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Les Guides du SGV - SOCIAL, actualité au 1er janvier 202121

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les<br />

GUIDES<br />

social<br />

ACTUALITÉ<br />

AU 1 ER JANVIER<br />

2021


EN BREF<br />

SOMMAIRE<br />

2 En bref<br />

Convention<br />

Collective<br />

NOUVEAUTÉS : CONVENTION COLLECTIVE<br />

NATIONALE DE LA PRODUCTION AGRICOLE<br />

ET DES CUMA<br />

4 Pourquoi cette nouvelle convention ?<br />

5 Une nouvelle classification des emplois<br />

7 Une nouvelle grille des salaires<br />

8 L’articulation entre la Nouvelle Convention et<br />

les spécificités territoriales de la Champagne<br />

10 Mise en oeuvre <strong>au</strong> <strong>1er</strong> avril 2021 :<br />

quelles démarches dois-je faire ?<br />

ACTUALITÉS EN DROIT <strong>SOCIAL</strong> EN 2021<br />

11 L’allongement <strong>du</strong> congé de paternité et d’accueil<br />

de l’enfant à partir <strong>du</strong> <strong>1er</strong> juillet 2021<br />

12 COVID-19 : Exonération des cotisations patronales<br />

et aide <strong>au</strong> paiement<br />

13 Activité partielle<br />

14 L’évaluation des risques professionnels et document<br />

unique (DUER) : un dispositif obligatoire<br />

Intégrer le risque COVID-19 dans votre DUER<br />

15 Le télétravail, un essor spectaculaire<br />

TOUR D’HORIZON<br />

18 Tour d’horizon sur les réformes à venir<br />

PAIES ET COTISATIONS<br />

19 Éléments de paie spécifiques apprenti et stagiaire<br />

20 Détail des cotisations des salariés non cadres<br />

21 Cotisations des salariés non cadres<br />

22 Détail des cotisations des salariés cadres<br />

23 Détail des cotisations des mandataires soci<strong>au</strong>x<br />

24 Cotisations des salariés cadres et des mandataires soci<strong>au</strong>x<br />

25 Dispositifs d’allègement des charges patronales<br />

26 Calcul <strong>du</strong> SMIC RGD-TO<br />

27 Prélèvement à la source (PAS)<br />

28 Cotisations ANIPS-GROUPAMA<br />

29 Saisie des rémunérations<br />

RAPPEL<br />

CHIFFRES CLÉS<br />

SMIC : 10,25 € brut/h<br />

(nive<strong>au</strong> A, échelons 1 et 2)<br />

MINIMUM GARANTI (MG) : 3,65 €<br />

PLAFOND MENSUEL<br />

DE LA SÉCURITÉ <strong>SOCIAL</strong>E : 3 428 €<br />

30 Complémentaire santé<br />

NOUVEAUTÉS À COMPTER<br />

DU 1ER JANVIER 2021<br />

LA PROLONGATION DU DISPOSITIF TO-DE<br />

La loi de financement de sécurité sociale (LFSS) pour 2021<br />

prévoit la prolongation <strong>du</strong> dispositif TO-DE pour deux années<br />

supplémentaires. Pour rappel, il était prévu que ce dispositif<br />

soit supprimé. Sa suppression est désormais programmée <strong>au</strong><br />

<strong>1er</strong> <strong>janvier</strong> 2023. <strong>Les</strong> seuils pour bénéficier de l’exonération<br />

demeurent inchangés.<br />

MSA : L’AIDE PRÉVENTION COVID « AP-COVID »<br />

L’aide prévention Covid versée par la MSA a pour objectif<br />

d’aider les entreprises et exploitants fortement impactés,<br />

à financer les achats effectués relatifs <strong>au</strong>x mesures de prévention<br />

et de protection collectives permettant de limiter<br />

l’exposition des travailleurs (salariés, chefs d’entreprise<br />

ou d’exploitation) <strong>au</strong> risque biologique Covid-19 et <strong>au</strong>x<br />

risques professionnels. Le montant de cette aide peut aller<br />

jusqu’à 1 000 € HT et concerne les achats effectués entre le<br />

17 mars 2020 et le 30 novembre 2021. À titre d’exemple,<br />

ces mesures peuvent concerner les équipements suivants :<br />

lave-mains, parois en plexiglass, systèmes d’ouverture <strong>au</strong>tomatique<br />

de portes ou dispositifs « sans contact », signalétique,<br />

affichage, location de véhicule supplémentaire ou de<br />

construction mo<strong>du</strong>laire, etc. À noter que depuis le <strong>1er</strong> septembre<br />

2020, est éligible à l’Aide Prévention Covid tout<br />

achat de masques à usage médical (normés EN 14683),<br />

masques de protection respiratoire (normés EN 149) ou<br />

masques barrières (référencés AFNOR Spec S76-001), à<br />

condition d’avoir déjà ou prochainement bénéficié de cette<br />

aide pour financer une mesure de prévention et de protection<br />

collective contre Covid-19.<br />

Vous pouvez contacter votre MSA afin de savoir si vous<br />

répondez <strong>au</strong>x critères d’éligibilité <strong>au</strong>x adresses suivantes :<br />

- MSA Picardie, service SST, Reynald Fraisy :<br />

fraisy.reynald@picardie.msa.fr<br />

- MSA Marne Ardennes Meuse, service SST, Jérôme Simon<br />

(secteur Épernay) simon.jerome@mam.msa.fr<br />

- MSA Sud Champagne, service SST, Jean-François<br />

Rosselle, rosselle.jean-francois@msa10-52.msa.fr<br />

DATES LIMITES POUR LES AIDES À L’EMBAUCHE<br />

Afin d’alléger les coûts de main-d’œuvre des employeurs,<br />

plusieurs aides à l’emb<strong>au</strong>che ont été mises en place.<br />

Ci-dessous un rappel des délais :<br />

Aide à l’emb<strong>au</strong>che des jeunes de moins de 26 ans : date<br />

de fin 31 <strong>janvier</strong> 2021. Elle concerne les contrats conclus<br />

entre le <strong>1er</strong> août 2020 et le 31 <strong>janvier</strong> 2021*.<br />

Aide à l’emb<strong>au</strong>che pour les contrats d’apprentissage et<br />

contrats de professionnalisation : date de fin 28 février<br />

2021. Elle concerne les contrats conclus entre le <strong>1er</strong> juillet<br />

2020 et le 28 février 2021.<br />

Aide à l’emb<strong>au</strong>che travailleur handicapé : date de fin<br />

30 juin 2021. Elle concerne les contrats conclus entre le<br />

<strong>1er</strong> septembre 2020 et le 30 juin 2021.<br />

Emplois francs pour un jeune de moins de 26 ans : date<br />

de fin 31 <strong>janvier</strong> 2021. Elle concerne les contrats conclus<br />

entre le 15 octobre 2020 et le 31 <strong>janvier</strong> 2021*.<br />

2 | LES GUIDES DU <strong>SGV</strong>


L’aide « emplois francs » date de fin 31 décembre 2021.<br />

Elle concerne les contrats conclus entre le <strong>1er</strong> <strong>janvier</strong> 2020<br />

et le 31 décembre 2021.<br />

* NB : Un projet de décret envisage de prolonger les 2 dispositifs<br />

jusqu’<strong>au</strong> 31 mars 2021.<br />

LA NOTIFICATION DÉMATÉRIALISÉE DU TAUX AT/MP :<br />

UNE MESURE PROPRE AU RÉGIME GÉNÉRAL<br />

Chaque année, l’employeur reçoit une notification fixant le<br />

t<strong>au</strong>x de la cotisation accidents <strong>du</strong> travail et maladies professionnelles<br />

(AT/MP) et le classement de l’entreprise dans<br />

les différentes catégories de risques. La transmission de<br />

cette notification par voie postale est amenée à disparaître<br />

et la notification dématérialisée se généralise à l’ensemble<br />

des entreprises relevant <strong>du</strong> régime général.<br />

Quant <strong>au</strong>x entreprises relevant <strong>du</strong> régime agricole, la<br />

Caisse Centrale de la Mutualité Sociale Agricole (CCMSA)<br />

est récemment venue affirmer <strong>au</strong>près des caisses de la<br />

MSA que, à déf<strong>au</strong>t de mesures législatives ou réglementaires<br />

similaires transposant ces dispositions <strong>au</strong> régime<br />

agricole, cette obligation n’est pas applicable <strong>au</strong>x entreprises<br />

relevant <strong>du</strong> régime agricole.<br />

<strong>Les</strong> employeurs relevant <strong>du</strong> régime agricole continueront<br />

donc à recevoir leur notification <strong>du</strong> t<strong>au</strong>x AT/MP par voie<br />

postale.<br />

À COMPTER DU 1ER AVRIL 2021, LES DIRECCTE<br />

DEVIENNENT LES DREETS<br />

Dès le <strong>1er</strong> avril 2021, les Directions Régionales des Entreprises,<br />

de la Concurrence, de la Consommation, <strong>du</strong> Travail<br />

et de l’Emploi (DIRECCTE) deviennent les Directions Régionales<br />

de l’Économie, de l’Emploi, <strong>du</strong> Travail et des Solidarités<br />

(DREETS).<br />

Cette nouvelle entité se verra attribuer les actuelles missions<br />

exercées <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> régional par les DIRECCTE et les<br />

services déconcentrés chargés de la cohésion sociale.<br />

Au nive<strong>au</strong> départemental, les DREETS seront ép<strong>au</strong>lées par<br />

les Directions Départementales de l’Emploi, <strong>du</strong> Travail et<br />

des Solidarités (DDETS) et par les Directions Départementales<br />

de l’Emploi, <strong>du</strong> Travail, des Solidarités et de la Protection<br />

des Populations (DEETS-PP). La région Ile de France<br />

conservera quant à elle une organisation territoriale spécifique.<br />

Cette nouvelle organisation ne remet pas en c<strong>au</strong>se les spécificités<br />

propres <strong>au</strong>x actions de l’inspection <strong>du</strong> travail dès<br />

lors que les DREETS hériteront des mêmes attributions<br />

que les DIRECCTE.<br />

CONGÉS PAYÉS ET JOURS DE REPOS : DES<br />

AMÉNAGEMENTS POSSIBLES JUSQU’AU 30 JUIN 2021<br />

Afin de faire face à la crise sanitaire, le gouvernement a<br />

ouvert la possibilité <strong>au</strong>x entreprises de prendre diverses<br />

mesures d’assouplissements en matière de congés payés et<br />

de jours de repos.<br />

En matière de congés payés<br />

Par accord d’entreprise ou, à déf<strong>au</strong>t, accord de branche et<br />

sous réserve de respecter un délai de prévenance minimal<br />

d’un jour franc, l’employeur a la possibilité :<br />

- D’imposer <strong>au</strong>x salariés la prise de congés payés (CP) acquis<br />

et/ou en cours d’acquisition et de modifier les dates<br />

des CP déjà posés dans la limite de 6 jours ouvrables ;<br />

- De fractionner le congé principal, sans avoir à recueillir<br />

l’accord préalable <strong>du</strong> salarié ;<br />

- De déroger <strong>au</strong> principe selon lequel les conjoints/partenaires<br />

de PACS travaillant dans la même entreprise ont<br />

droit à un congé simultané.<br />

En matière de jours de repos, RTT, CET<br />

Par décision unilatérale, sous réserve que l’intérêt de l’entreprise<br />

le justifie compte tenu des difficultés résultant de<br />

la propagation de la COVID-19, l’employeur peut, moyennant<br />

le respect d’un délai de prévenance minimal d’un jour<br />

franc et dans la limite de 10 jours par salarié :<br />

- Imposer la prise de jours de RTT et de repos des salariés<br />

en convention de forfait annuel en jours, ou modifier la date<br />

des jours de repos déjà posés ;<br />

- Imposer que les droits affectés à un Compte Épargne<br />

Temps (CET) soient utilisés sous forme de jours de repos et<br />

fixer les dates afférentes.<br />

Ces mesures dérogatoires, mises en place par une ordonnance<br />

<strong>du</strong> 25 mars 2020 et devant s’éteindre <strong>au</strong><br />

31 décembre 2020, ont été prolongées par ordonnance <strong>du</strong><br />

16 décembre 2020 jusqu’<strong>au</strong> 30 juin 2021*.<br />

* Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site <strong>du</strong> <strong>SGV</strong> dans la rubrique<br />

COVID-19, Congés payés, RTT.<br />

PROLONGATION D’INSCRIPTION DES HEURES DE DIF<br />

SUR LE CPF<br />

Vos salariés ont dorénavant un délai supplémentaire de<br />

6 mois, soit jusqu’<strong>au</strong> 30 juin 2021, pour reporter sur leur<br />

compte personnel de formation (CPF) le solde d’heures de<br />

DIF (droit indivi<strong>du</strong>el de formation).<br />

En pratique, pour bénéficier <strong>du</strong> transfert de droits, les personnes<br />

concernées doivent saisir leur solde d’heures directement<br />

sur « Mon compte formation » en se référant <strong>au</strong>x<br />

documents fournis par leur employeur : bulletin de salaire<br />

de décembre 2014, attestation de droits <strong>au</strong> DIF ou certificat<br />

de travail.<br />

<strong>Les</strong> heures acquises <strong>au</strong> titre <strong>du</strong> DIF seront créditées sur le<br />

CPF des bénéficiaires à raison de 15 euros par heure, soit<br />

un maximum de 1 800 euros pour les personnes qui avaient<br />

atteint le plafond de 120 heures. Le montant saisi fera l’objet<br />

d’un contrôle à la première demande de formation.<br />

PRIME EXCEPTIONNELLE DU POUVOIR D’ACHAT :<br />

VOUS NE POUVEZ PLUS LA VERSER EN 2021 !<br />

En effet, depuis le <strong>1er</strong> <strong>janvier</strong> 2021, la prime exceptionnelle<br />

<strong>du</strong> pouvoir d’achat dite « Prime Macron » ne peut plus être<br />

versée puisque la date limite de versement était fixée <strong>au</strong><br />

31 décembre 2020. Le dispositif n’a pas été recon<strong>du</strong>it pour<br />

cette année. Même si en raison de la crise sanitaire liée à<br />

l’épidémie de la Covid-19, les modalités de versement de<br />

la Prime Macron avaient fait l’objet de plusieurs aménagements<br />

<strong>au</strong> cours de l’année 2020, pour le moment, <strong>au</strong>cun<br />

texte juridique n’est venu prolonger le délai.<br />

ACTUALITÉ <strong>SOCIAL</strong>E - 1 ER JANVIER 2021 I 3


NOUVEAUTÉS<br />

Convention<br />

Collective<br />

CONVENTION COLLECTIVE NATIONALE<br />

DE LA PRODUCTION AGRICOLE ET DES CUMA<br />

Pourquoi cette nouvelle convention ?<br />

Cette nouvelle convention collective (IDCC 7024) est <strong>du</strong>e <strong>au</strong> mouvement de restructuration des branches. La restructuration<br />

vise à éviter l’éparpillement des textes conventionnels (multiplicité des conventions collectives) et à unifier les<br />

règles applicables dans les petites et moyennes entreprises. La Convention Collective Nationale (CCN) va ainsi se substituer<br />

à environ 140 conventions collectives existantes dans le domaine agricole dont celle des exploitations viticoles<br />

de la Champagne délimitée.<br />

Quand entre-elle en vigueur ?<br />

Elle entrera en vigueur le <strong>1er</strong> avril 2021. Son arrêté d’extension<br />

est paru le 10 <strong>janvier</strong> 2021 <strong>au</strong> Journal Officiel et l’entrée<br />

en vigueur s’effectue le premier jour <strong>du</strong> trimestre suivant la<br />

parution de l’arrêté.<br />

Que devient la Convention collective des exploitations<br />

viticoles de la Champagne ?<br />

Il est exposé dans le préambule de la CCN que « les conventions<br />

collectives territoriales et professionnelles existantes<br />

ne sont pas remises en c<strong>au</strong>se. Elles deviennent des accords<br />

collectifs éten<strong>du</strong>s (…) ».<br />

Ainsi la Convention Collective des Exploitations Viticoles<br />

de la Champagne délimitée va devenir un accord collectif.<br />

Elle <strong>au</strong>ra vocation à préciser ou compléter la CCN.<br />

Comment les deux textes vont-ils s’articuler ?<br />

Voir table<strong>au</strong> ci-dessous : Méthodologie à appliquer pour<br />

mieux comprendre la future articulation entre les dispositions<br />

nationales (CCN) et celles territoriales (notre convention<br />

collective actuelle qui deviendra un accord collectif <strong>au</strong><br />

<strong>1er</strong> avril 2021).<br />

Concrètement, qu’est ce qui va changer dans mon exploitation<br />

avec l’arrivée de cette nouvelle convention ?<br />

Le changement le plus significatif s’effectuera <strong>au</strong> nive<strong>au</strong><br />

des classifications et des grilles de salaire. Ce point est<br />

d’ailleurs détaillé <strong>au</strong> sein de ce guide (cf. pages 5 à 7). Il<br />

conviendra de changer complètement de méthodologie et<br />

de raisonnement pour classer les emplois et s’adapter à la<br />

nouvelle convention.<br />

La CCN va également entraîner d’<strong>au</strong>tres changements :<br />

- Soit, par des nouvelles thématiques traitées<br />

- Soit, par des dispositions différentes de notre convention<br />

Ces princip<strong>au</strong>x changements à venir sont également évoqués<br />

dans le présent guide en pages 8 et 9.<br />

SITUATION<br />

TEXTE À APPLIQUER<br />

En règle générale<br />

<strong>Les</strong> dispositions nationales et territoriales<br />

traitent d’un même sujet mais ne prévoient pas<br />

les mêmes dispositions, que faire ?<br />

Que deviennent les avantages prévus dans<br />

nos dispositions territoriales qui ne sont pas<br />

<strong>du</strong> tout évoquées dans la CCN ?<br />

<strong>Les</strong> dispositions territoriales prévoient une<br />

thématique qui ne figure pas dans la CCN et<br />

qui ne confère pas d’avantages <strong>au</strong> salarié,<br />

que deviennent ces dispositions ?<br />

<strong>Les</strong> dispositions nationales évoquent un thème<br />

sans le détailler et les dispositions territoriales<br />

évoquent le même thème en apportant plus de<br />

détails, dois-je appliquer les deux textes ?<br />

Le réflexe est de regarder en premier les dispositions nationales (CCN)<br />

<strong>Les</strong> dispositions nationales prévalent sur celles territoriales, s<strong>au</strong>f :<br />

