16.08.2022 Views

Journal asmac No 4 - août 2022

Traces - A propos de loupes et télescopes Politique - Où va l’argent destiné à la formation postgraduée? Oncologie - Les tumeurs germinales chez l’homme Infectiologie - Pathologie de maladies infectieuses

Traces - A propos de loupes et télescopes
Politique - Où va l’argent destiné à la formation postgraduée?
Oncologie - Les tumeurs germinales chez l’homme
Infectiologie - Pathologie de maladies infectieuses

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Journal

N o 4, août 2022

asmac

Le journal de l’Association suisse des médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique

Traces

A propos de loupes

et télescopes

Page 20

Politique

Où va l’argent destiné à la

formation postgraduée?

Page 6

Oncologie

Les tumeurs germinales

chez l’homme

Page 30

Infectiologie

Pathologie de maladies

infectieuses

Page 35


Anzeigen

Médecine

Interne Générale

Update Refresher

09. – 12.11.2022 Lausanne

32 h

Médecine Interne

Update Refresher

06. – 10.12.2022 Lausanne

39 h

Médecin de famille

Journées de

formation continue

29. – 30.09.2022 Montreux

14 h

Gynécologie

Update Refresher

09. – 10.11.2022 Lausanne

16 crédits SSGO

Pédiatrie

Update Refresher

16. – 18.11.2022 Lausanne

21 h

Psychiatrie et

Psychothérapie

Update Refresher

16. – 18.11.2022 Lausanne

23 h

Information / Inscription

tél. 041 567 29 80 | info@fomf.ch

www.fomf.ch

Présence sur place ou participation via Livestream

CONCOURS

Grâce au partenariat entre mediservice vsao-asmac et SWICA, vous bénéficiez

d’avantages pour tout ce qui a trait à votre santé. Participez en plus au concours gourmet:

SWICA met en jeu 20 x 2 bons de la Guilde d’une valeur de 200 francs chacun.

Participez maintenant en ligne sur swica.ch/mediservice-gilde

ou en scannant le code QR.

En partenariat avec:


Sommaire

Traces

A propos de loupes et télescopes

Illustration de la page

de couverture: Stephan Schmitz

Editorial

5 A la loupe et au télescope

Politique

6 Un monstre de 50 lettres

9 L’essentiel en bref

Formation postgraduée/

Conditions de travail

10 Une Rose pour la bonne planification

des services

12 Constructif, agréable, intense

asmac

14 Nouvelles des sections

16 asmac-Inside

18 Conseil juridique de l’asmac

Point de mire: Traces

20 A la recherche de la vie dans l’univers

22 Traces d’animaux

24 Le langage du sang

28 En quête de nos ancêtres

Perspectives

30 Actualités en oncologie:

Les tumeurs germinales chez l’homme

Stratégies thérapeutiques actuelles

35 Aus der «Therapeutischen Umschau» –

Übersichtsarbeit: Pathologie von

Infektionskrankheiten

41 Mission en Haïti

mediservice

42 Boîtes aux lettres

44 Sept étapes pour accéder à la propriété

du logement

46 Que proposent les portails en ligne

et applications?

48 La cuisine saine et savoureuse

Recettes rafraîchissantes pour les

beaux jours

50 Impressum

Annonce

Geborgenheit

CH-3860 Meiringen

Telefon +41 33 972 81 11

www.privatklinik-meiringen.ch

Ein Unternehmen der Michel Gruppe

Ärztliche Leitung:

Prof. Dr. med. Thomas J. Müller

Wo Patienten auch Gäste sind.

vsao /asmac Journal 4/22 3


Annonces

Engagement, motivation,

compétence

Voila ce qui définit le Service Croix-Rouge.

Vous aussi, vous souhaitez faire bénéficier le Service

Croix-Rouge de vos compétences techniques et de votre

sens de l’engagement?

Pour plus d’informations:

Service Croix-Rouge, 058 400 41 70

info@rkd-scr.ch, www.rkd-scr.ch

Nous pouvons proposer de bons services aux médecins, parce que nous les comprenons bien.

En tant que membre de mediservice asmac, vous appartenez à un groupe privilégié: vous avez

un accès exclusif à un portail de l’emploi en ligne et sur un agenda en ligne avec des offres de

séminaires. En tant que médecin en formation, vous avez par ailleurs la possibilité de participer

à des congrès de carrière de très haut niveau. www.mediservice-asmac.ch

· Neue Station für internistische

und onkologische Rehabilitation

CH-6083 Hasliberg Hohfluh

Telefon +41 33 972 55 55

www.rehaklinik-hasliberg.ch

Ein Unternehmen der Michel Gruppe

Chefarzt:

Dr. med. Salih Muminagic, MBA

Wo Patienten auch Gäste sind.


Editorial

A la loupe et

au télescope

Catherine Aeschbacher

Rédactrice en chef

du Journal asmac

Lorsque deux corps entrent en contact l’un avec l’autre, il y a

nécessairement un transfert entre ceux-ci. Ainsi se résume le

principe d’échange de Locard. Le juriste et médecin français

Edmond Locard a formulé l’un des principes les plus importants

de la criminalistique. Chaque individu laisse en permanence des

traces. Il suffit de les déceler. A l’époque, Sherlock Holmes et ses collègues

du monde réel se contentaient encore d’une loupe. Aujourd’hui,

les experts en criminalistique disposent de nombreux outils pour

déceler et conserver les traces biologiques, mais aussi les fibres et les

matériaux inorganiques. Dans notre Point de mire, une experte des

traces de sang décrit son travail.

Pour détecter d’autres objets, il faut des moyens tout à fait différents.

En 2019, les deux physiciens genevois Michel Mayor et Didier Queloz

ont reçu le prix Nobel pour la découverte de la première exoplanète

en 1995. Jusque-là, l’existence de planètes en dehors de notre système

solaire relevait de la pure spéculation et était réservée aux romans de

science-fiction ou à d’autres réflexions philosophiques. Avec la découverte

de la première exoplanète, l’hypothèse selon laquelle il pourrait

y avoir de la vie en dehors de notre système solaire est devenue nettement

plus vraisemblable. La recherche de traces dans l’astronomie

a donc pris une nouvelle orientation comme le montre notre article.

Nul besoin de loupe ou de télescope, ni nécessairement de lieu du

crime ou de laboratoire. Pourtant, sans persévérance et planification,

ça ne marche jamais. Celui qui souhaite par exemple savoir combien

de frères et sœurs ses deux arrière-grands-mères paternelles avaient,

et ce que ceux-ci sont devenus, peut lancer sa recherche personnelle.

Dans notre Point de mire, une généalogiste professionnelle explique

comment elle procède pour établir un arbre généalogique et donne

des conseils pour une expérimentation personnelle.

L’été est la saison des roses, aussi pour l’asmac. En juillet, la Rose

d’hôpital a été remise à l’Hôpital cantonal de Lucerne lors d’une cérémonie

solennelle. L’asmac récompense ainsi le l’Hôpital cantonal de

Lucerne pour ses efforts dans le domaine de la planification des services.

Vous découvrirez à la rubrique «Formation postgraduée/Conditions

de travail» quels autres efforts sont entrepris à Lucerne pour

rester un employeur attractif.

Elle s’appelle Convention sur le financement de la formation postgrade

(CFFP). Son entrée en vigueur est prévue en 2023. En ratifiant cette

convention, les cantons s’engagent à soutenir la formation postgraduée

avec une contribution minimale de 15 000 francs par tête et par

année. Il s’agit maintenant de contrôler à quoi ces fonds sont destinés

et si les établissements de formation postgraduée proposent effectivement

la formation postgraduée convenue. Vous trouverez plus de

détails à ce sujet à la rubrique Politique. Avec cet article, Marcel Marti,

responsable politique et communication, prend congé de l’asmac

pour se consacrer à un nouveau défi. La rédaction du Journal asmac

remercie Marcel Marti pour son engagement exceptionnel.

vsao /asmac Journal 4/22 5


Politique

Un monstre de

50 lettres

La Convention sur le financement de la formation postgrade (CFFP)

a pour but de promouvoir la formation médicale postgraduée. Après plus de

sept ans, un nombre suffisant de cantons l’ont maintenant ratifiée

pour qu’elle entre en vigueur. Mais qu’est-ce que cela signifie concrètement?

Marcel Marti, responsable politique et communication / directeur adjoint de l’asmac (jusqu’ à juillet 2022)

Pour certains, la Convention sur le financement de la formation postgrade représentera déjà un défi linguistique. Pour tous, c’est la mise en œuvre

qui en est un, afin que le soutien financier bénéficie effectivement à la formation médicale postgraduée.

Tout a commencé avec l’intention

de la Confédération et des

cantons de garantir la formation

médicale postgraduée,

également sous le régime du nouveau financement

hospitalier (modèle des forfaits

par cas DRG, en vigueur depuis le

1 er janvier 2012). Pour ce faire, on a développé,

dans le cadre du dialogue «Politique

nationale de la santé», le modèle

PEP (pragmatique, simple, forfaitaire). Il a

vu le jour dans un groupe thématique de

la plate-forme «Avenir de la formation

médicale» de l’Office fédéral de la santé

publique (OFSP) à laquelle nous avons

participé. L’idée du modèle est d’obliger

tous les hôpitaux et cliniques figurant sur

la liste des hôpitaux de former des médecins-assistant(e)s

selon leurs possibilités.

Le nombre exact de postes de formation

postgraduée fait partie des conventions

de prestations avec les cantons.

Un forfait par tête et par année

Le modèle «PEP» prévoit que les cantons

soutiennent la formation postgraduée par

le versement d’un montant forfaitaire annuel

de 15 000 francs par tête. Le versement

dépend toutefois du respect de certains

critères de qualité. De plus, il s’agit

de compenser les différences entre les

cantons. «Pour une raison toute simple»,

explique Patrizia Kündig, responsable du

ressort formation postgraduée de l’asmac:

Photo: asmac

6

4/22 vsao /asmac Journal


Politique

«La situation à Zurich avec un nombre important

d’hôpitaux de grande taille est totalement

différente de celle que l’on trouve

par exemple en Suisse centrale.»

La Conférence suisse des directrices et

directeurs cantonaux de la santé (CDS) a

adopté en novembre 2014 une convention

à cet effet: la Convention sur le financement

de la formation médicale postgrade

(CFFP). Ce faisant, la CDS a souligné que la

prise en charge médicale de la population

par un nombre suffisant de médecins spécialistes

devait être garantie à long terme.

La Confédération, les cantons et les universités

devant par conséquent davantage

s’engager dans la formation postgraduée.

Enfin 18!

Voilà pour ce qui concerne la théorie et les

nobles intentions. Dans la pratique, ce

sont ensuite les procédures de ratification

cantonales de longue haleine qui ont suivi.

Ce n’est finalement qu’il y a six mois que le

quorum nécessaire de 18 cantons a été atteint

et que la voie à l’entrée en vigueur de

la CFFP a été ouverte. Concernant les prochaines

étapes, la CDS a informé dans son

communiqué qu’une séance constitutive

des cantons ayant adhéré à la convention

était prévue le 24 novembre 2022. A cette

occasion, il est également prévu de fixer

les montants compensatoires définitifs

pour 2023. «Plus les cantons qui ratifient la

convention seront nombreux, plus l’impact

de la convention sera important. Les

cantons restants sont par conséquent invités

à engager les procédures politiques en

vue d’une adhésion.»

L’Institut suisse pour la formation médicale

postgraduée et continue (ISFM) a été

à l’origine de la CFFP. Pour son directeur

Christoph Hänggeli, il s’agit maintenant en

particulier de préciser à quoi seront destinées

les contributions de soutien. Dans le

«Bulletin des médecins suisses», il a déclaré

à ce propos que l’argent devait exclusivement

servir à couvrir les coûts de la formation

postgraduée structurée prodiguée.

L’ISFM étant responsable de la mise en

œuvre correcte et du respect des règles de

la formation postgraduée. «Dans le cadre

de la Réglementation pour la formation

postgraduée (RFP), les établissements de

formation postgraduée reconnus sont tenus

de proposer quatre heures de formation

postgraduée structurée par semaine.

De plus, ils doivent démontrer comment

les contributions accordées par le canton

sont effectivement utilisées.»

Pour venir en aide aux 2500 établissements

de formation postgraduée, l’ISFM a

clairement défini dans une directive la notion

de formation postgraduée structurée

et l’a illustrée par des exemples. Nous allons

veiller à ce que les fonds soient utilisés

à bon escient, en particulier dans le cadre

des visites et de l’enquête auprès des médecins-assistant(e)s,

explique Christoph

Hänggeli: «Un moyen efficace pour garantir

la qualité de la formation postgraduée!»

Davantage former les visiteurs

A l’asmac, on réfléchit aussi aux répercussions

de la nouvelle situation sur l’association.

Lors d’un état des lieux, le Comité

directeur a exprimé son accord avec

l’ISFM. «Nous soutenons ses efforts, entre

autres en renforçant la formation de nos

visiteuses et visiteurs», explique Patrizia

Kündig. Indépendamment de cela, il est

fondamental que les jeunes médecins

fassent valoir leurs droits conformément

au programme, au concept et au contrat

de formation postgraduée. «Pour cela, le

Comité central a approuvé une procédure

à plusieurs étapes allant des entretiens

avec les responsables de la formation

postgraduée et des cliniques sur place

jusqu’à des dénonciations et une pression

politique accrue.»

Concernant les succès annoncés, Patrizia

Kündig renvoie à une proposition

de l’asmac déposée au comité de l’ISFM.

«Chaque établissement de formation

postgraduée doit confirmer dans son

concept de formation postgraduée qu’il

propose au moins quatre heures de formation

postgraduée structurée aux médecins-assistant(e)s.

Dans un deuxième

temps, il s’agit d’intégrer cette condition

dans tous les programmes de formation

postgraduée.»

Reste à voir sur quels autres points

l’association s’exprimera dans le contexte

de la CFFP. Qu’en est-il par exemple des

15 000 francs par médecin-assistant(e)?

Ce montant est-il suffisant? Et à quelles

(autres) conditions pourrait-on/faudrait-il

lier l’octroi de la contribution? «Ce sont des

questions importantes», admet la responsable

du ressort formation postgraduée.

«Nous allons dès que possible discuter des

réponses envisageables au sein de nos organes

décisionnels.»

Pour en savoir plus sur le sujet:

vsao.ch/fr/formation-medicalepostgraduee/financement

@vsaoasmac

Comme ça ou

autrement …

Nos membres savent que le chemin

vers l’indépendance professionnelle

est semé d’embûches. Nous nous engageons

d’autant plus au niveau du nouveau

pilotage des admissions pour

que les carrières ne se terminent pas

prématurément dans un labyrinthe

de restrictions. Mais alors que la mise

en œuvre des règles est encore en

cours de réflexion, la Commission de la

sécurité sociale et de la santé publique

du Conseil national (CSSS-N) veut les

modifier partiellement.

La CSSS-N souhaite que les cantons

puissent, en cas de sous-approvisionnement

chez les médecins de famille, les

pédiatres et les psychiatres et psychothérapeutes

d’enfants et d’adolescents,

les autoriser à pratiquer même si ces

derniers n’ont auparavant pas travaillé

pendant trois ans dans un établissement

de formation postgraduée suisse

reconnu. L’exception s’appliquera aux

détenteurs d’un diplôme étranger

équivalent. Une consultation abrégée

sur l’avant-projet est prévue. L’asmac

y participera.

Pour en savoir plus sur le sujet:

vsao.ch/fr/politique/pilotage-desadmissions

vsao /asmac Journal 4/22 7


Vos besoins, notre

centre d’intérêt

Visites

Evaluations, salaires, horaires de

travail, crèches, offres d’emploi

et bien plus encore: Medicus

est le portail global pour votre

carrière. Vous y trouverez le

poste parfaitement adapté à vos

attentes!

Les hôpitaux et sections de

l’asmac mettent à disposition des

informations importantes relatives

aux conditions de travail.

Toutefois, c’est vous qui apportez

la contribution la plus importante:

en évaluant de manière

anonyme votre ancien employeur.

Vous aidez ainsi les autres et profitez

de leurs expériences.

Quelle est la qualité de la formation

postgraduée dans les cliniques?

Les visites se penchent en détail

sur cette question. Il y a toujours un

membre de l’asmac qui fait partie

de l’équipe d’experts. Les visites

sur place permettent d’identifier les

possibilités d’amélioration. Car en

tant que membre, nous voulons que

vous puissiez profiter d’une formation

postgraduée de qualité.

Si vous souhaitez accompagner

des visites, envoyez un e-mail

à ribeaud@asmac.ch et vous en

saurez plus!

www.asmac.ch/visites

www.medicus.ch

Feedback-

Pool

Pour vous en tant que membre,

elle est fondamentale: la formation

postgraduée. C’est pourquoi nous

réalisons régulièrement des sondages

à ce sujet auprès de notre

base. Grâce au Feedback-Pool,

nous pouvons orienter notre travail

de manière ciblée sur vos attentes.

Vous voulez y participer? Alors écrivez

un e-mail à ribeaud@asmac.ch.

www.asmac.ch/etudes-etsondages

Profession de

médecin et famille

• Comment puis-je concilier famille, loisirs et

profession?

• Comment puis-je reprendre mon travail

après mon congé maternité?

• Comment puis-je surmonter les défis

quotidiens?

En tant que membre de l’asmac, vous obtiendrez

des réponses à ces questions avec notre

coaching gratuit. Le conseil téléphonique est

assuré par le Bureau UND.

044 462 71 23

info@und-online.ch

www.asmac.ch/coaching-telephonique


Politique

L’épineuse question du

pilotage des admissions

Bild: zvg

«Comment ça se passe dans ton canton?»

«Chez nous, ce n’est pas encore à l’ordre du jour!»

«Vraiment?» Eh bien chez nous, les choses sont

bien différentes: déjà le 1er avril 2022, les autorités

sont passées à l’acte et ont immédiatement instauré un gel

partiel des admissions!»

«Et comment définit-on la surmédicalisation chez vous?»

«Aucune idée, ça n’existe pas chez nous!»

Voilà plus ou moins ce que l’on entend

lorsque les juristes des sections asmac se réunissent

pour discuter de la mise en œuvre

du pilotage des admissions. En effet, depuis

le 1er janvier 2022, les fournisseurs

de prestations qui souhaitent

nouvellement travailler à la charge

de l’assurance obligatoire des soins

(AOS) ne peuvent le faire qu’à condition

de bénéficier d’une admission

du canton sur le territoire duquel ils

exercent. Par ailleurs, jusqu’à fin

juin 2025, les cantons doivent limiter

dans une ou plusieurs disciplines ou

dans certaines régions le nombre de

médecins qui fournissent des prestations

dans le secteur ambulatoire.

Le Conseil fédéral est chargé de définir les

critères et principes méthodologiques pour cela.

La fixation des nombres maximaux doit s’appuyer sur un

modèle avec lequel sont calculés les taux d’approvisionnement

régionaux par discipline. Le tout dans le but d’éviter une

«surmédicalisation». Ou pour le dire plus simplement: pour

économiser de l’argent.

Il y a environ deux ans, le Parlement a créé les bases nécessaires

pour le futur pilotage des admissions en révisant la loi.

Depuis lors, la mise en œuvre du pilotage des admissions tient

en haleine tous les cantons, d’innombrables autorités et tous

les fournisseurs de prestations. Et donc aussi l’asmac. Comme

souvent en Suisse, le Conseil fédéral se contente de définir

les conditions-cadres sur la base desquelles les cantons doivent

ensuite, conformément au principe fédéraliste, trouver voire

inventer des solutions praticables. Alors que certains cantons

ont déjà entamé la mise en œuvre et imposé des restrictions

dans certaines disciplines, d’autres en sont encore à leurs

débuts. Ce faisant, il s’agit d’aborder divers problèmes, et non

des moindres.

