Journal asmac No 4 - août 2022
Traces - A propos de loupes et télescopes Politique - Où va l’argent destiné à la formation postgraduée? Oncologie - Les tumeurs germinales chez l’homme Infectiologie - Pathologie de maladies infectieuses
Traces - A propos de loupes et télescopes
Politique - Où va l’argent destiné à la formation postgraduée?
Oncologie - Les tumeurs germinales chez l’homme
Infectiologie - Pathologie de maladies infectieuses
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Journal
N o 4, août 2022
asmac
Le journal de l’Association suisse des médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique
Traces
A propos de loupes
et télescopes
Page 20
Politique
Où va l’argent destiné à la
formation postgraduée?
Page 6
Oncologie
Les tumeurs germinales
chez l’homme
Page 30
Infectiologie
Pathologie de maladies
infectieuses
Page 35
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Interne Générale
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09. – 12.11.2022 Lausanne
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Médecine Interne
Update Refresher
06. – 10.12.2022 Lausanne
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09. – 10.11.2022 Lausanne
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Update Refresher
16. – 18.11.2022 Lausanne
21 h
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Update Refresher
16. – 18.11.2022 Lausanne
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Sommaire
Traces
A propos de loupes et télescopes
Illustration de la page
de couverture: Stephan Schmitz
Editorial
5 A la loupe et au télescope
Politique
6 Un monstre de 50 lettres
9 L’essentiel en bref
Formation postgraduée/
Conditions de travail
10 Une Rose pour la bonne planification
des services
12 Constructif, agréable, intense
asmac
14 Nouvelles des sections
16 asmac-Inside
18 Conseil juridique de l’asmac
Point de mire: Traces
20 A la recherche de la vie dans l’univers
22 Traces d’animaux
24 Le langage du sang
28 En quête de nos ancêtres
Perspectives
30 Actualités en oncologie:
Les tumeurs germinales chez l’homme
Stratégies thérapeutiques actuelles
35 Aus der «Therapeutischen Umschau» –
Übersichtsarbeit: Pathologie von
Infektionskrankheiten
41 Mission en Haïti
mediservice
42 Boîtes aux lettres
44 Sept étapes pour accéder à la propriété
du logement
46 Que proposent les portails en ligne
et applications?
48 La cuisine saine et savoureuse
Recettes rafraîchissantes pour les
beaux jours
50 Impressum
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vsao /asmac Journal 4/22 3
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Editorial
A la loupe et
au télescope
Catherine Aeschbacher
Rédactrice en chef
du Journal asmac
Lorsque deux corps entrent en contact l’un avec l’autre, il y a
nécessairement un transfert entre ceux-ci. Ainsi se résume le
principe d’échange de Locard. Le juriste et médecin français
Edmond Locard a formulé l’un des principes les plus importants
de la criminalistique. Chaque individu laisse en permanence des
traces. Il suffit de les déceler. A l’époque, Sherlock Holmes et ses collègues
du monde réel se contentaient encore d’une loupe. Aujourd’hui,
les experts en criminalistique disposent de nombreux outils pour
déceler et conserver les traces biologiques, mais aussi les fibres et les
matériaux inorganiques. Dans notre Point de mire, une experte des
traces de sang décrit son travail.
Pour détecter d’autres objets, il faut des moyens tout à fait différents.
En 2019, les deux physiciens genevois Michel Mayor et Didier Queloz
ont reçu le prix Nobel pour la découverte de la première exoplanète
en 1995. Jusque-là, l’existence de planètes en dehors de notre système
solaire relevait de la pure spéculation et était réservée aux romans de
science-fiction ou à d’autres réflexions philosophiques. Avec la découverte
de la première exoplanète, l’hypothèse selon laquelle il pourrait
y avoir de la vie en dehors de notre système solaire est devenue nettement
plus vraisemblable. La recherche de traces dans l’astronomie
a donc pris une nouvelle orientation comme le montre notre article.
Nul besoin de loupe ou de télescope, ni nécessairement de lieu du
crime ou de laboratoire. Pourtant, sans persévérance et planification,
ça ne marche jamais. Celui qui souhaite par exemple savoir combien
de frères et sœurs ses deux arrière-grands-mères paternelles avaient,
et ce que ceux-ci sont devenus, peut lancer sa recherche personnelle.
Dans notre Point de mire, une généalogiste professionnelle explique
comment elle procède pour établir un arbre généalogique et donne
des conseils pour une expérimentation personnelle.
L’été est la saison des roses, aussi pour l’asmac. En juillet, la Rose
d’hôpital a été remise à l’Hôpital cantonal de Lucerne lors d’une cérémonie
solennelle. L’asmac récompense ainsi le l’Hôpital cantonal de
Lucerne pour ses efforts dans le domaine de la planification des services.
Vous découvrirez à la rubrique «Formation postgraduée/Conditions
de travail» quels autres efforts sont entrepris à Lucerne pour
rester un employeur attractif.
Elle s’appelle Convention sur le financement de la formation postgrade
(CFFP). Son entrée en vigueur est prévue en 2023. En ratifiant cette
convention, les cantons s’engagent à soutenir la formation postgraduée
avec une contribution minimale de 15 000 francs par tête et par
année. Il s’agit maintenant de contrôler à quoi ces fonds sont destinés
et si les établissements de formation postgraduée proposent effectivement
la formation postgraduée convenue. Vous trouverez plus de
détails à ce sujet à la rubrique Politique. Avec cet article, Marcel Marti,
responsable politique et communication, prend congé de l’asmac
pour se consacrer à un nouveau défi. La rédaction du Journal asmac
remercie Marcel Marti pour son engagement exceptionnel.
vsao /asmac Journal 4/22 5
Politique
Un monstre de
50 lettres
La Convention sur le financement de la formation postgrade (CFFP)
a pour but de promouvoir la formation médicale postgraduée. Après plus de
sept ans, un nombre suffisant de cantons l’ont maintenant ratifiée
pour qu’elle entre en vigueur. Mais qu’est-ce que cela signifie concrètement?
Marcel Marti, responsable politique et communication / directeur adjoint de l’asmac (jusqu’ à juillet 2022)
Pour certains, la Convention sur le financement de la formation postgrade représentera déjà un défi linguistique. Pour tous, c’est la mise en œuvre
qui en est un, afin que le soutien financier bénéficie effectivement à la formation médicale postgraduée.
Tout a commencé avec l’intention
de la Confédération et des
cantons de garantir la formation
médicale postgraduée,
également sous le régime du nouveau financement
hospitalier (modèle des forfaits
par cas DRG, en vigueur depuis le
1 er janvier 2012). Pour ce faire, on a développé,
dans le cadre du dialogue «Politique
nationale de la santé», le modèle
PEP (pragmatique, simple, forfaitaire). Il a
vu le jour dans un groupe thématique de
la plate-forme «Avenir de la formation
médicale» de l’Office fédéral de la santé
publique (OFSP) à laquelle nous avons
participé. L’idée du modèle est d’obliger
tous les hôpitaux et cliniques figurant sur
la liste des hôpitaux de former des médecins-assistant(e)s
selon leurs possibilités.
Le nombre exact de postes de formation
postgraduée fait partie des conventions
de prestations avec les cantons.
Un forfait par tête et par année
Le modèle «PEP» prévoit que les cantons
soutiennent la formation postgraduée par
le versement d’un montant forfaitaire annuel
de 15 000 francs par tête. Le versement
dépend toutefois du respect de certains
critères de qualité. De plus, il s’agit
de compenser les différences entre les
cantons. «Pour une raison toute simple»,
explique Patrizia Kündig, responsable du
ressort formation postgraduée de l’asmac:
Photo: asmac
6
4/22 vsao /asmac Journal
Politique
«La situation à Zurich avec un nombre important
d’hôpitaux de grande taille est totalement
différente de celle que l’on trouve
par exemple en Suisse centrale.»
La Conférence suisse des directrices et
directeurs cantonaux de la santé (CDS) a
adopté en novembre 2014 une convention
à cet effet: la Convention sur le financement
de la formation médicale postgrade
(CFFP). Ce faisant, la CDS a souligné que la
prise en charge médicale de la population
par un nombre suffisant de médecins spécialistes
devait être garantie à long terme.
La Confédération, les cantons et les universités
devant par conséquent davantage
s’engager dans la formation postgraduée.
Enfin 18!
Voilà pour ce qui concerne la théorie et les
nobles intentions. Dans la pratique, ce
sont ensuite les procédures de ratification
cantonales de longue haleine qui ont suivi.
Ce n’est finalement qu’il y a six mois que le
quorum nécessaire de 18 cantons a été atteint
et que la voie à l’entrée en vigueur de
la CFFP a été ouverte. Concernant les prochaines
étapes, la CDS a informé dans son
communiqué qu’une séance constitutive
des cantons ayant adhéré à la convention
était prévue le 24 novembre 2022. A cette
occasion, il est également prévu de fixer
les montants compensatoires définitifs
pour 2023. «Plus les cantons qui ratifient la
convention seront nombreux, plus l’impact
de la convention sera important. Les
cantons restants sont par conséquent invités
à engager les procédures politiques en
vue d’une adhésion.»
L’Institut suisse pour la formation médicale
postgraduée et continue (ISFM) a été
à l’origine de la CFFP. Pour son directeur
Christoph Hänggeli, il s’agit maintenant en
particulier de préciser à quoi seront destinées
les contributions de soutien. Dans le
«Bulletin des médecins suisses», il a déclaré
à ce propos que l’argent devait exclusivement
servir à couvrir les coûts de la formation
postgraduée structurée prodiguée.
L’ISFM étant responsable de la mise en
œuvre correcte et du respect des règles de
la formation postgraduée. «Dans le cadre
de la Réglementation pour la formation
postgraduée (RFP), les établissements de
formation postgraduée reconnus sont tenus
de proposer quatre heures de formation
postgraduée structurée par semaine.
De plus, ils doivent démontrer comment
les contributions accordées par le canton
sont effectivement utilisées.»
Pour venir en aide aux 2500 établissements
de formation postgraduée, l’ISFM a
clairement défini dans une directive la notion
de formation postgraduée structurée
et l’a illustrée par des exemples. Nous allons
veiller à ce que les fonds soient utilisés
à bon escient, en particulier dans le cadre
des visites et de l’enquête auprès des médecins-assistant(e)s,
explique Christoph
Hänggeli: «Un moyen efficace pour garantir
la qualité de la formation postgraduée!»
Davantage former les visiteurs
A l’asmac, on réfléchit aussi aux répercussions
de la nouvelle situation sur l’association.
Lors d’un état des lieux, le Comité
directeur a exprimé son accord avec
l’ISFM. «Nous soutenons ses efforts, entre
autres en renforçant la formation de nos
visiteuses et visiteurs», explique Patrizia
Kündig. Indépendamment de cela, il est
fondamental que les jeunes médecins
fassent valoir leurs droits conformément
au programme, au concept et au contrat
de formation postgraduée. «Pour cela, le
Comité central a approuvé une procédure
à plusieurs étapes allant des entretiens
avec les responsables de la formation
postgraduée et des cliniques sur place
jusqu’à des dénonciations et une pression
politique accrue.»
Concernant les succès annoncés, Patrizia
Kündig renvoie à une proposition
de l’asmac déposée au comité de l’ISFM.
«Chaque établissement de formation
postgraduée doit confirmer dans son
concept de formation postgraduée qu’il
propose au moins quatre heures de formation
postgraduée structurée aux médecins-assistant(e)s.
Dans un deuxième
temps, il s’agit d’intégrer cette condition
dans tous les programmes de formation
postgraduée.»
Reste à voir sur quels autres points
l’association s’exprimera dans le contexte
de la CFFP. Qu’en est-il par exemple des
15 000 francs par médecin-assistant(e)?
Ce montant est-il suffisant? Et à quelles
(autres) conditions pourrait-on/faudrait-il
lier l’octroi de la contribution? «Ce sont des
questions importantes», admet la responsable
du ressort formation postgraduée.
«Nous allons dès que possible discuter des
réponses envisageables au sein de nos organes
décisionnels.»
Pour en savoir plus sur le sujet:
vsao.ch/fr/formation-medicalepostgraduee/financement
@vsaoasmac
Comme ça ou
autrement …
Nos membres savent que le chemin
vers l’indépendance professionnelle
est semé d’embûches. Nous nous engageons
d’autant plus au niveau du nouveau
pilotage des admissions pour
que les carrières ne se terminent pas
prématurément dans un labyrinthe
de restrictions. Mais alors que la mise
en œuvre des règles est encore en
cours de réflexion, la Commission de la
sécurité sociale et de la santé publique
du Conseil national (CSSS-N) veut les
modifier partiellement.
La CSSS-N souhaite que les cantons
puissent, en cas de sous-approvisionnement
chez les médecins de famille, les
pédiatres et les psychiatres et psychothérapeutes
d’enfants et d’adolescents,
les autoriser à pratiquer même si ces
derniers n’ont auparavant pas travaillé
pendant trois ans dans un établissement
de formation postgraduée suisse
reconnu. L’exception s’appliquera aux
détenteurs d’un diplôme étranger
équivalent. Une consultation abrégée
sur l’avant-projet est prévue. L’asmac
y participera.
Pour en savoir plus sur le sujet:
vsao.ch/fr/politique/pilotage-desadmissions
vsao /asmac Journal 4/22 7
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Politique
L’épineuse question du
pilotage des admissions
Bild: zvg
«Comment ça se passe dans ton canton?»
«Chez nous, ce n’est pas encore à l’ordre du jour!»
«Vraiment?» Eh bien chez nous, les choses sont
bien différentes: déjà le 1er avril 2022, les autorités
sont passées à l’acte et ont immédiatement instauré un gel
partiel des admissions!»
«Et comment définit-on la surmédicalisation chez vous?»
«Aucune idée, ça n’existe pas chez nous!»
Voilà plus ou moins ce que l’on entend
lorsque les juristes des sections asmac se réunissent
pour discuter de la mise en œuvre
du pilotage des admissions. En effet, depuis
le 1er janvier 2022, les fournisseurs
de prestations qui souhaitent
nouvellement travailler à la charge
de l’assurance obligatoire des soins
(AOS) ne peuvent le faire qu’à condition
de bénéficier d’une admission
du canton sur le territoire duquel ils
exercent. Par ailleurs, jusqu’à fin
juin 2025, les cantons doivent limiter
dans une ou plusieurs disciplines ou
dans certaines régions le nombre de
médecins qui fournissent des prestations
dans le secteur ambulatoire.
Le Conseil fédéral est chargé de définir les
critères et principes méthodologiques pour cela.
La fixation des nombres maximaux doit s’appuyer sur un
modèle avec lequel sont calculés les taux d’approvisionnement
régionaux par discipline. Le tout dans le but d’éviter une
«surmédicalisation». Ou pour le dire plus simplement: pour
économiser de l’argent.
Il y a environ deux ans, le Parlement a créé les bases nécessaires
pour le futur pilotage des admissions en révisant la loi.
Depuis lors, la mise en œuvre du pilotage des admissions tient
en haleine tous les cantons, d’innombrables autorités et tous
les fournisseurs de prestations. Et donc aussi l’asmac. Comme
souvent en Suisse, le Conseil fédéral se contente de définir
les conditions-cadres sur la base desquelles les cantons doivent
ensuite, conformément au principe fédéraliste, trouver voire
inventer des solutions praticables. Alors que certains cantons
ont déjà entamé la mise en œuvre et imposé des restrictions
dans certaines disciplines, d’autres en sont encore à leurs
débuts. Ce faisant, il s’agit d’aborder divers problèmes, et non
des moindres.
L’essentiel
en bref
Il s’agit par exemple de savoir comment maîtriser les taux
d’approvisionnement calculés par la Confédération compte
tenu du fait que pour définir les nombres maximaux, les cantons
disposent d’un facteur de pondération qu’ils peuvent assez
librement interpréter. En outre, il existe un risque de voir les
propriétaires actuels de cabinets vouloir vendre leurs cabinets
à des prix surfaits à leurs successeurs, ce qui empêcherait
de nombreux jeunes médecins de franchir le pas
vers une activité indépendante et qui ne saurait
être dans l’intérêt d’une prise en charge
des patients de bonne qualité, et encore
moins d’un encouragement de
la relève.
Et avant que les cantons
n’aient mis en œuvre le pilotage des
admissions à large échelle, une
nouvelle initiative parlementaire
demande déjà des exceptions.
Il s’agit concrètement d’une
exception à l’obligation d’avoir
exercé pendant trois ans dans
un établissement de formation
postgraduée suisse reconnu dans
les cas suivants:
a. médecine interne générale comme
seul titre postgrade;
b. médecin praticien comme seul titre postgrade;
c. pédiatrie.
Cette solution doit s’appliquer «en cas de pénurie
de médecins» ...
Et maintenant?
Surmédicalisation, pénurie, mise en œuvre cantonale ...
Il me semble qu’un certain travail reste à accomplir jusqu’à
ce que l’histoire soit ramenée à l’essentiel!
Yvonne Stadler,
responsable droit/directrice adjointe de l’asmac
vsao /asmac Journal 4/22 9
Formation postgraduée / Conditions de travail
Une Rose pour
la bonne planification
des services
La neuvième remise de la Rose d’hôpital a été l’occasion de présenter
deux nouveautés: une nouvelle sculpture et le thème de la planification des
services. L’Hôpital cantonal de Lucerne (LUKS) a acquis des mérites
particuliers dans ce domaine.