- Si les dispositions territoriales sont plus avantageuses pour<br />

le salarié (application <strong>du</strong> principe de faveur) ;<br />

- Si les dispositions territoriales prévoient des spécificités locales<br />

pour lesquelles la CCN ne confère <strong>au</strong>cun article ( spécificités<br />

territoriales locales)<br />

NB : Il convient de rappeler qu’en matière de grilles de classification<br />

et de salaire , les dispositions de la CCN sont impératives.<br />

Toutes les dispositions territoriales prévoyant des dispositions<br />

plus favorables <strong>au</strong>x salariés demeurent applicables.<br />

Exemple : prime de fin d’année, prime de vacances, etc.<br />

Exemple : le contrat de tâche<br />

Ce contrat est une spécificité territoriale qui continuera<br />

de s’appliquer.<br />

Oui, les dispositions territoriales peuvent venir compléter celles<br />

nationales à condition qu’elles n’entrent pas en contradiction avec<br />

ces dernières.<br />

4 | LES GUIDES DU <strong>SGV</strong>


CONVENTION COLLECTIVE NATIONALE<br />

DE LA PRODUCTION AGRICOLE ET DES CUMA<br />

Une nouvelle classification des emplois<br />

DÉCLARATION DE STOCK<br />

Pour plus d’informations :<br />

sgv-champagne.fr/<br />

CONVENTION COLLECTIVE NATIONALE<br />

La convention collective nationale agricole inst<strong>au</strong>re une nouvelle classification des emplois qui s’impose à tous. Basée<br />

sur des compétences et des critères classants, elle a pour objectif principal de favoriser l’évolution professionnelle<br />

des salariés. La grille de salaire fixant les minima est établie en fonction de cette nouvelle classification.<br />

Que deviennent nos barèmes<br />

de salaires et nos catégories<br />

professionnelles ?<br />

Dès l’entrée en vigueur <strong>au</strong> <strong>1er</strong> avril<br />

2021 de la CCN, les articles 19, 71,<br />

79 et 80 de notre ancienne convention<br />

collective des exploitations viticoles<br />

relatifs à la classification des<br />

salariés cadres et non cadres deviendront<br />

totalement inapplicables. Par<br />

conséquent, à compter <strong>du</strong> <strong>1er</strong> avril<br />

2021, nos barèmes de salaires seront<br />

également obsolètes et donc inexploitables.<br />

Comment mettre en oeuvre<br />

la nouvelle classification ?<br />

<strong>Les</strong> principes sont les suivants : Mesurer<br />

les compétences et les responsabilités<br />

inhérentes à un emploi.<br />

<strong>Les</strong> articles 4.3 et 4.5 de la CCN fixent<br />

les modalités de la nouvelle classification<br />

sur l’évaluation de cinq critères<br />

classants. Chacun de ces cinq critères<br />

comprend plusieurs degrés. À<br />

chaque degré correspond un nombre<br />

de points. Le total des points atteints<br />

dans chaque critère va donner un<br />

coefficient de l’emploi. Ce coefficient<br />

correspond à un palier.<br />

La classification comprend 12 paliers,<br />

chacun d’entre eux correspond à un<br />

t<strong>au</strong>x horaire brut minimum.<br />

<strong>Les</strong> employeurs devront lister et définir leurs emplois selon les cinq critères suivants<br />

1. LA TECHNICITÉ<br />

Il convient d’apprécier la nature des missions confiées, le degré de simplicité ou de complexité de l’emploi,<br />

l’éten<strong>du</strong>e des activités (nombreuses, évolutives) et le temps nécessaire d’appropriation<br />

Degré TECHNICITÉ Points<br />

1 Exécution d’une ou plusieurs tâches simples, nécessitant peu ou pas d’expérience 2<br />

2<br />

Réalisation d’opérations qualifiées, variées, nécessitant une expérience antérieure<br />

ou un temps d’appropriation<br />

4<br />

3 Réalisation d’activités très qualifiées, fortement évolutives, nécessitant une maîtrise confirmée <strong>du</strong> métier 16<br />

4<br />

Capacité de con<strong>du</strong>ite de l’ensemble des activités complexes d’un domaine de spécialités,<br />

en nécessitant une maîtrise complète<br />

38<br />

5 Responsabilité de l’ensemble des missions, y compris expertes d’un ou plusieurs domaines de spécialités 100<br />

2. L’AUTONOMIE<br />

Il s’agit d’apprécier la nature des instructions (consignes précises, directives générales)<br />

et les conditions de surveillance, de contrôle<br />

Degré AUTONOMIE Points<br />

1 Application de consignes précises ou de procé<strong>du</strong>res connues, sous surveillance et contrôle fréquents 2<br />

2 Activités définies par des instructions générales, sous surveillance et contrôle intermittents ou périodiques 7<br />

3<br />

4<br />

Adaptation des méthodes dans le cadre d’objectifs définis ou à partir de directives générales, contrôle<br />

ou appréciation a posteriori des résultats ou de l’atteinte des objectifs<br />

Définition de stratégies par délégation directe, évaluation à moyen ou long terme<br />

des résultats glob<strong>au</strong>x de son périmètre de responsabilité<br />

28<br />

100<br />

ACTUALITÉ <strong>SOCIAL</strong>E - 1 ER JANVIER 2021 I 5


NOUVEAUTÉS<br />

Convention<br />

Collective<br />

CONVENTION COLLECTIVE NATIONALE<br />

DE LA PRODUCTION AGRICOLE ET DES CUMA<br />

Une nouvelle classification des emplois (suite)<br />

3. LA RESPONSABILITÉ<br />

Ce critère porte sur les responsabilités inhérentes à l’emploi en matière de risques potentiels et de contribution<br />

<strong>au</strong> développement de l’entreprise, formulé en deux sous-critères : l’importance <strong>du</strong> respect des normes<br />

(liées à la qualité, en matière de qualité, d’hygiène, de sécurité, d’environnement, etc.)<br />

et les enjeux économiques (contribution <strong>au</strong>x objectifs de l’entreprise)<br />

RESPONSABILITE (2 sous critères)<br />

Degré Respect des normes Points Enjeux économiques Points<br />

1<br />

2<br />

3<br />

Exigences normatives faibles ou simples<br />

et conséquences limitées en cas<br />

de non-respect<br />

Exigences normatives fortes ou complexes<br />

et conséquences importantes en<br />

cas de non-respect<br />

Responsabilité <strong>du</strong> déploiement des<br />

normes et de la vérification de leur<br />

respect<br />

1<br />

4<br />

25<br />

Contribution limitée <strong>au</strong>x objectifs de l’activité,<br />

obtenue notamment par le respect des contraintes<br />

de pro<strong>du</strong>ctivité et de qualité<br />

Contribution moyenne <strong>au</strong> résultat<br />

de l’entreprise notamment par l’optimisation des<br />

moyens, de l’organisation de son emploi/ de son équipe<br />

Contribution essentielle <strong>au</strong> développement<br />

de l’entreprise notamment par orientation<br />

de ses activités et identification d’innovations<br />

1<br />

4<br />

25<br />

4. LE MANAGEMENT<br />

Il s’agit de valoriser la nature <strong>du</strong> management (animation, encadrement) et la nature des personnes visées<br />

par l’animation ou l’encadrement (degré d’<strong>au</strong>tonomie de ces personnes : temporaires, saisonnières, permanentes ;<br />

personnes animant ou encadrant elle-même d’<strong>au</strong>tres personnes ; etc.)<br />

Degré MANAGEMENT Points<br />

1<br />

2<br />

Transmission de savoir-faire possible et/ou rappeler une consigne.<br />

Pas de responsabilité particulière d’animation<br />

Animation technique et/ou organisationnelle régulière d’une ou plusieurs équipes,<br />

majoritairement temporaires/saisonniers<br />

2<br />

3<br />

3 Animation technique et/ou organisationnelle d’une ou plusieurs équipes majoritairement permanente 10<br />

4 Encadrement hiérarchique de proximité (d’une ou plusieurs équipes d’exécution) 23<br />

5 Encadrement hiérarchique d’encadrants ou de cadres 48<br />

6 Responsabilité hiérarchique de tous les collaborateurs de l’entreprise ou de l’établissement 100<br />

5. LE RELATIONNEL<br />

Ce critère permet d’apprécier la complexité des échanges in<strong>du</strong>its par l’emploi (simple information ou négociation)<br />

et la qualité des interlocuteurs (collègues, prestataires, fournisseurs, clients…)<br />

Degré RELATIONNEL Points<br />

1<br />

2<br />

3<br />

4<br />

Echanges professionnels simples, nécessitant de bien comprendre ses interlocuteurs internes ou externes<br />

et de se faire comprendre par eux<br />

Echanges professionnels courants, nécessitant une écoute attentive de ses interlocuteurs, la reformulation de<br />

leurs demandes, une force de conviction et l’apport de conseils<br />

Echanges professionnels complexes, nécessitant la construction d’argumentaires et<br />

d’explications pédagogiques, la capacité à mobiliser ses interlocuteurs externes ou internes<br />

Relationnel professionnel déterminant pour l’entreprise, nécessitant persuasion<br />

et diplomatie, con<strong>du</strong>ite de négociations et représentation de l’entreprise <strong>au</strong>près<br />

d’acteurs privés ou institutionnels<br />

1<br />

4<br />

14<br />

50<br />

6 | LES GUIDES DU <strong>SGV</strong>


DÉCLARATION DE STOCK<br />

Une nouvelle grille des salaires<br />

Pour trouver le palier, vous additionnerez le nombre de points pour chacun des critères puis il vous f<strong>au</strong>dra repérer <strong>au</strong> sein<br />

de quelle fourchette se situe le coefficient de l’emploi. Vous connaîtrez ainsi le t<strong>au</strong>x horaire brut minimum correspondant<br />

Coefficient de l’emploi<br />

(nombre total de points)<br />

entre<br />

et<br />

T<strong>au</strong>x horaire Brut<br />

Minimum<br />

<strong>au</strong> 01/04/2021<br />

Palier 1 9 11 10,25<br />

Palier 2 12 16 10,33<br />

Palier 3 17 24 10,48<br />

Palier 4 25 35 10,71<br />

Palier 5 36 51 11,21<br />

Palier 6 52 73 11,77<br />

Palier 7 74 104 12,47<br />

- A partir de<br />

74 points<br />

Catégorie socio-professionnelle<br />

OUVRIER<br />

Salarié non cadre<br />

TECHNICIEN<br />

- Minimum degré 4 en technicité<br />

ET degré 3 soit en responsabilité, soit en <strong>au</strong>tonomie<br />

Palier 8 105 143 13,37 AGENT DE MAITRISE<br />

Palier 9 144 196 14,49<br />

- A partir de<br />

105 points<br />

- Minimum degré 3 en <strong>au</strong>tonomie<br />

ET soit degré 3 en management soit degré 4 en technicité<br />

Palier 10 197 270 16,06 CADRE<br />

Palier 11 271 399 18,28<br />

Palier 12 400 20,91<br />

- A partir de<br />

197 points<br />

Il ne sera donc plus possible de se référer <strong>au</strong>x anciens nive<strong>au</strong>x et échelons comme il ne sera pas possible de trouver le palier<br />

de l’emploi en partant de la rémunération <strong>du</strong> salarié.<br />

Comment cette classification<br />

s’impose-t-elle <strong>au</strong>x salariés<br />

déjà présents sur mon<br />

exploitation ?<br />

Une fois ce travail de valorisation des<br />

emplois effectué, les employeurs devront<br />

classer indivi<strong>du</strong>ellement chaque<br />

salarié dans la nouvelle classification<br />

(ce positionnement reposera sur des<br />

considérations objectives).<br />

Comment annoncer<br />

ces nouvelles mesures<br />

<strong>au</strong>x salariés ?<br />

<strong>Les</strong> employeurs devront informer leurs<br />

salariés des changements qu’implique la<br />

Convention Collective Nationale Agricole<br />

(CCN) et leur communiquer :<br />

- le changement de classification des<br />

emplois ;<br />

- la méthode de classement ;<br />

- la description des emplois de l’entreprise.<br />

Nous vous conseillons de prévoir une<br />

communication orale (en organisant<br />

par exemple une réunion d’information<br />

avec vos salariés) mais également<br />

écrite (en rédigeant une note d’information<br />

à destination de vos salariés<br />

qui sera remise avec les prochains<br />

bulletins de paie par exemple) et vous<br />

rappelons de tenir un exemplaire de<br />

la Convention Collective Nationale à<br />

disposition sur le lieu de travail.<br />

Important : Dès lors qu’il n’y a pas de<br />

modification de la rémunération pour<br />

le salarié ni de son statut, il n’y <strong>au</strong>ra<br />

pas d’obligation à faire signer un avenant<br />

à son contrat de travail.<br />

<strong>Les</strong> catégories socioprofessionnelles<br />

L’article 4.6 de la CCN fixe des modalités<br />

spécifiques pour certaines catégories<br />

professionnelles à savoir les techniciens,<br />

les agents de maîtrise et les<br />

cadres. Le statut <strong>du</strong> salarié sera déterminé<br />

en fonction des degrés attribués<br />

pour chaque critère, et donc des compétences<br />

et responsabilités atten<strong>du</strong>es<br />

dans l’emploi.<br />

Ainsi, à partir d’un coefficient égal à 74<br />

points, le salarié sera considéré comme<br />

technicien s’il atteint <strong>au</strong> moins un degré<br />

4 en technicité et un degré 3 soit en responsabilité,<br />

soit en <strong>au</strong>tonomie.<br />

À partir d’un coefficient égal à 105<br />

points (palier 8), le salarié sera considéré<br />

comme agent de maîtrise s’il atteint<br />

<strong>au</strong> moins un degré 3 en <strong>au</strong>tonomie et<br />

- Minimum degré 4 en <strong>au</strong>tonomie<br />

ET degré 4 soit en management soit en technicité<br />

soit un degré 3 en management, soit un<br />

degré 4 en technicité.<br />

Enfin, le salarié sera considéré comme<br />

cadre à compter d’un coefficient égal à<br />

197 points (palier 10) et s’il atteint <strong>au</strong><br />

moins un degré 4 en <strong>au</strong>tonomie et un<br />

degré 4 soit en technicité, soit en management.<br />

Pour vous accompagner et vous aider dans<br />

l’appropriation de cette nouvelle convention<br />

collective, les équipes <strong>du</strong> Service Employeurs<br />

vont mettre à votre disposition<br />

- Des réunions d’information, sous forme<br />

de webinaires dans un premier temps, ayant<br />

pour objectif de vous informer et de répondre<br />

à vos questions le plus précisément<br />

possible sur les points particuliers de cette<br />

nouvelle convention collective.<br />

- Un onglet dédié « convention collective nationale<br />

agricole » sur le site internet <strong>du</strong> <strong>SGV</strong><br />

où vous <strong>au</strong>rez accès avec votre espace adhérent<br />

à de nombreuses documentations et informations<br />

utiles (guide paritaire relatif à la<br />

classification, fiches pratiques, articles, etc).<br />

- À compter <strong>du</strong> <strong>1er</strong> Février 2021, une ligne<br />

téléphonique sera entièrement dédiée à la<br />

nouvelle CCN Agricole afin de vous accompagner<br />

dans vos démarches et répondre à<br />

vos interrogations.<br />

ACTUALITÉ <strong>SOCIAL</strong>E - 1 ER JANVIER 2021 I 7


NOUVEAUTÉS<br />

Convention<br />

Collective<br />

L’ARTICULATION ENTRE LA NOUVELLE CONVENTION<br />

ET LES SPÉCIFICITÉS TERRITORIALES DE LA CHAMPAGNE<br />

À compter <strong>du</strong> <strong>1er</strong> avril 2021, les employeurs devront appliquer les dispositions de la Convention Collective Nationale<br />

agricole (CCN) mais également les dispositions territoriales lorsqu’elles sont plus favorables <strong>au</strong>x salariés.<br />

Afin de vous aider à mieux appréhender<br />

l’articulation entre les deux<br />

textes, vous trouverez ci-dessous :<br />

- Une liste des principales spécificités<br />

territoriales conservées (application<br />

des dispositions de la CCEV devenue<br />

un accord collectif) ;<br />

- À l’inverse, une liste des cas où la<br />

CCN sera appliquée.<br />

<strong>Les</strong> principales spécificités<br />

territoriales conservées<br />

La Convention Collective Nationale reprend<br />

majoritairement les dispositions<br />

légales.<br />

A l’exception de quelques dispositions<br />

marginales, elle ne confère pas d’avantages<br />

<strong>au</strong>x salariés plus favorables que<br />

Sla loi . A titre d’exemple, elle ne prévoit<br />

ARTICLES<br />

Art. 15 bis<br />

Art. 17, alinéa 3<br />

et art 74<br />

24 à 27<br />

de la CCEV<br />

Art. 36 alinéa 3<br />

Art. 39<br />

Art. 43 – 46 - 48<br />

Art. – 50<br />

Art. – 55<br />

Contrat de tâche<br />

<strong>au</strong>cune prime.<br />

De ce fait, plusieurs articles de notre<br />

Convention Collective actuelle demeureront<br />

applicables ainsi que certaines<br />

spécificités territoriales.<br />

Le table<strong>au</strong> ci-dessous vise à lister ces<br />

princip<strong>au</strong>x points, la liste n’étant pas<br />

exh<strong>au</strong>stive.<br />

<strong>Les</strong> changements in<strong>du</strong>its<br />

par la CCN : des nouve<strong>au</strong>x<br />

réflexes à adopter<br />

à compter <strong>du</strong> <strong>1er</strong> avril 2021<br />

Comme précisé précédemment, des<br />

changements majeurs devront être<br />

opérés notamment en matière de<br />

classification où la manière de procéder<br />

différera des habitudes prises<br />

depuis des années.<br />

THÈMES CONCERNÉS<br />

Versement de la prime de précarité pour les CDD saisonniers<br />

Prime de fin d’année / prime de vacances/<br />

aide <strong>au</strong>x vacances /prime vendange<br />

Versement de la prime panier ou fourniture <strong>du</strong> repas, dans certaines<br />

conditions<br />

Majoration des heures complémentaires<br />

Majoration des heures de nuit, des heures effectuées<br />

le dimanche et des heures travaillées les jours fériés /<br />

Attribution d’un jour férié local : la Saint-Vincent<br />

Absence forfaitaire d’une heure rémunérée pour le don <strong>du</strong> sang<br />