L’essentiel

en bref

Il s’agit par exemple de savoir comment maîtriser les taux

d’approvisionnement calculés par la Confédération compte

tenu du fait que pour définir les nombres maximaux, les cantons

disposent d’un facteur de pondération qu’ils peuvent assez

librement interpréter. En outre, il existe un risque de voir les

propriétaires actuels de cabinets vouloir vendre leurs cabinets

à des prix surfaits à leurs successeurs, ce qui empêcherait

de nombreux jeunes médecins de franchir le pas

vers une activité indépendante et qui ne saurait

être dans l’intérêt d’une prise en charge

des patients de bonne qualité, et encore

moins d’un encouragement de

la relève.

Et avant que les cantons

n’aient mis en œuvre le pilotage des

admissions à large échelle, une

nouvelle initiative parlementaire

demande déjà des exceptions.

Il s’agit concrètement d’une

exception à l’obligation d’avoir

exercé pendant trois ans dans

un établissement de formation

postgraduée suisse reconnu dans

les cas suivants:

a. médecine interne générale comme

seul titre postgrade;

b. médecin praticien comme seul titre postgrade;

c. pédiatrie.

Cette solution doit s’appliquer «en cas de pénurie

de médecins» ...

Et maintenant?

Surmédicalisation, pénurie, mise en œuvre cantonale ...

Il me semble qu’un certain travail reste à accomplir jusqu’à

ce que l’histoire soit ramenée à l’essentiel!

Yvonne Stadler,

responsable droit/directrice adjointe de l’asmac

vsao /asmac Journal 4/22 9


Formation postgraduée / Conditions de travail

Une Rose pour

la bonne planification

des services

La neuvième remise de la Rose d’hôpital a été l’occasion de présenter

deux nouveautés: une nouvelle sculpture et le thème de la planification des

services. L’Hôpital cantonal de Lucerne (LUKS) a acquis des mérites

particuliers dans ce domaine.

Marcel Marti, responsable politique et communication / directeur adjoint de l’asmac (jusqu’ à juillet 2022)

Edith Muff (service du personnel), Barbara Flubacher (responsable du personnel) et le Prof. Dr méd. Christoph Henzen (Chief Operating Officer, COO)

reçoivent le prix pour l’Hôpital cantonal de Lucerne (de gauche à droite). Helen Manser et Mirjam Ulmi, les deux coprésidentes de la section Suisse

centrale, ainsi que Marcel Marti (de droite à gauche), en tant que responsable politique et communication, représentaient l’asmac.

Photos: màd; asmac

10

4/22 vsao /asmac Journal


Formation postgraduée / Conditions de travail

Il y aurait beaucoup à faire si l’asmac

devait distribuer des cactus.

«En effet, les problèmes concernant

la situation de travail de nos

membres restent très répandus», déclare

la vice-présidente de l’asmac Nora Bienz.

Elle renvoie à ce propos aux études internes

de l’association qui révèlent des situations

intenables et illégales, en particulier

concernant la durée de travail.

«Mais nous ne mettons pas seulement le

doigt sur les points sensibles. Nous souhaitons

surtout aussi présenter des solutions

et lever le pouce quand nous constatons

que les employeurs entreprennent de

vrais efforts pour améliorer la situation.»

Le conseil en matière de planification

des services figure parmi les solutions proposées

par l’association. Depuis son lancement

il y a environ huit ans, les cliniques

et hôpitaux qui souhaitent profiter de

l’offre sont toujours plus nombreux. «En

2021, nous étions actifs sur plus de 40 sites

dans tout le pays», explique Nora Bienz.

Parmi les thèmes principaux figurent notamment

la planification du nombre de

postes, la réduction de la durée réglementaire

et quotidienne de travail, la grossesse

et la maternité, la formation postgraduée

et la gestion des heures supplémentaires.

De plus, des formations sont proposées.

La récompense de l’asmac a la forme d’une

vague de cristal avec une gravure intérieure

en trois dimensions de la Rose, du logo de

l’asmac et de l’inscription. Grâce à l’éclairage

LED, la Rose brille même dans l’obscurité.

«Un facilitateur»

Compte tenu de son importance, la remise

de la Rose d’hôpital asmac de cette année

est placée sous le signe de la planification

des services. Nous levons donc le pouce

pour l’Hôpital cantonal de Lucerne

(LUKS). Mirjam Ulmi, co-présidente de la

section asmac Suisse centrale, explique

que le service du personnel de l’Hôpital

cantonal de Lucerne a déjà adressé une

première demande de soutien à l’association

en 2016. «Depuis lors, nous entretenons

une coopération continue fondée sur

la confiance. La direction de l’hôpital a

recommandé aux cliniques de faire appel

à nos services et donc joué le rôle de facilitateur.

Nous avons pu conseiller de nombreux

services et cliniques, aussi bien

pour ce qui concerne les médecins-assistant(e)s

que les chef(fe)s de clinique et ainsi

améliorer la planification.»

Lors de la remise du prix, Christoph

Henzen, Chief Operating Officer (CCO) de

l’Hôpital cantonal de Lucerne, s’est réjoui

que l’asmac rende hommage à son hôpital.

L’Hôpital cantonal de Lucerne a réalisé

une analyse approfondie des processus de

travail des médecins. Avec pour résultat

que «nous devons mieux délimiter les

tâches et les responsabilités». En conséquence,

des blocs horaires fixes ont été introduits

pour certains services, comme

par exemple le service des urgences.

Etre un employeur attrayant

Dans un deuxième temps, l’accent a été

mis sur la planification des services. Pour

cela, les ressources humaines de l’Hôpital

cantonal de Lucerne ont mis à disposition

les données de la saisie du temps de travail

pour développer, en collaboration avec

l’asmac, une planification des services

conforme aux conditions-cadres applicables.

Cela avec pour objectif manifeste

de renforcer l’attractivité en tant qu’employeur.

«Nous voulons proposer à nos

collaboratrices et collaborateurs une collaboration

interdisciplinaire, un encouragement

personnel et professionnel ainsi que

des conditions de travail au goût du jour»,

explique Christoph Henzen. Des collaborateurs

et collaboratrices motivés sont le

facteur-clé d’un hôpital, notamment pour

le bien-être des patientes et patients.

L’Hôpital cantonal de Lucerne veut

résolument poursuivre dans cette voie.

Christoph Henzen souligne que cela signifie

aussi poursuivre la collaboration avec

l’asmac. «Compte tenu de la pénurie aiguë

de personnel spécialisé, il est dans l’intérêt

même de l’hôpital de prendre soin du

personnel.»

Pour en savoir plus sur le sujet:

vsao.ch/fr/formation-medicale-continue/

rose-dhopital-asmac

@vsaoasmac

De quoi s’agit-il?

Fais du bien et parles-en! La Rose

d’hôpital que l’asmac décerne depuis

2014 s’inspire de cette devise. Faire du

bien incombe aux établissements de

santé qui souhaitent améliorer la situation

de travail des jeunes médecins par

des mesures ciblées. Quant à l’asmac,

elle en fait son devoir d’en parler en

honorant chaque année une institution

pour de bons résultats.

vsao /asmac Journal 4/22 11


Formation postgraduée / Conditions de travail

Constructif,

agréable, intense

Le programme de mentorat «Coach my Career» lancé avec

le concours de l’asmac poursuit sur la voie du succès.

Les derniers chiffres et les réactions des participants en témoignent.

Il s’agit maintenant de le perfectionner.

Marcel Marti, responsable politique et communication / directeur adjoint de l’asmac (jusqu’ à juillet 2022)

118 médecins expérimentés s’engagent actuellement pour «Coach my Career».

Une vingtaine d’entre eux se sont réunis à Olten pour un échange d’expériences.

«Mentor, nom masculin:

guide attentif et sage,

conseiller expérimenté. Synonymes:

guide, conseiller,

inspirateur.» Le dictionnaire Larousse

fournit une définition courte et sobre du

travail que 118 médecins expérimentés

accomplissent pour la relève professionnelle

dans le cadre de «Coach my Career».

Avec passion et à titre bénévole. Une vingtaine

d’entre eux se sont retrouvés à Olten

pour un atelier animé par la vice-présidente

de l’asmac Nora Bienz. D’une part

pour un bilan intermédiaire et un état

des lieux, d’autre part pour la réflexion

(auto-)critique dans le but de développer

l’offre. Deux exposés ont servi de source

d’inspiration.

Mais chaque chose en son temps.

Venons-en d’abord aux chiffres. D’après

Markus Gubler, responsable de projet auprès

de l’Association des médecins dirigeants

d’hôpitaux de Suisse (AMDHS), les

mentors couvrent actuellement 47 disciplines,

y compris les formations approfondies.

C’est un nombre conséquent, même

s’il reste encore de la marge. Sans compter

que les besoins évoluent. «A l’heure actuelle,

la chirurgie plastique est très demandée»,

explique Markus Gubler. «Nous

répondons à ces tendances et tentons de

satisfaire la demande.» Car celle-ci augmente

continuellement depuis le lancement

de «Coach my Career» et s’est traduite

par 117 entretiens de conseil.

Positif pour les deux parties

Le sondage réalisé dans la salle a montré

que les coaches considèrent le dialogue

et la confrontation avec les jeunes médecins

en premier lieu comme constructif,

agréable et intense. Cette appréciation positive

est partagée par les personnes encadrées:

dans les évaluations de 2019 et 2022,

l’atmosphère agréable lors de l’échange, la

Photos: asmac

12

4/22 vsao /asmac Journal


Formation postgraduée / Conditions de travail

durée des entretiens ainsi que l’intérêt

manifeste des conseillers plus leur compétence

professionnelle ont été particulièrement

relevés. La concrétisation des

objectifs professionnels, le bénéfice à long

terme du coaching et la présentation de

nouvelles possibilités ont également été

évalués très positivement.

Vu que l’idée pour l’offre de mentorat

a été développée sur la base d’un modèle

mis en œuvre chez ABB Suisse, il était

logique d’inviter deux représentantes du

groupe actif à l’échelle mondiale. Les explications

données par Nicole Kamm Steiner

et Barbara Fehr ont bien montré la

complexité et diversité du sujet et l’investissement

de leur employeur dans la transmission

des connaissances. En conséquence,

le développement de la carrière

ne se limite pas aux femmes, mais s’adresse

également aux collaborateurs plus âgés et

aborde les questions telles que la diversité

et l’inclusion.

Apprendre de «Aiming Higher»

Marie-Claire Flynn, cheffe de clinique à

la clinique d’oncologie médicale et hématologie

de l’Hôpital cantonal de St-Gall, a

apporté sa contribution dans un exposé

consacré aux expériences acquises avec

«Aiming Higher». Il s’agit d’un programme

de mentorat de l’Université de St-Gall

(HSG) pour les médecins-assistantes à

partir de la deuxième année qui visent une

carrière à l’hôpital. Parmi les thèmes principaux

figurent la conduite/le self-leadership,

la compétence de négociation et

d’expression en public ainsi que la planification

de carrière. «Et renforcer le réseau,

car cela facilite les choses et est très enrichissant»,

a souligné Marie-Claire Flynn.

A son avis, la bonne entente entre la

personne prise en charge et la personne

chargée de l’encadrement constitue une

condition essentielle pour un conseil réussi.

Bienveillance et respect mutuels sont

nécessaires ainsi qu’un équilibre entre

soutien et défi. De plus, les coaches doivent

être capables de gérer les retours et les

jeunes médecins doivent avoir le sens

des responsabilités. Cela veut dire «qu’ils

s’occupent d’organiser l’entretien, se préparent

et définissent les thèmes». Sans

oublier de formuler leurs objectifs.

Choisir la bonne orientation

Christof Bieri, participant à l’atelier, a présenté

un exemple pertinent à ce propos.

L’étudiant en médecine bernois de sixième

année a expliqué avoir réfléchi à ses intérêts

et les avoir intégrés dans un schéma et

La vice-présidente de l’asmac, Nora Bienz, a présenté le programme de l’atelier.

Il incluait deux exposés consacrés à d’autres programmes de mentorat.

représentés par des recoupements avant

de rencontrer les deux mentors. Car à son

âge ou dans sa situation, on a beaucoup

d’idées, mais on ne sait pas encore où elles

peuvent nous conduire, a expliqué Christof

Bieri. Sur la base de son schéma, ses

conseillers ont ensuite pu lui montrer les

orientations envisageables. «Ce qui a été

d’un grand soutien. De plus, on m’a montré

que l’on ne peut pas tout planifier. Je

vais donc commencer dans une clinique et

ensuite éventuellement m’orienter vers la

médecine interne générale.»

De nombreuses questions ont été soulevées

pendant la manifestation. Particulièrement

celles concernant la nécessité

de disposer de connaissances préalables

pour prodiguer les coachings d’environ

deux heures. Les mentors ont estimé que

plus il y a d’informations sur la personne à

encadrer, mieux c’est. La vice-présidente

de l’asmac Nora Bienz a promis de revoir

encore une fois ce point et a souligné que

l’on s’efforçait systématiquement de chercher

de manière ciblée des conseillers sur

la base des indications fournies par les

jeunes médecins.

La déclaration suivante dans le public

a cependant aussi fait l’unanimité: «De

nombreux points qui font partie de notre

programme de mentorat devraient tout

naturellement être assumés par les supérieurs

hiérarchiques.»

Pour en savoir plus sur le sujet:

www.vlss.ch/fr/carriere/coach-my-career

@vsaoasmac

De quoi s’agit-il?

La FMH en collaboration avec l’AMDHS,

l’asmac, mfe, la swimsa et l’ISFM sont

à l’origine de «Coach my Career». L’offre

s’adresse aux étudiant(e)s en médecine

de dernière année et aux jeunes médecins-assistant(e)s

et chef(fe)s de clinique

sur le point de faire des choix professionnels

importants. Le conseil et la

promotion sont assurés par des médecins-chef(fe)s

et -cadres ainsi que des

médecins de famille fraîchement retraités

ou encore actifs disposant d’un

réseau professionnel et d’expérience

dans le domaine de la formation

postgraduée.

Les médecins-assistant(e)s et chef(fe)s

de clinique paient 150 francs, les étudiant(e)s

50 francs. Les coaches travaillent

bénévolement, mais peuvent

demander le remboursement de leurs

frais de voyage.

vsao /asmac Journal 4/22 13


asmac

Nouvelles

des sections

St-Gall /

Appenzell

A l’est, du nouveau

«C’est à chaque fois la même chose, la

section St-Gall/Appenzell n’a jamais rien

à proposer de nouveau, bordel de *****.

Que fait leur comité?»

C’est ce que l’un ou l’autre a peut-être

pensé parfois en lisant la rubrique «Nouvelles

des sections» à la recherche d’actualités

de Suisse orientale. Nous pouvons

vous rassurer, le comité de notre section

reste à l’affût. De nombreux projets sont

actuellement en cours: l’analyse de notre

sondage consacré à la situation de travail

de nos membres envoyé l’automne dernier

est sur le point d’être terminée. Et les

choses bougent aussi dans d’autres domaines.

Comme notre comité est exclusivement

composé de jeunes membres, il

faut en permanence s’attendre à des surprises.

Ainsi, Lorena Rohner a quitté notre

comité pour pouvoir pleinement se

concentrer sur son nouveau poste en

Thurgovie. Merci pour ton engagement

Lorena! Et comme nous attachons une

grande importance à la relève, nous recevons

régulièrement des avis de naissance.

Cela a pour conséquence que notre comité

devra se reconstituer. La présidence sera

progressivement transférée des deux

co-présidentes Claudia Enz et Deborah

Seitz à Severin Baerlocher. Le passage de

témoin officiel est prévu lors de la prochaine

assemblée générale en novembre.

Le fait que notre comité se trouve aujourd’hui

dans une situation favorable,

qu’il soit animé par de nombreuses

bonnes idées et qu’il le reste à l’avenir ne

va pas de soi. C’est le fruit de la bonne gestion

assurée par les deux présidentes et le

travail engagé de ses membres. Même si la

taille importante du territoire de notre

section rend la tâche parfois plus complexe,

le comité est parvenu à établir le

cercle des représentants des hôpitaux afin

d’assurer un échange régulier avec les

membres des différentes cliniques. Si

nous voulons cependant poursuivre notre

engagement en votre faveur, vous devez

continuer de nous faire part des problèmes

que vous rencontrez au quotidien.

Celles et ceux qui ne souhaitent pas le

faire par le biais d’un contact personnel

peuvent utiliser le nouveau bureau de notification

en ligne sur asmac.ch. La notification

est transmise à notre comité qui

procède alors à son analyse. Nous cherchons

ensuite, dans la mesure du possible,

des solutions.

Vous voyez, la section St-Gall / Appenzell

ne lâche pas le ballon, même si la finale

de la Coupe Suisse ... vous voyez ce

que je veux dire, n’est-ce pas? Contactez-nous

si vous avez un problème, si la

charge de travail vous dépasse ou si vous

voulez simplement collaborer au sein d’un

jeune comité motivé pour façonner l’avenir

hospitalier en Suisse orientale. Nous

nous réjouissons de vos nouvelles!

Severin Baerlocher, membre du comité de la

section St-Gall / Appenzell

Annonce

Agence matrimoniale

Service Personalisé · Compétent · Sérieux

Löwenstrasse 25, 8001 Zürich

044 534 19 50

Nous serions ravis de vous rencontrer.

Kathrin Grüneis

14

4/22 vsao /asmac Journal


asmac

Réélue brillamment: Anna Wang, présidente de la section

Photo: màd

Zurich /

Schaffhouse

Changement au comité

L’assemblée générale annuelle de l’ASMAC

Zurich/Schaffhouse a une nouvelle fois

enregistré une bonne fréquentation. Cette

fois à la Zunfthaus zur Meisen, où elle a

permis de découvrir dans les beaux locaux

le vernissage de l’exposition «Les artistes

de la médecine» de Bettina Reichl et d’assister

à un concert de piano donné par

Anna-Li Hanneforth et Richard Mansky,

membre du comité. Ils ont interprété

quatre morceaux à quatre mains de Mozart

et Grieg.

Notre présidente Anna Wang a été réélue

à l’unanimité, moment associé aux

remerciements à elle et l’ensemble du comité

pour leur engagement. La direction

de la section est renforcée par Tabea Cincera

(médecin-assistante en gynécologie

et obstétrique à l’Hôpital de Männedorf)

qui rejoint le ressort compatibilité profession/vie

privée et égalité des chances ainsi

que Philipp Kron (chef de clinique en

chirurgie viscérale et de transplantation à

l’Hôpital universitaire de Zurich) qui rejoint

le ressort chirurgie. Nous leur souhaitons

la cordiale bienvenue et nous réjouissons

de collaborer avec eux!

Nos chaleureux remerciements vont

aussi à Reto Thomasin et Laura Münst,

membres du comité de longue date démissionnaires,

et aux nombreux membres qui

ont fait le déplacement – en espérant les

revoir à la prochaine occasion!

Dominique Iseppi, assistante de communication,

ASMAC Zurich

Save the Date:

Time to cut!

Le premier numéro de notre nouveau

format «Time to cut! Karriereseminar

und Hands on Training by VSAO

Zürich» se déroulera le samedi

1 er octobre 2022 à l’Université de Zurich.

Cette manifestation exclusive

s’adresse aux médecins-assistant(e)s

et chef(fe)s de clinique des disciplines

chirurgicales. Elle propose, outre

des entretiens de carrière, aussi la

possibilité de s’entraîner aux

procédures endoscopiques et à la

manipulation microchirurgicale

sur des simulateurs.

Inscrivez-vous sans attendre sur

vsao-zh.ch!

vsao /asmac Journal 4/22 15


asmac

asmac-Inside

Severin Baerlocher

Lieu de résidence: St-Gall

Membre de l’asmac depuis: 2017

L’asmac en trois mots:

essentielle, jeune, dynamique

Severin qui?

Une question qui ne se pose plus

depuis cette année quand il est question

de Severin Baerlocher et de l’asmac.

En effet, ce jeune médecin de 34 ans se

transforme en homme à tout faire: fin

novembre, élection au Comité directeur,

au printemps première participation

comme délégué à la Chambre médicale,

nouveau membre du groupe de travail

pour imposer la loi sur le travail et la formation

médicale postgraduée ainsi

que la réduction de la durée de travail.