Marcel Marti, responsable politique et communication / directeur adjoint de l’asmac (jusqu’ à juillet 2022)
Edith Muff (service du personnel), Barbara Flubacher (responsable du personnel) et le Prof. Dr méd. Christoph Henzen (Chief Operating Officer, COO)
reçoivent le prix pour l’Hôpital cantonal de Lucerne (de gauche à droite). Helen Manser et Mirjam Ulmi, les deux coprésidentes de la section Suisse
centrale, ainsi que Marcel Marti (de droite à gauche), en tant que responsable politique et communication, représentaient l’asmac.
Photos: màd; asmac
10
4/22 vsao /asmac Journal
Formation postgraduée / Conditions de travail
Il y aurait beaucoup à faire si l’asmac
devait distribuer des cactus.
«En effet, les problèmes concernant
la situation de travail de nos
membres restent très répandus», déclare
la vice-présidente de l’asmac Nora Bienz.
Elle renvoie à ce propos aux études internes
de l’association qui révèlent des situations
intenables et illégales, en particulier
concernant la durée de travail.
«Mais nous ne mettons pas seulement le
doigt sur les points sensibles. Nous souhaitons
surtout aussi présenter des solutions
et lever le pouce quand nous constatons
que les employeurs entreprennent de
vrais efforts pour améliorer la situation.»
Le conseil en matière de planification
des services figure parmi les solutions proposées
par l’association. Depuis son lancement
il y a environ huit ans, les cliniques
et hôpitaux qui souhaitent profiter de
l’offre sont toujours plus nombreux. «En
2021, nous étions actifs sur plus de 40 sites
dans tout le pays», explique Nora Bienz.
Parmi les thèmes principaux figurent notamment
la planification du nombre de
postes, la réduction de la durée réglementaire
et quotidienne de travail, la grossesse
et la maternité, la formation postgraduée
et la gestion des heures supplémentaires.
De plus, des formations sont proposées.
La récompense de l’asmac a la forme d’une
vague de cristal avec une gravure intérieure
en trois dimensions de la Rose, du logo de
l’asmac et de l’inscription. Grâce à l’éclairage
LED, la Rose brille même dans l’obscurité.
«Un facilitateur»
Compte tenu de son importance, la remise
de la Rose d’hôpital asmac de cette année
est placée sous le signe de la planification
des services. Nous levons donc le pouce
pour l’Hôpital cantonal de Lucerne
(LUKS). Mirjam Ulmi, co-présidente de la
section asmac Suisse centrale, explique
que le service du personnel de l’Hôpital
cantonal de Lucerne a déjà adressé une
première demande de soutien à l’association
en 2016. «Depuis lors, nous entretenons
une coopération continue fondée sur
la confiance. La direction de l’hôpital a
recommandé aux cliniques de faire appel
à nos services et donc joué le rôle de facilitateur.
Nous avons pu conseiller de nombreux
services et cliniques, aussi bien
pour ce qui concerne les médecins-assistant(e)s
que les chef(fe)s de clinique et ainsi
améliorer la planification.»
Lors de la remise du prix, Christoph
Henzen, Chief Operating Officer (CCO) de
l’Hôpital cantonal de Lucerne, s’est réjoui
que l’asmac rende hommage à son hôpital.
L’Hôpital cantonal de Lucerne a réalisé
une analyse approfondie des processus de
travail des médecins. Avec pour résultat
que «nous devons mieux délimiter les
tâches et les responsabilités». En conséquence,
des blocs horaires fixes ont été introduits
pour certains services, comme
par exemple le service des urgences.
Etre un employeur attrayant
Dans un deuxième temps, l’accent a été
mis sur la planification des services. Pour
cela, les ressources humaines de l’Hôpital
cantonal de Lucerne ont mis à disposition
les données de la saisie du temps de travail
pour développer, en collaboration avec
l’asmac, une planification des services
conforme aux conditions-cadres applicables.
Cela avec pour objectif manifeste
de renforcer l’attractivité en tant qu’employeur.
«Nous voulons proposer à nos
collaboratrices et collaborateurs une collaboration
interdisciplinaire, un encouragement
personnel et professionnel ainsi que
des conditions de travail au goût du jour»,
explique Christoph Henzen. Des collaborateurs
et collaboratrices motivés sont le
facteur-clé d’un hôpital, notamment pour
le bien-être des patientes et patients.
L’Hôpital cantonal de Lucerne veut
résolument poursuivre dans cette voie.
Christoph Henzen souligne que cela signifie
aussi poursuivre la collaboration avec
l’asmac. «Compte tenu de la pénurie aiguë
de personnel spécialisé, il est dans l’intérêt
même de l’hôpital de prendre soin du
personnel.»
Pour en savoir plus sur le sujet:
vsao.ch/fr/formation-medicale-continue/
rose-dhopital-asmac
@vsaoasmac
De quoi s’agit-il?
Fais du bien et parles-en! La Rose
d’hôpital que l’asmac décerne depuis
2014 s’inspire de cette devise. Faire du
bien incombe aux établissements de
santé qui souhaitent améliorer la situation
de travail des jeunes médecins par
des mesures ciblées. Quant à l’asmac,
elle en fait son devoir d’en parler en
honorant chaque année une institution
pour de bons résultats.
vsao /asmac Journal 4/22 11
Formation postgraduée / Conditions de travail
Constructif,
agréable, intense
Le programme de mentorat «Coach my Career» lancé avec
le concours de l’asmac poursuit sur la voie du succès.
Les derniers chiffres et les réactions des participants en témoignent.
Il s’agit maintenant de le perfectionner.
Marcel Marti, responsable politique et communication / directeur adjoint de l’asmac (jusqu’ à juillet 2022)
118 médecins expérimentés s’engagent actuellement pour «Coach my Career».
Une vingtaine d’entre eux se sont réunis à Olten pour un échange d’expériences.
«Mentor, nom masculin:
guide attentif et sage,
conseiller expérimenté. Synonymes:
guide, conseiller,
inspirateur.» Le dictionnaire Larousse
fournit une définition courte et sobre du
travail que 118 médecins expérimentés
accomplissent pour la relève professionnelle
dans le cadre de «Coach my Career».
Avec passion et à titre bénévole. Une vingtaine
d’entre eux se sont retrouvés à Olten
pour un atelier animé par la vice-présidente
de l’asmac Nora Bienz. D’une part
pour un bilan intermédiaire et un état
des lieux, d’autre part pour la réflexion
(auto-)critique dans le but de développer
l’offre. Deux exposés ont servi de source
d’inspiration.
Mais chaque chose en son temps.
Venons-en d’abord aux chiffres. D’après
Markus Gubler, responsable de projet auprès
de l’Association des médecins dirigeants
d’hôpitaux de Suisse (AMDHS), les
mentors couvrent actuellement 47 disciplines,
y compris les formations approfondies.
C’est un nombre conséquent, même
s’il reste encore de la marge. Sans compter
que les besoins évoluent. «A l’heure actuelle,
la chirurgie plastique est très demandée»,
explique Markus Gubler. «Nous
répondons à ces tendances et tentons de
satisfaire la demande.» Car celle-ci augmente
continuellement depuis le lancement
de «Coach my Career» et s’est traduite
par 117 entretiens de conseil.
Positif pour les deux parties
Le sondage réalisé dans la salle a montré
que les coaches considèrent le dialogue
et la confrontation avec les jeunes médecins
en premier lieu comme constructif,
agréable et intense. Cette appréciation positive
est partagée par les personnes encadrées:
dans les évaluations de 2019 et 2022,
l’atmosphère agréable lors de l’échange, la
Photos: asmac
12
4/22 vsao /asmac Journal
Formation postgraduée / Conditions de travail
durée des entretiens ainsi que l’intérêt
manifeste des conseillers plus leur compétence
professionnelle ont été particulièrement
relevés. La concrétisation des
objectifs professionnels, le bénéfice à long
terme du coaching et la présentation de
nouvelles possibilités ont également été
évalués très positivement.
Vu que l’idée pour l’offre de mentorat
a été développée sur la base d’un modèle
mis en œuvre chez ABB Suisse, il était
logique d’inviter deux représentantes du
groupe actif à l’échelle mondiale. Les explications
données par Nicole Kamm Steiner
et Barbara Fehr ont bien montré la
complexité et diversité du sujet et l’investissement
de leur employeur dans la transmission
des connaissances. En conséquence,
le développement de la carrière
ne se limite pas aux femmes, mais s’adresse
également aux collaborateurs plus âgés et
aborde les questions telles que la diversité
et l’inclusion.
Apprendre de «Aiming Higher»
Marie-Claire Flynn, cheffe de clinique à
la clinique d’oncologie médicale et hématologie
de l’Hôpital cantonal de St-Gall, a
apporté sa contribution dans un exposé
consacré aux expériences acquises avec
«Aiming Higher». Il s’agit d’un programme
de mentorat de l’Université de St-Gall
(HSG) pour les médecins-assistantes à
partir de la deuxième année qui visent une
carrière à l’hôpital. Parmi les thèmes principaux
figurent la conduite/le self-leadership,
la compétence de négociation et
d’expression en public ainsi que la planification
de carrière. «Et renforcer le réseau,
car cela facilite les choses et est très enrichissant»,
a souligné Marie-Claire Flynn.
A son avis, la bonne entente entre la
personne prise en charge et la personne
chargée de l’encadrement constitue une
condition essentielle pour un conseil réussi.
Bienveillance et respect mutuels sont
nécessaires ainsi qu’un équilibre entre
soutien et défi. De plus, les coaches doivent
être capables de gérer les retours et les
jeunes médecins doivent avoir le sens
des responsabilités. Cela veut dire «qu’ils
s’occupent d’organiser l’entretien, se préparent
et définissent les thèmes». Sans
oublier de formuler leurs objectifs.
Choisir la bonne orientation
Christof Bieri, participant à l’atelier, a présenté
un exemple pertinent à ce propos.
L’étudiant en médecine bernois de sixième
année a expliqué avoir réfléchi à ses intérêts
et les avoir intégrés dans un schéma et
La vice-présidente de l’asmac, Nora Bienz, a présenté le programme de l’atelier.
Il incluait deux exposés consacrés à d’autres programmes de mentorat.
représentés par des recoupements avant
de rencontrer les deux mentors. Car à son
âge ou dans sa situation, on a beaucoup
d’idées, mais on ne sait pas encore où elles
peuvent nous conduire, a expliqué Christof
Bieri. Sur la base de son schéma, ses
conseillers ont ensuite pu lui montrer les
orientations envisageables. «Ce qui a été
d’un grand soutien. De plus, on m’a montré
que l’on ne peut pas tout planifier. Je
vais donc commencer dans une clinique et
ensuite éventuellement m’orienter vers la
médecine interne générale.»
De nombreuses questions ont été soulevées
pendant la manifestation. Particulièrement
celles concernant la nécessité
de disposer de connaissances préalables
pour prodiguer les coachings d’environ
deux heures. Les mentors ont estimé que
plus il y a d’informations sur la personne à
encadrer, mieux c’est. La vice-présidente
de l’asmac Nora Bienz a promis de revoir
encore une fois ce point et a souligné que
l’on s’efforçait systématiquement de chercher
de manière ciblée des conseillers sur
la base des indications fournies par les
jeunes médecins.
La déclaration suivante dans le public
a cependant aussi fait l’unanimité: «De
nombreux points qui font partie de notre
programme de mentorat devraient tout
naturellement être assumés par les supérieurs
hiérarchiques.»
Pour en savoir plus sur le sujet:
www.vlss.ch/fr/carriere/coach-my-career
@vsaoasmac
De quoi s’agit-il?
La FMH en collaboration avec l’AMDHS,
l’asmac, mfe, la swimsa et l’ISFM sont
à l’origine de «Coach my Career». L’offre
s’adresse aux étudiant(e)s en médecine
de dernière année et aux jeunes médecins-assistant(e)s
et chef(fe)s de clinique
sur le point de faire des choix professionnels
importants. Le conseil et la
promotion sont assurés par des médecins-chef(fe)s
et -cadres ainsi que des
médecins de famille fraîchement retraités
ou encore actifs disposant d’un
réseau professionnel et d’expérience
dans le domaine de la formation
postgraduée.
Les médecins-assistant(e)s et chef(fe)s
de clinique paient 150 francs, les étudiant(e)s
50 francs. Les coaches travaillent
bénévolement, mais peuvent
demander le remboursement de leurs
frais de voyage.
vsao /asmac Journal 4/22 13
asmac
Nouvelles
des sections
St-Gall /
Appenzell
A l’est, du nouveau
«C’est à chaque fois la même chose, la
section St-Gall/Appenzell n’a jamais rien
à proposer de nouveau, bordel de *****.
Que fait leur comité?»
C’est ce que l’un ou l’autre a peut-être
pensé parfois en lisant la rubrique «Nouvelles
des sections» à la recherche d’actualités
de Suisse orientale. Nous pouvons
vous rassurer, le comité de notre section
reste à l’affût. De nombreux projets sont
actuellement en cours: l’analyse de notre
sondage consacré à la situation de travail
de nos membres envoyé l’automne dernier
est sur le point d’être terminée. Et les
choses bougent aussi dans d’autres domaines.
Comme notre comité est exclusivement
composé de jeunes membres, il
faut en permanence s’attendre à des surprises.
Ainsi, Lorena Rohner a quitté notre
comité pour pouvoir pleinement se
concentrer sur son nouveau poste en
Thurgovie. Merci pour ton engagement
Lorena! Et comme nous attachons une
grande importance à la relève, nous recevons
régulièrement des avis de naissance.
Cela a pour conséquence que notre comité
devra se reconstituer. La présidence sera
progressivement transférée des deux
co-présidentes Claudia Enz et Deborah
Seitz à Severin Baerlocher. Le passage de
témoin officiel est prévu lors de la prochaine
assemblée générale en novembre.
Le fait que notre comité se trouve aujourd’hui
dans une situation favorable,
qu’il soit animé par de nombreuses
bonnes idées et qu’il le reste à l’avenir ne
va pas de soi. C’est le fruit de la bonne gestion
assurée par les deux présidentes et le
travail engagé de ses membres. Même si la
taille importante du territoire de notre
section rend la tâche parfois plus complexe,
le comité est parvenu à établir le
cercle des représentants des hôpitaux afin
d’assurer un échange régulier avec les
membres des différentes cliniques. Si
nous voulons cependant poursuivre notre
engagement en votre faveur, vous devez
continuer de nous faire part des problèmes
que vous rencontrez au quotidien.
Celles et ceux qui ne souhaitent pas le
faire par le biais d’un contact personnel
peuvent utiliser le nouveau bureau de notification
en ligne sur asmac.ch. La notification
est transmise à notre comité qui
procède alors à son analyse. Nous cherchons
ensuite, dans la mesure du possible,
des solutions.
Vous voyez, la section St-Gall / Appenzell
ne lâche pas le ballon, même si la finale
de la Coupe Suisse ... vous voyez ce
que je veux dire, n’est-ce pas? Contactez-nous
si vous avez un problème, si la
charge de travail vous dépasse ou si vous
voulez simplement collaborer au sein d’un
jeune comité motivé pour façonner l’avenir
hospitalier en Suisse orientale. Nous
nous réjouissons de vos nouvelles!
Severin Baerlocher, membre du comité de la
section St-Gall / Appenzell
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Nous serions ravis de vous rencontrer.
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14
4/22 vsao /asmac Journal
asmac
Réélue brillamment: Anna Wang, présidente de la section
Photo: màd
Zurich /
Schaffhouse
Changement au comité
L’assemblée générale annuelle de l’ASMAC
Zurich/Schaffhouse a une nouvelle fois
enregistré une bonne fréquentation. Cette
fois à la Zunfthaus zur Meisen, où elle a
permis de découvrir dans les beaux locaux
le vernissage de l’exposition «Les artistes
de la médecine» de Bettina Reichl et d’assister
à un concert de piano donné par
Anna-Li Hanneforth et Richard Mansky,
membre du comité. Ils ont interprété
quatre morceaux à quatre mains de Mozart
et Grieg.
Notre présidente Anna Wang a été réélue
à l’unanimité, moment associé aux
remerciements à elle et l’ensemble du comité
pour leur engagement. La direction
de la section est renforcée par Tabea Cincera
(médecin-assistante en gynécologie
et obstétrique à l’Hôpital de Männedorf)
qui rejoint le ressort compatibilité profession/vie
privée et égalité des chances ainsi
que Philipp Kron (chef de clinique en
chirurgie viscérale et de transplantation à
l’Hôpital universitaire de Zurich) qui rejoint
le ressort chirurgie. Nous leur souhaitons
la cordiale bienvenue et nous réjouissons
de collaborer avec eux!
Nos chaleureux remerciements vont
aussi à Reto Thomasin et Laura Münst,
membres du comité de longue date démissionnaires,
et aux nombreux membres qui
ont fait le déplacement – en espérant les
revoir à la prochaine occasion!
Dominique Iseppi, assistante de communication,
ASMAC Zurich
Save the Date:
Time to cut!
Le premier numéro de notre nouveau
format «Time to cut! Karriereseminar
und Hands on Training by VSAO
Zürich» se déroulera le samedi
1 er octobre 2022 à l’Université de Zurich.
