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Panorama de presse quotidien du 10 02 2021

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PANORAMA DE PRESSE<br />

Du <strong>10</strong>-<strong>02</strong>-2<strong>02</strong>1<br />

SOMMAIRE<br />

- Politique………..…..……………………….………………….………..………...p.2-11<br />

- Coopératives………………………………………………………………………..p.12<br />

- Viticulture-Environnement-Climat………………….…………………….p.13-22<br />

- Economie-Chiffres………………………………………………………………..p.23-27<br />

- Commerce…………….……………………………………………………………..p.28-32<br />

- Droit-Fiscalité-Social-Gestion………..……………………………………..p.33-37<br />

- Oenotourisme-Dégustation.…………………………………………………p.38-43<br />

- Portraits……………………………………………………………………………….p.44-45<br />

Cette revue <strong>de</strong> <strong>presse</strong> se <strong>de</strong>stine à un usage strictement personnel et interne à l’entreprise,<br />

le <strong>de</strong>stinataire s’interdit <strong>de</strong> repro<strong>du</strong>ire, publier, diffuser ou vendre ce document.<br />

www.sgv-champagne.fr<br />

17 avenue <strong>de</strong> Champagne – CS 90176 • 51205 Epernay Ce<strong>de</strong>x • Tél. 03 26 59 55 00 • Fax. 03 26 54 97 27<br />

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Le Pari vert <strong>de</strong> Macron : Les principales<br />

mesures <strong>du</strong> projet <strong>de</strong> loi<br />

L’UNION <strong>du</strong> <strong>10</strong>/<strong>02</strong>/21<br />

CONSOMMATION<br />

Obligation d’affichage à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s consommateurs d’une information sur les<br />

caractéristiques environnementales d’un pro<strong>du</strong>it ou d’un service (score-carbone). Interdiction<br />

<strong>de</strong> la publicité en faveur <strong>de</strong>s énergies fossiles. Objectif <strong>de</strong> 20 % <strong>de</strong> la surface <strong>de</strong> vente<br />

consacrée à partir <strong>de</strong> 2030 à la vente en vrac dans les commerces <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 400 m 2 .<br />

Possible obligation <strong>de</strong> consigne pour recyclage <strong>du</strong> verre à partir <strong>de</strong> 2<strong>02</strong>5.<br />

ÉCONOMIE/TRAVAIL<br />

Renforcer la prise en compte <strong>de</strong> l’environnement dans les comman<strong>de</strong>s publiques.<br />

TRANSPORTS<br />

Possibilité pour les régions <strong>de</strong> créer une écotaxe routière. Instauration <strong>de</strong> zones à faibles<br />

émissions (limitant la circulation <strong>de</strong> certains véhicules) d’ici 2<strong>02</strong>5 dans toutes les<br />

agglomérations métropolitaines <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 150 000 habitants. Durcissement <strong>de</strong>s limites<br />

d’émissions <strong>de</strong>s véhicules particuliers, avec <strong>de</strong>s interdictions à la vente à partir <strong>de</strong> 2030. «<br />

Suppression progressive » <strong>de</strong> l’avantage fiscal sur la taxation <strong>du</strong> gazole pour les<br />

professionnels, « accompagnée d’un soutien à la transition énergétique <strong>du</strong> secteur <strong>du</strong> transport<br />

routier ». Interdiction <strong>de</strong>s vols aériens sur toute liaison également assurée par train direct en<br />

moins <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux heures et <strong>de</strong>mie (exceptions possibles pour les vols assurant <strong>de</strong>s<br />

correspondances).<br />

LOGEMENT<br />

Encadrement <strong>du</strong> loyer <strong>de</strong>s logements « passoires thermiques » (classés F et G, soit près <strong>de</strong> 5<br />

millions). À partir <strong>de</strong> 2<strong>02</strong>8, ils ne seront plus classés « logement décent » et donc interdits à la<br />

location. Audit énergétique obligatoire en cas <strong>de</strong> vente. Diagnostic <strong>de</strong> performance<br />

énergétique pour les immeubles d’habitation collectifs. Cadre juridique pour l’interdiction <strong>de</strong>s<br />

terrasses chauffées. Interdiction, sauf dérogations, <strong>de</strong> créer <strong>de</strong> nouvelles surfaces<br />

commerciales engendrant une artificialisation. Écosystèmes : inscription dans la loi <strong>de</strong><br />

l’objectif <strong>de</strong> 30 % d’aires protégées.<br />

ALIMENTATION<br />

Expérimentation dans les collectivités locales volontaires d’un menu végétarien <strong>quotidien</strong> et<br />

extension en 2<strong>02</strong>5 à la restauration collective privée <strong>de</strong> l’obligation d’utiliser 50 % <strong>de</strong><br />

pro<strong>du</strong>its <strong>du</strong>rables et 20 % bio.<br />

JUSTICE<br />

Création d’un délit général <strong>de</strong> pollution <strong>de</strong> l’eau et <strong>de</strong> l’air, avec notamment la qualification «<br />

d’écoci<strong>de</strong> » lorsque les faits sont commis <strong>de</strong> manière intentionnelle.


En 15 ans, la filière champagne a ré<strong>du</strong>it son<br />

empreinte <strong>de</strong> 15%<br />

Mis en ligne le 9/<strong>02</strong>/2<strong>02</strong>1 à 17:<strong>10</strong><br />

Arnaud Descôtes, en 2019, à Chouilly. - Archives Joris Bolomey<br />

En 2003, la filière champagne établissait son premier bilan carbone avec l’ambition <strong>de</strong> ré<strong>du</strong>ire<br />

massivement son empreinte. « Nous avions eu <strong>de</strong>s surprises, se souvient Arnaud Descôtes, le<br />

directeur technique et environnement <strong>du</strong> Comité Champagne. La culture <strong>de</strong> la vigne et<br />

l’élaboration <strong>de</strong>s vins ne représentaient que 20 % <strong>de</strong> l’empreinte, contre un tiers pour<br />

l’emballage (bouteille, bouchon, etc.) et 20 % pour le transport <strong>de</strong>s hommes et <strong>de</strong>s<br />

marchandises. » En quinze ans, l’empreinte carbone <strong>de</strong> la filière s’est ré<strong>du</strong>ite <strong>de</strong> 15 %,<br />

notamment grâce à un allégement <strong>de</strong> la bouteille <strong>de</strong>puis 2011. 40 % <strong>du</strong> vignoble est désormais<br />

sous certification environnementale.<br />

Si ces bilans apparaissent sé<strong>du</strong>isants, l’ambition <strong>de</strong> la filière reste <strong>de</strong> ré<strong>du</strong>ire <strong>de</strong> 75 % ses<br />