Indemnité de départ en retraite : conditions d’ancienneté et calcul<br />

Cependant, en plus de cet élément, les<br />

employeurs devront être vigilants sur<br />

d’<strong>au</strong>tres points, tels que :<br />

<strong>Les</strong> périodes d’essais pour les CDI<br />

Pour les contrats conclus à compter <strong>du</strong><br />

<strong>1er</strong> avril 2021, l’employeur devra appliquer<br />

l’article 7.2 de la CCN qui prévoit<br />

des <strong>du</strong>rées différentes de notre<br />

convention collective actuelle (art. 16<br />

et 78) avec une possibilité de prévoir<br />

le renouvellement de cette période<br />

d’essai dans le contrat de travail. Ces<br />

<strong>du</strong>rées sont les suivantes :<br />

Salarié (non cadre) : Période d’essai<br />

de 2 mois, renouvelable une fois sans<br />

pouvoir excéder 4 mois renouvellement<br />

compris.<br />

Agents de maîtrise : 3 mois, renouvelable<br />

une fois sans pouvoir excéder 6<br />

mois renouvellement compris.<br />

Cadres : 4 mois, renouvelable une fois<br />

sans pouvoir excéder 8 mois renouvellement<br />

compris.<br />

Concernant la période d’essai des<br />

CDD, les dispositions légales demeurent<br />

applicables.<br />

La <strong>du</strong>rée <strong>du</strong> préavis en cas<br />

de démission<br />

Pour toute démission qui interviendra<br />

à compter <strong>du</strong> <strong>1er</strong> avril 2021, il<br />

conviendra de respecter la <strong>du</strong>rée de<br />

préavis prévue par la CCN, à savoir :<br />

Art. 56 – 86<br />

Art. 62 – 63 – 83<br />

Art. 64 -65<br />

Art. 72 – 75<br />

Temps accordé pour la recherche d’emploi<br />

Indemnisation des arrêts de travail maladie privée/maladie<br />

professionnelle<br />

Négociation des accords de prévoyance et maladie<br />

complémentaire à l’échelon local<br />

Vendanges : Durée minimale de la p<strong>au</strong>se matinale et de la p<strong>au</strong>se<br />

déjeuner / Indemnisation de la nourriture et gratuité <strong>du</strong> logement<br />

1 mois pour le salarié non cadre<br />

(art 9.1.1 CCN)<br />

Pour rappel l’article 52 de la CCEV prévoit<br />

actuellement un préavis de 8 jours pour les<br />

ouvriers de nive<strong>au</strong> A, 15 jours pour les nive<strong>au</strong>x<br />

B et C et 1 mois pour le nive<strong>au</strong> D. La nouvelle<br />

classification prévue par la CCN a pour conséquence<br />

la disparition des nive<strong>au</strong>x A, B et C<br />

et nos dispositions territoriales n’<strong>au</strong>ront plus<br />

8 | LES GUIDES DU <strong>SGV</strong>


DÉCLARATION DE STOCK<br />

vocation à s’appliquer à compter <strong>du</strong> <strong>1er</strong> avril<br />

2021. Le préavis de démission sera donc d’un<br />

mois.<br />

2 mois pour les techniciens agents<br />

de maîtrise (TAM) : art 9.1.1 CCN<br />

Pour rappel, les dispositions actuelles prévoient<br />

un préavis de 2 mois pour les TAM de<br />

nive<strong>au</strong> 1 et 3 mois pour les TAM de nive<strong>au</strong> 2.<br />

<strong>Les</strong> nive<strong>au</strong>x 1 et 2 disparaîtront avec la nouvelle<br />

classification. Pour les TAM, le préavis<br />

de démission sera de 2 mois à compter <strong>du</strong> <strong>1er</strong><br />

avril 2021.<br />

3 mois pour les cadres (art 9.1.1 CCN)<br />

Pour rappel, les dispositions actuelles prévoient<br />

un préavis de 4 mois pour les cadres en<br />

cas de démission. Le préavis prévu par la nouvelle<br />

convention est plus court et donc plus<br />

favorable <strong>au</strong>x cadres. Le préavis à appliquer<br />

pour les cadres sera de 3 mois à compter <strong>du</strong><br />

<strong>1er</strong> avril 2021.<br />

<strong>Les</strong> congés pour événements famili<strong>au</strong>x<br />

(article 10.1.2 CCN)<br />

La nouvelle convention reprend les<br />

<strong>du</strong>rées prévues par le Code <strong>du</strong> travail<br />

et est donc à jour des dernières lois (ce<br />

qui n’est pas le cas de notre convention<br />

collective actuelle). À noter que<br />

la CCN prévoit un avantage supra-légale<br />

en cas de décès d’un enfant. Plus<br />

de détails ci-dessous :<br />

- En cas de mariage ou de PACS <strong>du</strong> salarié<br />

: 4 jours.<br />

- En cas de mariage d’un enfant : 1 jour<br />

- En cas de naissance survenue <strong>au</strong><br />

foyer <strong>du</strong> salarié ou pour l’arrivée d’un<br />

enfant placé en vue de son adoption :<br />

3 jours.<br />

- En cas de décès d’un enfant : 7 jours<br />

ouvrés . Délai plus avantageux que le<br />

Code <strong>du</strong> travail qui prévoit une <strong>du</strong>rée<br />

de 5 jours ou 7 jours ouvrés selon l’âge<br />

de l’enfant.<br />

- En cas de décès <strong>du</strong> conjoint, <strong>du</strong><br />

concubin ou <strong>du</strong> partenaire lié par un<br />

PACS, <strong>du</strong> père, de la mère, <strong>du</strong> be<strong>au</strong>père,<br />

de la belle-mère, d’un frère ou<br />

d’une sœur : 3 jours.<br />

- En cas d’annonce de la survenue d’un<br />

handicap chez un enfant : 2 jours.<br />

Une particularité est à relever concernant<br />

le délai pour prendre ces congés :<br />

ils doivent être pris dans un délai raisonnable,<br />

lequel est évalué à 15 jours<br />

maximum par la CCN. En effet, la CCN<br />

indique que ces congés « doivent être<br />

pris dans un délai raisonnable, concomitant<br />

avec l’évènement ayant donné<br />

lieu à congé. Ainsi, s<strong>au</strong>f cas de force<br />

majeure, <strong>au</strong>-delà d’un délai de 15<br />

jours, ce congé n’a plus lieu d’être ».<br />

<strong>Les</strong> déplacements<br />

La CCN fixe les règles applicables lors<br />

des déplacements entre les lieux de<br />

travail et apporte des compléments<br />

à l’accord sur la <strong>du</strong>rée de travail <strong>du</strong><br />

23 décembre 1981. Ce point est détaillé<br />

dans le numéro de la Champagne<br />

Viticole de février 2021.<br />

<strong>Les</strong> entretiens professionnels<br />

Cette thématique n’est pas abordée<br />

dans notre convention collective actuelle.<br />

La CCN en ses articles 4.7.1 et<br />

suivants rappelle les obligations légales<br />

incombant à l’employeur en la matière,<br />

à savoir la tenue d’un entretien professionnel<br />

indivi<strong>du</strong>el tous les 2 ans et d’un<br />

entretien pour un bilan <strong>du</strong> parcours<br />

professionnel tous les 6 ans. Elle vient<br />

également ajouter un élément supra-légal<br />

: la possibilité de mettre en place un<br />

entretien supplémentaire à l’initiative<br />

de l’employeur ou sur simple demande<br />

<strong>du</strong> salarié, à l’issue d’un changement<br />

d’activité par exemple.<br />

Accueil <strong>du</strong> mineur dans l’entreprise<br />

En son article 7.3, la CCN consacre<br />

des dispositions sur l’accueil des<br />

mineurs en entreprise. Si ces dispositions<br />

ne sont pas formulées de<br />

manières impératives (et demeurent<br />

donc une faculté), elles apportent toutefois<br />

un modèle de con<strong>du</strong>ite à tenir<br />

et rappellent <strong>au</strong>x employeurs la vigilance<br />

qu’ils doivent avoir à l’égard des<br />

jeunes salariés.<br />

En matière de santé et de sécurité<br />

<strong>Les</strong> articles 10.3 et suivants de la CCN<br />

sont consacrés <strong>au</strong>x règles de tenue <strong>du</strong><br />

Document unique d’évaluation des<br />

risques (DUER) et <strong>au</strong>x règles applicables<br />

en matière de port des équipements<br />

de protection indivi<strong>du</strong>elle<br />

(EPI). Il s’agit d’une reprise des dispositions<br />

légales en la matière.<br />

Télétravail<br />

Dans l’ère <strong>du</strong> temps et compte tenu de<br />

la période actuelle, on notera que la<br />

CCN y consacre un article dans lequel<br />

est rappelé la possibilité de le mettre<br />

en place. (article 10.4 de la CCN).<br />

Vous trouverez plus de détails sur le<br />

télétravail dans ce guide, pages 15 à<br />

17.<br />

Droit à la déconnexion<br />

La CCN consacre en son article 10.5<br />

des dispositions sur le droit à la déconnexion<br />

et expose que « seules la<br />

gravité, l’urgence où l’importance exceptionnelle<br />

peuvent justifier l’usage<br />

de messageries professionnelles en<br />

soirée ou en dehors des jours travaillés<br />

».<br />

Focus sur l’accord relatif<br />

à la retraite supplémentaire pour<br />

les non-cadres applicable<br />

à compter <strong>du</strong> <strong>1er</strong> juillet 2021<br />

Par un accord signé le 15 septembre<br />

2020, un dispositif de retraite<br />

supplémentaire pour les salariés<br />

non-cadre a été mis en place<br />

dont l ‘entrée en vigueur est prévue<br />

le <strong>1er</strong> juillet 2021.<br />

<strong>Les</strong> salariés agricoles non cadres<br />

possédant une ancienneté de 12<br />

mois continue dans l’entreprise<br />

vont pouvoir bénéficier d’un régime<br />

de retraite supplémentaire<br />

(par points) dont l’objectif est de<br />

compenser une perte des revenus<br />

<strong>au</strong> moment <strong>du</strong> départ à la retraite.<br />

Le financement de ce dispositif sera<br />

réparti à raison de 50 % à la charge<br />

de l’employeur, 50 % à la charge <strong>du</strong><br />

salarié. Cet accord entrera en vigueur<br />

<strong>au</strong> plus tôt <strong>au</strong> <strong>1er</strong> juillet 2021<br />

(cotisation fixée à 1 %).<br />

ACTUALITÉ <strong>SOCIAL</strong>E - 1 ER JANVIER 2021 I 9


NOUVEAUTÉS<br />

Convention<br />

Collective<br />

MISE EN ŒUVRE AU 1ER AVRIL 2021 DE LA NOUVELLE<br />

CONVENTION COLLECTIVE DE LA PRODUCTION AGRICOLE<br />

ET DES CUMA<br />

Quelles démarches dois-je faire ?<br />

Conformément <strong>au</strong>x exigences des articles R2262-1 et suivants<br />

<strong>du</strong> Code <strong>du</strong> travail, L’employeur va devoir :<br />

Informer les salariés sur la nouvelle<br />

convention collective<br />

Cette information doit s’effectuer de la manière suivante :<br />

- Mettre à la disposition de tout le personnel sur le lieu de<br />

travail un exemplaire des textes applicables : la nouvelle<br />

convention collective + l’accord collectif (notre ancienne<br />

convention dont certaines dispositions sont encore applicables).<br />

- Informer tout le personnel de l’entreprise de l’endroit<br />

et des horaires où ils peuvent consulter la convention<br />

collective et l’accord collectif par le biais d’un avis. Cette<br />

information (ou avis) peut s’effectuer par tout moyen : affichage<br />

dans un lieu visible, courrier à chaque membre <strong>du</strong><br />

personnel, etc.<br />

- Le cas échéant, fournir un exemplaire de ce texte <strong>au</strong> comité<br />

social et économique (CSE) et <strong>au</strong>x comités soci<strong>au</strong>x et<br />

économiques d’établissement ainsi qu’<strong>au</strong>x délégués syndic<strong>au</strong>x<br />

ou <strong>au</strong>x salariés mandatés.<br />

NB : Le fait de ne pas informer les salariés des lieux et horaires<br />

de consultation des textes est passible d’une contravention<br />

de 4e classe (article R2263-1 <strong>du</strong> Code <strong>du</strong> travail).<br />

Mettre à jour les bulletins de salaire<br />

des nouve<strong>au</strong>x textes<br />

- Mentionner la nouvelle convention applicable sur les<br />

bulletins de salaires de tous les salariés (<strong>au</strong>ssi bien ceux<br />

déjà en poste que les nouve<strong>au</strong>x emb<strong>au</strong>chés). Il s’agit d’une<br />

mention obligatoire conformément à l’article R3243-1 <strong>du</strong><br />

Code <strong>du</strong> travail. Il devra donc par exemple y être indiqué :<br />

« CCN PA CUMA 15/09/2020 ».<br />

- Mentionner la nouvelle classification sur les bulletins de<br />

salaire (indication <strong>du</strong> palier).<br />

- Mentionner l’intitulé exact <strong>du</strong> poste sur les bulletins de<br />

salaire.<br />

Exemple <strong>du</strong> nouve<strong>au</strong> bulletin de salaire<br />

(<strong>Les</strong> modifications à apporter sont en rouge dans le modèle ci-dessous. Il convient de préciser que ce modèle<br />

est un exemple qu’il conviendra d’adapter en fonction <strong>du</strong> poste et <strong>du</strong> palier choisi. Il ne s’agit pas de considérer qu’un<br />

agent viticole est forcément positionné <strong>au</strong> palier 5, les mentions ont été indiquées pour exemple.)<br />

10 | LES GUIDES DU <strong>SGV</strong>


ACTUALITÉS EN DROIT <strong>SOCIAL</strong> EN 2021<br />

DÉCLARATION DE STOCK<br />

L’ALLONGEMENT DU CONGÉ DE PATERNITÉ ET D’ACCUEIL DE L’ENFANT<br />

À PARTIR DU 1ER JUILLET 2021<br />

Le congé de paternité et d’accueil de l’enfant est porté de<br />

11 à 25 jours calendaires pour une naissance simple (C.<br />

trav, art. L.1225-5) et, de 18 à 32 jours calendaires en cas<br />

de naissances multiples.<br />

Compte tenu <strong>du</strong> congé de naissance de 3 jours ouvrables<br />

<strong>au</strong>quel il s’ajoute, le salarié bénéficiera donc, les deux<br />

congés cumulés, d’un droit minimum de 28 ou 35 jours, selon<br />

la naissance.<br />

Le congé de paternité est désormais composé de deux périodes<br />

:<br />

- une première période de 4 jours calendaires consécutifs,<br />

ren<strong>du</strong>e obligatoire, qui fait immédiatement suite <strong>au</strong> congé<br />

de naissance de 3 jours ;<br />

- une seconde période (correspondante <strong>au</strong> solde <strong>du</strong> congé,<br />

à savoir 21 ou 28 jours), qui pourra alors être prise à la suite<br />

ou <strong>au</strong> plus tard dans les 4 mois suivant la naissance, le cas<br />

échéant de manière fractionnée.<br />

Pendant la première période,<br />

l’employeur a l’interdiction<br />

d’employer son salarié<br />

L’employeur a ainsi l’obligation de mettre le salarié en<br />

congés <strong>du</strong>rant cette période de 7 jours, même si le salarié<br />

n’en fait pas la demande ou le fait sans respecter le délai de<br />

prévenance. Le salarié <strong>au</strong>ra alors le choix pour prendre son<br />

congé soit à compter <strong>du</strong> jour de la naissance ou de l’adoption<br />

de l’enfant soit le premier jour ouvrable suivant.<br />

Délai de prévenance<br />

Le salarié doit prévenir l’employeur de la date prévisionnelle<br />

de l’accouchement, des dates de prise <strong>du</strong> congé, de la<br />

<strong>du</strong>rée de la ou des périodes de congés, <strong>du</strong> délai dans lequel<br />

les jours de congé doivent être pris ainsi que, le cas échéant,<br />

des modalités de fractionnement de la période de congé.<br />

Ce délai de prévenance sera fixé par décret (à paraître),<br />

étant précisé qu’il doit être compris entre 15 jours et 2 mois<br />

(C. trav., art. L.1225-35, al. 4 nouve<strong>au</strong>).<br />

Remarque : Actuellement, le salarié qui souhaite bénéficier<br />

<strong>du</strong> congé de paternité et d’accueil de l’enfant doit avertir<br />

son employeur <strong>au</strong> moins 1 mois avant la date à laquelle il<br />

envisage de le prendre, en précisant la date à laquelle il entend<br />

y mettre fin.<br />

Ces nouvelles dispositions s’appliqueront <strong>au</strong>x enfants<br />

nés ou adoptés à compter <strong>du</strong> <strong>1er</strong> juillet 2021, ainsi qu’<strong>au</strong>x<br />

enfants nés avant cette date mais dont la naissance était<br />

supposée intervenir à compter de cette date.<br />

* Congé de naissance : Ouvert, comme le congé de paternité, <strong>au</strong> père<br />

salarié et le cas échéant <strong>au</strong> conjoint/concubin/partenaire de PACS de la<br />

mère. Par ailleurs, le bénéfice <strong>du</strong> congé n’est soumis à <strong>au</strong>cune condition<br />

d’ancienneté ni même à la nature <strong>du</strong> contrat de travail (CDI, CDD ou<br />

contrat temporaire).<br />

Cette interdiction d’emploi ne s’applique pas <strong>au</strong>x salariés<br />

ne remplissant pas les conditions d’ouverture <strong>du</strong> droit <strong>au</strong>x<br />

indemnités journalières de paternité. En revanche, pour les<br />

salariés ayant droit <strong>au</strong>x indemnités journalières de paternité,<br />

la prise de ces 4 jours deviendra une condition d’indemnisation<br />

<strong>du</strong> congé de paternité par la MSA (CSS., art. L. 331-8,<br />

modifié). Le congé de naissance de 3 jours reste, quant à lui,<br />

indemnisé par l’employeur.<br />

ACTUALITÉ <strong>SOCIAL</strong>E - 1 ER JANVIER 2021 I 11


ACTUALITÉS EN DROIT <strong>SOCIAL</strong> EN 2021<br />

COVID-19 : EXONÉRATION DES COTISATIONS PATRONALES<br />

ET AIDE AU PAIEMENT<br />

Suite <strong>au</strong>x difficultés économiques rencontrées dans de nombreux secteurs d’activités, la Loi de Financement de la Sécurité<br />