Cette manifestation exclusive
s’adresse aux médecins-assistant(e)s
et chef(fe)s de clinique des disciplines
chirurgicales. Elle propose, outre
des entretiens de carrière, aussi la
possibilité de s’entraîner aux
procédures endoscopiques et à la
manipulation microchirurgicale
sur des simulateurs.
Inscrivez-vous sans attendre sur
vsao-zh.ch!
vsao /asmac Journal 4/22 15
asmac
asmac-Inside
Severin Baerlocher
Lieu de résidence: St-Gall
Membre de l’asmac depuis: 2017
L’asmac en trois mots:
essentielle, jeune, dynamique
Severin qui?
Une question qui ne se pose plus
depuis cette année quand il est question
de Severin Baerlocher et de l’asmac.
En effet, ce jeune médecin de 34 ans se
transforme en homme à tout faire: fin
novembre, élection au Comité directeur,
au printemps première participation
comme délégué à la Chambre médicale,
nouveau membre du groupe de travail
pour imposer la loi sur le travail et la formation
médicale postgraduée ainsi
que la réduction de la durée de travail.
Point final? Que nenni! Après trois ans
passés au comité de la section St-Gall,
il s’attend à reprendre la présidence.
Celui qui fait preuve d’un tel engagement
doit être très intéressé et motivé.
Sa motivation se remarque rapidement
lorsqu’on entend parler le médecin-assistant
qui travaille à la clinique de médecine
interne générale de l’Hôpital cantonal
de St-Gall. Il l’exprime ainsi: «Les tâches
politiques me motivent, j’aime le dialogue
et je me réjouis de tous les contacts que
je peux avoir avec d’autres personnes.»
Revenons au premier point – pourquoi
justement l’asmac? «Il n’y a pas d’alternative
à notre association. Elle est nécessaire,
car elle ne ménage pas ses efforts
pour que les hôpitaux suisses disposent
à l’avenir aussi d’un personnel médical
motivé et excellemment formé.»
Severin Baerlocher souhaite pour
cela que les conditions de travail permettent
de mieux concilier le travail et
la vie de famille ou les loisirs. Pour ses
collègues comme pour lui-même, ses intérêts
dépassent largement le cadre de
l’association. Pour garder l’équilibre à
côté de son travail et de sa formation
postgraduée pour l’obtention du titre de
spécialiste en médecine interne générale,
il pratique l’escalade en été et fait des
randonnées à ski en hiver. Entre deux,
il s’assied au piano ou lit la «Neue Zürcher
Zeitung» (NZZ). Et ce n’est pas tout: «Si
j’ai du temps et de l’argent, je vole sur un
Cessna ou pratique la voile que j’adore.»
Dans le cadre de son engagement
pour l’asmac, il maîtrise bien le jeu entre
sérieux et légèreté. Car nombreux sont
ceux qui s’imaginent que le travail dans
un comité est ennuyeux. «Pourtant, nous
rions beaucoup, mangeons une pizza
ensemble et développons ainsi dans une
atmosphère détendue des solutions aux
problèmes soulevés par nos membres.»
C’est avec un clin d’œil, si ce n’est plus,
que Severin Baerlocher s’exprime finalement
sur ses perspectives personnelles:
«Avant-hier, j’étais steward, hier étudiant
en médecine, aujourd’hui médecin-assistant
et demain chef de clinique à Wil.
Après-demain, je siège au Conseil national
et dans deux semaines au Conseil
fédéral. J’ai déjà eu d’innombrables plans
pour l’avenir que j’ai ensuite de nouveau
dû abandonner. Le suspense reste donc
entier!»
Photo: màd
16
4/22 vsao /asmac Journal
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asmac
Conseil juridique de l’asmac
Durée maximale de travail
de neuf heures par jour
en cas de grossesse et rapport
avec une durée réglementaire
de travail plus élevée
Pourquoi ne peut-on pas
faire valoir de travail supplémentaire
pendant la grossesse,
si l’on travaille plus
de 45 heures par semaine?
L’employeur doit occuper les femmes
enceintes de telle sorte que leur santé et
la santé de l’enfant ne soient pas compromises
et aménager leurs conditions de
travail en conséquence (art. 35 al. 1 LTr).
Les femmes enceintes ne peuvent pas
être employées au-delà de la durée
ordinaire convenue de la journée de
travail, cette durée ne doit en aucun cas
excéder neuf heures (art. 60 al. 1 OLT 1).
De mauvaises conditions de travail
se répercutent aussi sur l’enfant et
peuvent compromettre son bien-être et
sa santé. La disposition en matière de
protection de la santé mentionnée ne
sert pas seulement à protéger la femme
enceinte, mais en premier lieu l’enfant
à naître. Tout le monde doit donc la
respecter. Pas seulement l’employeur
et les collègues de travail, mais aussi
et surtout les femmes enceintes ellesmêmes,
qui doivent faire valoir leurs
droits sans condition, dans l’intérêt du
bien-être de l’enfant à naître. Dans ce
cas, le devoir d’assistance du médecin
envers le patient n’est pas un intérêt
supérieur. En particulier dans le contexte
hospitalier, les collègues de travail
peuvent facilement l’assumer. A cela
s’ajoute que la plupart des heures de
travail supplémentaire ne découlent
pas du travail au chevet des patients,
mais du travail administratif qui peut
toujours attendre ou être délégué.
Le législateur a fixé une limite
maximale qui interdit de travailler plus
de neuf heures par jour. D’une manière
générale, il est donc souhaitable et
toujours admis de rester en dessous de
cette limite. Il n’est donc pas non plus
possible de générer un solde d’heures
négatif pendant la grossesse qui serait
imputable à la femme enceinte (pendant
ou après le congé de maternité). Hélas,
il existe de nombreux hôpitaux qui
appliquent encore la durée réglementaire
de travail de 50 heures par semaine
répartie sur cinq jours. Celle-ci correspond
à la durée hebdomadaire maximale
de travail fixée par la loi sur le travail.
Les heures de service des femmes
enceintes doivent donc être adaptées et
réduites à neuf heures par jour. Même
dans des situations exceptionnelles,
on ne peut pas exiger des travaux supplémentaires
dépassant la limite des neuf
heures. Une répartition sur plus de cinq
jours serait aussi illicite.
Comment se présente la situation
lorsque l’employeur n’exige pas de travail
supplémentaire ou seulement de ma-
Photos: Adobe Stock; màd
18
4/22 vsao /asmac Journal
asmac
nière indirecte et/ou que la femme
enceinte exécute malgré tout, parce
qu’elle a mauvaise conscience, les
travaux supplémentaires au-delà de la
limite des neuf heures? Peut-elle
compenser ces heures de travail supplémentaire
dans les jours suivants?
La loi ne lui accorde pas de droit
à une compensation. Le salaire a été
convenu pour une durée de 50 heures
par semaine, et non pas pour 45 heures
que le législateur prescrit pour protéger
les femmes enceintes. Pour un taux
d’activité de 100%, la femme enceinte
ne peut générer ni un solde d’heures
négatif ni des heures de travail supplémentaire.
La situation peut cependant
être différente pour un poste à temps
partiel, p. ex. pour 50% répartis sur cinq
jours, où il faut aussi tenir compte de
la durée maximale de la journée de
travail de neuf heures qui n’est jamais
atteinte. Il n’est donc pas nécessaire
d’adapter l’horaire de service, et les
heures de travail peuvent être documentées
comme d’habitude. Dans cet
exemple, cela s’accompagne d’une
inégalité de traitement entre les femmes
enceintes travaillant à plein temps et
celles travaillant à temps partiel. C’est
pourtant défendable, étant donné que
la disposition légale concernant la durée
maximale de la journée de travail a en
premier lieu été émise pour protéger
l’enfant à naître.
Les employeurs progressistes ont
reconnu la problématique liée à une
planification jusqu’à la limite des
50 heures par semaine. Et les problèmes,
aussi ceux concernant les collaboratrices
enceintes, ont simplement pu être
résolus en réduisant la durée réglementaire
de travail pour tous les collaborateurs.
Certains employeurs qui appliquent
encore la semaine de 50 heures
sont cependant passés à une saisie du
temps de travail séparée pour les femmes
enceintes. Dans le meilleur des cas,
les soldes d’heures sont «gelés» lorsque
la femme se déclare enceinte et réactivés
après le congé maternité. Dans l’intervalle
s’applique une durée maximale
de travail de 45 heures par semaine ou
neuf heures par jour. Les supérieurs
hiérarchiques obligent même les femmes
enceintes à respecter la durée maximale
par jour et, si les conditions d’exploitation
le permettent, de générer plutôt
des heures négatives qui n’ont ensuite
aucun impact et peuvent être supprimées.
Si une urgence liée à l’exploitation
a pour conséquence que la durée maximale
de neuf heures est dépassée, ce qui
ne peut généralement pas être saisi, la
femme enceinte sera autorisée, les jours
suivants, à quitter le travail plus tôt ou à
générer des heures négatives.
Un autre point important est d’adapter
les contenus de travail au taux
d’activité réduit des femmes enceintes,
au même titre que l’on éliminera au
moyen d’une évaluation des risques les
travaux pénibles ou dangereux (art. 35 al.
2 LTr).
Annonce
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orchestre des médecins suisses
o r c h e s t r a d e i m e d i c i s v i z z e r i
Grieg
Klavierkonzert a-Moll
Tschaikowsky
Sinfonie Nr. 5 e-Moll
Dirigent:
Johannes Schlaefli
Klavier:
Teo Gheorghiu
28. August 2022
17 Uhr, Casino Bern
Benefizkonzert für
Patronatskomitee:
Alec von Graffenried, Stadtpräsident Bern
Flavia Wasserfallen, Nationalrätin
Christa Markwalder, Nationalrätin
Prof. Thierry Carrel, Herzchirurgie USZ
Prof. Steffen Eychmüller, Palliativmedizin Inselspital
Tickets:
Susanne Hasse,
avocate et directrice de
l’ASMAC Zurich
vsao /asmac Journal 4/22 19
Point de mire
Un véritable «zoo» de planètes: depuis 1995,
les astronomes ont découvert plus de 5000
exoplanètes. Elles se distinguent de leurs étoiles
par leur taille, leur masse et leur distance.
Il s’agit à présent d’étudier leur composition
chimique et leur atmosphère.
A la recherche de la
vie dans l’univers
En 1995, les astronomes genevois Michel Mayor et Didier Queloz
découvrent avec leur équipe la première exoplanète, révolutionnant ainsi
la conception que nous avions jusqu’alors de l’univers. Leurs successeurs
recherchent à présent des traces de vie sur ces planètes.
Willy Benz, professeur d’astrophysique et de planétologie à l’Institut de physique de l’Université de Berne,
ancien doctorant de Michel Mayor
Stockholm Concert Hall, 10 décembre
2019. D’un côté de la
scène, le roi et la reine de Suède,
accompagnés de dignitaires. En
face d’eux, de l’autre côté, un petit groupe
d’éminents scientifiques. La musique résonne,
le moment est important. Le roi
appelle les scientifiques les uns après les
autres afin de leur décerner le prix Nobel
dans leur domaine respectif. Parmi eux,
Michel Mayor et Didier Queloz, qui partagent
le prix de physique 2019 avec un
collègue américain. Le son des applaudissements
se fond dans la musique.
Perdue dans la foule, une petite délégation
des Universités de Genève et de
Berne retient son souffle. En ces instants
solennels, chacun sent que rien ne sera
plus jamais comme avant. Le Comité Nobel
écrit: «Leurs découvertes ont changé à
jamais notre vision du monde.» Le prix a
également changé leur vie et, dans une
certaine mesure, la nôtre.
Qu’ont-ils découvert? En 1995, ils découvrent
la première planète située en dehors
de notre système solaire, en orbite
autour d’une étoile comme le Soleil. Pour
la première fois, l’existence de telles
«exoplanètes» est scientifiquement prouvée.
Les exoplanètes, n’existant jusqu’alors
qu’au travers de spéculations théoriques,
d’hypothèses philosophiques ou d’histoires
de science-fiction, deviennent réalité.
Une avancée majeure. Et un nouveau
champ d’investigation pour la science.
Un défi de taille pour l’astronomie
moderne
Pourquoi a-t-il fallu si longtemps pour découvrir
cette première exoplanète? Cela
s’explique par la nature même des planètes.
Elles sont beaucoup plus petites et
Photo: NASA / JPL-Caltech
20
4/22 vsao /asmac Journal
Point de mire
moins lumineuses que les étoiles. La taille
de la Terre, par exemple, représente moins
de 1% de celle du Soleil et elle brille un milliard
de fois moins que lui. De plus, vues de
la Terre, ces planètes minuscules et peu
lumineuses sont très proches de leur étoile
brillante. Les voir et analyser leur lumière
représente un défi de taille pour l’astronomie
moderne. Un défi qui ne peut être relevé
que pour les planètes les plus massives
et les plus éloignées.
Nos collègues suisses ont résolu le
problème en recourant à une méthode indirecte
pour détecter la planète. Ils ont observé
l’étoile et mesuré son mouvement,
déclenché par la présence d’une planète
proche et plus petite. L’étoile et la planète
exercent toutes deux une force d’attraction
l’une sur l’autre, ce qui les fait se déplacer
sur leur orbite. Plus la force d’attraction
est grande, plus la vitesse est élevée.
En mesurant la vitesse de l’étoile, il
est possible de déterminer la masse de la
planète. Le problème est que les planètes
ont une masse beaucoup plus faible que
celle de leurs étoiles, si bien que la vitesse
des étoiles décroît. Pour détecter ces
faibles vitesses, des mesures de très haute
précision sont nécessaires. Ce qui était
tout simplement impossible avant les années
1990.
Une planète impossible
Dans le cas de nos lauréats du prix Nobel,
ils ont mesuré la vitesse de l’étoile 51 Pégase
en fonction du temps. Ils ont découvert
que la vitesse de l’étoile variait avec
une période de 4,23 jours. Leurs analyses
leur ont permis de déduire que ces variations
étaient dues à la présence d’une planète.
Cette planète doit avoir une masse
équivalente à presque la moitié de celle de
Jupiter et doit tourner autour de l’étoile
une fois tous les 4,23 jours – et non pas
tous les 4,23 ans! Jamais on n’aurait imaginé
pouvoir trouver une planète géante
aussi proche de son étoile. Mais cela ne
faisait aucun doute: elle était bel et bien là.
L’histoire de la formation des planètes est
soudain devenue beaucoup plus complexe.
A l’époque, la machine et la technique
utilisées par les chercheurs permettaient
une précision d’environ 10 m/s. Une dizaine
d’années plus tard, ils ont réussi à
construire un instrument capable de mesurer
des vitesses avec une précision de
1 m/s. La dernière génération, utilisée de
nos jours sur le plus grand télescope, atteint
10 cm/s. Une telle précision permet
de mettre à portée de main une planète
semblable à la Terre. Plus de 30 ans de développement
d’instruments ont été nécessaires
pour atteindre cette précision. Les
astronomes et les fabricants d’instruments
sont très persévérants, et la société
doit faire preuve de patience pour les soutenir.
Plus de 5000 planètes connues
Depuis 1995, les astronomes ont découvert
plus de 5000 exoplanètes. Pas toujours
avec la même technique de découverte indirecte.
Une technique particulièrement
efficace consiste à observer la lumière
incidente des étoiles. Lorsqu’une planète
passe devant une étoile, elle cache une
petite partie de sa surface. Pendant ce
transit, la quantité de lumière que nous
recevons est légèrement réduite. Une petite
diminution périodique de la luminosité
peut être constatée avec une précision
suffisante. Cette variation de luminosité
fournit une mesure non pas de la masse,
mais du rayon de la planète. La masse et
le rayon permettent de calculer la densité
moyenne. Il s’agit d’une première étape
dans la caractérisation physique des
exoplanètes.
Le satellite CHEOPS, sous l’égide de
l’Université de Berne, utilise cette méthode
de transit. Lancé le 18 décembre
2019, juste avant le début de la pandémie,
il a observé les exoplanètes pendant deux
ans et demi. Sa précision inédite a permis
de mesurer des rayons plus exacts et
de nombreuses autres caractéristiques
uniques. Les nouvelles planètes dans les
systèmes et la déformation d’une planète
due aux marées à proximité immédiate de
son étoile en sont deux exemples. CHEOPS
poursuit son infatigable campagne de mesure
et fait le tour de la Terre en 90 minutes
environ.
Prochaine étape: rechercher des
traces de vie
Avec le temps, nous avons découvert qu’il
existe des planètes de tailles, de masses et
de distances différentes par rapport à leurs
étoiles. Un véritable «zoo» de planètes!
Aujourd’hui, le défi n’est plus de les découvrir,
mais de les caractériser. Nous voulons
connaître leur composition chimique, la
structure de leur atmosphère et leur température
de surface, et découvrir si elles
abritent des lacs ou des océans. Et bien
sûr, de potentielles traces de vie!
Il faut pour cela des instruments plus
grands et plus précis. Ces dernières années,
plusieurs projets de construction de
télescopes géants ont été lancés. Ces télescopes,
au sol ou dans l’espace, seront
équipés d’instruments de la prochaine génération.
Grâce à eux, nous pourrons enfin
«voir» les planètes de type terrestre et
les étudier en détail. La prochaine étape
est imminente. Nul ne sait où elle nous
mènera. C’est la partie passionnante de
la recherche fondamentale: nous allons là
où les observations et la physique nous
poussent.