émissions d’ici à 2050. « Inventer <strong>de</strong>s alternatives est nécessaire car n’y a pas <strong>de</strong> solution<br />

parfaite », estime M. Descôtes. Outre le défi majeur <strong>de</strong> modifier en profon<strong>de</strong>ur ses pratiques,<br />

le mon<strong>de</strong> <strong>du</strong> champagne doit imaginer une vigne qui résiste aux futures évolutions <strong>du</strong> climat.<br />

Notamment avec l’Institut national <strong>de</strong> recherche agricole s’élaborent <strong>de</strong>s nouvelles variétés <strong>de</strong><br />

vignes, issues <strong>de</strong> croisements successifs et qui seraient « plus résistantes aux maladies – afin<br />

<strong>de</strong> ré<strong>du</strong>ire massivement l’usage <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>its phytosanitaires –, adaptées à <strong>de</strong>s températures<br />

plus chau<strong>de</strong>s tout en conservant sa typicité champagne », fixe Arnaud Descôtes.


Le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la FDSEA Marne Grand<br />

Est: «Nous faisons déjà face à <strong>de</strong>s<br />

phénomènes d’excès»<br />

Mis en ligne le 9/<strong>02</strong>/2<strong>02</strong>1 à 16:40 L’UNION<br />

Trois questions à Hervé Lapie, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la FDSEA Marne Grand Est, spécialiste <strong>de</strong> la<br />

biodiversité.<br />

Quels sont les impacts <strong>du</strong> réchauffement climatique que vous pouvez déjà constater ?<br />

Ils sont multiples. Depuis une dizaine d’années, surtout <strong>de</strong>puis 2015, nous faisons face à <strong>de</strong>s<br />

phénomènes d’excès. Les aléas climatiques se multiplient entre pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong> forte pluviométrie<br />

et <strong>de</strong> sécheresse. Les saisons sont moins marquées, comme si l’été et l’automne étaient les<br />

seules à subsister. Les hivers trop doux peuvent être ravageurs car ils ne permettent plus <strong>de</strong><br />

réguler.<br />

Dans le <strong>de</strong>rnier rapport <strong>de</strong> la FNSEA auquel vous avez participé (voir par ailleurs), est<br />

évoquée la question <strong>de</strong>s politiques publiques à mettre en œuvre pour impulser une<br />

transition. Êtes-vous optimiste sur leur capacité à être à la hauteur <strong>de</strong>s enjeux ?<br />

Les politiques agricoles ont toujours été définies selon les enjeux <strong>du</strong> moment – <strong>de</strong> la<br />

souveraineté alimentaire à, plus récemment, la gestion <strong>de</strong> l’eau. Aujourd’hui, nous éprouvons<br />

<strong>de</strong>s difficultés à mettre certaines questions sur la table. L’eau, par exemple : nous sommes<br />

face à un dogme qui veut que « l’eau, on n’y touche pas ». En vue <strong>de</strong>s sécheresses à venir,<br />

n’aurions-nous pas intérêt à stocker <strong>de</strong>s volumes d’eau dans <strong>de</strong>s bassins <strong>de</strong> retenue ? Il faut<br />

revenir au bon sens. Le réchauffement peut mettre en péril notre sécurité alimentaire.


S’adapter au réchauffement implique aussi d’atténuer l’impact <strong>de</strong> l’agriculture sur<br />

celui-ci. Que préconisez-vous à ce sujet ?<br />

D’abord, faire prendre conscience que l’agriculture peut en effet contribuer à atténuer le<br />

réchauffement – les terres agricoles occupent 60 % <strong>du</strong> pays. Ce n’est qu’un aspect mais il faut<br />

relocaliser nos pro<strong>du</strong>ctions afin <strong>de</strong> limiter les transports, et donc les émissions <strong>de</strong> gaz à effet<br />

<strong>de</strong> serre.


Pluies intenses l’hiver, vagues <strong>de</strong> chaleur<br />

répétées l’été... Comment le climat va<br />

changer dans la Marne, l’Aisne et les<br />

Ar<strong>de</strong>nnes d’ici 2<strong>10</strong>0<br />

Mis en ligne le 9/<strong>02</strong>/2<strong>02</strong>1 à 21:01<br />

Mathieu Livoreil<br />

Alors qu’une vague <strong>de</strong> froid touche actuellement notre région, les projections <strong>de</strong> Météo<br />

France montrent que le pays sera en surchauffe d’ici 2<strong>10</strong>0 si les émissions <strong>de</strong> CO2 ne sont pas<br />

considérablement ré<strong>du</strong>ites. La Marne, l’Aisne et les Ar<strong>de</strong>nnes seront le théâtre d’événements<br />

extrêmes plus fréquents et plus intenses.<br />

Les coulées <strong>de</strong> boue, encore rarissimes dans la région, pourraient <strong>de</strong>venir plus fréquentes à<br />

cause <strong>du</strong> dérèglement climatique. - Archives Christian Lantenois<br />

Les faits<br />

Le 1er février, Météo France a publié <strong>de</strong> nouvelles projections climatiques pour la<br />

métropole au XXIe siècle. Dans ce rapport, est imaginé pour trois pério<strong>de</strong>s (2<strong>02</strong>1-2050, 2041-<br />

2070 et 2071-2<strong>10</strong>0) trois scénarios en fonction <strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong>s émissions <strong>de</strong> gaz à effet <strong>de</strong><br />

serre.