Point final? Que nenni! Après trois ans

passés au comité de la section St-Gall,

il s’attend à reprendre la présidence.

Celui qui fait preuve d’un tel engagement

doit être très intéressé et motivé.

Sa motivation se remarque rapidement

lorsqu’on entend parler le médecin-assistant

qui travaille à la clinique de médecine

interne générale de l’Hôpital cantonal

de St-Gall. Il l’exprime ainsi: «Les tâches

politiques me motivent, j’aime le dialogue

et je me réjouis de tous les contacts que

je peux avoir avec d’autres personnes.»

Revenons au premier point – pourquoi

justement l’asmac? «Il n’y a pas d’alternative

à notre association. Elle est nécessaire,

car elle ne ménage pas ses efforts

pour que les hôpitaux suisses disposent

à l’avenir aussi d’un personnel médical

motivé et excellemment formé.»

Severin Baerlocher souhaite pour

cela que les conditions de travail permettent

de mieux concilier le travail et

la vie de famille ou les loisirs. Pour ses

collègues comme pour lui-même, ses intérêts

dépassent largement le cadre de

l’association. Pour garder l’équilibre à

côté de son travail et de sa formation

postgraduée pour l’obtention du titre de

spécialiste en médecine interne générale,

il pratique l’escalade en été et fait des

randonnées à ski en hiver. Entre deux,

il s’assied au piano ou lit la «Neue Zürcher

Zeitung» (NZZ). Et ce n’est pas tout: «Si

j’ai du temps et de l’argent, je vole sur un

Cessna ou pratique la voile que j’adore.»

Dans le cadre de son engagement

pour l’asmac, il maîtrise bien le jeu entre

sérieux et légèreté. Car nombreux sont

ceux qui s’imaginent que le travail dans

un comité est ennuyeux. «Pourtant, nous

rions beaucoup, mangeons une pizza

ensemble et développons ainsi dans une

atmosphère détendue des solutions aux

problèmes soulevés par nos membres.»

C’est avec un clin d’œil, si ce n’est plus,

que Severin Baerlocher s’exprime finalement

sur ses perspectives personnelles:

«Avant-hier, j’étais steward, hier étudiant

en médecine, aujourd’hui médecin-assistant

et demain chef de clinique à Wil.

Après-demain, je siège au Conseil national

et dans deux semaines au Conseil

fédéral. J’ai déjà eu d’innombrables plans

pour l’avenir que j’ai ensuite de nouveau

dû abandonner. Le suspense reste donc

entier!»

Photo: màd

16

4/22 vsao /asmac Journal


Notre réseau de partenaires pour

la fiduciaire, les assurances et la prévoyance

Près de chez vous, dans toute la Suisse

CENTRES DE CONSEIL en assurances, prévoyance et gestion financière

• Allcons AG 4153 Reinach • Assidu 2800 Delémont, 6903 Lugano • BTAG Versicherungsbroker AG 3084 Wabern

• UFS Insurance Broker AG 8810 Horgen • VM-F Frank insurance brokers GmbH 9300 Wittenbach • Vorsorge

Wirz 4058 Basel

PARTENAIRES FIDUCIAIRES pour comptabilité financière, optimisation fiscale, conseil économique

• Axios Fiduciaire Sàrl 1920 Martigny • B+A Treuhand AG 6330 Cham • Brügger Treuhand AG 3097 Liebefeld/Bern

• contrust finance ag 6004 Luzern • Fiduciaire Leitenberg & Associés SA 2301 La Chaux-de-Fonds

• GMTC Treuhand & Consulting AG 9014 St. Gallen • KONTOMED Ärztetreuhand AG 8808 Pfäffikon • LLK Treuhand

AG 4052 Basel • Mehr-Treuhand AG 8034 Zürich • Quadis Treuhand AG 3952 Susten • Sprunger Partner AG

3006 Bern • W&P AG Treuhand Steuern Wirtschaftsprüfung 7001 Chur

Vous trouverez tous les partenaires de conseil en ligne ou appelez-nous sans hésiter.

Nos membres bénéficient d’un premier entretien gratuit d’une heure pour évaluer leurs besoins.

mediservice vsao-asmac

téléphone 031 350 44 22

info@mediservice-asmac.ch

www.mediservice-asmac.ch


asmac

Conseil juridique de l’asmac

Durée maximale de travail

de neuf heures par jour

en cas de grossesse et rapport

avec une durée réglementaire

de travail plus élevée

Pourquoi ne peut-on pas

faire valoir de travail supplémentaire

pendant la grossesse,

si l’on travaille plus

de 45 heures par semaine?

L’employeur doit occuper les femmes

enceintes de telle sorte que leur santé et

la santé de l’enfant ne soient pas compromises

et aménager leurs conditions de

travail en conséquence (art. 35 al. 1 LTr).

Les femmes enceintes ne peuvent pas

être employées au-delà de la durée

ordinaire convenue de la journée de

travail, cette durée ne doit en aucun cas

excéder neuf heures (art. 60 al. 1 OLT 1).

De mauvaises conditions de travail

se répercutent aussi sur l’enfant et

peuvent compromettre son bien-être et

sa santé. La disposition en matière de

protection de la santé mentionnée ne

sert pas seulement à protéger la femme

enceinte, mais en premier lieu l’enfant

à naître. Tout le monde doit donc la

respecter. Pas seulement l’employeur

et les collègues de travail, mais aussi

et surtout les femmes enceintes ellesmêmes,

qui doivent faire valoir leurs

droits sans condition, dans l’intérêt du

bien-être de l’enfant à naître. Dans ce

cas, le devoir d’assistance du médecin

envers le patient n’est pas un intérêt

supérieur. En particulier dans le contexte

hospitalier, les collègues de travail

peuvent facilement l’assumer. A cela

s’ajoute que la plupart des heures de

travail supplémentaire ne découlent

pas du travail au chevet des patients,

mais du travail administratif qui peut

toujours attendre ou être délégué.

Le législateur a fixé une limite

maximale qui interdit de travailler plus

de neuf heures par jour. D’une manière

générale, il est donc souhaitable et

toujours admis de rester en dessous de

cette limite. Il n’est donc pas non plus

possible de générer un solde d’heures

négatif pendant la grossesse qui serait

imputable à la femme enceinte (pendant

ou après le congé de maternité). Hélas,

il existe de nombreux hôpitaux qui

appliquent encore la durée réglementaire

de travail de 50 heures par semaine

répartie sur cinq jours. Celle-ci correspond

à la durée hebdomadaire maximale

de travail fixée par la loi sur le travail.

Les heures de service des femmes

enceintes doivent donc être adaptées et

réduites à neuf heures par jour. Même

dans des situations exceptionnelles,

on ne peut pas exiger des travaux supplémentaires

dépassant la limite des neuf

heures. Une répartition sur plus de cinq

jours serait aussi illicite.

Comment se présente la situation

lorsque l’employeur n’exige pas de travail

supplémentaire ou seulement de ma-

Photos: Adobe Stock; màd

18

4/22 vsao /asmac Journal


asmac

nière indirecte et/ou que la femme

enceinte exécute malgré tout, parce

qu’elle a mauvaise conscience, les

travaux supplémentaires au-delà de la

limite des neuf heures? Peut-elle

compenser ces heures de travail supplémentaire

dans les jours suivants?

La loi ne lui accorde pas de droit

à une compensation. Le salaire a été

convenu pour une durée de 50 heures

par semaine, et non pas pour 45 heures

que le législateur prescrit pour protéger

les femmes enceintes. Pour un taux

d’activité de 100%, la femme enceinte

ne peut générer ni un solde d’heures

négatif ni des heures de travail supplémentaire.

La situation peut cependant

être différente pour un poste à temps

partiel, p. ex. pour 50% répartis sur cinq

jours, où il faut aussi tenir compte de

la durée maximale de la journée de

travail de neuf heures qui n’est jamais

atteinte. Il n’est donc pas nécessaire

d’adapter l’horaire de service, et les

heures de travail peuvent être documentées

comme d’habitude. Dans cet

exemple, cela s’accompagne d’une

inégalité de traitement entre les femmes

enceintes travaillant à plein temps et

celles travaillant à temps partiel. C’est

pourtant défendable, étant donné que

la disposition légale concernant la durée

maximale de la journée de travail a en

premier lieu été émise pour protéger

l’enfant à naître.

Les employeurs progressistes ont

reconnu la problématique liée à une

planification jusqu’à la limite des

50 heures par semaine. Et les problèmes,

aussi ceux concernant les collaboratrices

enceintes, ont simplement pu être

résolus en réduisant la durée réglementaire

de travail pour tous les collaborateurs.

Certains employeurs qui appliquent

encore la semaine de 50 heures

sont cependant passés à une saisie du

temps de travail séparée pour les femmes

enceintes. Dans le meilleur des cas,

les soldes d’heures sont «gelés» lorsque

la femme se déclare enceinte et réactivés

après le congé maternité. Dans l’intervalle

s’applique une durée maximale

de travail de 45 heures par semaine ou

neuf heures par jour. Les supérieurs

hiérarchiques obligent même les femmes

enceintes à respecter la durée maximale

par jour et, si les conditions d’exploitation

le permettent, de générer plutôt

des heures négatives qui n’ont ensuite

aucun impact et peuvent être supprimées.

Si une urgence liée à l’exploitation

a pour conséquence que la durée maximale

de neuf heures est dépassée, ce qui

ne peut généralement pas être saisi, la

femme enceinte sera autorisée, les jours

suivants, à quitter le travail plus tôt ou à

générer des heures négatives.

Un autre point important est d’adapter

les contenus de travail au taux

d’activité réduit des femmes enceintes,

au même titre que l’on éliminera au

moyen d’une évaluation des risques les

travaux pénibles ou dangereux (art. 35 al.

2 LTr).

Annonce

schweizer mediziner-orchester

orchestre des médecins suisses

o r c h e s t r a d e i m e d i c i s v i z z e r i

Grieg

Klavierkonzert a-Moll

Tschaikowsky

Sinfonie Nr. 5 e-Moll

Dirigent:

Johannes Schlaefli

Klavier:

Teo Gheorghiu

28. August 2022

17 Uhr, Casino Bern

Benefizkonzert für

Patronatskomitee:

Alec von Graffenried, Stadtpräsident Bern

Flavia Wasserfallen, Nationalrätin

Christa Markwalder, Nationalrätin

Prof. Thierry Carrel, Herzchirurgie USZ

Prof. Steffen Eychmüller, Palliativmedizin Inselspital

Tickets:

Susanne Hasse,

avocate et directrice de

l’ASMAC Zurich

vsao /asmac Journal 4/22 19


Point de mire

Un véritable «zoo» de planètes: depuis 1995,

les astronomes ont découvert plus de 5000

exoplanètes. Elles se distinguent de leurs étoiles

par leur taille, leur masse et leur distance.

Il s’agit à présent d’étudier leur composition

chimique et leur atmosphère.

A la recherche de la

vie dans l’univers

En 1995, les astronomes genevois Michel Mayor et Didier Queloz

découvrent avec leur équipe la première exoplanète, révolutionnant ainsi

la conception que nous avions jusqu’alors de l’univers. Leurs successeurs

recherchent à présent des traces de vie sur ces planètes.

Willy Benz, professeur d’astrophysique et de planétologie à l’Institut de physique de l’Université de Berne,

ancien doctorant de Michel Mayor

Stockholm Concert Hall, 10 décembre

2019. D’un côté de la

scène, le roi et la reine de Suède,

accompagnés de dignitaires. En

face d’eux, de l’autre côté, un petit groupe

d’éminents scientifiques. La musique résonne,

le moment est important. Le roi

appelle les scientifiques les uns après les

autres afin de leur décerner le prix Nobel

dans leur domaine respectif. Parmi eux,

Michel Mayor et Didier Queloz, qui partagent

le prix de physique 2019 avec un

collègue américain. Le son des applaudissements

se fond dans la musique.

Perdue dans la foule, une petite délégation

des Universités de Genève et de

Berne retient son souffle. En ces instants

solennels, chacun sent que rien ne sera

plus jamais comme avant. Le Comité Nobel

écrit: «Leurs découvertes ont changé à

jamais notre vision du monde.» Le prix a

également changé leur vie et, dans une

certaine mesure, la nôtre.

Qu’ont-ils découvert? En 1995, ils découvrent

la première planète située en dehors

de notre système solaire, en orbite

autour d’une étoile comme le Soleil. Pour

la première fois, l’existence de telles

«exoplanètes» est scientifiquement prouvée.

Les exoplanètes, n’existant jusqu’alors

qu’au travers de spéculations théoriques,

d’hypothèses philosophiques ou d’histoires

de science-fiction, deviennent réalité.

Une avancée majeure. Et un nouveau

champ d’investigation pour la science.

Un défi de taille pour l’astronomie

moderne

Pourquoi a-t-il fallu si longtemps pour découvrir

cette première exoplanète? Cela

s’explique par la nature même des planètes.

Elles sont beaucoup plus petites et

Photo: NASA / JPL-Caltech

20

4/22 vsao /asmac Journal


Point de mire

moins lumineuses que les étoiles. La taille

de la Terre, par exemple, représente moins

de 1% de celle du Soleil et elle brille un milliard

de fois moins que lui. De plus, vues de

la Terre, ces planètes minuscules et peu

lumineuses sont très proches de leur étoile

brillante. Les voir et analyser leur lumière

représente un défi de taille pour l’astronomie

moderne. Un défi qui ne peut être relevé

que pour les planètes les plus massives

et les plus éloignées.

Nos collègues suisses ont résolu le

problème en recourant à une méthode indirecte

pour détecter la planète. Ils ont observé

l’étoile et mesuré son mouvement,

déclenché par la présence d’une planète

proche et plus petite. L’étoile et la planète

exercent toutes deux une force d’attraction

l’une sur l’autre, ce qui les fait se déplacer

sur leur orbite. Plus la force d’attraction

est grande, plus la vitesse est élevée.

En mesurant la vitesse de l’étoile, il

est possible de déterminer la masse de la

planète. Le problème est que les planètes

ont une masse beaucoup plus faible que

celle de leurs étoiles, si bien que la vitesse

des étoiles décroît. Pour détecter ces

faibles vitesses, des mesures de très haute

précision sont nécessaires. Ce qui était

tout simplement impossible avant les années

1990.

Une planète impossible

Dans le cas de nos lauréats du prix Nobel,

ils ont mesuré la vitesse de l’étoile 51 Pégase

en fonction du temps. Ils ont découvert

que la vitesse de l’étoile variait avec

une période de 4,23 jours. Leurs analyses

leur ont permis de déduire que ces variations

étaient dues à la présence d’une planète.

Cette planète doit avoir une masse

équivalente à presque la moitié de celle de

Jupiter et doit tourner autour de l’étoile

une fois tous les 4,23 jours – et non pas

tous les 4,23 ans! Jamais on n’aurait imaginé

pouvoir trouver une planète géante

aussi proche de son étoile. Mais cela ne

faisait aucun doute: elle était bel et bien là.

L’histoire de la formation des planètes est

soudain devenue beaucoup plus complexe.

A l’époque, la machine et la technique

utilisées par les chercheurs permettaient

une précision d’environ 10 m/s. Une dizaine

d’années plus tard, ils ont réussi à

construire un instrument capable de mesurer

des vitesses avec une précision de

1 m/s. La dernière génération, utilisée de

nos jours sur le plus grand télescope, atteint

10 cm/s. Une telle précision permet

de mettre à portée de main une planète

semblable à la Terre. Plus de 30 ans de développement

d’instruments ont été nécessaires

pour atteindre cette précision. Les

astronomes et les fabricants d’instruments

sont très persévérants, et la société

doit faire preuve de patience pour les soutenir.

Plus de 5000 planètes connues

Depuis 1995, les astronomes ont découvert

plus de 5000 exoplanètes. Pas toujours

avec la même technique de découverte indirecte.

Une technique particulièrement

efficace consiste à observer la lumière

incidente des étoiles. Lorsqu’une planète

passe devant une étoile, elle cache une

petite partie de sa surface. Pendant ce

transit, la quantité de lumière que nous

recevons est légèrement réduite. Une petite

diminution périodique de la luminosité

peut être constatée avec une précision

suffisante. Cette variation de luminosité

fournit une mesure non pas de la masse,

mais du rayon de la planète. La masse et

le rayon permettent de calculer la densité

moyenne. Il s’agit d’une première étape

dans la caractérisation physique des

exoplanètes.

Le satellite CHEOPS, sous l’égide de

l’Université de Berne, utilise cette méthode

de transit. Lancé le 18 décembre

2019, juste avant le début de la pandémie,

il a observé les exoplanètes pendant deux

ans et demi. Sa précision inédite a permis

de mesurer des rayons plus exacts et

de nombreuses autres caractéristiques

uniques. Les nouvelles planètes dans les

systèmes et la déformation d’une planète

due aux marées à proximité immédiate de

son étoile en sont deux exemples. CHEOPS

poursuit son infatigable campagne de mesure

et fait le tour de la Terre en 90 minutes

environ.

Prochaine étape: rechercher des

traces de vie

Avec le temps, nous avons découvert qu’il

existe des planètes de tailles, de masses et

de distances différentes par rapport à leurs

étoiles. Un véritable «zoo» de planètes!

Aujourd’hui, le défi n’est plus de les découvrir,

mais de les caractériser. Nous voulons

connaître leur composition chimique, la

structure de leur atmosphère et leur température

de surface, et découvrir si elles

abritent des lacs ou des océans. Et bien

sûr, de potentielles traces de vie!

Il faut pour cela des instruments plus

grands et plus précis. Ces dernières années,

plusieurs projets de construction de

télescopes géants ont été lancés. Ces télescopes,

au sol ou dans l’espace, seront

équipés d’instruments de la prochaine génération.

Grâce à eux, nous pourrons enfin

«voir» les planètes de type terrestre et

les étudier en détail. La prochaine étape

est imminente. Nul ne sait où elle nous

mènera. C’est la partie passionnante de

la recherche fondamentale: nous allons là

où les observations et la physique nous

poussent.

Nous sommes la première génération

à disposer d’instruments permettant potentiellement

de trouver de la vie sur

d’autres planètes. Notre capacité à la trouver

dépendra de sa fréquence. Le défi sera

de s’assurer que la signature que nous

voyons dans nos mesures est bien due à la

vie et rien d’autre. Il existera de nombreux

différends et controverses, mais c’est ainsi

que la science progresse.

Entre-temps, la cérémonie de remise

des prix Nobel est terminée et nous

sommes conduits en bus à l’hôtel de ville

de Stockholm, où a lieu le dîner de gala.

Nous ne sommes pas vraiment sur un pied

d’égalité avec les lauréats, mais nous apprécions

le repas avec les 1200 autres invités.

Le souper est ponctué de discours et

d’intermèdes musicaux. Nous regagnons

l’hôtel à une heure tardive. Epuisés, mais

avec le sentiment d’avoir participé à un

événement qui a couronné l’une des découvertes

astronomiques majeures de ces

derniers temps.

vsao /asmac Journal 4/22 21


Point de

mire

Photo: Adobe Stock

22

4/22 vsao /asmac Journal


Point de mire

vsao /asmac Journal 4/22 23


Point de mire

Le langage

du sang

Les traces de sang laissées sur une scène d’accident ou de crime

peuvent aider à déterminer les événements. Qu’est-ce que

la morphoanalyse des traces de sang? Et surtout: pourquoi revêt-elle

une grande importance dans le service des urgences

ou le cabinet médical?

D r Silke M.C. Brodbeck, Institut de morphoanalyse des traces de sang, Usingen, Allemagne

«Le sang est un jus très spécial»,

disait Goethe. Et si

les étudiants en médecine

apprennent à observer et à

quantifier les érythrocytes, les leucocytes

et les thrombocytes et à comprendre

l’importance de leur quantité et de leur

forme, le sang est un liquide

auquel nous sommes

confrontés depuis la naissance

et pour lequel il

existe d’autres méthodes

d’analyse.