Sociale 2021 (LFSS 2021) prévoit des dispositifs d’exonérations. Ci-dessous un descriptif de ces derniers .<br />

Le dispositif complémentaire<br />

d’exonération des cotisations<br />

et contributions patronales<br />

L’article 9 de la LFSS 2021 prévoit un dispositif d’exonération<br />

de cotisations et contributions patronales sur le modèle de<br />

celui mise en place par la 3e loi de finances rectificative.<br />

Employeurs concernés<br />

Ce nouve<strong>au</strong> dispositif concerne notamment les employeurs<br />

de moins de 250 salariés qui exercent leur activité principale<br />

dans les secteurs relevant <strong>du</strong> tourisme, de l’hôtellerie,<br />

de la rest<strong>au</strong>ration, <strong>du</strong> sport, de la culture et de l’événementiel<br />

ou dans un secteur qui en dépend (la culture de la<br />

vigne en faisant partie), et qui subissent les conséquences<br />

financières et économiques liées à la Covid-19.<br />

Conditions<br />

Pour bénéficier de cette exonération, les employeurs devront<br />

démontrer une baisse <strong>du</strong> chiffre d’affaires d’<strong>au</strong><br />

moins 50 % par rapport à la même période de l’année<br />

précédente. <strong>Les</strong> précisions concernant les modalités d’appréciation<br />

de la perte <strong>du</strong> chiffre d’affaires seront décrites<br />

dans futur décret à paraître. La démonstration de la perte<br />

<strong>du</strong> chiffre d’affaires sera à effectuer pour chaque mois où<br />

l’exonération est sollicitée.<br />

Montant de l’exonération<br />

Ce dispositif prend la forme d’une exonération totale de cotisations<br />

et de contributions patronales entrant dans le champ de<br />

la ré<strong>du</strong>ction générale des cotisations, à l’exception des cotisations<br />

affectées <strong>au</strong> régime de retraite complémentaire. Le dispositif<br />

est cumulable avec les <strong>au</strong>tres dispositifs d’exonérations.<br />

Période d’emploi concernée<br />

L’exonération porte sur les cotisations <strong>du</strong>es <strong>au</strong> titre des périodes<br />

d’emploi courant à compter <strong>du</strong> <strong>1er</strong> septembre 2020<br />

jusqu’<strong>au</strong> 30 novembre 2020.<br />

Recon<strong>du</strong>ction de l’aide <strong>au</strong> paiement de 20%<br />

pour la période d’emploi septembre-novembre<br />

<strong>Les</strong> employeurs remplissant les conditions précitées bénéficient<br />

<strong>au</strong>ssi d’une aide <strong>au</strong> paiement de leurs cotisations et contributions<br />

sociales, égale à 20 % des revenus d’activité versés <strong>au</strong><br />

titre des périodes d’emploi ouvrant droit à exonération. Ce crédit<br />

de cotisations de 20% s’impute sur les sommes <strong>du</strong>es <strong>au</strong>x organismes<br />

de recouvrement <strong>au</strong> titre des années 2020 et 2021.<br />

Reliquat de la précédente aide <strong>au</strong> paiement (article 9 , VIII)<br />

L’aide <strong>au</strong> paiement qui était liée à la période de confinement<br />

<strong>du</strong> 15 mars <strong>au</strong> 15 mai, dont le reliquat devait être soldé<br />

avant le 31 décembre 2020, voit cette date prolongée. Le<br />

reliquat restant dû pourra être purgé sur l’année 2021. La<br />

date précise envisagée correspondrait à la date de fin de<br />

l’état d’urgence.<br />

Concernant les modalités déclaratives de ce dispositif,<br />

nous demeurons dans l’attente <strong>du</strong> décret venant les fixer.<br />

Allègement de cotisations patronales<br />

spécifique <strong>au</strong> secteur culture de la<br />

vigne<br />

Résultat <strong>du</strong> combat de toutes les instances viticoles dont<br />

le <strong>SGV</strong>, la LFSS 2021 prévoit en son article 17 un dispositif<br />

d’exonération spécifique <strong>au</strong> secteur de la culture de la vigne<br />

concernant les cotisations sur 2021.<br />

Ce dispositif d’exonération porte sur les cotisations patronales<br />

à la charge de l’employeur <strong>au</strong> titre de l’année 2021 sur<br />

les salaires versés. Ce dispositif concerne les cotisations<br />

<strong>du</strong>es <strong>au</strong>x titres des assurances sociales et des allocations<br />

familiales, des cotisations <strong>du</strong>es <strong>au</strong> titre des accidents <strong>du</strong><br />

travail et des maladies professionnelles, à l’exception de<br />

celles <strong>du</strong>es <strong>au</strong> titre des régimes de retraite complémentaire<br />

légalement obligatoires.<br />

Cette exonération s’applique sur le montant des cotisations<br />

et contributions sociales restant <strong>du</strong>es après application<br />

de la ré<strong>du</strong>ction générale des cotisations patronales (ou<br />

de toute <strong>au</strong>tre exonération) à h<strong>au</strong>teur de :<br />

- 100% pour les entreprises qui ont constaté une baisse<br />

de chiffre d’affaires en 2020 d’<strong>au</strong> moins 60% par rapport à<br />

l’année précédente ;<br />

- 50% pour les entreprises qui ont constaté une baisse de<br />

chiffre d’affaires en 2020 d’<strong>au</strong> moins 40% par rapport à<br />

l’année précédente ;<br />

- 25% pour les entreprises qui ont constaté une baisse de<br />

chiffre d’affaires en 2020 d’<strong>au</strong> moins 20% par rapport à<br />

l’année précédente.<br />

La LFSS 2021 prévoit qu’une remise exceptionnelle peut<br />

être accordée par le Directeur de la MSA dont l’employeur<br />

relève pour ceux qui ont subi une ré<strong>du</strong>ction d’activité mais<br />

qui ne remplissent pas les conditions citées ci-dessus pour<br />

bénéficier des exonérations. La remise ne pourra excédée<br />

le 1/6ème des sommes <strong>du</strong>es <strong>au</strong> titre de l’année 2020.<br />

Nous sommes dans l’attente d’un décret venant fixer les<br />

conditions de mise en œuvre. Nous ne manquerons pas de<br />

vous en informer dès sa parution.<br />

12 | LES GUIDES DU <strong>SGV</strong>


DÉCLARATION DE STOCK<br />

ACTIVITÉ PARTIELLE<br />

Le dispositif d’activité partielle<br />

et son fonctionnement<br />

L’activité partielle, couramment appelée « chômage partiel<br />

» ou « chômage technique », est un dispositif qui permet<br />

à l’employeur, dont l’entreprise est contrainte de ré<strong>du</strong>ire<br />

ou supprimer temporairement son activité, de placer tout<br />

ou partie de ses salariés en position d’activité partielle afin<br />

d’éviter d’avoir à les licencier.<br />

Face à l’épidémie de Coronavirus et de ses conséquences,<br />

le gouvernement a facilité le recours à l’activité partielle<br />

pendant la période de crise sanitaire.<br />

L’activité partielle peut prendre deux formes :<br />

- Elle peut consister dans la fermeture de tout ou partie<br />

d’établissement (horaire temporairement ré<strong>du</strong>it à zéro) ;<br />

- ou dans la ré<strong>du</strong>ction des horaires de travail dans tout<br />

ou partie d’un établissement (passage à mi-temps, par<br />

exemple).<br />

Le dispositif d’activité partielle<br />

et son indemnisation<br />

Le principe<br />

L’employeur devra créer son compte puis effectuer une demande<br />

d’<strong>au</strong>torisation préalable de placement de ses salariés<br />

en activité partielle. Une fois la demande d’<strong>au</strong>torisation<br />

effectuée, la DIRECCTE répond sous 15 jours (l’employeur<br />

reçoit la notification de décision d’<strong>au</strong>torisation <strong>au</strong> titre de<br />

l’allocation d’activité partielle lui permettant de placer les<br />

salariés concernés en activité partielle). L’absence de réponse<br />

sous 15 jours v<strong>au</strong>t décision d’accord.<br />

Puis, à la fin de chaque mois, l’employeur devra effectuer<br />

une demande d’indemnisation à partir <strong>du</strong> même lien que<br />

la demande d’<strong>au</strong>torisation préalable c’est-à-dire https://<br />

activitepartielle.emploi.gouv.fr<br />

- Consulter notre FAQ sur le site internet <strong>du</strong> <strong>SGV</strong> : « Quand<br />

et comment effectuer ma demande d’indemnisation <strong>au</strong><br />

titre de l’allocation d’activité partielle ? »<br />

NB : Il n’y a pas de condition d’ancienneté, ni de conditions<br />

liées <strong>au</strong> type de contrat de travail (CDD, apprentis, CDI,<br />

etc.), ou même encore <strong>au</strong> temps de travail <strong>du</strong> salarié (temps<br />

partiel, temps plein) pour être éligible à l’activité partielle.<br />

Le dispositif d’activité partielle<br />

et ses incidences<br />

Le salarié reçoit de son employeur une indemnité d’activité<br />

partielle, en lieu et place de son salaire, pour la période<br />

<strong>du</strong>rant laquelle il est placé en activité partielle.<br />

L’employeur bénéficie d’une allocation horaire versée par<br />

l’état. En d’<strong>au</strong>tres termes, l’employeur va se faire rembourser<br />

par l’Agence de Services et de Paiement (ASP) d’une<br />

partie de ce qu’il a versé <strong>au</strong>x salariés placés en activité partielle.<br />

<strong>Les</strong> montants de l’indemnité et de l’allocation varient selon<br />

les périodes. Ces derniers sont détaillés dans une fiche mise<br />

en ligne sur le site <strong>du</strong> <strong>SGV</strong> dans la rubrique COVID-19. Le<br />

document est régulièrement mis à jour des derniers textes<br />

lég<strong>au</strong>x.<br />

ATTENTION : Il ne f<strong>au</strong>t pas confondre le dispositif d’activité<br />

partielle de droit commun (AP) avec le dispositif d’activité<br />

partielle de longue <strong>du</strong>rée (APLD) qui est un dispositif avec<br />

des modalités différentes, et qui doit être mis en œuvre par<br />

la voie de la négociation (soit accord collectif d’entreprise,<br />

soit accord de branche).<br />

Le dispositif d’activité partielle<br />

et les démarches à effectuer<br />

La demande d’activité partielle s’effectue directement en<br />

ligne sur le portail https://activitepartielle.emploi.gouv.fr<br />

Concernant le contrat de travail<br />

Le contrat de travail est suspen<strong>du</strong>. Il ne s’agit pas d’une modification<br />

<strong>du</strong> contrat de travail. Le salarié n’est pas en droit<br />

de refuser une telle mesure.<br />

Concernant les heures chômées<br />

Elles sont prises en compte pour :<br />

- le calcul des droits à congés payés ;<br />

- la participation et l’intéressement lorsque la répartition<br />

est proportionnelle <strong>au</strong> temps de présence <strong>du</strong> salarié ;<br />

- l’ouverture <strong>du</strong> droit à pension <strong>du</strong> régime de retraite de<br />

base. L’indemnité d’activité partielle n’étant pas soumise<br />

<strong>au</strong>x cotisations sociales et tout particulièrement <strong>au</strong>x cotisations<br />

d’assurance vieillesse, cette mesure est financée<br />

par le fonds de solidarité vieillesse (FSV).<br />

CONTACTS UTILES<br />

Pour toute demande d’assistance téléphonique gratuite pour la prise<br />

en main de l’outil « Activité partielle » :<br />

Numéro vert : 0800 705 800<br />

Pour toute demande d’assistance <strong>au</strong> support technique par mail :<br />

contact-ap@asp-public.fr.<br />

Pour de plus amples informations, le <strong>SGV</strong> met à votre disposition une<br />

fiche explicative de l’activité partielle ainsi que des fiches techniques<br />

sur le site <strong>du</strong> <strong>SGV</strong> dans la rubrique COVID-19.<br />

ACTUALITÉ <strong>SOCIAL</strong>E - 1 ER JANVIER 2021 I 13


ACTUALITÉS EN DROIT <strong>SOCIAL</strong> EN 2021<br />

L’ÉVALUATION DES RISQUES PROFESSIONNELS<br />

ET DOCUMENT UNIQUE (DUER) : UN DISPOSITIF OBLIGATOIRE<br />

Au titre d’une obligation générale de sécurité et de résultat à l’égard de ses salariés, tout employeur de main-d’oeuvre<br />

(ou tout exploitant recevant des travailleurs) doit prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger<br />

la santé des travailleurs (actions de prévention des risques, actions d’information et de formation…).<br />

Chaque employeur évalue les risques<br />

pour la santé et la sécurité des travailleurs,<br />

y compris dans le choix des procédés<br />

de fabrication, des équipements<br />

de travail, des substances ou préparations<br />

chimiques, dans l’aménagement<br />

ou le réaménagement des lieux de<br />

travail ou des installations et dans<br />

la définition des postes de travail…<br />

(art. L. 4121-3 <strong>du</strong> Code <strong>du</strong> travail).<br />

Cette évaluation est consignée dans<br />

un document obligatoire : le Document<br />

Unique d’Évaluation des<br />

Risques (DUER) sur lequel l’employeur<br />

transcrit les risques ainsi<br />

identifiés et les mesures prises pour<br />

les éviter.<br />

La mise à jour <strong>du</strong> document unique<br />

doit être faite <strong>au</strong> moins une fois par<br />

an et chaque fois qu’il sera constaté<br />

un changement dans l’entreprise affectant<br />

l’exposition des salariés à un<br />

ou plusieurs risques non identifiés.<br />

Tel sera par exemple le cas d’une entreprise<br />

qui se dote d’une nouvelle machine.<br />

Cette nouvelle machine entraînera<br />

nécessairement de nouve<strong>au</strong>x risques<br />

professionnels qui devront donc être<br />

identifiés dans le document unique.<br />

De la même manière, vous veillerez<br />

alors à adapter les mesures de protection<br />

nécessaires (formation à l’utilisation<br />

de la machine, équipements de<br />

protection…).<br />

Le Document Unique d’Évaluation<br />

des Risques peut en outre s’avérer essentiel<br />

en cas d’accident <strong>du</strong> travail. En<br />

effet, si le salarié victime engage votre<br />

responsabilité sur le fondement d’une<br />

f<strong>au</strong>te inexcusable*, disposer <strong>du</strong> document<br />

unique à jour avec l’ensemble<br />

des mesures de protection prévues et<br />

mises en oeuvre permettra très certainement<br />

de démontrer votre bonne foi<br />

et d’atténuer les sanctions encourues.<br />

* Correspond <strong>au</strong> manquement de l’employeur<br />

à son obligation de sécurité, notamment<br />

révélé par un accident <strong>du</strong> travail<br />

ou une maladie professionnelle. L’employeur<br />

<strong>au</strong>rait dû avoir conscience d’un<br />

danger et n’a pas pris les mesures nécessaires<br />

pour le prévenir. L’intérêt pour la<br />

victime de faire reconnaître la f<strong>au</strong>te inexcusable<br />

de son employeur est d’obtenir<br />

une majoration de sa rente et la réparation<br />

de ses préjudices.<br />

Intégrer le risque COVID-19 dans votre DUER<br />

Dans le cadre de la crise sanitaire liée à la Covid-19, il est nécessaire de mettre à jour le document unique d’évaluation<br />

des risques en y intégrant les éléments liés à la contamination <strong>du</strong> virus. Pour ce faire, il f<strong>au</strong>dra :<br />

Identifier les situations<br />

de travail dans lesquelles<br />

le risque de transmission<br />

<strong>du</strong> virus est présent<br />

Exemple : lors de la circulation dans<br />

l’entreprise, l’utilisation de matériels<br />

en commun, parties communes, etc.<br />

Indiquer les mesures mises<br />

en place ou à mettre en place<br />

afin d’éviter le risque<br />

Ces mesures peuvent être :<br />

Organisationnelles<br />

Exemple : éviter le croisement des<br />

personnes, inst<strong>au</strong>rer le télétravail<br />

lorsque cela est possible ;<br />

Humaines<br />

Exemple : informer et sensibiliser<br />

les salariés par la transmission<br />

et l’affiche de consignes) ;<br />

Techniques<br />

Installation de cloisons entre deux<br />

postes de travail, mise à disposition<br />

de matériel de nettoyage et de<br />

protection : gel hydroalcoolique,<br />

masques, gants, etc)<br />

Évaluer les risques<br />

et les conséquences<br />

(fréquence et gravité)<br />

Il est également nécessaire d’évaluer<br />

les <strong>au</strong>tres risques impactés par le<br />

travail en période de crise sanitaire<br />

tels que les risques psychosoci<strong>au</strong>x,<br />

<strong>au</strong>trement dit, les risques pour la<br />

santé mentale, physique et sociale<br />

<strong>du</strong> salarié. Le télétravail dont la mise<br />

en place dans les entreprises s’est<br />

fortement accentuée ces derniers<br />

mois, est une organisation de travail<br />

qui nécessite un accompagnement<br />

adapté. L’Institut National de la Recherche<br />

et de la Sécurité (INRS)<br />

préconise de mettre en place des<br />

points de vigilance afin d’éviter certains<br />

risques in<strong>du</strong>its par le télétravail<br />

tels que l’éloignement et l’isolement<br />

en organisant un lien régulier à distance,<br />

le respect <strong>au</strong> droit à la déconnexion<br />

en définissant les horaires de<br />

travail, etc. (cf. l’article dédié <strong>au</strong> télétravail<br />

en page 16 de ce guide).<br />

14 | LES GUIDES DU <strong>SGV</strong>


DÉCLARATION DE STOCK<br />

LE TÉLÉTRAVAIL, UN ESSOR SPECTACULAIRE<br />

D’après l’article L 1222-9 <strong>du</strong> Code <strong>du</strong> travail, le télétravail désigne toute forme d’organisation <strong>du</strong> travail dans laquelle un<br />

travail qui <strong>au</strong>rait également pu être exécuté dans les loc<strong>au</strong>x de l’employeur est effectué par un salarié hors de ces loc<strong>au</strong>x<br />

de façon volontaire en utilisant les technologies de l’information de la communication.<br />