Nous sommes la première génération
à disposer d’instruments permettant potentiellement
de trouver de la vie sur
d’autres planètes. Notre capacité à la trouver
dépendra de sa fréquence. Le défi sera
de s’assurer que la signature que nous
voyons dans nos mesures est bien due à la
vie et rien d’autre. Il existera de nombreux
différends et controverses, mais c’est ainsi
que la science progresse.
Entre-temps, la cérémonie de remise
des prix Nobel est terminée et nous
sommes conduits en bus à l’hôtel de ville
de Stockholm, où a lieu le dîner de gala.
Nous ne sommes pas vraiment sur un pied
d’égalité avec les lauréats, mais nous apprécions
le repas avec les 1200 autres invités.
Le souper est ponctué de discours et
d’intermèdes musicaux. Nous regagnons
l’hôtel à une heure tardive. Epuisés, mais
avec le sentiment d’avoir participé à un
événement qui a couronné l’une des découvertes
astronomiques majeures de ces
derniers temps.
vsao /asmac Journal 4/22 21
Point de
mire
Photo: Adobe Stock
22
4/22 vsao /asmac Journal
Point de mire
vsao /asmac Journal 4/22 23
Point de mire
Le langage
du sang
Les traces de sang laissées sur une scène d’accident ou de crime
peuvent aider à déterminer les événements. Qu’est-ce que
la morphoanalyse des traces de sang? Et surtout: pourquoi revêt-elle
une grande importance dans le service des urgences
ou le cabinet médical?
D r Silke M.C. Brodbeck, Institut de morphoanalyse des traces de sang, Usingen, Allemagne
«Le sang est un jus très spécial»,
disait Goethe. Et si
les étudiants en médecine
apprennent à observer et à
quantifier les érythrocytes, les leucocytes
et les thrombocytes et à comprendre
l’importance de leur quantité et de leur
forme, le sang est un liquide
auquel nous sommes
confrontés depuis la naissance
et pour lequel il
existe d’autres méthodes
d’analyse.
Dès la première prise
de sang, l’enfant voit le liquide
rouge sortir de son
corps, et ressent une brève
douleur. A l’âge adulte, la
nature veut que les femmes
soient régulièrement con frontées à des
saignements dans le cadre de leurs
menstruations. Même si certaines personnes
associent à tort le sang à un sentiment
de dégoût, on ne peut que rendre
hommage à ce liquide si on l’examine objectivement.
Le sang est un liquide biologique
vital. Dans un monde médical où
nous pouvons implanter des articulations
artificielles à divers endroits et assurer
temporairement les fonctions pulmonaires,
rénales et cardiaques, il n’est pas
possible à ce jour de fabriquer du sang artificiel.
C’est la raison pour laquelle les
banques de sang ont régulièrement besoin
de dons pour approvisionner les patients
sur les tables d’opération et dans les
cliniques.
Science interdisciplinaire
Mais le sang comporte une autre dimension,
en dehors de la médecine, qui intervient
dans les enquêtes sur les blessures
corporelles, les accidents et les homicides,
et qui porte essentiellement sur la physique
du sang.
«Il ne viendrait à l’idée de personne
de vouloir faire disparaître une tache
d’encre avec de l’encre ou une tache
d’huile avec de l’huile. Seul le sang se
lave avec du sang.»
Bertha von Suttner
La morphoanalyse des traces de sang
est une science appliquée et interdisciplinaire
qui comporte des éléments de physique,
de chimie, de médecine, de sciences
des matériaux et de mathématiques et qui
s’intéresse aux mécanismes de formation
des traces de sang.
Comme la médecine, l’observation
des traces de sang trouve son origine dans
l’empirisme et n’a été placée sur une base
moderne et scientifique qu’au fur et à mesure
de son développement. Aujourd’hui,
le chapitre «Über Blutspuren» (A propos
des traces de sang) de l’ouvrage «Handbuch
für Untersuchungsrichter, Polizeibeamte
u.s.w.» (Manuel pour les juges
d’instruction, les fonctionnaires de police,
etc.) est considéré comme l’origine scientifique.
L’analyse systématique des traces de
sang sur les scènes de crime y est décrite
pour la première fois. Le premier travail
scientifique a été réalisé deux ans plus tard
par un médecin légiste de l’Université de
Cracovie. Le Dr Eduard Piotrowski s’est
mis à étudier l’orientation du sang giclant
de la tête des lapins qu’il
frappait avec un marteau.
Il est toutefois regrettable
que ses expériences n’aient
été que peu standardisées.
La morphoanalyse est réellement
connue depuis l’affaire
Sam Sheppard. Condamné
en première instance en
1954 pour le meurtre de sa
femme, Marilyn Reese-Sheppard,
sur la base de traces
de sang retrouvées sur un oreiller, l’ostéopathe
Sam Sheppard a été acquitté plusieurs
années plus tard faute de preuves.
Gouttes, éclaboussures, traces de
contact
Mais en quoi consiste la morphoanalyse
des traces de sang, également désignée
par l’abréviation anglaise BPA («Bloodstain
Pattern Analysis»)? Elle consiste en l’évaluation
visuelle des traces de sang dans le
but de définir leur mécanisme d’apparition.
Elle appartient au canon des nombreuses
méthodes d’analyse des traces de sang, dont
font également partie la toxicologie et l’analyse
ADN par exemple. La morphoanalyse
des traces de sang sert essentiellement à
reconstituer les faits. Prenons un exemple.
24
4/22 vsao /asmac Journal
Point de mire
On sait, et pas seulement depuis Les Experts, que les traces de sang peuvent fournir des indications importantes sur le déroulement d’un accident
ou d’un crime. Ces traces doivent donc être conservées et documentées le mieux possible.
Photo: màd
Les traces de sang sur les scènes de
crime ou sur les vêtements des victimes
révèlent souvent le mécanisme d’origine
sous l’angle de la physique. Dans ce cadre,
les scientifiques font la distinction entre
une tache d’égouttement, une tache de
contact et une tache d’éclaboussure. Ces
dernières résultent toutefois de nombreux
mécanismes et n’indiquent pas toujours
directement le déroulement des événements.
En effet, elles peuvent tout aussi
bien provenir de l’expectoration de sang
par les voies respiratoires.
La morphoanalyse des traces de sang
se penche généralement sur les échantillons
de traces de sang dits complexes. Elle
consiste à observer et à décoder différents
types d’échantillons, puis à se questionner
sur l’origine des traces, ce qui peut potentiellement
fournir une information sur
l’action qui les a générées. Une fois ces
questions soulevées, il faut déterminer
comment ces différents types de traces
s’intègrent dans le déroulement des événements
sur place.
Traitement des traces de sang
Dans la vie de tous les jours, les médecins
sont souvent confrontés à des pièces à
conviction et à des preuves, la plupart du
temps sans s’en rendre compte. Que ce soit
aux urgences, après l’admission d’une personne
blessée en salle de réanimation ou
dans un cabinet de médecine de famille,
par exemple dans le cas de victimes de violences
domestiques.
La priorité est toujours de traiter et
de soigner les blessures. Il faut toutefois
souligner que les équipes médicales sont
souvent en première ligne pour soutenir
les enquêtes peu après un incident. Cela
commence dans la salle de réanimation,
lorsque les vêtements des victimes doivent
être conservés ou documentés. En cas de
blessures physiques ou de violences
sexuelles, on trouve souvent des traces
pertinentes sur les vêtements. Si les vêtements
sont très souillés, il est judicieux
d’intercaler du papier entre les couches
afin d’éviter que le sang ne s’infiltre dans
les parties du textile qui n’ont pas été
touchées. L’utilisation de sacs en plastique
est proscrite, car ils retiennent l’humidité
dans les textiles et peuvent altérer les
traces. Les sacs en papier sont plus appropriés.
Il est également important de documenter
les blessures, un processus aujourd’hui
simplifié grâce aux progrès de la
technique numérique et à la prise de photos
via le téléphone portable.
Dès les années 70, l’importance de la
conservation des traces dans les services
d’urgence et les salles de réanimation a été
abordée dans des séries télévisées comme
Quincy (p. ex. dans l’épisode «Let me light
the way»). Il est primordial que le personnel
médical conserve et documente les traces
avant leur destruction. Cela contribue à
soutenir les enquêtes et donc l’élucidation
des cas, même si l’appréciation revient ensuite
aux juridictions. En effet, plus la documentation
est précoce, plus elle est importante
pour l’appréciation et le jugement.
vsao /asmac Journal 4/22 25
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Point de mire
En quête de nos
ancêtres
En règle générale, nous connaissons l’histoire de nos grands-parents,
peut-être même celle de nos arrière-grands-parents. Mais avant?
Jusqu’où peut-on remonter dans sa propre famille? Seules ou avec l’aide
de professionnels, les personnes désireuses peuvent se mettre
en quête de leurs origines.
Nicole Weil, historienne
Il n’est pas nécessaire d’avoir une généalogie aussi illustre que celle des Bourbons, ici un arbre généalogique du XVII e siècle (Sylvain Bonnet, 1682),
pour apprendre des choses passionnantes sur ses propres origines.
La généalogie (du grec ancien
«genealogéo») s’intéresse aux
liens de parenté et à leur représentation
(sous forme d’arbres
généalogiques ou de listes d’ancêtres), autour
d’un dénominateur commun biologique
et social. On distingue généralement
la généalogie ascendante (les ancêtres
d’une personne) et la généalogie descendante
(les descendants d’une personne). [1]
Quête autonome de ses racines
Votre curiosité a été éveillée et vous souhaitez
partir sur les traces de vos ancêtres?
Le désir d’en savoir plus est souvent animé
par la découverte de l’acte de mariage des
arrière-grands-parents, du journal intime
de la grand-tante ou les souvenirs des
grands-parents racontés à l’occasion des
réunions de famille.
Photo: Photo: généalogie des Bourbons [Sylvain Bonnet, 1682], Wikimédia
28
4/22 vsao /asmac Journal
Point de mire
Une bonne façon de commencer une
recherche généalogique est d’interroger
les membres de la famille et d’autres parents.
Chaque personne a des souvenirs
qui lui sont propres, qu’elle ne se souvienne
que de peu de choses du passé et ne
puisse donc fournir que des informations
isolées, ou qu’elle ait beaucoup de choses
à raconter.
Pour le novice, la recherche des ancêtres
en ligne ou par un autre biais est
toutefois fastidieuse, car les informations
ne sont généralement pas servies sur un
plateau. Suivre un cours dans ce domaine
ou échanger avec des personnes partageant
la même passion au sein d’associations
de généalogie peut être utile pour se
lancer.
Le travail systématique dans ce domaine
s’apprend. Pour des investigations
plus approfondies, avec des éclaircissements
et des recherches plus difficiles
pour des questions de temps, de géographie,
de nombre ou autre, il est recommandé
de confier le travail à un généalogiste
professionnel.
La personne en quête de ses origines
doit réfléchir au préalable au temps et à
l’argent qu’elle souhaite investir dans son
«projet». Moins il y a de données ou de documents
disponibles au départ et plus la
recherche doit être détaillée par la suite,
plus l’investissement en temps et en
argent sera important.
Définir la recherche
1) Normalement, une recherche d’ancêtres
commence par les membres les plus
jeunes de la famille ou la dernière génération.
La personne qui effectue les recherches
peut également se prendre
elle-même comme point de départ, bien
qu’elle ne soit pas la plus jeune dans cette
hiérarchie familiale, mais qu’elle ait aussi
des descendants.
2) Les recherches doivent-elles se baser
uniquement sur la lignée masculine?
3) Les recherches doivent-elles se baser
également sur la lignée féminine? Si
c’est le cas, cela implique un investissement
nettement plus important, tant en
termes de temps que d’argent.
4) Faut-il rechercher uniquement les ascendants
directs (enfants – parents –
grands-parents – etc.)?
5) Les «lignées latérales» respectives, à savoir
les frères et sœurs et leurs descendants
de chaque génération, entrentelles
également en ligne de compte?
6) Les conjoints sont-ils impliqués?
7) Faut-il remonter le plus de générations
possible ou seulement un certain
nombre (il arrive que certaines personnes
expriment ce souhait)?
8) Si, au cours de la recherche, on constate
que des ancêtres se sont établis non seulement
en Suisse, mais aussi à l’étranger:
faut-il élargir la recherche aux familles
émigrées?
Trouver les sources
Il est recommandé de se procurer les données
des dernières générations auprès des
services d’état civil compétents et, à partir
de là, de demander également les données
des autres générations dans la mesure du
possible. (Une procédure uniforme a été
définie avec l’introduction/l’entrée en vigueur
de la loi fédérale sur l’état civil de
1876.) [2]
Avant 1876, les données personnelles
enregistrées par les paroisses, telles que
les naissances, les baptêmes, les mariages
et les décès, se trouvent dans ce que l’on
appelle les «registres paroissiaux». De nos
jours, ces registres sont normalement
conservés dans les Archives nationales et
généralement saisis en ligne.
Pour les non-initiés, il est difficile
d’interpréter de tels documents. Des
connaissances de base sont nécessaires
pour déchiffrer l’allemand ancien («écriture
cursive allemande» ou «écriture de
chancellerie allemande»), une écriture difficile
en soi utilisée dans les pays de culture
germanique. De plus, les rédacteurs de documents
n’étaient pas tous des génies de la
calligraphie!
Lire entre les lignes
Une fois que les données des ancêtres ont
été recherchées et consignées, que ce soit
sous la forme d’un arbre généalogique
illustré ou d’une liste d’ascendance, il est
possible d’examiner de plus près les documents
originaux (cela vaut également pour
les documents saisis en ligne). Les données
relatives à une personne contiennent des
termes qui correspondent à la fois aux exigences
actuelles au sens des offices d’état
civil et à celles des «registres paroissiaux».
Il s’agit par exemple du nom de famille
(pour les femmes, également du nom de
jeune fille), des prénoms, des surnoms, de
la date et du lieu de naissance, de la date de
baptême, de la date de mariage, de la date
du décès, des titres professionnels, du lieu
de résidence ou du nombre d’enfants. En
«lisant entre les lignes», on découvre que
les données racontent leur propre histoire.
Par exemple:
Une mention à côté d’une date de décès
donne des informations sur la cause
du décès, par exemple «noyé». Les registres
fédéraux de l’état civil, comme les
registres des décès, indiquent les professions
qu’exerçaient nos ancêtres.
Lorsque l’on se consacre à la généalogie,
il faut toutefois faire preuve d’esprit
critique face aux résultats et les vérifier
scrupuleusement.
(Pour ne pas alourdir le texte, le masculin est
employé seul, mais il inclut à la fois les hommes et
les femmes).
Bibliographie
[1] Wikipedia allemand, définition
de la généalogie, consulté le 2.5.2022.
[2] Perrenoud, Alfred: «Etat civil»,
dans: Dictionnaire historique de la Suisse
(DHS), version du 21.1.2021. En ligne:
https://hls-dhs-dss.ch/fr/articles/
007986/2021-01-21/, consulté le 4.5.2022.
Le bureau des projets historiques
Cet article est basé sur l’expérience de longue date de l’auteure en tant qu’historienne
et généalogiste. Informations complémentaires sur:
www.geschichtsagentur.ch / geschichtsagentur@bluewin.ch
vsao /asmac Journal 4/22 29
Perspectives
Actualités en oncologie: Les tumeurs germinales chez l’homme
Stratégies thérapeutiques
actuelles
Même si elles sont rares, elles représentent le cancer le plus fréquent chez
les jeunes hommes. Suivant la localisation et le stade des tumeurs germinales,
on dispose de bonnes options et directives thérapeutiques.
Anja Lorch, médecin adjointe à la Clinique d’oncologie médicale et hématologie, Hôpital universitaire de Zurich
Les tumeurs germinales chez
l’homme sont rares, mais le
cancer le plus fréquent chez les
jeunes. Le traitement adéquat
et adapté au stade de la maladie revêt
donc une importance particulière et peut,
notamment pour les tumeurs avancées,
parfois représenter un défi. Les directives
nationales et internationales émettent
des recommandations thérapeutiques
bien étayées par les données. Celles-ci incluent,
outre l’utilisation adaptée de la
chimiothérapie, de la chirurgie et de la radiothérapie,
également le choix des médicaments
nécessaires et la durée de leur
utilisation. Il s’agit d’éviter un surtraitement
du patient, mais aussi un traitement
insuffisant. Même lorsque la maladie présente
un stade avancé, le traitement vise
un objectif curatif et les chances de guérison
sont globalement élevées [1].
Diagnostic et traitement
Du point de vue histologique, on distingue
les tumeurs séminomateuses des tumeurs
non séminomateuses. Alors que 95 % des
tumeurs du testicule chez les hommes surviennent
dans le testicule, environ 5 % sont
localisées en dehors des gonades.
Un symptôme fréquent est un grossissement
ou gonflement indolore du testicule.
Parfois, les patients remarquent aussi
des signes d’une maladie avancée,
comme p. ex. des douleurs dorsales, une
dyspnée, une perte de poids ou des symptômes
neurologiques.