Dès la première prise

de sang, l’enfant voit le liquide

rouge sortir de son

corps, et ressent une brève

douleur. A l’âge adulte, la

nature veut que les femmes

soient régulièrement con frontées à des

saignements dans le cadre de leurs

menstruations. Même si certaines personnes

associent à tort le sang à un sentiment

de dégoût, on ne peut que rendre

hommage à ce liquide si on l’examine objectivement.

Le sang est un liquide biologique

vital. Dans un monde médical où

nous pouvons implanter des articulations

artificielles à divers endroits et assurer

temporairement les fonctions pulmonaires,

rénales et cardiaques, il n’est pas

possible à ce jour de fabriquer du sang artificiel.

C’est la raison pour laquelle les

banques de sang ont régulièrement besoin

de dons pour approvisionner les patients

sur les tables d’opération et dans les

cliniques.

Science interdisciplinaire

Mais le sang comporte une autre dimension,

en dehors de la médecine, qui intervient

dans les enquêtes sur les blessures

corporelles, les accidents et les homicides,

et qui porte essentiellement sur la physique

du sang.

«Il ne viendrait à l’idée de personne

de vouloir faire disparaître une tache

d’encre avec de l’encre ou une tache

d’huile avec de l’huile. Seul le sang se

lave avec du sang.»

Bertha von Suttner

La morphoanalyse des traces de sang

est une science appliquée et interdisciplinaire

qui comporte des éléments de physique,

de chimie, de médecine, de sciences

des matériaux et de mathématiques et qui

s’intéresse aux mécanismes de formation

des traces de sang.

Comme la médecine, l’observation

des traces de sang trouve son origine dans

l’empirisme et n’a été placée sur une base

moderne et scientifique qu’au fur et à mesure

de son développement. Aujourd’hui,

le chapitre «Über Blutspuren» (A propos

des traces de sang) de l’ouvrage «Handbuch

für Untersuchungsrichter, Polizeibeamte

u.s.w.» (Manuel pour les juges

d’instruction, les fonctionnaires de police,

etc.) est considéré comme l’origine scientifique.

L’analyse systématique des traces de

sang sur les scènes de crime y est décrite

pour la première fois. Le premier travail

scientifique a été réalisé deux ans plus tard

par un médecin légiste de l’Université de

Cracovie. Le Dr Eduard Piotrowski s’est

mis à étudier l’orientation du sang giclant

de la tête des lapins qu’il

frappait avec un marteau.

Il est toutefois regrettable

que ses expériences n’aient

été que peu standardisées.

La morphoanalyse est réellement

connue depuis l’affaire

Sam Sheppard. Condamné

en première instance en

1954 pour le meurtre de sa

femme, Marilyn Reese-Sheppard,

sur la base de traces

de sang retrouvées sur un oreiller, l’ostéopathe

Sam Sheppard a été acquitté plusieurs

années plus tard faute de preuves.

Gouttes, éclaboussures, traces de

contact

Mais en quoi consiste la morphoanalyse

des traces de sang, également désignée

par l’abréviation anglaise BPA («Bloodstain

Pattern Analysis»)? Elle consiste en l’évaluation

visuelle des traces de sang dans le

but de définir leur mécanisme d’apparition.

Elle appartient au canon des nombreuses

méthodes d’analyse des traces de sang, dont

font également partie la toxicologie et l’analyse

ADN par exemple. La morphoanalyse

des traces de sang sert essentiellement à

reconstituer les faits. Prenons un exemple.

24

4/22 vsao /asmac Journal


Point de mire

On sait, et pas seulement depuis Les Experts, que les traces de sang peuvent fournir des indications importantes sur le déroulement d’un accident

ou d’un crime. Ces traces doivent donc être conservées et documentées le mieux possible.

Photo: màd

Les traces de sang sur les scènes de

crime ou sur les vêtements des victimes

révèlent souvent le mécanisme d’origine

sous l’angle de la physique. Dans ce cadre,

les scientifiques font la distinction entre

une tache d’égouttement, une tache de

contact et une tache d’éclaboussure. Ces

dernières résultent toutefois de nombreux

mécanismes et n’indiquent pas toujours

directement le déroulement des événements.

En effet, elles peuvent tout aussi

bien provenir de l’expectoration de sang

par les voies respiratoires.

La morphoanalyse des traces de sang

se penche généralement sur les échantillons

de traces de sang dits complexes. Elle

consiste à observer et à décoder différents

types d’échantillons, puis à se questionner

sur l’origine des traces, ce qui peut potentiellement

fournir une information sur

l’action qui les a générées. Une fois ces

questions soulevées, il faut déterminer

comment ces différents types de traces

s’intègrent dans le déroulement des événements

sur place.

Traitement des traces de sang

Dans la vie de tous les jours, les médecins

sont souvent confrontés à des pièces à

conviction et à des preuves, la plupart du

temps sans s’en rendre compte. Que ce soit

aux urgences, après l’admission d’une personne

blessée en salle de réanimation ou

dans un cabinet de médecine de famille,

par exemple dans le cas de victimes de violences

domestiques.

La priorité est toujours de traiter et

de soigner les blessures. Il faut toutefois

souligner que les équipes médicales sont

souvent en première ligne pour soutenir

les enquêtes peu après un incident. Cela

commence dans la salle de réanimation,

lorsque les vêtements des victimes doivent

être conservés ou documentés. En cas de

blessures physiques ou de violences

sexuelles, on trouve souvent des traces

pertinentes sur les vêtements. Si les vêtements

sont très souillés, il est judicieux

d’intercaler du papier entre les couches

afin d’éviter que le sang ne s’infiltre dans

les parties du textile qui n’ont pas été

touchées. L’utilisation de sacs en plastique

est proscrite, car ils retiennent l’humidité

dans les textiles et peuvent altérer les

traces. Les sacs en papier sont plus appropriés.

Il est également important de documenter

les blessures, un processus aujourd’hui

simplifié grâce aux progrès de la

technique numérique et à la prise de photos

via le téléphone portable.

Dès les années 70, l’importance de la

conservation des traces dans les services

d’urgence et les salles de réanimation a été

abordée dans des séries télévisées comme

Quincy (p. ex. dans l’épisode «Let me light

the way»). Il est primordial que le personnel

médical conserve et documente les traces

avant leur destruction. Cela contribue à

soutenir les enquêtes et donc l’élucidation

des cas, même si l’appréciation revient ensuite

aux juridictions. En effet, plus la documentation

est précoce, plus elle est importante

pour l’appréciation et le jugement.

vsao /asmac Journal 4/22 25


VIV_CH_VOC_11647240_HCP-AD_210x297_03-22_FR_RZ03_RP.indd 2 05.05.22 17:26

Nous sommes

partenaires.

Economisez 10% sur les assurances complémentaires hôpital

grâce au partenariat conclu entre mediservice vsaoasmac

et Visana. Demandez une offre ou un entretien de

conseil d’ici au 31.12.2022 et vous recevrez en remerciement

un bon Coop d’une valeur de CHF 30.–.

Votre cadeau:

bon Coop d’une

valeur de

CHF 30.–

Visana, Weltpoststrasse 19,

3000 Bern 15

tél. 0848 848 899,

visana.ch/hk/ms-asmac


Point de mire

En quête de nos

ancêtres

En règle générale, nous connaissons l’histoire de nos grands-parents,

peut-être même celle de nos arrière-grands-parents. Mais avant?

Jusqu’où peut-on remonter dans sa propre famille? Seules ou avec l’aide

de professionnels, les personnes désireuses peuvent se mettre

en quête de leurs origines.

Nicole Weil, historienne

Il n’est pas nécessaire d’avoir une généalogie aussi illustre que celle des Bourbons, ici un arbre généalogique du XVII e siècle (Sylvain Bonnet, 1682),

pour apprendre des choses passionnantes sur ses propres origines.

La généalogie (du grec ancien

«genealogéo») s’intéresse aux

liens de parenté et à leur représentation

(sous forme d’arbres

généalogiques ou de listes d’ancêtres), autour

d’un dénominateur commun biologique

et social. On distingue généralement

la généalogie ascendante (les ancêtres

d’une personne) et la généalogie descendante

(les descendants d’une personne). [1]

Quête autonome de ses racines

Votre curiosité a été éveillée et vous souhaitez

partir sur les traces de vos ancêtres?

Le désir d’en savoir plus est souvent animé

par la découverte de l’acte de mariage des

arrière-grands-parents, du journal intime

de la grand-tante ou les souvenirs des

grands-parents racontés à l’occasion des

réunions de famille.

Photo: Photo: généalogie des Bourbons [Sylvain Bonnet, 1682], Wikimédia

28

4/22 vsao /asmac Journal


Point de mire

Une bonne façon de commencer une

recherche généalogique est d’interroger

les membres de la famille et d’autres parents.

Chaque personne a des souvenirs

qui lui sont propres, qu’elle ne se souvienne

que de peu de choses du passé et ne

puisse donc fournir que des informations

isolées, ou qu’elle ait beaucoup de choses

à raconter.

Pour le novice, la recherche des ancêtres

en ligne ou par un autre biais est

toutefois fastidieuse, car les informations

ne sont généralement pas servies sur un

plateau. Suivre un cours dans ce domaine

ou échanger avec des personnes partageant

la même passion au sein d’associations

de généalogie peut être utile pour se

lancer.

Le travail systématique dans ce domaine

s’apprend. Pour des investigations

plus approfondies, avec des éclaircissements

et des recherches plus difficiles

pour des questions de temps, de géographie,

de nombre ou autre, il est recommandé

de confier le travail à un généalogiste

professionnel.

La personne en quête de ses origines

doit réfléchir au préalable au temps et à

l’argent qu’elle souhaite investir dans son

«projet». Moins il y a de données ou de documents

disponibles au départ et plus la

recherche doit être détaillée par la suite,

plus l’investissement en temps et en

argent sera important.

Définir la recherche

1) Normalement, une recherche d’ancêtres

commence par les membres les plus

jeunes de la famille ou la dernière génération.

La personne qui effectue les recherches

peut également se prendre

elle-même comme point de départ, bien

qu’elle ne soit pas la plus jeune dans cette

hiérarchie familiale, mais qu’elle ait aussi

des descendants.

2) Les recherches doivent-elles se baser

uniquement sur la lignée masculine?

3) Les recherches doivent-elles se baser

également sur la lignée féminine? Si

c’est le cas, cela implique un investissement

nettement plus important, tant en

termes de temps que d’argent.

4) Faut-il rechercher uniquement les ascendants

directs (enfants – parents –

grands-parents – etc.)?

5) Les «lignées latérales» respectives, à savoir

les frères et sœurs et leurs descendants

de chaque génération, entrentelles

également en ligne de compte?

6) Les conjoints sont-ils impliqués?

7) Faut-il remonter le plus de générations

possible ou seulement un certain

nombre (il arrive que certaines personnes

expriment ce souhait)?

8) Si, au cours de la recherche, on constate

que des ancêtres se sont établis non seulement

en Suisse, mais aussi à l’étranger:

faut-il élargir la recherche aux familles

émigrées?

Trouver les sources

Il est recommandé de se procurer les données

des dernières générations auprès des

services d’état civil compétents et, à partir

de là, de demander également les données

des autres générations dans la mesure du

possible. (Une procédure uniforme a été

définie avec l’introduction/l’entrée en vigueur

de la loi fédérale sur l’état civil de

1876.) [2]

Avant 1876, les données personnelles

enregistrées par les paroisses, telles que

les naissances, les baptêmes, les mariages

et les décès, se trouvent dans ce que l’on

appelle les «registres paroissiaux». De nos

jours, ces registres sont normalement

conservés dans les Archives nationales et

généralement saisis en ligne.

Pour les non-initiés, il est difficile

d’interpréter de tels documents. Des

connaissances de base sont nécessaires

pour déchiffrer l’allemand ancien («écriture

cursive allemande» ou «écriture de

chancellerie allemande»), une écriture difficile

en soi utilisée dans les pays de culture

germanique. De plus, les rédacteurs de documents

n’étaient pas tous des génies de la

calligraphie!

Lire entre les lignes

Une fois que les données des ancêtres ont

été recherchées et consignées, que ce soit

sous la forme d’un arbre généalogique

illustré ou d’une liste d’ascendance, il est

possible d’examiner de plus près les documents

originaux (cela vaut également pour

les documents saisis en ligne). Les données

relatives à une personne contiennent des

termes qui correspondent à la fois aux exigences

actuelles au sens des offices d’état

civil et à celles des «registres paroissiaux».

Il s’agit par exemple du nom de famille

(pour les femmes, également du nom de

jeune fille), des prénoms, des surnoms, de

la date et du lieu de naissance, de la date de

baptême, de la date de mariage, de la date

du décès, des titres professionnels, du lieu

de résidence ou du nombre d’enfants. En

«lisant entre les lignes», on découvre que

les données racontent leur propre histoire.

Par exemple:

Une mention à côté d’une date de décès

donne des informations sur la cause

du décès, par exemple «noyé». Les registres

fédéraux de l’état civil, comme les

registres des décès, indiquent les professions

qu’exerçaient nos ancêtres.

Lorsque l’on se consacre à la généalogie,

il faut toutefois faire preuve d’esprit

critique face aux résultats et les vérifier

scrupuleusement.

(Pour ne pas alourdir le texte, le masculin est

employé seul, mais il inclut à la fois les hommes et

les femmes).

Bibliographie

[1] Wikipedia allemand, définition

de la généalogie, consulté le 2.5.2022.

[2] Perrenoud, Alfred: «Etat civil»,

dans: Dictionnaire historique de la Suisse

(DHS), version du 21.1.2021. En ligne:

https://hls-dhs-dss.ch/fr/articles/

007986/2021-01-21/, consulté le 4.5.2022.

Le bureau des projets historiques

Cet article est basé sur l’expérience de longue date de l’auteure en tant qu’historienne

et généalogiste. Informations complémentaires sur:

www.geschichtsagentur.ch / geschichtsagentur@bluewin.ch

vsao /asmac Journal 4/22 29


Perspectives

Actualités en oncologie: Les tumeurs germinales chez l’homme

Stratégies thérapeutiques

actuelles

Même si elles sont rares, elles représentent le cancer le plus fréquent chez

les jeunes hommes. Suivant la localisation et le stade des tumeurs germinales,

on dispose de bonnes options et directives thérapeutiques.

Anja Lorch, médecin adjointe à la Clinique d’oncologie médicale et hématologie, Hôpital universitaire de Zurich

Les tumeurs germinales chez

l’homme sont rares, mais le

cancer le plus fréquent chez les

jeunes. Le traitement adéquat

et adapté au stade de la maladie revêt

donc une importance particulière et peut,

notamment pour les tumeurs avancées,

parfois représenter un défi. Les directives

nationales et internationales émettent

des recommandations thérapeutiques

bien étayées par les données. Celles-ci incluent,

outre l’utilisation adaptée de la

chimiothérapie, de la chirurgie et de la radiothérapie,

également le choix des médicaments

nécessaires et la durée de leur

utilisation. Il s’agit d’éviter un surtraitement

du patient, mais aussi un traitement

insuffisant. Même lorsque la maladie présente

un stade avancé, le traitement vise

un objectif curatif et les chances de guérison

sont globalement élevées [1].

Diagnostic et traitement

Du point de vue histologique, on distingue

les tumeurs séminomateuses des tumeurs

non séminomateuses. Alors que 95 % des

tumeurs du testicule chez les hommes surviennent

dans le testicule, environ 5 % sont

localisées en dehors des gonades.

Un symptôme fréquent est un grossissement

ou gonflement indolore du testicule.

Parfois, les patients remarquent aussi

des signes d’une maladie avancée,

comme p. ex. des douleurs dorsales, une

dyspnée, une perte de poids ou des symptômes

neurologiques.

Le diagnostic comprend, outre l’examen

clinique avec palpation des testicules,

la sonographie des deux testicules

ainsi que la détermination des marqueurs

tumoraux HCG, AFP et LDH. Ceux-ci

prouvent souvent la néoplasie, servent à

surveiller l’évolution en cours de traitement

et dans le cadre du suivi. Les bilans

d’extension avec tomodensitométrie du

thorax, de l’abdomen et du bassin sont

obligatoires. Une imagerie de la tête ou

des os est par contre facultative (seulement

en cas de dissémination métastatique

étendue, en particulier dans les

poumons, de marqueurs tumoraux très

élevés, de symptômes cliniques ou en cas

de récidive). Si le patient souhaite avoir

des enfants, l’analyse des spermatozoïdes

et leur cryoconservation complètent le

bilan d’extension. Une tomographie par

émission de positons au 18 F-fluorodésoxyglucose

(FDG PET-CT) n’est pas nécessaire

[2].

L’orchidectomie est généralement la

première mesure thérapeutique qui a souvent

déjà un effet curatif. Pour les tumeurs

germinales avec une charge tumorale très

élevée, des marqueurs très élevés ou en cas

de dissémination métastatique symptomatique

marquée, l’orchidectomie n’est réalisée

qu’au terme du traitement systémique.

Tous les patients devraient ensuite

être présentés dans le cadre d’un tumor

board interdisciplinaire. En particulier

lorsqu’il s’agit de scénarios rares et de patients

dont la maladie est à un stade avancé,

il est vivement recommandé de prendre

contact à temps avec un centre d’experts.

Traitement du stade localisé (stade I)

Au stade I, la maladie est limitée au testicule

et les marqueurs tumoraux affichent

des valeurs normales après l’orchidectomie.

Si les marqueurs ne se normalisent

pas ou augmentent même par la suite, il

s’agit d’un stade métastatique, également

sans détection de métastases lors de l’examen

par imagerie.

Au stade I, la seule surveillance («Active

Surveillance») est généralement suffisante.

En présence de certains facteurs de

risque, une chimiothérapie ou radiothérapie

adjuvante peut être nécessaire au stade

localisé, dans de rares cas, aussi une résection

chirurgicale des ganglions lymphatiques

rétropéritonéaux (RPLND).

Pour le séminome, suivant les facteurs

de risque, le risque de récidive sous

surveillance active est de 9 à 26 %. Le

risque de récidive peut aussi être réduit à

environ 5 % par un cycle de chimiothérapie

adjuvante au carboplatine AUC 7. Les

facteurs de risque pour le séminome sont

l’envahissement du rete testis et la taille de

la tumeur [3].

Pour les tumeurs non séminomateuses,

le risque de récidive dépend des

facteurs de risque lymphogènes et/ou de

l’invasion vasculaire. En présence de ces

facteurs, il atteint environ 50 %, en leur absence

15 %. L’administration d’un cycle de

chimiothérapie adjuvante au PEB (cisplatine,

étoposide et bléomycine) permet de

réduire le risque de récidive à environ 1 %.

Une part élevée de carcinome embryonnaire

contribue aussi à accroître le risque

de récidive [4].

Facteurs pronostiques du stade

métastatique

A partir d’un stade II, on parle d’une maladie

métastatique. Tous les patients avec un

stade >IIB et III ont besoin d’une chimiothérapie

primaire et sont attribués à un

30

4/22 vsao /asmac Journal


Perspectives

Tableau 1. Classification selon «IGCCCG» dans les stades métastatiques

Profil de risque favorable (env. 56 % des patients) Survie env. 90 %

Tumeurs non

séminomateuses

Tumeurs

séminomateuses

Clinique

Tumeur primaire gonadique

ou rétropéritonéale et marqueurs

«bas» et absence de métastases

extrapulmonaires

Toute localisation primaire et absence

de métastases extrapulmonaires

Marqueurs bas

AFP 1000 ng/mL

HCG 5000 U/L

LDH 1,5 la norme

Profil de risque intermédiaire (env. 28 % des patients) Survie env. 78 %

Tumeurs non

séminomateuses

Tumeurs

séminomateuses

Clinique

Tumeur primaire gonadique ou

rétropéritonéale et marqueurs

«intermédiaires» et absence de

métastases extrapulmonaires

Toute localisation primaire et

métastases extrapulmonaires

Marqueurs intermédiaires

AFP 1000 –10 000 ng/mL

HCG 5000–50 000 U/L

LDH 1,5 –10 la norme

Pronostic défavorable (env. 16 % des patients) Survie env. 45 %

Tumeurs non

séminomateuses

Clinique

Tumeur médiastinale primaire ou

marqueurs «élevés» ou métastases

extrapulmonaires

Extrait de: Deutsches Ärzteblatt Jg. 102, Heft 47, 25. November 2005 (A3273)

Marqueurs élevés

AFP 10 000 ng/mL

HCG 50 000 U/L

LDH 10 la norme

Tableau 2. Traitement de première intention Source: adapté selon la directive Onkopedia

Traitement du stade métastatique

Stade IIA/B

Pour le stade IIA d’un séminome, qui est

très rare, la radiothérapie (Involved field

Radiatio) reste la première option thérapeutique,

en dehors des études cliniques.