Le télétravail est donc une organisation <strong>du</strong> travail qui s’effectue à distance des loc<strong>au</strong>x de l’exploitation. Il est encadré par<br />

le Code <strong>du</strong> travail en ses articles L 1222-9 à L 1222-11 mais <strong>au</strong>ssi par les accords nation<strong>au</strong>x interprofessionnels (ANI)<br />

<strong>du</strong> 19/07/2005 et <strong>du</strong> 26/11/2020.<br />

Télétravail en période<br />

de Covid 19<br />

D’après l’art L 1222-11 <strong>du</strong> Code <strong>du</strong> travail, en cas de circonstances<br />

exceptionnelles, notamment de menace d’épidémie<br />

ou en cas de force majeure, la mise en œuvre <strong>du</strong> télétravail<br />

peut être considérée comme un aménagement <strong>du</strong><br />

poste de travail ren<strong>du</strong> nécessaire pour permettre la continuité<br />

de l’activité de l’entreprise et garantir la protection<br />

des salariés.<br />

Le Ministère <strong>du</strong> travail précise que la mise en place <strong>du</strong> télétravail<br />

dans de telles circonstances est très fortement recommandée<br />

pour l’exploitation dès lors que les activités le<br />

permettent car l’employeur pourrait voir sa responsabilité<br />

engagée <strong>au</strong> titre de son obligation de protéger la santé et<br />

d’assurer la sécurité de ses salariés.<br />

Dans ce contexte de pandémie de la COVID 19, le télétravail<br />

constitue alors un simple aménagement <strong>du</strong> poste de<br />

travail <strong>du</strong> salarié qui peut lui être imposé et ce, sans formalisme<br />

particulier (Art l 1222-11 Co. Tra). Il est tout de<br />

même conseillé de réaliser cette discussion avec les salariés<br />

concernés afin d’identifier ce qui rend possible le télétravail<br />

et ce qui l’empêche.<br />

Mise en place<br />

La mise en place <strong>du</strong> télétravail permet à l’employeur de satisfaire<br />

à son obligation de protéger la santé et d’assurer la<br />

sécurité de ses salariés tout en permettant la poursuite des<br />

activités économiques, dès lors qu’il permet une limitation<br />

<strong>du</strong> nombre des personnes présentes <strong>au</strong> même moment <strong>au</strong><br />

sein de l’exploitation.<br />

Le télétravail ne requiert pas d’avenant <strong>au</strong> contrat de travail.<br />

Cependant, même si la mise en place <strong>du</strong> télétravail repose<br />

sur un accord simple entre le salarié et son employeur,<br />

il est préférable qu’un cadre soit fixé en amont et par écrit.<br />

Hors période exceptionnelle telle que la pandémie que<br />

nous vivons actuellement, la mise en place <strong>du</strong> télétravail<br />

doit faire l’objet d’un accord entre employeur et salarié qui<br />

doit être formalisé par tout moyen (accord collectif, accord<br />

indivi<strong>du</strong>el, une charte ou à déf<strong>au</strong>t, par un accord entre salariés<br />

et employeur). C’est pourquoi l’ANI réaffirme la règle<br />

<strong>du</strong> double volontariat (salarié et employeur) s<strong>au</strong>f en cas de<br />

circonstances exceptionnelles ou force majeure.<br />

A contrario, en cas de circonstances exceptionnelles (ex :<br />

COVID-19) ou force majeure, l’employeur peut imposer le<br />

télétravail.<br />

Obligations de l’employeur<br />

Plusieurs obligations s’imposent à l’employeur. Ce dernier<br />

doit :<br />

- Identifier les activités éligibles <strong>au</strong> télétravail. Cette identification<br />

relève de la responsabilité et <strong>du</strong> pouvoir de direction<br />

de l’employeur. <strong>Les</strong> petites entreprises dépourvues<br />

de délégués syndic<strong>au</strong>x ou de CSE sont encouragées à se<br />

concerter avec les salariés.<br />

- Déterminer les jours habituellement travaillés, la quotité<br />

de travail pouvant être exercée en télétravail (nombre de<br />

jours par semaine).<br />

L’objectif étant d’effectuer un roulement entre les personnes<br />

pour limiter le nombre de personnes présentes en<br />

même temps.<br />

- Informer le salarié de la mise en place <strong>du</strong> télétravail dans<br />

un délai de prévenance suffisant ainsi que de toute restriction<br />

à l’usage d’équipements ou outils informatiques ou de<br />

services de communication électronique. Informer égale-<br />

ACTUALITÉ <strong>SOCIAL</strong>E - 1 ER JANVIER 2021 I 15


ACTUALITÉS EN DROIT <strong>SOCIAL</strong> EN 2021<br />

ment des sanctions en cas de non-respect de telles restrictions<br />

(Art. L 1222-10) et de la politique de l’entreprise en<br />

matière de santé et sécurité (utilisation des écrans, ergonomie…)<br />

- Mettre à la disposition <strong>du</strong> télétravailleur les outils nécessaires<br />

pour télétravailler (matériel informatique, accès<br />

informatiques, fournitures de bure<strong>au</strong> etc.)<br />

- Veiller à la protection des données personnelles <strong>du</strong><br />

salarié et de celles qu’il traite à des fins professionnelles.<br />

Que les outils numériques soient fournis par l’employeur<br />

ou non, ce dernier doit prendre les mesures nécessaires<br />

pour protéger les données personnelles <strong>du</strong> télétravailleur<br />

et celles traitées par ce dernier à des fins professionnelles.<br />

- Assurer l’égalité de traitement avec les <strong>au</strong>tres salariés et<br />

le même accès <strong>au</strong> droit. D’après l’article L 1222-9 <strong>du</strong> Code<br />

<strong>du</strong> travail « le télétravailleur a les mêmes droits que le salarié<br />

qui exécute son travail dans les loc<strong>au</strong>x de l’entreprise ».<br />

- Suivre le télétravailleur régulièrement en prévention des<br />

risques (contacts réguliers, visioconférence, etc.) liés entre<br />

<strong>au</strong>tres à l’isolement des salariés en télétravail.<br />

- Satisfaire à son obligation de sécurité dans l’obligation<br />

plus large de prévention des risques professionnels : intégration<br />

de ceux-ci dans le Document Unique d’Évaluation<br />

des Risques (DUER).<br />

Contrôle de l’activité<br />

des salariés en télétravail<br />

L’employeur peut contrôler l’activité des salariés en télétravail<br />

si cela ne porte pas atteinte <strong>au</strong>x droits et libertés des<br />

salariés et en respectant certaines règles telles que le droit<br />

<strong>au</strong> respect de la vie privée, le secret des correspondances,<br />

etc.<br />

En effet, le télétravail n’étant qu’une modalité d’organisation<br />

de travail, l’employeur conserve le pouvoir d’encadrer<br />

et de contrôler l’exécution des tâches confiées à son salarié.<br />

Ce pouvoir ne s<strong>au</strong>rait être exercé de manière excessive<br />

(art L 1121-1 Co. Tra). Préalablement à leur mise en œuvre,<br />

l’employeur doit, à ce titre, informer l’ensemble des salariés<br />

des éventuels dispositifs de contrôle de leur activité. <strong>Les</strong> juridictions<br />

ont rappelé que les preuves obtenues à l’aide de<br />

tels dispositifs ne peuvent pas, en principe, être invoquées<br />

pour justifier une sanction.<br />

L’employeur ne peut pas placer ses salariés sous surveillance<br />

constante et permanente.<br />

Risques et prévention<br />

<strong>Les</strong> risques sont multiples : Isolement, charges mentales,<br />

rythmes différents, surcharge de travail, double contrainte<br />

famille/travail, un domicile pas toujours approprié, intrusion<br />

dans la sphère privée, etc.<br />

Le ministère <strong>du</strong> travail a d’ailleurs intro<strong>du</strong>it une exception à<br />

l’obligation de recourir <strong>au</strong> télétravail à 100 % sur les postes<br />

qui le permettent pour les salariés souffrant d’isolement. Il<br />

est alors recommandé <strong>au</strong>x employeurs d’être attentifs <strong>au</strong><br />

risque d’isolement et les invite à prendre des mesures de<br />

prévention adaptées. Même si le protocole sanitaire national<br />

dans sa version <strong>du</strong> 6 <strong>janvier</strong> 2021 prévoit un retour<br />

possible en présentiel un jour par semaine pour les salariés<br />

qui en expriment le besoin, il revient à l’employeur d’analyser<br />

chaque situation afin d’adapter <strong>au</strong> mieux ce retour en<br />

présentiel un ou plusieurs jours par semaine en cas de nécessité.<br />

D’une manière générale, l’employeur peut prendre<br />

attache avec la médecine <strong>du</strong> travail afin d’évaluer les meilleures<br />

options pour prévenir les risques de santé des salariés.<br />

En tout état de c<strong>au</strong>se, l’employeur devra alors s’assurer de<br />

la mise en œuvre des mesures préconisées dans le protocole<br />

national pour assurer la santé et la sécurité des salariés<br />

dans l’entreprise face à l’épidémie de Covid-19.<br />

En effet, Le travail à distance peut entraîner des situations<br />

de souffrance pour les salariés isolés. Il est donc important<br />

que l’employeur qui reste tenu à une obligation de sécurité<br />

à l’égard <strong>du</strong> salarié placé en télétravail, soit attentif à ce<br />

risque et prenne les mesures de prévention adaptées (par<br />

exemple maintenir un maximum de liens entre les membres<br />

de l’équipe, faciliter l’utilisation des visioconférences, des<br />

échanges téléphoniques…)<br />

Tout cela est à réguler <strong>au</strong> moyen de temps d’échanges et <strong>du</strong><br />

droit à la déconnexion.<br />

Droit à la déconnexion<br />

Le « droit à la déconnexion » est récent. Il a fait son apparition<br />

suite à l’adoption de la loi dite « El Khomri » (article 55)<br />

adoptée le 21 juillet 2016 et trouve une place privilégiée<br />

dans l’article 10.5.1 « le droit à la déconnexion » de la nouvelle<br />

convention collective nationale de la pro<strong>du</strong>ction agricole/<br />

CUMA qui entrera en vigueur le <strong>1er</strong> avril 2021. Il a<br />

pour objectif d’adapter le droit <strong>du</strong> travail à l’ère <strong>du</strong> digital et<br />

d’éviter que ce dernier ne s’immisce dans la vie privée des<br />

salariés.<br />

16 | LES GUIDES DU <strong>SGV</strong>


…<br />

DÉCLARATION DE STOCK<br />

Le droit à la déconnexion correspond <strong>au</strong> droit donné à un<br />

salarié de ne pas rester joignable en permanence pour des<br />

raisons en lien avec son travail. Ce type de droit permet<br />

donc à un salarié de couper momentanément ses outils<br />

numériques (smartphone, boite mail, etc.) en dehors de ses<br />

horaires de travail, lui donnant ainsi le confort de ne pas<br />

être contacté dans son temps libre pour des motifs professionnels.<br />

<strong>Les</strong> modalités <strong>du</strong> droit à la déconnexion sont définies<br />

en fonction de l’entreprise.<br />

La législation ne prévoit pas de définition claire et précise<br />

<strong>du</strong> droit à la déconnexion. C’est donc <strong>au</strong>x entreprises ellesmêmes<br />

de définir ce qu’elles entendent par droit à la déconnexion<br />

et les modalités de cette dernière.<br />

Compensations financières<br />

Bien que non prévues dans le Code <strong>du</strong> travail, les ANI<br />

semblent imposer à l’employeur des compensations financières<br />

dans le cadre <strong>du</strong> télétravail. Le principe est que les frais<br />

professionnels sont supportés par l’employeur via une indemnité<br />

de télétravail (exonérée de charges sociales dans la limite<br />

de 10 euros par mois si 1 jour de télétravail, 20 euros si 2 jours<br />

et ce jusqu’à 50 euros si 5 jours) ou <strong>au</strong>x frais réels.<br />

Questions diverses<br />

?<br />

Dois-je établir un avenant <strong>au</strong> contrat de travail de mon salarié qui télétravaille ?<br />

La mise en télétravail <strong>du</strong> salarié ne requiert pas d’avenant <strong>au</strong> contrat de travail. Cependant, même si la mise en place<br />

<strong>du</strong> télétravail repose sur un accord simple entre le salarié et son employeur, il est préférable qu’un cadre soit fixé en<br />

amont et par écrit.<br />

Que se passe-t-il pour mon stagiaire et/ou mon apprenti ?<br />

Le stagiaire ou l’apprenti peuvent continuer leur activité en télétravail <strong>au</strong> même titre que les <strong>au</strong>tres salariés de l’entreprise.<br />

<strong>Les</strong> télétravailleurs continuent-ils à bénéficier des tickets-rest<strong>au</strong>rants ?<br />

OUI. En application <strong>du</strong> principe général d’égalité de traitement entre salariés, les télétravailleurs bénéficient des<br />

mêmes droits et avantages lég<strong>au</strong>x et conventionnels que ceux applicables <strong>au</strong>x salariés en situation comparable travaillant<br />

dans les loc<strong>au</strong>x de l’entreprise. Il s’agit d’une règle d’ordre public rappelée par l’accord national interprofessionnel<br />

<strong>du</strong> 19/07/2005 relatif <strong>au</strong> télétravail (art.4) et reprise dans le Code <strong>du</strong> travail à l’article L 1222-9.<br />

Le télétravailleur est-il couvert en cas d’accident pendant le télétravail ?<br />

OUI car le Code <strong>du</strong> travail prévoit le principe selon lequel l’accident survenu sur le lieu où est exercé le télétravail<br />

pendant l’exercice de l’activité professionnelle est présumé être un accident <strong>du</strong> travail. (art. L 411-1 <strong>du</strong> Code de la<br />

Sécurité Sociale).<br />

Que faire si un salarié demande à télétravailler ?<br />

Si cette demande émane d’un salarié occupant un poste éligible <strong>au</strong> télétravail, l’employeur doit motiver sa réponse en<br />

cas de refus et démontrer que la présence <strong>du</strong> salarié est indispensable à l’exercice de son activé et justifié par l’intérêt<br />

de l’entreprise.<br />

ACTUALITÉ <strong>SOCIAL</strong>E - 1 ER JANVIER 2021 I 17


TOUR D’HORIZON DES RÉFORMES<br />

LES RÉFORMES À VENIR<br />

La retraite : une réforme repoussée mais toujours d’<strong>actualité</strong><br />

- Prise en compte de la totalité de la<br />

carrière et plus uniquement les 25<br />

meilleures années.<br />

- Minimum retraite porté à 85 % <strong>du</strong><br />

SMIC net contre 81 % actuellement<br />

pour les salariés.<br />

Promesse d’une campagne présidentielle,<br />

la réforme des retraites n’a cessé<br />

d’être reportée tant par les mouvements<br />

soci<strong>au</strong>x qu’elle a suscités que<br />

par la crise sanitaire qui nous a frappée.<br />

Pour <strong>au</strong>tant, elle n’en demeure<br />

pas moins d’<strong>actualité</strong>. Retour sur les<br />

principales mesures :<br />

- Fusion des 42 régimes en un régime<br />

universel fonctionnant par un système<br />

de points et non plus selon des<br />

trimestres.<br />

- Mise en place d’un t<strong>au</strong>x de cotisation<br />

identique pour l’ensemble des actifs.<br />

- Acquisition de points supplémentaires<br />

pour les travailleurs exposés à<br />

des facteurs de pénibilité.<br />

- Maintien de l’âge légal de départ en<br />

retraite à 62 ans et mise en place d’un<br />

âge pivot à 64 ans conditionnant le<br />

bénéficie <strong>du</strong> t<strong>au</strong>x plein avec un système<br />

de bonus/malus.<br />

- Possibilité de cumuler des points en<br />

cas de reprise d’activité (cumul emploi/retraite).<br />

- Majoration de 5 % des points de retraite<br />

dès le premier enfant soit 5 %<br />

par enfant.<br />

NB : Si l’on s’en tient <strong>au</strong>x dernières annonces,<br />

ces mesures ne viseraient que<br />

les générations de 1975 et <strong>au</strong>-delà, et<br />

entreraient en vigueur <strong>au</strong> plus tard en<br />

2025. En 2022, la génération née en<br />

2004 sera la première à cotiser selon<br />

les nouvelles règles.<br />

Santé <strong>au</strong> travail : un projet de réforme à l’étude<br />

Après l’Accord National Interprofessionnel<br />

(ANI) conclu le 9 décembre<br />

2020, une proposition de loi portant<br />

réforme sur la santé <strong>au</strong> travail a été<br />

déposée à l’Assemble Nationale le<br />

23 décembre 2020. Dans l’attente<br />

d’une adoption définitive, vous trouverez<br />

ci-dessous les principales mesures<br />

prévues :<br />

- Renforcement <strong>du</strong> rôle <strong>du</strong> Document<br />

Unique d’Évaluation des Risques Professionnels<br />

(DUER) : répertorier l’ensemble<br />

des risques professionnels, organiser<br />

une traçabilité et prévoir des<br />

mesures de prévention à prendre sur<br />

l’année à venir. Ces mesures préventives<br />

devront désormais être inscrites<br />

de manière détaillée et budgétée dans<br />

un Programme annuel de prévention<br />

des risques professionnels et d’amélioration<br />

des conditions de travail. Ce<br />

programme sera obligatoirement intégré<br />

<strong>au</strong> DUER.<br />

- Conservation des versions antérieures<br />

<strong>du</strong> DUER : les versions<br />

successives <strong>du</strong> DUER devront être<br />

conservées, tenues à la disposition<br />

des représentants <strong>du</strong> personnel et remises<br />

à l’ancien salarié.<br />

- Accentuation <strong>du</strong> suivi médical des<br />

salariés : création d’un rendez-vous<br />

de pré-reprise employeur/salarié en<br />

cas d’arrêt longue <strong>du</strong>rée, mise en place<br />

d’une visite médicale de mi- carrière à<br />

45 ans, recours à la médecine de ville,<br />

consultations à distance, etc.<br />

- Création d’un passeport prévention<br />

: Le passeport listerait l’ensemble<br />

des formations suivies par le salarié en<br />

matière de santé/sécurité ainsi que les<br />

attestations, certificats et diplômes<br />

qui en découlent.<br />

- Mise en place de nouve<strong>au</strong>x services<br />

de prévention et de santé <strong>au</strong> travail<br />

(SPST) : les actuels services de santé<br />

<strong>au</strong> travail (SST) seraient renommés<br />

avec l’attribution de nouvelles missions<br />

dont les modalités seront fixées<br />

par décret.<br />

NB : Ces mesures ne seront effectives<br />

qu’une fois la publication d’un décret<br />

devant intervenir <strong>au</strong> plus tard le<br />

31 mars 2022.<br />

18 | LES GUIDES DU <strong>SGV</strong>


PAIES ET COTISATIONS<br />

DÉCLARATION DE STOCK<br />

APPRENTI ET STAGIAIRE<br />

Un statut particulier, des éléments de paie spécifiques, un barème règlementaire de salaire minimal. Rappel des<br />

principales évolutions mises en place depuis le <strong>1er</strong> <strong>janvier</strong> 2019 par la Loi avenir professionnel.<br />