Le diagnostic comprend, outre l’examen
clinique avec palpation des testicules,
la sonographie des deux testicules
ainsi que la détermination des marqueurs
tumoraux HCG, AFP et LDH. Ceux-ci
prouvent souvent la néoplasie, servent à
surveiller l’évolution en cours de traitement
et dans le cadre du suivi. Les bilans
d’extension avec tomodensitométrie du
thorax, de l’abdomen et du bassin sont
obligatoires. Une imagerie de la tête ou
des os est par contre facultative (seulement
en cas de dissémination métastatique
étendue, en particulier dans les
poumons, de marqueurs tumoraux très
élevés, de symptômes cliniques ou en cas
de récidive). Si le patient souhaite avoir
des enfants, l’analyse des spermatozoïdes
et leur cryoconservation complètent le
bilan d’extension. Une tomographie par
émission de positons au 18 F-fluorodésoxyglucose
(FDG PET-CT) n’est pas nécessaire
[2].
L’orchidectomie est généralement la
première mesure thérapeutique qui a souvent
déjà un effet curatif. Pour les tumeurs
germinales avec une charge tumorale très
élevée, des marqueurs très élevés ou en cas
de dissémination métastatique symptomatique
marquée, l’orchidectomie n’est réalisée
qu’au terme du traitement systémique.
Tous les patients devraient ensuite
être présentés dans le cadre d’un tumor
board interdisciplinaire. En particulier
lorsqu’il s’agit de scénarios rares et de patients
dont la maladie est à un stade avancé,
il est vivement recommandé de prendre
contact à temps avec un centre d’experts.
Traitement du stade localisé (stade I)
Au stade I, la maladie est limitée au testicule
et les marqueurs tumoraux affichent
des valeurs normales après l’orchidectomie.
Si les marqueurs ne se normalisent
pas ou augmentent même par la suite, il
s’agit d’un stade métastatique, également
sans détection de métastases lors de l’examen
par imagerie.
Au stade I, la seule surveillance («Active
Surveillance») est généralement suffisante.
En présence de certains facteurs de
risque, une chimiothérapie ou radiothérapie
adjuvante peut être nécessaire au stade
localisé, dans de rares cas, aussi une résection
chirurgicale des ganglions lymphatiques
rétropéritonéaux (RPLND).
Pour le séminome, suivant les facteurs
de risque, le risque de récidive sous
surveillance active est de 9 à 26 %. Le
risque de récidive peut aussi être réduit à
environ 5 % par un cycle de chimiothérapie
adjuvante au carboplatine AUC 7. Les
facteurs de risque pour le séminome sont
l’envahissement du rete testis et la taille de
la tumeur [3].
Pour les tumeurs non séminomateuses,
le risque de récidive dépend des
facteurs de risque lymphogènes et/ou de
l’invasion vasculaire. En présence de ces
facteurs, il atteint environ 50 %, en leur absence
15 %. L’administration d’un cycle de
chimiothérapie adjuvante au PEB (cisplatine,
étoposide et bléomycine) permet de
réduire le risque de récidive à environ 1 %.
Une part élevée de carcinome embryonnaire
contribue aussi à accroître le risque
de récidive [4].
Facteurs pronostiques du stade
métastatique
A partir d’un stade II, on parle d’une maladie
métastatique. Tous les patients avec un
stade >IIB et III ont besoin d’une chimiothérapie
primaire et sont attribués à un
30
4/22 vsao /asmac Journal
Perspectives
Tableau 1. Classification selon «IGCCCG» dans les stades métastatiques
Profil de risque favorable (env. 56 % des patients) Survie env. 90 %
Tumeurs non
séminomateuses
Tumeurs
séminomateuses
Clinique
Tumeur primaire gonadique
ou rétropéritonéale et marqueurs
«bas» et absence de métastases
extrapulmonaires
Toute localisation primaire et absence
de métastases extrapulmonaires
Marqueurs bas
AFP 1000 ng/mL
HCG 5000 U/L
LDH 1,5 la norme
Profil de risque intermédiaire (env. 28 % des patients) Survie env. 78 %
Tumeurs non
séminomateuses
Tumeurs
séminomateuses
Clinique
Tumeur primaire gonadique ou
rétropéritonéale et marqueurs
«intermédiaires» et absence de
métastases extrapulmonaires
Toute localisation primaire et
métastases extrapulmonaires
Marqueurs intermédiaires
AFP 1000 –10 000 ng/mL
HCG 5000–50 000 U/L
LDH 1,5 –10 la norme
Pronostic défavorable (env. 16 % des patients) Survie env. 45 %
Tumeurs non
séminomateuses
Clinique
Tumeur médiastinale primaire ou
marqueurs «élevés» ou métastases
extrapulmonaires
Extrait de: Deutsches Ärzteblatt Jg. 102, Heft 47, 25. November 2005 (A3273)
Marqueurs élevés
AFP 10 000 ng/mL
HCG 50 000 U/L
LDH 10 la norme
Tableau 2. Traitement de première intention Source: adapté selon la directive Onkopedia
Traitement du stade métastatique
Stade IIA/B
Pour le stade IIA d’un séminome, qui est
très rare, la radiothérapie (Involved field
Radiatio) reste la première option thérapeutique,
en dehors des études cliniques.
Tous les stades de séminomes à partir de
IIB sont en premier lieu traités avec trois
cycles d’une chimiothérapie combinée au
PEB tous les 21 jours ou alternativement
avec quatre cycles de cisplatine et étoposide
(PE). Une radiothérapie peut être discutée
à titre d’alternative [8].
A l’heure actuelle, les patients en Suisse
peuvent aussi être inclus dans une étude
clinique de phase II (SAKK 01/18). Ils reçoivent
une chimioradiothérapie combinée
(1 cycle de carboplatine AUC 7 suivi d’une
irradiation involved node avec 24 Gy pour
IIA ou 1 cycle PE et ensuite une irradiation
involved node avec 30 Gy pour IIB).
Une thérapie, en particulier pour le
stade IIA, ne devrait être entamée que
lorsque le diagnostic a été définitivement
confirmé.
Une RPLND peut aussi être envisagée
chez des patients atteints d’une tumeur
non séminomateuse dont les ganglions
lymphatiques restent inchangés dans le
contexte de marqueurs tumoraux normaux,
cela pour exclure un tératome.
PEB Cisplatine 20 mg/m²
jour 1 à 5
Etoposide
Bléomycine
100 mg/m²
jour 1 à 5
30 mg absolu
jour 1, 8, 15
PE Cisplatine 20 mg/m²
jour 1 à 5
Etoposide
100 mg/m²
jour 1 à 5
PEI Cisplatine 20 mg/m²
jour 1 à 5
Etoposide
Ifosfamide
75 à 100 mg/m²
jour 1 à 5
1,2 g/m²
jour 1 à 5
groupe de risque selon la classification des
risques IGCCCG (International Germ Cell
Cancer Colaborative Group) [5] (voir tableau
1). Cette classification s’appuie sur
des données collectées avant 1990. Une initiative
du IGCCCG Update Consortium a
tous les 21 jours
tous les 21 jours
tous les 21 jours
3 à 4 cycles
4 cycles
3 à 4 cycles
analysé un grand nombre de données actuelles
pour vérifier la classification initiale
avec les méthodes de diagnostic et de
traitement modernes [6, 7]. Les trois
groupes pronostiques ont pu être confirmés
dans l’analyse actuelle.
Stade IIC/III
Le traitement standard conformément à la
stratification des risques selon la classification
des risques IGCCCG est, indépendamment
de l’histologie, une chimiothérapie
avec trois (pour un groupe pronostique
favorable) ou quatre cycles (pour un groupe
pronostique intermédiaire ou défavorable)
PEB espacés de 21 jours (alternativement
4 cycles PE ou 3 à 4 cycles cisplatine, étoposide,
ifosfamide [PEI]). Un retard de l’administration
ou une réduction de la dose
doivent absolument être évités [2] (cf. tableau
2).
Au cours des dernières années, on a
cherché des stratégies thérapeutiques intensifiées,
en particulier pour les patients
présentant un groupe pronostique défavorable.
Cela a permis pour la première fois
de mettre en évidence, dans le cadre d’une
étude prospective randomisée (GETUG
13), chez des patients affichant une baisse
inadéquate des marqueurs dans le premier
cycle, un avantage en termes de survie
par une intensification consécutive du
traitement, cependant sans mettre en évidence
un avantage significatif en termes
de survie [9]. Des données américaines
vsao /asmac Journal 4/22 31
Perspectives
pour le régime TIP avec paclitaxel, ifosfamide
et cisplatine, utilisé jusqu’ici uniquement
pour la thérapie de sauvetage, ont
montré, dans une étude de phase II, de très
bons résultats à long terme dans cette population
de patients, cependant avec un
profil d’effets secondaires plus élevé, sans
avantage significatif par rapport au traitement
standard [10].
Les études ont aussi porté sur l’importance
de la chimiothérapie à haute dose
(HDCT) avec un support autologue de cellules
souches dans le traitement primaire.
Toutes les études réalisées n’ont pas permis
de démontrer pour l’ensemble des patients
un avantage statistiquement significatif
en faveur de la HDCT [11, 12].
L’utilisation d’une HDCT dans le traitement
primaire chez des patients avec
des facteurs pronostiques défavorables ne
constitue donc actuellement pas la norme,
mais peut être judicieuse dans le cas particulier.
Dans ce contexte, la décision devrait
toujours être prise en concertation
avec un centre d’experts.
Résection de la tumeur résiduelle
après le traitement de première
intention
Chez les patients atteints d’un séminome
qui présentent des résidus tumoraux, une
résection de la tumeur résiduelle n’est
pas obligatoire. Pour les résidus >3 cm, un
PET-CT peut être discuté au plus tôt huit
semaines après la conclusion de la chimiothérapie.
Ce n’est que dans cette configuration
que le PET constitue une indication
judicieuse. Chez les patients présentant un
PET positif, l’examen doit tout d’abord être
répété avec des examens par imagerie
conventionnels ou, le cas échéant, en procédant
à une biopsie pour exclure des résultats
faux positifs [13].
Pour tous les patients atteints d’une
tumeur non séminomateuse avec des résidus
tumoraux >1 cm, une résection est réalisée
après quatre, voire au maximum huit
semaines après la conclusion de la chimiothérapie
dans le but d’éliminer entièrement
les résidus tumoraux. Cette intervention
souvent complexe ne devrait être
réalisée que dans un centre disposant de
l’expertise correspondante [14].
Thérapie de sauvetage
Environ 5 à 10 % de tous les patients et 30 %
des patients atteints de tumeurs métastatiques
à un stade primaire ont une récidive.
Le traitement de patients avec une récidive
d’un stade I s’effectue conformément
aux algorithmes thérapeutiques
pour les patients atteints d’une maladie
métastatique primaire.
Les patients qui ont une récidive après
une chimiothérapie primaire reçoivent à
nouveau une chimiothérapie intense suivie
d’une résection de la tumeur résiduelle
(pour les tumeurs non séminomateuses).
En principe, on procède à une thérapie de
sauvetage conventionnelle au cisplatine
(CDCT) ou à une chimiothérapie séquentielle
à haute dose avec transplantation
autologue de cellules souches (HDCT).
Dans certaines situations, une thérapie de
sauvetage unique peut aussi être indiquée
(p. ex. Growing Teratoma).
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4/22 vsao /asmac Journal
Perspectives
Le choix du traitement pour chaque
patient dépend du moment où survient la
récidive et de certains facteurs de risque.
Suivant ces facteurs de risque, on distingue
cinq catégories pronostiques avec
une survie sans progression sur deux ans
qui varie en fonction du cas [15].
Thérapie de sauvetage conventionnelle
au cisplatine
Les schémas combinent la cisplatine et
l’ifosfamide soit avec l’étoposide (PEI), la
vinblastine (VeIP) ou le paclitaxel (TIP),
sans supériorité établie pour une combinaison
thérapeutique. La chimiothérapie
combinée standard prévoit l’administration
de quatre cycles, espacés de 21 jours
(voir tableau 3).
Chimiothérapie séquentielle à haute
dose avec transplantation autologue
de cellules souches (HDCT)
La combinaison du carboplatine et de l’étoposide
(CE) forme la base de la combinaison
HDCT. Presque tous les centres dans le
Tableau 3. Chimiothérapie conventionnelle dans la thérapie de sauvetage
monde l’utilisent aujourd’hui sous forme
de thérapie séquentielle avec deux à trois
cycles à haute dose de CE (voir tableau 4).
L’importance de la HDCT lors de la
première récidive reste controversée et
fait actuellement l’objet de discussions.
Une analyse d’un sous-groupe dans une
étude rétrospective de près de 1600 jeux de
données de patients sous thérapie de sauvetage
primaire a permis de démontrer un
avantage en faveur de la HDCT par rapport
à la CDCT. Ces résultats sont contraires
aux données d’une étude prospective et
randomisée qui n’a pas permis de mettre
en évidence un avantage clair pour la
HDCT lors de la première récidive [16, 17].
Dans le cadre d’une étude mondiale
randomisée de phase III, qui compare le
traitement conventionnel au TIP versus
une chimiothérapie séquentielle à haute
dose (CE) (TIGER), le bénéfice de la HDCT
lors de la première récidive est actuellement
validé de manière prospective. Les
patients en Suisse peuvent aussi être inclus
dans cette étude.
PEI (répétition jour 22) 4 cycles
Cisplatine 20 mg/m² jour 1 à 5
Ifosfamide 1,2 g/m² jour 1 à 5
Etoposide 75 mg/m² jour 1 à 5
TIP (répétition jour 22) 4 cycles
Cisplatine 20 mg/m² jour 1 à 5
Ifosfamide 1,2 g/m² jour 1 à 5
Paclitaxel 250 mg jour 1
VeIP (répétition jour 22) 4 cycles
Cisplatine 20 mg/m² jour 1 à 5
Ifosfamide 1,2 g/m² jour 1 à 5
Vinblastine 0,11 mg/kg jour 1 et 2
Tableau 4. Chimiothérapie à haute dose avec transplantation autologue de cellules souches
et stratégie de traitement
Type Profil de risque Régime HD Médicaments
Première
intention –
maladie
métastatique
Maladie
métastatique
récidivante
A évaluer en cas de
– baisse inadéquate des
marqueurs
– tumeur non séminomateuse
primaire médiastinale
– métastases disséminées dans
le SNC/foie/osseuses
– première récidive après
chimiothérapie combinée
– deuxième récidive ou
récidive consécutive
HD-PEI
HD-CE
Cisplatine
Etoposide
Ifosfamide
Carboplatine
Etoposide
Lors d’une deuxième récidive ou récidive
consécutive, la HDCT permet encore
d’obtenir une rémission à long terme. La
taille et l’hétérogénéité des groupes de patients
étudiés rendent cependant difficile
l’interprétation des résultats d’étude disponibles.
Globalement, il semble que
seule une petite minorité des patients
peut profiter à long terme de l’utilisation
d’une HDCT [18].
Traitement palliatif
Les patients avec de multiples récidives ou
les patients avec récidives après une
chimiothérapie à haute dose ne guérissent
que rarement. Grâce à l’utilisation adaptée
de la chimiothérapie palliative, éventuellement
avec une résection tumorale palliative
ou aussi une radiothérapie palliative, il est
souvent possible d’atténuer les symptômes
et d’améliorer la qualité de vie des patients.
Outre le paclitaxel, les substances oxaliplatine
et gemcitabine sont efficaces et
utilisées soit à titre individuel ou dans différentes
combinaisons. Ces substances
permettent à certains patients, même en
cas de récidive après une HDCT, de bénéficier
d’une rémission à plus long terme. Une
efficacité palliative a également été démontrée
pour l’utilisation d’étoposide orale.
On ne dispose jusqu’ici hélas d’aucune
alternative efficace à la chimiothérapie, en
particulier les inhibiteurs de la tyrosinkinase
et les inhibiteurs de points de contrôle
immunitaire n’ont pas montré d’efficacité
dans des études cliniques [2, 20, 21].
Message à retenir
––
La tumeur germinale est la tumeur la
plus fréquente du jeune homme.
––
A un stade métastatique, la classification
se fait dans trois groupes pronostiques,
favorable, intermédiaire et défavorable,
suivant l’élévation des taux de marqueurs
et l’implication viscérale.
––
La chimiothérapie au PEB reste le traitement
standard pour les tumeurs métastatiques.
A titre alternatif, on peut utiliser
un PE ou PEI.
––
Le nombre de cycles dans le traitement
primaire est déterminé en fonction du
groupe pronostique.
––
Pour les tumeurs non séminomateuses,
la résection de la tumeur résiduelle est
obligatoire pour les résidus >1 cm.
––
Dans la situation de sauvetage, on effectuera
soit la chimiothérapie conventionnelle
soit la chimiothérapie à haute dose
avec support autologue de cellules
souches.
›
vsao /asmac Journal 4/22 33
Perspectives
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Contact:
anja.lorch@usz.ch
Il n’y a pas de conflits d’intérêts pour cet article.
34
4/22 vsao /asmac Journal
Perspectives
Aus der «Therapeutischen Umschau»* – Übersichtsarbeit
Pathologie
von Infektionskrankheiten
Daniel Turek, Anne Graber, Ronny Nienhold und Gieri Cathomas
Institut für Pathologie des Kantonsspitals Baselland, Liestal, Schweiz
* Der Artikel erschien ursprünglich in der
«Therapeutischen Umschau» (2019), 76(7),
391–396. mediservice vsao-Mitglieder können
die «Therapeutische Umschau» zu äusserst
günstigen Konditionen abonnieren. Details
s. unter www.hogrefe.ch/downloads/vsao.