Tous les stades de séminomes à partir de

IIB sont en premier lieu traités avec trois

cycles d’une chimiothérapie combinée au

PEB tous les 21 jours ou alternativement

avec quatre cycles de cisplatine et étoposide

(PE). Une radiothérapie peut être discutée

à titre d’alternative [8].

A l’heure actuelle, les patients en Suisse

peuvent aussi être inclus dans une étude

clinique de phase II (SAKK 01/18). Ils reçoivent

une chimioradiothérapie combinée

(1 cycle de carboplatine AUC 7 suivi d’une

irradiation involved node avec 24 Gy pour

IIA ou 1 cycle PE et ensuite une irradiation

involved node avec 30 Gy pour IIB).

Une thérapie, en particulier pour le

stade IIA, ne devrait être entamée que

lorsque le diagnostic a été définitivement

confirmé.

Une RPLND peut aussi être envisagée

chez des patients atteints d’une tumeur

non séminomateuse dont les ganglions

lymphatiques restent inchangés dans le

contexte de marqueurs tumoraux normaux,

cela pour exclure un tératome.

PEB Cisplatine 20 mg/m²

jour 1 à 5

Etoposide

Bléomycine

100 mg/m²

jour 1 à 5

30 mg absolu

jour 1, 8, 15

PE Cisplatine 20 mg/m²

jour 1 à 5

Etoposide

100 mg/m²

jour 1 à 5

PEI Cisplatine 20 mg/m²

jour 1 à 5

Etoposide

Ifosfamide

75 à 100 mg/m²

jour 1 à 5

1,2 g/m²

jour 1 à 5

groupe de risque selon la classification des

risques IGCCCG (International Germ Cell

Cancer Colaborative Group) [5] (voir tableau

1). Cette classification s’appuie sur

des données collectées avant 1990. Une initiative

du IGCCCG Update Consortium a

tous les 21 jours

tous les 21 jours

tous les 21 jours

3 à 4 cycles

4 cycles

3 à 4 cycles

analysé un grand nombre de données actuelles

pour vérifier la classification initiale

avec les méthodes de diagnostic et de

traitement modernes [6, 7]. Les trois

groupes pronostiques ont pu être confirmés

dans l’analyse actuelle.

Stade IIC/III

Le traitement standard conformément à la

stratification des risques selon la classification

des risques IGCCCG est, indépendamment

de l’histologie, une chimiothérapie

avec trois (pour un groupe pronostique

favorable) ou quatre cycles (pour un groupe

pronostique intermédiaire ou défavorable)

PEB espacés de 21 jours (alternativement

4 cycles PE ou 3 à 4 cycles cisplatine, étoposide,

ifosfamide [PEI]). Un retard de l’administration

ou une réduction de la dose

doivent absolument être évités [2] (cf. tableau

2).

Au cours des dernières années, on a

cherché des stratégies thérapeutiques intensifiées,

en particulier pour les patients

présentant un groupe pronostique défavorable.

Cela a permis pour la première fois

de mettre en évidence, dans le cadre d’une

étude prospective randomisée (GETUG

13), chez des patients affichant une baisse

inadéquate des marqueurs dans le premier

cycle, un avantage en termes de survie

par une intensification consécutive du

traitement, cependant sans mettre en évidence

un avantage significatif en termes

de survie [9]. Des données américaines

vsao /asmac Journal 4/22 31


Perspectives

pour le régime TIP avec paclitaxel, ifosfamide

et cisplatine, utilisé jusqu’ici uniquement

pour la thérapie de sauvetage, ont

montré, dans une étude de phase II, de très

bons résultats à long terme dans cette population

de patients, cependant avec un

profil d’effets secondaires plus élevé, sans

avantage significatif par rapport au traitement

standard [10].

Les études ont aussi porté sur l’importance

de la chimiothérapie à haute dose

(HDCT) avec un support autologue de cellules

souches dans le traitement primaire.

Toutes les études réalisées n’ont pas permis

de démontrer pour l’ensemble des patients

un avantage statistiquement significatif

en faveur de la HDCT [11, 12].

L’utilisation d’une HDCT dans le traitement

primaire chez des patients avec

des facteurs pronostiques défavorables ne

constitue donc actuellement pas la norme,

mais peut être judicieuse dans le cas particulier.

Dans ce contexte, la décision devrait

toujours être prise en concertation

avec un centre d’experts.

Résection de la tumeur résiduelle

après le traitement de première

intention

Chez les patients atteints d’un séminome

qui présentent des résidus tumoraux, une

résection de la tumeur résiduelle n’est

pas obligatoire. Pour les résidus >3 cm, un

PET-CT peut être discuté au plus tôt huit

semaines après la conclusion de la chimiothérapie.

Ce n’est que dans cette configuration

que le PET constitue une indication

judicieuse. Chez les patients présentant un

PET positif, l’examen doit tout d’abord être

répété avec des examens par imagerie

conventionnels ou, le cas échéant, en procédant

à une biopsie pour exclure des résultats

faux positifs [13].

Pour tous les patients atteints d’une

tumeur non séminomateuse avec des résidus

tumoraux >1 cm, une résection est réalisée

après quatre, voire au maximum huit

semaines après la conclusion de la chimiothérapie

dans le but d’éliminer entièrement

les résidus tumoraux. Cette intervention

souvent complexe ne devrait être

réalisée que dans un centre disposant de

l’expertise correspondante [14].

Thérapie de sauvetage

Environ 5 à 10 % de tous les patients et 30 %

des patients atteints de tumeurs métastatiques

à un stade primaire ont une récidive.

Le traitement de patients avec une récidive

d’un stade I s’effectue conformément

aux algorithmes thérapeutiques

pour les patients atteints d’une maladie

métastatique primaire.

Les patients qui ont une récidive après

une chimiothérapie primaire reçoivent à

nouveau une chimiothérapie intense suivie

d’une résection de la tumeur résiduelle

(pour les tumeurs non séminomateuses).

En principe, on procède à une thérapie de

sauvetage conventionnelle au cisplatine

(CDCT) ou à une chimiothérapie séquentielle

à haute dose avec transplantation

autologue de cellules souches (HDCT).

Dans certaines situations, une thérapie de

sauvetage unique peut aussi être indiquée

(p. ex. Growing Teratoma).

Annonce

«Lors du choix du média,

nous veillons à la qualité, au taux

de pénétration et à l’impact.

La certification Q nous aide

dans cette démarche.»

ANJA HÄNNI

Head of Print, Radio, OOH, dentsu Switzerland

Vos annonces avec un impact maximal

32

vsao_haenni_1_2_quer_fr.indd 1 24.03.2022 09:48:26

4/22 vsao /asmac Journal


Perspectives

Le choix du traitement pour chaque

patient dépend du moment où survient la

récidive et de certains facteurs de risque.

Suivant ces facteurs de risque, on distingue

cinq catégories pronostiques avec

une survie sans progression sur deux ans

qui varie en fonction du cas [15].

Thérapie de sauvetage conventionnelle

au cisplatine

Les schémas combinent la cisplatine et

l’ifosfamide soit avec l’étoposide (PEI), la

vinblastine (VeIP) ou le paclitaxel (TIP),

sans supériorité établie pour une combinaison

thérapeutique. La chimiothérapie

combinée standard prévoit l’administration

de quatre cycles, espacés de 21 jours

(voir tableau 3).

Chimiothérapie séquentielle à haute

dose avec transplantation autologue

de cellules souches (HDCT)

La combinaison du carboplatine et de l’étoposide

(CE) forme la base de la combinaison

HDCT. Presque tous les centres dans le

Tableau 3. Chimiothérapie conventionnelle dans la thérapie de sauvetage

monde l’utilisent aujourd’hui sous forme

de thérapie séquentielle avec deux à trois

cycles à haute dose de CE (voir tableau 4).

L’importance de la HDCT lors de la

première récidive reste controversée et

fait actuellement l’objet de discussions.

Une analyse d’un sous-groupe dans une

étude rétrospective de près de 1600 jeux de

données de patients sous thérapie de sauvetage

primaire a permis de démontrer un

avantage en faveur de la HDCT par rapport

à la CDCT. Ces résultats sont contraires

aux données d’une étude prospective et

randomisée qui n’a pas permis de mettre

en évidence un avantage clair pour la

HDCT lors de la première récidive [16, 17].

Dans le cadre d’une étude mondiale

randomisée de phase III, qui compare le

traitement conventionnel au TIP versus

une chimiothérapie séquentielle à haute

dose (CE) (TIGER), le bénéfice de la HDCT

lors de la première récidive est actuellement

validé de manière prospective. Les

patients en Suisse peuvent aussi être inclus

dans cette étude.

PEI (répétition jour 22) 4 cycles

Cisplatine 20 mg/m² jour 1 à 5

Ifosfamide 1,2 g/m² jour 1 à 5

Etoposide 75 mg/m² jour 1 à 5

TIP (répétition jour 22) 4 cycles

Cisplatine 20 mg/m² jour 1 à 5

Ifosfamide 1,2 g/m² jour 1 à 5

Paclitaxel 250 mg jour 1

VeIP (répétition jour 22) 4 cycles

Cisplatine 20 mg/m² jour 1 à 5

Ifosfamide 1,2 g/m² jour 1 à 5

Vinblastine 0,11 mg/kg jour 1 et 2

Tableau 4. Chimiothérapie à haute dose avec transplantation autologue de cellules souches

et stratégie de traitement

Type Profil de risque Régime HD Médicaments

Première

intention –

maladie

métastatique

Maladie

métastatique

récidivante

A évaluer en cas de

– baisse inadéquate des

marqueurs

– tumeur non séminomateuse

primaire médiastinale

– métastases disséminées dans

le SNC/foie/osseuses

– première récidive après

chimiothérapie combinée

– deuxième récidive ou

récidive consécutive

HD-PEI

HD-CE

Cisplatine

Etoposide

Ifosfamide

Carboplatine

Etoposide

Lors d’une deuxième récidive ou récidive

consécutive, la HDCT permet encore

d’obtenir une rémission à long terme. La

taille et l’hétérogénéité des groupes de patients

étudiés rendent cependant difficile

l’interprétation des résultats d’étude disponibles.

Globalement, il semble que

seule une petite minorité des patients

peut profiter à long terme de l’utilisation

d’une HDCT [18].

Traitement palliatif

Les patients avec de multiples récidives ou

les patients avec récidives après une

chimiothérapie à haute dose ne guérissent

que rarement. Grâce à l’utilisation adaptée

de la chimiothérapie palliative, éventuellement

avec une résection tumorale palliative

ou aussi une radiothérapie palliative, il est

souvent possible d’atténuer les symptômes

et d’améliorer la qualité de vie des patients.

Outre le paclitaxel, les substances oxaliplatine

et gemcitabine sont efficaces et

utilisées soit à titre individuel ou dans différentes

combinaisons. Ces substances

permettent à certains patients, même en

cas de récidive après une HDCT, de bénéficier

d’une rémission à plus long terme. Une

efficacité palliative a également été démontrée

pour l’utilisation d’étoposide orale.

On ne dispose jusqu’ici hélas d’aucune

alternative efficace à la chimiothérapie, en

particulier les inhibiteurs de la tyrosinkinase

et les inhibiteurs de points de contrôle

immunitaire n’ont pas montré d’efficacité

dans des études cliniques [2, 20, 21].

Message à retenir

––

La tumeur germinale est la tumeur la

plus fréquente du jeune homme.

––

A un stade métastatique, la classification

se fait dans trois groupes pronostiques,

favorable, intermédiaire et défavorable,

suivant l’élévation des taux de marqueurs

et l’implication viscérale.

––

La chimiothérapie au PEB reste le traitement

standard pour les tumeurs métastatiques.

A titre alternatif, on peut utiliser

un PE ou PEI.

––

Le nombre de cycles dans le traitement

primaire est déterminé en fonction du

groupe pronostique.

––

Pour les tumeurs non séminomateuses,

la résection de la tumeur résiduelle est

obligatoire pour les résidus >1 cm.

––

Dans la situation de sauvetage, on effectuera

soit la chimiothérapie conventionnelle

soit la chimiothérapie à haute dose

avec support autologue de cellules

souches.


vsao /asmac Journal 4/22 33


Perspectives

Bibliographie

[1] Beyer J, Berthold D,

Bode KP, et al. Swiss germ-cell

cancer consensus recommendations.

Swiss Med Wkly 2021; 151:

w30023.

[2] ESMO Consensus

Conference on testicular germ cell

cancer: diagnosis, treatment and

follow-up. Honecker F, Aparicio J,

Berney D, Beyer J, Bokemeyer C,

Cathomas R, Clarke N, Cohn-Cedermark

G, Daugaard G, Dieckmann

KP, Fizazi K, Fosså S,

Germa-Lluch JR, Giannatempo P,

Gietema JA, Gillessen S, Haugnes

HS, Heidenreich A, Hemminki K,

Huddart R, Jewett MAS, Joly F,

Lauritsen J, Lorch A, Necchi A,

Nicolai N, Oing C, Oldenburg J,

Ondruš D, Papachristofilou A,

Powles T, Sohaib A, Ståhl O,

Tandstad T, Toner G, Horwich A.

Ann Oncol. 2018 Aug 1; 29(8):

1658–1686.

[3] Chung P, Daugaard G,

Tyldesley S, et al. Evaluation of a

prognostic model for risk of relapse

in stage I seminoma surveillance.

Cancer Med 2015; 1: 155–160.

[4] Daugaard G, Gundgaard

MG, Mortensen MS, et al.

Surveillance for stage I Nonseminoma

testicular cancer: outcomes

and long-term follow-up in a

population-based cohort. J Clin

Oncol 2014; 32: 3817–3823.

[5] International Germ Cell

Consensus Classification: a

prognostic factor-based staging

system for metastatic germ cell

cancers. International Germ Cell

Cancer Collaborative Group. J Clin

Oncol 15: 594–603, 1997.

[6] Gillessen S, Sauve N,

Collette L, et al. Predicting

outcomes in men with metastatic

nonseminomatous germ cell

tumors (NSGCT): results from the

IGCCCG Update Consortium. J Clin

Oncol 2021; 39: 1563–1574.

[7] Beyer J, Collette L,

Sauvé N, et al. Survival and new

prognosticators in metastatic seminoma:

results from the IGCC-

CG-Update Consortium. J Clin

Oncol 2021; 39: 1553–1562.

[8] Onkopedia Leitlinien

Keimzelltumoren des Mannes:

www.onkopedia.com

[9] Fizazi K, Pagliaro L,

Laplanche A, et al.: Personalised

chemotherapy based on tumour

marker decline in poor prognosis

germ-cell tumours (GETUG 13): a

phase 3, multicentre, randomised

trial. Lancet Oncol 15: 1442–1450,

2014.

[10] Paclitaxel, Ifosfamide,

and Cisplatin Efficacy for

First-Line Treatment of Patients

With Intermediate- or Poor-Risk

Germ Cell Tumors. Feldman DR,

Hu J, Dorff TB, Lim K, Patil S, Woo

KM, Carousso M, Hughes A,

Sheinfeld J, Bains M, Daneshmand

S, Ketchens C, Bajorin DF, Bosl GJ,

Quinn DI, Motzer RJ.J Clin Oncol.

2016 Jul 20; 34(21): 2478–83. doi:

10.1200/JCO.2016.66.7899. Epub

2016 May 16. PMID: 27185842.

[11] Motzer RJ, Nichols CJ,

Margolin KA, et al.: Phase III

randomized trial of conventionaldose

chemotherapy with or

without high-dose chemotherapy

and autologous hematopoietic

stem-cell rescue as first-line

treatment for patients with

poor-prognosis metastatic germ

cell tumors. J Clin Oncol 25:

247–256, 2007.

[12] Daugaard G, Skoneczna

I, Aass N, et al.: A randomized

phase III study comparing

standard dose BEP with sequential

high-dose cisplatin, etoposide, and

ifosfamide (VIP) plus stem-cell

support in males with poor-prognosis

germ-cell cancer. An

intergroup study of EORTC,

GTCSG, and Grupo Germinal

(EORTC 30974). Ann Oncol 22:

1054–1061, 2011.

[13] Questioning the Value

of Fluorodeoxyglucose Positron

Emission Tomography for Residual

Lesions After Chemotherapy for

Metastatic Seminoma: Results of

an International Global Germ Cell

Cancer Group Registry. Cathomas

R, Klingbiel D, Bernard B, Lorch A,

Garcia Del Muro X, Morelli F, De

Giorgi U, Fedyanin M, Oing C,

Haugnes HS, Hentrich M,

Fankhauser C, Gillessen S, Beyer J.

J Clin Oncol. 2018 Oct 4:

JCO1800210. doi: 10.1200/

JCO.18.00210.

[14] Heidenreich A: Residual

tumour resection following

inductive chemotherapy in

advanced testicular cancer. Eur

Urol 51: 299–301, 2007.

[15] Prognostic Factors in

Patients With Metastatic Germ Cell

Tumors Who Experienced

Treatment Failure With Cisplatin-Based

First-Line Chemotherapy.

J Clin Oncol 28: 4906–4911,

2010.

[16] Lorch A, Bascoul-

Mollevi C, Kramar A, et al.:

Conventional-dose versus

high-dose chemotherapy as first

salvage treatment in male patients

with metastatic germ cell tumors:

evidence from a large international

database. J Clin Oncol 29:

2178–2184, 2011.

[17] Pico JL, Rosti G, Kramar

A, et al.: A randomised trial of

high-dose chemotherapy in the

salvage treatment of patients

failing first-line platinum

chemotherapy for advanced germ

cell tumours. Ann Oncol 16:

1152–1159, 2005.

[18] High-Dose Chemotherapy

and Autologous Peripheral-Blood

Stem-Cell Transplantation

for Relapsed Metastatic Germ

Cell Tumors: The Indiana

University Experience. Adra N,

Abonour R, Althouse SK, Albany C,

Hanna NH, Einhorn LH. J Clin

Oncol. 2017 Apr 1; 35(10):

1096–1102. doi: 10.1200/

JCO.2016.69.5395. Epub 2016 Nov

21. PMID: 27870561.

[19] Guidelines on Testicular

Cancer: 2015 Update. Albers P,

Albrecht W, Algaba F, Bokemeyer

C, Cohn-Cedermark G, Fizazi K,

Horwich A, Laguna MP, Nicolai N,

Oldenburg J. European Association

of Urology.Eur Urol. 2015 Dec;

68(6): 1054–68. doi: 10.1016/j.

eururo.2015.07.044. Epub 2015 Aug

18. PMID: 2629760.

[20] Bokemeyer C, Oechsle

K, Honecker F, et al. Combination

chemotherapy with gemcitabine,

oxaliplatin, and paclitaxel in

patients with cisplatin-refractory

or multiply relapsed germ-cell

tumors: a study of the German

Testicular Cancer Study Group.

Ann Oncol 19: 448–453, 2008.

[21] Oing C, Giannatempo P,

Honecker F, et al. Palliative

treatment of germ cell cancer.

Cancer Treat Rev 2018; 71: 102–107

Contact:

anja.lorch@usz.ch

Il n’y a pas de conflits d’intérêts pour cet article.

