales qui<br />
fabriquent ou distribuent des équipements<br />
ou services destinés à l'industrie.<br />
Tous les Exposants répondent aux besoins<br />
de production, de maintenance,<br />
de logistique, de sécurité ou d'environnement<br />
des sites de production, quelle<br />
que soit leur secteur de destination.<br />
Du 27 au 29 janvier 2015<br />
Au parc des expositions de Douai (Nord)<br />
>> www.sepem-industries.com<br />
PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 78
Mars<br />
Préventica Maroc<br />
L’édition 2015 de Préventica Maroc est lancée. Cette deuxième<br />
édition de Préventica International au Maroc se déroulera<br />
les 17, 18 et 19 mars prochains à Casablanca. Pas<br />
moins de 3 000 professionnels de la santé et de la sécurité au<br />
travail mais aussi issus de la sécurité des organisations (ces<br />
deux domaines feront l’objet de thèmes centraux des conférences<br />
qui auront lors de ces trois jours de congrès-salon)<br />
sont attendus pour visiter le salon réunissant une quarantaine<br />
d’exposants et assister à près de 130 conférences ; celles-ci<br />
porteront sur la santé-sécurité au travail (travaux en hauteur /<br />
sécurité des chantiers, équipements de production et de protection,<br />
hygiène / propreté / décontamination, solutions de manutention,<br />
aménagement des espaces de travail, conseil / formation<br />
/ logiciels) et sur la sécurité des organisations (contrôle<br />
d’accès / intrusion, vidéosurveillance, surveillance humaine /<br />
télésurveillance, sécurité de l’information, sécurité incendie,<br />
assurances).<br />
Du 17 au 19 mars 2015<br />
À Casablanca<br />
>> www.preventica.ma<br />
Avril<br />
Industrie Lyon 2015<br />
Le salon des technologies de production ouvrira ses portes du<br />
7 au 10 avril 2015 à Eurexpo Lyon. Cette biennale lyonnaise du<br />
salon de l’Industrie est consacrée aux équipements, produits,<br />
consommables et services nécessaires dans une usine de<br />
production industrielle. Industrie 2015 a pour mission de réunir<br />
les conditions optimales pour réaliser des contacts utiles qui<br />
génèrent du business pour ses exposants et accompagnent<br />
les visiteurs dans la recherche de solutions pour l'accroissement<br />
de leur production. De plus, le salon favorise chaque<br />
année le développement d'un programme dense d'animations<br />
sur tous les sujets d'actualité pour les chefs d'entreprises et<br />
cadres dirigeants. Il réunira 850 exposants au service de 20<br />
000 visiteurs professionnels.<br />
Du 7 au 10 avril 2015<br />
À Eurexpo Lyon<br />
industrie-expo.com<br />
PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 79
Au sommaire<br />
du prochain numéro<br />
(programme non définitif susceptible de modification)<br />
Technologies<br />
Quels moyens technologiques pour suivre ses équipements ?<br />
Management<br />
Mener à bien son plan de maintenance<br />
<strong>Maintenance</strong> en production<br />
Optimiser et fiabiliser l’outil de production<br />
<strong>Maintenance</strong> mécanique<br />
Mécatronique et Usine du Futur au service de la maintenance<br />
PREVENTION DES RISQUES AU TRAVAIL<br />
Environnement<br />
La question de la gestion des déchets et du recyclage dans la maintenance<br />
EPI<br />
Protection de la tête et du visage – Quelles solutions adopter ?<br />
CONCEPTION ÉDITORIALE & RÉALISATION<br />
MRJ<br />
54, Boulevard Rodin<br />
92130 Issy les Moulineaux<br />
Tél. : 01 73 79 35 67<br />
Fax. : 01 34 29 61 02<br />
www.maintenanceandco.com<br />
(la rédaction n’est pas responssable des documents<br />
qui lui sont adressés, sauf demande express,<br />
ceux-ci ne sont pas retournés)<br />
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION<br />
Jérémie Roboh<br />
RÉDACTION<br />
Olivier Guillon<br />
(o.guillon@mrj-corp.fr)<br />
COMITÉ DE RÉDACTION :<br />
Gilles Pelon (Afim), Claude Pichot (Afim),<br />
Jérémie Roboh, Olivier Guillon.<br />
ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO :<br />
Jean-Jacques Enrich (Valouy Conseil),<br />
Lionnel Parant (MIMarEST – MRINA – MS-<br />