Pour ce travail, Météo France a sélectionné et analysé trente simulations <strong>du</strong> climat futur<br />

faites sur l’Europe, en collaboration avec l’Institut Pierre Simon Laplace (IPSL) et le Centre<br />

européen <strong>de</strong> recherche et <strong>de</strong> formation avancée en calcul scientifique (Cerfacs).<br />

Aucun scénario n’incite à l’optimisme. Le nombre <strong>de</strong> jours <strong>de</strong> vagues <strong>de</strong> chaleur se révèle<br />

en hausse quelle que soit la trajectoire <strong>de</strong>s émissions. Il est multiplié par <strong>de</strong>ux dans le scénario<br />

le plus optimiste, par trois à quatre dans le scénario intermédiaire et par cinq à dix dans le<br />

scénario le plus pessimiste.<br />

Le constat n’a rien <strong>de</strong> novateur : le changement climatique est la bombe à retar<strong>de</strong>ment qui<br />

menace l’avenir <strong>de</strong> l’humanité. Si ses effets, diffus dans le temps, permettent encore à certains<br />

d’entre nous <strong>de</strong> se réfugier dans un déni plus ou moins assumé, tous les indicateurs disent<br />

l’urgence <strong>de</strong> la situation. Pour mémoire, l’année 2<strong>02</strong>0 a été l’une <strong>de</strong>s trois plus chau<strong>de</strong>s jamais<br />

enregistrées, au cou<strong>de</strong> à cou<strong>de</strong> avec 2016 et 2019 ; la décennie 2011-2<strong>02</strong>0, elle, a été la plus<br />

chau<strong>de</strong> jamais observée, toujours selon l’organisation météorologique mondiale.<br />

Le 1er février, un rapport <strong>de</strong> Météo France, intitulé « Les nouvelles projections climatiques <strong>de</strong><br />

référence DRIAS-2<strong>02</strong>0 pour la métropole » et disponible en ligne, détaille ce que connaîtra la<br />

France si les émissions <strong>de</strong> gaz à effet <strong>de</strong> serre ne sont pas drastiquement ré<strong>du</strong>ites : <strong>de</strong>s pics <strong>de</strong><br />

température frôlant les 50º C, <strong>de</strong>s vagues <strong>de</strong> chaleur longues et intenses, <strong>de</strong>s nuits<br />

tropicales (lorsque la température ne <strong>de</strong>scend pas sous les 20º)…<br />

Les différents scénarios, imaginés selon l’évolution <strong>de</strong>s émissions <strong>de</strong> CO2, <strong>de</strong>ssinent tous <strong>de</strong><br />

sombres perspectives, oscillant dans le meilleur <strong>de</strong>s cas à un ralentissement <strong>du</strong> réchauffement<br />

– sans que celui-ci n’arrête <strong>de</strong> se poursuivre – au véritable saut dans l’inconnu à compter <strong>du</strong><br />

milieu <strong>du</strong> siècle à défaut d’efforts très conséquents.<br />

« Il faudra <strong>de</strong>s décennies pour que nos efforts se tra<strong>du</strong>isent concrètement car la force d’inertie


<strong>du</strong> climat est importante »<br />

Quels seraient les changements notables à l’échelle locale ? Des étés <strong>de</strong> plus en plus chauds<br />

et secs et <strong>de</strong>s hivers rythmés par <strong>de</strong>s pluies intenses.« La tendance d’une bipolarité entre<br />

l’été et l’hiver se poursuivrait, analyse Christophe Mertz, météorologue à Météo News. Les<br />

projections <strong>de</strong> ce rapport se basent sur <strong>de</strong>s processus déjà enclenchés <strong>de</strong>puis une vingtaine<br />

d’années. Le réchauffement apparaît déjà <strong>de</strong> manière plus ou moins flagrante selon les<br />

critères ciblés. » Et <strong>de</strong> citer en exemple le nombre <strong>de</strong> jours <strong>de</strong> gel à l’année : 70 à Reims dans<br />

la pério<strong>de</strong> 1951-1980, contre 61 pour la pério<strong>de</strong> 1991-2<strong>02</strong>0.<br />

Des orages plus violents<br />

Dans la Marne, les températures augmenteraient, entre 1970 et 2085 « <strong>de</strong> 2,9 - 3º dans la<br />

version basse, et 4,4 - 4,5º dans la version haute », développe notre interlocuteur. Dans les<br />

départements voisins, cette hausse oscillerait dans les mêmes proportions : jusqu’à 4,5º dans<br />

l’Aisne et 4,6º dans les Ar<strong>de</strong>nnes. De même, les orages <strong>de</strong>viendraient plus violents sous<br />

l’effet d’une chaleur accrue, pouvant ainsi entraîner <strong>de</strong>s dégâts comme <strong>de</strong>s coulées <strong>de</strong> boue,<br />

encore rarissimes dans le secteur.<br />

« D’ici trente ans, le climat champenois <strong>de</strong>vrait ressembler à celui <strong>de</strong> la Dordogne »,<br />

résume-t-il. À l’échelle <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ou trois décennies, le scénario enclenché apparaît inexorable :<br />

« Si les émissions en CO2 <strong>de</strong>vaient se ré<strong>du</strong>ire massivement <strong>de</strong>main, il faudrait <strong>de</strong>s décennies<br />

pour que nos efforts se tra<strong>du</strong>isent concrètement. La force d’inertie <strong>du</strong> climat est importante. »<br />

Les engagements <strong>de</strong> l’accord <strong>de</strong> Paris signé en 2015, qui ambitionnait <strong>de</strong> limiter le<br />

réchauffement climatique à moins <strong>de</strong> 2º d’ici à 2050 – par rapport à 1900 – semblent presque<br />

intenables à Christophe Mertz : « Cela semble difficile puisque nous en sommes déjà entre 1,5<br />

et 1,7º. »


Projet EcoVitiSol<br />

Champignons et bactéries interagissent 30<br />

fois plus en biodynamie<br />

Mercredi <strong>10</strong> février 2<strong>02</strong>1 par Marion Bazireau Vitisphère.com<br />

L’enherbement <strong>du</strong> vignoble, les amen<strong>de</strong>ments organiques et la restitution <strong>de</strong>s sarments<br />

améliorent la qualité microbiologique <strong>de</strong>s sols. - crédit photo : Pxhere<br />

C’est ce qu’a constaté l’Inrae en comparant la qualité microbienne <strong>de</strong>s sols <strong>de</strong> 75 parcelles con<strong>du</strong>ites en<br />

viticulture conventionnelle, bio, ou en biodynamie, en Alsace et en Bourgogne. Reste à comprendre<br />

pourquoi.<br />

« Aujourd’hui nous avons les outils pour extraire, quantifier, et séquencer l’ADN <strong>de</strong> presque<br />

tous les types <strong>de</strong> sol. Ils nous permettent <strong>de</strong> connaître la biodiversité microbienne et <strong>de</strong> faire<br />

l’inventaire <strong>de</strong> toutes les espèces présentes dans une parcelle » indique Lionel Ranjard,<br />

directeur <strong>de</strong> recherche en agroécologie à l’Inrae <strong>de</strong> Dijon.<br />