34

4/22 vsao /asmac Journal


Perspectives

Aus der «Therapeutischen Umschau»* – Übersichtsarbeit

Pathologie

von Infektionskrankheiten

Daniel Turek, Anne Graber, Ronny Nienhold und Gieri Cathomas

Institut für Pathologie des Kantonsspitals Baselland, Liestal, Schweiz

* Der Artikel erschien ursprünglich in der

«Therapeutischen Umschau» (2019), 76(7),

391–396. mediservice vsao-Mitglieder können

die «Therapeutische Umschau» zu äusserst

günstigen Konditionen abonnieren. Details

s. unter www.hogrefe.ch/downloads/vsao.

Die Diagnose von Infektionen

ist ein integraler Bestandteil

der Pathologie und Pathologinnen

und Pathologen sind

in ihrer diagnostischen Tätigkeit täglich

mit der Frage nach einem möglichen

Infekt konfrontiert. Die Dominanz der

wichtigen und zunehmend komplexer

werdenden Diagnostik von Tumorerkrankungen

auf der einen Seite und

die Organorientierung der Pathologie auf

der anderen Seite führt dazu, dass die

Möglichkeiten der Infektionsdiagnostik

in der Pathologie weniger wahrgenommen

und manchmal unterschätzt werden.

Dazu kommt, dass im Alltag der

Erregernachweis natürlich primär durch

die Mikrobiologie erbracht wird, welche

zusätzlich auch die wichtige Resistenzprüfung

für die verschiedenen antiinfektiösen

Medi kamente durchführt. Die

häufigsten Untersuchungsma terialien

sind Körperflüssigkeiten wie Urin oder

Stuhl, Abstriche, Spülungen oder Blut,

dies häufig auch ohne einen offensichtlichen

Herdbefund bei infektionsverdächtigen

Allgemeinsymptomen. Die Pathologie

kommt im Allgemeinen erst ins Spiel,

wenn Gewebsproben entnommen werden,

meistens nachdem sich eine erkennbare

Läsion ausgebildet hat. Dazu kommen

aber auch zytologische Proben wie

Punktionen oder Lavagen, welche als

Untersuchungsmaterial sowohl von der

Pathologie wie auch von der Mikrobiologie

verwendet werden können.

Historisch gesehen haben beide, Pathologie

und Mikrobiologie, einen gemeinsamen

Ursprung; erinnert sei hier

nur kurz an Edwin Klebs (1834 – 1913) der

also Ordinarius für Pathologie in Zürich

und Bern als erster den Hypophysentumor

bei einem Patienten mit Akromegalie

beschrieb, aber besser bekannt ist als

Beschreiber und Namensgeber des Bakteriums

Klebsiella. Aber auch nach der Auftrennung

der beiden Fächer hat die Pathologie

von Infektionskrankheiten immer

wieder wegweisende Erkenntnisse bei der

Entdeckung von Erkrankungen erbracht,

erinnert sei dabei z. B. an die Entdeckung

und Beschreibung von AIDS, bei der die

Befunde aus der Pathologie, nicht zuletzt

gewonnen an Autopsien, wesentlich zum

Verständnis dieser komplexen Erkrankung

beigetragen haben [1].

Die Besonderheit der Diagnostik von

Infektionskrankheiten in der Pathologie

beruht auf der gleichzeitigen Beurteilung

der entzündlichen Reaktion mit einem

allfälligen Erregernachweis [2]. Dies ist

die grosse Stärke der Pathologie, weil erst

durch die Kombination von Erregernachweis

und Entzündungsreaktion die krankmachende

Wirkung des Erregers untermauert

wird. Dies ist heute nicht zuletzt

deshalb besonders wichtig, weil durch

hochempfindliche Nachweismethoden

von Erregern oder auch Erregerbestandteilen

der kausale Zusammenhang dieses

Nachweises mit einer gegebenen Erkrankung

schwierig sein kann. Dies lässt sich

eindrücklich an einem aktuellen Beispiel,

nämlich der Erkrankung durch Zika-Viren

veranschaulichen, bei welcher die Epidemiologie

zwar den dringenden Verdacht

eines Zusammenhanges zwischen dem

Virus und dem Auftreten von Hirnmissbildungen

ergab, aber erst der direkte Erregernachweis

in dem erkrankten Hirngewebe

den abschliessenden Beweis erbringen

konnte [3].

Ausgangspunkt Entzündung

Eine Entzündung im Gewebe ist ein wichtiges

Verdachtsmoment für einen Infekt.

Natürlich können eine Reihe von anderen

schädigenden Einwirkungen auf das Gewebe

zu entzündlichen Veränderungen

führen, namentlich ischämische Gewebsschädigungen,

physikalischen Einwirkungen

wie Verletzungen oder Verätzungen

und auch endogene Entzündungsreaktionen,

z. B. im Rahmen einer Autoimmunerkrankung.

Ausserdem muss v. a. im Bereich

der Schleimhäute wie im Magen-

Darm-Trakt oder in der Lunge das physiologische

Infiltrat von Entzündungszellen,

welche das Gleichgewicht zwischen unserem

Mikrobiom auf der einen Seite und

unserem Körper auf der anderen Seite, aufrechterhält,

von pathologischen, krankmachenden

Entzündungsinfiltraten abgegrenzt

werden.

vsao /asmac Journal 4/22 35


Perspectives

Die Art des Entzündungsinfiltrates

gibt erste und wichtige Hinweise, welche

Rückschlüsse auf einen möglichen Erreger

erlauben (Tabelle 1). Am häufigsten

findet sich eine granulozytär-eitrige Entzündung,

sei es in Form eines einschmelzenden

Abszesses, sei es in einer mehr infiltrativen,

phlegmonösen Form. Ursächlich

liegen hier meistens Bakterien vor,

häufig die typischen Eitererregen Staphylokokken

oder Streptokokken, aber auch,

abhängig von der Körperregion, gramnegative

Keime, v. a. der Darmflora wie E. coli

oder Klebsiellen. Eine granulozytäre Entzündung

weckt immer den Verdacht auf

einen Infekt, dies namentlich in primär

sterilen Geweben wie parenchymatösen

Organen. In gewissen Situationen können

sogar schon kleinste Mengen von neutrophilen

Granulozyten Hinweise auf einen

bakteriellen Infekt sein, dies ist typischerweise

bei periprothetischen Membranen

nach Gelenksprothesen der Fall, wo bereits

eine limitierte Zahl von Granulozyten

ein guter Indikator für einen chronischen

bakteriellen Protheseninfekt ist.

Granulozyten sind die Entzündungszellen

des akuten Infekts. Demgegenüber

sind eosinophile Leukozyten Ausdruck einer

chronischen Entzündung und bei gewissen

Parasiten vermehrt wie z. B. Schistosomen

oder Coccidioides (Abbildung 1).

Natürlich zeigen entzündliche Infiltrate

immer einen gewissen gemischten Charakter,

aber meistens findet sich ein prädominanter

Zelltyp wie z. B. die eosinophilen

Granulozyten. Herdförmige Ansammlungen

von eosinophilen Leukozyten sollten

den Pathologen dazu veranlassen, weitere

Stufenschnitte durchzuführen (weiteres

Gewebe zu untersuchen), um keine Parasitenlarven

zu verpassen. Die wichtigste Differentialdiagnose

ist eine allergische Reaktion;

diese kann ihre Ursache aber auch

in einem persistierenden Infekt haben, wie

z. B. bei der allergischen Aspergillose der

Nasennebenhöhle.

Ein Entzündungsinfiltrat, welches

von Lymphozyten mit mehr oder weniger

Plasmazellen dominiert wird, eine s. g.

lymphoplasmozelluläre Entzündung, ist

charakteristisch für einen chronischen Infekt.

Eine spezielle Form ist die chronisch-aktive

Entzündung, bei welcher sowohl

das lymphoplasmozelluläre Entzündungsinfiltrat

wie auch eine granulozytäre

Komponente vorliegt. Dieses Muster findet

sich z. B. bei einer Helicobacter-Gastritis

mit der typischen Verteilung und einer

chronisch-aktiven Entzündung mit oder

ohne Lymphfollikel. Finden sich bei diesem

histologischen Bild keine Bakterien,

lohnt sich eine Zusatzuntersuchung mit

z. B. einer Polymerasen Ketten Reaktion

(PCR). In eigenen Untersuchungen konnten

wir in diesen Fällen in 20 bis 50 % die­

Abbildung 1. Nachweis von Entzündung und Erregern: A: Schistosomen-Ei mit ausgeprägter

eosinophiler Begleitentzündung (H&E-färbung). B: Cladophialophora bantiana, ein pigmentierter Pilz,

welcher zu einem Hirnabszess mit granulomatöser Reaktion führte (PAS-Färbung).

Tabelle 1. Typische Entzündungsmuster im Gewebe bei verschiedenen Infektionen.

Vorherrschendes Entzündungsinfiltrat Häufiges Vorkommen Selteneres Vorkommen

Neutrophile Granulozyten

• Bakterielle Infektionen

• Pilzinfekte

• Mykobakteriosen

(v.a. schnell wachsende Mykobakterien,

z.B. Mycobaterium fortuitum)

Eosinophile Granulozyten • Parasitosen (v. a. Würmer) • Pilzinfektion (z.B. Aspergillom)

Lymphozyten / Plasmazellen

Granulomatöse Entzündung

• Virusinfekte

• Treponematosen (Syphilis, Borreliose)

• Chronische bakterielle Infektionen

(z.B. Helicobactergastritis)

• Mykobakteriosen (Tuberkulose, Lepra)

• Bartonellose (Katzenkratz-Krankheit)

• Tularämie (Hasenpest)

• Brucellose

• Lymphogranuloma venereum

• Pilzinfektion (z.B. Histoplasmose,

Blastomykose)

• Schistostomiasis

• Nicht-infektiöse Ursachen

(Morbus Crohn, Fremdkörper,

Sarkoidose)

36

4/22 vsao /asmac Journal


Perspectives

ser negativen Biopsien mittels PCR Helicobacter-DNA

als Ausdruck einer bakteriellen

okkulten Gastritis nachweisen [4, 5].

Granulomatöse Entzündung

Die granulomatöse Entzündung verdient

eine eigene Betrachtung, da sie einerseits

nur histologisch verifiziert werden kann,

andererseits gewisse klinische Schlussfolgerungen

nach sich zieht. In der Radiologie

wird traditionell der Begriff Granulome

auch verwendet, allerdings können

sich dahinter, neben eigentlichen Granulomen,

verschiedene andere Veränderungen

verbergen, nicht zuletzt auch Tumoren

und Metastasen. Granulome sind

definiert als knötchenförmige Ansammlungen

von Histiozyten, Epitheloidzellen

mit den charakteristischen «schuhsohlenförmigen»

Kernen, mit oder ohne Riesenzellen

sowie mit oder ohne Nekrosen. Dazu

kann ein lymphozytärer Randsaum das

Knötchen abgrenzen. Die Differenzialdiagnose

einer granulomatösen Entzündung

ist breit, sie umfasst neben Infekten andere

Ursachen wie die Sarkoidose oder den

Morbus Crohn im Darm. Bei der Beurteilung

der Granulome spielen die Nekrosen

in der Differentialdia gnose eine wichtige

Rolle. Granulome mit Nekrosen sind

v erdächtig auf einen Infekt, bei der azellulären

Nekrose (makroskopisch käsige

Nekrose) natürlich besonders auf eine

Tuberkulose. Ist die Nekrose granulozytär

(suppurativ) oder mit einer starken Beteiligung

von eosinophilen Leukozyten charakterisiert,

besteht ein erhöhter Verdacht

auf einen Infekt, welcher sowohl bakteriell

als auch z. B. durch Pilze bedingt sein

kann. Ein solches Bild mit einer suppurativen,

zentralen Nekrose zeigt typischerweise

die Tularämie. Vor einigen Jahren

haben wir an unserem Institut einen ersten

Fall von Tularämie, den wir dank der

Zusatzuntersuchungen (vgl. rechts) als

solche beweisen konnten, diagnostiziert

und im Laufe der letzten Jahre haben wir

über 30 Fälle mit Tularämie aus der ganzen

Schweiz an unserem Institut in der

Histologie mit dem entsprechenden Erregernachweis

diagnostizieren können (Abbildungen

2, 3).

Abbildung 2. Granulomatöse Lymphadenitis bei Tularämie: A: Übersicht des Lymphknotens mit

ausgedehnter Nekrose mit Detritus und Granulozyten. B: Detail mit Nekrose und granulomatöser

Reaktion (Färbung H&E). In der PCR-Untersuchung wurde Francisella tularensis holarctica

nachgewiesen.

140

120

120

100

100

80

80

60

40 60

20

40

0

20

0

14 14

3 1 3 1

28

Abbildung 3. Nachweis der Tularämie-Fälle von 2010 – 2019 (Stand 30.9.) in der Schweiz und am

Institut für Pathologie des Kantonsspital Basel-Land.

41

41

28

38

38

5

50

1 2

57

131 131

9

121

121

3 5

2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019

14 14

9

hausintern diagnostizierte und gemeldete Fälle

3

1

3

5

1

1 2

3

5

gemeldete Fälle gesamte Schweiz

2010 2011 2012 hausintern 2013 diagnostizierte 2014 und 2015gemeldete 2016 Fälle 2017 2018 2019

hausintern diagnostizierte gemeldete und Fälle gemeldete gesamte Fälle Schweizgemeldete Fälle gesamte Schweiz

50

57

95

Der morphologische Erregernachweis

im Gewebe

Wie aufgeführt basiert die Diagnose einer

Infektionskrankheit in der Histologie auf

dem gleichzeitigen Nachweis einer Entzündungsreaktion

und dem Erreger. Der

Erregernachweis ist einerseits abhängig

von der Grösse des Erregers und der Anfärbbarkeit,

ausserdem führt eine heftige

Entzündungsreaktion schnell zu einer

Zerstörung des Erregers, was unter Umständen

den Nachweis schwierig macht.

Die häufigsten Erreger, die Bakterien, sind

auch von ihrer Grösse her in der konventionellen

Histologie (und speziell auch für

den / die Pathologen / in, der / die meistens

mit Trockenobjektiven, maximal 400fache

Vergrösserung arbeitet) an der Grenze

der Nachweisbarkeit. Allerdings gibt es

auch sehr charakterische Morphologien,

95

vsao /asmac Journal 4/22 37


Perspectives

namentlich die bereits erwähnten Helicobacter-Bakterien,

die morphologisch eindeutig

nachgewiesen werden können.

Andere Beispiele sind die intestinale

Spirochätose oder Aktinomyzes-Drusen.

Grundsätzlich sind auch Spezialfärbungen

möglich, namentlich eine Gramfärbung,

welche eine Unterscheidung zwischen

grampositiven und gramnegativen

Bakterien erlaubt, die Unterscheidung

allerdings und die Spezifi zierung v. a. der

gramnegativen Bakterien, ist schwierig.

Selbstverständlich kommen auch Spezialfärbungen

zum Einsatz, namentlich die

modifizierte Ziehl-Neelson­ Färbung für

Mykobakterien. Bei der Tuberkulose sind

allerdings meistens nur wenige Keime

vorhanden und der Nachweis ist wenig zuverlässig,

hier haben Spezialuntersuchungen

wie die PCR heute eine wichtige Funktion.

Dem gegenüber sind Pilze häufig gut

erkennbar, v. a. die Fadenpilze wie Aspergillus

oder Mucorales, allerdings sollten

hier Zusatzfärbungen wie die PAS-Färbungen

oder Versilberungen (z. B. Groccott)

zur Anwendung kommen (Abbildung

1). Die Morphologie, unterteilt nach

Hefen oder Fadenpilzen, erlaubt durchaus

eine Einteilung, die Subspezies ist allerdings

morphologisch häufig nicht mit Sicherheit

diagnos tizierbar. Dazu kommen

v. a. bei Nekrosen degenerative Veränderungen,

welche die morphologische Beurteilung

zusätzlich erschweren. Parasiten

wie Protozoen oder Helminthen sind in

der Histologie meistens gut und erkennbar

und zu diagnostizieren. Die Form erlaubt

häufig eine Diagnose, allerdings ist

hier der fokale Befall zu berücksichtigen

und Stufenschnitte sind notwendig, die

Erreger nachzuweisen. Die kleinsten Erreger

schliesslich, die Viren, entziehen sich

grundsätzlich der Visualisierung durch

das Lichtmikroskop, da sie aber obligat intrazelluläre

Keime sind, welche häufig zu

sekundären Zellveränderungen führen

(zytopathogener Effekt) lassen sich Viruserkrankungen

zum Teil sehr gut und genau

diagnostizieren. Dazu gehören die

Herpesviren, namentlich Herpes simplex

oder zoster, die Infektion mit dem humanen

Papilloma-Virus (HPV), aber auch andere

wie z. B. Parvoviren. Die wichtigste

und die am besten etablierte Technik zum

Nachweis von Erregern am Gewebe, welche

gleichzeitig erlaubt, die Morphologie

zu beurteilen, ist die Immunhistochemie.

Es gibt eine, allerdings begrenzte, Reihe

von kommerziell erhält lichen Antikörpern,

welche am formalinfixierten und in

Paraffin eingebetteten Material verwendet

38

Abbildung 4. Ausschnitt aus der Histologie eines Condyloma lata: A. Hyperkeratose und chronisch-aktive

Entzündung (H&E Färbung). B: Immunhistochemische Darstellung von Treponema

pallidum, typischerweise entlang den Desmosomen der Plattenepithelien (rot).

werden können. Bewährt haben sich Antikörper

gegen die gängigen Viren wie Herpes

simplex, Hepatitis B oder Varizellen,

für andere Erreger gibt es nach wie vor

keine zuverlässigen Antikörper (z. B. Hepatitis

C), nicht zuletzt, weil ein Markt für

diese Reagenzien relativ klein ist. Auch

für gewisse Bakterien gibt es gut funktionierende

Antikörper, namentlich für

Treponemen (erfasst Spirochäten und

T. pallidum) oder für Helicobacter (Abbildung

4). Weniger zuverlässig und auch

weniger gebräuchlich ist die Immunhistochemie

für Pilze, weil diese meistens eine

ungenügende Spezifität aufweisen. Kaum

erhältlich, da die Morphologie häufig ausreicht,

ist die Immunhistochemie für Protozoen

oder andere Parasiten.

Molekulare Diagnostik

und integrierte Diagnose

Wie überall in der Pathologie hat sich auch

in der Diagnostik von Infektionskrankheiten

in den letzten Jahrzehnten die molekulare

Diagnostik als wichtige Zusatzuntersuchung

etabliert. Wegen der hohen

Empfindlichkeit haben sich v. a. PCR-Untersuchungen

zum Nachweis von Erreger­

Nukleinsäure, v. a. von DNA und in geringem

Ausmass auch von RNA, durchgesetzt.

Das Institut für Pathologie des Kantonsspital

Baselland hat in den letzten 20 Jahren

mehrere tausend PCR-Untersuchungen

für Erreger durchgeführt, z. B. mit der

Frage nach Mykobakterien, aber auch einer

Reihe andere Erreger welche zum Teil

schwierig oder nicht züchtbar sind wie

Tropheryma whipplei, Treponema pallidum

oder M. leprae. Ebenfalls mit der

PCR wurde die oben aufgeführte Tularämie

bestätigt. Dabei kommt ein weiterer

Vorteil der Pathologie zum Tragen, dass

nämlich für die Diagnose keine Anzüchtung

der Bakterien notwendig ist, was bei

Francisella tularensis erhöhte Sicherheitsvorkehrung

erfordert. Ausserdem erlaubt

die PCR nicht nur den Nachweis von

Erreger-DNA, sondern es ist auch möglich,

Untersuchungen auf Resistenz-Gene

durchzuführen, z. B. bei Helicobacter-Bakterien.