Die Diagnose von Infektionen
ist ein integraler Bestandteil
der Pathologie und Pathologinnen
und Pathologen sind
in ihrer diagnostischen Tätigkeit täglich
mit der Frage nach einem möglichen
Infekt konfrontiert. Die Dominanz der
wichtigen und zunehmend komplexer
werdenden Diagnostik von Tumorerkrankungen
auf der einen Seite und
die Organorientierung der Pathologie auf
der anderen Seite führt dazu, dass die
Möglichkeiten der Infektionsdiagnostik
in der Pathologie weniger wahrgenommen
und manchmal unterschätzt werden.
Dazu kommt, dass im Alltag der
Erregernachweis natürlich primär durch
die Mikrobiologie erbracht wird, welche
zusätzlich auch die wichtige Resistenzprüfung
für die verschiedenen antiinfektiösen
Medi kamente durchführt. Die
häufigsten Untersuchungsma terialien
sind Körperflüssigkeiten wie Urin oder
Stuhl, Abstriche, Spülungen oder Blut,
dies häufig auch ohne einen offensichtlichen
Herdbefund bei infektionsverdächtigen
Allgemeinsymptomen. Die Pathologie
kommt im Allgemeinen erst ins Spiel,
wenn Gewebsproben entnommen werden,
meistens nachdem sich eine erkennbare
Läsion ausgebildet hat. Dazu kommen
aber auch zytologische Proben wie
Punktionen oder Lavagen, welche als
Untersuchungsmaterial sowohl von der
Pathologie wie auch von der Mikrobiologie
verwendet werden können.
Historisch gesehen haben beide, Pathologie
und Mikrobiologie, einen gemeinsamen
Ursprung; erinnert sei hier
nur kurz an Edwin Klebs (1834 – 1913) der
also Ordinarius für Pathologie in Zürich
und Bern als erster den Hypophysentumor
bei einem Patienten mit Akromegalie
beschrieb, aber besser bekannt ist als
Beschreiber und Namensgeber des Bakteriums
Klebsiella. Aber auch nach der Auftrennung
der beiden Fächer hat die Pathologie
von Infektionskrankheiten immer
wieder wegweisende Erkenntnisse bei der
Entdeckung von Erkrankungen erbracht,
erinnert sei dabei z. B. an die Entdeckung
und Beschreibung von AIDS, bei der die
Befunde aus der Pathologie, nicht zuletzt
gewonnen an Autopsien, wesentlich zum
Verständnis dieser komplexen Erkrankung
beigetragen haben [1].
Die Besonderheit der Diagnostik von
Infektionskrankheiten in der Pathologie
beruht auf der gleichzeitigen Beurteilung
der entzündlichen Reaktion mit einem
allfälligen Erregernachweis [2]. Dies ist
die grosse Stärke der Pathologie, weil erst
durch die Kombination von Erregernachweis
und Entzündungsreaktion die krankmachende
Wirkung des Erregers untermauert
wird. Dies ist heute nicht zuletzt
deshalb besonders wichtig, weil durch
hochempfindliche Nachweismethoden
von Erregern oder auch Erregerbestandteilen
der kausale Zusammenhang dieses
Nachweises mit einer gegebenen Erkrankung
schwierig sein kann. Dies lässt sich
eindrücklich an einem aktuellen Beispiel,
nämlich der Erkrankung durch Zika-Viren
veranschaulichen, bei welcher die Epidemiologie
zwar den dringenden Verdacht
eines Zusammenhanges zwischen dem
Virus und dem Auftreten von Hirnmissbildungen
ergab, aber erst der direkte Erregernachweis
in dem erkrankten Hirngewebe
den abschliessenden Beweis erbringen
konnte [3].
Ausgangspunkt Entzündung
Eine Entzündung im Gewebe ist ein wichtiges
Verdachtsmoment für einen Infekt.
Natürlich können eine Reihe von anderen
schädigenden Einwirkungen auf das Gewebe
zu entzündlichen Veränderungen
führen, namentlich ischämische Gewebsschädigungen,
physikalischen Einwirkungen
wie Verletzungen oder Verätzungen
und auch endogene Entzündungsreaktionen,
z. B. im Rahmen einer Autoimmunerkrankung.
Ausserdem muss v. a. im Bereich
der Schleimhäute wie im Magen-
Darm-Trakt oder in der Lunge das physiologische
Infiltrat von Entzündungszellen,
welche das Gleichgewicht zwischen unserem
Mikrobiom auf der einen Seite und
unserem Körper auf der anderen Seite, aufrechterhält,
von pathologischen, krankmachenden
Entzündungsinfiltraten abgegrenzt
werden.
vsao /asmac Journal 4/22 35
Perspectives
Die Art des Entzündungsinfiltrates
gibt erste und wichtige Hinweise, welche
Rückschlüsse auf einen möglichen Erreger
erlauben (Tabelle 1). Am häufigsten
findet sich eine granulozytär-eitrige Entzündung,
sei es in Form eines einschmelzenden
Abszesses, sei es in einer mehr infiltrativen,
phlegmonösen Form. Ursächlich
liegen hier meistens Bakterien vor,
häufig die typischen Eitererregen Staphylokokken
oder Streptokokken, aber auch,
abhängig von der Körperregion, gramnegative
Keime, v. a. der Darmflora wie E. coli
oder Klebsiellen. Eine granulozytäre Entzündung
weckt immer den Verdacht auf
einen Infekt, dies namentlich in primär
sterilen Geweben wie parenchymatösen
Organen. In gewissen Situationen können
sogar schon kleinste Mengen von neutrophilen
Granulozyten Hinweise auf einen
bakteriellen Infekt sein, dies ist typischerweise
bei periprothetischen Membranen
nach Gelenksprothesen der Fall, wo bereits
eine limitierte Zahl von Granulozyten
ein guter Indikator für einen chronischen
bakteriellen Protheseninfekt ist.
Granulozyten sind die Entzündungszellen
des akuten Infekts. Demgegenüber
sind eosinophile Leukozyten Ausdruck einer
chronischen Entzündung und bei gewissen
Parasiten vermehrt wie z. B. Schistosomen
oder Coccidioides (Abbildung 1).
Natürlich zeigen entzündliche Infiltrate
immer einen gewissen gemischten Charakter,
aber meistens findet sich ein prädominanter
Zelltyp wie z. B. die eosinophilen
Granulozyten. Herdförmige Ansammlungen
von eosinophilen Leukozyten sollten
den Pathologen dazu veranlassen, weitere
Stufenschnitte durchzuführen (weiteres
Gewebe zu untersuchen), um keine Parasitenlarven
zu verpassen. Die wichtigste Differentialdiagnose
ist eine allergische Reaktion;
diese kann ihre Ursache aber auch
in einem persistierenden Infekt haben, wie
z. B. bei der allergischen Aspergillose der
Nasennebenhöhle.
Ein Entzündungsinfiltrat, welches
von Lymphozyten mit mehr oder weniger
Plasmazellen dominiert wird, eine s. g.
lymphoplasmozelluläre Entzündung, ist
charakteristisch für einen chronischen Infekt.
Eine spezielle Form ist die chronisch-aktive
Entzündung, bei welcher sowohl
das lymphoplasmozelluläre Entzündungsinfiltrat
wie auch eine granulozytäre
Komponente vorliegt. Dieses Muster findet
sich z. B. bei einer Helicobacter-Gastritis
mit der typischen Verteilung und einer
chronisch-aktiven Entzündung mit oder
ohne Lymphfollikel. Finden sich bei diesem
histologischen Bild keine Bakterien,
lohnt sich eine Zusatzuntersuchung mit
z. B. einer Polymerasen Ketten Reaktion
(PCR). In eigenen Untersuchungen konnten
wir in diesen Fällen in 20 bis 50 % die
Abbildung 1. Nachweis von Entzündung und Erregern: A: Schistosomen-Ei mit ausgeprägter
eosinophiler Begleitentzündung (H&E-färbung). B: Cladophialophora bantiana, ein pigmentierter Pilz,
welcher zu einem Hirnabszess mit granulomatöser Reaktion führte (PAS-Färbung).
Tabelle 1. Typische Entzündungsmuster im Gewebe bei verschiedenen Infektionen.
Vorherrschendes Entzündungsinfiltrat Häufiges Vorkommen Selteneres Vorkommen
Neutrophile Granulozyten
• Bakterielle Infektionen
• Pilzinfekte
• Mykobakteriosen
(v.a. schnell wachsende Mykobakterien,
z.B. Mycobaterium fortuitum)
Eosinophile Granulozyten • Parasitosen (v. a. Würmer) • Pilzinfektion (z.B. Aspergillom)
Lymphozyten / Plasmazellen
Granulomatöse Entzündung
• Virusinfekte
• Treponematosen (Syphilis, Borreliose)
• Chronische bakterielle Infektionen
(z.B. Helicobactergastritis)
• Mykobakteriosen (Tuberkulose, Lepra)
• Bartonellose (Katzenkratz-Krankheit)
• Tularämie (Hasenpest)
• Brucellose
• Lymphogranuloma venereum
• Pilzinfektion (z.B. Histoplasmose,
Blastomykose)
• Schistostomiasis
• Nicht-infektiöse Ursachen
(Morbus Crohn, Fremdkörper,
Sarkoidose)
36
4/22 vsao /asmac Journal
Perspectives
ser negativen Biopsien mittels PCR Helicobacter-DNA
als Ausdruck einer bakteriellen
okkulten Gastritis nachweisen [4, 5].
Granulomatöse Entzündung
Die granulomatöse Entzündung verdient
eine eigene Betrachtung, da sie einerseits
nur histologisch verifiziert werden kann,
andererseits gewisse klinische Schlussfolgerungen
nach sich zieht. In der Radiologie
wird traditionell der Begriff Granulome
auch verwendet, allerdings können
sich dahinter, neben eigentlichen Granulomen,
verschiedene andere Veränderungen
verbergen, nicht zuletzt auch Tumoren
und Metastasen. Granulome sind
definiert als knötchenförmige Ansammlungen
von Histiozyten, Epitheloidzellen
mit den charakteristischen «schuhsohlenförmigen»
Kernen, mit oder ohne Riesenzellen
sowie mit oder ohne Nekrosen. Dazu
kann ein lymphozytärer Randsaum das
Knötchen abgrenzen. Die Differenzialdiagnose
einer granulomatösen Entzündung
ist breit, sie umfasst neben Infekten andere
Ursachen wie die Sarkoidose oder den
Morbus Crohn im Darm. Bei der Beurteilung
der Granulome spielen die Nekrosen
in der Differentialdia gnose eine wichtige
Rolle. Granulome mit Nekrosen sind
v erdächtig auf einen Infekt, bei der azellulären
Nekrose (makroskopisch käsige
Nekrose) natürlich besonders auf eine
Tuberkulose. Ist die Nekrose granulozytär
(suppurativ) oder mit einer starken Beteiligung
von eosinophilen Leukozyten charakterisiert,
besteht ein erhöhter Verdacht
auf einen Infekt, welcher sowohl bakteriell
als auch z. B. durch Pilze bedingt sein
kann. Ein solches Bild mit einer suppurativen,
zentralen Nekrose zeigt typischerweise
die Tularämie. Vor einigen Jahren
haben wir an unserem Institut einen ersten
Fall von Tularämie, den wir dank der
Zusatzuntersuchungen (vgl. rechts) als
solche beweisen konnten, diagnostiziert
und im Laufe der letzten Jahre haben wir
über 30 Fälle mit Tularämie aus der ganzen
Schweiz an unserem Institut in der
Histologie mit dem entsprechenden Erregernachweis
diagnostizieren können (Abbildungen
2, 3).
Abbildung 2. Granulomatöse Lymphadenitis bei Tularämie: A: Übersicht des Lymphknotens mit
ausgedehnter Nekrose mit Detritus und Granulozyten. B: Detail mit Nekrose und granulomatöser
Reaktion (Färbung H&E). In der PCR-Untersuchung wurde Francisella tularensis holarctica
nachgewiesen.
140
120
120
100
100
80
80
60
40 60
20
40
0
20
0
14 14
3 1 3 1
28
Abbildung 3. Nachweis der Tularämie-Fälle von 2010 – 2019 (Stand 30.9.) in der Schweiz und am
Institut für Pathologie des Kantonsspital Basel-Land.
41
41
28
38
38
5
50
1 2
57
131 131
9
121
121
3 5
2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019
14 14
9
hausintern diagnostizierte und gemeldete Fälle
3
1
3
5
1
1 2
3
5
gemeldete Fälle gesamte Schweiz
2010 2011 2012 hausintern 2013 diagnostizierte 2014 und 2015gemeldete 2016 Fälle 2017 2018 2019
hausintern diagnostizierte gemeldete und Fälle gemeldete gesamte Fälle Schweizgemeldete Fälle gesamte Schweiz
50
57
95
Der morphologische Erregernachweis
im Gewebe
Wie aufgeführt basiert die Diagnose einer
Infektionskrankheit in der Histologie auf
dem gleichzeitigen Nachweis einer Entzündungsreaktion
und dem Erreger. Der
Erregernachweis ist einerseits abhängig
von der Grösse des Erregers und der Anfärbbarkeit,
ausserdem führt eine heftige
Entzündungsreaktion schnell zu einer
Zerstörung des Erregers, was unter Umständen
den Nachweis schwierig macht.
Die häufigsten Erreger, die Bakterien, sind
auch von ihrer Grösse her in der konventionellen
Histologie (und speziell auch für
den / die Pathologen / in, der / die meistens
mit Trockenobjektiven, maximal 400fache
Vergrösserung arbeitet) an der Grenze
der Nachweisbarkeit. Allerdings gibt es
auch sehr charakterische Morphologien,
95
vsao /asmac Journal 4/22 37
Perspectives
namentlich die bereits erwähnten Helicobacter-Bakterien,
die morphologisch eindeutig
nachgewiesen werden können.
Andere Beispiele sind die intestinale
Spirochätose oder Aktinomyzes-Drusen.
Grundsätzlich sind auch Spezialfärbungen
möglich, namentlich eine Gramfärbung,
welche eine Unterscheidung zwischen
grampositiven und gramnegativen
Bakterien erlaubt, die Unterscheidung
allerdings und die Spezifi zierung v. a. der
gramnegativen Bakterien, ist schwierig.
Selbstverständlich kommen auch Spezialfärbungen
zum Einsatz, namentlich die
modifizierte Ziehl-Neelson Färbung für
Mykobakterien. Bei der Tuberkulose sind
allerdings meistens nur wenige Keime
vorhanden und der Nachweis ist wenig zuverlässig,
hier haben Spezialuntersuchungen
wie die PCR heute eine wichtige Funktion.
Dem gegenüber sind Pilze häufig gut
erkennbar, v. a. die Fadenpilze wie Aspergillus
oder Mucorales, allerdings sollten
hier Zusatzfärbungen wie die PAS-Färbungen
oder Versilberungen (z. B. Groccott)
zur Anwendung kommen (Abbildung
1). Die Morphologie, unterteilt nach
Hefen oder Fadenpilzen, erlaubt durchaus
eine Einteilung, die Subspezies ist allerdings
morphologisch häufig nicht mit Sicherheit
diagnos tizierbar. Dazu kommen
v. a. bei Nekrosen degenerative Veränderungen,
welche die morphologische Beurteilung
zusätzlich erschweren. Parasiten
wie Protozoen oder Helminthen sind in
der Histologie meistens gut und erkennbar
und zu diagnostizieren. Die Form erlaubt
häufig eine Diagnose, allerdings ist
hier der fokale Befall zu berücksichtigen
und Stufenschnitte sind notwendig, die
Erreger nachzuweisen. Die kleinsten Erreger
schliesslich, die Viren, entziehen sich
grundsätzlich der Visualisierung durch
das Lichtmikroskop, da sie aber obligat intrazelluläre
Keime sind, welche häufig zu
sekundären Zellveränderungen führen
(zytopathogener Effekt) lassen sich Viruserkrankungen
zum Teil sehr gut und genau
diagnostizieren. Dazu gehören die
Herpesviren, namentlich Herpes simplex
oder zoster, die Infektion mit dem humanen
Papilloma-Virus (HPV), aber auch andere
wie z. B. Parvoviren. Die wichtigste
und die am besten etablierte Technik zum
Nachweis von Erregern am Gewebe, welche
gleichzeitig erlaubt, die Morphologie
zu beurteilen, ist die Immunhistochemie.
Es gibt eine, allerdings begrenzte, Reihe
von kommerziell erhält lichen Antikörpern,
welche am formalinfixierten und in
Paraffin eingebetteten Material verwendet
38
Abbildung 4. Ausschnitt aus der Histologie eines Condyloma lata: A. Hyperkeratose und chronisch-aktive
Entzündung (H&E Färbung). B: Immunhistochemische Darstellung von Treponema
pallidum, typischerweise entlang den Desmosomen der Plattenepithelien (rot).
werden können. Bewährt haben sich Antikörper
gegen die gängigen Viren wie Herpes
simplex, Hepatitis B oder Varizellen,
für andere Erreger gibt es nach wie vor
keine zuverlässigen Antikörper (z. B. Hepatitis
C), nicht zuletzt, weil ein Markt für
diese Reagenzien relativ klein ist. Auch
für gewisse Bakterien gibt es gut funktionierende
Antikörper, namentlich für
Treponemen (erfasst Spirochäten und
T. pallidum) oder für Helicobacter (Abbildung
4). Weniger zuverlässig und auch
weniger gebräuchlich ist die Immunhistochemie
für Pilze, weil diese meistens eine
ungenügende Spezifität aufweisen. Kaum
erhältlich, da die Morphologie häufig ausreicht,
ist die Immunhistochemie für Protozoen
oder andere Parasiten.