Son équipe les a utilisés sur les 2200 échantillons <strong>du</strong> réseau Gis Sol pour élaborer <strong>de</strong>s cartes<br />

d’abondance et <strong>de</strong> diversité microbienne. « Nous avons désormais <strong>de</strong>s valeurs <strong>de</strong> référence<br />

tous les 16 kms sur tout le terroir français » reprend-il.<br />

Le chercheur est en train <strong>de</strong> comparer ces valeurs <strong>de</strong> références à celles mesurées sur le réseau<br />

<strong>de</strong> 150 parcelles viticoles <strong>du</strong> projet EcoVitiSol, initié en 2019. « Ces parcelles sont réparties<br />

dans le vignoble alsacien autour <strong>de</strong> Colmar, en Côte <strong>de</strong> Nuits et Côte <strong>de</strong> Beaune, et dans le<br />

vignoble <strong>du</strong> Mâconnais, avec à chaque fois un tiers d’exploitations en viticulture<br />

conventionnelle, un tiers en viticulture biologique, et un tiers en biodynamie » détaille Lionel<br />

Ranjard.<br />

"Effet très stimulant <strong>de</strong>s sarments"<br />

Tous mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ction confon<strong>du</strong>s, l’analyse ADN <strong>de</strong> 75 premières parcelles met en<br />

évi<strong>de</strong>nce un impact négatif <strong>du</strong> travail <strong>du</strong> sol et <strong>du</strong> recours aux pestici<strong>de</strong>s sur la qualité<br />

microbienne, « alors que l’enherbement et les amen<strong>de</strong>ments organiques sont bénéfiques. Nous<br />

avons aussi découvert un effet très stimulant <strong>de</strong> la restitution par les sarments » dévoile le<br />

directeur <strong>de</strong> recherches.


En comparant les mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ction, Lionel Ranjard a constaté que les parcelles con<strong>du</strong>ite<br />

<strong>de</strong> manière conventionnelle renferment globalement moins <strong>de</strong> biomasse, que celles en<br />

viticulture biologique, qui elles-mêmes sont moins riches que les parcelles en biodynamie. Ce<br />

classement vaut aussi pour la diversité bactérienne.<br />

La qualité microbiologique <strong>de</strong> 40% <strong>de</strong>s parcelles conventionnelles est inférieure <strong>de</strong> 30% à la<br />

valeur <strong>de</strong> référence <strong>du</strong> réseau Gis Sol, contre 26% en AB, et seulement 19% en biodynamie. «<br />

Et 38% <strong>de</strong>s parcelles en biodynamie ont un sol plus vivant que la moyenne régionale, contre<br />

11% en viticulture conventionnelle, détaille Lionel Ranjard, qui ne veut toutefois pas<br />

généraliser. Il y a <strong>de</strong>s parcelles dans le rouge et dans le vert dans tous les mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />

pro<strong>du</strong>ction. Les viticulteurs conventionnels peuvent très bien faire <strong>de</strong> l’agroécologie, et la<br />

biodynamie ne garantit pas une bonne qualité <strong>de</strong>s sols ».<br />

49000 liens en biodynamie, 1700 en bio<br />

Le fossé entre les mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ction se creuse lorsque l’on étudie les réseaux d’interaction<br />

entre les espèces. « Bactéries et champignons confon<strong>du</strong>s, nos résultats préliminaires donnent<br />

une moyenne <strong>de</strong> 49 000 liens en biodynamie, contre 1700 en bio, et 1400 en conventionnel.<br />

On a 30 fois plus <strong>de</strong> liens en biodynamie ! »<br />

Ces résultats sont-ils liés aux préparations biodynamiques ? A la technicité <strong>de</strong>s vignerons ?<br />

Lionel Ranjard le découvrira peut-être d’ici la fin <strong>du</strong> projet en 2<strong>02</strong>3. Il a présenté ses<br />

découvertes à l'occasion <strong>du</strong> webinaire "Biodiversité cultivée et spontanée au service <strong>de</strong> la<br />

vigne : quelles pratiques viti-agro-écologiques pour l'Île-<strong>de</strong>-France ? » disponible en replay<br />

sur Youtube.


La science avance<br />

Du nouveau sur l’utilisation <strong>de</strong>s rafles en<br />

vinification<br />

Mercredi <strong>10</strong> février 2<strong>02</strong>1 par Marion Bazireau Vitisphère.com<br />

Le gamaret a été plus compliqué à piger en vendange entière que le gamay. - crédit photo :<br />

DR<br />

Vous voulez tirer le meilleur <strong>de</strong>s rafles ? Choisissez le bon cépage avant <strong>de</strong> jouer sur le <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> maturité.<br />

C’est l’un <strong>de</strong>s enseignements <strong>de</strong>s essais <strong>de</strong> la Haute école <strong>de</strong> viticulture et d’œnologie <strong>de</strong> Changins.<br />

La Haute école <strong>de</strong> viticulture et d’œnologie <strong>de</strong> Changins a sondé 55 vignerons. « Un sur <strong>de</strong>ux<br />

nous a affirmé avoir déjà utilisé <strong>de</strong>s rafles lors <strong>de</strong> la vinification » rapporte Benoît Bach.<br />

Ceux qui vinifient en vendange entière ou rajoutent <strong>de</strong>s rafles dans leurs cuvées le font<br />

principalement pour obtenir <strong>de</strong>s vins plus complexes, plus frais, et plus fruités. « Des<br />

recherches récentes ont d’ailleurs montré que les rafles peuvent renfermer <strong>de</strong>s composés<br />

aromatiques d’intérêt, tels que les thiols » rappelle le professeur. 7% pensent aussi que la<br />

technique fait baisser le <strong>de</strong>gré alcoolique.<br />

"Manque <strong>de</strong> maîtrise"<br />

« Comme peu d’étu<strong>de</strong>s ont porté sur le sujet, les vignerons font leurs propres essais à partir<br />

<strong>du</strong> retour d’expériences <strong>de</strong> leurs confrères et beaucoup regrettent manquer <strong>de</strong> maîtrise ».<br />

