Panorama de presse quotidien du 10 02 2021

du climat est importante »
Quels seraient les changements notables à l’échelle locale ? Des étés de plus en plus chauds
et secs et des hivers rythmés par des pluies intenses.« La tendance d’une bipolarité entre
l’été et l’hiver se poursuivrait, analyse Christophe Mertz, météorologue à Météo News. Les
projections de ce rapport se basent sur des processus déjà enclenchés depuis une vingtaine
d’années. Le réchauffement apparaît déjà de manière plus ou moins flagrante selon les
critères ciblés. » Et de citer en exemple le nombre de jours de gel à l’année : 70 à Reims dans
la période 1951-1980, contre 61 pour la période 1991-2020.
Des orages plus violents
Dans la Marne, les températures augmenteraient, entre 1970 et 2085 « de 2,9 - 3º dans la
version basse, et 4,4 - 4,5º dans la version haute », développe notre interlocuteur. Dans les
départements voisins, cette hausse oscillerait dans les mêmes proportions : jusqu’à 4,5º dans
l’Aisne et 4,6º dans les Ardennes. De même, les orages deviendraient plus violents sous
l’effet d’une chaleur accrue, pouvant ainsi entraîner des dégâts comme des coulées de boue,
encore rarissimes dans le secteur.
« D’ici trente ans, le climat champenois devrait ressembler à celui de la Dordogne »,
résume-t-il. À l’échelle de deux ou trois décennies, le scénario enclenché apparaît inexorable :
« Si les émissions en CO2 devaient se réduire massivement demain, il faudrait des décennies
pour que nos efforts se traduisent concrètement. La force d’inertie du climat est importante. »
Les engagements de l’accord de Paris signé en 2015, qui ambitionnait de limiter le
réchauffement climatique à moins de 2º d’ici à 2050 – par rapport à 1900 – semblent presque
intenables à Christophe Mertz : « Cela semble difficile puisque nous en sommes déjà entre 1,5
et 1,7º. »