Molekulare Diagnostik
und integrierte Diagnose
Wie überall in der Pathologie hat sich auch
in der Diagnostik von Infektionskrankheiten
in den letzten Jahrzehnten die molekulare
Diagnostik als wichtige Zusatzuntersuchung
etabliert. Wegen der hohen
Empfindlichkeit haben sich v. a. PCR-Untersuchungen
zum Nachweis von Erreger
Nukleinsäure, v. a. von DNA und in geringem
Ausmass auch von RNA, durchgesetzt.
Das Institut für Pathologie des Kantonsspital
Baselland hat in den letzten 20 Jahren
mehrere tausend PCR-Untersuchungen
für Erreger durchgeführt, z. B. mit der
Frage nach Mykobakterien, aber auch einer
Reihe andere Erreger welche zum Teil
schwierig oder nicht züchtbar sind wie
Tropheryma whipplei, Treponema pallidum
oder M. leprae. Ebenfalls mit der
PCR wurde die oben aufgeführte Tularämie
bestätigt. Dabei kommt ein weiterer
Vorteil der Pathologie zum Tragen, dass
nämlich für die Diagnose keine Anzüchtung
der Bakterien notwendig ist, was bei
Francisella tularensis erhöhte Sicherheitsvorkehrung
erfordert. Ausserdem erlaubt
die PCR nicht nur den Nachweis von
Erreger-DNA, sondern es ist auch möglich,
Untersuchungen auf Resistenz-Gene
durchzuführen, z. B. bei Helicobacter-Bakterien.
Die Untersuchung am formalinfixierten
und in Paraffin eingebetteten
Material unterscheidet sich von Analysen
anderer Untersuchungsmaterialien. DNA
aus paraffineingebettetem Material ist
stark fragmentiert (< 250 – 300 Basen paare)
und entsprechend müssen alle Essays so
ausgerichtet sein, dass diese kurzen Fragmente
auch erfasst werden können. Kurze
Fragmente haben zusätzlich den Nachteil,
dass Sequenzierungen beschränkt möglich
sind und entsprechend auch die Subtypisierungen
nicht immer abschliessend
möglich sind. Gleichzeitig ist es sehr wichtig,
dass strengste Vorsichtsmassnahmen
getroffen werden, um Kontamination von
vorgehenden Untersuchungen und damit
falsch positive Resultate zu vermeiden.
4/22 vsao /asmac Journal
Perspectives
Schliesslich ist das molekulare Resultat
immer auch mit dem morphologischen
Befund zu korrelieren und abweichende
oder nicht erklärbare Resultate sind zu
re-evaluieren.
Als weiteres Beispiel der molekularen
Untersuchungen sei die PCR mit anschliessender
Sequenzierung für humanpathogene
Pilze erwähnt. Pilze lassen sich
zwar morphologisch einordnen, die genaue
Diagnose ist allerdings häufig
schwierig. Je nach klinischer Situation,
z. B. bei Mucor, ist es bedeutsam, eine
schnelle und eindeutige Diagnose zu
stellen; kann doch eine Infektion mit
Mucor bei immunsupprimierten Patienten
schnell fortschreiten oder sogar tödlich
enden. Ausserdem kann die Anzucht
der Pilze aus nativem Material mehrere
Wochen dauern, bis ein abschliessendes
Resultat vorliegt. Ein schnelleres Ergebnis
kann die Molekularpathologie mittels
der PCR und anschliessender Sanger-Sequenzierung
bieten, zusätzlich erlaubt
diese Technik auch die Erkennung von
Mehrfachinfekten [6].
Bereits 2011 wurde die ITS (internal
transcribed Spacer) Region in der ribosomalen
DNA als universeller Barcode für die
Identifizierung von Pilzen angesehen. Diese
enthält neben konservierten Regionen
viele variable Bereiche, die es ermöglicht
Pilze inter- und intraspezifisch zu identifizieren
[7]. Im Gegensatz zur Array-Methode,
die nur definierte Pilzspezies identifiziert,
ist das System der PCR mit degenerierten
Primern ergebnisoffen. Dadurch
können neben bekannten Arten wie Aspergillus
sp., Trichophyton sp. und Candida
sp. auch seltenere humanpathogene Spezies
wie Exophiala jeanselmei, Coccoidioides
immitis oder Cladophialophora bantiana
nachgewiesen werden (Abbildung 1B) [8].
Die Identifizierung der Pilze mittels
PCR am Institut für Pathologie des KSBL
ist für Paraffinmaterial (FFPE) etabliert,
das heisst, eine Diagnose ist auch noch
möglich, wenn kein natives Material mehr
zur Verfügung steht.
Zukünftige Entwicklungen
In Zukunft muss mit einer Zunahme von
komplexen Infektionen gerechnet werden.
Ursache dafür sind vermehrt Patienten
mit Immunsuppression, sei es iatrogen
medikamentös, aber auch durch die
nach wie vor bestehende HIV-Infektion
und die zunehmend älter werdende Bevölkerung.
Dazu muss durch Migration und
Flüchtlingsbewegungen, aber auch durch
die klimatischen Veränderungen oder die
rasante Entwicklung von Antibiotikaresistenzen
vermehrt mit ungewöhnlichen
und «exotischen» Infektionen gerechnet
werden.
Bei der Fixation mit Formalin und der
anschliessenden Einbettung in Paraffin,
werden sowohl die Gewebezellen als auch
die Erreger in der Probe abgetötet. Ausserdem
führt die Behandlung mit Formalin
zur erwähnten Fragmentierung der Chromosomen
und zur Bildung von Querverbindungen
zwischen einzelnen DNA
Fragmenten. Wegen dieser Vorbehandlung
können in der Pathologie gewisse Untersuchungen
wie z. B. die Massenspektrometrie-basierte
Identifikation der Krankheitserreger
(MALDI-TOF) nicht durchgeführt
werden. Andererseits erlaubt das fixierte
Material auch retrospektive Untersuchungen
an archiviertem Material durchzuführen.
Die PCR erlaubt relativ gut, einzelne
Erreger in den Gewebsproben nachzuweisen.
Der Nachteil dieser PCR-Tests ist,
dass jeder Test für sich nur eine bestimmte
Erregerspezies nachweisen kann. Bei histologischem
Verdacht aber fehlendem Erregernachweis
wäre ein breiterer, ergebnisoffener
Ansatz von Vorteil. Eine Lösung
für dieses Problem sind PCR-Tests, die auf
Zusammenfassung
ein Gen abzielen, das in allen Bakterien
gleichermassen vorhanden ist das 16S rRNA
Gen. Als Teil der Genkassette, die die Ribosomen
codiert, ist es in jedem Bakterium
vertreten. Ausserdem kann anhand der
genauen DNA Sequenz des Gens die Spezies
des Bakteriums ermittelt werden. Allerdings
gilt hier: Je länger die analysierte
DNA Sequenz ist, desto verlässlicher die
Speziesbestimmung. Erneut macht in der
Infektionspathologie hier die Probenverarbeitung
einen Strich durch die Rechnung:
DNA aus FFPE Proben ist selten lang
genug um diese PCR-Tests erfolgreich einsetzen
zu können.
Diese Lücke kann durch Next Generation
Sequencing (NGS) Technologie, auch
Tiefensequenzierung genannt, geschlossen
werden: In sogenannten Metagenomics
NGS Tests wird die DNA Sequenz
vieler kurzer Fragmente gelesen und zusammengesetzt
um für eine verlässliche
Speziesidentifikation zu sorgen. Weil diese
Tests so entworfen sind, dass sie alle der
bekannten Bakterienspezies detektieren
können (aktuell über 400 000), ist die Validierung
der Tests für die klinische Anwendung
äusserst aufwändig. Aber die
NGS Technologie kann mehr: So lassen
Die gewebebasierte histopathologische und molekularpathologische Diagnostik von
Infektionskrankheiten ist ein sehr spannendes interdisziplinäres Feld, das in der
Wahrnehmung nicht nur der fachfremden Kolleginnen und Kollegen manchmal etwas
im Schatten der Tumordiagnostik steht. Die Stärke der Pathologie im Bereich der
Infektionsdia gnostik liegt jedoch in der Korrelation von Entzündungsmustern und dem
direkten Erregernachweis. Zudem erlauben entsprechende Untersuchungen am Gewebe
häufig eine rasche Diagnose, und Zusatzuntersuchungen, wie Immunhistochemie oder
molekulare Pathologie, ermöglichen einen schnellen Erregernachweis mit einer hohen
Sensitivität und Spezifität. Des Weiteren erlaubt die molekulare Untersuchung den
Nachweis von Erregern, welche schwierig, gefährlich oder überhaupt nicht zu züchten
sind. Es ist davon auszugehen, dass komplexe Infektionskrankheiten durch iatrogene
Interventionen, Migration, Antibiotikaresistenz und Klimaveränderungen zunehmen
werden und die Pathologie in enger Zusammenarbeit mit den behandelnden Kolleginnen
und Kollegen hier weiterhin und zunehmend eine wichtige Aufgabe in der Betreuung
der Patientinnen und Patienten wahrnehmen wird.
Abstract: Pathology of infectious diseases
The pathology of infectious diseases is an exciting interdisciplinary field, despite
its niche existence that is somewhat overshadowed by tumor diagnostics. However,
the strength of pathology lies in the correlation of the inflammatory patterns and
pathogen detection. Moreover, corresponding tissue investigations often allow a rapid
diagnosis of the disease, and additional investigations, such as immunohistochemistry
or molecular pathology, enable a rapid pathogen characterization with a high sensitivity
and specificity. In addition, the molecular analysis allows the detection of pathogens
that are difficult, dangerous or not at all to breed. It can be assumed that complex infectious
diseases will increase due to iatrogenic interventions, migration, antibiotic resistance
and climate change, and that pathology, in close cooperation with its treating
colleagues, will increasingly play an important role in the care of patients.
vsao /asmac Journal 4/22 39
Perspectives
sich aus der Erreger-DNA nicht nur Spezies
diagnostizieren, sondern auch Antibiotikaresistenzen
beurteilen.
Die Diagnose von Infektionskrankheiten
ist ein sehr spezielles, aber äusserst
wichtiges Teilgebiet der Pathologie und
kann wesentlich zur richtigen Behandlung
und Betreuung von Patientinnen und Patienten
beitragen. Die gezielte Verwendung
von Spezialtechniken sollte in der Zukunft
ermöglichen, neben dem Erregernachweis
analog zur Tumordiagnostik auch Aussagen
über Prognose und Therapieansprechen
(Prädiktion) zu machen. Innerhalb
der Pathologie muss dafür aber auch die
Weiter- und Fortbildung in diesem Bereich
verstärkt werden und gegenüber den behandelnden
Kolleginnen und Kollegen ein
vermehrter Austausch zum Beispiel in
Form von klinisch-pathologischen Besprechungen
angestrebt werden.
Prof. Dr. med. Gieri Cathomas
Chefarzt
Institut für Pathologie
Kantonsspital Baselland
Mühlemattstrasse 11
4410 Liestal
gieri.cathomas@ksbl.ch
Literatur
[1] Schwartz DA, Bryan RT, Hughes
JM. Pathology and emerging infections – quo
vadimus? Am J Pathol. 1995; 147: 1525 – 33.
[2] Hofman P, Lucas S, Jouvion G,
Tauziede-Espariat A, Chretien F, Cathomas G.
Pathology of infectious diseases: what does
the future hold? Virchows Arch.
2017; 470: 483 – 92.
[3] Martines RB, Bhatnagar J, de
Oliveira Ramos AM, Davi HP, Iglezias SD,
Kanamura CT, et al. Pathology of congenital
Zika syndrome in Brazil: a case series. Lancet.
2016; 388: 898 – 904.
[4] Kiss S, Zsikla V, Frank A, Willi N,
Cathomas G. Helico bacter-negative gastritis:
polymerase chain reaction for Helicobacter
DNA is a valuable tool to elucidate the
diagnosis. Aliment Pharmacol Ther.
2016; 43: 924 – 32.
[5] Zsikla V, Hailemariam S, Baumann
M, Mund MT, Schaub N, Meier R, et al.
Increased rate of Helicobacter pylori infection
detected by PCR in biopsies with chronic
gastritis. Am J Surg Pathol. 2006; 30: 242 – 8.
[6] Hofman V, Dhouibi A, Butori C,
Padovani B, Gari-Toussaint M, Garcia-
Hermoso D, et al. Usefulness of molecular
biology performed with formaldehyde fixed
paraffin embedded tissue for the diagnosis of
combined pulmonary invasive mucormycosis
and aspergillosis in an immunocompromised
patient. Diagn Pathol. 2010; 5: 1.
[7] Schoch CL, Seifert KA, Huhndorf S,
Robert V, Spouge JL, Levesque CA, et al.
Nuclear ribosomal internal transcribed spacer
(ITS) region as a universal DNA barcode
marker for Fungi. Proc Natl Acad Sci U S A.
2012; 109: 6241 – 6.
[8] Schweizer LA, Barlocher L, Graber
A, Boggian K. Brain abscess caused by
Clado phialophora bantiana: Total remission
after full resection and short-course
Voriconazole treatment. Med Mycol Case Rep.
2019; 23: 43 – 5.
Annonce
Dans l’urgence,
Donner les
premiers soins
© Ron Haviv / VII
www.msf.ch ccP 12-100-2
40
4/22 vsao /asmac Journal
Perspectives
Mission en Haïti
Improvisation en salle
d’opération
Andrej M. Nowakowski, médecin-chef de la clinique d’orthopédie et de traumatologie de l’appareil locomoteur,
Hôpital cantonal de Bâle-Campagne
Photos: màd
Quatre ans après le tremblement
de terre dévastateur,
le hasard m’a conduit pour la
première fois en Haïti en
2014. J’avais pour objectif de
mener un travail clinique dans le cadre
d’un séjour de six mois à l’étranger,
condition à l’obtention de l’habilitation.
L’appel de l’Hôpital Albert Schweitzer
Haïti aux traumatologues/orthopédistes
a immédiatement éveillé mon intérêt.
Après une rencontre avec Rolf Maibach,
directeur médical de l’Hôpital Albert
Schweitzer et fondateur du partenariat
suisse HAS, j’ai pris un congé non payé
et suis parti. Ma plus grande crainte au
début était de ne pas être à la hauteur des
exigences et des conditions sur place.
Haïti n’est pas sans danger. Bien que
l’hôpital bénéficie d’une surveillance,
il n’est pas forcément recommandé
de se déplacer seul dans le pays.
Les salles d’opération de l’Hôpital
Albert Schweitzer sont plutôt bien
équipées, mais les ressources en personnel
sont limitées. La plupart du temps,
j’étais seul à la table d’opération, sans
assistants. Il est donc indispensable
d’avoir l’expérience nécessaire pour faire
face aux aléas. Les procédures locales
n’étant pas toujours fiables et prévisibles,
il est préférable de rassembler la veille
tous les instruments nécessaires ainsi que
les plaques, clous, vis, etc. Avec le temps,
on sait par expérience comment les
choses fonctionnent et ce à quoi il faut
prêter attention. Il est par conséquent
important de prendre son temps, de ne
pas vouloir opérer le plus de patients
possible à la va-vite. En outre, les examens
de contrôle ne peuvent être garantis
que pendant un séjour prolongé. Lors de
mon troisième séjour en 2016, je me suis
rendu dans différents villages de montagne
pour aller rendre visite à mes
anciens patients, qui comptaient parmi
les cas les plus complexes.
Beaucoup sont des enfants qui ont
été victimes d’un accident ou qui souffrent
de malformations congénitales.
Même si une fracture ouverte n’est pas
nécessairement considérée comme une
urgence. Chaque jour, la salle d’attente
ne désemplissait pas.
Rolf Maibach a coutume de dire:
«Ces moments marquent les esprits.»
Avant mon premier séjour, j’avais une
idée assez précise de la situation sur
le terrain. Et pourtant, jamais je ne
m’habituerai à entendre, chaque matin,
le nombre de patients décédés pendant la
nuit. Ni à la vision de ces petits cercueils,
devant lesquels je passais régulièrement
pour me rendre d’un bâtiment à l’autre.
Un tel séjour est toutefois bénéfique
pour toutes les parties. Je ne suis pas
uniquement là pour traiter les patients,
j’essaie aussi de construire quelque chose
sur le long terme. J’ai réalisé ce qu’il
était possible de faire avec peu de moyens
et de l’improvisation. Par exemple,
je réfléchis désormais à deux fois avant
d’utiliser l’appareil de radiographie,
car j’ai appris qu’il n’est pas toujours
indispensable.
Pour partir en mission en Haïti, il faut
déjà disposer de connaissances
techniques suffisantes et pouvoir s’engager
pour une certaine durée.
Informations complémentaires sur
www.hopitalalbertschweitzer.org.
Nombreuses impressions des interventions
ici: ortho-haiti.blogspot.com.
vsao /asmac Journal 4/22 41
mediservice
Boîtes aux lettres
L’intérêt d’une protection
pour faute grave
Un accident de voiture est
vite arrivé: une seconde
d’inattention et une ligne
de sécurité est franchie.