Avec <strong>de</strong>s étudiants <strong>de</strong> bachelor et <strong>de</strong> master, Benoît Bach a mis sur place un plan d’essais<br />

pour les ai<strong>de</strong>r.<br />

Son équipe a d’abord fait macérer trois répétitions <strong>de</strong> 20 lots <strong>de</strong> rafles <strong>de</strong> différences<br />

provenances dans <strong>de</strong>s solutions modèles. « L’opération a <strong>du</strong>ré 11 jours, à 28°C, avec un ajout<br />

progressif d’éthanol jusqu’à 13% vol. alc. pour mimer la fermentation alcoolique » décrit<br />

Benoît Bach.<br />

Effet prédominant <strong>du</strong> cépage


Ces essais en laboratoire ont donné <strong>de</strong>s résultats intéressants. « Nous avons notamment<br />

découvert que le cépage influence énormément la quantité et le type <strong>de</strong> composés phénoliques<br />

qu’elles renferment. Le terroir aussi, mais dans une moindre mesure ».<br />

Le <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> lignification joue sur leur extractibilité. « Il a contribué à hauteur <strong>de</strong> 17% à la<br />

variabilité <strong>de</strong> l’IPT <strong>de</strong>s macérats » précise Benoît Bach.PUB<br />

Les essais ont continué dans la cave expérimentale <strong>de</strong> Changins avec <strong>de</strong>s vinifications dans<br />

<strong>de</strong>s cuves d’1hl <strong>de</strong> gamay et <strong>de</strong> gamaret pour comparer trois modalités : un témoin éraflé, une<br />

vendange éraflée avec ajout <strong>de</strong> 20 ou 40% <strong>de</strong> rafles, et une vendange éraflée avec ajout <strong>de</strong><br />

vendange entière, pour obtenir une nouvelle fois l’équivalent <strong>de</strong> 20 ou 40% <strong>de</strong> rafles. « Dans<br />

les <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>rniers cas, nous avons réparti les rafles en feuillets pour homogénéiser les cuves et<br />

éviter les contaminations microbiennes » détaille Benoît Bach.<br />

"Remontée <strong>de</strong> sucres au décuvage "<br />

Toutes les fermentations se sont bien déroulées. « Mais les pigeages ont été plus compliqués<br />

dans les lots avec vendange entière et nous avons vu les niveaux <strong>de</strong> sucre remonter au<br />

moment <strong>du</strong> décuvage » prévient le professeur. Le phénomène a été plus marqué sur le<br />

gamaret, aux grappes plus lâches.<br />

En vendange entière et surtout ajoutées seules, les rafles ont amélioré la résistance <strong>de</strong>s vins à<br />

l’oxydation. Celles <strong>de</strong> gamaret ont libéré davantage <strong>de</strong> composés d’intérêt, confirmant<br />

l’inégalité <strong>de</strong>s cépages observée en laboratoire.<br />

"Ajouter les rafles après la fermentation"<br />

« Nous ressortons <strong>de</strong> cette première phase d’essais avec <strong>de</strong> premières réponses sur<br />

l’utilisation <strong>de</strong>s rafles mais surtout <strong>de</strong> nouvelles questions » reprend Benoît Bach. Son équipe<br />

va continuer à investiguer les potentialités <strong>de</strong> chaque cépage, et essayer <strong>de</strong> préciser les<br />

maturité et quantité <strong>de</strong> rafles à apporter en fonction <strong>du</strong> profil <strong>de</strong> vin ciblé.<br />

« A la manière d’un collage, nous réfléchissons aussi au développement d’un test qui<br />

indiquerait aux vignerons une quantité <strong>de</strong> rafles à ajouter après fermentation » révèle Benoît<br />

Bach. Le professeur souhaite enfin leur impact sur la micro-oxygénation, l’élevage en<br />

barrique ou le vieillissement en bouteille.


Zoom sur les expéditions <strong>de</strong> l’année 2<strong>02</strong>0<br />

(volumes, valeurs, marchés…)<br />

<strong>10</strong> février 2<strong>02</strong>1 / LACHAMPAGNEDESOPHIECLAEYS.FR<br />

Les statistiques <strong>de</strong>s <strong>de</strong>s expéditions <strong>de</strong> Champagne pour l’année 2<strong>02</strong>0 atteignent 244,8<br />

millions <strong>de</strong> bouteilles et enregistrent une baisse <strong>de</strong> 17,7%. Pour la secon<strong>de</strong> année<br />

consécutive, l’équilibre entre la France et l’export penche en faveur <strong>de</strong> l’export qui compte<br />

désormais pour 53,4% <strong>de</strong>s expéditions. (source Comité Champagne).<br />

Le chiffre d’affaires hors taxes départ Champagne <strong>de</strong> l’année 2<strong>02</strong>0 <strong>de</strong>vrait s’établir autour <strong>de</strong>s<br />

4 milliards d’euros et accuser une perte d’environ 1 milliard d’euros par rapport à l’année<br />

2019.


La France est en décroissance <strong>de</strong> 19,4% et atteint 114 millions <strong>de</strong> bouteilles. Elle représente<br />

46,6% <strong>de</strong>s expéditions totales (contre 47,5% en 2019). L’Union européenne est en repli <strong>de</strong><br />

13,3% à 66,3 millions <strong>de</strong> bouteilles et représente 27,1% <strong>de</strong>s expéditions. Le reste <strong>du</strong> mon<strong>de</strong><br />

est en diminution <strong>de</strong> 18,8% à 64,5 millions <strong>de</strong> bouteilles et constitue 26,3% <strong>de</strong>s<br />

expéditions. Les principaux marchés <strong>du</strong> Champagne (Etats-Unis, Royaume-Uni et Japon)<br />

accusent un repli à peu près similaire à celui <strong>de</strong> la France et d’autres marchés traditionnels<br />

d’Europe connaissent également un recul important bien que plus limité (-5% pour la<br />

Belgique, -9% pour la Suisse et -15% pour l’Allemagne).<br />

Dans ce contexte obscur, l’Australie est le seul <strong>de</strong>s principaux marchés <strong>du</strong> Champagne à<br />

connaître une croissance positive <strong>de</strong> ses volumes en 2<strong>02</strong>0 (+14%) après une année 2019 en<br />

<strong>de</strong>mi-teinte.