Die Untersuchung am formalinfixierten

und in Paraffin eingebetteten

Material unterscheidet sich von Analysen

anderer Untersuchungsmaterialien. DNA

aus paraffineingebettetem Material ist

stark fragmentiert (< 250 – 300 Basen paare)

und entsprechend müssen alle Essays so

ausgerichtet sein, dass diese kurzen Fragmente

auch erfasst werden können. Kurze

Fragmente haben zusätzlich den Nachteil,

dass Sequenzierungen beschränkt möglich

sind und entsprechend auch die Subtypisierungen

nicht immer abschliessend

möglich sind. Gleichzeitig ist es sehr wichtig,

dass strengste Vorsichtsmassnahmen

getroffen werden, um Kontamination von

vorgehenden Untersuchungen und damit

falsch positive Resultate zu vermeiden.

4/22 vsao /asmac Journal


Perspectives

Schliesslich ist das molekulare Resultat

immer auch mit dem morphologischen

Befund zu korrelieren und abweichende

oder nicht erklärbare Resultate sind zu

re-evaluieren.

Als weiteres Beispiel der molekularen

Untersuchungen sei die PCR mit anschliessender

Sequenzierung für humanpathogene

Pilze erwähnt. Pilze lassen sich

zwar morphologisch einordnen, die genaue

Diagnose ist allerdings häufig

schwierig. Je nach klinischer Situation,

z. B. bei Mucor, ist es bedeutsam, eine

schnelle und eindeutige Diagnose zu

stellen; kann doch eine Infektion mit

Mucor bei immunsupprimierten Patienten

schnell fortschreiten oder sogar tödlich

enden. Ausserdem kann die Anzucht

der Pilze aus nativem Material mehrere

Wochen dauern, bis ein abschliessendes

Resultat vorliegt. Ein schnelleres Ergebnis

kann die Molekularpathologie mittels

der PCR und anschliessender Sanger-Sequenzierung

bieten, zusätzlich erlaubt

diese Technik auch die Erkennung von

Mehrfachinfekten [6].

Bereits 2011 wurde die ITS (internal

transcribed Spacer) Region in der ribosomalen

DNA als universeller Barcode für die

Identifizierung von Pilzen angesehen. Diese

enthält neben konservierten Regionen

viele variable Bereiche, die es ermöglicht

Pilze inter- und intraspezifisch zu identifizieren

[7]. Im Gegensatz zur Array-Methode,

die nur definierte Pilzspezies identifiziert,

ist das System der PCR mit degenerierten

Primern ergebnisoffen. Dadurch

können neben bekannten Arten wie Aspergillus

sp., Trichophyton sp. und Candida

sp. auch seltenere humanpathogene Spezies

wie Exophiala jeanselmei, Coccoidioides

immitis oder Cladophialophora bantiana

nachgewiesen werden (Abbildung 1B) [8].

Die Identifizierung der Pilze mittels

PCR am Institut für Pathologie des KSBL

ist für Paraffinmaterial (FFPE) etabliert,

das heisst, eine Diagnose ist auch noch

möglich, wenn kein natives Material mehr

zur Verfügung steht.

Zukünftige Entwicklungen

In Zukunft muss mit einer Zunahme von

komplexen Infektionen gerechnet werden.

Ursache dafür sind vermehrt Patienten

mit Immunsuppression, sei es iatrogen

medikamentös, aber auch durch die

nach wie vor bestehende HIV-Infektion

und die zunehmend älter werdende Bevölkerung.

Dazu muss durch Migration und

Flüchtlingsbewegungen, aber auch durch

die klimatischen Veränderungen oder die

rasante Entwicklung von Antibiotikaresistenzen

vermehrt mit ungewöhnlichen

und «exotischen» Infektionen gerechnet

werden.

Bei der Fixation mit Formalin und der

anschliessenden Einbettung in Paraffin,

werden sowohl die Gewebezellen als auch

die Erreger in der Probe abgetötet. Ausserdem

führt die Behandlung mit Formalin

zur erwähnten Fragmentierung der Chromosomen

und zur Bildung von Querverbindungen

zwischen einzelnen DNA­

Fragmenten. Wegen dieser Vorbehandlung

können in der Pathologie gewisse Untersuchungen

wie z. B. die Massenspektrometrie-basierte

Identifikation der Krankheitserreger

(MALDI-TOF) nicht durchgeführt

werden. Andererseits erlaubt das fixierte

Material auch retrospektive Untersuchungen

an archiviertem Material durchzuführen.

Die PCR erlaubt relativ gut, einzelne

Erreger in den Gewebsproben nachzuweisen.

Der Nachteil dieser PCR-Tests ist,

dass jeder Test für sich nur eine bestimmte

Erregerspezies nachweisen kann. Bei histologischem

Verdacht aber fehlendem Erregernachweis

wäre ein breiterer, ergebnisoffener

Ansatz von Vorteil. Eine Lösung

für dieses Problem sind PCR-Tests, die auf

Zusammenfassung

ein Gen abzielen, das in allen Bakterien

gleichermassen vorhanden ist das 16S rRNA­

Gen. Als Teil der Genkassette, die die Ribosomen

codiert, ist es in jedem Bakterium

vertreten. Ausserdem kann anhand der

genauen DNA Sequenz des Gens die Spezies

des Bakteriums ermittelt werden. Allerdings

gilt hier: Je länger die analysierte

DNA Sequenz ist, desto verlässlicher die

Speziesbestimmung. Erneut macht in der

Infektionspathologie hier die Probenverarbeitung

einen Strich durch die Rechnung:

DNA aus FFPE Proben ist selten lang

genug um diese PCR-Tests erfolgreich einsetzen

zu können.

Diese Lücke kann durch Next Generation

Sequencing (NGS) Technologie, auch

Tiefensequenzierung genannt, geschlossen

werden: In sogenannten Metagenomics

NGS Tests wird die DNA Sequenz

vieler kurzer Fragmente gelesen und zusammengesetzt

um für eine verlässliche

Speziesidentifikation zu sorgen. Weil diese

Tests so entworfen sind, dass sie alle der

bekannten Bakterienspezies detektieren

können (aktuell über 400 000), ist die Validierung

der Tests für die klinische Anwendung

äusserst aufwändig. Aber die

NGS Technologie kann mehr: So lassen

Die gewebebasierte histopathologische und molekularpathologische Diagnostik von

Infektionskrankheiten ist ein sehr spannendes interdisziplinäres Feld, das in der

Wahrnehmung nicht nur der fachfremden Kolleginnen und Kollegen manchmal etwas

im Schatten der Tumordiagnostik steht. Die Stärke der Pathologie im Bereich der

Infektionsdia gnostik liegt jedoch in der Korrelation von Entzündungsmustern und dem

direkten Erregernachweis. Zudem erlauben entsprechende Untersuchungen am Gewebe

häufig eine rasche Diagnose, und Zusatzuntersuchungen, wie Immunhistochemie oder

molekulare Pathologie, ermöglichen einen schnellen Erregernachweis mit einer hohen

Sensitivität und Spezifität. Des Weiteren erlaubt die molekulare Untersuchung den

Nachweis von Erregern, welche schwierig, gefährlich oder überhaupt nicht zu züchten

sind. Es ist davon auszugehen, dass komplexe Infektionskrankheiten durch iatrogene

Interventionen, Migration, Antibiotikaresistenz und Klimaveränderungen zunehmen

werden und die Pathologie in enger Zusammenarbeit mit den behandelnden Kolleginnen

und Kollegen hier weiterhin und zunehmend eine wichtige Aufgabe in der Betreuung

der Patientinnen und Patienten wahrnehmen wird.

Abstract: Pathology of infectious diseases

The pathology of infectious diseases is an exciting interdisciplinary field, despite

its niche existence that is somewhat overshadowed by tumor diagnostics. However,

the strength of pathology lies in the correlation of the inflammatory patterns and

pathogen detection. Moreover, corresponding tissue investigations often allow a rapid

diagnosis of the disease, and additional investigations, such as immunohistochemistry

or molecular pathology, enable a rapid pathogen characterization with a high sensitivity

and specificity. In addition, the molecular analysis allows the detection of pathogens

that are difficult, dangerous or not at all to breed. It can be assumed that complex infectious

diseases will increase due to iatrogenic interventions, migration, antibiotic resistance

and climate change, and that pathology, in close cooperation with its treating

colleagues, will increasingly play an important role in the care of patients.

vsao /asmac Journal 4/22 39


Perspectives

sich aus der Erreger-DNA nicht nur Spezies

diagnostizieren, sondern auch Antibiotikaresistenzen

beurteilen.

Die Diagnose von Infektionskrankheiten

ist ein sehr spezielles, aber äusserst

wichtiges Teilgebiet der Pathologie und

kann wesentlich zur richtigen Behandlung

und Betreuung von Patientinnen und Patienten

beitragen. Die gezielte Verwendung

von Spezialtechniken sollte in der Zukunft

ermöglichen, neben dem Erregernachweis

analog zur Tumordiagnostik auch Aussagen

über Prognose und Therapieansprechen

(Prädiktion) zu machen. Innerhalb

der Pathologie muss dafür aber auch die

Weiter- und Fortbildung in diesem Bereich

verstärkt werden und gegenüber den behandelnden

Kolleginnen und Kollegen ein

vermehrter Austausch zum Beispiel in

Form von klinisch-pathologischen Besprechungen

angestrebt werden.

Prof. Dr. med. Gieri Cathomas

Chefarzt

Institut für Pathologie

Kantonsspital Baselland

Mühlemattstrasse 11

4410 Liestal

gieri.cathomas@ksbl.ch

Literatur

[1] Schwartz DA, Bryan RT, Hughes

JM. Pathology and emerging infections – quo

vadimus? Am J Pathol. 1995; 147: 1525 – 33.

[2] Hofman P, Lucas S, Jouvion G,

Tauziede-Espariat A, Chretien F, Cathomas G.

Pathology of infectious diseases: what does

the future hold? Virchows Arch.

2017; 470: 483 – 92.

[3] Martines RB, Bhatnagar J, de

Oliveira Ramos AM, Davi HP, Iglezias SD,

Kanamura CT, et al. Pathology of congenital

Zika syndrome in Brazil: a case series. Lancet.

2016; 388: 898 – 904.

[4] Kiss S, Zsikla V, Frank A, Willi N,

Cathomas G. Helico bacter-negative gastritis:

polymerase chain reaction for Helicobacter

DNA is a valuable tool to elucidate the

diagnosis. Aliment Pharmacol Ther.

2016; 43: 924 – 32.

[5] Zsikla V, Hailemariam S, Baumann

M, Mund MT, Schaub N, Meier R, et al.

Increased rate of Helicobacter pylori infection

detected by PCR in biopsies with chronic

gastritis. Am J Surg Pathol. 2006; 30: 242 – 8.

[6] Hofman V, Dhouibi A, Butori C,

Padovani B, Gari-Toussaint M, Garcia-

Hermoso D, et al. Usefulness of molecular

biology performed with formaldehyde­ fixed

paraffin embedded tissue for the diagnosis of

combined pulmonary invasive mucormycosis

and aspergillosis in an immunocompromised

patient. Diagn Pathol. 2010; 5: 1.

[7] Schoch CL, Seifert KA, Huhndorf S,

Robert V, Spouge JL, Levesque CA, et al.

Nuclear ribosomal internal transcribed spacer

(ITS) region as a universal DNA barcode

marker for Fungi. Proc Natl Acad Sci U S A.

2012; 109: 6241 – 6.

[8] Schweizer LA, Barlocher L, Graber

A, Boggian K. Brain abscess caused by

Clado phialophora bantiana: Total remission

after full resection and short-course

Voriconazole treatment. Med Mycol Case Rep.

2019; 23: 43 – 5.

Annonce

Dans l’urgence,

Donner les

premiers soins

© Ron Haviv / VII

www.msf.ch ccP 12-100-2

40

4/22 vsao /asmac Journal


Perspectives

Mission en Haïti

Improvisation en salle

d’opération

Andrej M. Nowakowski, médecin-chef de la clinique d’orthopédie et de traumatologie de l’appareil locomoteur,

Hôpital cantonal de Bâle-Campagne

Photos: màd

Quatre ans après le tremblement

de terre dévastateur,

le hasard m’a conduit pour la

première fois en Haïti en

2014. J’avais pour objectif de

mener un travail clinique dans le cadre

d’un séjour de six mois à l’étranger,

condition à l’obtention de l’habilitation.

L’appel de l’Hôpital Albert Schweitzer

Haïti aux traumatologues/orthopédistes

a immédiatement éveillé mon intérêt.

Après une rencontre avec Rolf Maibach,

directeur médical de l’Hôpital Albert

Schweitzer et fondateur du partenariat

suisse HAS, j’ai pris un congé non payé

et suis parti. Ma plus grande crainte au

début était de ne pas être à la hauteur des

exigences et des conditions sur place.

Haïti n’est pas sans danger. Bien que

l’hôpital bénéficie d’une surveillance,

il n’est pas forcément recommandé

de se déplacer seul dans le pays.

Les salles d’opération de l’Hôpital

Albert Schweitzer sont plutôt bien

équipées, mais les ressources en personnel

sont limitées. La plupart du temps,

j’étais seul à la table d’opération, sans

assistants. Il est donc indispensable

d’avoir l’expérience nécessaire pour faire

face aux aléas. Les procédures locales

n’étant pas toujours fiables et prévisibles,

il est préférable de rassembler la veille

tous les instruments nécessaires ainsi que

les plaques, clous, vis, etc. Avec le temps,

on sait par expérience comment les

choses fonctionnent et ce à quoi il faut

prêter attention. Il est par conséquent

important de prendre son temps, de ne

pas vouloir opérer le plus de patients

possible à la va-vite. En outre, les examens

de contrôle ne peuvent être garantis

que pendant un séjour prolongé. Lors de

mon troisième séjour en 2016, je me suis

rendu dans différents villages de montagne

pour aller rendre visite à mes

anciens patients, qui comptaient parmi

les cas les plus complexes.

Beaucoup sont des enfants qui ont

été victimes d’un accident ou qui souffrent

de malformations congénitales.

Même si une fracture ouverte n’est pas

nécessairement considérée comme une

urgence. Chaque jour, la salle d’attente

ne désemplissait pas.

Rolf Maibach a coutume de dire:

«Ces moments marquent les esprits.»

Avant mon premier séjour, j’avais une

idée assez précise de la situation sur

le terrain. Et pourtant, jamais je ne

m’habituerai à entendre, chaque matin,

le nombre de patients décédés pendant la

nuit. Ni à la vision de ces petits cercueils,

devant lesquels je passais régulièrement

pour me rendre d’un bâtiment à l’autre.

Un tel séjour est toutefois bénéfique

pour toutes les parties. Je ne suis pas

uniquement là pour traiter les patients,

j’essaie aussi de construire quelque chose

sur le long terme. J’ai réalisé ce qu’il

était possible de faire avec peu de moyens

et de l’improvisation. Par exemple,

je réfléchis désormais à deux fois avant

d’utiliser l’appareil de radiographie,

car j’ai appris qu’il n’est pas toujours

indispensable.

Pour partir en mission en Haïti, il faut

déjà disposer de connaissances

techniques suffisantes et pouvoir s’engager

pour une certaine durée.

Informations complémentaires sur

www.hopitalalbertschweitzer.org.

Nombreuses impressions des interventions

ici: ortho-haiti.blogspot.com.

vsao /asmac Journal 4/22 41


mediservice

Boîtes aux lettres

L’intérêt d’une protection

pour faute grave

Un accident de voiture est

vite arrivé: une seconde

d’inattention et une ligne

de sécurité est franchie.

Ou vous grillez un feu rouge et c’est

l’accident. La loi sur la circulation

routière considère qu’il s’agit en principe

d’une négligence grave. Et dans

ces cas-là, l’assurance prendra-t-elle

en charge la totalité des dommages?

Griller un feu rouge. Mal engager le

frein à main. Percuter une cycliste dans

un virage parce que l’on jetait un œil à

son téléphone. La loi sur la circulation

routière considère que le responsable

d’un dommage a commis une faute grave

lorsqu’il a gravement enfreint les règles

de la circulation, causant un réel danger

pour la sécurité d’autrui. La faute grave

peut découler de la violation d’une ou de

plusieurs de ces règles essentielles de la

circulation comme du non-respect de

principes élémentaires de sécurité que

toute personne sensée, placée dans la

même situation, aurait observés.

Heureusement que la collision avec

l’autre véhicule n’a provoqué que des

dommages matériels. L’assureur paye ...

mais finalement vous demande de mettre

la main à la poche. Est-ce justifié? Oui.

Le droit de recours autorise l’assureur

à vous réclamer jusqu’à 60% du coût d’un

sinistre que vous avez causé par négligence

grave. Une faute de ce type peut

donc avoir de lourdes conséquences

financières.

Vous pouvez facilement éviter de

payer autant pour une seconde d’inattention.

Comme la plupart des assureurs,

Allianz Suisse propose une couverture

complémentaire avec une renonciation

au recours en cas de négligence grave.

La prime supplémentaire est très faible et

particulièrement avantageuse. En effet,

moyennant cette prime réduite, l’assurance

prendra en charge la totalité des

dommages, même dans les accidents

dus à une faute grave de votre part.

Cependant les dommages provoqués

par un conducteur ivre ou dans l’incapacité

de conduire (du fait de l’abus de

drogues ou de médicaments ou d’un état

de surmenage) sont exclus. Dans les

cas d’excès de vitesse, il va de soi que

l’assurance ne couvre que partiellement

les dommages, même en cas de protection

pour négligence grave.

Allianz Suisse

Allianz Suisse offre à ses clients privés

et professionnels une protection

complète et personnalisée.

mediservice vsao-asmac et Allianz

Suisse entretiennent une collaboration

fructueuse depuis de nombreuses

années. En tant que membre de mediservice,

vous bénéficiez d’avantages

lors de la conclusion d’une assurance

auprès d’Allianz Suisse:

– conditions préférentielles sur toutes

les assurances d’Allianz

– offres individuelles adaptées à vos

besoins

Vous trouverez de plus amples

informations sur:

https://partner.allianz.ch/fr/

mediservice/

Patrick Süsstrunk

Digital Specialist

Photo: màd

42

4/22 vsao /asmac Journal


Du rire et du rêve pour nos

enfants hospitalisés

Photo: Pierre-Yves Massot. Espace publicitaire offert.

Grâce à vos dons, les enfants hospitalisés reçoivent

chaque semaine la visite des docteurs Rêves.

Merci pour votre soutien.

CCP 10-61645-5

theodora.org


mediservice

Sept étapes pour accéder à

la propriété du logement

Toute personne qui peut réaliser son rêve d’acheter un logement

peut s’estimer heureuse. En effet, il faut prendre en compte de nombreux

éléments, au plan financier notamment ... des frais mensuels

à l’assurance et à la prévoyance.

Giovanni Campanile, Head of ImmoWorld, Helvetia Assurances

Nous avons résumé ci-après les

sept points essentiels relatifs

au financement de la propriété

du logement.

1. Calculer les frais mensuels

Nombre d’établissements financiers proposent

sur leur site Internet des calculateurs

d’hypothèques et de capacité financière.

Ces outils aident à se faire une première

idée de l’impact d’une habitation à

usage propre sur le budget du ménage et

de combien cela peut coûter. En plus des

frais liés aux intérêts hypothécaires, il faut

tenir compte de l’entretien, des charges

annexes et, le cas échéant, d’une hausse

des impôts liée à la valeur locative. La

règle d’or: les frais de logement ne devraient

pas dépasser un tiers du revenu du

ménage. Les établissements financiers vérifient

ce point avant d’octroyer un crédit.

Ce faisant, ils ne tiennent pas compte des

taux d’intérêt en vigueur, mais d’une

moyenne à long terme – en règle générale

4,5 à 5%. Et ce, pour éviter que les personnes

contractant un crédit rencontrent

des difficultés dans le cas d’une hausse des

taux. Les frais annuels d’entretien et les

charges annexes représentent environ 1%

de la valeur du bien immobilier, en fonction

de son âge. Pour ce qui est de la propriété

par étages, il faut en plus compter

les dépenses comme les frais de gestion ou

les travaux de conciergerie ou de jardinage.