NAME – MNI),<br />
ÉDITION<br />
Maquette et couverture :<br />
RVJ-WEB (www.rvj-web.com)<br />
PUBLICITÉ<br />
MRJ - Tél. 01 73 79 35 67<br />
Sonia Cheniti - s.cheniti@mrj-corp.fr<br />
Répertoire des annonceurs<br />
APISOFT ...................................43 GATES .........................4e de couv<br />
CABLESAFE ............................71 GL EVENTS .............................79<br />
CARL SOFTWARE ...1ère de couv HENKEL ...................................17<br />
CETIM .......................................19 INFOR .......................................47<br />
CIMI ..........................................13<br />
LEUZE ELECTRONIC .............67<br />
COFELY ENDEL ........................2<br />
MAPA PROFESSIONNEL ........73<br />
CORIM SOLUTIONS ................45<br />
NORELEM ................................59<br />
CREATIVE IT .............................9<br />
PILZ ..........................................77<br />
DBVIB ........................................11<br />
REED EXPO .............25, 35 et 68<br />
DIFOPE ....................................27<br />
DSD SYSTEM ..........................41<br />
RS COMPONENTS .....2e de couv<br />
EVEN PRO ..................3e de couv SCHMERSAL ...........................75<br />
FLIR SYSTEMS .......................15 SICK .........................................65<br />
FLUKE .............................7 et 63 SIVECO ....................................39<br />
FUCHS LUBRIFIANTS ..............5 UVEX HECKEL .......................69<br />
DIFFUSION ET ABONNEMENTS<br />
Prix du numéro : 20 euros<br />
Abonnement 4 numéros : 58 euros<br />
Étranger : 80 euros<br />
Règlement par chèque bancaire<br />
à l’ordre de MRJ<br />
www.production-maintenance.com<br />
abonnement@production-maintenance.com<br />
Tél. 01 73 79 35 67<br />
IMPRESSION<br />
Léonce Deprez<br />
Zone Industrielle de Ruitz - 62620 RUITZ<br />
N° ISSN : 1632-4153<br />
Commission paritaire : 0 414 T 83 214<br />
Dépôt légal : à parution<br />
Trimestriel – <strong>n°47</strong><br />
Octobre 2014<br />
Couverture : Carl Software<br />
PRODUCTION MAINTENANCE OCTOBRE 2014 PAGE 80
BRIVE<br />
PERIGUEUX<br />
BORDEAUX<br />
AGEN<br />
12<br />
TOULOUSE<br />
MONTPELLIER<br />
BAYONNE<br />
34<br />
12<br />
PERPIGNAN<br />
34<br />
METZ<br />
STRASBOURG<br />
NANCY<br />
COLMAR<br />
DIJON<br />
BESANÇON<br />
ROUEN<br />
DOUAI<br />
AMIENS<br />
PARIS<br />
AMIENS<br />
ROUEN<br />
CAEN<br />
PARIS<br />
CHARTRES<br />
12<br />
12<br />
34<br />
34<br />
BELGIQUE<br />
REIMS<br />
CAEN<br />
RENNES<br />
LE MANS<br />
TOURS<br />
ANGERS<br />
LA ROCHELLLE<br />
ORLEANS<br />
12<br />
34<br />
LYON<br />
12<br />
AVIGNON<br />
MONTPELLIER<br />
34<br />
MARSEILLE<br />
NICE<br />
7<br />
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Rentrer dans plus de 80 000 sites de production,<br />
ça vous intéresse... ?!<br />
Vos prochains SEPEM en France :<br />
ÉDITION 5<br />
NORD (Douai)<br />
27 - 28 - 29 janvier 2015<br />
500 Exposants<br />
6 SALONS NATIONAUX EN RÉGIONS<br />
Leaders des salons d’équipementiers<br />
cœur d’usine en France<br />
ÉDITION 4<br />
SUD-EST (Avignon)<br />
02 - 03 - 04 juin 2015<br />
420 Exposants<br />
ÉDITION 4<br />
Nord-Ouest<br />
ÉDITION 1<br />
CENTRE OUEST (Angers)<br />
6 - 7 - 8 octobre 2015<br />
450 Exposants<br />
NORD-OUEST (Rouen)<br />
26 - 27 - 28 janvier 2016<br />
350 Exposants NOUVEAU<br />
ZONE EST<br />
11 610 Sites<br />
41 555 Décideurs<br />
ZONE NORD<br />
(+Belgique)<br />
15 663 Sites<br />
62 991 Décideurs<br />
ZONE CENTRE OUEST<br />
13 975 Sites<br />
45 740 Décideurs<br />
ÉDITION 6<br />
EST (Colmar)<br />
31 mai - 1er - 2 juin 2016<br />
500 Exposants<br />
ÉDITION 3<br />
SUD-OUEST (Toulouse)<br />
27 - 28 - 29 septembre 2016<br />
400 Exposants<br />
ZONE SUD-OUEST<br />
9 800 Sites<br />
39 300 Décideurs<br />
Nord-Ouest<br />
ZONE NORD-OUEST<br />
10 534 Sites<br />
35 615 Décideurs<br />
ZONE SUD-EST<br />
11 886 Sites<br />
34 832 Décideurs<br />
Retrouvez-les sur :<br />
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