Les expéditions <strong>de</strong>s maisons se retranchent <strong>de</strong> 17,1% à 178,1 millions <strong>de</strong> bouteilles, celles <strong>de</strong>s<br />

vignerons se replient <strong>de</strong> 17,1% à 45,7 millions <strong>de</strong> bouteilles et, enfin, les expéditions <strong>de</strong>s<br />

coopératives se contractent <strong>de</strong> 23,4% pour s’établir à 21,0 millions <strong>de</strong> bouteilles. Ainsi, en<br />

2<strong>02</strong>0, les maisons constituent 72,7% <strong>de</strong>s expéditions totales, les vignerons 18,7%, et les<br />

coopératives 8,6%. (Source Comité Champagne).<br />

À noter / Le mois <strong>de</strong> décembre 2<strong>02</strong>0 a enregistré un recul <strong>de</strong> -4,3 % par rapport à décembre<br />

2019. Petite note positive cependant avec <strong>de</strong>ux chiffres positifs : déjà avec la famille <strong>de</strong>s


vignerons qui est en positif sur les marchés <strong>de</strong> l’Union Européenne par rapport au mois <strong>de</strong><br />

l’année précé<strong>de</strong>nte, soit une hausse 24,4%, puis les maisons avec une hausse <strong>de</strong> 6,1% pour<br />

les Pays Tiers.


Date : <strong>10</strong>/<strong>02</strong>/2<strong>02</strong>1<br />

Heure : <strong>10</strong>:04:05<br />

Journaliste : Raphaëlle Simonnot<br />

www.tendanceouest.com<br />

Pays : France<br />

Dynamisme : 41<br />

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Caen. Ils se sont lancés pendant la crise<br />

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Créer son entreprise pendant la crise sanitaire, ils l'ont fait. Rencontre avec <strong>de</strong>s start-up caennaises créées<br />

en 2<strong>02</strong>0.<br />

Riad Mak<strong>de</strong>ssi, fondateur <strong>de</strong> Pleyo, Antonin Galaya, membre <strong>de</strong> Pleyo, et Julia Quillet développent leur projet<br />

au sein <strong>de</strong> Normandie Incubation. Pleyo est une technologie qui allie l'entraînement physique et les jeux vidéo.<br />

La crise sanitaire n'a pas empêché certains entrepreneurs <strong>de</strong> se lancer dans la création <strong>de</strong> start-up. À Caen,<br />

dans les locaux <strong>de</strong> Normandie Incubation ou au Forum Digital, les idées fusent et les projets continuent<br />

d'émerger. " Nous avons eu une très bonne année 2<strong>02</strong>0. 23 projets ont intégré l'incubateur. 80 et <strong>10</strong>0<br />

millions d'euros ont été levés ", se réjouit Laurent Prottin, directeur général <strong>de</strong> Normandie Incubation. Selon<br />

ce passionné d'innovation, les start-up émergentes s'adaptent très rapi<strong>de</strong>ment, et c'est ce qui fait leur force<br />

pendant cette pandémie.<br />

Ils se sont lancés pendant la crise<br />

" La crise m'a permis <strong>de</strong> me lancer ", raconte Antoine Escudier, fondateur <strong>de</strong> l'application Vetapp, une<br />

plateforme <strong>de</strong> téléconsultation vétérinaire. C'est en juin 2<strong>02</strong>0 que ce jeune entrepreneur déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> créer<br />

Tous droits réservés à l'éditeur VIGNERONS 349135425


Date : <strong>10</strong>/<strong>02</strong>/2<strong>02</strong>1<br />

Heure : <strong>10</strong>:04:05<br />

Journaliste : Raphaëlle Simonnot<br />

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Pays : France<br />

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son entreprise. " La Covid-19 a été un véritable accélérateur. La télémé<strong>de</strong>cine vétérinaire n'a été autorisée<br />

qu'en mai 2<strong>02</strong>0. On n'en serait pas là si la pandémie n'avait pas existé", explique-t-il. De son côté, Fabrice<br />

Mauge, fondateur <strong>de</strong> Vino Virtual, <strong>de</strong>s salons virtuels à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s professionnels <strong>du</strong> vin et <strong>de</strong>s spiritueux,<br />

a lui aussi profité <strong>de</strong> la crise pour repenser son activité professionnelle. " Je me suis <strong>de</strong>mandé comment<br />

accompagner les professionnels <strong>du</strong> vin et <strong>de</strong>s spiritueux en cas <strong>de</strong> crise ", indique-t-il. La Covid-19 a<br />

fortement impacté ce secteur, et notamment les vignerons <strong>de</strong> champagne. " J'ai décidé d'organiser un<br />

salon virtuel en septembre 2<strong>02</strong>0, qui a rassemblé une centaine <strong>de</strong> participants et 35 exposants ", se<br />

remémore Fabrice Mauge. Un événement en ligne réussi, qui le conforte dans l'idée <strong>de</strong> se lancer. " Dans<br />

cette filière, les approches sont d'habitu<strong>de</strong> plus traditionnelles. Nous proposons une nouvelle solution ", se<br />

réjouit l'entrepreneur. C'est une semaine avant le premier confinement que Riad Mak<strong>de</strong>ssi, fondateur, et son<br />

partenaire Antonin Galaia ont intégré Normandie Incubation, pour développer Pleyo, une start-up qui allie<br />

sport et jeux vidéo. " La première crise a développé le coaching en ligne et les gens ont davantage joué aux<br />

jeux vidéo ", explique Antonin Galaia. Leur objectif, <strong>de</strong>puis la pandémie, est <strong>de</strong> donner envie aux gens <strong>de</strong><br />

retourner dans les salles <strong>de</strong> sport après la crise. " On veut proposer <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>its uniques que les gens auront<br />

envie <strong>de</strong> tester ", termine-t-il. De son côté, Marie-Hélène Teyssedre a créé Mary and Folks, une entreprise<br />

qui propose <strong>de</strong>s escapa<strong>de</strong>s à la rencontre <strong>de</strong>s Normands. " Cette crise m'a confirmé qu'il fallait développer<br />

le tourisme local ", se confie la jeune femme. Le second confinement l'a contrainte à développer son activité.<br />