Le salaire mensuel de base<br />

<strong>Les</strong> apprentis perçoivent un salaire mensuel qui ne peut être inférieur à un montant<br />

déterminé en pourcentage <strong>du</strong> SMIC en vigueur et évoluant en fonction de<br />

l’âge de l’apprenti et de l’ancienneté de son contrat de travail. <strong>Les</strong> pourcentages<br />

<strong>du</strong> SMIC ont été revalorisés pour les contrats signés à compter <strong>du</strong> 01/01/2019.<br />

En revanche, pour les contrats signés <strong>au</strong> plus tard le 31/12/2018 l’ancien barème<br />

doit être appliqué.<br />

AGE DE L’APPRENTI<br />

1 re année<br />

<strong>du</strong> contrat<br />

2 e année année<br />

<strong>du</strong> contrat<br />

3 e année année<br />

<strong>du</strong> contrat<br />

POUR LES CONTRATS SIGNÉS À COMPTER DU 1ER JANVIER 2019 (1)<br />

16 à 17 ans 27 % <strong>du</strong> SMIC 39 % <strong>du</strong> SMIC 55 % <strong>du</strong> SMIC<br />

18 à 20 ans 43 % <strong>du</strong> SMIC 51 % <strong>du</strong> SMIC 67 % <strong>du</strong> SMIC<br />

21 ans à 25 ans 53 % <strong>du</strong> SMIC (2) 61 % <strong>du</strong> SMIC (2) 78 % <strong>du</strong> SMIC (2)<br />

26 ans et + 100 % <strong>du</strong> SMIC (2)<br />

POUR LES CONTRATS SIGNÉS JUSQU’AU 31 DECEMBRE 2018 (1)<br />

< 18 ans 25 % <strong>du</strong> SMIC 37 % <strong>du</strong> SMIC 53 % <strong>du</strong> SMIC<br />

18 à 20 ans 41 % <strong>du</strong> SMIC 49 % <strong>du</strong> SMIC 65 % <strong>du</strong> SMIC<br />

21 ans et + 53 % <strong>du</strong> SMIC (2) 61 % <strong>du</strong> SMIC (2) 78 % <strong>du</strong> SMIC (2)<br />

(1) s<strong>au</strong>f dispositions conventionnelles ou contractuelles plus favorables, les pourcentages <strong>du</strong> SMIC<br />

doivent être appliqués afin d’obtenir la rémunération minimale.<br />

(2) ou <strong>du</strong> salaire minimum conventionnel correspondant à l’emploi occupé si plus favorable à l’apprenti.<br />

Paies et cotisations<br />

L’assiette de calcul des cotisations sociales<br />

<strong>Les</strong> cotisations <strong>du</strong>es sont calculées sur la rémunération totale brute réelle.<br />

Cotisations patronales (détail page 20)<br />

Depuis le <strong>1er</strong> <strong>janvier</strong> 2019, suppression des exonérations spécifiques mais application<br />

de la ré<strong>du</strong>ction générale dégressive (ex Fillon).<br />

Cotisations salariales<br />

Exonération de certaines cotisations lorsque la rémunération brute ne dépasse<br />

pas 79 % <strong>du</strong> SMIC. En revanche, la fraction excédentaire doit être soumise à la<br />

totalité des cotisations. La rémunération des apprentis demeure totalement<br />

exonérée de CSG/CRDS.<br />

<strong>Les</strong> t<strong>au</strong>x de cotisations sociales<br />

ENTREPRISES DE MOINS DE 11 SALARIÉS<br />

SALAIRE BRUT ≤ 79 % DU SMIC SALARIALES PATRONALES<br />

ANEFA 0,01 %<br />

Prévoyance décès 0,086 %<br />

GIT agri-prévoyance A compter de six mois 0,368 %<br />

Garantie invalidité d’ancienneté et plus<br />

0,553 %<br />

Se reporter<br />

à la page 20<br />

Gratification<br />

<strong>du</strong> stagiaire étudiant<br />

PRINCIPE<br />

Tous les stages d’une <strong>du</strong>rée<br />

supérieure à deux mois<br />

(calendaires) consécutifs<br />

ou non <strong>au</strong> cours de la<br />

même année scolaire<br />

ou universitaire doivent<br />

obligatoirement être<br />

rémunérés.<br />

APPLICATION<br />

La gratification est <strong>du</strong>e<br />

à compter <strong>du</strong> premier<br />

jour <strong>du</strong> premier mois<br />

de stage et est versée<br />

mensuellement.<br />

MONTANT inchangé<br />

<strong>au</strong> <strong>1er</strong> <strong>janvier</strong> 2021<br />

Le stagiaire devra<br />

percevoir <strong>au</strong> minimum<br />

15 % <strong>du</strong> plafond horaire<br />

de la sécuritésociale, soit<br />

3,90 € par heure de stage<br />

effectuée <strong>au</strong> cours <strong>du</strong> mois<br />

considéré.<br />

Dans cette limite, la gratification<br />

est exonérée de<br />

cotisations sociales. En<br />

revanche, si la gratification<br />

versée dépasse le montant<br />

minimum ci-dessus<br />

indiqué, la part excédentaire<br />

devra être soumise à<br />

cotisations sociales. Dans<br />

ce dernier cas, un bulletin<br />

de paie doit être établi.<br />

À noter : l’identité <strong>du</strong> stagiaire<br />

accueilli dans l’entreprise doit être<br />

mentionnée sur le registre unique<br />

<strong>du</strong> personnel, de même que les<br />

dates de début et de fin <strong>du</strong> stage,<br />

l’identité <strong>du</strong> tuteur et le lieu de<br />

présence <strong>du</strong> stagiaire.<br />

ACTUALITÉ <strong>SOCIAL</strong>E - 1 ER JANVIER 2021 I 19


PAIES ET COTISATIONS<br />

DÉTAIL DES COTISATIONS DES SALARIÉS NON CADRES<br />

ENTREPRISES DE MOINS DE 11 SALARIÉS<br />

SANTÉ<br />

PLAFOND MENSUEL : 3 428 € Salaire inférieur <strong>au</strong> plafond S.S TA et T1 Salaire supérieur <strong>au</strong> plafond S.S TB et T2<br />

20 | LES GUIDES DU <strong>SGV</strong><br />

EMPLOYEUR SALARIÉ EMPLOYEUR SALARIÉ<br />

Assurance maladie (1) 7,00 % (1) - (7) 7,00 % (1) - (7)<br />

Prévoyance décès (3 plafonds) 0,129 % 0,086 % 0,129 % 0,086 %<br />

GIT agri-prévoyance (4) 0,041 % (4) 0,368 % (4) 0,041 % (4) 0,368 % (4)<br />

Garantie invalidité (4) 0,185 % (4) 0,553 % (4) 0,185 % (4) 0,553 % (4)<br />

Assurance charges sociales (4) 0,014 % (4) - 0,014 % (4) -<br />

ACCIDENT DU TRAVAIL<br />

Accident <strong>du</strong> travail (3) 4,18 % (3) - 4,18 % (3) -<br />

RETRAITE<br />

Assurance vieillesse (plafonnée) 8,55 % 6,90 % - -<br />

Assurance vieillesse (déplafonnée) 1,90 % 0,40 % 1,90 % 0,40 %<br />

Retraite complémentaire (AGIRC/ARRCO) 3,94 % 3,93 % 10,80 % 10,79 %<br />

CEG (Contribution d’équilibre Général) 1,29 % 0,86 % 1,62 % 1,08 %<br />

CET (5) (Contribution d’équilibre Technique) - - 0,21 % (5) 0,14 % (5)<br />

FAMILLE-SECURITE <strong>SOCIAL</strong>E<br />

Allocations familiales (6) 3,45 % (6) - 3,45 % (6) -<br />

ASSURANCE CHOMAGE<br />

Assurance chômage (4 plafonds) 4,05 % - 4,05 % -<br />

AGS (4 plafonds) 0,15 % - 0,15 % -<br />

COTISATIONS STATUTAIRES<br />

ANEFA 0,01 % 0,01 % 0,01 % 0.01%<br />

AFNCA 0,05 % - 0,05 % -<br />

PROVEA 0,20 % - 0,20 % -<br />

ASCPA (4) 0,04 % (4) - 0,04 % (4) -<br />

AUTRES CONTRIBUTIONS DUES PAR L’EMPLOYEUR<br />

Formation professionnelle (2) 0,20 % (2) - 0,20 % (2) -<br />

Formation additionnelle (2) 0,35 % (2) - 0,35 % (2) -<br />

Service de santé <strong>au</strong> travail 0,42 % - - -<br />

Allocation logement 0,10 % - - -<br />

Solidarité <strong>au</strong>tonomie 0,30 % - 0,30 % -<br />

Contribution <strong>au</strong> dialogue social 0,016 % - 0,016 % -<br />

(1) T<strong>au</strong>x à 13 % si rémunération annuelle brute > 2,5 SMIC annuel.<br />

(2) Formation à 1,55% pour les CDD (hors contrat saisonnier).<br />

(3) T<strong>au</strong>x accident <strong>du</strong> travail administratif : 1,17 %. T<strong>au</strong>x accident <strong>du</strong> travail apprenti: 2,20 %.<br />

(4) Cotisations à appeler à compter de 6 mois d’ancienneté <strong>du</strong> salarié sur l’exploitation.<br />

(5) T<strong>au</strong>x à appliquer sur la TOTALITÉ <strong>du</strong> salaire brut, soit T1 et T2, si le salaire brut total est supérieur <strong>au</strong> plafond mensuel de la Sécurité Sociale.<br />

(6) T<strong>au</strong>x à 5,25 % si rémunération annuelle brute > 3,5 SMIC annuel.<br />

(7) Salarié étranger non rattaché fiscalement à la France : t<strong>au</strong>x à appliquer 5,50 %.


DÉCLARATION DE STOCK<br />

COTISATIONS DES SALARIÉS NON CADRES<br />

Nouve<strong>au</strong>x t<strong>au</strong>x glob<strong>au</strong>x <strong>au</strong> <strong>1er</strong> <strong>janvier</strong> 2021*<br />

- de 6 mois<br />

d’ancienneté<br />

6 mois<br />

d’ancienneté ou +<br />

CSG - CRDS<br />

COTISATIONS<br />

PATRONALES (%)<br />

COTISATIONS<br />

SALARIALES (%)<br />

Sous plafond (inférieur ou égal à 3 428 €)<br />

36,285 % 12,186 %<br />

36,565 % 13,107 %<br />

- de 6 mois<br />

d’ancienneté<br />

6 mois<br />

d’ancienneté ou +<br />

COTISATIONS<br />

PATRONALES (%)<br />

COTISATIONS<br />

SALARIALES (%)<br />

Hors plafond (supérieur à 3 428 €)<br />

34,615 % 12,506 %<br />

34,895 % 13,427 %<br />

* après dispositifs d’allègement des charges patronales (cotisations allocations familiales et assurance maladie).<br />

Moins de 6 mois d’ancienneté : exonération des cotisations garantie invalidité, GIT, assurance charges sociales, ASCPA.<br />

6 mois d’ancienneté ou plus : assujettissement <strong>au</strong>x cotisations garantie invalidité, GIT, assurance charges sociales, ASCPA.<br />

CSG DÉDUCTIBLE<br />

CSG NON DÉDUCTIBLE ET CRDS<br />

Avec complémentaire<br />

maladie<br />

Sans complémentaire<br />

maladie<br />

Avec complémentaire<br />

maladie<br />

Sans complémentaire<br />

maladie<br />

- de 6 mois<br />

d’ancienneté<br />

(SB x 0,98379<br />

+ PP AMC) x 6,80 %<br />

SB x 0,98379 x 6,80 %<br />

- de 6 mois<br />

d’ancienneté<br />

(SB x 0,98379<br />

+ PP AMC) x 2,90 %<br />

SB x 0,98379 x 2,90 %<br />

6 mois<br />

d’ancienneté<br />

ou +<br />

(SB x 0,98605<br />

+ PP AMC) x 6,80 %<br />

SB x 0,98605 x 6,80 %<br />

6 mois<br />

d’ancienneté<br />

ou +<br />

(SB x 0,98605<br />

+ PP AMC) x 2,90 %<br />

SB x 0,98605 x 2,90 %<br />

SB : salaire brut.<br />

PP AMC : part patronale assurance maladie complémentaire.<br />

Exemple : formule socle prise en charge 50 % = 21,08 €.<br />

T<strong>au</strong>x TESA<br />

Complémentaire maladie<br />

Anips-Groupama<br />

TESA<br />

Ligne E 18,876 % Ligne F 2,853 %*<br />

COMPLÉMENTAIRE MALADIE (FORMULE SOCLE)<br />

Part patronale 21,08 € Part salariale 21,08 €<br />

* Modification possible selon la participation de l’employeur <strong>au</strong> versement « santé ».<br />

Forfait social 8 %<br />

POUR LES ENTREPRISES<br />

A PARTIR DE 11 SALAIRÉS<br />

Sommes soumises<br />

<strong>au</strong> forfait social<br />

Cotisations patronales de<br />

prévoyance complémentaire<br />

(GIT, assurance maladie<br />

complémentaire, prévoyance<br />

décès, prévoyance cadre<br />

CPCEA) et chèque santé.<br />

T<strong>au</strong>x<br />

8 %<br />

Forfait social 20 %<br />

POUR LES ENTREPRISES DE MOINS DE 50 SALARIÉS<br />

Sommes soumises <strong>au</strong> forfait social<br />

- Contributions patronales <strong>au</strong> régime de retraite supplémentaire *.<br />

- Indemnité de rupture conventionnelle (exonérée de cotisations sociales et d’impôt<br />

sur le revenu dans la limite <strong>du</strong> montant de l’indemnité légale de licenciement).<br />

* T<strong>au</strong>x ré<strong>du</strong>it à 16 % sur les versements des entreprises dans les plans d’épargne retraite<br />

entreprise (PERE ou PERE-OB ou PERO) sous condition que l’épargne soit orientée vers<br />

le financement des PME.<br />

T<strong>au</strong>x<br />

20 %<br />

Forfait social supprimé pour les entreprises en-deça de 50 salariés sur la participation et l’intéressement<br />

ainsi que sur les versements des employeurs sur les plans d’épargne salariale (PEE – PEI – PEREC<br />

ou PERE-CO).<br />

Exonération de forfait social pour les entreprises de 50 salariés et plus sur les sommes versées <strong>au</strong> titre<br />

de l’intéressement.<br />

ACTUALITÉ <strong>SOCIAL</strong>E - 1 ER JANVIER 2021 I 21


PAIES ET COTISATIONS<br />

DÉTAIL DES COTISATIONS DES SALARIÉS CADRES<br />

PLAFOND MENSUEL : 3 428 € Salaire inférieur <strong>au</strong> plafond S.S TA et T1 Salaire supérieur <strong>au</strong> plafond S.S TB et T2<br />

COTISATIONS MSA ET CPCEA EMPLOYEUR SALARIÉ EMPLOYEUR SALARIÉ<br />

SANTÉ<br />

Assurance maladie (1) 7,00 % (1) - (7) 7,00 % (1) - (7)<br />

Prévoyance décès CPCEA 1,05 % 0,21 % 1,41 % 0,84 %<br />

ACCIDENT DU TRAVAIL<br />

Accident <strong>du</strong> travail (3) 4,18% (3) - 4,18 % (3) -<br />

RETRAITE<br />

Assurance vieillesse (plafonnée) 8,55 % 6,90 %<br />

Assurance vieillesse (déplafonnée) 1,90 % 0,40 % 1,90 % 0,40 %<br />

Retraite complémentaire (AGIRC/ARRCO) 6,30 % 3,86 % 12,95 % 8,64 %<br />

CEG (Contribution d’équilibre Général) 1,29 % 0,86 % 1,62 % 1,08 %<br />

CET (5) (Contribution d’équilibre Technique) 0,21 % (5) 0,14 % (5)<br />

CPCEA RETRAITE 1,43 % 1,07 % 0,20 % 0,30 %<br />

FAMILLE-SECURITE <strong>SOCIAL</strong>E<br />

Allocations familiales (6) 3,45 % (6) 3,45 % (6)<br />

ASSURANCE CHOMAGE<br />

Assurance chômage (4 plafonds) 4,05 % 4,05 %<br />

AGS 0,15 % 0,15 %<br />

APECITA 0,036 % 0,024 % 0,036 % 0,024%<br />

COTISATIONS STATUTAIRES<br />

ANEFA 0,01 % 0,01 % 0,01 % 0.01%<br />

AFNCA 0,05 % 0,05 %<br />

PROVEA 0,20 % 0,20 %<br />

ASCPA (4) 0,04 % (4) 0,04 % (4)<br />

AUTRES CONTRIBUTIONS DUES PAR L’EMPLOYEUR<br />

Formation professionnelle (2) 0,20 % (2) 0,20 % (2)<br />

Formation additionnelle (2) 0,35 % (2) 0,35 % (2)<br />

Service de santé <strong>au</strong> travail 0,42 %<br />

Allocation logement 0,10 %<br />

Solidarité <strong>au</strong>tonomie 0,30 % 0,30 %<br />

Contribution <strong>au</strong> dialogue social 0,016 % 0,016 %<br />

(1) T<strong>au</strong>x à 13 % si rémunération annuelle brute > 2,5 SMIC annuel.<br />