Il faut également prévoir dans le

budget l’amortissement, c’est-à-dire le

remboursement de l’hypothèque jusqu’à

65% de la valeur de l’immeuble jusqu’à la

retraite ordinaire.

Photos: Adobe Stock; màd

44

4/22 vsao /asmac Journal


mediservice

2. Déterminer les fonds propres

disponibles

A l’achat d’un logement, les établissements

financiers apportent leur soutien

en accordant des hypothèques, c’est-àdire

des crédits avec le bien immobilier

servant de garantie. En principe, 80% du

montant de l’achat ou de la construction

sont garantis comme hypothèque. La partie

acheteuse doit donc apporter au moins

20% de fonds propres. Au maximum, la

moitié peut provenir de la prévoyance

professionnelle (caisse de pension). Les

avoirs du pilier 3a peuvent également

contribuer à l’achat d’un logement. Les

personnes qui souhaitent devenir propriétaires

n’ont donc pas d’autre choix

que de se constituer des fonds propres.

Souvent, des dons ou une avance d’hoirie

viennent compléter les fonds épargnés.

Les prêts privés, par exemple auprès de

membres de la famille, sont également acceptés

par les banques, mais à certaines

conditions.

3. Vérifier le retrait de la prévoyance

professionnelle

Les personnes qui perçoivent des fonds

de la caisse de pension pour financer

l’achat d’une maison ou d’un appartement

doivent respecter différentes dispositions.

En l’occurrence, les retraits sont possibles

uniquement tous les cinq ans et, à partir

de l’âge de 50 ans, ils sont limités. Le montant

minimal est de 20 000 francs. De plus,

chaque retrait anticipé est taxé, bien qu’à

un taux réduit. Par ailleurs, il a un impact

sur la rente de vieillesse. Il convient donc

de discuter les détails avec une personne

spécialiste, surtout en ce qui concerne les

prestations à la retraite. En alternative à

un retrait anticipé, une mise en gage est

envisageable. Les prestations restent inchangées,

mais les charges d’intérêts sont

globalement plus élevées.

5. Trouver l’hypothèque adaptée

La meilleure solution dépend des besoins

individuels et des conditions financières.

Les jeunes familles recherchent souvent la

stabilité financière et choisissent un taux

d’intérêt constant sur une longue période.

En revanche, une personne qui prévoit de

déménager après son départ à la retraite

porte plutôt son choix sur un produit

flexible à court terme. Certaines caisses de

pension et assurances proposent des hypothèques

offrant plus de flexibilité en

termes de résiliation anticipée, d’amortissement

ou de prolongation anticipée. Il

faut impérativement comparer les conditions!

Bon à savoir: souvent, une attestation

de financement du prêteur est demandée

pour la remise d’une offre d’achat

ferme. Il est donc d’autant plus important

de chercher suffisamment tôt le partenaire

financier qui convient.

6. Intégrer d’autres frais dans

les calculs

Des impôts et des droits sont imputés à

l’achat et à la vente de biens immobiliers.

Ceux-ci varient d’un canton à l’autre, mais

doivent absolument être pris en compte. Il

s’agit notamment des frais de notaire, des

frais de registre foncier, des droits de mutation,

de la taxe sur les gains immobiliers

et des frais de courtage.

7. Et pour conclure: ne pas oublier

la sécurité de vos biens et de vos

proches

Une assurance inventaire du ménage, une

assurance bâtiment, voire une assurance

décès pour couvrir ses proches? A l’achat

d’un logement à usage propre, de nombreuses

questions se posent concernant

l’assurance et la prévoyance. Des spécialistes

sont là pour y répondre. Cela vaut la

peine de tenir compte de l’intégralité de

ces thèmes.

www.helvetia.ch/immoworld

Helvetia

mediservice vsao-asmac et Helvetia

mènent depuis des années une collaboration

prospère. Les membres de

mediservice bénéficient de conditions

avantageuses.

Adressez-vous à votre personne de

contact chez mediservice: par voie

téléphonique au 031 350 44 22 ou par

courriel à info@mediservice-asmac.ch

4. Evaluer le bien immobilier

convoité

Vous avez trouvé un bien qui vous plaît? Il

faut dans tous les cas convenir d’une visite

du bien, dans l’idéal en compagnie d’un

professionnel. En effet, le prix demandé

ne correspond pas toujours à la valeur

réelle du bien immobilier de vos rêves.

Une estimation protège des mauvaises

surprises. Dans tous les cas, il est important

de se faire une idée complète et d’exiger

tous les documents relatifs au bien:

notamment les plans, un extrait du registre

foncier récent ou une liste des rénovations

effectuées.

vsao /asmac Journal 4/22 45


mediservice

Que proposent

les portails en ligne

et applications?

Certains assureurs-maladie proposent déjà depuis plus de dix ans

l’option de gérer sa police d’assurance en ligne et de télécharger des factures

dans le portail client. Il a cependant fallu la pandémie de coronavirus

pour que les assurées et assurés sollicitent plus intensément cette offre

Auteur: Stephan Fischer, rédacteur en chef des magazines pour la clientèle Visana

La vision du bureau sans papier

est propagée depuis plusieurs

décennies, pourtant elle n’est

toujours pas devenue réalité et

ne le sera probablement encore longtemps

pas. Mais nous sommes sur la

bonne voie pour réduire fortement la

consommation de papier à la maison et au

bureau grâce à la numérisation. A ce propos,

il ne faut cependant pas oublier que

la numérisation n’est pas une fin en soi.

Elle doit être encouragée activement. Elle

n’est appropriée que dans les situations

où elle apporte une valeur ajoutée pour

les assurées et assurés et que celle-ci devient

tangible.

Economiser du temps et de l’argent,

mais pas seulement

Nul doute que la réduction de la consommation

de papier est bénéfique à l’environnement.

Les portails clients combinés

à une application le proposent. Ne plus

envoyer de lettres permet d’économiser

du temps et des frais de port. Pendant la

pandémie de coronavirus, il s’agissait cependant

d’un objectif qui était encore plus

important pour certains: protéger sa

propre santé et celle des autres.

La pandémie accélère la

numérisation

Pourquoi se rendre dans une agence et

s’exposer à un risque sanitaire s’il est possible

de scanner les justificatifs avec son

smartphone et de les transmettre à la

Photos: màd

46

4/22 vsao /asmac Journal


mediservice

caisse-maladie en quelques clics? La pandémie

a fortement accéléré la numérisation

des caisses-maladie. La plupart ont

perfectionné leurs portails en ligne et applications

au cours des deux dernières années

et y ont ajouté de nouvelles fonctions.

Et le renforcement des services va se poursuivre,

car après la pandémie, personne ne

veut renoncer aux fonctions utiles qui font

désormais partie de notre quotidien.

Ce que les portails en ligne* et

applications* proposent

––

Consulter à tout moment les décomptes

de prestations, les factures de primes ou

les polices de toute la famille.

––

Scanner et transmettre les factures par

l’application

––

Consigner les cartes d’assuré(e)s et les

avoir à disposition lors de la consultation

chez le médecin

––

Vérifier l’état de la franchise et de la

quote- part

––

Modifier la franchise

––

Contacter le service à la clientèle via des

canaux cryptés (courriel, chat)

––

Conseil de santé, listes de contrôle

––

Contrôler les factures et les faire traduire

avec le calculateur Tarmed

––

Chat avec des spécialistes

––

Vérificateur de symptômes en cas de problèmes

de santé

––

Contrôler avec le vérificateur de la couverture

quelles prestations sont prises

en charge

––

Consigner des certificats de vaccination

––

Participer aux programmes de bonus et

gagner de l’argent, etc.

*Pas toutes les caisses-maladie ne proposent

toutes les fonctions.

Application Visana –

médaille d’argent au

ISTQ-App-Award 2021

En 2021, l’Institut

Suisse des Tests

Qualité (ISTQ) a

interrogé les

clientes et clients

de différentes

branches sur leur

satisfaction avec

les applications

pour smartphone. Plus de 63 000

clientes et clients ont répondu. Principaux

critères: outre une fonctionnalité

et fiabilité élevées, l’application pour

smartphone parfaite doit aussi être

conviviale et d’aspect attrayant.

Dans la branche de l’assurance-maladie,

l’application Visana a participé au

comparatif de 17 applications dans cette

catégorie. Elle a réalisé un bon score

de 7,24 sur 10 points et s’est ainsi assuré

la médaille d’argent.

www.visana.ch/myvisana

www.visana.ch/app

Rabais de primes exclusifs

sur les assurances

complémentaires

Grâce au partenariat entre mediservice

vsao-asmac et Visana, vous et tous les

membres de votre famille bénéficient

de 15 % de rabais collectif sur l’assurance

complémentaire d’hospitalisation

de Visana.

Notre cadeau:

un bon Coop d’une valeur

de 30 francs

Convenez d’un entretien de conseil et

recevez en guise de remerciement un

bon Coop d’une valeur de 30 francs.

Nous vous conseillons volontiers dans

une agence Visana ou chez vous. Vous

pouvez nous atteindre comme suit:

Visana Services AG

Weltpoststrasse 19

3000 Berne 16

Téléphone 0848 848 899

www.visana.ch/hk/ms-asmac

vsao /asmac Journal 4/22 47


mediservice

La cuisine saine et savoureuse

Recettes rafraîchissantes

pour les beaux jours

Martina Novak, spécialiste SWICA Communication d’entreprise

Bilder: zvg; Adobe Stock

48

4/22 vsao /asmac Journal


mediservice

Soupe froide de laitue

Recette pour 4 personnes

Ingrédients

Pain croustillant

125 g de farine de seigle

125 g de farine blanche

2,5 g de sel

125 ml d’eau

10 g de graines de lin

Soupe de laitue

400 g de laitue

50 g d’épinards

150 g de concombre

1 petite gousse d’ail

1 échalote

200 ml de bouillon de légumes

120 ml d’huile de tournesol

10 g de crème fraîche

Sel et poivre pour l’assaisonnement

Sauce tomate

300 g de tomates

5 g d’ail

10 g d’oignons

50 ml d’huile d’olive

Basilic

Sel et poivre pour l’assaisonnement

Mayonnaise

50 g de persil

1 jaune d’œuf

80 ml d’huile de colza

1 cc de vinaigre Kressi

(vinaigre aux herbes)

1 cc de moutarde

Sel et poivre pour l’assaisonnement

Préparation

Pour le pain croustillant

Mélanger la farine de seigle, la farine

blanche, le sel, les graines de lin et l’eau

dans un saladier pour obtenir une pâte

lisse et laisser reposer 30 minutes.

Abaisser très finement, découper dans

une forme quelconque et poser sur une

plaque de cuisson. Enfourner à 180 °C

sans chaleur tournante pendant environ

45 minutes.

Pour la soupe de laitue

Blanchir la laitue. Couper le concombre,

l’échalote et l’ail en dés, puis les réduire

en purée au mixeur avec le bouillon de

légumes, les épinards et la laitue. Ajouter

l’huile et la crème fraîche, mixer à nouveau,

rectifier l’assaisonnement et mettre

au frais.

Pour la sauce tomate

Couper les tomates en quatre, les épépiner

et les couper en petits dés. Hacher

finement l’ail et les oignons. Mélanger

les ingrédients avec l’huile et assaisonner.

A la fin, ajouter le basilic préalablement

coupé en lamelles.

Pour la mayonnaise

Mettre le jaune d’œuf dans un récipient

cylindrique avec la moutarde et le

vinaigre. Ajouter progressivement l’huile

tout en mixant jusqu’à obtention d’une

masse homogène. Hacher finement

le persil et l’ajouter à la mayonnaise

assaisonnée.

Rabais de primes

multiples

En tant que membre de mediservice

vsao-asmac, vous bénéficiez chez

SWICA de rabais de primes intéressants

sur les assurances d’hospitalisation

et complémentaires grâce au

contrat collectif et au programme de

bonus BENEVITA. En outre, SWICA

soutient vos activités dans les domaines

de l’activité physique, de

l’alimentation et de la détente avec

jusqu’à 800 francs par année.

www.swica.ch/fr/mediservice

Conseil

Il est préférable de passer une nouvelle

fois la soupe au mixeur avant de la servir.

L’organisation de santé SWICA sponsorise l’équipe nationale suisse de cuisine, qui est l’auteur

de cette recette

vsao /asmac Journal 4/22 49


Impressum

Adresses de contact des sections

N o 4 • 41 e année • Août 2022

Editeur

AG

VSAO Sektion Aargau, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,

tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20

mediservice vsao-asmac

Bollwerk 10, case postale, 3001 Berne

Téléphone 031 350 44 88

journal@asmac.ch, journal@vsao.ch

www.asmac.ch, www.vsao.ch

Sur mandat de l’asmac

Rédaction

Catherine Aeschbacher (rédactrice en chef),

Kerstin Jost, Fabian Kraxner, Bianca Molnar,

Patricia Palten, Léo Pavlopoulos, Lukas Staub,

Anna Wang

Comité directeur asmac

Angelo Barrile ( président), Nora Bienz

(vice- présidente), Severin Baerlocher,

Christoph Bosshard (invité permanent),

Marius Grädel, Patrizia Kündig, Richard

Mansky, Gert Printzen, Svenja Ravioli,

Patrizia Rölli, Martin Sailer, Jana Siroka,

Clara Ehrenzeller (swimsa)

Impression et expédition

Stämpfli SA, entreprise de communication,

Wölflistrasse 1, 3001 Berne, tél. 031 300 66 66,

info@staempfli.com, www.staempfli.com

Maquette

Oliver Graf

Illustration de la page de couverture

Stephan Schmitz

Annonces

Zürichsee Werbe AG, Fachmedien,

Markus Haas, Laubisrütistrasse 44, 8712 Stäfa

Téléphone 044 928 56 53

E-mail vsao@fachmedien.ch

Tirage

Exemplaires imprimés: 21 800

Certification des tirages par la REMP/FRP

2021: 21 778 exemplaires

Fréquence de parution: 6 numéros par année

L’abonnement est inclus dans la contribution

annuelle pour les membres de l’asmac

ISSN 1422-2086

L’édition n o 5/2022 paraîtra en

octobre 2022. Sujet: Forme.

© 2022 by asmac, 3001 Berne

Printed in Switzerland

BL/BS

VSAO Sektion beider Basel, Geschäftsleiterin und Sekretariat:

lic. iur. Claudia von Wartburg, Advokatin, Hauptstrasse 104,

4102 Binningen, tél. 061 421 05 95, fax 061 421 25 60,

sekretariat@vsao-basel.ch, www.vsao-basel.ch

BE VSAO Sektion Bern, Schwarztorstrasse 7, 3007 Berne, tél. 031 381 39 39,

info@vsao-bern.ch, www.vsao-bern.ch

FR

ASMAC section fribourgeoise, Gabriela Kaufmann-Hostettler,

Wattenwylweg 21, 3006 Berne, tél. 031 332 41 10, fax 031 332 41 12,

info@gkaufmann.ch

GE Associations des Médecins d’Institutions de Genève, case postale 23,

Rue Gabrielle-Perret-Gentil 4, 1211 Genève 14, amig@amig.ch, www.amig.ch

GR

JU

NE

VSAO Sektion Graubünden, 7000 Coire, Samuel B. Nadig, lic. iur. HSG,

RA Geschäftsführer/Sektionsjurist, tél. 081 256 55 55, info@vsao-gr.ch,

www.vsao-gr.ch

ASMAC Jura, 6, Chemin des Fontaines, 2800 Delémont,

marie.maulini@h-ju.ch

ASMAC section neuchâteloise, Joël Vuilleumier, avocat,

Rue du Musée 6, case postale 2247, 2001 Neuchâtel,

tél. 032 725 10 11, vuilleumier@valegal.ch

SG/AI/AR VSAO Sektion St. Gallen-Appenzell, Bettina Surber, Oberer Graben 44,

9000 St-Gall, tél. 071 228 41 11, fax 071 228 41 12,

Surber@anwaelte44.ch

SO

TI

TG

VD

VS

VSAO Sektion Solothurn, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,

tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20

ASMAC Ticino, Via Cantonale 8-Stabile Qi, 6805 Mezzovico-Vira,

segretariato@asmact.ch

VSAO Sektion Thurgau, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,

tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20

ASMAV, case postale 9, 1011 Lausanne-CHUV,

asmav@asmav.ch, www.asmav.ch

ASMAVal, p.a. Maître Valentine Gétaz Kunz,

Ruelle du Temple 4, CP 20, 1096 Cully, contact@asmaval.ch

Suisse centrale (LU, ZG, SZ, GL, OW, NW, UR)

VSAO Sektion Zentralschweiz, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,

tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20

ZH/SH

VSAO ZH/SH, RA lic. iur. Susanne Hasse,

Geschäftsführerin, Nordstrasse 15, 8006 Zurich, tél. 044 941 46 78,

susanne.hasse@vsao-zh.ch, www.vsao-zh.ch

Publication2022

CIBLÉ

COMPÉTENT

TRANSPARENT

Label de qualité Q-publication

de l’association médias suisses

50

4/22 vsao /asmac Journal


Privé

Assurance ménage

Responsabilité civile privée

Protection juridique

Bâtiment

Objets de valeur / œuvres d’art

Véhicules à moteur

Voyage / assistance

Caisse-maladie

Indemnité journalière

Accident

Vie

Interruption de l’activité professionnelle

Profession

Cabinet médical

Bâtiment

Responsabilité civile professionnelle

Protection juridique

Cyber

Indemnité journalière

Accident

Profitez des avantages et rabais de nos

partenaires:

– Allianz Suisse

– AXA-ARAG

– Caisse-Maladie des Médecins Suisses

– Concordia

– Helvetia

– Innova

– ÖKK

– Swica

– VA Assurance des Médecins Suisse

société coopérative

– Visana

– ZURICH

Si vous avez déjà conclu une assurance

auprès d’une des compagnies susmentionnées,

examinez un passage dans nos

contrats collectifs. Nous vous assistons

volontiers.

Solutions exclusives pour les membres mediservice vsao-asmac

031 350 44 22 – nous sommes là pour vous.

info@mediservice-asmac.ch, www.mediservice-asmac.ch


Protection complète

pour les médecins au volant

Visites à domicile, transports d’urgence, trajets domicile-travail: la diversité de vos

déplacements impose une protection particulière. C’est pourquoi Allianz a créé

MediDRIVE, une assurance véhicules à moteur spécialement conçue pour répondre

aux besoins des membres de mediservice vsao-asmac dans le cadre de leur activité

professionnelle.

MediDRIVE: protection tout-en-un sur mesure

Avec MediDRIVE, vous misez sur la sécurité pour vos déplacements professionnels. Un sinistre lors d’une intervention? Votre bonus n’en pâtit pas,

et vous n’avez pas non plus besoin de payer de franchise. Même en cas de faute grave ou de retrait de permis, votre assurance automobile vous

protège. Le petit plus: un nettoyage auto au cas où vous en auriez besoin après une intervention.

Quand la prudence est récompensée

Vous connaissez les conséquences des accidents de la circulation. Et vous avez tout à gagner si vous conduisez prudemment: en l’absence de

sinistre, votre prime diminue au fil des ans. Résultat: votre bonus peut aisément grimper à 70 %, en responsabilité civile, comme en casco complète.

Votre couverture en un coup d’œil

• Responsabilité civile et casco: accidents lors des trajets domicile-travail, des visites

à domicile ou des transports d’urgence

• Protection du bonus en cas de déplacement professionnel

• Pas de franchise en cas de déplacement professionnel

• Assurance vol de la mallette médicale de secours

• Dépannage 24 heures sur 24

Vous aimeriez en savoir plus sur vos avantages personnels?

Nous vous fournirons un conseil gratuit et vous établirons une offre concrète.

Contacteznous

maintenant

pour en

profiter!

Allianz Suisse

Contrats de faveur pour entreprises/associations

Case postale | 8010 Zurich

T +41 58 358 50 50 | contrats.faveur@allianz.ch

ou l’agence générale près de chez vous

allianz.ch

allianzsuisse

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!