" J'ai dû adapter mon pro<strong>du</strong>it et ai proposé <strong>de</strong>s pochettes norman<strong>de</strong>s pour voyager <strong>de</strong>puis son canapé ",<br />

poursuit-elle. Une pandémie qui aura donc permis à <strong>de</strong> nombreux entrepreneurs <strong>de</strong> concrétiser leurs projets.<br />

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Châlons rentre dans la cour <strong>de</strong>s grands <strong>du</strong><br />

vignoble<br />

Mis en ligne le <strong>10</strong>/<strong>02</strong>/2<strong>02</strong>1 à 04:00 / L’Union<br />

Ninon Oget<br />

La ville rejoint le label national Vignobles et Découvertes qui a pour objectif <strong>de</strong> valoriser<br />

l’œnotourisme <strong>de</strong> qualité. Le champagne Joseph-Perrier, le musée Carbot et l’office <strong>de</strong><br />

tourisme <strong>de</strong>viennent les premiers partenaires labellisés.<br />

Laurence Padiou, directrice <strong>de</strong> l’office <strong>de</strong> tourisme désormais labellisé, tout comme le<br />

champagne Joseph-Perrier et le musée Carbot.<br />

La décision peut surprendre quand on sait que Châlons-en-Champagne n’est pas forcément<br />

connue pour ses vignes. Et pourtant, la ville préfecture vient <strong>de</strong> rejoindre le label Vignobles et<br />

Découvertes en intégrant la <strong>de</strong>stination Vallée <strong>de</strong> la Marne. Ce réseau national, géré par Atout<br />

France, a pour objectif <strong>de</strong> mettre en valeur l’œnotourisme <strong>de</strong> qualité. Celui-ci a été attribué à<br />

huit <strong>de</strong>stinations <strong>de</strong> la Champagne <strong>de</strong>puis 2013, soit 550 prestations allant <strong>de</strong>s caves aux<br />

restaurants en passant par les musées que compte le secteur.<br />

Petite <strong>de</strong>rnière, Châlons vient s’intégrer au réseau avec ses trois premiers partenaires<br />

labellisés, le champagne Joseph-Perrier, le musée Carbot et l’office <strong>de</strong> tourisme. Une liste qui<br />

continuera <strong>de</strong> s’enrichir dans les prochains mois.<br />

Valoriser le champagne<br />

Dans le cadre <strong>de</strong> cette reconnaissance nationale, « différentes structures peuvent être<br />

labellisées Vignobles et Découvertes, explique Laurence Padiou, directrice <strong>de</strong> l’office <strong>de</strong><br />

tourisme châlonnais. Il faut valoriser l’œnotourisme <strong>de</strong> qualité, donc chacun à sa manière<br />

peut avoir une action dans le cadre <strong>de</strong> son métier qui va mettre en avant, dans notre cas, le<br />

champagne. »


Pour les restaurants par exemple, il leur est notamment <strong>de</strong>mandé d’avoir un personnel capable<br />

<strong>de</strong> discuter <strong>de</strong> ce pro<strong>du</strong>it champagne et d’avoir certaines compétences à ce sujet. De son côté,<br />

l’office <strong>de</strong> tourisme propose une autre mise en valeur <strong>de</strong> ce pro<strong>du</strong>it, notamment au détour<br />

d’une bala<strong>de</strong> en barque ou en train. « Nous travaillons <strong>de</strong> façon particulière avec trente-cinq<br />

maisons <strong>de</strong> champagne qui sont adhérentes à l’office <strong>de</strong> tourisme. Par exemple, c’est leur<br />

champagne que nous mettons en avant lors <strong>de</strong> nos activités », développe-t-elle. De plus, une<br />

majorité <strong>du</strong> personnel <strong>de</strong> l’office a suivi une formation <strong>de</strong> trois jours dédiée à cette culture <strong>du</strong><br />

champagne.<br />

L’œnotourisme lab, unique en France et situé à Châlons, accompagne <strong>de</strong>s projets autour <strong>de</strong><br />

l’œnologie<br />

Néanmoins, malgré un dynamisme affiché, la directrice admet que, « dans un premier temps,<br />

nous avons jugé que ce n’était pas forcément notre place. Et puis les choses ont changé à<br />

Châlons. Joseph-Perrier vient <strong>de</strong> rouvrir après d’importants travaux d’embellissement qui<br />

ont <strong>du</strong>ré <strong>de</strong>ux ans, et le musée Carbot est prêt à rouvrir quand il le pourra. »<br />

Intégrer un réseau national autour <strong>de</strong> l’oenologie<br />

Une dynamique locale qui s’ajoute à l’œnotourisme lab, structure unique en France et située à<br />

Châlons où Laurence Padiou fait partie <strong>de</strong> l’équipe technique. Celle-ci, lancée en 2018,<br />

consiste à monter <strong>de</strong>s projets innovants sur le thème <strong>du</strong> tourisme viticole et jouit déjà <strong>du</strong> label<br />

France tourisme lab dans la spécialisation œnotourisme. « Abriter ce lab témoigne bien d’une<br />

dynamique locale liée au champagne. C’est ainsi montrer que, même sans vignes, dès lors<br />

que nous avons cet esprit champagne, nous pouvons le développer <strong>de</strong> différentes manières »,<br />

explique-t-elle.<br />

L’office <strong>de</strong> tourisme surfe alors sur cet essor local pour obtenir ce label. Laurence Padiou<br />

admet qu’ils sont « toujours désireux d’avoir ce type <strong>de</strong> reconnaissance pour la qualité <strong>de</strong><br />

notre travail ».<br />

Désormais obtenu, ce label va permettre d’intégrer une structure nationale, selon la directrice :<br />

« C’est davantage un réseau qu’un label. Celui-ci va nous permettre d’échanger <strong>de</strong>s<br />

expériences, <strong>de</strong> nous proposer <strong>de</strong> participer à <strong>de</strong>s événements, notamment le Fascinant weekend.<br />

Cette attribution <strong>de</strong> label va nous permettre <strong>de</strong> s’inscrire dans cette dynamique<br />

événementielle, mais également d’avoir accès à <strong>de</strong>s formations. »<br />

Mais la directrice <strong>de</strong> l’office précise toutefois que l’aventure ne s’arrête pas là pour le<br />

Châlonnais. D’autres prestations vont se rajouter à celles déjà labellisées : « Nous allons<br />

cibler quelques partenaires qui nous paraissent rentrer dans les critères et nous allons les<br />

voir pour leur proposer <strong>de</strong> candidater pour rejoindre ce réseau. »<br />

“C’est à nous <strong>de</strong> faire en sorte que ce label ne soit pas qu’un autocollant sur notre porte”<br />

Enfin, concernant la prochaine saison touristique, la directrice reste affirmative au sujet<br />

d’éventuels changements à la suite <strong>de</strong> l’obtention <strong>de</strong> ce label. « Ça fonctionnera si nous nous<br />

bougeons. Ce label va nous amener à faire <strong>de</strong>s choses, soit avec les partenaires déjà<br />

labellisés <strong>de</strong> la ville ou d’autres <strong>du</strong> territoire <strong>de</strong> la Champagne. C’est à nous <strong>de</strong> faire en sorte<br />

que ce label ne soit pas qu’un autocollant sur notre porte », termine-t-elle, optimiste.