(2) Formation à 1,55% pour les CDD (hors saisonnier).<br />

(3) T<strong>au</strong>x accident <strong>du</strong> travail administratif : 1,17 %.<br />

(4) Cotisation à appeler à compter de 6 mois d’ancienneté <strong>du</strong> salarié sur l’exploitation.<br />

(5) T<strong>au</strong>x à appliquer sur la TOTALITÉ <strong>du</strong> salaire brut, soit T1 et T2, si le salaire brut total est supérieur <strong>au</strong> plafond mensuel de la Sécurité Sociale.<br />

(6) T<strong>au</strong>x à 5.25% si rémunération annuelle brute > 3,5 SMIC annuel.<br />

(7) Salarié étranger non rattaché fiscalement à la France : t<strong>au</strong>x à appliquer 5,50 %.<br />

22 | LES GUIDES DU <strong>SGV</strong>


DÉCLARATION DE STOCK<br />

DÉTAIL DES COTISATIONS DES MANDATAIRES SOCIAUX<br />

Exemple : les présidents de SAS<br />

SANTÉ<br />

PLAFOND MENSUEL : 3 428 € Salaire inférieur <strong>au</strong> plafond S.S TA et T1 Salaire supérieur <strong>au</strong> plafond S.S TB et T2<br />

COTISATIONS MSA ET CPCEA EMPLOYEUR SALARIÉ EMPLOYEUR SALARIÉ<br />

Assurance maladie 13,00 % - 13,00 % -<br />

Prévoyance décès CPCEA 1,05 % 0,21 % 1,41 % 0,84 %<br />

ACCIDENT DU TRAVAIL<br />

Accident <strong>du</strong> travail (1) 4,18% (1) - 4,18 % (1) -<br />

RETRAITE<br />

Assurance vieillesse (plafonnée) 8,55 % 6,90 %<br />

Assurance vieillesse (déplafonnée) 1,90 % 0,40 % 1,90 % 0,40 %<br />

Retraite complémentaire (AGIRC/ARRCO) 6,30 % 3,86 % 12,95 % 8,64 %<br />

CEG (Contribution d’équilibre Général) 1,29 % 0,86 % 1,62 % 1,08 %<br />

CET (2) (Contribution d’équilibre Technique) 0,21 % (2) 0,14 % (2)<br />

CPCEA RETRAITE 1,43 % 1,07 % 0,20 % 0,30 %<br />

FAMILLE-SECURITE <strong>SOCIAL</strong>E<br />

Allocations familiales 5,25 % 5,25 %<br />

AUTRES CONTRIBUTIONS DUES PAR L’EMPLOYEUR<br />

Formation professionnelle 0,20 % 0,20 %<br />

Allocation logement 0,10 %<br />

Solidarité <strong>au</strong>tonomie 0,30 % 0,30 %<br />

(1) T<strong>au</strong>x accident <strong>du</strong> travail administratif : 1,17 %.<br />

(2) T<strong>au</strong>x à appliquer sur la TOTALITÉ <strong>du</strong> salaire brut, soit T1 et T2 si le salaire brut total est > plafond mensuel de la sécurité sociale.<br />

ACTUALITÉ <strong>SOCIAL</strong>E - 1 ER JANVIER 2021 I 23


PAIES ET COTISATIONS<br />

COTISATIONS DES SALARIÉS CADRES ET DES MANDATAIRES SOCIAUX<br />

Assurance maladie complémentaire - CPCEA AGRICA<br />

(pas de revalorisation <strong>au</strong> 01/01/2021)<br />

PART<br />

PATRONALE<br />

PART<br />

SALARIALE<br />

58,05 €/mois 58,05 €/mois<br />

CSG-CRDS<br />

Sous plafond<br />

Avec assurance maladie<br />

complémentaire<br />

(SB plafonné x 1,0033<br />

+ PP AMC) x 6,80 %<br />

CSG DÉDUCTIBLE<br />

Sans assurance maladie<br />

complémentaire<br />

SB plafonné x 1,0033<br />

x 6,80 %<br />

Attention<br />

Si vous avez souscrit une<br />

retraite supplémentaire<br />

optionnelle, veuillez ajouter<br />

à la base CSG et CSG CRDS<br />

la part patronale de cette<br />

cotisation.<br />

Hors plafond<br />

SB hors plafond x 0,9897<br />

x 6,80 %<br />

SB hors plafond x 0,9897<br />

x 6,80 %<br />

CSG NON DÉDUCTIBLE ET CRDS<br />

Sous plafond<br />

Avec assurance maladie<br />

complémentaire<br />

(SB plafonné x 1,0033<br />

+ PP AMC) x 2,90 %<br />

Sans assurance maladie<br />

complémentaire<br />

SB plafonné x 1,0033<br />

x 2,90 %<br />

Hors plafond<br />

SB hors plafond x 0,9897<br />

x 2,90 %<br />

SB hors plafond x 0,9897<br />

x 2,90 %<br />

24 | LES GUIDES DU <strong>SGV</strong>


DÉCLARATION DE STOCK<br />

DISPOSITIFS D’ALLÈGEMENT DES CHARGES PATRONALES<br />

Le décret n°2018-1356 <strong>du</strong> 28 décembre 2018 relatif à « la mise en œuvre de la ré<strong>du</strong>ction générale de cotisations et contributions<br />

sociales à la charge des employeurs » vise à préciser les modalités de calcul de la ré<strong>du</strong>ction générale de charges (hors<br />

cas spécifique des employeurs de main-d’œuvre occasionnelle).<br />

Le paramètre de calcul est le suivant<br />

DÉTERMINATION DU COEFFICIENT DE RÉDUCTION<br />

0,3128 x 1,6 x somme des SMIC RGD (2) -TO<br />

( – 1<br />

0,6<br />

) [( Somme des REM RGD (2) -TO<br />

) ]<br />

Le décret n°2018-1357 <strong>du</strong> 28 décembre 2018 relatif <strong>au</strong>x « modalités d’application de certains dispositifs d’exonérations<br />

ciblées de cotisations sociales » vise à préciser les modalités de calcul de ré<strong>du</strong>ction générale de charges renforcée<br />

AVEC la spécificité pour les employeurs de main d’œuvre occasionnelle. Ce dispositif est pérennisé jusqu’<strong>au</strong> 31/12/2022,<br />

Loi n° 2020-1576 <strong>du</strong> 14 décembre 2020.<br />

Le paramètre de calcul est le suivant<br />

APPLICATION DU COEFFICIENT DE REDUCTION<br />

Le coefficient de ré<strong>du</strong>ction déterminé s’applique<br />

sur le salaire brut total<br />

DÉTERMINATION DU COEFFICIENT DE RÉDUCTION<br />

(<br />

) [(<br />

) ]<br />

1,2 x C (1)<br />

x<br />

1,6 x SMIC RGD (2) -TO<br />

– 1<br />

0,40 REM RGD (2) -TO)<br />

(1) correspond à 0,3128. Soit la somme des cotisations employeurs exonérées<br />

APPLICATION DU COEFFICIENT DE REDUCTION<br />

Le coefficient de ré<strong>du</strong>ction déterminé s’applique sur le salaire brut total,<br />

hors heures supplémentaires et complémentaires<br />

RÉDUCTION DE COTISATIONS SPÉCIFIQUE « TRAVAILLEUR OCCASIONNEL »<br />

VALEUR DU SALAIRE<br />

BRUT TOTAL<br />

TAUX SOUS PLAFOND<br />

(JUSQU’À 3 428 €)<br />

TAUX HORS PLAFOND<br />

(AU-DELA DE 3 428 €)<br />

RÉDUCTION SUPPLÉMENTAIRE<br />

APPLICABLE<br />

≤ à 1,2 SMIC mensuel* 5,005 % (3) – –<br />

> à 1,2 et ≤ à 1,6 SMIC mensuel 36,285 % (3) 34,615 %<br />

1,2 x C (1)<br />

x<br />

1,6 x SMIC RGD (2) -TO<br />

– 1<br />

( 0,40 ) ( REM RGD (2) -TO) )<br />

> à 1,6 et ≤ à 2,5 SMIC mensuel 36,285 % (3) 34,615 %<br />

> à 2,5 SMIC et ≤ à 3,5 SMIC mensuel 42,285 % (3) 40,615 %<br />

> à 3,5 SMIC mensuel 44,085 % (3) 42,415 %<br />

[ ]<br />

* La valeur <strong>du</strong> SMIC mensuel à prendre en compte est déterminée selon les règles présentées à la page 26.<br />

(1) C = somme des cotisations patronales exonérées (arts L741-16 code rural & L 241-13 code SS), soit SB x 31,28 %.<br />

(2) Ré<strong>du</strong>ction générale dégressive (ex RDFillon).<br />

(3) Si salaire brut > 1 plafond de sécurité sociale alors la CET s’applique sur la totalité <strong>du</strong> salaire, se reporter page 20.<br />

RÉDUCTION DE COTISATION « ALLOCATIONS FAMILIALES »<br />

COTISATION ALLOCATIONS FAMILIALES PROVISOIRE<br />

Comparatif<br />

Salaire brut mensuel<br />

≤ 3,5 x SMIC RGD* -TO <strong>du</strong> mois<br />

Salaire brut mensuel<br />

> 3,5 x SMIC RGD (2) -TO <strong>du</strong> mois<br />

T<strong>au</strong>x<br />

3,45 % <strong>du</strong> salaire brut mensuel<br />

5,25 % <strong>du</strong> salaire brut mensuel<br />

RÉDUCTION DE COTISATION « ASSURANCE MALADIE »<br />

A NOTER<br />

Ré<strong>du</strong>ction de cotisations<br />

(s<strong>au</strong>f mandataires soci<strong>au</strong>x)<br />

« ALLOCATIONS FAMILIALES »<br />

La ré<strong>du</strong>ction est définitivement acquise lorsque<br />

le salaire brut annuel est inférieur à 3,5 SMIC<br />

annuel.<br />

« ASSURANCE MALADIE »<br />

La ré<strong>du</strong>ction est définitivement acquise lorsque<br />

le salaire brut annuel est inférieur à 2,5 SMIC<br />

annuel.<br />

Comparatif<br />

Salaire brut mensuel ≤ 2,5 SMIC RGD-TO (2)<br />

Salaire brut mensuel > 2,5 SMIC RGD-TO (2)<br />

T<strong>au</strong>x<br />

7 % <strong>du</strong> salaire brut mensuel<br />

13 % <strong>du</strong> salaire brut mensuel<br />

DÉDUCTION FORFAITAIRE PATRONALE<br />

SUR LES HEURES SUPPLÉMENTAIRES<br />

La dé<strong>du</strong>ction forfaitaire patronale sur les heures supplémentaires<br />

demeure pour les employeurs de moins de 20 salariés.<br />

La valeur de la dé<strong>du</strong>ction forfaitaire est inchangée : 1,50 €/heure.<br />

ACTUALITÉ <strong>SOCIAL</strong>E - 1 ER JANVIER 2021 I 25


PAIES ET COTISATIONS<br />

CALCUL DU SMIC RGD (1) -TO<br />

SALARIÉ MENSUALISÉ PRÉSENT TOUT LE MOIS<br />

Un outil de calcul est<br />

disponible sur le site <strong>du</strong> <strong>SGV</strong> :<br />

www.sgv-champagne.fr, rubrique<br />

employeurs<br />

EXEMPLE*<br />

Salarié à temps plein<br />

Salarié à temps partiel<br />

CDI en tâche<br />

CDI intermittent<br />

mensualisé<br />

(151,67 + heures supplémentaires)<br />

x SMIC horaire<br />

(Mensualisation + heures complémentaires)<br />

x SMIC horaire<br />

(Mensualisation y compris les 4 % et 11 %<br />

+ heures de régies non prévues <strong>au</strong> contrat<br />

+ heures supplémentaires) x SMIC horaire<br />

(Mensualisation, majorée des 4 % et 11 %<br />

+ heures supplémentaires) x SMIC horaire<br />

Un salarié à temps complet ayant effectué 20 heures<br />

supplémentaires : (151,67 + 20) x 10,25 = 1759,62 €<br />

Un salarié à temps partiel dont la mensualisation est<br />

de 104,81 heures : 104,81 x 10,25 = 1074,30 €<br />

Un salarié à tâche dont la mensualisation est<br />

de 90 heures (avec les 4 % et 11 %) : 90 x 10,25 = 922,50 €<br />

Un salarié intermittent dont la mensualisation est<br />

de 100 heures (avec les 4 % et 11 %) : 100 x 10,25 = 1 025 €<br />

SALARIÉ MENSUALISÉ ENTRÉ/SORTI EN COURS DE MOIS OU SALARIÉ<br />

DONT LE CONTRAT EST SUSPENDU (AVEC MAINTIEN PARTIEL OU NON DU SALAIRE)<br />

EXEMPLE*<br />

Salarié à temps plein<br />

Salarié à temps partiel<br />

CDI en tâche<br />

CDI intermittent<br />

mensualisé<br />

(151,67 + heures supplémentaires) x SMIC horaire x (rémunération versée/<br />

rémunération qui <strong>au</strong>rait été perçue si le mois complet avait été travaillé)<br />

(Mensualisation + heures complémentaires) x SMIC horaire x (rémunération versée/<br />

rémunération qui <strong>au</strong>rait été perçue si le mois complet avait été travaillé)<br />

(Mensualisation avec les 4 % et 11 % + heures de régies non prévues <strong>au</strong><br />

contrat + heures supplémentaires) x SMIC horaire x (rémunération versée/<br />

rémunération qui <strong>au</strong>rait été perçue si le mois complet avait été travaillé)<br />

(Mensualisation y compris les 4 % et 11 % + heures de dépassements + heures<br />

supplémentaires) x SMIC horaire x (rémunération versée/rémunération qui <strong>au</strong>rait été<br />

perçue si le mois complet avait été travaillé)<br />

Un salarié à temps complet<br />

malade dont le salaire mensuel<br />

de base est de 1 832,17 €<br />

valeur de l’absence maladie<br />

591,02 €<br />

valeur <strong>du</strong> maintien de salaire<br />

351,68 €<br />

soit un salaire brut versé<br />

de 1 592,83 €.<br />

Détermination <strong>du</strong> SMIC<br />

mensuel ou SMIC RDF-TO<br />

(151,67 heures x 10,25 €)<br />

x (1 592,83/1 832,17) =<br />

1 351,59 €<br />

SALARIÉ NON MENSUALISÉ<br />

EXEMPLE*<br />

CDI intermittent<br />

horaire<br />

CDD saisonnier<br />

(à l’heure ou à la roie)<br />

(Nombre d’heures de travail <strong>du</strong> mois, majoré de 4 %<br />

et 11 % + heures supplémentaires) x SMIC horaire<br />

Nombre d’heures de travail <strong>du</strong> mois x SMIC horaire<br />

Un salarié effectue 85 heures de travail :<br />

(85 + 4 % et 11 %) x 10,25 = 98,12 x 10,25 = 1005,73 €<br />

Un salarié est emb<strong>au</strong>ché 10 jours de travail ; il effectue<br />

70 heures de travail : 70 x 10,25 = 717,50 €<br />

Attention : seules les heures de travail normales sont prises en compte ; il ne f<strong>au</strong>t pas y inclure les indemnités<br />

de congés payés (10 %), l’indemnité éventuelle de jours fériés (4 %), et les heures supplémentaires ou complémentaires.<br />

* Selon SMIC et barème des salaires en vigueur <strong>au</strong> 1 er <strong>janvier</strong> 2021.<br />

CALCUL DE LA REM RGD (1) -TO<br />

CONTRAT<br />

MODE DE CALCUL<br />

Tous CDI<br />

CDD non saisonnier<br />

CDD saisonnier<br />

à l’heure<br />

ou à la roie<br />

REM RGD TO = Salaire brut total<br />

REM RGD TO = Salaire brut total<br />

REM RGD TO = Salaire brut total – valeur des heures supplémentaires<br />

Exemple : Un salarié saisonnier travaille un mois et effectue 150 heures normales (1 537,50 €) et<br />

10 heures supplémentaires (128,13 €). Son salaire brut total est de 2 015,41 € (dont indemnité de<br />

congés payés et indemnité de fin de contrat).<br />

la REM RGD TO = 2 015,41 - 128,13 = 1 887,28 €<br />

(1) Ré<strong>du</strong>ction général dégressive (ex RDFillon).<br />

26 | LES GUIDES DU <strong>SGV</strong>


DÉCLARATION DE STOCK<br />

PRÉLÈVEMENT A LA SOURCE (PAS)<br />

Nouvelle grille de t<strong>au</strong>x neutre pour 2021<br />

Si l’employeur ne dispose pas <strong>du</strong> t<strong>au</strong>x personnalisé de son salarié, il applique dans ce cas la grille de t<strong>au</strong>x neutre. La loi de<br />

finances pour 2021 a revalorisé de 0.2 % les tranches de revenus.<br />

Grilles de t<strong>au</strong>x neutre <strong>au</strong> <strong>1er</strong> <strong>janvier</strong> 2021<br />