Ou vous grillez un feu rouge et c’est
l’accident. La loi sur la circulation
routière considère qu’il s’agit en principe
d’une négligence grave. Et dans
ces cas-là, l’assurance prendra-t-elle
en charge la totalité des dommages?
Griller un feu rouge. Mal engager le
frein à main. Percuter une cycliste dans
un virage parce que l’on jetait un œil à
son téléphone. La loi sur la circulation
routière considère que le responsable
d’un dommage a commis une faute grave
lorsqu’il a gravement enfreint les règles
de la circulation, causant un réel danger
pour la sécurité d’autrui. La faute grave
peut découler de la violation d’une ou de
plusieurs de ces règles essentielles de la
circulation comme du non-respect de
principes élémentaires de sécurité que
toute personne sensée, placée dans la
même situation, aurait observés.
Heureusement que la collision avec
l’autre véhicule n’a provoqué que des
dommages matériels. L’assureur paye ...
mais finalement vous demande de mettre
la main à la poche. Est-ce justifié? Oui.
Le droit de recours autorise l’assureur
à vous réclamer jusqu’à 60% du coût d’un
sinistre que vous avez causé par négligence
grave. Une faute de ce type peut
donc avoir de lourdes conséquences
financières.
Vous pouvez facilement éviter de
payer autant pour une seconde d’inattention.
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complémentaire avec une renonciation
au recours en cas de négligence grave.
La prime supplémentaire est très faible et
particulièrement avantageuse. En effet,
moyennant cette prime réduite, l’assurance
prendra en charge la totalité des
dommages, même dans les accidents
dus à une faute grave de votre part.
Cependant les dommages provoqués
par un conducteur ivre ou dans l’incapacité
de conduire (du fait de l’abus de
drogues ou de médicaments ou d’un état
de surmenage) sont exclus. Dans les
cas d’excès de vitesse, il va de soi que
l’assurance ne couvre que partiellement
les dommages, même en cas de protection
pour négligence grave.
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42
4/22 vsao /asmac Journal
Du rire et du rêve pour nos
enfants hospitalisés
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Grâce à vos dons, les enfants hospitalisés reçoivent
chaque semaine la visite des docteurs Rêves.
Merci pour votre soutien.
CCP 10-61645-5
theodora.org
mediservice
Sept étapes pour accéder à
la propriété du logement
Toute personne qui peut réaliser son rêve d’acheter un logement
peut s’estimer heureuse. En effet, il faut prendre en compte de nombreux
éléments, au plan financier notamment ... des frais mensuels
à l’assurance et à la prévoyance.
Giovanni Campanile, Head of ImmoWorld, Helvetia Assurances
Nous avons résumé ci-après les
sept points essentiels relatifs
au financement de la propriété
du logement.
1. Calculer les frais mensuels
Nombre d’établissements financiers proposent
sur leur site Internet des calculateurs
d’hypothèques et de capacité financière.
Ces outils aident à se faire une première
idée de l’impact d’une habitation à
usage propre sur le budget du ménage et
de combien cela peut coûter. En plus des
frais liés aux intérêts hypothécaires, il faut
tenir compte de l’entretien, des charges
annexes et, le cas échéant, d’une hausse
des impôts liée à la valeur locative. La
règle d’or: les frais de logement ne devraient
pas dépasser un tiers du revenu du
ménage. Les établissements financiers vérifient
ce point avant d’octroyer un crédit.
Ce faisant, ils ne tiennent pas compte des
taux d’intérêt en vigueur, mais d’une
moyenne à long terme – en règle générale
4,5 à 5%. Et ce, pour éviter que les personnes
contractant un crédit rencontrent
des difficultés dans le cas d’une hausse des
taux. Les frais annuels d’entretien et les
charges annexes représentent environ 1%
de la valeur du bien immobilier, en fonction
de son âge. Pour ce qui est de la propriété
par étages, il faut en plus compter
les dépenses comme les frais de gestion ou
les travaux de conciergerie ou de jardinage.
Il faut également prévoir dans le
budget l’amortissement, c’est-à-dire le
remboursement de l’hypothèque jusqu’à
65% de la valeur de l’immeuble jusqu’à la
retraite ordinaire.
Photos: Adobe Stock; màd
44
4/22 vsao /asmac Journal
mediservice
2. Déterminer les fonds propres
disponibles
A l’achat d’un logement, les établissements
financiers apportent leur soutien
en accordant des hypothèques, c’est-àdire
des crédits avec le bien immobilier
servant de garantie. En principe, 80% du
montant de l’achat ou de la construction
sont garantis comme hypothèque. La partie
acheteuse doit donc apporter au moins
20% de fonds propres. Au maximum, la
moitié peut provenir de la prévoyance
professionnelle (caisse de pension). Les
avoirs du pilier 3a peuvent également
contribuer à l’achat d’un logement. Les
personnes qui souhaitent devenir propriétaires
n’ont donc pas d’autre choix
que de se constituer des fonds propres.
Souvent, des dons ou une avance d’hoirie
viennent compléter les fonds épargnés.
Les prêts privés, par exemple auprès de
membres de la famille, sont également acceptés
par les banques, mais à certaines
conditions.
3. Vérifier le retrait de la prévoyance
professionnelle
Les personnes qui perçoivent des fonds
de la caisse de pension pour financer
l’achat d’une maison ou d’un appartement
doivent respecter différentes dispositions.
En l’occurrence, les retraits sont possibles
uniquement tous les cinq ans et, à partir
de l’âge de 50 ans, ils sont limités. Le montant
minimal est de 20 000 francs. De plus,
chaque retrait anticipé est taxé, bien qu’à
un taux réduit. Par ailleurs, il a un impact
sur la rente de vieillesse. Il convient donc
de discuter les détails avec une personne
spécialiste, surtout en ce qui concerne les
prestations à la retraite. En alternative à
un retrait anticipé, une mise en gage est
envisageable. Les prestations restent inchangées,
mais les charges d’intérêts sont
globalement plus élevées.
5. Trouver l’hypothèque adaptée
La meilleure solution dépend des besoins
individuels et des conditions financières.
Les jeunes familles recherchent souvent la
stabilité financière et choisissent un taux
d’intérêt constant sur une longue période.
En revanche, une personne qui prévoit de
déménager après son départ à la retraite
porte plutôt son choix sur un produit
flexible à court terme. Certaines caisses de
pension et assurances proposent des hypothèques
offrant plus de flexibilité en
termes de résiliation anticipée, d’amortissement
ou de prolongation anticipée. Il
faut impérativement comparer les conditions!
Bon à savoir: souvent, une attestation
de financement du prêteur est demandée
pour la remise d’une offre d’achat
ferme. Il est donc d’autant plus important
de chercher suffisamment tôt le partenaire
financier qui convient.
6. Intégrer d’autres frais dans
les calculs
Des impôts et des droits sont imputés à
l’achat et à la vente de biens immobiliers.
Ceux-ci varient d’un canton à l’autre, mais
doivent absolument être pris en compte. Il
s’agit notamment des frais de notaire, des
frais de registre foncier, des droits de mutation,
de la taxe sur les gains immobiliers
et des frais de courtage.
7. Et pour conclure: ne pas oublier
la sécurité de vos biens et de vos
proches
Une assurance inventaire du ménage, une
assurance bâtiment, voire une assurance
décès pour couvrir ses proches? A l’achat
d’un logement à usage propre, de nombreuses
questions se posent concernant
l’assurance et la prévoyance. Des spécialistes
sont là pour y répondre. Cela vaut la
peine de tenir compte de l’intégralité de
ces thèmes.
www.helvetia.ch/immoworld
Helvetia
mediservice vsao-asmac et Helvetia
mènent depuis des années une collaboration
prospère. Les membres de
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téléphonique au 031 350 44 22 ou par
courriel à info@mediservice-asmac.ch
4. Evaluer le bien immobilier
convoité
Vous avez trouvé un bien qui vous plaît? Il
faut dans tous les cas convenir d’une visite
du bien, dans l’idéal en compagnie d’un
professionnel. En effet, le prix demandé
ne correspond pas toujours à la valeur
réelle du bien immobilier de vos rêves.
Une estimation protège des mauvaises
surprises. Dans tous les cas, il est important
de se faire une idée complète et d’exiger
tous les documents relatifs au bien:
notamment les plans, un extrait du registre
foncier récent ou une liste des rénovations
effectuées.
vsao /asmac Journal 4/22 45
mediservice
Que proposent
les portails en ligne
et applications?
Certains assureurs-maladie proposent déjà depuis plus de dix ans
l’option de gérer sa police d’assurance en ligne et de télécharger des factures
dans le portail client. Il a cependant fallu la pandémie de coronavirus
pour que les assurées et assurés sollicitent plus intensément cette offre
Auteur: Stephan Fischer, rédacteur en chef des magazines pour la clientèle Visana
La vision du bureau sans papier
est propagée depuis plusieurs
décennies, pourtant elle n’est
toujours pas devenue réalité et
ne le sera probablement encore longtemps
pas. Mais nous sommes sur la
bonne voie pour réduire fortement la
consommation de papier à la maison et au
bureau grâce à la numérisation. A ce propos,
il ne faut cependant pas oublier que
la numérisation n’est pas une fin en soi.
Elle doit être encouragée activement. Elle
n’est appropriée que dans les situations
où elle apporte une valeur ajoutée pour
les assurées et assurés et que celle-ci devient
tangible.
Economiser du temps et de l’argent,
mais pas seulement
Nul doute que la réduction de la consommation
de papier est bénéfique à l’environnement.
Les portails clients combinés
à une application le proposent. Ne plus
envoyer de lettres permet d’économiser
du temps et des frais de port. Pendant la
pandémie de coronavirus, il s’agissait cependant
d’un objectif qui était encore plus
important pour certains: protéger sa
propre santé et celle des autres.
La pandémie accélère la
numérisation
Pourquoi se rendre dans une agence et
s’exposer à un risque sanitaire s’il est possible
de scanner les justificatifs avec son
smartphone et de les transmettre à la
Photos: màd
46
4/22 vsao /asmac Journal
mediservice
caisse-maladie en quelques clics? La pandémie
a fortement accéléré la numérisation
des caisses-maladie. La plupart ont
perfectionné leurs portails en ligne et applications
au cours des deux dernières années
et y ont ajouté de nouvelles fonctions.
Et le renforcement des services va se poursuivre,
car après la pandémie, personne ne
veut renoncer aux fonctions utiles qui font
désormais partie de notre quotidien.
Ce que les portails en ligne* et
applications* proposent
––
Consulter à tout moment les décomptes
de prestations, les factures de primes ou
les polices de toute la famille.
––
Scanner et transmettre les factures par
l’application
––
Consigner les cartes d’assuré(e)s et les
avoir à disposition lors de la consultation
chez le médecin
––
Vérifier l’état de la franchise et de la
quote- part
––
Modifier la franchise
––
Contacter le service à la clientèle via des
canaux cryptés (courriel, chat)
––
Conseil de santé, listes de contrôle
––
Contrôler les factures et les faire traduire
avec le calculateur Tarmed
––
Chat avec des spécialistes
––
Vérificateur de symptômes en cas de problèmes
de santé
––
Contrôler avec le vérificateur de la couverture
quelles prestations sont prises
en charge
––
Consigner des certificats de vaccination
––
Participer aux programmes de bonus et
gagner de l’argent, etc.
*Pas toutes les caisses-maladie ne proposent
toutes les fonctions.
Application Visana –
médaille d’argent au
ISTQ-App-Award 2021
En 2021, l’Institut
Suisse des Tests
Qualité (ISTQ) a
interrogé les
clientes et clients
de différentes
branches sur leur
satisfaction avec
les applications
pour smartphone. Plus de 63 000
clientes et clients ont répondu. Principaux
critères: outre une fonctionnalité
et fiabilité élevées, l’application pour
smartphone parfaite doit aussi être
conviviale et d’aspect attrayant.
Dans la branche de l’assurance-maladie,
l’application Visana a participé au
comparatif de 17 applications dans cette
catégorie. Elle a réalisé un bon score
de 7,24 sur 10 points et s’est ainsi assuré
la médaille d’argent.
www.visana.ch/myvisana
www.visana.ch/app
Rabais de primes exclusifs
sur les assurances
complémentaires
Grâce au partenariat entre mediservice
vsao-asmac et Visana, vous et tous les
membres de votre famille bénéficient
de 15 % de rabais collectif sur l’assurance
complémentaire d’hospitalisation
de Visana.
Notre cadeau:
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vsao /asmac Journal 4/22 47
mediservice
La cuisine saine et savoureuse
Recettes rafraîchissantes
pour les beaux jours
Martina Novak, spécialiste SWICA Communication d’entreprise
Bilder: zvg; Adobe Stock
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4/22 vsao /asmac Journal
mediservice
Soupe froide de laitue
Recette pour 4 personnes
Ingrédients
Pain croustillant
125 g de farine de seigle
125 g de farine blanche
2,5 g de sel
125 ml d’eau
10 g de graines de lin
Soupe de laitue
400 g de laitue
50 g d’épinards
150 g de concombre
1 petite gousse d’ail
1 échalote
200 ml de bouillon de légumes
120 ml d’huile de tournesol
10 g de crème fraîche
Sel et poivre pour l’assaisonnement
Sauce tomate
300 g de tomates
5 g d’ail
10 g d’oignons
50 ml d’huile d’olive
Basilic
Sel et poivre pour l’assaisonnement
Mayonnaise
50 g de persil
1 jaune d’œuf
80 ml d’huile de colza
1 cc de vinaigre Kressi
(vinaigre aux herbes)
1 cc de moutarde
Sel et poivre pour l’assaisonnement
Préparation
Pour le pain croustillant
Mélanger la farine de seigle, la farine
blanche, le sel, les graines de lin et l’eau
dans un saladier pour obtenir une pâte
lisse et laisser reposer 30 minutes.
Abaisser très finement, découper dans
une forme quelconque et poser sur une
plaque de cuisson. Enfourner à 180 °C
sans chaleur tournante pendant environ
45 minutes.
Pour la soupe de laitue
Blanchir la laitue. Couper le concombre,
l’échalote et l’ail en dés, puis les réduire
en purée au mixeur avec le bouillon de
légumes, les épinards et la laitue. Ajouter
l’huile et la crème fraîche, mixer à nouveau,
rectifier l’assaisonnement et mettre
au frais.
Pour la sauce tomate
Couper les tomates en quatre, les épépiner
et les couper en petits dés. Hacher
finement l’ail et les oignons. Mélanger
les ingrédients avec l’huile et assaisonner.
A la fin, ajouter le basilic préalablement
coupé en lamelles.
Pour la mayonnaise
Mettre le jaune d’œuf dans un récipient
cylindrique avec la moutarde et le
vinaigre. Ajouter progressivement l’huile
tout en mixant jusqu’à obtention d’une
masse homogène. Hacher finement
le persil et l’ajouter à la mayonnaise
assaisonnée.
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Conseil
Il est préférable de passer une nouvelle
fois la soupe au mixeur avant de la servir.
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de cette recette
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Impressum
Adresses de contact des sections
N o 4 • 41 e année • Août 2022
Editeur
AG
VSAO Sektion Aargau, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,
Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,
tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20
mediservice vsao-asmac
Bollwerk 10, case postale, 3001 Berne
Téléphone 031 350 44 88
journal@asmac.ch, journal@vsao.ch
www.asmac.ch, www.vsao.ch
Sur mandat de l’asmac
Rédaction
Catherine Aeschbacher (rédactrice en chef),
Kerstin Jost, Fabian Kraxner, Bianca Molnar,
Patricia Palten, Léo Pavlopoulos, Lukas Staub,
Anna Wang
Comité directeur asmac
Angelo Barrile ( président), Nora Bienz
(vice- présidente), Severin Baerlocher,
Christoph Bosshard (invité permanent),
Marius Grädel, Patrizia Kündig, Richard
Mansky, Gert Printzen, Svenja Ravioli,
Patrizia Rölli, Martin Sailer, Jana Siroka,
Clara Ehrenzeller (swimsa)
Impression et expédition
Stämpfli SA, entreprise de communication,
Wölflistrasse 1, 3001 Berne, tél. 031 300 66 66,
info@staempfli.com, www.staempfli.com
Maquette
Oliver Graf
Illustration de la page de couverture
Stephan Schmitz
Annonces
Zürichsee Werbe AG, Fachmedien,
Markus Haas, Laubisrütistrasse 44, 8712 Stäfa
Téléphone 044 928 56 53
E-mail vsao@fachmedien.ch
Tirage
Exemplaires imprimés: 21 800
Certification des tirages par la REMP/FRP
2021: 21 778 exemplaires
Fréquence de parution: 6 numéros par année
L’abonnement est inclus dans la contribution
annuelle pour les membres de l’asmac
ISSN 1422-2086
L’édition n o 5/2022 paraîtra en
octobre 2022. Sujet: Forme.
© 2022 by asmac, 3001 Berne
Printed in Switzerland
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lic. iur. Claudia von Wartburg, Advokatin, Hauptstrasse 104,
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Suisse centrale (LU, ZG, SZ, GL, OW, NW, UR)
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ZH/SH
VSAO ZH/SH, RA lic. iur. Susanne Hasse,
Geschäftsführerin, Nordstrasse 15, 8006 Zurich, tél. 044 941 46 78,
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4/22 vsao /asmac Journal
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