Châlons labellisée « Vignobles &<br />

découvertes », même sans les vignes<br />

Réhabilitées <strong>de</strong>puis peu, les caves <strong>de</strong> la maison Joseph Perrier, à Châlons, sont les seules<br />

construites <strong>de</strong> plain-pied en Champagne. (© l'Hebdo <strong>du</strong> Vendredi <strong>du</strong> <strong>10</strong>-<strong>02</strong>-21)<br />

1.<br />

2.


3.<br />

Surnommée « la petite Venise pétillante », Châlons-en-Champagne vient d'obtenir le label<br />

national « Vignobles & découvertes » et rejoint ainsi les territoires viticoles distingués pour<br />

leurs atouts œnotouristiques. Contrairement à d'autres <strong>de</strong>stinations, elle ne possè<strong>de</strong> pas <strong>de</strong><br />

vignes. Mais les prestations en lien avec le champagne proposé aux visiteurs lui ont valu <strong>de</strong><br />

décrocher le précieux sésame. Trois acteurs locaux sont désormais officiellement estampillés<br />

par ce label grâce aux projets qu'ils ont pu développer : l'Office <strong>de</strong> tourisme, la maison Joseph<br />

Perrier et le musée Secrets <strong>de</strong>s bulles. D'autres initiatives pourraient également y prétendre.<br />

On pense par exemple aux loges <strong>de</strong> vignes conçues pendant les Universités d'été<br />

« Architecture & Champagne » ou encore aux dégustations insolites imaginées autour <strong>de</strong><br />

l'œnologie et <strong>de</strong> la sophrologie dans les caves médiévales <strong>du</strong> centre-ville.<br />

Sonia Legendre


TOURISME<br />

Un restaurant à Pressoria<br />

Frédérique Pétré L’Union <strong>du</strong> <strong>10</strong>/<strong>02</strong>/21<br />

Alexandre Fortuné sur la terrasse <strong>de</strong> Pressoria sur laquelle il <strong>de</strong>vrait proposer <strong>de</strong> la cuisine «<br />

canaille », enten<strong>de</strong>z <strong>de</strong> bistrot.<br />

Aÿ Instant terroir, c’est le nom <strong>du</strong> restaurant et bar à champagne qui prendra place au sein <strong>de</strong><br />

Pressoria.<br />

Un nouveau restaurant va ouvrir prochainement dans le bourg si les conditions sanitaires le<br />

permettent. Baptisé « Instant terroir », et piloté par Alexandre Fortuné, traiteur à Tinqueux, il<br />

se situe au rez-<strong>de</strong>-chaussée <strong>de</strong> Pressoria, le Centre d’interprétation sensorielle <strong>de</strong>s vins <strong>de</strong><br />

champagne qui <strong>de</strong>vrait ouvrir ses portes aux visiteurs début avril. « On pourra y accé<strong>de</strong>r par le<br />

centre, à la fin <strong>de</strong> la visite, par un long couloir où seront projetées diverses images, et on<br />

pourra y entrer par l’extérieur », explique le restaurateur qui prendra aussi les comman<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />

la cuisine.<br />

Le restaurant gastronomique tout en longueur et quasi aux pieds <strong>du</strong> vignoble pourra accueillir<br />

cinquante couverts. Les travaux ne sont pas encore achevés mais d’ores et déjà, le site, au<br />

plafond recouvert <strong>de</strong> lamelles <strong>de</strong> bois clairs et les murs sur lesquels 26 miroirs ont été<br />

accrochés, inspire élégance et mo<strong>de</strong>rnité. L’espace, grâce aux gran<strong>de</strong>s baies vitrées est baigné<br />

<strong>de</strong> lumière. « Même si le visiteur est dos au vignoble, il pourra toujours le voir », explique M.<br />

Fortuné qui promet également « une cuisine et un service <strong>de</strong> qualité ». Il ajoute : « On pourra<br />

dire en sortant d’ici, j’ai bien mangé et j’ai été bien reçu ! ». Sont également prévus : une table<br />

pour accueillir <strong>de</strong>s convives en cuisine près <strong>du</strong> chef, un espace bar à champagne et sur la<br />

terrasse <strong>du</strong> <strong>de</strong>ssus, qui offre un joli panorama sur les vignes, <strong>de</strong> la cuisine type bistrot.<br />

La cuisine toute <strong>de</strong> noir vêtue se veut chic et accessible pour ses occupants. À noter que<br />

l’établissement <strong>de</strong>vrait compter une trentaine d’emplois. À ce jour, le restaurateur a trouvé sa<br />

gar<strong>de</strong> rapprochée. Il cherche en revanche encore <strong>de</strong>s « talents » pour la salle et la cuisine<br />

(postuler à l’adresse suivante : contact@instantterroir.com).<br />

Ce qui l’a sé<strong>du</strong>it dans cette nouvelle aventure ? « Les hommes qui en font partie, qui ont <strong>de</strong>s<br />

valeurs et la volonté d’avancer mais aussi parce que je suis profondément libre et que je peux<br />

travailler avec qui je veux ! ».<br />

Son envie ? « Travailler avec <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>cteurs dans un rayon <strong>de</strong> 80 km et remettre en avant la<br />

vraie cuisine comme l’étouffée, le flambage… et bien enten<strong>du</strong> le plus vite possible. J’ai envie<br />

<strong>de</strong> remettre les mains dans le cambouis ! » La carte <strong>de</strong> saison sera changée une fois par mois.

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