BASE MENSUELLE DE PRÉLÈVEMENT (ASSIETTE DU PAS)<br />

Contribuables domiciliés<br />

en métropole<br />

Contribuables domiciliés<br />

en Guadeloupe,<br />

à la Martinique<br />

et à La Réunion<br />

Contribuables domiciliés en<br />

Guyane et à Mayotte<br />

T<strong>au</strong>x (1)<br />

< 1 420 € < 1 629 € < 1 745 € 0 %<br />

≥ 1 420 € et < 1 475 € ≥ 1 629 € et < 1 728 € ≥ 1 745 € et < 1 887 € 0,5 %<br />

≥ 1 475 € et < 1 570 € ≥ 1 728 € et < 1 904 € ≥ 1 887 € et < 2 104 € 1,3 %<br />

≥ 1 570 € et < 1 676 € ≥ 1 904 € et < 2 079 € ≥ 2 104 € et < 2 371 € 2,1 %<br />

≥ 1 676 € et < 1 791 € ≥ 2 079 € et < 2 296 € ≥ 2 371 € et < 2 463 € 2,9 %<br />

≥ 1 791 € et < 1 887 € ≥ 2 296 € et < 2 421 € ≥ 2 463 € et < 2 547 € 3,5 %<br />

≥ 1 887 € et < 2 012 € ≥ 2 421 € et < 2 505 € ≥ 2 547 € et < 2 630 € 4,1 %<br />

≥ 2 012 € et < 2 381 € ≥ 2 505 € et < 2 755 € ≥ 2 630 € et < 2 922 € 5,3 %<br />

≥ 2 381 € et < 2 725 € ≥ 2 755 € et < 3 406 € ≥ 2 922 € et < 4 033 € 7,5 %<br />

≥ 2 725 € et < 3 104 € ≥ 3 406 € et < 4 359 € ≥ 4 033 € et < 5 219 € 9,9 %<br />

≥ 3 104 € et < 3 494 € ≥ 4 359 € et < 4 952 € ≥ 5 219 € et < 5 887 € 11,9 %<br />

≥ 3 494 € et < 4 077 € ≥ 4 952 € et < 5 736 € ≥ 5 887 € et < 6 830 € 13,8 %<br />

≥ 4 077 € et < 4 888 € ≥ 5 736 € et < 6 872 € ≥6 830 € et < 7 515 € 15,8 %<br />

≥ 4 888 € et < 6 116 € ≥ 6 872 € et < 7 640 € ≥ 7 515 € et < 8 325 € 17,9 %<br />

≥ 6 116 € et < 7 640€ ≥ 7 640 € et < 8 684 € ≥ 8 325 € et < 9 661 € 20 %<br />

≥ 7 640 € et < 10 604 € ≥ 8 684 € et < 11 940 € ≥ 9 661 € et < 12 997 € 24 %<br />

≥ 10 604 € et < 14 362 € ≥ 11 940 € et < 15 865 € ≥ 12 997 € et < 16 533 € 28 %<br />

≥ 14 362 € et < 22 545 € ≥ 15 865 € et < 24 215 € ≥ 16 533 € et < 26 496 € 33 %<br />

≥ 22 545 € et < 48 292 € ≥ 24 215 € et < 52 930 € ≥ 26 496 € et < 55 926 € 38 %<br />

≥ 48 292 € ≥ 52 930 € ≥ 55 926 € 43 %<br />

(1) T<strong>au</strong>x proportionnel. Par exemple, selon le barème métropole, si l’assiette <strong>du</strong> PAS de <strong>janvier</strong> est de 2 500 €,<br />

le t<strong>au</strong>x est de 7,50 % sur l’ensemble de cette assiette.<br />

Sources : CGI art. 204H III - Loi n° 2020-1721 <strong>du</strong> 29 décembre 2020, JO <strong>du</strong> 30/12/2020 n°0315<br />

ACTUALITÉ <strong>SOCIAL</strong>E - 1 ER JANVIER 2021 I 27


PAIES ET COTISATIONS<br />

DÉCLARATION DE STOCK<br />

COTISATIONS ANIPS-GROUPAMA (pas de revalorisation <strong>au</strong> 01/01/2021)<br />

Salarié seul - Formule socle (1,23 % PMSS*)<br />

Cotisation totale : 42,16 €<br />

Part patronale<br />

Part salariale<br />

21,08 €<br />

21,08 €<br />

(50 %)<br />

(50 %)<br />

Salarié seul - Formule optionnelle<br />

Salarié seul - formule socle (1,23 % PMSS*)<br />

Formule optionnelle (0,91 % PMSS*)<br />

Cotisation totale : 42,16 € Cotisation : 31,20 €<br />

Part patronale Part salariale Part salariale<br />

21,08 € (50 %) 21,08 € (50 %) 31,20 € (100 %)<br />

21,08 € 52,28 €<br />

Salarié et ayant(s) droit - Formule socle<br />

Formule socle (1,23 % PMSS*)<br />

Option famille (1,56 % PMSS*)<br />

Cotisation totale : 42,16 € Cotisation : 53,48 €<br />

Part patronale Part salariale Part salariale<br />

21,08 € (50 %) 21,08 € (50 %) 53,48 € (100 %)<br />

21,08 € 74,56 €<br />

À noter<br />

La présentation <strong>du</strong> bulletin clarifié<br />

impose de cumuler le total dû par<br />

le salarié <strong>au</strong> titre de son assurance<br />

maladie complémentaire. Cette<br />

modification de présentation ne<br />

modifie pas le traitement différencié<br />

de la formule socle et de l’option<br />

en paie.<br />

Salarié et ayant(s) droit - Formule optionnelle<br />

Formule socle (1,23 % PMSS*) Option famille (1,56 % PMSS*) Formule optionnelle (1,27 % PMSS*)<br />

Cotisation totale : 42,16 € Cotisation : 53,48 € Cotisation : 43,54 €<br />

Part patronale Part salariale Part salariale<br />

21,08 € (50 %) 21,08 € (50 %) 97,02 € (100 %)<br />

21,08 € 118,10 €<br />

*PMSS 2021 : 3 428 €<br />

RETENUE À LA SOURCE<br />

BARÈME AU 1ER JANVIER 2021<br />

Un outil de calcul est<br />

disponible sur le site <strong>du</strong> <strong>SGV</strong> :<br />

www.sgv-champagne.fr, rubrique<br />

employeurs<br />

Une retenue à la source doit être<br />

opérée et versée <strong>au</strong> Trésor public sur<br />

les salaires rémunérant une activité<br />

exercée en France et versés à des<br />

personnes qui ne sont pas fiscalement<br />

domiciliées en France.<br />

Cette retenue, calculée suivant un<br />

barème spécifique, doit être faite directement<br />

sur la fiche de paie <strong>du</strong> salarié<br />

concerné dès lors que le montant de<br />

l’impôt est supérieur à 8 €.<br />

L’employeur doit ensuite verser cette<br />

retenue à la recette des impôts (<strong>du</strong> lieu<br />

de son domicile ou <strong>du</strong> siège de l’établissement),<br />

accompagnée de la déclaration<br />

n° 2494 en double exemplaire <strong>au</strong><br />

plus tard le 10 <strong>du</strong> second mois <strong>du</strong> trimestre<br />

qui suit celui <strong>du</strong> paiement des<br />

salaires. Ce paiement est spécifique <strong>au</strong><br />

secteur agricole.<br />

Loi de finances 2020-1721 article 4.<br />

Rappels<br />

- Pour être reconnu comme ayant<br />

son domicile fiscal en France, il f<strong>au</strong>t<br />

avoir résidé 183 jours et plus sur le<br />

sol français <strong>au</strong> cours de l’année civile.<br />

- <strong>Les</strong> étudiants étrangers scolarisés<br />

en France ne sont pas redevables<br />

de l’impôt sur le revenu.<br />

Barème de l’impôt sur le revenu pour les salariés domiciliés<br />

fiscalement à l’étranger<br />

TAUX DE L’IMPôT<br />

Salaires nets soumis à retenue selon la période à laquelle se rapportent les paiements<br />

Mois Semaine Jour<br />

0 % < 1 252 € < 289 € < 48 €<br />

12 % de 1 252 à 3 630 € de 289 à 838 € de 48 à 140 €<br />

20 % > 3 630 € > 838 € > 140 €<br />

28 | LES GUIDES DU <strong>SGV</strong><br />

ACTUALITÉ <strong>SOCIAL</strong>E - 1 ER JANVIER 2021 I 28


DÉCLARATION DE STOCK<br />

SAISIE DES RÉMUNÉRATIONS (pas de revalorisation <strong>au</strong> 01/01/2021)<br />

PRINCIPE<br />

Un employeur peut être informé par le tribunal, ou un huissier, de l’existence d’une créance dont le salarié est<br />

redevable <strong>au</strong>près d’un créancier..<br />

Compte tenu de son caractère alimentaire,<br />

le salaire fait l’objet d’une<br />

protection contre les saisies et certaines<br />

règles sont à respecter.<br />

La rémunération est découpée en<br />

trois fractions :<br />

// Une fraction absolument<br />

insaisissable<br />

Elle correspond <strong>au</strong> montant <strong>du</strong> RSA*<br />

fixé pour un foyer composé d’une<br />

personne seule à 564,78 € depuis le<br />

<strong>1er</strong> avril 2020.<br />

// Une fraction relativement<br />

insaisissable<br />

S<strong>au</strong>f pour les créanciers d’aliments<br />

(pension alimentaire par exemple).<br />

Ces créances s’imputent en priorité<br />

sur cette fraction et si elle ne suffit<br />

pas, le solde est recouvré sur la fraction<br />

saisissable.<br />

// Une fraction saisissable<br />

Au profit de tout créancier dans la<br />

proportion définie selon le barème<br />

ci-dessous.<br />

* RSA : revenu de solidarité active.<br />

Barème <strong>au</strong> 1 er <strong>janvier</strong> 2021<br />

(en €)<br />

Sans personne<br />

à charge<br />

Portion<br />

Maxi.<br />

retenu<br />

Portion<br />

1 personne<br />

à charge<br />

Maxi.<br />

retenu<br />

2 personnes<br />

à charge<br />

Portion<br />

Maxi.<br />

retenu<br />

3 personnes<br />

à charge<br />

Portion<br />

Maxi.<br />

retenu<br />

4 personnes<br />

à charge<br />

Portion<br />

Maxi.<br />

retenu<br />

1/20 e jusqu’à 322,50 16,13 446,67 22,33 570,84 28,54 695,01 34,75 819,18 40,96<br />

1/10 e de<br />

à<br />

322,51<br />

629,17<br />

30,67<br />

446,68<br />

753,34<br />

30,67<br />

570,85<br />

877,51<br />

30,67<br />

695,02<br />

1 001,68<br />

30,67<br />

819,19<br />

1 125,85<br />

30,67<br />

1/5 e de<br />

à<br />

629,18<br />

937,50<br />

61,66<br />

753,35<br />

1 061,67<br />

61,66<br />

877,52<br />

1 185,84<br />

61,66<br />

1 001,69<br />

1 310,01<br />

61,66<br />

1 125,86<br />

1 434,18<br />

61,66<br />

1/4 de<br />

à<br />

937,51<br />

1 244,17<br />

76,67<br />

1 061,68<br />

1 368,34<br />

76,67<br />

1 185,85<br />

1 492,51<br />

76,67<br />

1 310,02<br />

1 616,68<br />

76,67<br />

1 434,19<br />

1 740,85<br />

76,67<br />

1/3 de<br />

à<br />

1 244,18<br />

1 550,83<br />

102,22<br />

1 368,35<br />

1 675,00<br />

102,22<br />

1 492,52<br />

1 799,17<br />

102,22<br />

1 616,69<br />

1 923,34<br />

102,22<br />

1 740,86<br />

2 047,51<br />

102,22<br />

2/3 de<br />

à<br />

1 550,84<br />

1 863,33<br />

208,33<br />

1 675,01<br />

1 987,50<br />

208,33<br />

1 799,18<br />

2 111,67<br />

208,33<br />

1 923,35<br />

2 235,84<br />

208,33<br />

2 047,52<br />

2 360,01<br />

208,33<br />

Totalité<br />

à partir de<br />

1 863,34 Totalité 1 987,51 Totalité 2 111,68 Totalité 2 235,85 Totalité 2 360,02 totalité<br />

– Le salarié saisi doit conserver <strong>au</strong><br />

minimum une somme égale <strong>au</strong> montant<br />

<strong>du</strong> RSA fixé pour un foyer composé<br />

d’une personne seule, 564,78 €<br />

<strong>au</strong> <strong>1er</strong> avril 2020, quelle que soit la<br />

composition <strong>du</strong> foyer <strong>du</strong> salarié<br />

concerné par la saisie.<br />

– Pour cinq personnes à charge et<br />

<strong>au</strong>-delà, il f<strong>au</strong>t ajouter 124,17 € à<br />

chaque tranche mensuelle.<br />

// Sont considérés à charge<br />

– le conjoint, le concubin ou le partenaire<br />

lié par un PACS <strong>au</strong> débiteur,<br />

dont les ressources personnelles<br />

sont inférieures <strong>au</strong> montant RSA<br />

fixé pour un foyer composé d’une<br />

personne seule ;<br />

– tout enfant ouvrant droit <strong>au</strong>x prestations<br />

familiales et se trouvant à la<br />

charge effective et permanente <strong>du</strong><br />

débiteur et tout enfant percevant<br />

une pension alimentaire ;<br />

– l’ascendant dont les ressources<br />

personnelles sont inférieures <strong>au</strong><br />

RSA fixé pour un foyer composé<br />

d’une seule personne et qui, soit habite<br />

avec le débiteur, soit reçoit de lui<br />

une pension alimentaire.<br />

ACTUALITÉ <strong>SOCIAL</strong>E - 1 ER JANVIER 2021 I 29


RAPPEL<br />

COMPLÉMENTAIRE SANTÉ<br />

<strong>Les</strong> informations et documents liés<br />

à l’assurance maladie<br />

complémentaire sont sur le site<br />

<strong>SGV</strong>/Employeurs/ rubrique assurance<br />

maladie complémentaire<br />

Rappel sur la complémentaire frais de santé pour les salariés emb<strong>au</strong>chés en CDD d’une <strong>du</strong>rée inférieure ou égale à 3 mois<br />

Cas 1<br />

Le salarié dispose déjà d’une couverture<br />

indivi<strong>du</strong>elle frais de santé <strong>au</strong> moment de l’emb<strong>au</strong>che<br />

2 hypothèses<br />

Cas 2<br />

Le salarié ne dispose d’<strong>au</strong>cune<br />

couverture frais de santé<br />

<strong>au</strong> moment de l’emb<strong>au</strong>che<br />

Si couverture santé<br />

indivi<strong>du</strong>elle et responsable<br />

Le salarié peut demander<br />

le versement santé<br />

Demande expresse écrite <strong>du</strong> salarié<br />

<strong>au</strong> moment de l’emb<strong>au</strong>che<br />

+<br />

Le salarié fournit à l’employeur<br />

un justiticatif :<br />

- attestation d’affiliation indivi<strong>du</strong>elle<br />

à un contrat responsable ;<br />

- à déf<strong>au</strong>t, copie de la carte de mutuelle ;<br />

- à déf<strong>au</strong>t, attestation sur l’honneur<br />

Si <strong>au</strong>tres cas de couverture santé<br />

tels que :<br />

- Complémentaire Santé Solidaire<br />

(C2S), anciennement appelée CMU-C ;<br />

- aide à l’acquisition de complémentaire<br />

frais de santé ;<br />

- couverture obligatoire (couverture<br />

effective chez un <strong>au</strong>tre employeur),<br />

y compris en tant qu’ayant droit ;<br />

- couverture complémentaire donnant<br />

lieu à la participation financière d’une<br />

collectivité publique.<br />

Le salarié ne peut pas<br />

demander<br />

le versement santé<br />

L’employeur mentionne<br />

le montant <strong>du</strong> versement santé<br />

sur la paie <strong>du</strong> salarié<br />

L’employeur n’a <strong>au</strong>cune<br />

affiliation à faire ni <strong>au</strong>cun<br />

versement spécifique à effectuer<br />

L’employeur n’a <strong>au</strong>cune<br />

affiliation à faire<br />

ni <strong>au</strong>cun versement<br />

spécifique à effectuer<br />

Calculer le versement santé<br />

(évaluer le montant de la participation patronale)<br />

- Détermination <strong>du</strong> montant de référence : contribution<br />

que l’employeur <strong>au</strong>rait versée pour couvrir<br />

collectivement le salarié concerné.<br />

Si l’assureur est Anips Groupama, le montant de<br />

référence à prendre en compte est la participation<br />

patronale minimale à la formule socle, soit 21,08 €.<br />

- Application d’un coefficient de majoration : <strong>au</strong><br />

montant de référence est appliqué un coefficient<br />

de majoration de 125 %.<br />

- Pour les CDD de moins d’1 mois : proratisation <strong>du</strong><br />

pro<strong>du</strong>it obtenu en fonction des heures normales<br />

payées (hors HS/HC).<br />

Le montant <strong>du</strong> versement santé ne peut dépasser le<br />

montant forfaitaire initial de la participation patronale<br />

à la formule socle (si Anips Groupama : plafond<br />

fixé à 21,08 €, 50 % minimum pris en charge par<br />

l’employeur).<br />

Exemples de calculs<br />

Un salarié est emb<strong>au</strong>ché en contrat saisonnier pour 5 jours,<br />

<strong>du</strong> lundi <strong>au</strong> vendredi, à h<strong>au</strong>teur d’un temps complet (7h/jour).<br />

Il a réalisé 35h normales.<br />

Le montant <strong>du</strong> versement santé est de :<br />

(21,08 € x 125 % x 35 h) / 151,67 h = 6,08 €<br />

Un salarié est emb<strong>au</strong>ché à la tâche : il f<strong>au</strong>t prendre en compte<br />

le nombre d’heures réalisées à concurrence de 35 h/semaine.<br />

Régime social <strong>du</strong> versement santé<br />

(participation patronale)<br />

// Côté patronal<br />

Le versement santé est :<br />

- exonéré de cotisations sociales dans les limites réglementaires ;<br />

- soumis à CSG-CRDS ;<br />

- et, pour les employeurs de 11 salariés et plus, soumis<br />

<strong>au</strong> forfait social de 8 %.<br />

// Côté salarial<br />

Le versement santé est intégré dans le net imposable,<br />

sans impacter le net à payer.<br />

30 | LES GUIDES DU <strong>SGV</strong>


DÉCLARATION DE STOCK


les GUIDES DU <strong>SGV</strong> | <strong>janvier</strong> 2021<br />

17 avenue de Champagne - CS 90 176 - 51 205 Epernay CEDEX - 03 26 59 55 00 - www.sgv-champagne.fr<br />

Directeur de la publication : Maxime Toubart<br />

Rédacteurs : Marjorie Arrasse, Mélissa Gibourdel, Magali Conr<strong>au</strong>x, Séverine Courtois, Christine Moussour<br />

Conception : La Champagne Viticole - Impression : Imprimerie La Renaissance, Pont Sainte Marie (papier 100 % PEFC Certified)

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