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Maintenance & Entreprise n°608

Dossier : Progiciels GMAO et outils logiciels de la maintenance

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Cahier du Mangement Industriel<br />

(suite de la p. 58)<br />

4. MTBF et MTTR<br />

Ils déterminent respectivement la<br />

Moyenne de Temps de Bon Fonctionnement<br />

entre deux dysfonctionnements<br />

et la Moyenne des<br />

Temps Techniques pour Réparer.<br />

Le premier basic en maintenance<br />

est de connaître le nombre de dysfonctionnements<br />

et leur importance<br />

pour mieux les combattre.<br />

La maîtrise du processus « Tuer les<br />

pannes » nécessite une mesure<br />

préalable à l’analyse hiérarchisée<br />

de celles-ci. Que ce soit au niveau<br />

de l’usine ou d’un secteur, d’une<br />

ligne de fabrication ou d’une machine,<br />

connaître la fréquence des<br />

dysfonctionnements et leur gravité<br />

est beaucoup plus pertinent<br />

que de se référer au seul taux de<br />

panne, qui lui permet de continuer<br />

à vivre avec les pannes.<br />

5. Équilibre PCA<br />

Il positionne la part de temps<br />

consacré au préventif, au curatif<br />

et à l’amélioratif dans l’activité<br />

maintenance (après avoir écarté<br />

des temps non considérés comme<br />

activités maintenance : Contribution<br />

aux changements de fabrication,<br />

Heures dédiées aux travaux<br />

neufs… Les temps passés concernent<br />

seulement les exécutants et<br />

non les personnels en support.<br />

Afin d’assurer une bonne régulation<br />

de l’activité maintenance<br />

; l’équilibre doit être proche<br />

à terme de 33 % de préventif ;<br />

moins de 33 % de curatif et plus<br />

de 33 % d’amélioratif<br />

Figure 5. Tableau de bord sous<br />

forme graphique.<br />

6. Qualité<br />

préventif<br />

Un préventif est de qualité s’il est<br />

réalisé selon le plan prévu (application<br />

rigoureuse), génère des suites<br />

à préventif à un bon niveau<br />

(diminution des tâches systématiques)<br />

et apporte les progrès<br />

escomptés (réduction des pertes<br />

liées à des dysfonctionnements).<br />

L’indicateur retenu combine ces<br />

trois volets pour surveiller la réalisation<br />

à temps des actions prévues<br />

et les retombées positives<br />

de celles-ci.<br />

7. Effort<br />

amélioratif<br />

Comme indiqué précédemment,<br />

le cœur du métier de maintenancier<br />

est l’action améliorative<br />

orientée vers l’augmentation<br />

de la performance industrielle<br />

autant que sur des domaines exclusivement<br />

« mainteno-maintenance<br />

». L’indicateur clé vise à<br />

s’assurer que la charge de travail<br />

améliorative en nombre d’actions<br />

réalisées par période reste à un<br />

bon niveau et que l’ensemble des<br />

maintenanciers reste mobilisé sur<br />

cette activité.<br />

8. Tenue<br />

budgétaire<br />

Il convient de s’assurer mensuellement<br />

de la tenue des différentes<br />

composantes du budget de<br />

maintenance : maintenance courante<br />

et maintenance apériodique<br />

(gros entretiens), main-d’œuvre<br />

impliquée, achats de pièces et de<br />

prestations… Il s’agit là d’un domaine<br />

plus habituel pour lequel,<br />

nous insistons, le raisonnement<br />

se fait sur des coûts complets de<br />

maintenance.<br />

9. Plan à 10 ans<br />

Une bonne maintenance anticipe<br />

: elle dispose d’une prévision<br />

décennale (pour fixer un horizon<br />

qui aurait pu très bien être de<br />

5 ans) des travaux importants à<br />

réaliser : remises à niveau, grosses<br />

améliorations ou modifications,<br />

renouvellement de sousensembles<br />

obsolètes… et mesure<br />

régulièrement le taux d’achèvement<br />

de ce plan. Cet « investissement<br />

» régulier dans la conservation<br />

du potentiel de production<br />

est fondamental.<br />

10. Montée en<br />

compétences<br />

La qualité de la maintenance réside<br />

dans la qualité des ressources<br />

humaines qu’elle emploie ; aussi,<br />

toute disposition qui donne de<br />

la perspective au maintenancier<br />

apporte de la performance à l’entreprise.<br />

La qualité des plans de<br />

formation et d’adaptation des<br />

hommes de la maintenance tant<br />

dans leur technicité que dans leur<br />

comportement est essentielle :<br />

la mise sous contrôle, la mesure<br />

de l’application des actions de<br />

montée en compétence est essentielle.<br />

Chacun de ces indicateurs se décline<br />

de la manière la plus appropriée<br />

dans le contexte de l’entreprise.<br />

Sa présentation peut<br />

reposer sur l’une des deux formes<br />

suivantes en tenant compte<br />

des règles de communication en<br />

place (figures 4 et 5).<br />

Le tableau de bord du responsable<br />

maintenance ne se limite<br />

pas à ces 10 indicateurs : les<br />

pièces de rechange, le suivi des<br />

prestataires, la prise en compte<br />

des objectifs spécifiques… et divers<br />

autres domaines où la mesure<br />

est nécessaire ne sont pas<br />

pris en compte ici. Ils viennent<br />

compléter ces 10 indicateurs incontournables<br />

lorsqu’on dirige la<br />

maintenance sur la base de fonction<br />

créatrice de valeur pour nos<br />

entreprises.<br />

<br />

Yves Lavina<br />

Novembre 2008 - M & E - N°608 61

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